Ξ Sujet: Re: [1ère à 5ème année] Les écoles étrangères. Sam 10 Déc - 11:34
Cours commun 1ère à 5ème année mardi 5 septembre 2017
« Les changements sociaux ? Tu veux dire évoluer vers une classe sociale plus importante ? » Chiara fronça les sourcils un bref instant, cherchant à résoudre le problème mis en exergue par sa camarade sans être pour autant certaine de l’avoir pleinement saisi. Il faut dire que, même si c’était bien de cela dont parlait Themba, Chiara venait déjà de la haute société, aussi le changement pour elle serait d’aller vers une classe inférieure, or quoi qu’elle puisse prétendre au sujet de ses parents, elle aimait trop sa vie aisée pour songer un seul instant s’en passer. « Acquérir des codes communs me paraît à moi le meilleur moyen de progresser : s’ils sont enseignés, alors ils sont accessibles à tous, sans discrimination, et peuvent devenir le socle d’une évolution hiérarchique » termina doctement la Serdaigle pour qui l’amour des règles surpasserait toujours toute pensée sociale. Il lui avait cependant semblé que, dans le cadre de ce cours, mettre en avant son besoin de cadre n’était pas le meilleur argument : ils étaient supposés s’ouvrir à d’autres coutumes après tout ! Finalement, vu son peu d’appétence pour le changement, peut-être était-ce aussi bien qu’elle ne change jamais d’école, même pour une qui valoriserait plus son caractère et ses manies.
« Oui, encore que ce soit moins exotique qu’un temple Maya » convint Chiara au sujet de l’école française qui, si elle devait avoir un sacré cachet, restait par bien des points similaires à Poudlard. Logique : géographiquement et culturellement, l’Écosse et la France n’étaient pas si éloignés ! La jeune préfète se plaisait seulement à imaginer les lieux un peu plus propres que celle dans laquelle elle vivait… si ça n’avait tenu qu’à elle, elle aurait depuis longtemps nettoyé le château de ses toiles d’araignées ! Heureusement, il n’y en avait pas dans sa salle commune, pas plus que de la poussière. Comme quoi, ce n’étaient pas les élèves qui étaient sales mais le château qui se plaisait à avoir un aspect vieilli. Pour aller avec les fantômes et les bougies probablement.
« Hum… Tu n’as pas tord, les cours de langue manquent un peu dans les écoles magiques. Il y a des sortilèges pour compenser, mais c’est toujours plus sûr de ne pas avoir à compter sur la magie pour communiquer » Elle nota donc cette piste d’amélioration proposée par Themba sur sa feuille. Elles avaient bien avancé, comme quoi elle avait eu raison de se mettre en binôme avec sa voisine alors qu’elle ne la connaissait pas. Chiara ne se sentait toujours pas très à l’aise, comme à chaque fois qu’elle devait travailler avec quelqu’un, cependant seul le résultat comptait. Un peu distraitement, elle nota aussi que réfléchir à leur devoir l’avait soulagée au niveau de ses maux de ventre. « Pour l’absence de compétition, je ne sais pas par contre. Un peu d’émulation n’a jamais fait de mal à personne » Tout en disant cela, elle jeta un coup d’oeil en direction de Mason, son rival auto-proclamé depuis leur entrée à Poudlard.
Comme la Poufsouffle signifiait qu’elles avaient terminé, elle approuva d’un petit signe du menton. « Oui, tu as raison » Et elle la laissa aller déposer leurs parchemins à toutes les deux. Ensuite, le cours se terminant, elle rangea ses affaires. « C’était plutôt sympa, merci pour ton travail, au revoir » dit-elle ensuite, poliment mais sans chaleur, avant de quitter la salle sans un regard pour ses autres camarades. Mieux valait éviter de s’intéresser à eux, elle n’y gagnerait que de nouveaux problèmes d’estomac.
Ξ Sujet: Re: [1ère à 5ème année] Les écoles étrangères. Mer 4 Jan - 16:11
Themba secoua légèrement la tête. "Non, je pensais plus à une évolution générale, pour qu'il n'y ait plus vraiment de classes sociales différentes. Mais t'as pas tort d'un côté, si tout le monde reçoit exactement la même éducation, alors en théorie, tout le monde peut être au même niveau." Elle n'était cependant pas certaine que l'enseignement des codes sociaux soit pensé dans ce sens, ces codes étant justement basés sur les différences hiérarchiques et sociales. Mais ce n'était pas l'heure de se lancer dans une grande conversation sur ce sujet, elle ne voulait pas que sa nature loquace pénalise leur travail commun; le devoir d'abord, et s'il leur restait du temps (et qu'elle y pensaient toujours) elles pourraient toujours reprendre cet échange après.
Elle sourit quand sa binôme évoqua le caractère plus exotique de l'école sud-américaine; impossible de le nier, si elle aurait adoré voir des œuvres d'art magiques le terme "exotique" collait cependant bien plus pour un temple maya que pour une galerie d'art. Avec un peu de chance, ses voyages futurs lui permettraient de visiter ces deux écoles, et bien d'autres encore. Ça ne faisait pas de mal de rêver.
La réponse de Chiara sur l'apprentissage des langues fut une bonne surprise pour la née-moldue, qui s'était un peu attendue à une remarque sur l'existence de sortilèges de traduction rendant l'effort d'apprendre inutile. Elle avait l'habitude que la plupart de ses camarades ne voient pas l'intérêt qu'elle portait toujours aux actions et efforts non magiques, la magie offrant plus de possibilités pour des efforts souvent moindres. Loin de se mettre sur un piédestal ou d'au contraire se sentir anormale, elle supposait simplement que ce goût pour le "manuel" faisait partie de sa personnalité, et que d'avoir grandi dans un monde où elle devait exploiter ce goût lui avait permis de l'entretenir et de le renforcer. Si elle avait toujours vécu parmi les sorciers, baguette à la main, peut-être aurait-elle simplement perdu ce goût. Il n'en restait pas moins qu'elle était parfois un peu déçue de ne pas trouver de camarade partageant cet intérêt. D'où son air agréablement surpris en entendant sa partenaire approuver l'utilité des cours de langues. "Mais oui! On ne peut pas ne discuter qu'avec des sorciers si on voyage, ni sortir sa baguette devant des inconnus." Et puis, elle ne comprenait pas totalement le fonctionnement des sortilèges de traduction. Comment pouvait-on lancer un sort pour parler ou comprendre une langue totalement inconnue? Et comment le sort pouvait-il suivre les évolutions de chaque langue? Voire même les différentes versions d'une même langue. Rien que pour l'anglais, le vocabulaire pouvait différer d'un pays anglophone à l'autre. Peut-être se pencherait-elle un peu plus sur ce sujet un jour, nul doute que la bibliothèque devait contenir quelques livres traitant de ces sortilèges-là.
Chiara ne partageait en revanche pas son avis sur la compétition au sein de l'établissement. Question de personnalité, sans doute, la bleu et argent considérait comme "un peu d'émulation" ce que la jaune et noir voyait comme une rivalité omniprésente, y compris hors des cours. Peut-être Themba était-elle trop alarmiste là-dessus, dans le fond. Rien ne lui donnerait le goût de la compétition, mais l'équipe enseignante devait bien avoir le bienêtre des élèves en tête, si la coupe des quatre maisons perdurait ce devait être qu'elle ne faisait pas tant de mal que ça.
Le travail enfin terminé, Themba alla déposer le fruit de leur échange sur le bureau du professeur, avant de revenir saluer la blonde à la peau d'ivoire. Ne prêtant aucune attention au ton dénué de chaleur de son interlocutrice, elle lui répondit avec entrain: "Ouais, c'était bien chouette, contente que ça t'ait plu à toi aussi. A plus, et qui sait, au plaisir de rebosser ensemble un jour!" Et, tout sourire, elle alla vers les différents amis qu'elle avait pour savoir comment leur devoir s'était passé, avant de quitter la salle aux proportions titanesques.