PV • In all chaos there is calculation.

Âge : 15 ans • 26.01.2002

Niels & Karen.

Delicate in every way but one, the swordplay. God knows we like archaic kinds of fun, the old ways. Chance is the only game I play with, baby. We let our battles choose us. And the cry goes out. They lose their minds for us. And how it plays out. Now we're in the ring, and we're coming for blood.

22 juillet 2016

Niels était arrivé depuis environ une semaine à Londres, dans un mélange de plaisir et de déplaisir notoire. Dans un sens, il était ravi de pouvoir exécuter une mission pour le compte de Magicis Sacra, c’était là ce qu’il attendait depuis son plus jeune âge, ayant toujours été très au fait des occupations de sa mère. Cela étant, la partie moins plaisante était le fait qu’il devait donc vivre pendant un mois et demi avec sa mère à Londres, en compagnie de sa demi-soeur qui n’avait pas encore onze ans et qui ressemblait plus à un petit oiseau effrayé qu’à une future sorcière compétente pour l’organisation. La jalousie de Niels avait été piquée au vif lorsqu’il avait appris qu’elle serait de la partie, n’étant pas spécialement ravi de savoir qu’il allait devoir partageait sa mère, alors que lui-même déjà ne la voyait pratiquement pas. Cette distance imposée avait d’ailleurs brisé le lien qui unissait le jeune homme et sa mère, pourtant habité à rester dans ses jupes lorsqu’il était plus jeune. Cela dit, il y avait pire encore que cette enfant insupportable qui osait lui voler sa mère, puisque cette dernière était enceinte. Lorsque Niels avait été mis au parfum par son père, il était resté de marbre, repartant simplement dans sa chambre sans grande effusion d’émotions. Mais à l’intérieur de lui, Niels sentait une rage bouillonner avec ferveur et ardeur, haïssant en une seule seconde cet être que l’on tentait de faire passer pour son futur demi-frère ou sa future demie-soeur.

Niels n’était pas assez stupide pour ne pas voir que ses parents ne s’aimaient pas et qu’ils n’auraient jamais été heureux ensemble. En plus de cela, l’amour et les sentiments en général étaient quelque chose que le jeune sorcier avait énormément de mal à appréhender. Pour lui, les sentiments vous rendaient faible, et qui disait faiblesse disait maillon faible. Bien entendu, il aimait ses parents, il avait même un amour profond pour sa mère et son père, puisqu’il en arrivait à haïr la moindre personne qui s’immisçait entre lui et ses géniteurs, mais pour ce qui était du reste, il n’en voyait pas l’intérêt. Même le fait que sa mère lui ait dégoté des potentielles fiancées ne l’intéressait pas. Les filles étaient le cadet de ses soucis et il ne comptait pas décidé maintenant s’il épouserait l’une ou l’autre une fois adulte. Rien que l’idée d’avoir lui-même des héritiers lui donnait la nausée, même s’il comprenait tout à fait l’importance de préserver la pureté de son sang.

Ce jour là, alors que la fin juillet approchait doucement, Niels était assit au piano du salon, s’entrainant, comme à l’accoutumée. Jouer lui permettait de réfléchir, se concentrant sur l’exactitude de ses notes. Il devait rencontrer Karen Blackthorne, la fille d’un collègue de sa mère, dont il ne connaissait pas grand chose, si ce n’est qu’elle était d’un an plus âgée que lui et qu’elle était à Serpentard à Poudlard. Le lieu avait été sélectionné avec soin, né devant pas être trop fréquenté, mais en même temps, assez, pour que les deux jeunes gens ne soient pas suspectés par quiconque. Même s’il était fort peu probable que le Ministère de la Magie se doute que des adolescents trempaient déjà dans les magouilles des adultes, mieux valait éviter les oreilles curieuses. Et une rencontre entre les quatre murs d’une demeure était bien plus officielle que ce qu’ils recherchaient. Un petit café pour le moins guindé du Chemin de Traverse avait donc été choisi par sa mère, et Niels s’y était rendu une dizaine de minutes avant l’heure prévue du rendez-vous. Bien qu’en plein été, le danois se refusait aux shorts et autres vêtements d’été. Il avait donc opté pour un pantalon en lin beige, et une chemisette plus soyeuse, d’un vert menthe très pâle.

La porte s’ouvrît sur celle qu’il reconnut comme étant Karen, une photo de la jeune sorcière lui ayant été fournie tout de même. Bien entendu, si un dossier complet de la brune aurait été préférable, Niels avait tout de même mené sa petite enquête, et, par précaution, ferma son esprit à double-tour avec encore plus de ferveur que d’habitude. Il avait frapper à la porte de Valeryia, une collègue de sa mère qu’il connaissait depuis longtemps, qui avait l’avantage d’avoir été, comme lui, à Durmstrang et qui évoluait désormais dans le Ministère de la Magie britannique, au nez et à la barbe de leur Ministre née-moldue. Il se leva, pour tendre sa main à la brune, pour prendre la sienne et lui faire un baise-main. « Bonjour mademoiselle Blackthorn, je suis Niels Koning. Je suis ravi de faire votre connaissance. » Il lui présenta ensuite la chaise qu’elle prendrait et alla reprendre sa place. Il se décida pour un thé noir russe, laissant sa partenaire du jour faire son choix. Une fois la serveuse partie, le brun posa ses yeux bleus sur la brune. Elle était jolie, il devait bien l’avouer, sa mère ne s’était pas moquée de lui. Mais qu’elle veuille le marier si tôt alors qu’elle ne faisait plus vraiment partie de sa vie était quand même difficile à avaler. « J’ai cru comprendre que vous étiez à Serpentard, c’est cela ? Je pense que cette maison est celle qui me serait la plus adaptée. J’ai lu L’histoire de Poudlard en arrivant ici. C’est… très différent de Durmstrang. » pour ne pas dire a l’opposé. Mais bon, il n’avait pas le choix, et en soit, il était tout de même ravi de pouvoir faire ses preuves pour Magicis Sacra. Après tout, il n’était pas n’importe qui !

acidbrain

In all chaos there is calculation.

No light, no light in your bright blue eyes. I never knew daylight could be so violent, a revelation in the light of day. You can't choose what stays and what fades away.

Karen & Niels

Tranquillement assise dans le fauteuil mauve du salon, celui qu’elle nommait son fauteuil de lecture, Karen lisait Le Prince de Machiavel. Elle n’aimait pas beaucoup les moldus, c’était le moins qu’on puisse dire, mais elle reconnaissait à certains écrivains un talent qui dépassait largement ceux des auteurs sorciers –cela étant ils avaient l’avantage d’être beaucoup plus nombreux. Le retour à Folkestone, après deux semaines à Blackthorn, apaisait son esprit. Son père et elle devraient probablement quitter la ville côtière pour retourner dans les terres dans quelques jours, le manoir était bien plus pratique pour les réunions de famille, mais en attendant, elle pourrait profiter de l’atmosphère légère qui régnait dans cette maison dont les murs n’avaient jamais été imprégnés de la lourde présence de sa mère. Karen aimait aussi se rendre sur la plage pour de longues balades. Maintenant qu’elle était plus grande, son père la laissait sortir seule s’il n’avait pas le choix mais Karen n’abusait pas de cette permission. La plage passe encore, mais dans les rues de la ville, il y avait bien trop de moldus qu’elle pourrait croiser.

Elle tournait une page lorsque son père fit son apparition, surgissant de la cheminée, impeccable dans sa robe de sorcier bleu nuit. Il lui demanda si elle était prête et elle daigna lever les yeux de son livre. « Je suis toujours prête, père, tu le sais bien. » Le vouvoiement n’avait jamais été de rigueur entre eux, ce qui n’empêchait pas un grand respect de caractériser leur relation. Son père sourit alors qu’elle posait son livre sur la table et qu’elle se levait en rejetant ses cheveux bruns bouclés derrière elle. Elle avait enfilé une blouse violette au décolleté en v et au motif fleuri avec une jupe courte et des bottes noires à petits talons. Classe, élégance, de couleur froide, rien d’étonnant à la tenue que s’était choisie Care pour cette première rencontre avec Niels Koning [Sang-Pur, transfuge de Durmstrang, acquis à la cause de Magicis Sacra, et rien d‘autre que le fils de Freja]. Contrairement à la plupart des sorciers lambda, Karen connaissait l’existence de Niels et son lien avec la cheffe de MS et son père l’avait informée qu’il viendrait en renfort dans sa mission d’espionnage à la rentrée. La jeune fille en était ravie, un autre esprit bien affuté ne pouvait pas faire de mal, d’autant que la demi-sœur de Freja intégrerait l’école anglaise à la rentrée et qu’il faudrait la guider. La Vipère n’ignorait pas l'existence des potentielles velléités de mariage qu’imaginait son père pour elle, et était vraiment honorée d’être considérée comme potentielle bon parti pour Niels mais il ne fallait pas mettre la diligence avant les sombrals. Cette première rencontre n’était qu’une première rencontre.

Comme d’habitude, le lieu de rendez-vous avait été choisi avec soin. A Traverse, évidemment, un endroit discret, mais pas trop, fréquenté mais pas trop. Son père l’avait accompagnée à la porte du café avant de l’y laisser. Il avait sûrement un actionnaire quelconque à aller voir, car il ne s’aventurait jamais dans l’Allée des Embrumes à une telle heure. Karen poussa la porte et repéra immédiatement Niels, dont son père lui avait montré une photo, et elle le rejoignit sa table avec une lenteur calculée. Elle ne retint pas son sourire à son baisemain. Elle répugnait à être touchée, particulièrement par des inconnus, mais cela faisait partie des codes dans leur milieu. Vouvoiement, habits chics, et bonnes manières. On voyait bien que Niels ne sortait pas d’une de ces familles qui négligeaient totalement l’éducation de leurs enfants qui polluaient désormais le monde sorcier. « Bonjour monsieur Koning, enchantée de vous connaître », lui répondit-elle d’une voix suave en danois. Karen ne parlait que sa langue maternelle. En revanche, elle connaissait les politesses d’usage dans la plupart des langues, cela avait fait partie de ses enseignements en étant plus jeune.

Karen s’installa puis commanda un Lady Grey, sans sucres, à la suite de Niels. Ses yeux, qui ressortaient particulièrement bleus ce jour-là, plongés dans ceux de glace du garçon, elle le sonda en surface [certains appelleraient son geste une invasion, elle préférait parler de curiosité] et ne fut guère surprise de rencontre un mur. « Evidemment. La noble maison de Salazar Serpentard accueille les Blackthorn depuis des générations. Elle célèbre l’ambition, la ruse et la détermination. Si vous voulez mon avis, il n’y a pas meilleure maison. » Aucune nécessité, encore plus avec Niels, de cacher sa fierté d’appartenir à la maison des verts et argent. Les valeurs de Serpentard étaient les même qui déterminaient leurs vies d’espions. Ce n’était pas pour rien que Magicis Sacra avait affiché cette maison comme leur favorite, des années auparavant. « Poudlard est très différente, à n’en pas douter. Je suis certaine que certaines matières répondront à vos attentes tandis que vous regretterez Durmstrang pour d’autres. » Elle fit une pause avant qu’un sourire n’étire ses lèvres. « Je vois que vous en avez retiré beaucoup. Mais ne vous en faites pas trop, Poudlard est un terrain de jeu intéressant. » Son ton ne laissait pas de place au doute. Même si les pensées et sentiments de ses camarades étaient bien trop facilement devinables, Karen ne se lassait pas de sa mission, qu’elle savait indispensable.

Code Grey WIND.]

Âge : 15 ans • 26.01.2002

Niels avait toujours beaucoup aimé son école de sorcellerie, quand bien même cette dernière soit dure et élitiste. C’était, justement, ce qui lui plaisait. Ils n’étaient pas gênés par des sorciers de bas étage, même si certains n’avaient un niveau des plus élèves. Recherchant constamment la perfection, le jeune sorcier lui, excellait dans toutes les matières, et plus particulièrement en apprentissage de la Magie Noire. Quoi de mieux pour réussir que d’en comprendre les détails, après tout ? La magie noire n’était qualifiée qu’ainsi que suite à l’utilisation qu’en avaient certains… Mais elle n’était pas cent pour-cent mauvaise non plus, si on savait la détourner comme il le fallait.

L’idée de venir à Poudlard, en soit, ne le dérangeait pas plus que cela. Il allait pouvoir espionner à sa guise l’école qui mettait sa mère plus ou moins en échec -en tout cas, contrairement à Ilvermorny, qui s’était laissée embrigader sans opposer grande résistance- mais aussi découvrir une autre façon d’apprendre la magie. Car il n’était pas stupide, il savait parfaitement que chacune des écoles du monde sorcier se flattait d’avoir des matières de prédilection. Pour Durmstrang, c’était la magie noire, là où Poudlard prônait la Défense Contre les Forces du Mal. Mettre les deux en corrélation n’était donc pas une mauvaise idée aux yeux du jeune homme, qui n’avait qu’une hâte, voir ce qu’il en retournait.

Lorsque la brune pénétra dans le salon de thé, Niels n’eut aucun mal à l’identifier. Elle avait tout des jeunes filles de bonne famille, elle transpirait l’éducation stricte reçue par son père et la fierté d’être autre chose qu’une simple petite sorcière de pacotille. Mais Niels espérait cependant que sa mère -et le père de la demoiselle- ne s’attendent pas à ce qu’ils s’entendent comme larrons en foire et se mettent à prévoir des fiançailles dans les mois qui suivaient. Une relation, si l’on souhaitait qu’elle soit un minimum couronnée de succès, prenait un certain temps, aux yeux du jeune homme. Et surtout, il ne comprenait toujours pas l’intérêt qu’avait sa mère à le marier si jeune. Voulait-elle tant se débarrasser de lui, maintenant que son idiote de demie-soeur et que le futur nouveau-né étaient là ? Oui, il avait toujours ces deux nouvelles en travers de la gorge. Il esquissa cependant un sourire maîtrisé pour paraître le moins froid possible, même s’il savait qu’il n’était pas l’adolescent le plus jovial de l’univers. En même temps, il n’estimait pas devoir l’être. Son sourire se fit légèrement plus sincère lorsqu’il l’entendit lui répondre en danois. Bon point pour elle, elle savait parler sa langue, ou à défaut, en connaissait quelques rudiments. « Vous parlez danois ? » demanda-t-il, curieux, dans un anglais parfait, ne laissant pas la place à un accent particulier.

Il sentit la présence de la brune se heurter au mur qu’il avait érigé en la voyant entrer, ravi de voir qu’elle tentait, malgré tout, d’utiliser son don. Il était au courant de ce dernier et avait pris les mesures adéquates, estimant qu’il valait mieux qu’ils se découvrent l’un l’autre plutôt que d’aller fouiner dans l’esprit de l’autre. Il ne laissa cependant rien passer sur son visage, remerciant poliment la serveuse qui leur ramenait leurs théières respectives. Il sonda cependant rapidement cette dernière, pour s’assurer que rien n’était dangereux dans ce qu’elle avait ramené, sait-on jamais. « Vous permettez ? » demanda-t-il à Karen, avant de verser le Lady Grey qu’elle avait commandé, puis de se servir lui-même.

Poudlard était bien évidement la grande inconnue pour Niels. Il en connaissait ce qu’il avait pu lire, à base de plafond magique et de directrice très pro-moldus. Il avait vu les différentes maisons et de ce qu’il en avait compris, il valait en effet mieux, pour lui, qu’il soit réparti dans celle de Salazar Serpentard, même s’il devait avouer que celle de Rowena Serdaigle, et sa soif de connaissances pouvait être intéressante. Heureusement, Karen encensant la maison au Serpent, il se dit qu’il n’était pas si mauvais que cela. Même si en soit, il n’en n’avait jamais douté. « La maison de Rowena Serdaigle semblait intéressante également. Par contre, la cérémonie de répartition me paraît somme toute étrange. Un chapeau rapiécé, vraiment ? » Cela étant, il devait avouer qu’il fallait faire preuve d’un haut niveau de magie pour réussir une telle prouesse. « Comment cela se passe-t-il pour les élèves transfuges ? Nous n’avons pas besoin de rejoindre les premières années, si ? » Non pas qu’il trouverait cela humiliant, mais bon, le temps où il avait onze ans était loin !

Il savait que l’étude de la Magie Noire lui manquerait, mais attendait de voir ce que Poudlard avait à lui proposer en échange. « Quelles sont les matières que vous affectionnez ? » Tant qu’à faire, autant voir s’ils pouvaient être sur la même longueur d’ondes de ce côté là. Il prit une gorgée de thé, ses yeux bleus fixant ceux de la jeune sorcière. « Je suis d’ailleurs au courant des annonces ministérielles faites au début du mois. Je pense m’inscrire, cela devrait me rappeler les duels de Durmstrang, mais… La BAM m’a l’air particulièrement… intéressante. » Surtout pour Magicis Sacra, en réalité. Il se demandait si la Brigade avait encore de beaux jours devant elle, puisque, de ce qu’il savait, sa fondatrice était dans un piteux état. Cela étant, en faire partie ne pouvait être qu’un plus pour ses recherches. « Peut-être pouvez-vous m’en dire davantage là dessus ? » Après tout, n’était-elle pas à Poudlard depuis quatre ans, à espionner pour le compte de sa mère ?

acidbrain

Que Niels Koning ne s’avère pas un monstre d’enthousiasme ne dérangeait pas Karen, bien au contraire. Elle qui était de nature aussi froide que l’eau du lac noir en plein hiver, aussi froide que le serpent de son emblème jugeait avec grande sévérité les personnes excessivement joviales et chaleureuses [ce qui semblait être la caractéristique principale des Poufsouffles, heureusement ni Lucas ni Itachi n’étaient comme ça]. D’ailleurs, les personnes qui lui étaient vraiment proches, hormis sans doute Peony, n’étaient pas comme ça. Comme Niels et elle étaient fortement et probablement amenées à se côtoyer fréquemment, et ce même dans le cas où ils ne s’entendraient pas, mieux valait qu’il ne lui tape pas sur les nerfs dès le début. Même si, Ells excepté, personne ne tapait réellement sur les nerfs de Karen –elle se maîtrisait trop bien pour ça, merci bien.

Etant un modèle de maîtrise, elle devait bien reconnaître un de ses pairs lorsqu’elle en rencontrait un. Freja, le père de Niels, ses précepteurs, peu importe qui avait éduqué ce garçon avait fait du beau travail : il savait se contrôler. Aucune expression ne s’était peinte sur son visage calme lorsqu’elle avait fouillé son esprit, un geste automatique qu’elle avait effectué sans même tenter de le cacher car elle suspectait que Niels avait étudié l’Occlumancie à Durmstrang. Seulement, il avait l’air sincèrement touché, et elle perçut que ce n’était pas feint, à ses quelques mots de danois et elle sourit. Fils de Freja ou non, elle songea qu’il était comme les autres : quelques efforts lui montrant qu’elle maîtrisait sa langue natale, quelques flatteries, et il roucoulait. « Seulement quelques mots. Je crains que cela soit lié à une faiblesse typiquement britannique : on a toujours tendance à croire qu’avec l’anglais on peut s’en sortir partout. » D’ailleurs l’anglais parfait de Niels prouvait bien son point. Ce n’était pas que le signe de sa bonne éducation, ou le fait que sa mère soit à la tête d’une organisation mondiale, c’était aussi parce que beaucoup de non britanniques apprenaient la langue internationale assez jeunes.

Une fois leurs boissons apportées par la serveuse, Niels prit une fois de plus les devant et Karen acquiesça avec un sourire à sa demande. Elle se fit la réflexion, une nouvelle fois, qu’il était bien agréable d’avoir un rendez-vous avec un garçon aussi bien élevé, comme elle le pensait souvent lorsqu’elle se trouvait avec Lucas. Sans doute cela paraissait bien désuet aux yeux de nombre de filles au goût douteux, mais Karen n’était pas une fille traditionnaliste pour rien. Qu’on la pense coincée et à l’esprit étriqué lui était bien égal car ceux qui pensaient ça n’avait aucune importance à ses yeux.

Niels l’interrogea sur Poudlard. Elle supposait qu’il s’était déjà renseigné dans les différents manuels d’histoire aussi cherchait-il à obtenir des informations d’elle d’une autre nature. « Il est vrai que certains sorciers brillants se trouvent à Serdaigle mais cette maison accueille également un certain nombre…de marginaux. » Le fait que la fondatrice cultive dans ses valeurs l’imagination et la créativité sans doute. « Le Choixpeau Magique ne parait pas très intéressant d’apparence, mais c’est un objet magique puissant. Une relique de grande importance. » Elle avait gardé le même ton égal et pondéré qu’était sa marque de fabrique. Pour autant, elle n’appréciait guère ce genre de réflexions, encore plus de personnes étrangères à Poudlard. Aucun objet magique ne devait être sous-estimé. « Non. Votre répartition se passera avec la directrice, avant que les premières années n’arrivent. Ils sont conduits par le professeur Hagrid sur des barques et traversent le lac noir. » Il y avait eu beaucoup d’élèves transfuges l’an passé. Karen se demanda brièvement si Niels serait le seul cette fois. Les transfuges étaient souvent intéressants, comme l’avait prouvé Thomé.

« J’apprécie les Runes, ainsi que les Sortilèges, même si on se contente de nous enseigner de la magie de de bas étage dans les premières années. Je pense que vous apprécierais le cours de Potions. La professeure Gibson me permet d’exercer notre don commun lors de séances particulières. » Peut-être que Niels souhaiterait également prendre des cours ? La Legilimancie avait constamment besoin d’être pratiquée pour se renforcer. « Et vous ? Hormis la matière privilégiée de Durmstrang, évidemment. » Elle souffla sur son thé avant d’en boire une gorgée. « Parfait. Cela m’évitera d’y aller. A force, ce serait suspicieux si j’étais de tout ce genre d’activités, commenta-t-elle concernant les cours d’auto-défense. En revanche, si vous aimez les duels, je vous conseille de vous inscrire au club à Poudlard. J’y suis depuis sa réouverture et je m’occuperai à la rentrée. » Une espionne à la tête d’un club où les élèves s’affrontaient entre eux, si ce n’était pas ironique… « La Brigade n’est pas toujours intéressante. Mais la plupart des élèves à surveiller y sont inscrits. Je me demande néanmoins ce qu’elle va devenir. Vous n’ignorez pas ce qu’a subi l’une des deux fondatrices. » Karen avait pu voir l’esprit endommagé de Spingate de près et ce n’était clairement pas beau à voir. Restait à voir comment dans quel état elle serait en septembre.

851 mots

Âge : 15 ans • 26.01.2002

Il fallait bien plus que quelques mots de danois pour impressionner Niels -et encore, il était difficilement impressionable, sauf si l’on démontrait une capacité magique toute particulière- aussi, que Karen ne s’estime pas gagnante de ce côté là. S’il était content d’entendre sa langue natale, il en fallait plus pour se le mettre dans la poche. Si elle lui avait dit qu’elle parlait couramment danois, peut-être aurait-il alors fait un effort supplémentaire. Lui-même savait qu’il allait devoir apprendre les rudiments de la langue des signes pour communiquer avec l’autre jeune fille que sa mère avait choisi pour lui, même s’il ne comprenait pas vraiment ce qu’elle pouvait trouver à une jeune fille muette. Car même si elle ne pouvait parler avec sa voix, nul doute qu’elle était capable de faire savoir ce qu’elle pensait, non ? En tout cas, c’était ce qu’il avait cru comprendre des petites confessions de Valeriya, qui étaient, ma foi, parfaitement au point la plupart du temps. « En effet, vous n’êtes pas réputés pour vos compétences linguistiques. » Quant à lui, il avait un amour des langues depuis son plus jeune âge. Si le danois, le néerlandais et le bulgare étaient les trois langues qu’il avait appris dès qu’il avait pu prononcer ses premiers mots, il avait rapidement fait en sorte d’ajouter plus de cordes à son arc. Le fait que l’organisation de sa mère soit internationale jouait énormément, en plus de son envie d’excellence. C’était d’ailleurs pour cette raison qu’il parlait anglais sans aucun accent. Ce qui était également le cas pour l’allemand, qu’il parlait parfaitement, mais aussi du français et du russe, même si son niveau dans ces deux langues restait à perfectionner. Il se devait d’être capable de converser avec toutes les nationalités présentes dans l’organisation. De nombreuses langues manquaient encore à son goût, mais ce n’était là qu’une question de temps. Nul doute qu’il apprendrait les langues latines et les langues asiatiques lorsqu’il en aurait l’occasion.

Le thé servit, Niels bu une gorgée du sien, ses yeux bleus posés sur la jeune femme en face de lui. Son esprit toujours hermétiquement fermé, il écouta la brune lui parler davantage de Poudlard. Il cru sentir une pointe d’agacement dans sa voix lorsqu’elle lui répliqua que malgré son apparence, le Choixpeau Magique était une relique magique de grande importance, mais peut-être était-ce seulement une impression. Il ne remettait nullement en doute l’importance de cet artefact, ni qu’il faille de grandes capacités magiques pour le créer, mais il fallait admettre que l’apparence était à revoir. « Les quatre fondateurs se sont alliés pour le créer, c’est cela ? Offrir le don de Légilimencie à un objet inanimé est particulièrement surprenant, il faut l’avouer. » Lui-même n’avait aucune idée de comment cela pouvait être fait. Il connaissait les magies particulières qu’utilisaient les membres de Magicis Sacra, et qu’inventait Sabryie avec sa magie venue d’Orient, mais il était particulièrement intrigué par ce Choixpeau. S’il était en effet capable de lire dans son esprit -ce qu’il n’appréciait pas particulièrement, il fallait bien l’avouer- serait-il capable de voir qu’il avait fait allégeance à sa mère et à Magicis Sacra ? Niels allait devoir prendre des pincettes et potentiellement fermer une partie de son esprit au Choixpeau, quitte à ce que la répartition prenne plus de temps. Il ne pouvait laisser son secret s’éventer à peine arrivé. « Je vois. Ce n’est pas si mal, cela me permettra de la juger dès le premier soir. » Car après tout, n’était-il pas là pour se renseigner sur tous ceux qui se dressaient contre sa chère mère ? Même si le jeune homme avait énormément de mal à comprendre sa façon d’agir ces derniers temps, il prenait malgré tout très au sérieux sa mission.

Niels, particulièrement avide de connaissance, aimait savoir ce qui faisait frémir les gens en face de lui. Les matières qu’affectionnaient les élèves étaient diverses et variées, elles changeaient de personne en personne, d’école en école. La botanique, par exemple, n’était pas des plus appréciées à Durmstrang, aussi, Niels n’y voyait pas spécialement d’intérêt, même si connaitre les plantes était un avantage certain pour la confection de potions. Les runes, il en connaissait les bases et choisirait sans doute cette option à la rentrée. Après tout, Magicis Sacra les affectionnaient tout particulièrement, c’était sans doute un bonus de voir comment les élèves britanniques les étudiaient. Quant aux sortilèges et aux potions, il appréciait ces deux matières, bases même de la magie. Il esquissa un léger sourire fier lorsque la brune lui retourna la question, précisant la matière phare de l’institut Durmstrang. Ils étaient les seuls, avec peut-être Koldovstoretz, à étudier sans honte la magie noire. « J’apprécie particulièrement l’astronomie, ce que l’on peut lire dans les étoiles et l’alignement des planètes peut s’avérer surprenant. » Il était donc particulièrement content de savoir qu’il pourrait continuer cette matière à la rentrée. Il haussa un sourcil, curieux, alors qu’elle lui parlait du club de duels de l’école. « Pourquoi pas, après tout, si vous me le conseiller, ce doit être intéressant à suivre. » En plus, si elle reprenait le club à la rentrée, cela devait être une bonne idée, non ? Après tout, ne devaient-ils pas apprendre se connaître, si jamais mariage il devait y avoir ?

Quant à la Brigade Anti-Menace, il devait bien admettre que sa curiosité était plus forte que n’importe quel autre sentiment. Il se sentait, certes, un poil insulté que de simples enfants, des sorciers à peine en devenir se dressent ainsi contre sa mère, mais il devait bien admettre qu’ils avaient donné plus de fils à retordre à l’organisation de sa mère que le Ministère de la Magie et ses sorciers expérimentés. Et cela à plusieurs reprises. Prenant une gorgée de thé, il hocha la tête positivement, à la mention de l’une des fondatrices. « En effet, j’ai eu ouïe dire que son père l’a kidnappée. » Et avait mené en bateau Sabryie et Magicis Sacra, ce qui avait eu le don de lui faire lever les yeux au ciel quand il avait été mis au courant de l’histoire. Comment pouvait-on se faire ainsi avoir ?! C’était une honte. « Elle est à Serpentard également, c’est cela ? Relativement pratique. Est-elle facile à approcher ? Malgré toute cette histoire, bien sûr. » Après tout, il ne connaissait rien de Spingate, si ce n’est ce qu’il avait pu lire des briefings et autres rapports. Valeryia elle-même ne la connaissait pas plus que cela, ce qui n’aidait pas.

acidbrain

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Karen savait bien que prononcer quelques mots en danois ne suffirait pas à mettre Niels Koning dans sa poche, une seule entrevue ne suffirait pas de toutes manières. Elle le savait car elle sentait qu’il était fait du même bois de baguette qu’elle –il était le fils de Freja, il était destiné, quoiqu’il en soit, à avoir un rôle important au sein de Magicis Sacra et même du monde sorcier s’il s’avérait à la hauteur de son illustre mère, il ne pouvait en être autrement. Elle le savait, et nul besoin de Legilimancie pour cela. Niels restait, comme elle, quelqu’un d’impassible. Presque aucun sentiment, presque aucune émotion, et encore moins véritable, fleurissait à la surface de son visage. Mais elle le savait tout de même, elle interprétait entre les lignes, analysait tout et se basait sur ce qu’elle savait du garçon. Cela lui paraissait tout de même un brin étrange de ne pas recourir à son talent pour la Legilimancie, elle en avait pris l’habitude avec ses pairs. Bien sûr, l’esprit de son père était inatteignable, et elle évitait de fouiller dans l’esprit de la professeure Gibson qui saurait se rendre compte de cette intrusion. Enfin, elle supposait que cela n’était pas plus mal, cela changeait. Elle restait néanmoins persuadée qu’en poussant un peu plus, elle aurait percé les défenses mentales de Niels. Le garçon avait peut-être été à Durmstrang, mais son père la formait depuis toute jeune et ses compétences dépassaient le noble art de la Legilimancie.

« Mais nous sommes réputés pour bien d’autres compétences », nuance-t-elle alors qu’ils s’accordaient à dire que les Britanniques n’étaient pas les meilleurs pour les langues. Karen avait acquis une solide éducation grâce à ses précepteurs mais hormis les bases et les politesses, elle n’avait eu que peu de cours de langues. Même s’il était à la tête d’une entreprise florissante à l’international, son père, comme il considérait que les Sangs-Purs étaient au-dessus de tous les autres sorciers, songeait très sérieusement que c’était aux autres de s’adapter à l’anglais. De toute façon, la question ne se posait pas plus : Niels parlait très bien anglais et ils se comprenaient parfaitement.

Niels l’interrogeant sur Poudlard, la question de sa répartition fut rapidement abordée. Karen supposait que c’était assez logique vu que Poudlard était la seule école de sorcellerie avec une répartition, avec Ilvermorny, qui était inspirée par le système mis en place dans l’école écossaise. « Oui, il s’agissait simplement du chapeau e Gryffondor à la base. La légende raconte d’ailleurs qu’un vrai Gryffondor, faisant preuve d’un courage exceptionnel, saurait retirer du chapeau l’épée de Gryffondor. En tout cas, personne n’a jamais réussi à produire un tel exploit magique. Ce n’est pas simplement qu’il a le don de Legilimancie, le Choixpeau magique semble presque être pourvu d’une âme, et il sait s’exprimer, même si sa seule mission est de répartir les élèves. Et évidemment, de chanter sa chanson au banquet de rentrée. Vous verrez. Généralement, c’est plutôt divertissant. » Karen s’était souvent demandé si le Choixpeau n’était pas un horcruxe d’un des fondateurs de l’école [Godric Gryffondor serait une supposition logique, mais il réprouvait la magie noire]. Il lui paraissait toujours incroyable qu’un simple bout de tissu puisse parler et lire dans les esprits des élèves. « C’est une Legilimancie particulière je trouve. Il voit les traits de caractère, nos désirs, mais je ne suis pas persuadée qu’ils puissent percevoir notre véritable allégeance », ajouta-t-elle devançant, en la devinant, l’une des questions qui devaient trotter dans la tête de Niels.

« La directrice est assez sèche, et plutôt stricte. Elle tient Poudlard d’une main ferme mais elle est vieille. Trop vieille pour pouvoir lutter », souligna-t-elle d’un ton implacable. Karen était cruelle, impitoyable. Elle ne le montrait pas généralement, mais autant que Niels sache aussitôt à qui il avait affaire.

Karen pensait que l’étude de la magie noire manquerait sans doute à Niels. Ce n’était pas un type de magie que l’on voyait à Poudlard, même si on pouvait l’aborder en Défenses Contre les Forces Du Mal. Karen se demandait d’ailleurs ce que le programme de cinquième année contiendrait. Elle avait entendu dire qu’à l’époque du Prétendu Survivant et de la Ministre Née-moldue, les élèves avaient pu s’entraîner à résister aux sortilèges du Doloris et de l'Imperio, mais elle doutait que de telles méthodes étaient encore approuvées aujourd’hui. McGonagall était définitivement trop vieille et trop molle pour continuer à exercer ses fonctions. « Vous croyez à l’interprétation de la course des étoiles comme méthode de divination ? », demanda-t-elle, surprise. La divination n’avait rien de rationnel, c’était l’apanage des charlatans et des moldus qui tentaient de se faire passer pour des mages [et des gens assez stupides pour y croire, comme Ells.] Karen fut en tout cas satisfaite d’entendre que Niels considérait sérieusement sa proposition d’entrer dans le club de duels, l’avoir à ses côtés serait un plus, que ce soit pour le connaître davantage, surveiller ce qu’il faisait, et s’assurer de ses compétences en sortilèges.

« Kidnappée. Torturée. Menacée. Violentée. Croyez-moi, son esprit est bien sombre. » Elle but une autre gorgée de thé, ne cachant pas son expression mesquine. Elle ne portait pas Spingate dans son cœur et son état psychologique instable ne pouvait qu’arranger MS. « Oui, elle est à Serpentard, très sociable, ridiculement confiante aux autres. Enfin, un peu moins maintenant, c’est évident, mais elle est plutôt crédule pour une fille qui se désigne comme co-leadeuse d’un club qui veut lutter contre nous. Si vous n’avez rien contre les blondes bien trop tactiles, et qui se dévêtissent facilement, cela sera un jeu d’enfant. » Evidemment, Karen, en bonne ~~coincée~~ traditionnaliste qu’elle se revendiquait d’être, ne voyait guère d’un bon œil ce comportement de fille de petite vertu. Dire que Jensen s’était laissé charmer par cette fille…Cela resterait toujours incompréhensible aux yeux de la brune.

Âge : 15 ans • 26.01.2002

Bien qu’il ne le dirait pas de vive voix pour ne pas se mettre la brune à dos, Niels doutait légèrement de ce qu’elle affirmait. Il n’avait jamais vraiment vu ni perçu le Royaume-Uni comme une nation supérieure, même si elle faisait partie des pays les plus puissants, car les plus anciens. Cela étant, il n’était pas certain qu’ils excellent dans un grand nombre de domaines, mais peut-être était-ce là son côté chauvin qui parlait. Il devait cependant admettre que le fait que Poudlard soit la seule école à enseigner la Défense Contre les Forces du Mal était un point particulièrement intéressant. « La Défense contre les Forces du Mal m’intéresse tout particulièrement. J’ai cru lire, encore une fois dans un livre dédié à votre école, que ce poste avait quelque chose de maudit ? Ce qui me paraît bien étrange. Je me demande ce qui pourrait le justifier. » La salle peut-être ? Après tout, si la salle était maudite, ceci expliquerait cela. Mais cela voudrait également dire que les élèves pouvaient être touchés, cela pouvait s’avérer bien dangereux… Enfin, ça n’aurait sans doute pas posé plus de problèmes que cela à Durmstrang, il fallait bien l’avouer.

Le danois devait bien l’avouer, Karen avait au moins pour elle le fait d’être classe, distinguée et intellectuellement intéressante. Il ne pouvait pas dire cela de tout le monde, preuve en était, il trouvait sa tante complètement inintéressante et n’avait aucunement envie de faire un effort et d’aller vers elle. S’il restait malgré tout poli -un « bonjour » n’avait jamais tué personne jusqu’à preuve du contraire- il ne faisait cependant pas plus d’efforts que cela. Nul doute que cela changerait à Poudlard où il n’aurait pas d’autre choix que de la côtoyer, mais il avait encore le temps de voir venir. « Je vois. Pas même Harry Potter ? Il a pourtant eu son lot d’exploits à lui tout seul… » S’il y avait bien une chose qui énervait Niels, d’ailleurs, c’était que l’on compare l’organisation de sa mère au règne de Lord Voldemort. Sa mère n’avait absolument rien à voir avec ce fou. Certes, Niels ne portait pas spécialement les nés-moldus dans son coeur, mais les enfants sorciers issus de ces familles avaient leur place dans le monde magique, là où ce fou furieux avait brûlé bon nombres de registres à son époque -alors qu’il n’était lui-même pas de Sang-Pur ! Une vraie supercherie, si vous vouliez son avis. « Et bien on ne sera jamais trop prudents, je suppose. » Après tout, cela serait quand même bien dommage que son allégeance à Magicis Sacra soit découverte avant même qu’il n’ait pu poser un pied dans les différentes salles de classes de l’école ! Il venait pour espionner, pas pour se retrouver à Azkaban en moins de temps qu’il n’en faut pour dire « Magicis Sacra » ! Quant à la directrice de l’école, il avait bien entendu lu un rapport sur cette dernière, mais rencontrer les gens était bien plus utile, si vous vouliez son avis. Il verrait donc le jour de la rentrée à qui il avait à faire…

La surprise de Karen à ses mots le dit sourire, mais la brune se trompait légèrement. Aussi, il ne tarda pas à remettre les points sur les i, pour éviter toute confusion. « Pas de la divination, non. Enfin, pas vraiment. Mais je suis persuadé que quelque chose se cache dans les trajectoires des planètes et des étoiles. La magie est partout, on doit bien pouvoir réussir à en tirer quelque chose par là également… Il n’y a qu’à voir ce que Sabryie sait faire… » Et l’indienne utilisait une magie particulièrement différentes de celle du commun des sorciers… Donc il y avait forcément encore des choses qui se devaient d’être découvertes, Niels en était intimement persuadé. Par contre, la divination à proprement parlé, les prophéties etc… Ce n’était pas vraiment son truc. Il pouvait comprendre que certains boivent les paroles des charlatans se disant médium et autres manitous, les faibles d’esprits n’étaient pas connus pour leur logique, mais de là à imaginer qu’une tasse de café pouvait vous dire qui était la personne faite pour vous… Par Grindelwald, non merci.

Comme il ne connaissait pas Viska, il se reposait entièrement sur ce que les autres pouvaient lui en dire. Quand il avait su que l’organisation avait trempé dans cette histoire sombre, il n’avait pas compris ce qui leur était passé par la tête. Ce n’était pas les valeurs qu’ils voulaient véhiculer, ce n’était pas les comportements qu’ils cautionnaient. Et pourtant. « Je ne comprendrais jamais ce qui leur a pris de prendre parti là-dedans. C’est dégoûtant. » Puis, alors que Karen lui parlait encore un peu plus de Viska, Niels fronça le nez, par pur dégoût lorsqu’elle parla de son côté pot de colle et de petite vertu. Merci mais non merci. « J’en resterais loin, merci de m’avoir prévenu. » Heureusement pour lui, il était sans doute trop jeune pour qu’elle vienne près de lui, mais clairement, les relations pleines d’effusions, très peu pour lui. Au moins Karen avait-elle l’air d’avoir plus de classe et de retenue, ce qui n’était pas pour lui déplaire. « Elle est sans doute bien entourée de toute manière, n’est-ce pas ? Surtout après ce qui lui est arrivé. » Ce qui était compréhensible. Et en même temps, cela ne montrait-il pas une certaine faiblesse de sa part ? Incapable de se relever seule, elle ne ferait sûrement pas long feu.

Sa tasse de thé désormais vide, Niels la remplit une nouvelle fois, proposant également à la brune en face de lui de lui remplir sa propre tasse. Il n’y avait rien qu’il détestait plus qu'un thé froid, voire à peine tiède, mais heureusement, les théières magiques gardaient le thé bien chaud de nombreuses heures. Il n’imaginait pas être encore là dans trois heures, mais c’était toujours cela de pris. « Avez-vous des personnes à me recommander ? Je vais devoir m’intégrer rapidement si je veux pouvoir être efficace. Ou peut-être des gens à éviter, justement ? » Comme Spingate par exemple, car il était hors de question qu’il se retrouve avec une greluche à moitié dévêtue accrochée à son bras. Il allait devoir faire la connaissance d’Eurydice Foster plus tard durant l’été, mais il s’agissait là d’une autre histoire qu’il ne comptait pas partager avec Karen.

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Niels Koning avait fait ses devoirs. Il s’était beaucoup renseigné sur Poudlard, on ne pouvait le nier. Karen l’intransigeante jugeait cependant que c’était bien normal. Freja avait enfin décidé de donner une mission à son fils, et il s’agissait de l’envoyer en Ecosse prêter assistance à son espionne [elle, donc], qui se débrouillait déjà très bien, merci pour elle, mais qui pouvait, il est vrai, avoir besoin d’un autre esprit bien aiguisé pour l’aider. Il était bien normal que le dit fils accomplisse ses recherches correctement. Elle était d'ailleurs là pour l’aiguiller. « Je ne voudrais pas vous décevoir mais j’ai bien peur que les cours de Défense Contre les Forces du Mal vous déçoivent par rapport à la magie noire que vous avez vu à Durmstrang. La matière ne manque pas d’intérêt, et nous pratiquons la magie, mais le professeur et son assistant manquent cruellement de vision. » Ce qui n’était pas du tout le cas, il n’était même pas besoin de le dire, lorsque les membres de Magicis Sacra avaient remplacé ces incompétents embauchés par McGonagall. « En effet. Il s’agissait d’une malédiction lancé par le Seigneur des Ténèbres. Il paraît qu’il a tenté de revenir à Poudlard, qu’il a postulé pour ce poste et que Dumbledore, ayant vu clair dans son jeu, le lui a refusé. Pendant des années, chaque professeur pris à ce poste ne restait qu’un an, et beaucoup sont décédés ou sont devenus fous. La malédiction semble avoir disparue depuis la défaite et la morte de Lord Voldemort, néanmoins. » Karen n’avait connu qu’un seul enseignant dans cette matière depuis son arrivée au château. Peut-être que son assistante finirait par le remplacer, mais pour l’instant, l’équipe n’avait pas bougée.

Karen ne chercha pas à cacher le reniflement mesquin qui lui échappa alors que Niels avait la bêtise ~~c’est dit sans méchanceté Niels chou~~ de comparer Godric Griffondor et Harry Potter. Nul doute qu’il n’y avait qu’un sorcier étranger pour établir une comparaison aussi idiote. « Potter n’est pas un grand sorcier, Griffonor l’était. La grande majorité des accomplissements de Potter ne proviennent que de la chance, d’un adversaire mal renseigné sur une ancienne forme de magie et d’alliés qui se sont sacrifié à sa place. Potter n’est absolument pas capable de créer une forme de magie aussi évoluée que le Choixpeau, la Ministre peut-être en revanche. » Karen ne l’aimait pas car elle s’évertuait à défendre les moldus et à vouloir rapprocher les sorciers des moldus mais elle ne pouvait nier qu’elle était une sorcière assez douée [en tout cas, elle l’avait été à une période, maintenant, comme beaucoup, elle paraissait dépassée].

Karen se demanda un bref instant si ce fameux Niels Koning que son père lui avait vendu pendant de longues minutes était vraiment ce garçon en face d'elle. Heureusement, le Danois rétablit les choses sur ses croyances en termes de divination. Elle ne voulait pas se retrouver avec un type assez imbécile pour croire en ces méthodes fumeuses ! Bien évidemment, les véritables devins existaient, mais ce n’était pas des sorciers qui croyaient distinguer un tremblement de terre en voyant une étoile filante. « Sans doute. Il y a bien des manières de réinventer la magie, Sabriye nous le montre bien. » Et son père aussi, et sa manière de lire dans les esprits et de protéger le sien qui dépassait la simple Legilimancie et Occlumancie. Mais même si elle était censée faire confiance à Niels, qu’il se retrouverait dans les mains de son père un jour ou l’autre pour parfaire son entraînement et ce qu’il avait appris à Durmstrang, elle ne voulait pas révéler toutes ses armes d’un seul coup. Un bon joueur de poker gardait toujours son jeu pour lui.

« Ils souhaitaient connaître les techniques secrètes des Symphonie. Vous savez autant que moi que connaître parfaitement notre ennemi est essentiel. Ils ne sont pas montrés assez prudents avec Symphonie, par contre, et c’était une erreur à ne pas commettre. » Karen était la première à reconnaître bien volontiers que certains Sangs-Purs étaient complètement fous et qu’il valait mieux les tenir à l’écart de l’organisation. On voyait ce que ça avait donné à cause de Symphonie, ils avaient compromis leurs principes et le monde sorcier l’avait bien remarqué. Mais au moins, Spingate faisait moins la maligne qu’avant. C’était toujours ça de pris. « Pas trop loin quand même. Rappelez-vous que c’est l’une des pièces essentielles dans notre jeu. J’ai déjà sa confiance, je côtoie certains de ses proches amis. C’est vrai que certains la surprotègent mais comme elle s’impliquer dans plusieurs clubs, il est plutôt facile de l’approcher. » Et puis il y aurait les cours d’art martiaux qu’elle donnerait à partir de la rentrée et qui étaient ouverts à tous.

Elle laissa Niels remplir sa tasse, but une longue gorgée de thé bien chaud avant de répondre tranquillement à sa question. « Et bien je ne saurai que vous recommander de vous approcher d’Eurydice Foster, mais je croie savoir que cela fait déjà partie de votre mission. » Elle lui adressa un sourire indescriptible, sans cacher la malice de son ton. La pensait-il assez stupide pour ne pas connaître ce détail ? Il ne pouvait imaginer à quel point elle était bien renseignée. « Votre mère se fourvoie cependant, cette ingrate ne peut être retournée, j’en suis sure. Je dois bien avouer que les enfants d’Eustache représentent une grande déception –l’influence de leur mère si vous voulez mon avis. Erwin vaut un peu plus le coup mais il ne connait pas l’allégeance de son père. Son meilleur ami Jason Faure descend de l’une de nos familles. Vous avez aussi les Fawley mais la cadette se la joue rebelle d'une manière bien pathétique comme le jeune Baksh. Surveillez Alexandre Symphonie, c’est le cousin de Spingate et il est assez populaire, si vous intégrez son cercle, vous connaitrez la plupart de votre année. Je ne saurai que vous recommander Jensen McGowan, Michael Steadworthy et Peony Lloyd, des amis très précieux. » Et c’était déjà pas mal. En fouillant dans les esprits, Niels se rendrait bien assez vite compte de ceux sur qui il pouvait compter ou non.

Âge : 15 ans • 26.01.2002

Niels était le genre de jeune sorcier a user et abuser des recherches. Cela avait toujours été ainsi, peut-être parce qu’il avait été formé pour, plus tard, prendre la tête de l’organisation de sa mère - même si sa place n’était pas garantie, ce n’était pas parce qu’il était le fils de Freja que la direction lui reviendrait de droit - et que cela demandait beaucoup de connaissances, dans de nombreux domaines. Heureusement, Niels n’était pas de ces sorciers qui se la coulaient douce, qui se tournaient les pouces et attendaient que le temps se passe. Non, il était plus un homme - jeune homme, certes - d’action, et préférait avoir deux pas d’avance que trois pas de retard. Il s’était donc, préalablement à son arrivée à Londres et son entrée prochaine à Poudlard, renseigné sur les différentes matières que l’école de sorcellerie britannique proposait. Que Karen n’en doute pas, il estimait Durmstrang bien plus que son école, et ne doutait pas que les matières laissaient à désirer. « Durmstrang a une certaine façon d’approcher la magie qui semble faire peur à Poudlard et aux sorciers d’ici… » Car rare étaient les échanges entre Poudlard et Durmstrang, alors que pas mal d’élèves de Durmstrang eux, se rendaient à Poudlard. Certes, la barrière de la langue n’aidait pas, mais le côté plus dur de l’école bulgare en effrayait également plus d’un. La brune l’éclairant sur la pseudo-malédiction du poste, il haussa un sourcil, perplexe. « Je vois, tout cela pour un poste non reçu ? Il devait être désespéré. » Niels n’estimait pas énormément Lord Voldemort, en grande partie parce que ses idéaux étaient bancals et qu’il avait sacrifié bien trop de sorciers pour son propre désir. Magicis Sacra, quoi que l’on puisse en penser, était à des lieux de ressembler à l’armée de sorciers que le Seigneur des Ténèbres, comme il se faisait appeler, avait en son temps battit.

Niels n’était pas stupide, la divination était en grande partie un monde de charlatans et il ne trempait absolument pas là-dedans. Ayant d’ores et déjà choisi les options qu’il poursuivrait une fois à Poudlard, cette matière avait été écartée sans même un regard. Celles qu’il avait choisi étaient, à l’inverse, particulièrement intéressantes, mais encore fallait-il que les professeurs qui les enseignaient soient à la hauteur. Vu ce qu’elle lui avait dit pour la Défence Contre les Forces du Mal, il se demandait s’il y avait un seul professeur à la hauteur dans cette école. Mais poser la question aurait sans doute le don d’énerver Karen, puisqu’il réduirait ainsi toutes ses connaissances à pas grand chose. Mieux valait éviter de se la mettre à dos ~~tout de suite~~ donc.

« Pour être honnête, je me demande, vu l’état actuel de Spingate, si elle peut encore nous servir à quelque chose. De ce que j’ai pu en lire et de ce que vous me dites, elle n’a pas l’air au meilleur de sa forme. » Elle s’avérerait peut-être être plus un poids mort ou un boulet qu’il fallait se traîner qu’une pièce maîtresse. Mais après tout, Niels ne connaissait pas encore la jeune femme, peut-être était-elle capable de grandes choses, même au plus bas ? Il se permettait d’en douter, mais laisserait tout de même un peu de chance à la jeune femme lors de la rentrée de Septembre. Rien ne nécessitait qu’il la croise avant, à moins que cela se fasse complètement par hasard sur Traverse.

« Mademoiselle Foster est de mon année, il semblerait évident qu’elle soit une connaissance, en effet. » Pour le rester, comme pour Karen, il n’était clairement pas dans l’optique de se trouver une future femme en la personne de la Serdaigle. Il n’avait pas envie de se plomber avec une personne de la gente féminine, peu importe son statut et les idées de sa mère. Il la rencontrerait pendant les vacances parce qu’on ne lui laissait pas le choix, et tenterait de s’en rapprocher autant que possible, mais il n’y verrait rien de romantique, parole de Koning. « Elle garde quand même notre secret, c’est plutôt un bon début. » Et c'était déjà mieux que rien, il fallait bien l'avouer. Comme Karen lui parlait des autres élèves dignes -ou non- de son attention, il releva un nom qu’il avait déjà entendu, malgré sa scolarité loin du sol londonien. « Baksh… Son père ne serait-il pas au Ministère ? Ce nom me dit quelque chose. » Mais quoi exactement, il n’arrivait plus à mettre le doigt dessus. Il fallait dire qu’il avait eu de nombreux noms déjà à retenir depuis son arrivée à Londres. « Très bien, je note. Des amis d’enfance ? Sont-ils tous Sang-Purs ? » Après tout, cela était toujours bon à prendre. S’il se présentait comme un ami de la jeune sorcière en face de lui, les autres n’y verraient que du feu.

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Karen avait un temps envisagé d’aller étudier à Durmstrang. L’école lui avait paru bien plus attirante que la poussiéreuse Poudlard, où on apprenait à faire ami-ami avec des moldus et ou des élèves avaient risqué leurs vies entre les mains de professeurs qui avaient prêté allégeance au Seigneur des Ténèbres. Mais son père lui avait enseigné bien tôt le noble don de la Legilimancie et de l’Occlumancie, tout comme d’autres formes de magie noire. Bien sûr, il n’y avait pas que la magie noire qui était intéressante à Durmstrang, mais Magicis Sacra avait bien plus besoin d’elle à Poudard que dans l’école bulgare, où nombre de sorciers étaient déjà acquises à la cause de l’organisation. Karen avait été honorée, bien que peu surprise, vu qu’elle avait été formée pour cela, qu’on lui confie si rapidement une mission, à un si jeune âge. Pendant que Niels restait loin de sa mère, elle avait pu infiltrer les esprits de centaines de ses camarades, espionner et faire ses preuves. Niels pouvait très bien être doué, et se lancer à corps perdu dans tout un tas de recherches, elle doutait sincèrement qu’il ne réussisse à rattraper tout le travail qu’elle avait déjà effectué. Bien sûr, il était son allié, ils avaient leur place tous les deux dans l’organisation, et elle était tout à fait prête à l’aider. Mais elle espérait qu’il ne se voie pas plus haut qu’il ne l’était en réalité juste en raison de son affiliation à Freja. Reste qu’en dépit de ses doutes, Karen avait plutôt une bonne impression de Niels. Le garçon savait réfléchir et discuter, il n’était pas qu’un autre esprit vide qui peuplerait Poudlard et passerait son temps à glousser.

« Les sorciers anglais ont toujours eu tendance à juger la magie de certains pays, à éviter de la pratiquer en invoquant de nobles valeurs bien dépassées. C’est bien dommage, et c’est ce qui causera la perte du gouvernement, si vous voulez mon avis. » Voldemort avait perdu car il ne s’était pas assez renseigné sur les formes de magie qu’il ne jugeait pas intéressantes, les adorateurs de moldus perdraient car ils ne savaient rien de la magie la plus noire qui pouvait exister sur Terre.

Même si Karen devait bien reconnaître à Niels de s’être bien renseigné sur Poudlard, le jeune homme n’avait pas appris tous ses secrets non plus et elle renseigna sur l’ancienne malédiction qui entourait le poste de Défense contre les forces du mal, l’une des spécialités de Poudlard. « En effet. Il jugeait que comme ce n’était pas lui qui exerçait cette fonction, personne ne pouvait l’exercer. C’était de la vengeance pure et dure. » Karen ne voyait pas le Seigneur des Ténèbres en pédagogue, mais en même temps, elle ne l’avait jamais connu.

Évidemment, l’une des tâches qui occupaient les espions de MS au château concernait Spingate. Karen jugeait que cette idiote ne méritait pas autant d’attention de leur part, mais il était clair qu’elle possédait un sang et des compétences intéressantes. Karen pouvait tout à fait l’imaginer dans une cage -c’était là qu’était sa place, au final. « Elle semble s’enfermer dans les entraînements ces derniers temps, je pense que dans un combat, elle reste redoutable. Et S. a l’air de penser qu’elle vaut le coup d’être étudiée. Elle n’a pas une personnalité intéressante, mais on ne peut pas lui retirer que la magie qui lui est liée possède une certaine puissance. Dommage que ce soit des moldus qui l’ait élevée, elle aurait peut-être pu nous être utile sans cette éducation ratée. » Mais même sortir avec Jensen n’avait pas retiré de la tête vide de Spingate ses idéaux idiots, c’était même plutôt l’inverse. Son ami d’enfance s’était adouci au contact de la blonde et Karen lui en voudrait toujours pour cela.

« Elle garde notre secret par loyauté envers Eustache, et par lâcheté. Ça ne veut pas dire qu’elle nous soutient, malheureusement. Elle réprouve totalement l’engagement de son père et la connaissant, elle risque de vous fuir sachant qui vous êtes. Mais elle est aussi très naïve. Et bien trop gentille. » Bref, un condensé de ce que Karen n’était pas, ne serait jamais. Peut-être que Niels parviendrait à réussir ce qu’elle n’avait jamais tenté, mais Karen n’y croyait pas. « Son père est un éminent membre du Ministère, directeur des accidents et catastrophes magiques. Il nous soutient et réprouve la politique menée par la Ministre. Il a raté avec son fils, mais sa fille en revanche nous prêtera certainement allégeance. » Elle y avait veillé. « Les garçons oui. Seul Jensen est Sang-Pur mais tous sont de bons sorciers. » Bien sûr, Peony faisait partie de la Brigade Anti-Menace mais Karen ne la sentait pas autant opposée à MS que d’autres, comme Victoire Weasley ou Spingate par exemple.

» Année #26 ϟ In all chaos there is calculation.