Ξ Sujet: I always feel like I'm nobody [PV] Lun 3 Mai - 10:03
I always feel like I'm nobodyConsignée. Viska n’en avait pas cru ses oreilles quand sa tante lui avait dit qu’elle serait punie pour deux jours dans sa chambre ! Elle n’avait pourtant rien fait de mal, au sens strict elle faisait même exactement ce qu’on lui avait demandé au départ, à savoir s’entraîner. Taper dans des mannequins jusqu’à l’épuisement la soulageait même si elle avait perdu en force de frappe pendant ses mois d’inactivité. Mais il y avait d’abord eu l’intervention de Victoire quelques jours plus tôt parce que Viska avait fait l’erreur de sauter deux repas (alors qu’à sa décharge, c’était bien connu qu’on avait moins faim en plein été, si, si, elle l’avait lu quelque part!), et ensuite sa tante avait soigné ses plaies, bosses, coupures et douleurs musculaires la veille sans un mot pour terminer sur sa punition. Pas d’entraînement, pas de sortie, uniquement du repos dans sa chambre.
Viska avait protesté et fut même tenté de faire une colère… mais celle-ci ne vint pas, étouffé par une vague de désintérêt qui était devenu sa norme. Ce matin-là, elle était donc dans son lit, une boîte de poignard de lancé à côté d’elle qu’elle avait subtilisé, et elle les lançait contre un tableau en liège sur le mur d’en face sur lequel elle avait punaisé un cœur dessiné à la hâte. Il était déjà plein de trou. Viska trouvait que c’était assez proche de sa réalité.
Ouaf! d’un aboiement bref, Oscar prévint que quelqu’un arrivait. La porte de la chambre devait rester ouverte, ordre de Myrielle, même si Viska n’avait vu personne en dehors d’Alex qui était venu lui apporter son petit déjeuner. La blonde l’avait avalé sans appétit avant d’en retourner à son activité qui finirait par avoir raison du mur. Tournant un regard inexpressif vers la porte, elle vit apparaître Peony à qui Oscar fit la fête (mais sans lui sauter dessus, c’était un chien bien élevé). « Au pied Oscar. » ordonna Viska d’une voix ferme en roulant sur le bord du lit pour s’y tenir assise. Oscar vint s’y coucher et elle le caressa machinalement.
« Salut Peo’, tu es en pause ? » son amie avait obtenu un stage chez Myrielle. Au-delà du fait qu’avec les bonnes relations, tout était possible, elle avait un talent indéniable pour la confection de vêtements. C’était le premier jour mais comme Viska était consignée, elle n’avait pas pu aller à l’atelier pour la voir.
La blonde se leva. Elle était très simplement habillée d’un short en jean et d’un top blanc. Ainsi vêtue, elle était assortie à la chambre qui était aussi uniformément blanche que celle qu’elle avait chez ses parents était bariolée. En dehors de quelques photos de ses proches sur son chevet (dont une mise à plat qui était celle de Jensen) et de la présence de sa tablette magique sur le lit, l’ensemble paraissait assez impersonnel. Il faut dire que même si c’était sa chambre, elle n’avait jamais été pensée pour qu’elle y soit en permanence. Chez Myrielle, ce n’était pas chez elle.
Elle voyait quand même ses parents le week-end, son oncle Alexis ou Myrielle l’emmenant à Glasgow ou bien accompagnant le couple Spingate ici. Elle aurait préféré être dans sa vraie chambre, mais la sécurité passait en premier, et puis pour les entraînements, c’était plus pratique d’être à côté du dojo. Quand elle avait le droit de s’entraîner en tout cas.
Ce que Viska refusait de voir mais qui avait motivé la décision de Myrielle était les marques sur ses mains, ses bras et ses jambes. Là où la Serpentard trouvait bien pratique ces douleurs qui l’empêchaient de s’évanouir trop souvent – même s’il arrivait encore que son cerveau se fasse la malle sans sa permission -, sa tante voyait des blessures causées par un sur-entraînement d’autant plus violent qu’il avait lieu après des semaines sans aucune pratique. Mais la blonde était très têtue, au moins autant que sa tante, et elle pensait avoir raison de s’entraîner, après tout, elle n’avait rien d’autre à faire quand elle ne sortait pas avec ses amis. Rester inactive l’amenait immanquablement à penser, or peu importait vers où se tournaient ses pensées, elles ne faisaient que la plonger dans une détresse qu’elle fuyait obstinément.
Viska récupéra les poignards fichés dans le liège, les jetant négligemment dans leurs boites. Elle en garda un, les doigts passés dans le cercle vide du manche, le faisant tourner d’un geste expert d’une main tandis qu’elle tirait la feuille avec le cœur dessiné, le froissant pour le jeter à la poubelle. « Myrielle t’a dit qu’elle m’avait punie je suppose ? » finit-elle par ajouter en haussant les épaules. « J’étais sur un nouvel enchaînement, je le maîtrisais presque, ça me soûle. » râla-t-elle en faisant tourner plus vite son poignard. Réalisant sa propre nervosité, elle cessa son geste et secoua son poignet, faisant teinter le bracelet de breloques qu’elle avait acheté en Grèce.
Elle ne portait évidemment plus celui que lui avait offert Jensen, et s’il arrivait qu’elle mette celui de Flynn, elle avait jugé que mettre des bijoux qui n’étaient liés à personne en particulier était peut-être encore le plus sain. Son collier était aussi rangé dans la boîte à bijoux que Peony connaissait bien pour la voir habituellement à Poudlard. Contrairement au bracelet avec le coeur, elle se disait qu’avec du temps, elle finirait sûrement par le remettre. Après tout, elle ne sortait pas avec Jensen quand il le lui avait offert. Si elle l’avait enlevé, c’était pour la même raison qu’elle avait mise à l’envers la photo sur son chevet. Penser à Jensen lui faisait trop mal. Pour faire semblant d’aller bien, elle devait occulter son ex-petit ami. Aller bien, c’était ce qu’on attendait d’elle après tout, non ? Elle ne comprenait pas que sa tante lui mette des bâtons dans les roues alors qu’elle arrivait à pratiquement tenir son rôle depuis près de trois semaines.
Dans une tentative de diversion peu habile (mais Viska n’a jamais été douée pour ce type de manœuvre), elle lança finalement en posant le poignard avec les autres dans la boîte : « Tu as reçu ma carte de Grèce ? Je te l’ai envoyée par la Poste Moldu mais ils ne sont pas super rapides... » Oscar s’était levé et avait niché sa truffe dans sa paume. Viska s’accroupit pour le prendre dans ses bras tout en attendant la réponse de son amie.2981 12289 0
Ξ Sujet: Re: I always feel like I'm nobody [PV] Mer 5 Mai - 9:14
Peony & Viska.
And boy, you know I've tried to pray, I've bruised my knees. I've tried to bring you back to me, I've tried my best to find some kind of peace. Don't you see? There's a big black hole where my heart used to be and I've tried my best to fill it up with things I don't need. It don't work like that, no, it's not easy to fill this gap that you left in me. There's a big black hole where my heart used to be and I wish that you would realize I'm all that you need. It don't work like that, no, it's not easy to fill this gap that you left in me.
Les premières semaines des vacances d’été s’étaient plutôt bien passées. L’idée de se retrouver pendant deux semaines dans la boutique de la tante de Viska et de pouvoir se plonger complètement dans l’univers de la mode. Elle confectionnait déjà les tenues de scène de Magic Mix, certes, mais elle n’avait aucune technique professionnelle. Du moins, pas de la trempe de Myrielle Symphonie, elle se débrouillait plutôt pas mal, mais elle n’avait pas la prétention d’être un prodige. Elle faisait par contre énormément de dessins, et de ce côté là, elle savait qu’elle avait l’imagination et la créativité de son côté. Passer deux semaines loin de sa sœur la journée par contre avait quelque chose de perturbant. Les jumelles ne restaient jamais loin l’une de l’autre aussi longtemps. Heureusement, Peony pouvait compter sur Leopold pour venir l’emmener et venir la rechercher tous les jours, grâce au transplanage. Les deux enfants Lloyd avaient finit par enterrer pour de Bon la hache de guerre, même si Peony continuait ses petites remarques et autres piques sur les idiotes que se tapait son frère. Cela étant, elle avait beaucoup moins d’accès de colère et même si elle était toujours aussi possessive avec sa fratrie, elle ne ressentait plus de jalousie. Ce qui n’était pas si mal, quand on savait d’où elle partait.
Le matin donc, Leopold la déposa à Pré-au-Lard avant de l’embrasser sur le haut du crâne et de partir lui-même pour son premier jour en tant que stagiaire au Ministère de la Magie. Peony était fière de son frère, bien entendu, mais elle avait aussi un peu peur. Le département de la coopération magique internationale semblait, certes, parfait pour le côté charmeur de son frère, mais elle osait espérer qu’il saurait se tenir. Elle avait bien pensé à emmener sa tablette et envoya un petit message à sa jumelle avant de passer la porte de la boutique pour commencer son premier jour de stage. L’atelier regorgeait de tissus, de rubans, de fils en tout genre, l’équivalent du paradis donc. Peony avait des étoiles et des paillettes plein les yeux, et fit très attention à tout ce que Myrielle lui expliquait. Elle était un peu triste de ne pas voir la sœur de Jensen, mais elle était bien trop occupée à pouponner pour travailler, et Peony pouvait tout à fait le comprendre.
L’heure de la pause arriva et Peony fut libérée. Elle avait appris de Myrielle que Viska était punie dans sa chambre pour deux jours, à cause de son comportement. La rouquine avait froncé les sourcils en apprenant cela. Viska n’allait pas bien, ça ne pouvait tromper personne. Elle savait bien que sa séparation avec Jensen l’avait beaucoup touchée, mais ça ne pouvait pas être ça. Elle avait échangé quelques mails avec Victoire, qui était venue quelques jours plus tôt, alors que la blonde avait sauté deux repas. Il y avait forcément autre chose. Elle se dirigea donc vers la chambre de son amie et fut d’abord accueillie par Oscar, qu’elle caressa avec plaisir. « C’est qui le beau toutou ? Mais oui c’est toi ! » Finalement, Viska rappela son chien Peony posa son regard sur elle, croisant les bras sous sa poitrine. « Coucou ! Oui, je me suis dit que j’allais venir te voir dans ta tour du coup… » Ses yeux bruns posés sur son amie, la regardant vagabonder dans sa chambre, récupérant et rangeant ses poignards. Elle la jugeait du regard, ne le cachant absolument pas. De toute manière, elle l’avait déjà fait des dizaines de fois durant ces derniers mois. « Oui, je sais. » dit-elle simplement, alors que Viska enchaînait et se plaignait. « T’abuses, Viska. T’as vu dans quel état t’es ?! » Elle avait des marques sur tout le corps, et rien à voir avec celles qu’elle avait eu lorsqu’elle était réapparue suite à son enlèvement. Peony s’approcha de la blonde, la prenant dans ses bras. Elle l’a sentait à fleur de peau, mais elle n’avait aucune idée du pourquoi. Était-ce Nathan ? Jensen ? Un mix des deux ? Sa frustration était palpable mais Peony était certaine que s’épuiser à la tâche ne servait à rien du tout.
Elle la lâcha quand elle reprit la parole, gardant cependant une de ses mains dans les siennes. « Non pas encore, peut-être aujourd’hui ? Je te dirais, de toute façon, je suis là pour quinze jours, tu ne vas pas pouvoir te débarrasser de moi comme ça. » Du moins, lorsqu’elle serait en pause, puisque le reste du temps, elle serait à l’atelier. « Qu’est-ce qu’il se passe, ‘Ska ? C’est encore Jensen ? Tu n’as pas besoin de jouer la comédie tu sais ? » Elle avait le droit d’aller mal, le droit de vouloir viser un mannequin pendant des heures, mais de là à se mettre dans cet état ?
acidbrain
Viska Spingate
Parchemins : 1377Âge : 18 ans (05/10/1999) Actuellement : Stagiaire à la police magique Points : 15
Ξ Sujet: Re: I always feel like I'm nobody [PV] Jeu 6 Mai - 18:17
I always feel like I'm nobodyViska sentait le regard de son amie qui l’examinait tout en essayant de ne pas y prendre garde. Alors qu’elle aurait été la première à s’alarmer pour quelqu’un paraissant aussi mal en point qu’elle, aussi bien moralement que physiquement, elle ne parvenait pas à s’inquiéter de son propre état. Tout lui était devenu indifférent. Pour être parfaitement exacte, elle ressentait cette distance vis à vis d’elle-même depuis son enlèvement, mais l’apaisement qu’elle trouvait dans sa relation avec Jensen l’avait maintenue du bon côté de la barrière, l’empêchant de s’y laisser aller car amour et indifférence étaient antinomiques.
Lorsque la rousse eut terminé son inspection et s’approcha pour la prendre dans ses bras, Viska répondit à son étreinte avec une certaine chaleur mais se montra catégorique quant à son état physique : « Ce ne sont que des bleus et des égratignures Peo’. Je marque facilement mais ça ne me fait pas du tout mal hou la menteuse !, je ne comprends pas que Myrielle en fasse toute une histoire ». Elle ponctua cette remarque d’un haussement d’épaule désinvolte avant de renoncer à jouer avec le poignard qu’elle avait en main, se sentant trop nerveuse pour garder une arme.
Elle laissa son autre main dans celle de son amie, tentant de ne pas céder à la tentation de se laisser glisser dans une froideur tentante. Viska ne voulait pas devenir une mauvaise amie bien qu’elle ne compte pas non plus adhérer à leurs inquiétudes, elle tenta donc de changer de sujet en abordant la question de son récent séjour en Grèce et du courrier qu’elle y avait envoyé. « Quand ma punition sera levée, je viendrai admirer ton travail à l’atelier. » Cela lui ménagerait des pauses pendant ses entraînements, au moins ça ferait plaisir à tout le monde. Elle se demanda ce que Myrielle laisserait faire à son amie exactement, tout dépendrait sûrement de son zèle : sa tante était une fausse dure après tout.
La mention de Jensen la fit se crisper car elle faisait tout son possible pour ne pas penser à son ex-petit ami. Un an en arrière, elle espérait tomber amoureuse, et maintenant qu’elle l’était, elle priait pour trouver le bouton off à ses sentiments. Elle essayait de faire semblant d’avancer, de compartimenter chaque aspect de sa vie (surtout les négatifs) pour ne pas déranger plus ses proches qui veillaient déjà sur elle depuis plusieurs mois. Spontanément optimiste, elle avait espéré pouvoir rendre Jensen jaloux au bal, mais ça n’avait pas été concluant. De même que décider de l’oublier n’était pas aussi facilement suivi d’effet que ce qu’elle aurait voulu. « Non... » commença-t-elle en évitant le regard de Peony mais en serrant plus fort sa main dans la sienne. Le sien se posa sur le papier chiffonné dans la corbeille, celui avec le cœur plein de trous. Elle se mordit la lèvre inférieure. « Ou peut-être que si, mais on n’y peut rien Peo’, j’essaie juste… d’avancer. » Sans Jensen, elle avait l’impression d’étouffer sous le poids de la malédiction et des souvenirs de son traumatisme. Ses nuits étaient hantées par des cauchemars sans fin, ses journées étaient vides. Son seul réconfort, elle le trouvait en tapant aussi fort qu’elle le pouvait dans les mannequins de bois du dojo. Finalement, cela correspondait bien à la doctrine familiale : elle frapperait jusqu’à se briser.2981 12289 0
Ξ Sujet: Re: I always feel like I'm nobody [PV] Ven 7 Mai - 13:14
Haussant un sourcil perplexe, Peony croisa les bras sous sa poitrine et fixa Viska, une petite moue sur le visage. « Oh vraiment ? Donc si j’appuie sur un de tes bleus, tu ne broncheras pas ? » Cela étant, Peony était plus pro actrice qu’autre chose. Il était hors de question qu’elle blesse Viska de son propre chef, même rien qu’en appuyant sur l’un de ses bleus, surtout qu’elle savait parfaitement que la blonde était parfaitement capable de se retenir et de ne pas broncher, juste pour que sa fierté reste intacte. Elle était une Serpentard, ce n’était pas rien, ce n’était pas juste une maison. Cela étant, Peony voyait bien que son amie n’allait pas bien. Elle vivait avec elle depuis cinq ans maintenant et depuis le début de leur cinquième année, les deux jeunes sorcières s’étaient beaucoup rapprochées, suite au Poufsouffle Gate. Puis, quand Viska avait été enlevée par son taré de père et qu’elle était revenue, elles avaient partagé toutes leurs nuits. alors forcément, Peony voyait ces choses là, même si Viska faisait tous les efforts du monde pour les cacher. Mais la rousse savait aussi se taire, car parfois, mieux valait un peu de silence que de trop brusquer la blonde.
Malgré la distance que Viska affichait, Peony refusait de la laisser partir et de rompre le contact qu’elles avaient. « Tu dois aussi tout me raconter pour la Grèce ! Déjà, je vois que tu as bronzé et je suis jalouse. » Peony était rousse, une vraie rousse avec une peau de rousse. Sa peau était d’un blanc laiteux, et elle prenait très très mal le soleil. Elle faisait, en général, très attention donc et si elle sortait volontiers avec peu de tissus sur le dos en plein été, elle usait et abusait des crèmes solaires, à l’indice de protection le plus fort et avait toujours un petit quelque chose qu’elle pouvait sortir de son sac ou de sa poche pour mettre sur ses épaules, juste au cas où. « Si jamais je peux faire une robe, tu voudras bien être mon modèle ? Je ne suis pas un génie comme ta tante, mais avec toi comme modèle, je ne peux que faire des jolies choses… Dis oui, dis oui, dis oui !! » Peut-être que cela lui donnerait un peu de baume au coeur et la ferait penser à autre chose que ses entrainements ? Après tout, sa vie ne se résumait pas qu’à ça, même si Jensen n’en faisait plus partie…
En parlant de Jensen justement, Peony savait que cela ne plairait pas à la blonde, mais parfois, mieux valait crever l’abcès que d’attendre que tout passe sans rien faire. La galloise n’avait pas compris ce qui était passé par la tête de l’écossais quand il avait rompu avec Viska, sans prévenir personne. Elle avait été le voir et lui avait littéralement hurlé dessus, jusqu’à ce qu’il finisse par lui avouer les raisons qui l’avait poussé à rompre. A dire vrai, Peony ne les comprenaient pas vraiment, mais visiblement, Jensen refusait de changer d’avis. « Et tu as raison. Mais tu ne crois pas que tu essayes d’avancer trop vite ? J’ai envie de te voir heureuse, bien sûr, mais j’ai envie que tu le sois réellement… » Elle poussa un léger soupir, avant de reprendre : « Pas que ça soit une façade… Tu sais que tu peux tout nous dire, non ? On est là pour toi, ‘Ska. Vic’, Alex, Prue, moi… On attendra autant qu’il faut, tu sais. Tu n’as pas besoin de te forcer. » Parce qu’il ne fallait pas sortir de Beauxbâtons pour comprendre que la blonde mettait les bouchées doubles pour qu’on la laisse tranquille…
acidbrain
Viska Spingate
Parchemins : 1377Âge : 18 ans (05/10/1999) Actuellement : Stagiaire à la police magique Points : 15
Ξ Sujet: Re: I always feel like I'm nobody [PV] Dim 9 Mai - 11:09
I always feel like I'm nobody« Je ne broncherai pas. » confirma-t-elle car c’était la vérité. Viska avait l’habitude de supporter la douleur physique, cela faisait parti de son entraînement, donc il n’y avait aucune chance que juste en appuyant sur un de ses bleus, Peony obtienne une réaction. Viska doutait même qu’elle le fasse vraiment, justement parce qu’elle savait très bien que ce ne serait pas concluant en terme d’argumentation. La rousse avait connaissance de ce par quoi elle était passée ces derniers mois, peut-être même plus encore que Victoire ou Prudence parce que l’intimité de leur dortoir avait favorisé les conversations à cœur ouvert.
Elle sourit néanmoins au sujet de la Grèce, le sujet prenant enfin à défaut d’avoir réussi sa diversion. « On a visité pas mal de trucs, c’était pas trop mal, bon j’ai pas ressenti de grandes passions pour les ruines, mais j’aime bien la mythologie alors dans l’ensemble ça passait… et on a eu quelques moments pour aller sur des plages. C’était exactement ce que j’avais espéré. » Viska avait beaucoup rêvassé sur ses vacances avant de retomber durement dans la réalité dès le début du mois de juin. Outre Jensen, tous ses fantasmes avaient en commun du soleil et des baignades. La blonde se consolait en se disant qu’elle avait au moins eu ça même si ça restait très insuffisant : elle aurait préféré vivre d’amour et d’eau fraîche plutôt que le cœur sec mais les pieds dans l’eau. « Et j’ai un peu bronzé c’est vrai, mais en fait je me suis pas mal tartiné de crème solaire quand même parce que mon médicomage m’a dit que ce n’était pas très prudent d’attraper des coups de soleil là où la peau a repoussé. » Cela dit, en se mettant de la crème régulièrement et en y allant généreusement sur l’après soleil, elle n’avait eu aucun problème et sa peau avait un léger hâle qui ne tarderait pas à disparaître vu qu’elle sortait très peu de chez Myrielle.
« Oui, bien sûr, tu sais bien que je te sers de modèle quand tu veux. En plus, je suis certaine que si tu fais une robe, elle sera géniale, les costumes de Magic Mix sont toujours tops. » Viska ne voyait pas de raison de refuser d’être le modèle de Peony. Elle s’entraînait parce qu’elle avait l’impression de n’avoir rien de mieux à faire et que Pré-au-lard lui filait d’autant plus le bourdon qu’elle y avait passé pas mal de moments avec Jensen. La semaine passée, elle s’y était consacrée mais si on lui proposait de faire autre chose, elle ne disait pas non. Elle devait d’ailleurs voir Flynn à la fin du mois, et elle ferait sûrement d’autres sorties avec ses ami(e)s tout au long de l’été. Qu’elle maintienne le lien social rendait d’autant plus absurde à ses yeux sa punition ou la colère de Victoire quelques jours plus tôt : elle trouvait à tord qu’elle se comportait normalement puisqu’elle ne restait pas enfermée à ne rien faire comme la semaine qui avait suivi la rupture.
Le sujet de Jensen arrivé sur le tapis, Viska se crispa un peu mais ne chercha pas à fuir son amie. Elle savait quelque part que c’était totalement vain d’essayer de le faire. « C’est gentil de… penser à mon bonheur… mais... » Les mots paraissaient rester coincés au fond de sa gorge, elle ferma les yeux et prit une profonde inspiration. « Je ne peux pas être heureuse… pas… en ce moment. Rester fonctionnelle c’est le maximum que je puisse faire. » Elle parlait d’elle comme d’une machine parce que c’était ce qu’elle ressentait, au pire elle se sentait affreusement mal, au mieux elle se sentait vide et sans âme. Elle avait eu l’impression d’un léger mieux en Grèce, mais elle ne pouvait pas fuir à l’étranger pour le reste de sa vie, d’autant qu’on ne savait même pas où était Nathan. Si elle pensait moins souvent de manière consciente à son père qu’elle ne pensait à Jensen, il restait néanmoins l’un de ses plus gros problèmes et la source de tous ses traumatismes. Son SPT n’avait fait que s’aggraver… mais elle croyait quand même avoir tout sous contrôle. Elle le croyait.2981 12289 0
Ξ Sujet: Re: I always feel like I'm nobody [PV] Dim 9 Mai - 20:02
Peony fronça les sourcils à la réponse de Viska. Son détachement et sa froideur détonnait, et même si Peony essayait de la brusquer un peu sans trop forcer non plus, elle espérait que la blonde savait qu’elle ne le ferait jamais. Elle avait toujours fait très attention quand elle était revenue et qu’elles avaient partagé toutes leurs nuits, en collant leurs deux lits. Pour la rousse, ça avait été la chose la plus logique à faire. Laisser Viska dormir seule aurait été impossible pour Peony. Elle aurait eu l’angoisse constante de ne pas retrouver son amie au réveil, alors qu’au moins, si elles dormaient ensemble, elle m’a sentait à ses côtés. Heureusement pour elles deux, elles étaient tout autant tactiles l’une que l’autre, donc cette organisation n’avait gêné personne. Nul doute que cela aurait été plus compliqué si Dahlia avait été à la place de Peony, par exemple. Si Peony pouvait lui sauter au cou comme elle le voulait, ce n’était pas vraiment le cas de tout le monde. Peut-être était-ce pour cela que sa sœur s’entendait si bien avec Jensen ? Ils se ressemblaient sur beaucoup de points, il fallait bien l’avouer.
« Si tu veux mon avis, il n’y a que ma soeur qui peut trouver un intérêt passionnant à des gros cailloux… » Après tout, n’était-ce pas pour cela qu’ils avaient été à Petra l’an passé et qu’ils iraient en Egypte cette année ? Sa jumelle avait bien tenté de forcer l’Amérique du Sud encore une fois mais Ash avait défendu l’Egypte avec ferveur et Peony était plus ou moins sûre que cela concernait, de près ou de loin, une certaine argentine qu’il avait rencontré l’été dernier. Elle, elle suivait un peu la troupe Lloyd où ils se décidaient à aller, se fichant pas mal de l’importance des tombeaux des grands pharaons ou des prédictions des incas et autres mayas. Tant qu’elle était avec sa famille, c’était tout ce qui lui importait. Cela étant, elle redoutait un peu ces vacances à venir, Leo restant à Cardiff puisqu’il travaillerait et qu’il ne pouvait décemment pas prendre deux semaines de congés dès le début de son stage au Ministère. « Tu viens bien à la maison en août ? On te montrera la ville, et même qu’on a la plage, nous ! » Alors certes, Cardiff n’était pas la seule ville du Royaume-Uni à avoir une plage, mais bon, c’était mieux que de rester entre les quatre murs de sa chambre à Pré-au-Lard non ?
Peony esquissa un petit sourire quand Viska lui confirma qu’elle jouerait les modèles pour elle. Elle savait qu’elle se débrouillait assez bien, puisqu’elle s’occupait des tenues du girlsband, mais là, c’était tout de même autre chose. C’était potentiellement ce qu’elle pouvait faire de son futur. L’idée de se séparer de Dahlia lui serra le coeur, cette idée étant toujours assez douloureuse pour elle. Elle ne se voyait pas passer son temps dans un atelier alors que sa soeur parcourait le monde, frôlant la mort à chaque instant.
Le sujet sensible étant finalement arrivé sur la table, Peony regardait d’un air soucieux. Comme tout l’entourage de Viska, elle s’attendait à la voir se briser sur l’instant. Pourtant, Viska tenait bon et semblait tout faire pour, au moins, paraître aller bien, ou alors aussi bien qu’elle le pouvait. Sur le Magic Insta, ses photos avaient été relativement joyeuses. Oscar, le bal, les vacances… Tout cela laissait transpirée une certaine joie, et les commentaires que Peony avait pu lire -plus du fait de Vanellope, Flynn ou Victoire que Viska d’ailleurs- laissait à penser qu’elle était passée à autre chose. Peony elle, restait perplexe, mais peut-être était surtout parce qu’elle avait une forte relation avec les deux exs. « Je n’ai pas dit que tu devais l’être maintenant. » Elle trouvait qu’il était bon de le repriser, puisque visiblement, Viska n’avait pas tout à fait compris ce que Peony lui avait dit. « Est-ce que tu vois encore quelqu’un ? Tu parles de tout ce que tu ressens ? » Ou de ce qu’elle ne ressentait pas ? La galloise avait énormément de mal à comprendre ce que Viska vivait, elle devait bien l’admettre. Ce qu’elle avait vécu elle-même avec Leopold était si différent, si stupide à côté de tout cela, que même si sa déprime passagère refaisait parfois surface, elle savait que ça n’avait absolument rien à voir avec ce que vivait son amie. Sa façon de parler d’elle-même était par contre très limite, aux yeux de la rouquine. « Tu lui as écrit ? » Sa question sortait peut-être de nulle part, mais elle se demandait si Viska avait eu l’envie, l’idée, qu’en savait-elle, d’écrire à Jensen. Elle savait que son meilleur ami avait pris la tablette que V lui avait offert avec lui ainsi que son portable moldu, parce que ce dernier avait -tant bien que mal- réussit à lui envoyer un message via magic mail, mais bon…
acidbrain
Viska Spingate
Parchemins : 1377Âge : 18 ans (05/10/1999) Actuellement : Stagiaire à la police magique Points : 15
Ξ Sujet: Re: I always feel like I'm nobody [PV] Lun 10 Mai - 11:00
I always feel like I'm nobody« La mère de Prue avait l’air de bien aimer aussi. » Viska eut un petit sourire amusé (mais surtout sincère) à cette remarque. Au moins avait-elle passé de bons moments avec sa meilleure amie ! Globalement, elle n’avait pas à se plaindre, la plupart de ses amis étaient plutôt aidant, certains en faisaient même un peu trop pour la consoler sur Magic Insta. Ce n’était pas comme si elle voulait qu’ils insultent Jensen – mais les Gryffondor avaient toujours été un brin excessifs ! -.
« Oui, oui, je viens toujours ! Il ne faut pas croire que parce que je m’entraîne pour être au top à la rentrée, je ne fais que ça. » Elle fronça le nez, sachant pertinemment pourquoi elle était punie, mais refusant d’admettre que les inquiétudes de son entourage soient légitimes en quelque façon que ce soit. De toute façon, ce n’était pas elle qui avait décidé d’ouvrir le Dojo à tous et de faire d’elle une Sensei dès le mois de septembre ! Elle ne pouvait qu’être au top pour faire ce que le Ministère et l’école attendaient d’elle ! « Finalement, j’irai beaucoup à la mer cet été. » remarqua-t-elle ensuite, même si tous les bords de mer sur lesquels elle devait se rendre n’étaient pas propices à la baignade.
« Maintenant ou plus tard… je ne sais pas si ce sera un jour mieux que là. » admit-elle, la gorge serrée avant d’opiner du chef. Elle faisait déjà d’énormes efforts, très gourmands en énergie, pour se lever, sourire sur les photos, tenir des conversations… elle n’arrivait pas à concevoir de donner encore plus d’elle-même pour atteindre ce bien qui paraissait être l’objectif ultime à atteindre. Elle luttait déjà contre les évanouissements, source de stress pour pas mal de monde… « J’ai commencé à voir un thérapeute la semaine dernière, mais il n’a fait que dire ce qu’on savait déjà pour le moment. » Il avait longuement parlé avec sa tante et sa mère après la première semaine. Viska n’était pas présente à ce moment-là, mais elle devinait que sa conclusion n’avait pas été qu’elle pétait la forme et gérait son SPT comme une chef.
La question suivante de Peony surprit Viska et réveilla un pincement quelque part dans sa poitrine : même si elle lui en voulait, il lui manquait, cela dit ce n’était pas comme si elle pouvait encore le lui dire. Ce genre de message aurait été bon s’ils étaient restés ensemble et n’avaient été que physiquement séparés… « Non… pour lui dire quoi ? Il a eu des tas d’occasions de me parler, de me donner des explications, et il ne l’a pas fait. » Viska se détacha de son amie pour aller s’asseoir sur le lit, faisant signe à Peony de s’y asseoir avec elle, puis elle récupéra un poignard dans la boîte pour s’occuper les mains. Elle évitait en général de penser à leur ami commun pour ne pas replonger dans la détresse des premiers jours. « Au final, tu avais raison : il ne peut pas se tenir pendant tout l’été alors il a préféré me larguer pour se taper je ne sais quelle pétasse à son stage. » Ce n’était pas du tout ce que Peony avait dit remarquera-t-on, pas pour la conclusion en tout cas.
Désespérément en recherche d’explication au sujet de leur rupture et persuadée de longue date que Jensen ne l’aimait pas soit dit en passant, la rupture l’aide pas trop à changer d’avis, elle avait déduit du fait que la rousse ait plusieurs fois sous-entendu que Jensen vivrait mal de ne pas coucher pendant six semaines qu’il voulait tout bonnement aller voir ailleurs tout en ayant la conscience tranquille. Et il ne le lui avait pas dit simplement parce qu’il n’avait pas le courage de lui dire en face un truc pareil alors qu’il savait très bien qu’elle, elle l’aimait sincèrement. Furieuse à cette pensée, les larmes lui montèrent aux yeux et elle lança son poignard sur la cible en liège avec force, il s’enfonça jusqu’à la garde dans la surface marron, abîmant le mur derrière pour de bon.
Elle souffla pour se vider de sa colère. Ce sentiment familier la fatiguait beaucoup trop, et après ce moment vif, elle parut juste extrêmement lasse alors qu’elle s’allongeait, les mains croisées sur son ventre. « J’aimerais l’oublier, j’aimerais tout oublier. Que les six derniers mois s’effacent et que je redevienne cette fille légère qui dansait au bal avec Flynn... » Et elle y travaillait, mais cela se révélait bien plus difficile que ce qu’elle s’était imaginé, déjà parce que ses sentiments pour Jensen ne s’effaçaient pas malgré la sensation persistante qu’il l’avait trahie. Elle avait cru que leur relation avait des bases assez solides pour mériter au moins une rupture propre plutôt que ces points d’interrogation et ces spéculations… Peut-être qu’elle avait cru aussi qu’il tenait assez à elle pour ne pas la faire souffrir ainsi. Pas alors qu’elle lui avait avoué ses sentiments, pas alors qu’il lui avait dit qu’il resterait avec elle quand elle était revenue de l’enfer. Elle avait cru en eux à défaut de croire qu’il l’aimait…
Machinalement, elle ferma les yeux et tenta de retrouver le point en elle qui anesthésiait ses sentiments. Elle sentait la détresse la reprendre et elle ne voulait pas y replonger. Elle était une arme, et les armes ne pleurent pas ouais, je sais, c’est le titre de l’autre topic, mais tant pis.2981 12289 0
Ξ Sujet: Re: I always feel like I'm nobody [PV] Lun 10 Mai - 19:44
Parler de sa soeur, qui avait été la cavalière de Jense au bal, n’était peut-être pas la meilleure idée du monde, mais Dahlia et Jensen étaient amis depuis longtemps. Donc bon, Viska ne pouvait pas être jalouse de sa jumelle, si ? Ce n’était pas comme si la serdaigle et le serpentard s’étaient envoyé en l’air dans un couloir du Ministère non plus ! « Et tu fais quoi d’autre ? » Parce que du coup, elle n’avait pas vraiment l’impression qu’elle faisait autre chose. Elle comprenait bien qu’au vu des annonces qui avaient été faites au bal, elle devait être au meilleur de sa forme dans son art, mais bon… Pour le moment, on n’était que mi-juillet et ça semblait déjà être compliqué, puisque Alex avait appelé Victoire à la rescousse et que sa tante l’avait punie deux jours… Elle au moins, elle enquiquinait ses petits camarades de classe sur Magic Insta ! Surtout les deux argentins, mais ce n'était pas sa faute à elle s'ils cherchaient depuis mars aussi ! « Je ne suis pas sûre que le Canal de Bristol et par extension l’océan Atlantique soient aussi agréables que la mer Méditerranée tu sais… Moi, comme ça, je te déconseillerais de t’y baigner ! » Parce que bon, les Galles du Sud n’étaient pas spécialement la même chose que la Grèce niveau température. Bien sûr, il y avait des fous partout, mais Peony elle, si elle y trempait les pieds, y allait rarement complètement. « Hum, rien de nouveau donc. » Ce qui n’était pas très rassurant, si vous vouliez l’avis de Peony. Elle se demandait si le thérapeute était à la hauteur, mais en même temps, elle savait parfaitement que du côté sorcier, il n’y avait pas grand chose d’autre qui pourrait aider. Ils manquaient cruellement de personnel de ce côté là, il fallait bien l’admettre.
Elle haussa les épaules, ne sachant pas vraiment quoi répondre Viska. Elle savait bien que ça paraissait complètement fou qu’ils puissent se parler. Jensen se murait dans un silence vis-à-vis de son ex que la rousse ne comprenait pas. S’il lui avait dit ce qu’il ressentait, peut-être qu’ils auraient pu gérer la chose ensemble, non ? Ce n’était pas si insurmontable, si ? « Ce n’est pas ce que j’ai dit Viska. Et c’était à un autre moment, tu déformes tout ! » Fronçant les sourcils, la rouquine n’était pas spécialement ravie de ce qu’elle entendait. Elle comprenait tout à fait que Viska soit énervée et blessée par sa rupture, mais de là à mettre un comportement à Jensen qui ne lui ressemblait pas du tout, elle y allait un peu fort. « Tu sais très bien qu’il n’est pas comme ça. » Après, il restait un garçon, en proie aux hormones, elle ne pouvait donc rien affirmer avec certitude à Viska, mais elle voyait mal son meilleur ami coucher avec la première fille qui passait. « Viska… Je t’ai dit ce qu’il m’a dit, je sais que c’est compliqué à croire et encore plus à comprendre, mais bon… » Elle avait dû tirer les vers du nez de son meilleur ami, en lui hurlant dessus sans réserve, pour qu’il daigne lui dire pourquoi il avait agit comme il l’avait fait. Peony ne comprenait pas, mais elle avait tout de même partagé avec Viska ses découvertes. Cependant, comme Viska n’avait jamais cru un seul mot de ce que la rousse avait pu dire concernant les sentiments de l’écossais, qu’elle n’en prenne pas spécialement effet ne l’étonnait pas spécialement. Elle avait l’habitude.
Peony prit place aux côtés de Viska, la regardant jouer avec son poignard. Elle avait l’habitude de ces armes et ne s’en formalisait pas, de toute façon, à quoi est-ce que ça pouvait bien servir de râler ? Elle fit une petite grimace quand ce dernier se ficha dans la cible, un peu trop profondément. « Si tu devais l’oublier, tu devrais oublier plus que six mois Viska… Vous êtes amis depuis notre première année. Même si vous vous engueuliez avant… » À la limite, avant, ils se parlaient, même s’ils s’engueulaient la majeure partie du temps. Elle ne savait pas vraiment à quoi elle devrait s’attendre pour la rentrée. Jensen étant Jensen, elle était plus ou moins convaincue qu’il allait tenter de faire profil bas, mais elle ne savait pas trop ce que Viska avait en tête, elle. « Tu veux qu’on parle d’autre chose ? De tes repas sautés peut-être ? Je peux te parler de ma quête du brun de la prédiction de Trelawney si tu veux. Mais bon, elle n’avance pas beaucoup, je te l’avoue. » Elle avait déambulé dans le Ministère lors du soir du bal pour voir si quelqu’un correspondait aux critères, mais pour le moment, elle faisait chou blanc. Elle avait bien une liste avec quelques noms de garçons bruns, mais elle ne voyait pas lequel d’entre eux pourrait être l’élu…Mais si ça permettait de changer les idées de Viska, pourquoi pas !
acidbrain
Viska Spingate
Parchemins : 1377Âge : 18 ans (05/10/1999) Actuellement : Stagiaire à la police magique Points : 15
Ξ Sujet: Re: I always feel like I'm nobody [PV] Jeu 13 Mai - 10:19
I always feel like I'm nobodyViska avait fait de son mieux pour ne pas prêter trop d’attention au duo Dahlia/Jensen lors du bal. Si elle avait du mal à croire ce que son ex avait pu raconter à Peony sur les raisons de leur rupture – car c’était bien trop insensé pour être crédible -, que Dahlia se soit cherché un cavalier pour exciter l’intérêt d’un autre lui apparaissait nettement plus intelligible. Après tout, elle avait fait exactement la même chose en demandant à Flynn de l’accompagner. Voir Jensen sans pouvoir même lui parler lui avait fait très mal, la présence de Dahlia, en revanche, avait été tolérable… Viska n’avait pu se défaire de l’impression que tout ceci, elle avec Flynn et lui avec Dahlia, ça n’avait rien de naturel, mais au vu de ce qu’il avait instauré comme nouvelle relation entre eux, il paraissait évident qu’il faudrait qu’elle s’habitue à cette « normalité ».
« Et bien… j’ai été en Grèce pour commencer, le temps de ton stage je viendrai zoner dans les ateliers, je poste des photos sur Magic Insta, je réponds à des messages sur Magic Insta, et outre aller chez toi, durant le reste de l’été j’ai des rendez-vous avec Flynn, je dois aller à un concert d’Erin avec V – tu y seras d’ailleurs ? -, et je dois faire un tour par l’Irlande pour revoir Prue. » Il lui semblait que cette liste prouvait à elle seule qu’elle ne restait pas réellement enfermée dans le dojo. Elle ne trouvait juste rien de mieux à faire quand elle était chez Myrielle, parce que Pré-au-lard lui rappelait des souvenirs amers, et que même si ses cousins étaient d’une compagnie agréable, les voir ne faisait que lui rappeler l’engagement qu’elle avait pris de les protéger tous les deux de la malédiction. « Je ne suis pas vraiment frileuse, mais je n’y mettrai peut-être que les pieds. » confirma-t-elle concernant la température de l’eau près de chez Peony.
N’ayant guère de chose à dire en plus concernant sa thérapie (qu’elle commençait à peine il faut dire), elle fit face à l’inévitable moment où il fallait en venir à parler de Jensen. Sur ce point, les deux filles ne parvenaient pas à se mettre d’accord, parce que Peony croyait ce que son meilleur ami lui avait dit, alors que Viska, bien que ne remettant pas du tout en doute la parole de la rousse, avait plutôt l’impression que le brun se cherchait des excuses pour justifier son acte. « Je ne suis pas d’accord. C’est lui qui a voulu aller plus loin la première nuit, pas moi, lui. Moi je l’avais juste embrassé... Alors il n’est pas inimaginable qu’il ne vive pas la sexualité exactement comme nous le pensions. » Parler de leur première fois lui fit monter les larmes aux yeux. Elle n’aimait pas avoir cette impression qu’elle regrettait ce moment, parce que ce n’était pas ce qu’elle voulait, elle désirait au contraire le chérir comme un précieux souvenir, mais cette rupture douloureuse et inexplicable était en train de tout salir. En dehors de son chagrin d’amour, c’était sûrement ce qui lui faisait le plus mal, de voir tout ce qu’il y avait eu de bien et de beau dans sa relation avec Jensen se ternir sous le prisme de leur rupture. Elle avait pourtant accepté qu’il ne partageait pas ses sentiments, parce qu’elle lui faisait confiance malgré tout pour qu’il ne joue pas avec… et elle s’était trompé, ce qui remettait en cause, à son corps défendant, tout le reste. « Je souffre Peo’… il y a des moments où j’ai même envie de ne plus me réveiller tellement j’ai mal… » Cet aveux lui serrait la gorge et quelques larmes éparses coulèrent sur ses joues mais il fallait que la rousse comprenne pourquoi elle ne pouvait pas croire ce que disait Jensen. « S’il m’aimait… il ne me ferait pas souffrir comme ça… on ne fait pas de mal aux gens qu’on aime. » D’autant qu’elle souffrait déjà avant qu’il la quitte et il le savait parfaitement. Il n’avait même pas eu assez d’affection pour elle pour la gratifier d’une explication… Pour Viska, cette rupture était la preuve absolue que Jensen ne l’avait jamais aimée, même pas un peu, et peut-être même pas assez en tant qu’ami.
Pour chasser sa détresse et éviter de sombrer dans le vide béant sous ses pieds, elle s’allongea et ferma les yeux quelques secondes, le temps de se reprendre. Suite à ça, elle admit qu’elle préférerait l’oubli et redevenir ce qu’elle était autrefois, avant Nathan surtout, mais avant Jensen aussi, même si elle savait que c’était impossible et que ce genre de souhait était enfantin. Il n’y avait pas de baguette magique qui exauçait les vœux dans le monde réel, même la magie avait ses limites. « Je ne veux pas oublier son existence, ou même notre amitié, juste mes sentiments pour lui. Revenir à l’époque où je pensais que ça ne se ferait jamais et où ce n’était pas grave... où il était important pour moi mais pas essentiel… avant que je l’aime autant… » Dans un soupir, Viska se leva brusquement, comme pour fuir le lit, et alla récupérer son poignard dans la cible ce qui lui donna un peu de difficulté car il était très enfoncé. Cela eut le mérite de focaliser son attention et de la replonger dans sa froide analyse initiale, avant qu’elle ne se laisse déborder par sa détresse. « Et en même temps, c’est un peu ma faute aussi, après tout j’ai toujours su que les sang pur comme Jensen ne restaient pas avec les sang mêlée comme moi. » Nathan avait d’ailleurs bien insisté sur ce point pendant ses séances de « rééducation ». Elle avait défendu âprement Jensen à ce moment-là, mais finalement, c’était peut-être son père biologique qui avait raison : elle n’avait été qu’un passe temps amusant pour Jensen et maintenant il passait à autre chose. Or, si Nathan avait raison sur ce point, sur quoi d’autre avait-il raison ? Cette question, parmi tant d’autres, hantait Viska.
« Pourquoi tu restes fixée sur ce que te raconte Trelawney ? Elle m’a prophétisée ma mort au moins cent fois depuis janvier et je suis toujours là... » Mais bon, si ça faisait plaisir à Peony après tout... « Et donc, ta recherche de bruns, ça donne quoi ? » demanda-t-elle avait autant de légèreté que possible : même si elle n’y croyait pas une seconde, parler de la recherche de copain de Peony restait toujours plus simple que de parler de son ex-petit ami.2981 12289 0
Ξ Sujet: Re: I always feel like I'm nobody [PV] Jeu 13 Mai - 22:00
« Oui, je serais là ! Lucrecia et Kate m’ont missionée pour leur filmer. Franchement, elles pourraient revenir juste pour ça, non ? J’essayerais de motiver Lila aussi, plutôt qu’elle reste le nez dans ses livres. » Elle savait bien qu’elle forçait un peu les choses pour leurs deux camarades qui étaient dans d’autres pays, sur des continents complètement différents, mais bon, ce n’était pas rien quand même ! Elle était cependant contente de voir que Viska n’avait pas prévu de rester enfermée tout le reste des vacances. Ce n’était pas parce qu’elle était punie pour le moment qu’elle devrait rester enfermée dans sa tour. La rouquine comprenait cependant que son amie n’ait pas spécialement envie de sortir à Pré-Au-Lard, aussi, elle n’insista pas là-dessus. « Après, on peut aussi avoir une bonne surprise, mais bon… » Elle n’en n’était pas convaincue non plus.
Bien entendu, la rousse comprenait que Viska affuble Jensen de tous les maux. C’était normal, c’était humain, et elle ne lui en voudrait jamais pour cela. Mais quand même, elle trouvait qu’elle oubliait bien vite comment Jensen était depuis cinq ans qu’elles le connaissaient. Il ne s’était dévergondé devant les autres qu’à de rares occasions -les victoires de Serpentard essentiellement- alors bon… « C’est mon meilleur ami Viska… Je le connais. » Même si elle ne comprenait ni n’acceptait ses choix récents, il restait son meilleur ami. Et elle savait pertinemment que le scénario catastrophe auquel pensait Viska était complètement stupide. On parlait de Jensen, le mec qui détestait qu’on le touche et qui, certes, s’était enflammé d’un seul coup en décembre, mais s’était enflammé avec Viska, qu’il connaissait depuis des années et qui n’était pas n’importe qui. « Je t’interdis de dire ça ! Tu ne peux pas vouloir mourir pour lui ! Pour personne, tu m’entends ? » Elle ne voulait pas qu’elle se mure dans une joie de façade, mais il était hors de question qu’elle veuille en finir à cause de Jensen ou de son père biologique. Elle passa ses bras autour de la blonde pour la serrer contre elle, refusant tout bonnement qu’elle ait ce genre de pensées. « Je sais… Mais il ne réfléchit pas comme ça… » Allez savoir pourquoi, mais rompre avec Viska était la meilleure des solutions pour Jensen. Les garçons -et surtout son meilleur ami- avaient vraiment une façon de penser bien différente de celle des filles.
Alors que Viska s’allongeait, Peony la suivit, la gardant tout contre elle, tentant de la réconforter du mieux qu’elle le pouvait. Ce n’était ni évident ni facile, mais Viska ne pouvait pas sérieusement penser qu’une perte de mémoire pouvait être bénéfique ?! Bien entendu, cela règlerait probablement une bonne partie de ses soucis, mais s’ils n’avaient déjà pas fait cela pour ce qu’elle avait vécu à cause de son sociopathe de père, elle ne pouvait pas réellement penser que cela règlerait le problème Jensen, si ? Elle se redressa quand Viska quitta le lit pour s’acharner sur son poignard, s’appuyant sur ses bras, ses yeux noisettes fixant la jeune femme. « Il faut que tu arrêtes de croire les conneries de Nathan, ‘Ska. » lâcha-t-elle, peut-être un peu trop froidement. Elle avait lu le carnet qu’elle avait écrit, puisqu’il n’était pas caché et que Peony était peut-être un peu trop curieuse pour son propre bien. Bien entendu, elle n’en n’avait pas parlé jusqu’à maintenant parce que ça n’avait pas été nécessaire. Elle ne savait pas trop si Viska allait la chasser de sa chambre ou lui balancer un poignard, mais à un moment, il fallait bien que quelqu’un mette un peu les points sur les i et les barres sur les t, non ?
La rousse haussa les épaules suite à la question de son amie et la prédiction de Trelawney. Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle la prenait autant à coeur, comme le disait Viska, la professeur de Divination se trompait plus souvent qu’elle ne visait juste. Elle avait bien dit à Candys que la voie qu’elle avait choisi pour son futur était complètement bouchée et avait réussit à stresser la préfète-en-chef plus qu’elle ne l’était déjà, alors qu’elle avait finalement trouvé ce qui semblait être le métier parfait pour elle. « Non mais je ne dis pas qu’elle vise toujours juste… » Elle avait elle-même levé les yeux plus d’une fois depuis le mois de janvier quand cette vieille folle avait prédit la mort à Viska, sans discontinuer. La présence de Jensen à partir du mois de mars n’avait pas aidé, et elle devait avouer qu’il était étrange d’accorder de l’importance à ce qu’elle avait à dire. « Alors, il y en a plusieurs, mais en fait, il n’y a pas tant de bruns que ça, tu sais ? Ou alors pas tant qui me plaisent… » Elle fronça les sourcils, avant de compter sur ses doigts les candidats potentiels : « Il y a Michael, le meilleur ami de Karen. Il est plutôt mignon, non ? Bon, il est avec Canelle, oui, mais peut-être qu’ils ne vont pas rester ensemble jusqu’à la fin de leurs vies… Karen ne sait même pas comment ils en sont arrivés là ! Aaron est plutôt mignon, mais je dois bien avouer qu’il est chiant, un peu… » Bien évidement, plusieurs bruns étaient a rayer de la liste sans même chercher bien loin, comme Quino, qu’elle voulait voir avec sa soeur, Thiago qui n’avait clairement d’yeux que pour Lucrecia ou encore Jensen, qui était son meilleur ami et en plus de cela l’ex de Viska. Elle ne pouvait décemment pas lui faire ça. « Foster, éventuellement, qui n’est pas trop mal, mais un gros flemmard, je ne pense pas que je le supporterais longtemps. Il y a ce mec aussi à Gryffondor, toujours l’air ronchon… Mais je ne le connais pas, c’est un ami de Kate je crois. » Ou alors, il y avait Bishop, mais fallait-il rappeler que Peony ne l’appréciait pas ? « Bref, comme tu le vois, la liste est plus ou moins longue, mais en même temps, il y a du pour et du contre pour tous… Et oui, je pense toujours que Lucas mérite mieux que moi, désolée. Et puis, il fricote avec Care, donc bon, il m’a sans doute oubliée. » Ce qui n’était pas plus mal, mieux valait que le Poufsouffle ne souffre pas à cause d’elle.