EVENT - Partir à la reconquête d'Ilvermorny !

Minerva McGonagall, malgré son âge avancé, avait été dans les premières à proposer son nom pour se rendre en Amérique du Nord récupérer l'école sous le jour de MS depuis plus d'un an et demi. Autant l'invasion de Poudlard avait mis un coup à la vieille femme l'année précédente, autant depuis la libération de son école, une vive colère animait son âme. Ceci d'autant plus que Blomberg avait monté les élèves de "son" école contre ceux de Poudlard dans un combat inique. Il semblait clair à la directrice de Poudlard que la main mise de MS sur une des grandes écoles sorcière devait cesser au plus tôt.

A cet effet, tous les volontaires appelés lors de l'annonce d'Hermione Granger-Weasley étaient réunis aux abords de l'école. Chaque pays avait passé son appel mais certains étaient plus téméraires que d'autres. Le Royaume-Uni était sur-représenté, peut-être parce qu'ils avaient déjà eu leur lot de mages noirs au fil des décennies... ou peut-être parce que beaucoup d'adultes refusaient de continuer de vivre dans la peur que leurs enfants/cousins/nièces/frères/soeurs soient de nouveau otages de l'organisation.

Harry Potter et sa troupe d'Aurors étaient en tête de fil. C'est à lui que les différents Ministre passèrent la parole : "Mesdames, messieurs, pas la peine de faire dans la dentelle, il va falloir frapper vite et fort. C'est aussi pour ça que nous ne cachons pas. Magicis Sacra nous attend sûrement déjà, mais nous sommes nombreux et déterminés. A mon signal, nous passons !" Minerva approuva les paroles de son ancien élève d'un signe de menton. Le bataillon des différents départements des mystères était revenu, ils avaient déchiffré les protections de l'école : aucune protection ne pourrait les empêcher d'attaquer l'école. Des médicomages étaient aussi présents pour assurer les soins des inévitables blessés. La plupart des sorciers étaient à pieds mais certains avait leur balai pour un assaut aérien. Une lueur combattive brillait dans les yeux de chacun, ce combat étant celui des volontaires.

Le signal était lumineux, Minerva attendit, le coeur battant... une nouvelle bataille commençait.

***
Consignes :
Ce premier tour va durer deux semaines, c'est un tour d'inscription. La bataille commencera dès le second tour selon le mode habituel.
Pas d'énigme cette fois-ci

En cas de question, merci de toujours m'écrire sous Minerva.

Opaline faisait - bien évidemment - parti du groupe de sorciers partis en Amérique du Nord pour libérer Ilvermony. Depuis la bataille qui avait permis de libérer Poudlard, la brunette rongeait son frein : Magicis Sacra ne l'emporterait pas au Paradis alors qu'ils avaient fui comme des lâches ! Pire encore, au mois de décembre dernier, ses neveux et nièces s'étaient retrouvés ici même, entre ces murs, pour se battre contre leurs égaux d'Ilvermony. Et ils avaient PERDU ! Quelle honte pour leur famille… Déshonneur sur toi, déshonneur sur ta famille, déshonneur sur ta vache ! Même pas capable de tenir tête à des petits américains qui devaient se goinfrer d'hamburger et de frites - les clichés ont la vie dure - !

"Tu sais, Daryl, tu n'étais pas obligé de me suivre." La petite bande était à peu près au complet, amis et famille compris, mais Line ne savait pas si c'était vraiment une bonne chose. Après tout, ça ne faisait que multiplier le nombre de personnes dont elle devait s'inquiéter une fois dans la bataille. Elle chercha des yeux Mina - qui devait avoir terminé son travail avec les autres membres du département des mystères - et croisa les bras sous sa poitrine. Elle était impatiente que le grand Harry Potter (alias vous-avez-vu-ma-cicatrice comme l'appelait son grand frère Christian) lance l'assaut : elle avait la baguette qui la démangeait et ça faisait des semaines qu'elle s'entraînait à réviser tous les sorts d'attaque utiles. "Ils se dépêchent un peu… on n'est pas v'nu ici pour faire de la figuration…" Marmonna-t-elle plus pour elle-même que pour les autres. Que voulez-vous, la patience, ça n'avait jamais été son fort… pas plus que le sens de la mesure, que MS se le tienne pour dit : Line ne ferait pas de quartier.

Son fils et sa nièce n'avaient pas réussi à battre ces horreurs de MS. Ce n'était pas étonnant, la formation des jeunes n'était plus aussi dur qu'à son époque. Harry et ses copains, elle et les siens, même la bande de Drago, ils avaient été taillés dans un autre bois. Si Myrielle n'irait pas jusqu'à remercier les mangemorts dont son frère avait fait parti pour les avoir aussi durement endurci, elle regrettait - la faute à son caractère excessif - qu'aucun de ses descendants au sens large ne soient capable de faire mordre la poussière aux ordures actuelles. Elle ne savait pas si c'était un avis partagé par d'autres parents, probablement pas. Roze, par exemple, montrait une certaine désapprobation dans l'appartenance de Lucas et Psychée à la BAM. Les deux femmes avaient toujours eu des divergences d'opinion, comme le jour de la bataille de Poudlard contre Voldemort et ses sbires… pendant que Myrielle et beaucoup d'autres (bien qu'une minorité de Serpentard) se battaient pour leur liberté à tous, Roze avait préféré se planquer ! Même si elles étaient de la même famille par alliance, elles ne se fréquentaient pas beaucoup… juste pour faire les robes de l'ancienne Serdaigle et quand ils se battaient contre MS. Et c'était pour cette occasion qu'elles se retrouvaient, là, devant Ilvermony avec pas mal d'autres sorciers britanniques.

Myrielle avait écouté attentivement Harry Potter : elle était plutôt contente que la seule consigne soit de foncer dans le tas… on n'allait pas se mentir, c'était quand même sa spécialité. Poignard aiguisé dans une main, baguette dans l'autre, elles les faisaient tourner avec agilité, prête à foncer au signal. Même sa tenue se prêtait au combat, elle avait troqué ses robes longues et encombrantes pour une combinaison noire par-dessus laquelle elle avait agrafé une cape en velours épais. En effet, ils n'étaient qu'en avril, et le temps ne se prêtait pas à des vêtements trop légers, activité physique ou non.

Quentin et Susan arrivèrent dans les premiers la baby-sitter était à l'heure, pour une fois sur le lieu de rassemblement. Malgré leurs quatre enfants, il aurait été mal connaître le couple Montgomery-Bones que de croire qu'ils seraient sagement restés à la maison - à l'abri du danger -  dans le seul et unique but qu'Eléonore, Lysandre, Marcus et Artémis comptent leurs parents vivants pour quelques années encore et non, ils se fichaient royalement de ce dont leurs enfants avaient besoin : ils avaient plusieurs vengeances à assouvir.
Les agissements de Magicis Sacra touchaient tout le monde sorcier, mais eux plus encore que les autres : Quentin avait perdu passé de longs mois à traquer les sbires de la Menace avec une efficacité toutefois relative quand il était au Ministère et avait même eu l'occasion – et ça n'était pas donné à tout le monde – de laisser filer un vrai suspect alors qu'il avait été arrêté par les Tireurs de baguettes magiques d'Élite. Susan quant à elle, enseignait à Poudlard - une des cibles privilégiées de la Menace – et c'était là bas qu'ils avaient retrouvé le vase des sangs purs et que tout le corps professoral Londubat compris avait été fait prisonnier pendant de longs mois je sais plus combien exactement dans les cachots. Magicis Sacra occupait de surcroît une école – l'Américaine, en l’occurrence – ce qui donnait un vrai sentiment de vulnérabilité à toutes les autres écoles du monde sauf Beauxbâtons qui est française et donc par nature plus fort que le roquefort.
Susan et Quentin se battaient depuis, régulièrement, contre eux un petit hexagone tous les week-end, c'est si vivifiant : à Traverse dans un premier temps, où Quentin avait bien faillit perdre l'usage d'une bonne partie de sa carcasse, puis à Poudlard ensuite, où les sorciers britanniques avaient donné une bonne dérouillée à tout ces petits cafards venus d'ailleurs on n'a pas le même souvenir toi et moi, recevant toutefois au passage un ou deux petits sorts dans la tronche, Susan et Quentin en tête de liste on salue Valeriya, notre amie, assise dans le public.
Ils pouvaient toutefois à eux d'eux se targuer d'avoir mis hors d'état de nuire bon nombre d'ennemis, et surtout, de s'être promis, au combat suivant – de rester en vie, certes – de rester tous les deux conscient le plus longtemps possible comprendre : celui qui tombe en premier a perdu.
Quentin avait toujours en travers de la gorge d'avoir vu Susan tomber au sol aux mains de ses ennemis sans qu'il puisse rien y faire, mais surtout, d'avoir été submergé par ses émotions à cause de cet incident assez longtemps pour devenir une proie parfaite pour ses ennemis : jamais au Ministère il n'avait été mis deux fois KO en deux combats. Manifestement, avec l'âge, il se ramollissait.

Quentin trouva sa sœur parmi bon nombre d'autres sorciers et s'approcha naturellement d'elle. Il déposa un baiser sur sa joue et remarqua plus loin Myrielle. Comme à chaque combat, le noyau dur répondait présent : c'était à la fois perturbant et un peu énervant. Quentin avait fait un gros travail sur lui après le combat de Poudlard pour ne pas demander à ses amis, et proches, de rester tranquillement chez eux à l'affrontement suivant. Il avait réalisé – en plus du fait que tout le monde lui aurait gentiment répondu d'aller se faire voir – que leur demander de ne pas se battre, parce que leur présence détournait dangereusement son attention pendant le combat, était particulièrement égoïste. Alors oui, dans le fond il se faisait beaucoup de soucis pour Susan, Opaline, Ernie et tant d'autres, mais un bon combattant ne devait pas se laisser distraire par de l'affectif. En tant que Policier Magique il avait eu beaucoup de facilités dans sa carrière, mais c'était essentiellement dû au fait qu'il savait sa femme, ses enfants et ses amis bien au chaud en sécurité à la maison. Là, la maison toute entière était presque présente, et ça lui donnait toujours pas mal de cheveux blancs de se battre en surveillant Pierre, Paul et Jacques en même temps.

Harry Potter commença le début des hostilités par un petit discours et Quentin ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel. Faire dans la dentelle, ah ben oui. C'est so ringard d'avoir un cerveau, c'est vrai. Quentin ne pouvait pas croire que le plan se limitait à 'foncer' dans le tas. Se rendait-il bien compte, Potter, qu'ils affrontaient pour la troisième fois des sorciers qui avaient toujours deux coups d'avances, qu'ils leur avait mis la pâté par deux fois, qui étaient à domicile et qui surtout comptaient des enfants américains dans leur rang ? Oui ? Ah ben fonçons alors, pardon d'avoir participé.
Quentin ne pouvait pas croire que le Ministère n'ait pas prévu un plan sous-jacent, un plan caché dont eux n'auraient pas connaissance mais qui aurait quand même nécessité au moins une petite réunion au coin de l'Atrium autour d'un gobelet en plastique de café. Non ? L'Ex-Serpentard ne pouvait pas croire à un plan si idiot alors qu'ils comptaient Hermione et Minerva dans leurs rangs. Alors oui, ils avaient une force de frappe du tonnerre Piertotum Locomotor. Hiiiiii, mais quand même ! Ils n'étaient pas chez eux, ils ne savaient pas ce qu'ils allaient combattre, ni ce que MS avait prévu. Car oui, MS avait déjà prévu quelque chose, c'était clair. Pas la peine d'être voyant pour voir ça. Il ne restait qu'à voir à quel moment Potter allait réaliser que sortir la bouche en cœur, Freja ligotée devant lui, son sourire habituel totalement effacé de son visage, était parfaitement inenvisageable.

Les élèves de Poudlard avaient été jusqu’à Ilvermorny part un passage construit dans les toilettes de l’école britannique par Magicis Sacra. Décidément, les toilettes avaient de drôles d’utilités pour certains sorciers. Elle-même se rappelait parfaitement avoir concocté son premier Polynectar dans les toilettes de Mimi Geignarde et le résultat catastrophique que cela avait eu sur elle, tout cela à cause d’un poil de chat. Heureusement qu’elle n’en n’avait gardé aucune séquelle, grâce à Madame Pomfresh. Lorsque Minerva McGonagall l’avait informée de cet incident, Hermione avait vu rouge. Les élèves s’étaient mis plus en danger que jamais, et pourtant, qui était-elle pour leur dire quoi que ce soit ? Elle avait été comme eux, elle avait, contre toute attente, fait fi du règlement et aidé Harry et Ron dans de nombreuses opérations périlleuses. C’est pourquoi elle avait annoncé que le Ministère allait organiser une opération pour récupérer Ilvermorny et se débarasser –ou du moins tenter- de Magicis Sacra, tout comme d’autres pays. Hermione avait bien évidement fait le déplacement également, quand bien même elle avait été avisée de rester chez elle. Elle ne s’appelait pas Hermione Granger-Weasley pour rien enfin ! Si Harry et Ron étaient présents, il était hors de question qu’elle soit mise de côté. D’autres Ministres avaient fait le déplacement et elle salua entre autre Nicolas de Liechtenstein, qui était autrefois un élève de Poudlard et depuis quelques années, roi de son pays et Ministre de la Magie par la même occasion. Hermione avait entendu qu’il souhaitait donner ce poste à sa sœur, elle aussi une ancienne élève de Poudlard. Apparemment, là-bas, les Ministres étaient nommés et non pas élus, soit.

Elle alla ensuite vers Minerva McGonagall, son ancienne Directrice de Maison, professeure de Métamorphose et idole. « Professeure McGonagall, pensez-vous que nous réussirons ? » Hermione ne pouvait pas le nier, elle était en proie à un doute violent. Ils étaient nombreux, mais le seraient-ils assez ? Et surtout, Magicis Sacra ayant toujours eu plusieurs coups d’avance, à quoi devaient-ils s’attendre ? Aucun piège, aucune protection, MS n’essayait même pas de se défendre et cela avait le don d’énerver Hermione encore plus.

Bien évidemment, Connor avait répondu présent à l’appel du Ministère. En tant que membre des tireurs d’élite de baguette magique, une autre option n’était même pas concevable. Leurs rangs grossissaient au fur et à mesure, aussi bien grâce à la mobilisation du Royaume-Uni, que celles des autres pays. Cela étant, ce n’était pas parce qu’ils étaient nombreux que Connor était confiant. Certes, ils étaient en compagnie du grand Harry Potter, et de nombreux aurors étaient présents, mais Connor ne connaissait pas le niveau des autres personnes. Certaines, bien sûr, lui semblaient tout à fait adéquates –Quentin Montgomery-Bones avait été son supérieur pendant un temps et il connaissait ses capacités- pour d’autres, il avait plutôt l’impression qu’ils étaient là pour dire qu’ils avaient participé à la libération de l’école américaine… De quoi énerver le jeune homme au plus haut point.

Cela étant, il était plus que ravi de voir que ni Jade, ni Aiden, ni Linwood s’étaient décidé à prendre part à cet évènement. Si c’était peu probable pour Wood, il ne savait pas à quoi s’attendre avec sa meilleure amie, ni ce dont elle était capable vis-à-vis de son fiancé. Il s’approcha donc de Quentin, valeur sûre du groupe qui grossissait au fur et à mesure. « Bonjour monsieur, content de vous voir dans nos rangs. » Si son supérieur avait quitté le Ministère, il n’en restait pas moins très impliqué dans les différentes actions menées contre MS, ce que Connor admirait.

Haven avait quitté Poudlard pour se joindre au groupe qui allait tenter de délivrer Ilvermorny. N’étant que professeur de vol, il pouvait se le permettre sans trop mettre en danger ses élèves. Il ne pouvait bien évidemment pas être sûr qu’il ressortirait de cette bataille en vie, mais s’ils ne savaient pas voler sur un balai au mois d’avril, cela risquait d’être moins compliqué que, au pif, être complètement nul en potions –coucou Prue !- sortilèges. Il avait eu l’aval de la Directrice, qui était également présente sur les lieux. De ce qu’il savait, Minerva ne prendrait pas part à la bataille, elle resterait aux côtés des Ministres des différents pays présents, mais ne lèverait pas sa baguette, sauf si absolument nécessaire. Si Haven avait décidé de participer, c’était avant tout pour son frère et ses neveux. Il ne pouvait pas imaginer Jensen, Gabrielle et Terence aux mains de Magicis Sacra et ne pouvait que comprendre les parents des élèves américains. Si Jensen s’en était plutôt bien sorti l’an passé, il n’en restait pas moins un enfant, et il était tout simplement hors de question pour son grand-frère de le laisser se faire laver le cerveau par cette organisation il était déjà bien assez compliqué comme ça, merci !

Valeryia avait rejoint l’extérieur de l’école américaine, une épaisse cape en velours noir sur les épaules. Elle était là pour inspecter ce qu’il se passait, pour le moment dissimulée par un puissant sortilège lancé par Sabryie, elle était à l’abris des regards et épiait les Ministères se joindre les uns aux autres. Le Ministère britannique était particulièrement bien représenté, et semblait vouloir en découdre. Probablement parce que leur organisation les avait plus fait souffrir que les autres. Le reste de MS attendait sagement devant l’école que le camp adverse arrive, mais Valeryia avait voulu voir d’un peu plus près ce qu’il se passait, et surtout, à combien se chiffrait le nombre de sorciers volontaires. Elle était curieuse mais rejoindrait les rangs plus tard, lorsque la bataille commencerait pour de bon. Elle aperçut Connor non loin, et quelques têtes qui lui disait vaguement quelque chose de la bataille de l’an passé à Poudlard. Le professeur de Vol était là également, avec la Directrice de l’école et leur Ministre de la Magie. Elle remarqua également celui qu’elle avait stupefixié l’an passé. Décidément, une fois ne lui suffisait donc pas ? Elle le savait, en vrai, il était maso !

N'en déplaise à Connor, sa discrète petite amie était bel et bien là. Elle se doutait qu'il n'allait pas être content mais ce ne serait ni la première, ni la dernière fois qu'elle allait à l'encontre de son opinion. Notons quand même qu'elle portait une tenue plutôt couverte et pas seulement parce qu'il faisait encore frais pour la saison. En dehors de son visage, il n'y avait pas un millimètre de peau qui soit visible. C'était plus une précaution qu'autre chose, l'adrénaline des combats devraient l'empêcher de tomber dans les pommes. Ce serait sa deuxième confrontation avec MS, la dernière remontait à plus de deux ans quand ils avaient mis un bazar monstre sur le Chemin de Traverse en enlevant tous les enfants s'y trouvant. Elle n'avait pas été très utile ce jour-là mais elle espérait faire mieux maintenant. Elle avait une meilleure maîtrise de ses nerfs qu'à l'époque. Elle avait aussi été une très bonne élève à Poudlard.

Aiden avait essayé de la dissuader puis il avait fini par se plier à ses arguments : si le Ministère avait appelé tous les sorciers de bonne volonté, c'était bien qu'ils manquaient de monde. Et elle n'allait pas laisser Connor, Nasira, et tous les autres avec qui elle avait été à l'école, se battre en sous nombre contre MS. Beaucoup semblaient avoir eu la même idée qu'elle car elle reconnaissait beaucoup de visages, que ce soit de ses aînés ou de ses cadets à Poudlard. Il y en avait même qui paraissaient à peine sorti de l'école, mais c'était peut-être juste elle qui vieillissait…

Avec précaution, Wood s'approcha de son petit ami. Mieux valait qu'il la voit maintenant plutôt qu'une fois dans l'action. Entrer dans son champ de vision était la première étape, le laissait gronder la seconde, ensuite ils pourraient passer à la dernière de ces étapes : taper les méchants.

Il y en avait parmi les volontaires qui avaient des comptes à régler avec MS. Cordy était de ceux-là. Non contents d'avoir enlevé des enfants sur le Chemin de Traverse, ils en avaient manipulé certains pour qu'ils saccagent la salle commune de son fils, ensuite, ils avaient attaqué Payton… pour Cordélia, ça avait été le point culminant de l'horreur. Cette enfant qu'elle connaissait depuis sa naissance, qu'elle avait vu grandir et s'épanouir jusqu'à être une jeune fille, avait, elle, tout oublié. Adieu son amitié avec Stephen, pourtant fusionnelle, adieu les sourires et l'insouciance, adieu la pâtisserie ensemble toutes les vacances… Pour ce dernier point, Payton avait retrouvé goût aux gâteaux, elle avait même fait des stages avec elle. Toutefois, ce n'était plus du tout pareil, elles n'avaient plus la même complicité.

La situation de la jeune fille était insupportable pour Cordélia. Elle n'en pouvait plus de voir le vide dans les yeux de Payton quand les autres personnes de la pièce évoquaient le passé, ou encore la colère de son fils quand le sujet revenait sur le tapis. Tout ça était affreux… Elle ne comptait plus le nombre de jours où elle avait pleuré à chaudes larmes en regardant les albums de son fils, petit, avec Payton.

Mais comme elle ne pouvait rien contre l'état de Payton, elle reportait - à juste titre - sa colère contre MS. Elle comptait bien récupérer avec tous les autres la liberté de l'école Nord Américaine et mettre un grand coup de pied dans les fesses de Freja Blomberg ! Si ça n'aiderait pas la fille de ses amis, au moins ça éviterait peut-être qu'il y ait d'autres victimes.