Il leur avait fallu dix ans, quelques relations avec d'autres, une tentative de suicide de la part de Nick et une invasion de Poudlard pour se décider l'un et l'autre. Nicolas avait été le premier à avouer ses sentiments l’été précédent sa première rentrée en tant que professeur de runes. A ce moment là, Emma n'avait pas été en mesure de les accepter - problème de timing, ce n'était pas leur premier, il sohaitait vraiment que ce soit leur dernier... -. Depuis, suite à leur victoire en demi-teinte à la dernière bataille, ils s'étaient remis en couple. Leur baiser en plein combat leur avait d’ailleurs valu quelques remarques sarcastiques de la part de Charisma (qu’il ne savait pas si moqueuse!). Rétrospectivement, il devait bien admettre que ça avait peut-être été un peu déplacé, mais il aurait aimé y voir son amie auror si elle avait été séparée d’Asher pendant deux mois sans certitude de le revoir ! Pendant toute sa captivité, Nicolas n’avait eu de cesse de penser à Emma… il avait eu la chance que la réciproque soit, au moins partiellement, vraie.
Ils s'étaient vus autant que possible pendant les vacances d’été, autant que le permettait le travail d'Emma du moins. Et depuis la rentrée, leurs rendez vous étaient plus espacés, parfois à Londres, parfois à Pré-au-lard, en fonction des obligations qu’ils avaient par ailleurs. Ça ne dérangeait pas le jeune professeur de runes : ils pouvaient largement prendre leur temps tous les deux et il n'avait jamais été aussi heureux que depuis la libération de Poudlard ! Enfin, si, il l'avait peut être été dans son adolescence, avant qu'Emma ne parte aux États Unis, et ce même avant qu'ils ne sortent ensemble ! Il se souvenait qu'il adorait faire les 400 coups avec Corey et les autres garçons de Serdaigle. Bien que déjà tourmenté par la mort de Marina, le Nicolas de cette époque était espiègle et savait s'amuser. Il sentait revenir cette part de lui quand il faisait cours et cherchait à plaisanter avec ses élèves (qui prenaient très sérieusement ses cours depuis un mois ou deux, il ne savait pas ce qui s’était passé, mais d’un coup ils étaient presque tous devenus extrêmement attentifs en classe… Il aurait bien cherché pourquoi mais le professeur McGonagall lui avait conseillé de ne pas s’en mêler… comme toujours, elle en savait plus long que lui). En un mot comme en mille : Nicolas était heureux.
Il l’était d’autant plus qu’il devait retrouver Emma à Pré au Lard ce samedi là pour lui montrer sa nouvelle petite maison. Il avait longtemps squatté chez sa sœur quand il n'était pas à Poudlard mais ça ne pouvait pas continuer : il devait bien redevenir indépendant à un moment ou à un autre ! En plus, sa nièce avait fait de lui son jouet préféré, c’était le signe qu’il était temps de partir. Non qu’il soit bien loin, de la maison qu’il louait, il pouvait voir celle de Megan.
Le jeune professeur attendait sa petite amie devant la maison en question. Qu’on se rassure (ou pas?), il ne comptait pas demander à Emma de s’installer avec lui. Non seulement il savait qu’Emma avait toujours eu de petits soucis pour s’engager vraiment – ce qui l’avait débarrassé de Charlie, bye bye Charlie ! Bon débarras et désolé ! - mais ça ne faisait que quelques mois qu’ils étaient ensemble. La dernière fois qu’ils avaient été en couple, ils étaient tous les deux mineurs… Nicolas n’était pas vraiment sûr que ça compte. Comprenez bien : au niveau des sentiments, ça importait, car Emma avait été son premier amour et serait sûrement son dernier. Néanmoins, on ne vivait pas sa relation de couple de la même façon quand on avait 15 ans que quand on avait 26. En plus, ils avaient le problème de Magicis Sacra en suspens avant d’envisager un futur à deux. Il voyait souvent Carry quand elle était de service avec d’autres aurors à Poudlard. Lors de leur dernière tournée de bieraubeurre après le travail, son amie lui avait confié que son mariage avec Asher et leur projet de nouveau bébé attendait la fin de la menace. Il ne faisait pas bon être auror par les temps qui couraient… être professeur à Poudlard n’avait rien de simple non plus. Mais rien de tout cela ne pouvait entacher la bonne humeur de Nicolas qui vit avec ravissement Emma arriver. « Salut toi ! Toujours aussi ponctuelle. » Remarqua-t-il en lui volant un rapide baiser sur les lèvres. « Prête pour la visite ? » Lui demanda-t-il en lui montrant son trousseau de clef. « Je vais nous faire un plat de pâtes pour le dîner, ça nous réchauffera. » Il neigeait depuis plusieurs jours sans discontinuer à tel point que le petit village sorcier était recouvert par un épais manteau blanc. Nick commençait un peu à se geler à force d’attendre dehors mais que n’aurait-il pas fait pour les beaux yeux d’Emma ?
Ξ Sujet: Re: Ode à la joie [PV] Lun 19 Aoû - 23:34
Ode à la joie
Emma & Nicolas
made by black arrow
Emma n'avait pas été aussi heureuse depuis bien longtemps. C'était généralement dans ces moments-là que ses vieux démons reprenaient le dessus et lui soufflaient que ça ne pouvait pas durer. Ça ne durait jamais. Et en effet, les plus belles périodes de sa vie avaient souvent été suivies de retours à la réalité des plus brutaux. Plus qu'une crainte, c'était devenu une sorte de réflexe pavlovien. Que les choses aillent bien, vraiment bien signifiait forcément qu'une catastrophe inéluctable l'attendait au tournant. La dernière fois, la fois la plus violente remontait à l'époque de ses études à Poudlard. Elle avait été avec Nick à ce moment-là aussi. Les choses n'avaient pas été simples, mais elles allaient bien, et puis, tout s'était éteint. Comme une bougie qu'on aurait soufflée trop tôt, la magie avait disparu, et avec elle les traitements dont son père avait besoin. Plus récemment, il y avait eu la tentative de suicide de Nick, mais en l'occurrence, elle aurait difficilement pu prétendre avoir été à l'apogée de son propre bonheur lorsque ça s'était produit.
Mais Emma était fatiguée. Fatiguée de craindre sans cesse le pire, de sursauter quand son téléphone sonnait et d'appréhender chaque discussion débutant par les mots fatidiques "Il faut que je te parle..." Elle sortait avec Nick depuis la libération de Poudlard, après l'avoir éhontément embrassé en pleine bataille et réalisé que décidément, tout la ramenait toujours à lui. Elle avait essayé d'ignorer ses sentiments, s'était voilé la face avec Charlie, mais ce qu'elle ressentait pour Nick était indéniable. Et Carry pourrait la moquer tout son soûl, elle ne trouverait pas le moyen de regretter son geste. Elle avait cru l'avoir perdu. Elle aurait pu le perdre pendant cette fichue bataille, ou être elle-même touchée. Pas question de gâcher la moindre seconde, de prendre le moindre risque : elle avait déjà trop tardé. Alors oui, elle se sentait parfois trop heureuse pour que ça soit vrai, et cette sournoise petite voix qui était toujours tapie dans l'ombre, menaçait de l'assaillir. Le contexte n'aidait même pas sur ce front. Magicis Sacra œuvrait toujours à Ilvermorny, et Nick enseignait toujours à Poudlard ce qui faisait encore de lui une cible potentielle. Mais Emma avait décidé d'aller de l'avant. Que la petite voix s'exprime : elle l'ignorerait à partir de maintenant yolo comme disent les jeunes.
Si Emma vivait toujours avec Mary pour l'instant - trop de changements trop vite n'avaient jamais fait bon ménage avec elle, et Nick le savait -, son petit-ami résidait, lui, chez sa sœur aînée à Pré-au-Lard. Du moins, jusqu'à ce qu'il lui annonce qu'il avait trouvé son propre logement - raison pour laquelle Emma avait prévu de transplaner dans le petit village sorcier ce soir-là, afin de rejoindre le blond. Toujours affectée au service des blessures par créatures vivantes de l'Hôpital Sainte-Mangouste, elle avait accueilli la fin de sa journée avec un soulagement non négligeable. La peur de MS poussait les gens à bien des folies. L'une d'entre elles était visiblement de s'armer d'animaux de compagnie censés défendre leurs propriétaires d'une attaque éventuelle de l'organisation - encore que, s'ils appartenaient à la catégorie de gens pouvant acquérir un crabe de feu, elle doutait qu'ils appartiennent réellement à la population ciblée par MS - mais entraînant des dommages collatéraux sur leur propre personne.
Délaissant sa blouse de médicomage, elle adopta une tenue moldue plus décontractée pour rejoindre son petit-ami. Les robes de sorcier ne s'étaient jamais attirées ses faveurs. Il faut croire que son père moldu avait définitivement eu une trop grande influence sur elle. Elle transplana près du point de rendez-vous, et n'eut pas à marcher longtemps pour retrouver Nick, à qui elle adressa un sourire radieux. « On ne perd pas les bonnes habitudes avec l'âge, que veux-tu. Mieux, on dirait que je finis par déteindre sur toi. » nota-t-elle en haussant les sourcils, bien qu'il soit parti avec un avantage : il était quasiment à domicile. « J'ai hâte, même ! Pas que squatter chez Megan ne soit pas fantastique - ta sœur est un ange - mais niveau intimité, on a connu mieux. » Et puis, c'était la première fois qu'ils sortaient ensemble en tant qu'adultes. La dernière fois qu'ils avaient été en couple, ils avaient quinze ans. Ils n'étaient plus tout à fait les Serdaigles (semi) insouciants qu'ils avaient été. Désormais, ils étaient eux, avec dix ans de plus, mais accompagnés alternativement de la colocataire d'Emma ou de la sœur et de la nièce de Nick. Pour se retrouver vraiment, il y avait mieux.
« C'est vrai ? Je meurs de faim. Littéralement. Enfin presque. Je n'ai pas eu le temps de déjeuner ce midi, sauf si on compte la barre chocolatée pathétique que le distributeur a bien voulu me délivrer - et j'ai dû insister, au vu de la qualité de la bête. Je pense qu'elle a connu Dumbledore en tant qu'élève. » bavarda-t-elle gaiement, tout en sentant ses extrémités se diriger lentement mais sûrement vers l'hypothermie. Elle s'interrompit, admirant la maison en souriant, avant de ramener son regard vers Nick. « On devient grand, quand même. » Séquence émotion : hier encore, j'avais vingt ans, et tout le tralala. Mais Emma ne voulait pas plonger directement dans le sentimentalisme exacerbé. « Tu me fais visiter, alors ? Si on n'entre pas rapidement je vais finir en glaçon et tu pourras me sortir de mon état cryogénique quand les temps seront un peu moins sombres. » Elle lui laissait le choix.
Nicolas Jones
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« Si tu étais moi et que tu avais Minerva McGonagall comme grand patron, toi aussi tu changerais pour plus de sérieux, crois-moi. » Mais Emma n’avait aucunement besoin d’être plus sérieuse, elle l’avait toujours été d’aussi loin que Nick puisse s’en souvenir. C’était même pour cela qu’ils avaient été mis tous les deux en binôme, il y a de cela fort longtemps, dans l’espoir qu’Emma lui mette un peu de plomb dans la cervelle. Cela n’avait pas été un si gros échec que ça bien qu’il soit indubitable qu’ils s’étaient mutuellement influencés. Pendant un temps, Emma avait été moins stressée par les cours et ses devoirs à son contact… même si après, il y avait eu « Salem ». C’était ainsi que l’ancien Serdaigle désignait le temps durant lequel ils avaient été séparés et même leur séparation elle-même. Si cette période de leur vie avait longtemps été une source de gêne entre eux, elle était enfin totalement derrière eux, comme la majorité de leurs ennuis. Toutefois, leur bonheur actuel ne lui faisait pas oublier qu’il restait dépressif, et qu’Emma était une angoissée chronique. Il apprenait seulement à profiter de l’instant présent.
« Oh, allez, je suis sûr que ma nièce qui entre sans frapper en chantant à tue tête, ça va te manquer. » Répliqua-t-il ensuite pince sans rire. Lui, très clairement, ça ne lui manquerait pas : il adorait sa nièce mais son talent pour la chanson était des plus discutables. N’était pas Keira Williams qui voulait.
Il ouvrit la porte de la maison pour laisser entrer sa petite amie. La différence de température prit Nick au visage qui enleva rapidement son manteau pour l’accrocher dans l’entrée, son écharpe le rejoignant prestement. C’est pendant cette action qu’il répondit à son Emma morte de faim : « Dumbledore était tellement vieux que je ne crois pas que les barres de chocolat existaient quand il était élève. Il avait quel âge quand Megan était à l’école ? 100 ans ? » Les sorciers vivaient légèrement plus vieux que les moldus grâce aux soins magiques plus perfectionnés que la médecine mais jusqu’à ses derniers temps, Dumbledore était apparu aux yeux de Nick comme une force de la nature. Évidemment, ce n’était pas le sujet réel des récriminations innocentes d’Emma, aussi la première pièce qu’ils visitèrent fut la cuisine. « Voici les lieux où la magie opérera. » Bref, là où il allait faire des pâtes mais pour un ventre affamé, c’était quasiment synonyme. « Je lance la préparation des pâtes et je te montre le reste. » Il sortit sa baguette, quelques sorts plus tard il conduisit Emma dans les autres pièces : la cuisine ouvrait sur un salon/salle à manger de taille modeste, à l’étage se trouvait sa chambre, une petite salle de bain et un bureau dont les rayonnages débordaient de romans et d’ouvrages sur les runes. Pour l’instant, toute la décoration était minimaliste, Nick n’avait pas tout à fait fini de s’installer.
« Et voilà, on a fait le tour ! On va voir où en sont les pâtes ? » Proposa-t-il en reconduisant Emma à la cuisine. Pendant qu’il sortait deux assiettes et dressait la table, il bavassa, comme à son habitude : « J’ai vu Carry récemment. Elle n’est toujours pas décidé à consommer ses fiançailles, elle veut attendre que l’histoire avec MS se tasse. Ce qui signifie qu’à force d’attendre, elle nous fera un mariage et un autre bébé, tout ça dans la foulée. Tu te rends compte qu’Erik va bientôt entrer à Poudlard ? C’est effrayant comme le temps passe... » Mais Carry avait eu Erik à peine sortie de Poudlard, donc ce n’était pas vraiment eux qui devenaient vieux… hein ?
Ξ Sujet: Re: Ode à la joie [PV] Mer 27 Nov - 22:35
Si Emma avait été encore plus sérieuse, sans doute aurait-elle fini par décéder d'une syncope. Au contraire, elle s'était même plutôt ramollie avec le temps - et au contact de Nick. Elle avait été une enfant puis une adolescente angoissée, mais finissait - lentement mais sûrement - par devenir une adulte semi-stable, ce qui, en fin de compte, n'était déjà pas si mal que ça. Comme ils avaient toujours été diamétralement opposés à ce niveau-là, Nick semblait plutôt rencontrer l'effet inverse, et Emma acceptait humblement de ne pas prendre tout le crédit de cette 'amélioration' notée chez son petit-ami. Sans doute pouvait-elle partager cet honneur avec l'illustre Directrice de Poudlard de rien Minerva, qui était en effet connue pour être implacable avec ses élèves. Emma ne pouvait qu'imaginer qu'elle imposait cette même rigueur à ses professeurs. « On échange si tu veux. » rétorqua-t-elle au blond, levant gentiment les yeux au ciel. Son propre chef, un petit sorcier rondouillard et au crâne dégarni ne vendait pas exactement 'du rêve', comme disaient les jeunes. Arrivé à son poste de chef de service grâce à des faits d'armes qui semblaient désormais loin derrière lui, Emma l'appréciait surtout lorsqu'il n'était pas là.
Déposant un baiser glacé sur les lèvres de Nick, elle répliqua ensuite en souriant : « Je crois surtout que tu caches ta propre détresse derrière cette accusation. Si ça peut aider je fredonne 'une souris verte' à chaque fois qu'on s'embrasse ? » Elle scruta son visage d'un air clairement moqueur. Dans le fond, et même s'il ne pourrait que profiter de sa (leur) liberté retrouvée, sa famille allait bien lui manquer, il était resté chez Megan un bout de temps - même s'il ne déménageait pas si loin de chez elle. Emma, quant à elle, se savait tout à fait incapable de retourner vivre avec sa mère, ne serait-ce que pour une semaine. Pas après tout ce temps, et pas après avoir enfin trouvé son équilibre en vivant avec Mary.
Après avoir accroché à son tour ses affaires au porte-manteau merci de m'aider, elle se tapota le nez, méditant à la question - pourtant rhétorique - du blond concernant Dumbledore : « Il est mort l'année précédant la bataille de Poudlard, donc 97. Et je dirais qu'il était né dans les années... 1880 ? Du coup il devait avoir la centaine bien tassée, oui. Par contre les barres chocolatées existaient c'est sûr. T'exagères ! » lui fit-elle observer en haussant les sourcils, tout à fait sûre d'elle - comme souvent. « Mon argument demeure. Mon repas de midi a pu côtoyer Dumbledore. CQFD. » Et qu'on ne lui dise pas qu'elle était chiante : 1. elle le savait 2. Nick aussi depuis le temps 3. franchement, si peu. Mais elle aimait avoir raison, c'était indéniable. Suivant pourtant son petit-ami sans plus rechigner tandis qu'il lui faisait visiter la maison, elle tapa des mains son Patronus est une otarie avec enthousiasme en découvrant la cuisine. « Parfait. »
Après avoir admiré avec intérêt le reste des pièces (et commenté les détails les plus insignifiants de commentaires hautement philosophiques "j'aime beaucoup les moulures", "ce qui est bien c'est qu'il y a beaucoup de rangements", "le parquet est d'origine ?"), elle suivit Nick jusqu'à la cuisine où elle l'aida à mettre la table (après avoir fouillé éhontément dans les placards pour trouver les verres "je n'aurais pas mis ça là moi dis donc"). « Tu me diras, à ce stade, ça tient presque de la formalité... » Elle hocha vivement la tête aux paroles suivantes du blond : « Mais oui c'est fou ! Pendant ce temps, j'ai l'impression d'à peine sortir de l'école moi-même. Et Carry, elle, a un enfant, un fiancé avec un deuxième enfant et trouve le temps de sauver le monde en tant qu'Auror. » observa-t-elle, une pointe d'admiration dans la voix. Et Emma dans tout ça ? Eh bien elle avait réussi à terminer le dernier plat résidant dans le frigo de l'appartement avant qu'il ne périme : on applaudit Emma.
Nicolas Jones
Parchemins : 584Âge : 29 ans Actuellement : Professeur d'histoire de la magie & Directeur de Serdaigle Points : 0
Ξ Sujet: Re: Ode à la joie [PV] Mar 21 Avr - 17:58
« Non, merci, ça ira. Je suis bien habituée à McGo’. » Qui avait été son professeur de métamorphose puis sa directrice et maintenant son employeur. Et même s’il ne connaissait pas bien le chef d’Emma, il n’avait vraiment pas l’air de faire du quotidien de sa petite amie une chanson… Nick, le mec qui rêve de vivre dans une comédie musicale.
« Je suis sûre que tu peux faire mieux qu’une souris verte, que dirais-tu de... i will always love you ? Ça me paraît nettement plus à propos. » Il lui fit un clin d’œil, taquinerie pour taquinerie, mais il n’était pas certain qu’Emma gagne à ce petit jeu car le plus farceur des deux restait bel et bien Nicolas c’est pas le frère de Roman Jones pour rien. « Je t’accorde, néanmoins, que vivre avec Meg’ va me manquer, surtout la partie où elle faisait le ménage. Pour elle, en revanche, ce doit être un soulagement : un gamin de moins à s’occuper ! » Même si sa sœur était un modèle d’abnégation, prendre soin de son suicidaire de petit frère pendant deux ans n’avait pas été une sinécure. Elle s’inquiétait pour lui, tout le temps, c’était aussi que c’était bien qu’il vive seule, même si pas trop loin non plus, vu qu’il bossait à Poudlard.
« S’il datait des années 1880, ton déjeuner a du te rester sur l’estomac ma chérie, autant en revenir aux pâtes pour le lui faire définitivement oublier, non ? » Et pendant qu’ils s’installaient pour le repas, Nick se mit à bavarder au sujet de leur meilleure amie commune, à savoir Charisma. « C’est vrai qu’ils vivent ensemble depuis tellement longtemps... je n’sais même pas pourquoi ils s’embarrassent d’un mariage. Peut-être à cause de l’éducation un peu vieillotte de Carry ? » Ou parce que Asher et elle avaient tout les deux été abandonnés par leurs anciens compagnons et parents de leur premier enfant respectif. Ils avaient peut-être envie d’un contrat, quelque chose de factuel, solide.
« Carry et nous, on n’a jamais vraiment vécu dans le même monde. On est normaux, et elle, elle a des visions. Il faut bien que quelqu’un sauve le monde pendant que j’enseigne les runes et que tu soignes les piqûres de bestioles. » Il servit une bonne portion de pâtes à sa petite amie et commença à manger. « Mais quand même, ça me met un sacré coup de vieux de me dire qu’Erik a dix ans. » Il se fit légèrement songeur. « Tu crois qu’il ira à Serdaigle ? Je suis pressenti pour être directeur de maison l’an prochain, sauf que pour ça, McGo’ voudrait que j’anime un club, pour avoir des liens avec des élèves qui font pas runes ou qui sont dans les petits années, et j’ai du mal à me décider. » Quand il était élève, il jouait au Quidditch comme remplaçant, mais sinon les clubs n’étaient pas vraiment sa tasse de thé. Il craignait de ne pas être un bon modèle pour tous ces jeunes… C’était même son plus gros soucis en tant qu’enseignant, car que ce soit comme élève ou comme adulte, il n’avait jamais assuré pour trois ronds. Enfin, les élèves ne le savaient pas après tout, ils se faisaient sûrement une autre image de lui que celle que connaissait Emma ou Carry.
Ξ Sujet: Re: Ode à la joie [PV] Dim 26 Avr - 13:17
Emma fit la moue à la chanson proposée par Nick, répondant avec amusement : « Je ne te connaissais pas aussi fleur bleue. C'est un peu sirupeux, non ? » Elle leva l'index. « Et surtout, c'est une chanson de rupture ! Nicolas Jones, essayerais-tu de rompre avec moi par chanson ? » accusa-t-elle sans y croire aucunement. Pour la première fois depuis qu'ils s'étaient connus, environ dix-sept ans plus tôt, les choses étaient au beau fixe : pas de drame, pas de tension. Et hormis la petite voix insidieuse, qu'Emma tâchait fermement de faire taire, et qui lui soufflait que ça ne pouvait qu'être le signe de grandes catastrophes à venir, l'ancienne préfète était plutôt sereine. Ils avaient assez donné.
« Avec les sorts, le ménage est quand même nettement simplifié. Et ne dis jamais à ta sœur que tu la regrettes essentiellement pour ses qualités de fée du logis, c'est juste offensant... » lui fit-elle remarquer sans se départir de son sourire. A côté de ça, elle n'était pas elle-même un modèle d'ordre et de propreté - en tout cas, pas chez elle. Entre Mary qui entreposait toutes sortes de breloques ramenées de ses voyages à travers le monde, et Emma qui rentrait de Sainte-Mangouste éreintée et ne souhaitant qu'une chose : enlever ses chaussures et s'affaler sur le canapé tel un petit cachalot sorti de l'eau, l'appartement ne retrouvait sa grandeur d'antan que lors des week-end, où elles se lançaient dans des grandes séances de nettoyage et de rangement. Elle comprenait tout à fait les regrets exprimés par Nick - quoique n'ayant pas bénéficié de ce genre de luxe depuis bien longtemps, même à l'époque où elle vivait avec sa mère, cette dernière était trop peu présente pour s'importuner d'une chose aussi basique que le ménage.
Repensant à son déjeuner frugal, Emma se tapota le ventre avec résignation, acquiesçant volontiers aux paroles de Nick - et surtout, à sa proposition de leur préparer des pâtes. « Moi ça me va ! » répliqua-t-elle, au cas où Nick en douta encore. Tombant dans un rythme familier pour mettre la table et s'occuper du dîner, Emma rebondit naturellement au sujet de Carry : « C'est un peu symbolique aussi, tu ne penses pas ? Célébrer ta relation, avec les gens qui te sont chers auprès de toi, tout ça... Tu es contre ? » demanda-t-elle avec hésitation, réalisant qu'ils n'avaient jamais vraiment eu cette conversation. De son côté, elle ne voyait certainement pas ça comme quelque chose d'obligatoire, de toute évidence, Carry et Asher étaient heureux ensemble, vivaient ensemble, élevaient des enfants ensemble. Pour autant, et depuis toute petite, Emma ne s'était jamais imaginée ne pas se marier, du tout ?
L'explication de Nick concernant la vie d'adulte de Carry vis-à-vis des leurs tenait la route, mais Emma se permit tout de même d'esquisser un sourire malicieux : « Normaux, normaux, parle pour toi. Je peux devenir invisible, moi Monsieur pouvoir que j'utilise pour voler des cacahuètes en libre-service au supermarché » dit-elle d'un ton faussement vantard. En vérité, son pouvoir n'avait rien à voir avec celui de Carry, qui le manifestait d'ailleurs bien avant qu'elles n'entrent à Taliesin. Elle se frotta les doigts en pensant aux 'bestioles' dont parlait Nick, l'air vaguement pincé. « C'est fou tous ces gens qui trouvent ça normal d'amener lesdites bestioles dans un hôpital. » grinça-t-elle en ayant des sortes de flashback de guerre. Les gnomes n'étaient pas des créatures rigolotes.
Son visage s'éclaira en apprenant que Nick deviendrait prochainement directeur de Serdaigle the dream. « C'est vrai ? Ce serait très drôle qu'il soit à Serdaigle alors. Et ça a du sens effectivement, sinon tu verrais trop peu les autres élèves. Tu as une idée de club ? » demanda-t-elle en songeant à leur propre époque à l'école (qui, comme venait de le souligner Nick, commençait à remonter à un bout de temps). « A part au sein même de Serdaigle et au Quidditch, on n'était pas très actifs nous, en fait. Il y a toujours le club de duel ? » proposa-t-elle avant de poursuivre en souriant : « Tu ferais un très bon directeur de maison, Nick. » Elle aimait beaucoup Flitwick, qu'elle avait toujours énormément respecté (et respectait encore, cela va sans dire), mais il fallait bien reconnaître qu'un peu de sang neuf ne ferait nullement de mal à l'école de sorcellerie. Un directeur de maison qui serait un peu plus à même de comprendre les hauts et les bas de l'adolescence breaking news : Flitwick est vieux, faites passer.
Nicolas Jones
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Ξ Sujet: Re: Ode à la joie [PV] Mar 14 Juil - 21:40
Nick cligna des yeux, surpris (et la chose était assez rare pour être soulignée), mais il se reprit assez vite avec sa bonne humeur habituelle : « Pour tout te dire, je ne connais quasiment que la phrase du titre, mais on peut trouver quelque chose de tout aussi sirupeux tout en étant plus positif… que penses-tu de ça ? Mon amour, je t’ai vu au beau milieu d’un rêve, mon amour, un aussi doux rêve est un présage d’amour. Refusons tout deux que nos lendemains soient mornes et gris, nous attendrons l’heure de notre bonheur, toi ma destinée, je saurais t’aimer, j’en ai rêvé » Chanta-t-il doucement et plutôt juste dans l’ensemble – rappelons que Nick venait d’une famille d’artistes bohèmes même s’il n’avait pas vraiment embrassé cette tradition -. « Disney, toujours une bonne base en matière de romantisme. Je savais que ces centaines de visionnages avec ma nièce me servirait à quelque chose un jour ! » Il embrassa Emma, toujours tout sourire, très content de son rebond dans la conversation.
« Je n’ai aucune envie de faire face à Megan le dragon donc crois-moi, je ne vais certainement pas le lui dire : qui aurait cru qu’une Poufsouffle puisse être aussi stricte, je te le demande ? » Nick était le seul de sa famille à avoir été à Serdaigle, Megan, Roman et Jenny étaient tous passés par Poufsouffle. Il pouvait donc se vanter d’en savoir un rayon sur cette maison… mais les Poufsouffle étaient bien plus tolérants avec les inconnus qu’avec leur famille. Nick aurait pu parier son salaire sans grand risque que sa sœur aînée allait venir très régulièrement surveiller son inconséquent de petit frère. De toute façon, il lui avait donné à elle aussi des clefs donc elle pourrait venir fouiller à loisir. Il supposait qu’il avait perdu le droit de se plaindre de ses intrusions dans sa vie privée quand elle l’avait trouvé agonisant. Ça avait mis un an avant qu’elle le laisse de nouveau manipuler un couteau : pendant tout ce temps, elle avait coupé sa viande ! Il ressentait un peu de gêne quand il y repensait et en même temps de la gratitude, sa sœur s’était dévouée corps et âme à sa guérison. Ce devait être ça, son côté Poufsouffle.
Le sujet glissa à une autre maman poule de leur connaissance, à savoir Carry, dont les nouveaux projets paraissaient l’emballer (et comme elle n’était pas très expressive, on pouvait dire que ce n’était pas rien de le remarquer!). Quant au mariage, il prit quand même quelques secondes de réflexion avant de répondre car il sentait que c’était le genre de truc qui pourrait lui retomber sur le nez à l’occasion : « Ce n’est pas que je sois contre – mes parents sont mariés depuis des décennies et très heureux de l’être -, c’est plutôt que j’ai l’impression que ça a perdu un peu de son sens depuis que le concubinage a été légalisé. Concrètement, dans la vie quotidienne, ça change bien plus de chose de partager une feuille d’impôt que de faire ses vœux en publique, tu vois ce que je veux dire ? Après, dans le cas précis de Charisma, je suppose qu’un mariage légal facilite les demandes d’adoption pour Liam et Erik. » Vu qu’Axel n’avait pas totalement disparu de la surface du monde – contrairement à la mère de Liam dont on n’avait plus entendu parler depuis très très longtemps -, Nick se demandait si Erik pouvait être adopté par Asher… Mais ce n’était clairement pas le sujet principal pour l’instant alors il en revint à leurs moutons : « Tu voudrais te marier, toi, un jour ? » Question sans jugement, faite entre deux bouchées. Si Emma avait envie qu’ils se marient plus tard, quand elle serait prête à s’engager (car malgré tout, ce serait toujours elle qui freinerait des quatre fers dans ce domaine!), ça pouvait être une info à avoir. Si c’était ce qu’elle voulait, il n’aurait rien contre, seulement il verrait sûrement plus ça comme une occasion de faire la fête au nom de son amour – et faire la fête, il aimait ça ! -. Il ne comprenait pas que certains couples se mettent une pression de fou pour une soirée festive ! S’il devait être contre quelque chose, c’était plutôt ça.
« Don très utile quand on travaille dans un hôpital : tu peux fuir les patients trop collant sans qu’on te remarque ! » Plaisanta Nick à propos du don de sa petite amie. Lui n’en avait pas manifesté, contrairement à la quasi-intégralité de son entourage, mais vu que son père et son frère le plus âgé étaient des cracmols, c’était déjà miraculeux qu’il ait des pouvoirs magiques, alors il évitait de se plaindre. « Fuir les bestioles alors plutôt ? » proposa-t-il alors pour ce qui était de faire bon usage de son don.
« Je pensais au club de duel, qui existe toujours et qui a repris du poil de la bête depuis quelques temps effectivement, mais Susan était sur le coup aussi il me semble… je pourrais aussi changer de spécialité si un collègue devait partir. » déclara-t-il, songeur. « Enfin, à dire vrai, j’aime assez les runes même si être directeur de maison me plairait bien, c’est sûr. Après tout, au départ, j’étais assistant social, aider les jeunes c’est vraiment ma branche de formation. » Il avait renoncé à son premier métier car il lui pesait trop psychologiquement. Nick était une véritable éponge, il absorbait toute la négativité des autres en voulant les aider, raison pour laquelle il s’était tourné vers un emploi somme toute plus collectif dans l’esprit, à savoir l’enseignement. En plus de ça, même si Poudlard accueillait son lot d’enfants malheureux, ce n’était pas le cas de tous les élèves, donc Nick avait moins cette impression d’être happé dans une spirale négative.
Ξ Sujet: Re: Ode à la joie [PV] Sam 15 Aoû - 15:14
Nick ayant grandi dans une famille sorcière, Emma n'était pas très surprise qu'il ne connaisse pas les paroles de la chanson qu'il avait citée (le fait qu'il soit familier du titre était déjà plutôt étonnant en soi). Lui qui la taquinait depuis qu'ils avaient onze ans, elle était plutôt fière d'elle quand elle était en mesure de lui rendre la pareille - comme ça venait d'être le cas. Ce quoi à elle s'était encore moins attendue, c'était qu'il rebondisse sur ses pseudo reproches, et se mette à chanter. D'abord surprise, elle esquissa un sourire attendri. « Tu te rattrapes bien. » lui accorda-t-elle alors qu'il lui apprenait joyeusement s'être abreuvé de chansons Disney par le biais de sa nièce (la belle excuse !)
Amusée, elle médita pourtant sur les paroles de Nick au sujet des Poufsouffles, repensant à ceux qu'elle avait côtoyés à l'école et depuis. La préfète de son époque, Anabelle, n'avait pas exactement été un modèle d'austérité - et elle avait surtout perdu son badge à cause d'une sombre histoire impliquant deux autres élèves tout aussi illustres (du moins de son point de vue de petite élève de troisième année de l'époque !), Fredericke Maiden et Adrien Sallers. « Tu sais bien que la maison ne fait pas tout. T'es dur avec elle ! Le dragon ? Vraiment ? » répéta-t-elle en adressant un regard perçant à son petit-ami. Il était vrai que Megan pouvait se montrer très stricte - Emma en avait fait l'expérience lorsque Nick était pour ainsi dire assigné à domicile -, mais elle savait aussi qu'elle ne pensait qu'au bien de son petit-frère.
Occupée à mettre la table, Emma écouta pourtant avec attention Nick lui répondre au sujet du mariage bienvenue dans le piège. « Pour Carry, c'est sûr que oui. Et pour le reste, je suis d'accord en soi, mais je pense que c'est plutôt pour l'idée que ça représente, l'engagement officiel aussi. Mais oui, de nos jours acheter ensemble représente parfois plus de risques et d'impacts qu'un mariage, pour autant... » Elle pensait au mariage - désastreux - de ses parents, et à son désir de faire les choses différemment. Aux désirs de stabilité et de fiabilité qu'elle ressentait depuis toute petite - depuis l'attaque sur son père et tout ce qui avait suivi. « Je pense que oui, j'aimerais bien me marier. » dit-elle doucement. « Pas un énorme truc, une cérémonie intimiste avec quelques proches, tu sais ? » Elle se refusait à inviter des grandes-tantes dont elle n'avait jamais entendu parler simplement pour faire plaisir à une mère qu'elle ne voyait qu'à intervalles très irréguliers. De toute manière, sa famille était loin d'être immense, et elle n'avait pas non plus cent cinquante amis. Si elle poussait son imagination plus loin, l'image de Nick lui apparaissait évidemment, car quand bien même elle avait toujours résisté au changement avec panique et angoisse à l'appui, elle avait rarement été plus sûre de quoi que ce soit dans sa vie que de sa relation avec lui.
« Exactement ! Mais j'évite de le crier sur tous les toits, le corps médical ne voit pas ce genre de pratique d'un très bon œil, va savoir pourquoi. » renchérit-elle à la blague de Nick, avant d'ajouter : « Alors ça par contre... le nombre de gens qui trouvent ça anodin de ramener la bestiole qui les a attaqués avec eux à l'hôpital te surprendrait. » Toujours sympa de commencer sa journée en tombant nez à nez avec une manticore mal léchée. On n'avait pas idée de la confronter à ce genre de chose avant qu'elle n'ait même pris son premier café de la matinée !
Piquant plusieurs pâtes sur sa fourchette, l'ancienne préfète de Serdaigle observa son petit-ami tandis qu'il lui parlait de son futur rôle de directeur de maison. « Vous ne pouvez pas l'animer à deux ? S'il y a beaucoup d'élèves, ça peut se justifier. » objecta-t-elle en haussant les épaules. « Tu sais quel prof serait susceptible de partir ? Donne-moi un nom et j'en fais mon affaire. De toute façon, il faut bien un directeur de maison à Serdaigle. McGonagall peut aussi voir ça dans l'autre sens : être directeur de maison te permettra d'être plus plus proche de toutes les années. » conclut-elle raisonnablement. Tout problème avait sa solution, après tout. Ce dicton avait connu quelques tempêtes au cours des années, mais ça restait une belle idée à laquelle se raccrocher, dans le fond. L'heure était à l'espoir plus qu'à la résignation désormais.
Nicolas Jones
Parchemins : 584Âge : 29 ans Actuellement : Professeur d'histoire de la magie & Directeur de Serdaigle Points : 0
Ξ Sujet: Re: Ode à la joie [PV] Sam 17 Oct - 16:35
« C’est facile pour toi, vous aviez monté une coalition! » Nicolas faisait semblant de se draper dans sa dignité mais il savait bien que sa maladie avait engendré cette oppression autour de lui. Ce n’était pas comme s’il leur avait donné des raisons de lui faire confiance, même sa mère qui était extrêmement inconséquente avait pris un pli nettement plus sévère ! « Tu sais que je plaisante, mais même si je sais bien que Megan agit comme ça pour mon bien, j’ai juste un peu peur que ça l’ait presque plus traumatisé que… les autres. » Sa sœur était quelqu’un de doux et de gentil, pour qu’elle devienne aussi stricte, c’est qu’elle avait été poussée dans ses derniers retranchements. Même lorsqu’elle était tombée enceinte à la suite d’une aventure, elle n’avait pas eu de changement particulier de comportement. Et il fallait bien se dire qu’elle avait pleinement vécu la guerre contre les Mangemorts !
« L’idée du grand amour pour toujours tu veux dire ? » Il comprenait plus ou moins ce qu’elle voulait dire, mais lui ne ressentait pas vraiment le besoin de crier à la face du monde qu’il était en couple avec quelqu’un (Emma en l’occurrence). Cela dit, si ça pouvait lui faire plaisir à elle, il l’emmènerait devant l’autel quand elle voulait juste, s’il devait préparer une demande avec le genou à terre, ce serait sympa de le prévenir avant. « Moi, si c’est avec toi, je me marie sans me poser de question. Par contre pour le côté intime, tu oublies un peu vite que j’ai une très grande famille. » Pas aussi grosse que les Montgomery, mais quand même assez conséquente, et ça sans avoir besoin d’aller très loin dans son arbre généalogique. Après tout, ils étaient déjà cinq enfants déjà !
« Sûrement… moi ça ne me viendrait pas à l’esprit d’emmener un animal dans un hôpital, magique ou non. Sauf si c’est une clinique vétérinaire évidemment. » Emma avait l’air de voir des trucs étranges dans son travail, et pourtant, lui en avait vu pas des pas mal aussi ! Entre son ancien métier et l’actuel… Vous n’imaginez pas tous les trucs étranges que peuvent faire des ados !
« Je ne pense pas qu’il y ait assez d’inscrits pour être deux adultes… mais je vais bien trouver un truc Magic Mix? » Comparé à la moyenne d’âge des professeurs à Poudlard (en nette baisse ces dernières années cela dit), il était quand même encore assez jeune, il avait le temps de faire son trou. Bizarrement, il était l’un des seuls anciens Serdaigle à s’être lancé dans l’enseignement, c’était pour ça qu’on avait pensé à lui comme futur directeur de maison ! « Il y aurait peut-être une ouverture en astronomie, sinon McGonagall essaie de lâcher la métamorphose, mais tu sais comment elle est... » Bien que directrice, elle avait du mal à accorder sa confiance à un éventuel remplaçant. Nick n’avait donc pas forcément envie de se lancer là-dedans. L’astronomie en revanche… ça pouvait se réfléchir, même s’il aimait les runes, alors il n’avait pas non plus envie de se précipiter.
Emma adressa un regard quelque peu dépité à Nick quand il l'accusa d'avoir monté une 'coalition' avec Megan. Repenser à cette époque n'avait rien d'agréable, ni pour elle, ni pour lui a priori. Plaisanter sur le sujet était la manière de Nick de dédramatiser, elle le savait, mais pour autant, en cet instant, elle ne parvînt pas y trouver de l'humour. Elle se rappelait de la peur de le perdre, de l'angoisse pendant sa convalescence, de l'anxiété à l'idée qu'il ne réitère son geste. Megan et elle s'étaient reposées l'une sur l'autre à l'époque, c'était certain, mais ça ne s'était pas fait dans la joie, ou sous la forme d'une quelconque manigance. C'était globalement ça, ou sombrer dans l'inquiétude permanente (qui l'avait quand même été, en fin de compte). Elle secoua la tête. « Je sais. Je pense... Je ne sais pas, qu'il lui faut encore du temps ? Mais peut-être que ça ne sera plus jamais exactement comme avant. Tu peux toujours essayer de lui en parler. » dit-elle doucement. De toute façon, ça n'était jamais bon de laisser ce genre de situation perdurer. Mieux valait crever l'abcès, un truc qu'Emma se faisait encore violence pour appliquer au jour le jour.
« Je suppose. Il y a pire comme idée, non ? » Elle ne savait pas si elle y croyait, elle en avait vu les dérives, mais elle avait envie d'y croire. Si quelqu'un devait être son grand amour, n'était-ce pas Nick ? Ils avaient été ensemble, sous une forme ou une autre, depuis plus de quinze ans, contre vents et marées. Ça voulait bien dire quelque chose, non ? Elle sourit aux paroles suivantes de Nick. « Et moi par contre, j'en ai très peu. » remarqua-t-elle, son cœur se serrant à la perspective d'apercevoir tout un paquet de personnes du côté de Nick et avoir le sien pratiquement vide. Bien sûr, ça n'avait rien de nouveau. Ni ses liens tendus avec sa mère, ni son éloignement du reste de sa famille, mais ça n'était jamais agréable de l'avoir en pleine face comme ça. C'était nettement plus gérable quand elle n'avait pas à y penser. « On a le temps de toute façon. » décréta-t-elle en fronçant les sourcils. Ils n'avaient certainement pas besoin de prendre de décision dans l'instant. Elle disait juste qu'elle voulait se marier un jour. Les modalités de cet événement par contre, elle avait encore un moment pour y réfléchir.
Elle haussa les épaules concernant son boulot, finissant de mâcher sa bouchée avant de reprendre la parole : « Je crois que dans la panique, les gens n'ont plus trop conscience de ce qu'ils font. Peut-être qu'ils se disent qu'avoir la bête sur place peut aider au diagnostic ? Ça n'est pas vraiment le cas en tout cas, ça complique plus la situation qu'autre chose. » Et aux urgences, ils n'étaient pas du tout dimensionnés pour gérer à la fois les patients, les familles, et des animaux sauvages dotés de pouvoirs.
Emma réfléchit concernant le club que Nick pourrait animer à Poudlard, mais la voie semblait légèrement bouchée. D'autant plus que le nombre d'élèves inscrits au club de Duel n'était visiblement pas suffisant pour justifier la présence de deux encadrants emploi fictif.« Le Hibou Bavard, sinon ? » proposa-t-elle, saisie d'une inspiration soudaine. Quant au changement de spécialité évoqué par Nick : « Ça te dit toi l'Astronomie ? Si tu veux un vrai défi, tu peux reprendre l'Histoire de la Magie... Binns est toujours là, non ? J'ai toujours trouvé que c'était dommage de l'affecter éternellement à cette matière. L'histoire c'est important et ça peut être intéressant, si c'est correctement enseigné. » nota-t-elle, pensive. Ça permettait de ne pas réitérer les mêmes erreurs que les générations précédentes, déjà. Mais quand on avait face à soi un fantôme sans âge qui vous racontait pour la énième fois les guerres de géants... Ça n'était pas hyper motivant.