Ξ Sujet: Sous la brume de Londres {Costantino} Jeu 15 Avr - 21:15
Sous la brume de Londres
Costantino & Sean
Sean regarde sa montre. Il semblerait qu'il se soit encore oublié au travail. Le projet sur lequel il bosse lui prend pas mal de temps. Mais il ne se plaint pas. Il en oublie surtout de partir. Il s'est déjà réveillé plusieurs fois à son bureau. Sa secrétaire avait jugé drôle de lui dire qu'il devrait penser à faire une chambre au travail. Endormi, sans avoir pris son thé matinal, les travers anti-moldus de Sean ont fait surface. Elle fut virée sur-le-champ sans aucun signe de respect ou de concidération. Il n'avait pas besoin de ce genre de.. Personne.
Sa nouvelle secrétaire, tout aussi moldue qu'il est sorcier à le mérite de faire son travail sans commentaire déplacé. Ou sans question. Pour le moment, tout va bien avec elle. En dehors qu'elle soit une non mage en tout cas.
Sean fait le tour habituel de l'entreprise pour vérifier que personne ne fait des heures supplémentaires au milieu de la nuit puis sort pour transplaner.Arrivé chez lui, il fronce les sourcils. Un Hibou qu'il n'a pas vu depuis longtemps attend sagement à côté du sien.
-Costantino…
Il s'approche de l'animal et lui grattouille les plumes avant de récupérer la lettre qu'il transporte. La belle écriture de l'italien fait sourire Sean. Il entre et propose de l'eau et de la nourriture au hibou qui ne crache pas dessus. En même temps, s'il vient d'Italie, il en a parcouru du chemin.
Il ouvre la lettre avec une certaine douceur et son sourire s'agrandit lorsqu'il apprend que son ami arrive d'ici quelques jours.
-Hayda. Pourrais-tu préparer la chambre d'ami ? La plus grande. Et prend en compte qu'il y aura une personne de plus pendant quelque temps. Costantino va venir.
Il était hors de question que Sean laisse Cos refuser de dormir ici le temps qu'il passera à Londres. Où, s'il décide de s'installer le temps de trouver un logement. Il choisi de lui répondre de passer au manoir s'il le souhaite. Il cachette l'enveloppe et la donne à l'oiseau de l'italien.
[...]
Une autre lettre venant du ministère avait fait serrer les dents au sorcier. Mais il a été très vite rassuré. C'est une invitation pour un bal. Un sourire mauvais s'affiche sur le visage du sang pur. Il ne dit pas non à ce genre d'invitation. N'étant pas vraiment sûr que d'autres membres de l'organisation y seront, Sean y voit une opportunité. Se rapprocher de membres du ministère par exemple. Où alors peut-être y récolter quelques informations qu'il espère utiles. Costantino viendra peut-être ?
Les jours passent. Freja et Riya, ont finit par recevoir leurs robes ajustées à la bonne taille, la nouvelle collection à eu un franc succès chez les moldus. Abell a réalisé de magnifiques clichés, révélant la beauté fragile du pastel.
Tout se passe pour le mieux sauf une chose. Ses informateurs sont complètement à la ramasse. Sean a été obligé de venir les chercher chez eux pour qu'ils se bougent le cul. Et finalement, il avait appris que son père était dans une situation délicate. Pour le moment, il ne pouvait rien faire. Freja lui avait fortement conseillé de régler cette histoire au plus vite, mais il ne savait pas s'il allait compliquer les choses. Il en parlera avec Costantino. Un avis supplémentaire n'est pas du luxe.
C'est d'ailleurs aujourd'hui que le sang pur d'Italie doit arriver. Vu la distance, il est venu en avion. Le transplanage est bien trop dangereux, et la cheminée de Sean est condamnée depuis le vol d'informations sur les Murphy.
Sean est planté devant l'aéroport de Londres, le regard passant d'une personne à une autre à la recherche de son compagnon de voyage. Il aurait très bien pu l'attendre chez lui. Après tout, il connaît le manoir. Petits ils ont eu le temps d'en explorer les moindre recoins. C'est peut-être ça qui a éveillé leur amour de parcourir le monde.
Finalement, il daigne pointer le bout de son nez. Le sourire de Sean s'agrandit quand leurs regards se croisent. Sans la moindre considération pour la marée de moldu, il agrippe Cos avec force dans une accolade amicale.
-Tu n'imagines pas à quel point je suis heureux de te voir. Partons juste d'ici.
Sean amène Costantino dans un endroit vide de moldus pour qu'ils puissent transplaner…
~
Costantino Galambos
Parchemins : 32Âge : 36 ans ~ Naissance le 30 Novembre 1979 Actuellement : Diplomate Points : 0
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Ξ Sujet: Re: Sous la brume de Londres {Costantino} Lun 17 Mai - 0:23
London Fog~*~
Sean Murphy
Costantino Galambos
- Pip! Tu es déjà de retour.
Un sourire un peu enfantin illuminait le visage de Costantino, alors que sa chouette se perchait sur son épaule pour le cajoler de quelques coups de tête, la patte tendue. Le sorcier la délesta de son colis avant de lui gratter le cou en retour. C’était Jonas qui avait choisi le nom, ridicule, de la chouette : Pipistrello. Ça servirait de leçon à l’italien qui avait laisser traîner à portée de main les recettes de ses concoctions. En même temps, il ne l’avouerait jamais, mais il aimait autant la sonorité que l’aspect décalé de nommer un volatile chauve-souris.
Le sorcier inséra un marque-page dans son grimoire et roula le parchemin sur lequel il travaillait, avant de se lever pour prendre soin de son animal de compagnie ailé : la réponse de Sean pourrait attendre quelques minutes supplémentaires. Sníh et Samet n’aimeraient pas être oubliés. Les deux matous ne perdirent d’ailleurs pas de temps à montrer le bout de leurs truffes. Ils savaient que la chouette auraient sa friandise, et il était hors de question que les angoras n’en quémandent pas également. Sníh repartit aussitôt, alors que Samet profita d’un carré libre sur le bureau pour s’y rouler en boule. Il se mit à fixer Costantino du regard en ronronnant.
Dès que, d’un coup d’aile, Pipistrello fut ressorti pour retrouver ses appartements, le sorcier diplomate reprit place sur sa chaise et et lut la réponse de son ami d’enfance, câlinant d’une main absente la tête du chat. Les yeux pétillants, il parcourut la lettre du regard. Évidemment, il aurait gagné son pari, mais personne à la villa – il fallait comprendre ni Elettra, ni Iolanda - n’aurait douté que Sean puisse l’inviter à séjourner au manoir des Murphys. De toute manière, Costantino aurait fait la même chose pour son meilleur ami. C’est par le grand-duc de sa nonna que le traducteur transmit quelques informations à Cesare. Il devait également s’assurer auprès de son paternel de quelques détails techniques autant que de formalités.
~*~
Si son employeur payait pour les frais de transport, Costantino avait tout de même eu à débourser la différence pour le surclassement en classe affaires. Il était hors de question qu’il aille jouer des sardines sur des sièges inconfortables et trop petits. Encore moins s’il était question de jouer du coude-à-coude avec les moldus autour de lui. Un frisson lui parcourut l’échine et il jugea préférable de se replonger dans sa lecture. Oublier qu’il était en train de voler d’une façon bien moins confortable et bien plus claustrophobique qu’en balai. Si seulement la communauté européenne ne voyait pas d’un si mauvais œil l’usage de tapis volants…
Sous ses genoux, sa valise trônait, comme protégée par sa silhouette. Il fallait dire que, grâce à quelques enchantements des plus simples aux plus complexes, il était parvenu à y ranger l’essentiel de ses possessions, comme à son retour de Bâles. Il y avait même sommairement aménagé une section pour ses compagnons félins. Rien de très grandiose, compte tenu de la relativement courte durée du trajet, mais suffisant pour qu’il ne subisse pas une mutinerie dès le retour des chats à la liberté. Au dernier moment, Costantino avait dû jeter un sort de mutisme à la valise, car il arrivait qu’un miaulement impromptu se fasse entendre.
~*~
L’atterrissage s’était bien déroulé. C’était moldu pour dire que, miraculeusement, personne n’était mort. Il ne semblait même pas y avoir eu de blessés, bien que Costantino ait craint de rendre son goûter et le vin rouge qui lui avaient été servis. Non, décidément, il valait mieux être en contrôle, lorsqu’on volait. Au moins, on pouvait correctement appréhender le décollage et le retour au sol. N’ayant que son bagage à mains, il zigzagua entre les moldus pour passer la douane où on lui demanda trois fois rien, puis se rendit à l’air libre. Ils s’étaient entendus pour que Sean l’attende devant le bâtiment. C’était large et, honnêtement, la façade ne se distinguait pas de manière évidente. Il entreprit donc de contourner l’immense complexe à la recherche de son ami. Il ne serait même pas surprenant que Sean ne soit toujours pas arrivé. Non pas qu’il aurait oublié le milanais, mais plutôt l’heure.
Le voilà enfin! Costantino retira toute trace d’agacement de son visage, et s’approcha de son ami en gardant le dos droit. Il lissa machinalement le devant de sa veste, avant d’offrir une poignée de main à son hôte temporaire : il serait un bien piètre diplomate s’il ne s’adaptait pas aux mœurs du pays. Au temps pour lui, il se retrouva plaqué contre Sean, et lui rendit son étreinte en dégageant sa mallette pour ne pas qu’elle cogne contre la jambe de son ami.
- Pas autant que moi, assura le nouvel arrivant, en agréant d’un signe de tête à la question plus que raisonnable de son ami d’enfance. Loin de lui l'idée de jouer à qui avait la plus grosse. De toute manière, il y avait un moment que les anciens compagnons de voyage connaissaient la réponse à ce «mystère».
Ils délestèrent rapidement l’estacade bondée et débouchèrent dans un stationnement, tout en s’échangeant quelques nouvelles, et les bonjours de la famille. Cos haussa un sourcil, sur le point de faire une remarque sur l’horizon au centre duquel ils étaient toujours visibles, avant d’apercevoir le stationnement à palier où ils se dirigeaient manifestement. Nouveau hochement de tête, et Costantino poursuivit le plus naturellement du monde, en indiquant que Pip devrait arriver dans les prochains jours.
- Je lui ai dit de prendre son temps. Comment va Kami ? J’espère que mes minettes et lui s’entendront bien.
La porte de la cage d’escalier se referma derrière eux, et l’odeur d’urine séchée leur monta aussitôt aux nez. Costantino baissa le regard, l’esprit traversé d’une pensée navrée envers ses chaussures, et les amis s’assurèrent silencieusement d’être seuls. Un instant plus tard, la main à nouveau tendue devant lui, un sourire aux lèvres qui semblait dire à son ami qu’il n’y échapperait pas deux fois, Costantino était prêt à transplaner. Il le fit comprendre à son ami d’un mouvement du sourcil. Ses pieds quittèrent le sol pour se déposer presque aussitôt contre le sol du manoir. L’odeur de la demeure anglaise vint emplir ses narines, bien plus agréable que la précédente, alors que des tonnes de souvenirs lui remontaient à l’esprit.
- Je vais saluer Hayda. Ensuite, auras-tu le temps de m’aider à m’installer ?
Cela leur donnerait une occasion de discuter de choses plus sérieuses que les platitudes d’aérogare. Certes, il était important qu’ils s’échangent leurs dernières nouvelles, mais le britannique avait également mentionné des tracas dans sa dernière lettre. Toutefois, Costantino craignait que son ami ne soit toujours noyé sous le travail.
Sean Murphy
Parchemins : 143Âge : 36 ans 05/11/1979 Actuellement : Directeur Adjoint de MPYSewing /Styliste Points : 0
Ξ Sujet: Re: Sous la brume de Londres {Costantino} Mar 25 Mai - 17:41
Sous la brume de Londres
Costantino & Sean
Si Sean supporte plutôt bien ses employés moldus, c'est parce que généralement il passe le moins de temps possible avec eux. Généralement dans son bureau, il va essentiellement les voir pour leur donner de nouvelles créations. C'est différent avec Guillaume et Nina, car il leur demande souvent leur avis sur pratiquement toutes ses œuvres. Mais ici, c'est différent. Il a l'impression d'être un loup au milieu des moutons, étant obligé de rester dans le troupeau. Ça braille, bêle, court. Quand un homme le bouscule, Sean se retient fortement de ne pas faire un scandale. Ce n'est pas spécialement l'endroit pour se faire remarquer. Il lance simplement un regard noir à l'idiot, et nettoie sa veste comme si de la terre était tombée dessus. Il s'excuse, Sean l'envoie bouler en français. C'est une langue merveilleuse pour les insultes en tout genre. Tant de poésie que Molière doit se retourner dans sa tombe en se bouchant les oreilles.
Lorsque le visage de son ami sort de la mer impropre, Sean se sent beaucoup mieux. Il va enfin pouvoir quitter cet endroit. Il remarque le léger changement de rythme dans la marche de Costantino, et il sourit. On lui tend la main. Il ne la prend que pour plaquer l'homme contre lui. La différence de carrure est assez importante et Sean doit planter ses talons au sol pour ne pas faire un pas en arrière lors de l'impact entre leurs corps. Ils expriment leur joie de voir l'autre et Sean rit. Savoir qui a manqué le plus à l'autre est un des nombreux dialogues de sourds dont aucun des deux n'a envie d'entrer. Ils ne sont jamais d'accord sur ce genre de broutilles.
Sean entraîne son ami d'enfance loin du regard. Ils discutent de choses basiques lors des retrouvailles, sans vraiment d'intérêt à être retranscrites ici. Le sujet arrive sur leurs animaux de compagnie respectifs et Sean sourit lorsque Cos prend des nouvelles de Kami.
-Il a bien grandi ! La dernière fois que tu l'as vu, il n'était pas plus haut que tes félins. Et ne t'inquiète pas, il adore les chats et si jamais ils n'arrivent pas à s'entendre, Kami à l'habitude de dormir dans le jardin. Ça ne le dérange pas.
L'odeur nauséabonde du lieu pique le nez de Sean qui se fronce en une grimace significative. Le Londonien accélère légèrement le pas et n'attend pas plus que nécessaire pour réapparaître derrière l'entrée du manoir des Murphy. Il retire ses chaussures souillées qu'il laisse tomber dans le bac des affaires sales.
-Ommy s'occupera de nettoyer tes chaussures. Suffit juste que tu les laisses dans ce bac. Elle aime bien en prendre soin. Il n'y aura plus de traces de ses.. Déchets humains. Vu l'heure, elle doit être au jardin en train d'arroser les rosiers.
Sean enfile ses chaussures d'intérieur alors que Cos libère ses animaux. Les félines regardent autour d'elles et Sean leur grattouille doucement les oreilles. Ça va leur faire drôle d'être ici. Murphy n'est pas sûr de les avoir déjà vu dans l'enceinte du manoir.
-Bien entendu que je vais t'aider. Le travail attendra bien un peu. Ce n'est pas tous les jours que tu me fais l'honneur de ta présence. Il faut bien en profiter lorsque l'occasion se présente.
Alors que l'italien va informer Hayda de sa présence, l'anglais attrape sa baguette et envoie les affaires présentes au milieu du couloir, directement dans la chambre d'amis. Il offre de l'eau aux minettes qui profite que Kami soit avec la servante dehors.
-Monsieur Murphy ? -Oui Ommy? -Ommy veut savoir si Monsieur Murphy a besoin de quelque chose. -Et bien, il y a deux paires de chaussures dans le bac. Tu veux t'en occuper ? -Ommy en serait ravi Monsieur ! -Bien. Il regarde l'elfe de maison partir en clopinant jusqu'aux paires de souliers et repartir de la même manière avec son travail dans les mains.
Costantino revient et Sean arbore un grand sourire. Il informe son ami qu'il a donné à boire aux chattes et qu'il a envoyé sa valise sur son lit d'emprunt. Il accompagne son italien avec joie jusqu'à sa nouvelle chambre. La chambre est sombre, variant du noir corbeau au gris anthracite. Un grand lit à baldaquin domine la pièce et un bureau est présent en dessous de la fenêtre. Une armoire est accolée au mur. Quand Costantino lui demande si tout va bien, la bonne humeur de Sean se ternit légèrement.
-Non. Mon père est censé être rentré depuis longtemps. Quelqu'un a réussi à s'infiltrer chez nous, et certains documents que je n'ai pas eu le temps de détruire ont disparu. Par chance, seul le nom des Murphy est inscrit. Ces documents.. Dans les mains du ministère, c'est comme aller les voir et clamer que je fais partie de l'organisation qu'ils veulent éliminer. C'est un très mauvais timing. Avec l'affaire Symphonie, les rats sont à l'affût. Pour le moment, les informations ne doivent pas être déchiffrées, mais elles devraient l'être bientôt. Si ça arrive.. Je devrais disparaître. Ça sera la fin de mon travail. Je devrais vivre reclus.
Sean grimace. Cette simple idée le rend fou. Vraiment fou. Il préfère encore considérer Edward comme son vrai cousin plutôt que de prendre le risque de devoir vivre comme Freja ou Matt.
-Freja m'a donné le champ libre pour m'en occuper. Ça te dirait de m'accompagner à Istanbul ?
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Costantino Galambos
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Ξ Sujet: Re: Sous la brume de Londres {Costantino} Sam 17 Juil - 16:51
London Fog~*~
Sean Murphy
Costantino Galambos
Costantino se fit la note mentale de cloîtrer ses félins dans ses quartiers, si le courant ne passait pas avec le canin. L’offre de son meilleur ami était appréciée, et il se montrait être un hôte merveilleux, mais l’italien devait bien faire face à la réalité : il se montrait beaucoup trop complaisant et tolérant envers ses bêtes touffues. Il les chouchoutait et succombait à leurs moindres caprices. C’était pire, encore, depuis sa rupture. Il n’était pas certain de savoir s’il compensait, ou si Edel lui avait servi de frein en la matière. Néanmoins, ses chats restaient des animaux objectivement agréables. Des bêtes complètement gâtées, mais pas de ces terreurs que l’on voit parfois saccager et terroriser ce que bon leur semble.
Imitant son ami dès qu’il en eut le signal, Costantino envoya ses chaussures au bac et enfila des chaussons. Il acquiesça stoïquement à la mention de l’elfe de maison, mais le souvenir du jardin des Murphy, mais surtout de bêtises qui s’y étaient déroulées, suffit à étirer le bas de son visage en un sourire. Les créatures dans la caisse purent en sortir avant de recourir à un concert de miaulements, et Costantino se dirigea de son habituel pas assuré vers la cuisine. Il y fit la bise à Hayda, échangea quelques nouvelles de sa famille et accepta le thé qu’elle offrit de porter à sa chambre dès qu’il serait prêt. Le sorcier l’en remercia et lui indiqua que Sníh et Samet l’accompagnaient.
- Laisse-moi savoir s’ils t’embêtent, et n’hésite pas à les chasser hors de ta cuisine, surtout.
À son retour dans le couloir où Sean l’attendait, Costantino n’eut même pas un regard – ni une pensée – pour le bac vide. Il se contenta d’un hochement sec et léger du menton et exprima sa gratitude en un simple mot. Il emboîta ensuite le pas de son Anglais, celui du diplomate déjà plus leste qu’à l’aéroport, pour se diriger dans ce qui serait temporairement sa chambre. Une pièce sobre. Élégante, aussi, à l’instar de son ami. Il ne faisait pas de doute que l’Italien y serait bien. Il s’enquit des embarras qui semblaient troubler son ami, sans tambour ni trompette, et réprima une grimace en voyant le sourire de Sean perdre de sa superbe. En quelques mouvements de sa baguette magique, le Milanais ouvrit ses bagages et envoya le contenu se ranger dans l’armoire, sur le bureau de travail ou sur une table de nuit. Il remarqua que certains de ses habits s’étaient fripés dans le transport. Cela n’était pas un problème : le sortilège requis pour repasser les vêtements était probablement le charme ménager qu’il maîtrisait le mieux, et de loin. Il serait toutefois complètement incorrect d’en faire usage devant son hôte. Spécialement au vu de ce qu’il lui racontait : car il ne perdit pas une miette du discours de son ami pour autant.
Droit comme la justice, les mains croisées derrière son dos, Costantino porta toute son attention sur Sean. Le front du Lombard se plissa, de façon bien plus dramatique que les fines marques qui encadraient ses yeux depuis quelques années. Un second, puis un troisième pli vinrent s’ajouter au premier. Costantino n’aimait pas du tout voir son meilleur ami dans une situation pareille. Il n’y avait que les homards que l’on mettait vivant dans l’eau chaude. Pas les dignes héritiers de l’une des plus longues et nobles dynasties sorcières! Il inspira fortement et ses narines vinrent se coller à sa cloison nasale, signe indéniable de son extrême agacement. Au vu de son agacement et de ce cambrioleur, évidemment, et non pas envers les Murphys, qui ne pouvaient réellement avoir une part de responsabilité dans la malchance qui leur était tombée dessus. En quelques hochements de tête, il indiquait suivre la conversation, mais à la mention d’un éventuel exil, il perdit toute contenance et fit le pas qui le séparait de son meilleur ami pour lui saisir l’épaule en un geste de soutien.
- Voyons donc! Ceci ne saurait arriver. Nous ne laisserons pas ces faux révolutionnaires de pacotille ternir ton nom, et encore moins te forcer à… à te cacher aux yeux du monde! Pas pour des idées aussi grotesque que l’abandon des valeurs et traditions sorcières. Toutefois, si cela devait arriver, Costantino pourrait certainement aider son ami à trouver un havre où il serait tranquille et duquel il pourrait opérer. Si la tête de leur organisation pouvait le faire, il n’y avait pas de raison que les mêmes ressources ne sachent être dépensées pour assurer la sécurité de l’un de ses plus brillants informateurs.
En parlant du loup, Sean affirma que Freja lui avait laissé carte blanche pour régler ce dossier épineux. Il n’en attendait pas moins d’elle, évidemment. Ni de Sean : il était bien du genre à vouloir régler ses propres soucis par lui-même. S’il requérait l’assistance de son meilleur ami, la question ne devrait même pas se poser quant à sa réponse.
- Bien entendu, Nino. C’est toujours un charme que de voyager en ta compagnie. Ils pourraient même se remémorer quelques admirables fresques de leurs précédents passage dans la ville du Bosphore. Explorer la ville leur permettrait assurément de se dénouer les jambes. Quant à la question problématique, c’est d’autres muscles qu’elle risque de réactiver. Parlant de ses jambes, l’inconfort de Costantino n’avait fait que décupler depuis qu’il avait ouvert sa valise. La proximité de ses robes, infiniment plus confortables que ces pantalons limitant le mouvement et enserrant des chevilles aux cuisses, n’était qu’une trop forte tentation. S’il ne rechignait pas à porter un legging sous sa robe par temps froids – ou britanniques, comme il disait –, car la compression était était à peu près uniforme et constante, contrairement aux pantalons, qui tiraient parfois à divers endroits selon les mouvements. Pour leur part, ceux qui ne tiraient pas étaient trop amples et avaient un air grotesque.
- De combien de temps crois-tu que nous ayons besoin? Je verrai auprès du ministère pour prendre congé. S’ils refusent, je saurai convaincre mon ministero de m’envoyer en mission en Turquie. Un air complice, saupoudré d’un clin d’oeil, vint ponctuer la phrase. Pour quiconque connaissait le milanais, c’était probablement aussi chafouin qu’il savait l’être. Deux petites tapes encourageantes dans le dos de son amis Anglais, et Costantino étira la jambe pour se diriger vers la penderie. Après une courte observation de l’état de ses habits, il sélectionna l’une de ses robes favorites, d’un bleu sombre au filigrane doré, qui ne s’était aucunement chiffonnée dans le voyage, merci aux enchantements de l’elfe de maison de sa nonna. Celui de son père n’était manifestement pas aussi talentueux pour jeter un enchantement d’infroissabilité aux tenues, à en juger par l’état de celles qui venaient de l’appartement paternel, en comparaison à celles ramenées du lac de Garde. Il étendit la robe sur le lit.
- Tu permets? Tu sais comment je me sens dans ces habits moldus...
Le cadet envoya un sourire entendu à son ami. Il n’éprouvait aucune pudeur réelle, ou aucun embarras, face à son ami, mais il n’en serait pas moins étrange de simplement se dévêtir sans prévenir, sans donner l’occasion à son hôte de tourner d’abord sur lui-même pour lui faire dos. Au moins, ils n'auraient pas à interrompre leur discussion.
Sean Murphy
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Ξ Sujet: Re: Sous la brume de Londres {Costantino} Mer 3 Nov - 14:05
Sous la brume de Londres
Costantino & Sean
Sean offre une caresse aux félins avant de les laisser partir en exploration du manoir. Alors que son ami retrouve Hayda en cuisine, l'anglais l'attend dans le couloir. Avec la discussion qui suit, le temps passe légèrement plus vite. Aussi vite que ce qu'Ommy apparaît et disparaît avec les deux paires de chaussures. Sean accroche sa veste d'un coup de baguette et Costantino arrive peu de temps après.
Avec un sourire mais pas vraiment de parole, il invite son meilleur ami à le suivre jusqu'à sa nouvelle chambre. Sean observe le ballet des vêtements qui volent se ranger à leur place provisoire. Alors qu'il explique sa situation bancale à l'italien, l'hôte de la maison remarque les traits de ce dernier se tirer. Agacé ? Son soupir vient confirmer cette idée. Il le serait aussi dans la situation inverse.
Lorsque la main sûre d'elle s'abat sur son épaule en réconfort, Sean penche la tête sur le côté. L'homme est sans doute la l'une des seules personne qui puisse avoir un contact physique autant direct. Pas qu'il soit à l'affût, encore moins chez lui. Mais le Londonien n'est pas du genre à avoir le contact aussi facile.
S'il lui arrive, de moins en moins souvent d'ailleurs, d'avoir quelques frivolités avec quelques dames au sang purement sorcier, le fait d'être touché ainsi n'est toléré que de rares personnes se trouvant dans le cercle intérieur de MS. La jeune Valeriya est sans doute la plus tactile, et vient facilement déposer un baiser amical sur les joues de l'homme. Il sourit doucement en pensant à son amie.
-Pour que cela n'arrive pas, il faudra se salir un peu les mains. Mais s'il est possible de juste rendre quelques mémoires défaillantes ça me convient tout autant. Je ne pense pas qu'ils alertent les ministères tant qu'ils ne sont pas sûrs d'avoir des preuves concrète. Je ne suis pas a l'abri que le Ministère Turc soit derrière tout ça... C'est embêtant... Après tous je code aussi mes travaux légaux. Si je t'avoue que l'envie de vengeance me pousse à des idées plus radicales, je ne pense pas qu'il soit d'une grande aide le fait de compter des cadavres. En plus d'être un aveu si d'autres gens sont au courant, Freja ne serait pas ravie de ce dénouement... Ou alors je leur laisse un simple document de vieux projet d'un modèle de robe sorcière jamais abouti... Ainsi le voleur passera pour un idiot d'avoir cru que j'aurais pu être membre de l'organisation. On laisse mon père là bas. Ils finiront par le relâcher sans preuves.
Pendant son monologue, Sean a un peu oublié la présence de son ami. Perdu dans sa réflexion, il parle à lui-même mais le milanais peut écouter le fil de ses pensées car il pense à voix haute. Soudain il semble ce souvenir qu'il n'est pas seul et relève la tête vers Constantino lui demande s'il veut l'accompagner. Il hoche la tête avec un sourire lorsqu'il accepte. Alors que son ami se dirige vers sa penderie, Sean retourne dans la conception de son plan.
-Ravi que tu sois du voyage. Ça reste un merveilleux pays dont je serai heureux de re découvrir avec toi. Disons qu'une semaine devrait être largement suffisante... Pour visiter un petit peu. Changer un document ne devrait pas être trop long. Il faut simplement que je change le codage magique pour qu'ils soient identiques. Sinon ils se rendraient compte que le dossier n'est pas le même.
Il hoche la tête quand Cos souhaite enfiler sa robe de sorcier. Non pudique, encore moins avec Costantino, Sean s'installe cependant au bureau de la chambre. Avec un accio informulé, il fait venir sa plume puis prend un parchemin dans le tiroir. Il commence à retranscrire ses idées pour être sûr de rien oublier et pouvoir ainsi peaufiner son plan. Lorsqu'il termine, il sait que son ami là laisser tranquille le temps qu'il écrive.
-il me manque juste une diversion et savoir comment échanger les dossiers sans éveiller de soupçon. Dans sa lettre mon père explique vaguement ou il se trouve. Mais la manière est imagée et détournée. Tu aurais une idée ? Pour la diversion j'entends.
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Costantino Galambos
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Ξ Sujet: Re: Sous la brume de Londres {Costantino} Lun 20 Déc - 3:48
London Fog~*~
Sean Murphy
Costantino Galambos
Alors que son ami réfléchissait à haute voix, Costantino s’en était éloigné pour poursuivre sa prise en main de ses nouveaux quartiers. Il connaissait suffisamment son ami pour reconnaître le moment où son esprit devenait trop focaliser sur quelque chose pour porter attention au monde extérieur. L’italien s’était contenté de confirmer sa disponibilité à se salir les mains pour son meilleur ami, puis de deux onomatopées démontrant qu’il suivait bien les pensées du londonien, avant de sombrer dans le silence. S’il s’occupait toujours de sa garde-robe, qu’il repassait désormais d’un jet fumant de sa baguette, un article à la fois, il ne perdait pas un mot des paroles de Sean. Ni leur sens, bien évidemment.
Si la perspectives de tuer n’enthousiasmait guère Costantino, il devait bien admettre qu’au bout de ces années à travailler au sein des corps gouvernementaux, le travail un peu plus physique lui manquait. Rien de très malsain : briser quelques os, tout au plus. Il était toutefois évident, avant même que le nom de Freja ne soit prononcé, que la violence physique ne serait pas de mise, puisqu’elle avait la mauvaise habitude de laisser trop de preuves tangibles. La duperie restait leur meilleure approche, tel que l’avait fait remarquer Sean, et il n’y avait pas à douter qu’avec leurs compétences rassemblées, ils s’en sortiraient sans encombres. Un sourire passa sur le visage avenant du milanais alors qu’il imaginait la tête que feraient ces voleurs de pacotille en décryptant ce qui n’était finalement qu’un ancien projet de MPYSewing. Quant au père de son meilleur ami, il était évident que le récupérer à l’insu de ses geôliers ne serait pas non plus mieux qu’un aveu de leur part.
Costantino fut éventuellement apostrophé par son aîné qui sortait enfin de ses réflexions. Il ne perdit pas un instant pour accepter sa requête et s’enquérir de détails terre-à-terre, afin de pouvoir organiser un séjour sponsorisé par le gouvernement italien. La redécouverte de la terre qu’ils n’avaient plus foulée depuis le crépuscule de leur adolescence était en soi une promesse de pure félicité. Le polyglotte prit une note mentale, se promettant d’écrire à son chef dès qu’il aurait deux minutes pour lui-même. Alors que le cerveau de l’opération prenait place sur le siège devant le secrétaire, Costantino ne perdit pas un instant pour se changer, écoutant toujours aussi attentivement le styliste.
Une fois confortable dans ses habits, Costantino entreprit de vider le reste de ses affaires, envoyant quelques objets trôner sur la commode, la table de nuit ou le guéridon. Il se garda bien de diriger ses manuscrits vers le bureau où le scribe écrivait. Réfléchissant à la question de Sean, l’italien laissa s’étirer un silence souligné par le grattement de la plume sur le parchemin, et le bruissement ou le claquement, parfois, de quelques affaires qui se posaient sur les meubles. Lorsque son cadre favori, où un souvenir d’enfance s’animait sans cesse, se fixa au mur, il reprit la parole.
- Je m’en chargerai. Par contre, cela signifiait que Sean serait seul pour pénétrer l’antre ennemi et effectuer la substitution. Yilmaz me doit quelques services pour avoir plaidé en la faveur de ses modes de transports alternatifs. Il pourra me mettre en contact avec des amis, et je m’assurerai qu’il n’ait pas l’occasion de faire le lien entre ta présence à Istanbul et mes demandes. Avec un peu de chance, tes voleurs opèrent d’une base à proximité de l’un de ses entrepôts dont nous pourrions nous servir. Je demanderai à mon père de nous préparer du polynectar. Il me semblerait que cela soit également mieux si nous n’étions pas reconnaissable au cours de cette mission.
Costantino observa un instant de silence. Yilmaz était une vieille entreprise spécialisée dans le textile magique depuis quelques générations, et le plus récent propriétaire de la compagnie rêvait d’étendre son marché en Europe au-delà des rares fibres aux propriétés magiques, une clientèle qu’il jugeait trop nichée pour ses ambitions. C’était pourquoi il avait jeté son dévolu sur les tapis magiques, et quelques prototypes d’écharpes de transplanage qui n’impressionnaient pas le marché visé. C’était avec la fille de celui-ci que Costantino désirait réquisitionner un retour de faveur.
- Je pourrai t’aider à déchiffrer le message de ton père. Ce sera plus aisé ensuite d’établir un plan d’action précis. Je pense que le mieux consisterait à les forcer à évacuer, sans avoir le temps d’incanter à nouveau les formules des charmes d’alertes ou de barrières magiques. On pourrait les enfumer, ou incendier le bâtiment voisin, par exemple.
Ce n’était pas ce qu’il y avait de mieux, mais c’était une ébauche qu’ils pourraient peaufiner dans les prochains jours.
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