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| Interrogatoire... [PV Raphaël] | |
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Invité
Ξ Sujet: Interrogatoire... [PV Raphaël] Sam 5 Jan - 15:38 | |
| Sykes bailla à s'en décrocher la mâchoire. Ses yeux à présent humides papillonèrent l'espace d'un instant tandis qu'il passait négligeamment la main dans ses cheveux hérissés. Il était huit heures du matin et il était épuisé... Il avait passé sa nuit à travailler, à penser, à songer, rabachant toujours les mêmes théories, hypothèses, retournant dans sa tête les mêmes schémas, déductions et intuitions qu'il avait eu -les événements arrivés à Poudlard ainsi que les mots d'Harry Potter gravés dans sa mémoire. Il n'arrivait pas à s'en extirper...
Vinrent s'ajouter à ses doutes perplexes les paroles de Rabastan, celles qu'il avait eu à son égard, les certitudes qu'il lui fournissait quant à la trahison de Quint. Les anciennes douleurs revinrent et il se revit à Sainte Mangouste, les couvertures remontées jusqu'à son menton, un appareil respiratoire dans le nez et un homme à son chevet, un homme dur, impitoyable : Rufus Scrimgeour...
Sykes passa pour la vingtième fois de la nuit une main perplexe et tremblante sur son visage, convaincu qu'il chasserait alors les vieux démons du passé. Il prit son inspiration et soupira un bon coup, s'évertuant à oublier la voix du Chef des Aurors qui dansaient dans sa tête... Un frisson le parcourut et il se courba davantage sur son bureau. D'une main hasardeuse, il s'empara de la poignée du tiroir qu'il ouvrit, cherchant fébrilement quelque chose. Le petit paquet de carton à demi écrasé lui apparut enfin et Apophis souffla de soulagement. Il porta son poison à sa bouche, ses lèvres s'agitant un peu comme sous un tic nerveux. Il alluma l'embout qui commença à griller en une fumée forte et prenante.
Scrimgeour l'avait blessé. Il l'avait achevé. Il avait su voir en lui comme à travers du crystal et avait compris qu'il avait failli. Oh non, il n'avait aps remis en doute sa version, mais il gardait à l'esprit qu'Apophis, son jeune disciple, était responsable. Et tandis que le jeune homme se battait dans son lit d'hôpital contre une maladie naissante, Rufus affrontait les médias aux portes de Sainte Mangouste, tâchant de repousser tout en essayant de satisfaire ces centaines de curieux massés à ses pieds.
Sykes tira une nouvelle fois sur sa cigarette et projeta la fumée dans les airs. Ses yeux se plissèrent sous le coup de la réflexion et il entreprit de consulter sa montre gousset placée dans sa poche. Huit heures trente, ils ne tarderaient pas à être là. Très tôt dans la matinée, Sykes avait réquisitionné une petite équipe de la Brigade en leur dictant pour ordre ces quelques mots : partir à la demeure des Gibsons et ramener leur plus jeune fils, Raphaël, ici-même pour neuf heures. Les trois officiers avaient compris et ne s'étaient pas posés de questions. Il s'agissait d'une convocation, d'une simple convocation et Sykes avait tout mis en oeuvre...
Il y avait passé la nuit et, finalement, cette opportunité s'était présentée à son esprit -comme une douce revanche sur son dernier interrogatoire, ce fiasco total qui lui avait valu de décevoir son maître... Il l'avait saisi et avait échaffaudé son plan à la virgule près. Raphaël Gibson était jeune, c'était même le plus jeune de la famille. Il avait 16 ans et était à Poudlard, chez les Serpentards. Bien entendu, il leur était arrivé de se croiser plusieurs fois et l'un comme l'autre savaient à quoi ils ressemblaient, tout comme Gibson devait savoir qu'Apophis était Auror. Par ce biais, il commençait déjà à instorer sa confiance...
Apophis avait ensuite demandé que deux femmes et un homme d'une vingtaine d'années viennent chercher l'élève chez lui. Deux femmes, assez jolies d'ailleurs, assez douces et compréhensives pour ne pas être brusques. Un homme, jeune, proche de l'âge de son frère pour le rassurer davantage et lui permettre de croire qu'il n'avait rien à craindre. Sykes espérait, qu'en présence de personnes presque aussi jeunes que lui, le jeune homme se montrerait conciliant.
Le matin. Heure à laquelle l'on ne pouvait décemment être absent, surtout pour un jeune homme de son âge et, à en croire les intérêts familiaux, il était de bon augure que le jeune Gibson reste auprès des siens durant toute la durée des vacances. Apophis avait également appris qu'il était très proche de son grand-frère, Sam. Si la Brigade ne le trouvait pas à son domicile, il le trouverait sûrement en compagnie de son frère... Enfin, une salle exclusivement réservée pour eux deux. Suffisamment spatieuse et agréable afin d'endormir toute méfiance chez ce jeune homme et laisser Sykes faire son travail... L'interrogatoire serait sans doute long mais il tenait à ce qu'il se passe dans les meilleures conditions possibles pour ce jeune garçon...
Neuf heures et quart, ils devaient être arrivés. La Brigade n'avait pas pour habitude d'être en retard, surtout lorsqu'il les commandait... Sykes sortit de son bureau tout en claquant la porte. Il s'engagea dans les couloirs d'un pas rapide et tourna à un virage, se dirigeant vers la cafétéria. Cette dernière était vide mais les cuisiniers étaient déjà à leur poste, préparant café et croissants comme à leur habitude. Sykes leur commanda un chausson aux pommes -ça lui rappelait son enfance, youpi !- et leur glissa quelques mots... L'un des garçons hocha la tête en signe d'aprobation et sourit. Sykes tourna les talons. Reprenant le couloir, il entreprit de mordre dans son chausson, mâchant alors avec satisfaction tandis que les miettes retombaient sur son pull blanc immaculé. Ses bottes ferrées, quant à elle, mordaient le sol dans un bruit tonitruant.
Apophis Sykes passa un nouvel embranchement et marcha à travers un nouveau couloir. Aperçevant une sentinelle postée devant une porte, il s'avança vers elle et reconnut l'une des jeunes femmes de la Brigade qu'il avait envoyé. Cette dernière se tint droit, saluant l'Auror comme il se devait.
"Auror Sykes, le dénommé Raphaël Gibson attend ici, dans cette salle, comme vous nous l'aviez demandé".
Apophis s'accorda un signe de tête pensif puis mordit à nouveau dans sa viennoiserie. Il rembraya, la bouche pleine :
"Entendu. Le service devrait pas tarder... Une fois qu'il sera là, laissez-les entrer !".
"Bien, Auror Sykes".
Et la jeune femme s'effaça, laissant la place à la grande masse qu'était son supérieur afin qu'il puisse passer. Apophis ouvrit la porte... Cette dernière bascula et le fit pénétrer dans une salle sobre disposant uniquement d'un bureau et de deux chaises. Une fenêtre, à sa droite, rendait l'atmosphère un peu plus respirable. Et, comme l'avait dit le Brigadier, l'enfant était bien ici, assis et surveillé par les deux autres officiers qui s'empressaient déjà de savoir s'il n'avait besoin de rien.
"Non, il n'a besoin de rien, renchérit l'Auror en refermant soigneusement la porte, merci de vous en inquiéter !".
Son regard clair et froid passa sur eux l'espace d'un instant et les deux Brigadiers comprirent alors qu'il était temps pour eux de les laisser seuls. Sykes fit un pas de côté pour les laisser passer... Une fois qu'ils furent sortis, il avala une dernière bouchée de son chausson aux pommes et se tourna vers Gibson, essuyant ses mains grasses sur un mouvhoir de poche.
"Bonjour, Monsieur Gibson, fit-il après avoir dégluti, je suis ravi que vous ayez pu venir mais aussi ravi de constater que l'on vous a traîté comme il se doit et selon mes instructions...".
Il laissa pendre un mystérieux sourire au coin de ses lèvres puis tira la chaise située en face de Raphaël. Son regard clair et limpide n'exprimait aucune animosité, teinté par une lueur malicieuse, toujours aussi incroyablement juvénile. Il reprit :
"Mais permettez-moi de me présenter. Je suis l'Auror Apophis Sykes et je me suis permis, comme vous vous en doutez, de vous convoquer afin de vous parler. -il leva sa main comme pour se protéger- Rassurez-vous, vous n'êtes pas le seul dans ce cas...".
L'Auror s'assit alors confortablement, posant ses gros bras sur la table, les mains croisées face à lui. Sans se départir de son sourire, il rembraya tout de go :
"J'étais sentinelle à Poudlard l'année dernière. J'ai eu le temps d'observer et de m'acclimater aux lieux, à l'ambiance, et ce sous la décision de mon supérieur. J'ai aussi eu le temps d'observer chacun d'entre vous...".
Il fit une pause, quelques instants, considérant et détaillant Gibson avec plus d'attention. Son sourire s'élargissait au fur et à mesure tandis que ses propres yeux s'attardaient dans les siens. Aucune saveur, aucune couleur... il aurait dû s'en douter. La devise des Gibsons restaient inchangé et Raphaël ne devait pas faire exception. Il arrivait à manier son art avec une habileté toute particulière, une pudeur glaciale et lointaine assez intéressante. Tandis que, chez les Sykes, aucun crédo n'était de rigueur hormis le fait d'être fidèle à la Cause... il était amusant de constater avec quelle tenacité le jeune homme s'évertuait à ne rien laisser paraître... Sykes se renfonça sur son siège et étira ses longs membres dans une souplesse presque féline et étrange pour un homme d'une telle corpulence. Il détourna ses yeux afin de ne pas paraître trop insistant, puis continua d'une voix calme :
"Certains événements ont, toutefois, retenu mon attention. Tandis que les quotidiens clament la folie du jeune Potter, il n'en demeure pas moins que Cédric Diggory s'est fait tuer... et je doute que ce garçon y soit pour quelque chose.
Mais, rassurez-vous ! Je ne suis pas ici afin de vous parler d'un quelconque survivant...
Je suis là pour une toute autre affaire...".
Et les lèvres de l'Auror s'étirèrent à nouveau, révélant des dents blanches et grosses lui donnant quelque air de requin. Apophis passa sa jambe par-dessus l'autre, ses mains à présent croisées sur son ventre.
"Vos petits camarades, Raphaël, ne se sont pas montrés très conciliants tant à ce que je tenais à savoir... La plupart d'entre eux n'ont pas coopéré de manière satisfaisante. J'espère qu'à votre tour vous serez vous montrer moins entêté !".
A cet instant l'on frappa à la porte. Apophis, surpris, se retourna et comprit de qui il s'agissait. Il en revint à Gibson :
"Mais d'abord, prenez une petite collation !".
Et la porte s'ouvrit sans que Sykes ne lui en ait donné l'ordre. Deux cantiniers traînaient derrière eux un plateau mouvant surmonté d'un drap qu'ils s'empressèrent de relever, découvrant ainsi des dizaines de croissants et de vienoisseries sucrées ainsi que des petits sandwiches salés. Il y avait du lait, du chocolat, du café, du thé et plusieurs sortes de jus de fruits... Sykes avait mis le paquet. Les cuisiniers était sur ce projet depuis six heures du matin et venaient de finir à l'instant. Ils avaient, manifestement, mis beaucoup de coeur à l'ouvrage -sachant l'issue d'un tel travail. Apophis payait et grassement.
"L'on réfléchit toujours mieux le ventre rempli, j'ai remarqué !", annonça l'Auror sur un grand sourire, et il prit sur le plateau un petit pain au beurre.
"N'hésitez pas, Monsieur Gibson, et faites savoir ce que vous souhaitez !".
Il lui décocha, pour finir, un singulier clin d'oeil et croqua à pleines dents dans son pain... |
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Ξ Sujet: Re: Interrogatoire... [PV Raphaël] Lun 7 Jan - 0:39 | |
| Un café serré, les cheveux emmêlés, vêtu d'un simple jogging noir, Samuel était tranquillement assis dans la cuisine à déjeuner tout en lisant La Gazette du Sorcier, rubrique Sports. Il n'était néanmoins pas seul. Vala, l'elfe de maison, s'activait aux fourneaux pour préparer de délicieuses madeleines dorées. Le temps dehors, bien qu'il soit encore très tôt _ 7h15 seulement, _ était au beau fixe. Samuel était du genre lève-tôt contrairement à son jeune frère qui appréciait avec plaisir les grasses matinées. Cependant, le fait de se coucher tard et de se lever tard prendrait vite fin. En effet, Raphaël reprenait les cours dans peu de temps et feignanter durant des heures sera révolu dès son retour à Poudlard. Ils avaient passé le premier mois ensemble, deux frangins seuls, sans contrainte, à profiter simplement des joies de la vie. Puis Raphaël était partit chez sa cousine, Jade, pour 3 semaines...mais une semaine avant la rentrée, il avait éprouvé le besoin de retourner à Londres auprès de son frère aîné. Cela faisait 3 jours qu'il était revenu et il avait vite reprit ses habitudes....et ses repères. S'il avait pu, il serait resté là plus longtemps...mais il savait comme quiconque que toutes les bonnes choses ont une fin.
Vala venait de sortir les madeleines du four quand Samuel vit la tête de Thomas apparaître dans l'âtre de la cheminée. Il haussa un sourcil étonné et se leva avec souplesse, se demandant ce que venait faire son ami de si bonne heure dans sa demeure. Il s'accroupit devant Thomas qui en profita pour jeter un coup d'oeil dans la pièce, le regard soucieux. Sam s'en aperçu bien entendu et il ne pu s'empêcher de froncer les sourcils.
"Que fais-tu donc dans ma cheminée à une heure si matinale mon ami?" en regardant le visage noirçi par la suie.
La tête de l'homme restait muette, tout en se dépêchant de passer la pièce au peigne fin. Sam lui fit claqua des doigts pour le faire revenir à lui. Thomas reporta son attention sur son ami, sambla hésiter quelques millièmes de secondes avant de se lancer précipitement.
"Tu risques d'avoir de la visite ce matin...je te préviens parce que nous sommes amis et parce que tu m'as demandé de te faire des rapports sur ce qui pouvait se passer au Ministère...mais normalement, je n'aurais même pas dû connaître cette info. Je dois te laisser....ils ne vont pas tarder!" déclara-t-il d'un ton rapide et bas.
Il disparut presque aussitôt. Samuel se redressa aussitôt, ne cherchant pas à savoir si son ami avait dit vrai ou pas, puis se tourna vers Vala qui restait debout dans un coin, le visage inquiet. Il glissa sa main dans la poche arrière de son jogging et saisit sa baguette fermement. Il hésitait encore pour savoir quelle méthode employer. Il ne pouvait se montrer agressif, il aurait éveillé les soupçons, autant ranger sa baguette...même s'il avait une folle envie de s'en servir. Il la remit dans sa poche et ordonna à Vala de retourner aux fourneaux. Il sortit de la cuisine pour monter au second étage, là où son bureau l'attendait sagement. Les murs étaient couverts de posters d'équipes de Quidditch, des posts-it, des coupures de presse plus ou moins délavées, de photos privées ou publiques, et de deux et uniques tableaux. L'un représentait une jeune femme blonde, vraiment très belle qui se tenait assise sur un sofa, vêtue d'un déshabillé blanc-crème glamour à souhait et il y avait un autre tableau, noir celui-là, totalement noir. Il n'y avait rien de peint ou de dessiné dessus, simplement une toile noire et vide...en apparence en tout cas. Il s'approcha de cette dernière et se mit à lui parler. Même un sorcier l'aurait prit pour un fou vu qu'en apparence il parlait à...personne!
"J'vais avoir de la visite. Si dans une heure je ne vous ai pas contacté, c'est qu'il me sera arrivé quelque chose....d'indésirable voyez-vous?! Vous faites tout disparaître!" dit-il d'une voix ferme et quelque peu couverte.
Un simple murmure lui répondit puis la toile prit soudainement des couleurs pour se transformer en un paysage écossais de toute beauté...comme pour faire illusion. Samuel avait prit toutes ses précautions au cas où. Il ne restait aucune preuve, il pouvait donc se sentir plus serein. Cependant, ça ne lui disait toujours pas pourquoi des Aurors débarqueraient chez lui dès l'aube. Alors qu'il sortait de son bureau, on frappa à la porte avec vigueur. Il descendit les marches sans se presser, traversa le hall et ouvrit la porte. Il ne s'était pas trompé. De toute façon, à les voir ces trois-là, c'était des bleus, des p'tits nouveaux, sans grande expérience...deux femmes...jolies certes, mais Aurors et un homme qui devait avoir à peu près son âge. Il les jaugea de bas en haut, avec un mélange d'étonnement feint et une pointe de moquerie dans le regard.
"Mr Samuel Gibson?" demanda le jeune homme d'une voix protocolaire. Samuel esquissa un sourire en coin et haussa un sourcil, tout en élégance.
"Oui, c'est bien moi, que puis-je pour vous?" répondit-il comme si de rien n'était.
Cette fois-ci ce fut la femme qui prit la parole.
"Nous venons chercher votre frère Raphaël Gibson. Il a été convoqué par l'Auror Sykes." récita-t-elle comme un automate.
Samuel ne pu retenir sa bouche de descendre d'un étage. Il n'était pas très sûr d'avoir compris. Comment ça son frère? Ils avaient du se tromper. Raph était un ado étudiant à Poudlard, pourquoi était convoqué au Bureau des Aurors....par Sykes en plus!?? O_O Il se reprit aussi vite que sa surprise était apparue et s'enquit de savoir le pourquoi du comment.
"Comment ça convoqué? Par Apophis Sykes en plus? C'est un sacré morceau pour une si jeune proie, vous ne trouvez pas?" déclara-t-il railleur, mais sur un ton de défi.
L'homme passa son pied droit derrière sa jambe gauche comme s'il était mal à l'aise de cette situation. Apparement, eux aussi devaient se demander pourquoi un jeune élève de Seprentard pouvait intéresser le grand Apophis Sykes. Raaah...Sykes! Celui-là, il le retenait! Son frère allait se retrouver face à un vrai requin! Comment osait-il convoqué un simple adolescent. Et pourquoi en plus? Tiens, il devait le demander, même s'il doutait sincèrement qu'on lui en dise la raison.
"Et pourquoi mon jeune frère intéresse ce cher Apo?" railla-t-il en se tenant toujours sur le pas de la porte, empêchant aux Aurors de pénétrer chez lui ostensiblement.
"C'est confidentiel Monsieur!" dit celle qui n'avait toujours pas ouvert la bouche depuis qu'il avait ouvert sa porte.
Il la regarda attentivement, la dévisageant sans aucune retenue, descendant sur ses courbes puis revint fixer ses yeux dans les siens. Celle-ci ne pu s'empêcher de rougir légèrement tout en essayant de se reprendre. Il savait s'y prendre avec les femmes. Son regard était de véritables lasers quand il le voulait. Il se détourna de la jeune femme et reprit.
"J'imagine que je ne peux pas venir?"
L'homme secoua doucement la tête de droite à gauche, montrant ainsi qu'il avait parfaitement raison. Sam dû se retenir de lui foutre son poing dans la figure. Cet empaffé l'énervait un peu trop à son goût. Il rongea néanmoins son frein, resta immobile quelques instants, par pure provocation, puis lança un "Je vais le chercher!" et leur referma la porte au nez sans ménagement. Il ne souriait absolument pas. Quelle situation étrange et tout à fait anormale. Ca ne devait pas être son jeune frère qui aurait dû être convoqué par Sykes. Rien qu'en pensant à cet espèce de blond platine, une colère sourde monta en lui. Au contraire de Raphaël, Samuel n'avait pas beaucoup d'estime pour cet Auror dévergondé et totalement déjanté. Et il n'appréciait que moyennement le fait que son frère puisse avoir une quelconque admiration pour lui. Sa mâchoire se serra, mais faire quoi que se soit lui vaudrait des ennuis et il ne devait pas se faire remarquer. Il devait donc laisser faire et mettre Raphaël entre les sales griffes d'Apophis. Cette perspective ne lui plaisait pas du tout. Qu'allait-il se passer? Qu'oserait faire Sykes pour parvenir à ses fins? Il venait tout juste de pénétrer dans la chambre de Raphaël qui....était assit sur son lit.
"Déjà réveillé?" déclara-t-il étonné.
Raphaël hôcha la tête. Il lui dit simplement qu'avec le bruit en bas, il n'avait pas eu besoin de plus pour se réveiller. Samuel resta silencieux, comme cherchant ses mots, puis sans que Raph s'y attende, il lui balança l'affaire. Quiconque aurait été présent aurait vu la mine étonnée et intriguée du jeune Gibson.
"Sykes, Le Sykes?" demanda-t-il comme s'il n 'y croyait pas.
"Ouais....ce cher Apo veut te voir! Va savoir pourquoi?!" railla-t-il. "Il veut peut-être devenir baby-sitter?" lança-t-il hargneux.
Raph le fusilla du regard. Baby-sitter? Ca voulait dire quoi ça? Ce n'était plus un gamin! Il se leva, prit ses vêtements posés sur sa chaise et les enfila rapidement. Samuel le regardait comme si c'était la dernière fois qu'il le voyait en vie sous ses yeux ce qui n'échappa à Raph. Il termina de s'habiller, se coiffa d'un coup de baguette magique et s'apprêta à sortir de sa chambre.
"Je vais revenir en vie tu sais. Sykes ne me fera rien...j'suis mineur encore...et il y a des lois!" dit-il d'une voix tout à fait calme.
"Ouais....mais avec la réputation de Sykes...il faut s'attendre à tout!" fit-il en haussant les épaules.
"Peut-être bien qui sait? Mais arrête de te faire des idées sur lui, ce n'est pas un si mauvais bougre..."
Samuel dévisagea son jeune frère avant de lui lancer "Tu vas arrêter de lui trouver des excuses?!"
"Je ne lui trouve aucune excuse..." en rangeant sa baguette dans la poche intérieure de sa veste.
"N'oublie pas qui il est...c'est un barjot..."
Mais Samuel n'eut pas le temps de finir sa phrase que Raphaël la terminait en soupirant.
"...un barjot, déjanté, pervers, vicieux, sans coeur, arrogant et j'en passe...je sais, je sais...mais s'il en est où il est aujourd'hui, ce n'est pas pour rien cher frère! Allez....j'y vais autrement ces fous vont défoncer la porte." lança-t-il amusé.
Il dévala les marches, traversa le hall et ouvrit la porte avant que celle-ci soit arrachée de ses gonds. Il se présenta vite-fait et n'était apparement aucunement impressionné par les trois Aurors qu'on lui avait envoyé. Quel joli cortège pensait-il railleur. Sykes avait peur de quoi pour lui envoyer trois Aurors? Qu'il les abbatte tous? Il avait envie de rire. Bizarre quand même! Quiconque aurait été réveillé à l'aube par des chasseurs de mages noirs pour vous emmener au Département de la Justice Magique encadré par les "forces de l'ordre" diront-nous, aurait été appeuré ou terrifié, mais pas lui. Au contraire, il était d'un calme inquiétant. Il les suivit sans faire d'histoire, d'un air nonchalant, le visage tout aussi neutre que d'habitude.
Suite...
1.798mots * |
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Ξ Sujet: Re: Interrogatoire... [PV Raphaël] Lun 7 Jan - 0:40 | |
| Ils étaient à présent dans cette salle spacieuse et claire...ce qui étonna Gibson. Etrange! Il aurait pensé que les salles d'interrogatoires étaient plus petites et plus sombres surtout, pour bien mettre dans l'ambiance. Il était sur ses gardes sans vraiment l'être. Il n'était pas né de la dernière pluie et il devait avouer que Sykes était fort....très fort! Mais ça, il le savait déjà! S'il essayait de le mettre en confiance, c'était raté...il n'avait confiance en personne, sauf en lui-même. On pouvait lui faire des croupettes et tenter de faire passer du noir pour du blanc, il ne se laisserait pas berner. Quand on a un père comme Julian Gibson, on était rôdé. Sykes avait beau être ce qui l'était, il n'en restait pas moins un inconnu. Oooh...au fond pas tellement, ils s'étaient déjà croisés auparavant, mais quand on ne faisait que rencontrer à quelques occasions quelqu'un, désolé, mais aux yeux de Raph, cela restait une simple connaissance éloignée. Et de toute façon, on avait beau faire, il n'accordait pas sa confiance....ou si rarement! Il s'assit et regarda la pièce avec attention, toujours sans rien montrer ce qui devait étonner ses "geôliers". D'ailleurs, il le questionnait, lui demandait s'il n'avait besoin de rien. Il allait répondre non, mais à cet instant même, des bruits de pas se firent entendre accompagné de....Comment dire? On avait l'impression qu'il portait des bottes ferrées!? Spécial...mais ça avait de la classe!
*Auror Sykes, le dénommé Raphaël Gibson attend ici, dans cette salle, comme vous nous l'aviez demandé*.
C'était d'un comique! Le dénommé Raphaël Gibson attend ici....Gnagnagna! Encore heureux qu'il ne se sache coupable de quoi que se soit, il aurait du souci à se faire. Il porta son regard vers la porte, quelque peu impatient de voir l'Auror entrer dans la pièce. La dernière fois qu'il l'avait vu c'était....au mariage évidement! Mais oui....il avait d'ailleurs assisté à une très jolie scène. Du Sykes tout craché! Mais bizarrement, ça ne l'avait pas choqué outre mesure de le voir agir de la sorte...Sykes était spécial dans son genre. Il vit alors la porte s'ouvrit et l'Auror fit enfin par de sa présence à Raphaël. Imposant était le premier mot qui lui venait à l'esprit! Quiconque avait déjà vu Sykes ne pouvait dire le contraire. Il avait aussi une sacré gu*ule ce matin....insomnie? Veille trop tard? Pas bien tout ça!
*Non, il n'a besoin de rien, renchérit l'Auror en refermant soigneusement la porte, merci de vous en inquiéter !*.
Aaah...il le débaraissait de ces larbins! Très bien...il n'était pas venu ici pour prendre le thé. Si on l'avait convoqué, c'était pour quelque de plus....sérieux dirons-nous. Son regard clair et froid passa sur les deux Brigadiers et sans qu'Apophis n'ait eu besoin de dire quoi que se soit, ils disparurent très vite. Raphaël devait bien avouer qu'il appréciait cette manière de se faire obéir si facilement. Il n'en montra rien cependant, restant fidèle à lui-même. Ils se retrouvaient à présent tout les deux...Monsieur terminant sa viennoiserie. *Selon mes instructions.* Hé bien, ça allait parfaitement, il n'avait pas été maltraité pour le moment, donc la constatation est bonne mon cher, continuez continuez....
Un sourire mystérieux apparu au coin des lèvres d'Apophis....ce qui laissa Raphaël indifférent, bien qu'intérieurement, il n'en était rien. Contrairement à ce que son frère Samuel redoutait, l'Auror n'exprimait pour le moment aucune animosité....juste une pointe de malice ce qui rendait son visage plus jeune. Puis se fut l'heure des présentations...Il l'écouta sans broncher, puis ce fut à son tour de prendre part à cette "mascarade"! Après tout, tout les deux savaient qu'ils n'étaient pas ici pour mettre en pratique les règles de bienséances...
"Je sais qui vous êtes Auror Sykes!" dit-il simplement, d'une voix parfaitement calme et posée avant d'incliner légèrement la tête pour le saluer à son tour.
Sykes pouvait interpéter cela comme il le voulait...Cela lui était égal, mais une chose est sûre, il ne lui montrerait à aucun prix la moindre admiration. Ce dernier, imbus de sa personne comme il l'était, aurait très vite un melon en guise de tête, si ce n'est pas déjà le cas! Et puis Gibson avait sa fierté! Il n'allait pas se rabaisser à dire qu'il admire son travail. Et que dirait-on si on apprenait que le jeune Gibson, issu d'une famille de Sang pur influente, avait de l'admiration pour Sykes? On le prendrait pour un fou, c'est certain! Tout cela resterait donc entre son frère et lui.
Sykes continuait de parler, un sourire qui ne semblait pas vouloir disparaître. Il devrait cesser de sourire! Ca pourrait faire peur aux p'tits n'enfants! Pas à lui évidement....qui a peur du grand méchant loup, méchant loup, grand loup noir, qui a peur du grand méchant loup, en tout cas c'est pas moi. (p'tit clin d'oeil, j'ai pas pu m'en empêcher! J'espère que ça ne te dérange pas?). Il le regardait et l'écoutait sans rien dire. Sentinelle!? Ah oui, c'est vrai, il l'avait entraperçu à quelques reprises, mais n'y avait pas porté un grand intérêt, trop préoccupé par ses propres problèmes. Mais pourquoi lui parlait-il de ça? Des lieux, de l'ambiance de Poudlard, etc....
*Aaah...et en quoi ça me concerne?* songea-t-il d'un air las.
C'était bizarre! Raphaël laissait transparaître ses émotions à l'intérieur de lui, les laissant libre....et les écoutant à son tour, mais tout en restant maître de tout à l'extérieur. C'était complexe pour quiconque ne savait pas de quoi il en retournait, mais d'une simplicité déconcertante pour Raphaël. L'Auror avait fait une pause, l'observant avec plus d'attention. Il n'en fallait pas plus pour que Raph en fasse de même. Il le détailla à son tour, sans rien dissimuler, comme pour le provoquer. Etait-ce fait de manière consciente ou pas, même Raph n'aurait su le dire. En tout les cas, ce cher Apo devait se cogner à un mur. Faut dire que même s'il respectait la devise de la famille comme se le devait un Gibson, il n'en restait pas moins que cette particularité faisait partit intégrante de sa personnalité. L'Auror détourna le regard, s'étira tel un félin et reprit calmement son monologue.
Oh non, il n'allait pas lui parler du Bouffondor? Il ne l'avait quand même pas fait venir pour ça? Il attendait néanmoins le fin mot de l'histoire comme pour être sûr de ne pas faire une bourde. Dans tout les cas, il était plutôt satisfait de voir et d'entendre surtout que le grand Apophis Sykes partageait le même point de vu que lui et pas celui de tout ces bonnets du Ministère.
*Une toute autre affaire? Tiens tiens...les préliminaires sont-ils finis?*
Le sourire du grand méchant loup s'étira un peu plus, découvrant ses dents blanches. Raph qu'en à lui souriait intérieurement. Qu'aurait penser Sykes s'il lui avait sourit effrontément? Quoi que Raph se savait quelque peu effronté, il ne préférait pas tenter....pour le moment! Il ne disait toujours rien, écoutant ce cher Apo. il lui apprenait de bien belles....Ainsi il n'était pas le seul a être passé à l'interrogatoire?
*Mes petits camarades? Comme c'est mignon!*
Il apprenait qu'ils n'avaient pas été très coopératifs. Qui d'ailleurs? Qui avait-il interrogé? Sykes n'avait donc pas obtenu les infos qu'il voulait et il espérait que Gibson les lui donnerait...non, offrirait sur un plateau serait plus approprié. Mais que croyait-il? Qu'il était une balance sans honneur? Il espérait que Raph parle tout simplement et lui donne ces infos? L'entêtement n'était pas une si mauvaise chose quand il défendait la Cause pour laquelle on se battait et en laquelle on croyait.
*Mais bien sûr...cause toujours tu m'intéresses!*
En puis en quoi lui, Raphaël Gibson, élève de Serpentard pouvait intéresser le grand Auror Apophis Sykes? N'avait-il pas mieux à faire plutôt que de perdre son temps avec lui?! Convoqué? Lui convoqué pour un interrogatoire?! Que pourrait-il lui raconter? Désolé, il n'avait pas vu Voldemort ces derniers temps, mais s'il attendait un peu...1 ou 2 ans, il y aurait des chances....quant aux mangemorts...oooh, il en connaissait une belle brochette, mais si on n'écoutait pas le célèbre et grand Potter de binoclard, que valait donc sa parole face au Survivant *ironique*?!
A cet instant, alors qu'il réfléchissait, on frappa à la porte, ce qui surprit Sykes. Il avait sûrement donné des instructions comme celle de ne pas être dérangé...mais non, au lieu de renvoyer l'intéressé sur les roses, il se tourna vers Raphaël et lui proposa une....petite collation??!! O_o Hein? Avait-il bien compris? A quoi jouait-il? Ce n'était pas le moment de jouer à ce petit jeu...Okay, Raph était patient, mais quand même... Il vit alors deux cantiniers entrer avec un plateau surmonté d'un drap *et en plus on a le droit au service* songea-t-il avec ironie....et ils firent apparaître une quantité non négligeable de croissants et de viennoiseries ainsi que tout une pléiade de mets appétissants tel que du café, jus de fruits, etc.... A croire que Sykes l'avait fait venir pour qu'ils prennent ensemble le petit déjeuner. Une telle attitude ne mettait pas Gibson en confiance bien au contraire. Il se méfiait encore plus. Si Sykes agissait de la sorte, c'était qu'il avait vraiment besoin de ces renseignements! C'était presque encore plus flippant que s'il avait utilisé la force. Néanmoins, comme toujours d'ailleurs, il restait stoïque, observant plus la scène qu'il n'y participait.
*L'on réfléchit toujours mieux le ventre rempli, j'ai remarqué !*
*C'est toi qui le dit! Moi ça me convient parfaitement....*
Il avait juste jeté un coup d'oeil au plateau garni de victuailles puis détourna le regard l'air de rien. Accepter? Oulaaaa, c'était mal le connaître! Delà à ce qu'il y est du véritasérum dans tout ça....il n'y avait pas deux pas. Peut-être se faisait-il des idées, mais il était méfiant. Ce n'était pas dans la réputation de l'Auror d'agir ainsi. Il ne disait pas non plus que c'était un être manquant totalement de savoir-vivre....mais quand même, connaissant la réputation du bonhomme, il y avait de quoi rester sur ses gardes. Il ne fit pas très attention au reste. Il le vit juste prendre ce plateau, un pain au beurre....mais lui n'avait pas très envie de participer à cette mascarade.
"Je n'y manquerais pas Auror Sykes!" dit-il poliment.
Il croisa les bras, regardant Sykes et son pain au beurre. Ca faisait...décalé! Sykes en train de déjeuner dans une salle d'interrogatoire face à un jeune homme aussi calme que d'habitude. Bon....c'était bien joli tout ça, mais il fallait que le grand méchant loup se réveille?! Non? Il ne l'avait pas convoqué de si bon matin pour....ça!?? Il avait une grande envie de rompre le silence. Sykes venait de mordre à pleine dents dans le morceau de pain beurré qu'il tenait....quelle vue! Il avait l'impression de perdre son temps. Il observait Sykes avec intérêt. Ses yeux...ses cheveux péroxydés, son pull blanc et les miettes qu'il y avait dessus, son allure...sa façon d'être en général. Il avait son propre style.... Il n'avait pas très faim. D'ailleurs, Raphaël n'était pas un gros mangeur. Il lui arrivait dans les périodes où il était surchargé de travail ou trop préoccupé de ne manger qu'une fois dans la journée. A cet instant précis, un simple café lui aurait suffit...mais par prudence, il ne demanda rien. Il ne voulait pas avaler de substances indésirables.
"Je ne veux pas interrompre votre petit déjeuner, mais si nous passions aux choses sérieuses Auror Sykes?!" dit-il en plongeant son regard dans celui d'Apophis.
Sykes avait peut-être envie de faire durer le plaisir...mais lui voulait enfin aborder le vrai sujet.
1.904motd * |
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Ξ Sujet: Re: Interrogatoire... [PV Raphaël] Mer 9 Jan - 16:35 | |
| Apophis mordit une nouvelle fois dans son pain au beurre puis observa pensivement l'empreinte de ses dents dans la mie moelleuse. Il avait tout son temps et espérait, qu'à cela, ce soit Raphaël qui s'impatiente. Mâchant bruyamment dans l'espoir que celui-ci serait dégoûté, il fixait le revêtement clair de la table d'un oeil absent, gardant l'oreille tendue à la moindre remarque ou question... Finalement, l'opportunité se présenta :
"Je ne veux pas interrompre votre petit déjeuner, mais si nous passions aux choses sérieuses Auror Sykes?!".
*Tu n'interromps rien du tout, gamin, songea-t-il, bien au contraire, tu fais démarrer ce b**del !
Bien joué !*, et il sourit, ses joues d'enfant s'arrondissant. Sykes continuait toujours de fixer son pain, en retirant préalablement la mie comme s'il lui en extirpait les viscères. Il prit son temps, faisant encore patienter son jeune ami, puis releva finalement la tête vers lui.
"Etes-vous bien sûr de vouloir passer aux choses sérieuses maintenant, Monsieur Gibson ? Fit-il sur le ton le plus naturel du monde -voix douce à faire froid dans le dos- J'ai bien peur qu'en de telles circonstances la patience et l'attention soient de rigueur, vous ne trouvez pas ?".
Il lui adressa un dernier sourire, mais bref et bien senti cette fois-ci. Il ramassa ses miettes après en avoir mis partout et les enfourna dans sa bouche d'un geste nonchalant. Les cuisiniers, quant à eux, attendaient que l'un ou l'autre formule sa demande et ce fut Apophis qui prit donc la parole.
"Laissez-nous... -ses pupilles claires étaient braquées sur eux comme un gosse impatient que ses domestiques le quittent- Nous resterons seuls...".
Les deux hommes ne se firent pas prier et le saluèrent une dernière fois en courbant légèrement et gracieusement le dos comme on leur avait appris à faire. Apophis, en petit prince contenté, était encore plus effrayant à voir. Il avait laissé sur ce visage d'albâtre s'épanouir un curieux sourire tandis qu'à son tour il les saluait. Ils sortirent finalement, fermant soigneusement la porte derrière eux. Et Sykes, quant à lui, en revint à Raphaël.
"J'espère ne pas vous nouer l'estomac pour autant... -et il fit une pause, sondant le jeune homme aux cheveux de jais-. Soit, si vous ne voulez pas manger, ne mangez pas ! Je ne suis là pour forcer personne...".
Il se servit et copieusement. C'était ce qu'il avait en tête : manger. Manger tout autant qu'il pourrait tandis que Raphaël le regarderait faire. Manger et ne lui en octroyer qu'à la seule condition qu'il se tienne tranquille et réponde à ses questions. Apophis disposa sur la table et face à lui une dizaine de petites viennoiseries suivies par quatre ou cinq petits pains au beurre. Vint la suite avec deux grosses pâtisseries : une religieuse et un éclair au chocolat. Des petits sandwiches au beurre ou au bacon se rajoutèrent à cet opulent festin tandis que l'Auror se servait un grand verre de jus de pamplemousse et une grande tasse de chocolat chaud. Voila tout ce qu'il pourrait avaler et mettrait du temps à savourer devant cet enfant... Une fois cela terminé il croisa à nouveau ses jambes et laissa reposer ses mains sur son ventre, satisfait et fier de lui.
"Très bien. Commençons par le commencement et ne mâchons pas nos mots ! Je suppose que c'est une chose à laquelle vous accordez beaucoup d'importance !
Alors je vais, par vos souhaits, être direct et ne pas passer par quatre chemins !".
Son visage redevint dur et sérieux, son regard éminamment glacial planté dans celui de Raphaël afin qu'il n'en perde aucune syllabe.
"Cédric Diggory, un crétin de Poufsouffle, est revenu mort après la quatrième épreuve du Tournoi des Trois Sorciers. C'est Harry Potter, le Survivant, qui l'aura tiré de là ! Nombre de rumeurs circulent sur lui à présent... il est soupçonné dans cette affaire. L'hypothèse veut que ce soit lui qui s'en soit débarrassé !
Quant au Ministère, il ne veut pas entendre un traitre mot au sujet de Voldemort et de sa réapparition. Ce ne sont que des "affabulations" d'après Fudge. Les propos délirants de Potter n'étant pas pris au sérieux... voila de quoi ternir un peu plus l'image si brillante d'un tel combattant des forces du Bien !".
Il eut un léger ricanement puis décocha un clin d'oeil à Raphaël avant de continuer :
"A cela et, par-dessus le marché, il nous fait passer pour des billes. A savoir que, si menace de Mages Noirs il y a, les Aurors doivent être les premiers informés afin de garantir sécurité, équilibre et paix dans le monde magique...
Mais ce n'est bien entendu pas pour cela que je vous ai convoqué. Mais tout simplement pour vous confronter à une réalité !".
Ses pupilles brillèrent d'une étrange lueur, maligne saisissante. Il reprit :
"Voldemort est ici, je le sais. Voldemort est présent, il est revenu et Potter n'est là que le messager de sa réapparition. Il est de retour et, même si le Ministère s'en bouche les oreilles, moi je garde les yeux grands ouverts !
Vous allez me dire "mais quel rapport avec moi ?". Vous allez finir par comprendre, garanti !".
Il se renfonça dans son siège et prit un petit croissant qu'il commença à effeuiller pensivement.
"Vous êtes d'une famille très influente, Monsieur Gibson, lâcha-t-il sans même le regarder - un joli sourire plissa ses lèvres, vous êtes à Serpentard et cotoyez ainsi des élèves de cette maison. Vous n'avez pas dû échapper à ce rabachement perpétuel : l'arrivée du Lord, son ascension au pouvoir. Il fallait vous tenir prêt vous, tout comme le reste des vôtres !
Les Serpentards l'ont toujours été, le sont et le seront toujours... Vous ne faites pas exception ! Ils ne font pas exception...".
Ses prunelles trop claires se fixèrent à nouveau dans les siennes. D'un geste, Sykes se rapprocha, appliquant sa main sur le bras du jeune homme, à moitié couché sur la table.
"Alors vous allez me faire le plaisir de me donner des noms...".
Son pouce caressa le creux du bras droit de Raphaël un bref instant puis il lui coula un dernier sourire avant de rétorquer :
"C'est drôle, je me demande s'il y a un tatouage sous cette manche...".
Et il se redressa pour finir...
"Des noms, Monsieur Gibson ! Fit-il tout en frappant légèrement du doigt sur la table, Noms des adorateurs de Voldemort que vous connaissez, que vous cotoyez ! Tous ceux qui sont susceptibles de représenter une menace à notre société !
Vous avez compris, Monsieur Gibson, je fais la chasse aux sorcières et tâche d'éradiquer le Mal à la racine ! Et ce "Mal" dont je parle commence dès le plus jeune âge, dans les allées de Poudlard !
Vous vouliez la vérité, c'est ça ? La voila ! Livrez-moi vos camarades, ceux qui sont Mages Noirs et amenés à servir Voldemort !
Je vous le demande, pour l'instant, très gentiment...". Ses doigts pianotèrent sur la table.
"Mais je suppose que l'on a déjà dû vous faire part de ma réputation... et j'ose espérer simplement que nous n'en viendrons à aucune extrémité...".
Un sourire cruel barra son visage eminamment enfantin et il plongea sa main en direction des croissants et des viennoiseries diverses, s'empressant de se servir du chocolat chaud. Levant alors sa tasse à hauteur de son visage, il opina du chef en signe de salutation et reprit alors :
"A votre santé !".
Il ingurgita une brève et chaude lampée, dégoulinant à la comissure de ses lèvres -bévue qu'il se dépêcha de rattraper en s'essuyant d'une serviette. Il s'attaqua ensuite aux pains au chocolat, les enfournant dans sa bouche tandis qu'il parlait :
"Les gosses sont aisément maléables et veulent à tout prix suivre ce que leur dicte leur famille corps et bien. Plus tard, ils formeront des soldats plus fidèles à lui qu'à toute autre personne... Ils tueraient père et mère si cela leur était demandé. Ce sont des jeunesses intelectuellement brisées mais, pire que tout, une nouvelle fournée prête à grossir les rangs de cette armée des Ténèbres.
Je suis là afin de l'enrayer en vous faisant cracher le morceau et je vous jure que j'y parviendrai de n'importe quelle façon ! Car je connais aussi bien les ficelles de mon métier que celle du milieu dans lequel vous baignez... pour y être né et y avoir grandi !
Eh oui ! La personne que vous avez en face de vous, Monsieur Gibson, est peut-être la progéniture damnée des Sykes of Woodbury, mais elle n'en reste pas moins leur seul et unique fils, seul et unique ressource !
Et je sais ce qui se trame dans les bas fonds de Poudlard ! Je sais ce que font les élèves de Serpentard en douce, quand les cachôts sont libres ou que la Salle sur Demande est ouverte ! Et je sais que, secrètement, ils préparent leur éducation et se nourrissent de sorts de Magie Noire !".
Il avait ponctué chacune de ses accentuations en cognant du doigt contre la table afin que ces mots restent à jamais gravés dans l'esprit de Raphaël.
"Car tout ça, Monsieur Gibson, je l'ai fait ! -il approcha son visage du sien, lentement, écourtant la distance- je l'ai fait ! Donc vous ne me cacherez pas qu'à l'heure où nous parlons des groupuscules ne sont pas en train de parlementer ensemble...
Voila pourquoi je tenais à ce que vous soyez prévenu. Vous ne m'aurez par aucun stratagème et ne me ferez avaler aucune couleuvre ! Maintenant vous comprenez pourquoi c'est moi qui voulais vous interroger !".
Il croqua et termina un pain aux amendes, s'essuyant ses mains grasses sur son mouchoir tout en observant Raphaël, véritable oiseau de proie ne quittant pas sa victime. Les joues toutes parsemées de sucre de l'Auror se grossirent sous la marque de son sourire.
"Vous ne protégerez personne... Et même s'il vous venait la folle idée de le faire, Monsieur Gibson, je vous jure que je lançerai sur cette école une arrestation en règle et en bonne et due forme.
Vous aimeriez ça, hmm ? Que des mecs de la Brigade viennent frapper à la porte de votre salle de cours, enlèvent les Serpentards suspects pour les cuisiner, sans relâche, jusqu'à ce qu'ils livrent leurs aveux ? Cela serait réjouissant pour l'image de marque de votre école et de votre maison ?".
Il hocha la tête sur une mine dépitée.
"L'honneur des Serpents bafoués parce qu'un seul d'entre eux n'aura pas voulu dire la vérité... Monsieur Gibson, vous ne m'arrêterez pas ! Vous ne réfreinerez pas ces interrogatoires de masse, ni même les passages à tabac qu'ils engendreront ! Certains, un peu coriaces, pourraient même être laissés aux fils et filles des Mages Blancs tués dans les années 70, qu'en dites-vous ?".
Il le pointa du doigt, plantant par la même occasion ses yeux clairs, électriques dans les siens.
"Je suis sur votre piste, à vous tous ! Je suis sur votre piste et je ne vous lâcherai pas !
Alors donnez-moi des noms si vous ne voulez pas que Poudlard soit le théâtre d'un véritable bain de sang...".
Il avait claqué des doigts, sans ciller, et avait fait apparaître un morceau de parchemin ainsi qu'une plume qui vinrent se déposer tout près de lui, prêts à etre employés. Dans un geste calme et dur, l'Auror avança le tout face à Gibson -ses gros doigts tendus sur la feuille de papier telles les mandibules d'une araignée. Il se leva pour se pencher à ses côtés comme un professeur étudiant le travail d'un élève, tandis qu'il lui glissait dans le coin de l'oreille :
"Nous allons voir, à présent, qui de nous deux sait le plus cacher ses sentiments !
Ecrivez, Monsieur Gibson...". |
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Ξ Sujet: Re: Interrogatoire... [PV Raphaël] Ven 11 Jan - 4:37 | |
| *Tu n'interromps rien du tout, gamin, songea-t-il, bien au contraire, tu fais démarrer ce b**del ! Bien joué !*
Il avait bien fait de l'ouvrir apparement. La machine se mettait en marche...enfin...en marche c'était vite dit. Seul le moteur chauffait pour le moment. Il était content d'avoir ces capacités-là...mais avec Sykes, il n'en avait pas vraiment besoin. Ce mec, Raphaël pouvait y lire comme dans un livre ouvert. Il ne cachait rien derrière des façades. Chaque regard, sourire révélait l'esprit tordu et sinueux de l'Auror. Digne de sa réputation le Sykes! Il le regarda lui sourire sans ciller. Il attendait qu'il prenne la parole. L'Auror s'amusait avec sa mie de pain mais Gibson restait calme, ne montrant aucunement qu'il trouvait cela puéril. Le faire attendre....bien, qu'il le fasse si ça l'enchante, mais il n'arriverait à rien de la sorte. Il le vit relever enfin la tête et lui adresser la parole. *Etes-vous bien sûr de vouloir passer aux choses sérieuses maintenant, Monsieur Gibson ?* Soit Sykes était bouché, soit il savait très bien ce qu'il faisait... Il optait plutôt pour la deuxième solution. Dans tous les cas, ce cher Monsieur avait un malin plaisir de le faire patienter...Le poussait-il dans ses retranchements? Apparement, cela n'avait aucun effet sur Gibson. La patience, il la maîtrisait.
Raphaël vit un dernier sourire bref se dessiner sur son visage, puis plus rien. Aaah? Passerait-il à la vitesse supérieure? Il avait à peine eu le temps de se poser la question qu'il foutait à la porte les cuisiniers. Il avait l'air d'un gamin parfois. Il avait des réactions enfantines ce qui était plutôt drôles mais déconcertants à la fois. Les préparateurs de ce déjeuner copieux saluèrent l'Auror bien bas et s'en allèrent. C'est alors que le train se mit en route, vrombissant petit-à-petit, lentement, mais sûrement. Sykes avait reporté son attention sur lui et le sonda du regard. Il avait envie de sourire...il imaginait un sourire amusé se dessiner sur ses lèvres, mais comme à son habitude, il préférait observer et voir après. Il n'avait pas l'estomac noué, ni envie de fuir comme un vulgaire cloporte, ni envie de manger....d'ailleurs, vu la scène qui venait de se dérouler sous ses yeux...s'il avait eu faim, il aurait été vite dégoûté. Cet homme était un ogre! D'accord Sykes était imposant et avait une certaine stature, mais au point de s'enfiler tout ça, fallait y aller fort! Que cherchait-il? A le dégoûter? Apparement, cela avait peut-être peu d'importance.... Il regarda sans grand intérêt _ en apparence en tout cas _ Sykes se préparer son énorme petit déjeuner. Un vrai morfale... vas-y que je te prenne une dizaine de viennoiseries, des petits pains beurrés, des pâtisseries, des sandwiches et ... Raphaël avait finalement décidé de ne plus compter et de fixer Apophis. Toute cette nourriture étalée comme ça sur la table...sur une table d'interrogatoire, dans une salle d'interrogatoire...à croire qu'il voulait torturer son "suspect" en le gavant. Gloups....y avait de quoi foutre la gerbe! Mais ne venait-il pas de lui dire qu'il ne le forçait en rien? Une tactique ou un simple constat? Il ne chercha pas à savoir, d'ailleurs ça ne l'intéressait pas. Il n'était pas là pour manger mais pour être interroger alors qu'attendait-il?
Sykes laissa reposer ses mains sur son ventre, l'air fier de lui puis prit enfin la parole. La locomotive accélérait au fur et à mesure... Les mots? Oui, il y accordait une grande importance. Il jouait avec, jouait sur leurs multiples sens, leur signification dans la bouche d'autrui, les interpétant à chaque fois différement selon la personne qui les prononçait et la façon dont ils étaient prononcés...c'était presque maladif parfois. Il en était parfaitement conscient mais c'était plus fort que lui. Mais c'était un point fort qu'il cultivait et gardait jalousement. Grâce à cela et à ses dons, il avait un pouvoir sur les autres que ces derniers ignoraient. Il en jouait à leur dépens, comprenant plus que ne voulait ne le montrer en vérité ses interlocuteurs. Bref, une vraie arme qu'il n'avait pas vraiment eu l'occasion d'utiliser car il n'avait jamais vraiment été dans la bonne situation. Il utilisait ses facultés pour le plaisir ou quand il cherchait des réponses qu'il n'obtenait pas oralement...là...il devait bien avouer qu'il était devant un sacré morceau...un morceau de choix d'ailleurs! Mais...le morceau en question, c'était Sykes...un Auror et coriace en plus. Il pouvait s'amuser s'il le voulait, mais dans sa tête...parce que de manière effrontée...il ne pense pas que ça passe! Il se cala contre le siège de sa chaise et l'écouta attentivement, le visage fermé, les yeux comme voilés....mais brillant d'une étrange lueur indéfinissable. Ca se voyait qu'il était attentif...mais la lueur dans son regard était...comment dire...spéciale! Quant au visage d'Apophis...il était à présent dur et sérieux.
Oh oh...passait-on enfin aux choses sérieuses? Yeah! Il ne fallait quand même pas charrier...on ne l'avait pas levé si tôt pour blablater à tord et à travers...et les raisons, il les apprenait enfin. Sykes le fixait directement dans les yeux d'un regard glacial et Raphaël, comme on le lui avait appris, ne baissa pas les siens un seul instant et resta droit, les yeux dans les yeux. Sykes devait vraiment être crevé pour se gourrer de la sorte. La quatrième épreuve du Tournoi? Mouais...si ça lui chante...mais à moins qu'il ne sache pas compter ou qu'il est oublier d'assister à une épreuve, il y avait 3 épreuves et non 4 comme venait de le dire ce cher Sykes. Bref...passons, il y avait des choses plus importantes!
*Potter soupçonné?? Par Merlin, on aura tout entendu. Quelle bêtise! Comme si Le Binoclard avait tué Diggory...Se débarasser de l'autre cloche pour gagner? Potter a peut-être une tonne de défauts...mais tuer pour arriver à ses fins, c'est pas digne du Survivant ça....c'est plutôt la signature de Voldemort!*
Après avoir levé intérieurement les yeux vers le ciel en signe de consternation, il reporta son attention sur Sykes, bien que ses yeux ne l'aient pas lâché une seule seconde...c'était plutôt son esprit qui avait prit le large quelques secondes. (XD) Mmmmh....Raphaël était étonné et à la fois...il ne l'était pas vraiment. En fait, étonné il l'était car il n'aurait pas pensé que le grand Auror Apophis Sykes partage son opinion et d'un côté il ne l'était pas (étonné XD) car après tout, quand on voyait qui on avait devant soi, on ne se posait plus de questions! Sykes, il avait baigné dans le même milieu que lui, il devait donc la sentir venir cette odeur pestilentiel de mort...de souffrance...l'odeur de cette tempête qui se prépare au loin mais si proche à la fois qu'on en entend son cri maléfique exulter. Elle hantait sa famille, son passé si sombre et caché, elle le hantait lui...tel un râle au creux de votre oreille vous murmurant sans cesse des mots dont le sens littéral vous échappe mais pas le fond. Elle venait soudainement de réapparaître...elle était là, comme si elle avait attendu ce moment pour ressurgir après tout ce temps...cette voix qui était comme une mise en garde, une menace... Il tenta de la chasser en se concentrant un peu plus sur les propos de l'homme qui lui faisait face. Agréablement surpris était le bon terme....car comme le disait l'Auror, même Fudge pensait qu'il s'agissait d'affabulations. Il est vrai que Potter avait un sérieux grain, mais contrairement à de nombreux de ses camarades de maison, tels que Malefoy et sa bande, il n'avait jamais cherché à le discréditer, à humilier le soit-disant Survivant en publique. Il ne lui avait jamais parlé...en bien ou en mal d'ailleurs, mais il n'avait jamais éprouvé le besoin de "se faire" Potter dans un coin comme dirait les autres Serpentards remontés contre lui.
*Voila de quoi ternir un peu plus l'image si brillante d'un tel combattant des forces du Bien!*
S'il l'avait pu, il aurait ricané lui aussi à cette remarque. Le clin d'oeil que lui fit l'Auror le laissa indifférent _ comme à son habitude _. Dans tous les cas, en entendant le nom du Seigneur des Ténèbres, il n'eut aucune réaction apparente comme si ce nom était tout à fait commun. Cela prouvait déjà en partie ce qu'il pouvait penser. Avoir peur d'un simple mot était à ses yeux ridicule, voir pathétique! Le prononcer sans gêne, à voix haute était un moyen de briser les taboos.
Et puis il en vint aux Aurors _ donc lui par la même occasion _ et à leur réputation mise en péril. Héhéhé...y avait de ça! Ce cher Sykes ne supportait pas de se sentir si....impuissant? En manque d'action? Quoi que niveau action (XD) il ne devait pas chaumer le tombeur de ses Dames...Alors il manquait de preuves!?! Et pour avoir des preuves, il lui fallait des infos à ce cher Monsieur Sykes et pour ça, il devait faire passer des interrogatoires...et qui était là en ce moment-même, face au grand méchant loup?? LUI! Enflure! Réhaussez son image, faire bonne figure _ sûrement après un échec _ en interrogeant un adolescent de 15 ans! Mince alors, Sykes était-il fini? Etait-ce le fond qu'il touchait? Lui qui avait interrogé le tristement célèbre Rabastan Lestrange, l'idiot de frère de Rodulphus, et qui l'avait laissé s'échapper d'Azkaban...s'attardait sur lui!?! Il avait une soudaine envie de rire...de rire pour se foutre littéralement de sa gu*ule...mais par respect et pour ne pas que cet interrogatoire vire au drame, il resta bouche close, écoutant toujours Sykes comme si tout allait pour le mieux.
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Dernière édition par le Ven 11 Jan - 4:44, édité 1 fois |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Interrogatoire... [PV Raphaël] Ven 11 Jan - 4:40 | |
| Néanmoins, malgré cette petite introduction bien intéressant et bien pensée, Monsieur "j'ai des bottes ferrées et j'ai la classe" n'avait toujours pas aborder le vrai sujet...le fond du problème! Sykes...faudrait vraiment revoir tes intros...c'est trop long!!! A quelle réalité voulait-il le confronter? Il en avait déjà vu assez comme ça....à moins que...Les pupilles de Sykes se mirent à briller d'une étrange lueur et reprit. Ah bah ça alors....c'est fou...comme s'il lui apprenait quelque chose! Il n'avait pas besoin qu'on lui dise qu'IL était revenu pour y croire! Il n'avait pas attendu que le grand Apophis se la ramène pour être convaincu du fait que Voldemort était bien en vie et prêt à reprendre sa lutte acharnée pour purifier le monde des sorciers des sang-de-bourbe ou tout autre créatures indésirables à ses yeux. Ca ne l'enchantait guère en réalité. La dernière fois que Voldemort avait eu un quelconque lien avec les Gibsons, sa famille s'était entretuée...alors autant dire qu'à ses yeux, si le Lord était dans le coin, il voyait déjà l'orage venir...et il n'en avait pas envie.
*Il est de retour et, même si le Ministère s'en bouche les oreilles, moi je garde les yeux grands ouverts !*
*Oui...si tu l'dis c'est bien...mais y a pas que ça que tu dois garder grands ouverts...le cerveau aussi reçoit des informations et il s'agit de les analyser! Moi je n'ai pas besoin de voir pour croire!* songeait-il railleur.
En effet, quel rapport avec lui? Comprendre? Il prit son mal en patience et continua de suivre le mouvement ininterrompu des lèvres de l'Auror qui semblait ne plus vouloir s'arrêter. Lui, quand il partait dans un discours, fallait être courageux! Voilà que Monsieur prenait un croissant à présent...intéressant! Il avait peut-être tellement parlé qu'à chaque fois il avait besoin de passer à la...comment ils disent les moldus...la ponte à effervecense? La pipe à essence? La pompe à semence? Bref...il aurait du écouter un peu mieux son professeur d'études des moldus, September Quint, sur les usages de leur carosses roulants. Passons!
Ah...voilà qu'il lui jouait du violon...que je te passe de la pommade...etc...Oui, il était d'une famille très influente et il le savait pertinnement tout comme toutes les hautes familles de Sang pur...ou pas! Il avait bien aimé ce petit sourire...quand on entrait dans ce jeu-là, il comprenait la danse qui s'en suivait...telle la danse du Serpent! Fourbe et mordant! Il lui parlait de ce rabachement perpétuel dont on leur bourrait le crâne dès le plus jeune âge...Oui...il ne pouvait le nier, il en avait entendu souvent parler...mais de manière très spécial en vérité. Lui, contrairement à Malefoy Père qui a dû se vanter devant son jeune bambin à la chevelure platine de son appartenance à Voldemort et à ses fidèles Mangemorts, son propre père, Julian Gibson n'en avait absolument rien fait à son égard. Oh, évidement il lui racontait des histoires quand il était môme sur Voldemort, l'époque où il régna en maître par la terreur etc etc... Mais son père ne lui avait jamais dit si oui ou non il avait été l'un de ses fidèles ou pas. Il avait pourtant sondé son père à plusieurs reprises, il avait tenté à travers ses récits sur le Lord, à travers sa voix, les mots qu'il employait de savoir s'il admirait le Lord ou le haïssait. Il l'avait harcelé de questions qui étaient toutes restées sans réponse, il avait espionné en cachette, de manière habile et discrète, des discussions secrètes sur un passé brumeux et opaque dont Raphaël ne savait quasiment rien...mais sans succès. Son père et les autres _ familles, amis, proches _ utilisaient des enchantements pour que leurs propos restent impossible à entendre pour des oreilles indiscrètes. Il ne savait que si peu de choses que ça en aurait été déprimant si le cadet Gibson n'était pas puissament bûté à connaître toute la vérité, quitte à faire des mauvais choix en toute connaissance de cause.
Alors oui, se tenir prêt c'est vrai, il se le devait comme tout bon Serpentard, mais pas pour ce que pensait Sykes, loin de là. Raphaël n'aimait pas la façon dont parlait l'homme qui se tenait devant lui. Tout comme le reste des vôtres? Que voulait-il dire par là? Il ressentait cela comme une agression. Son regard prit un éclat plus vif soudainement, puis disparu presqu'aussitôt. N'en faisait-il pas partit...lui l'unique fils du défunt Sykes of Woodbury? D'accord, son statut était spécial c'est vrai, mais il avait été élevé dans ce milieu, par une famille aussi influente que la sienne...Dans tous les cas, lui aussi était un Serpentard...un ancien par l'uniforme mais pas par le coeur! Il était prêt, certes, mais Sykes l'était-il vraiment?
*Vous aussi mon cher, Vous ne faites pas exception...ne Vous défaites pas trop rapidement de votre famille...ça pourrait se révéler insultant!*
C'est alors que la main de l'Auror se posa sur son bras sans qu'il ne s'y attende. Il eut un bref sursaut, encore surpris par ce contact soudain. Il fixait Apophis avec intensité. Que cherchait-il à faire? Le déstabiliser? Ce n'était pas encore assez fort... Sykes devrait s'y prendre autrement s'il voulait obtenir quoi que se soit d'à peu près concluant.
*Alors vous allez me faire le plaisir de me donner des noms...*
*Des noms?! Rien qu'ça?* pensait-il amusé.
Il fixait de ses yeux gris-verts les prunelles claires de l'Auror. Il se rapprocha petit-à-petit de lui mais Gibson ne bougeait toujours pas. Il sentit le pouce de Sykes caresser le creux de son avant-bras droit un bref instant et l'entendit alors rétorquer: *C'est drôle, je me demande s'il y a un tatouage sous cette manche...*. Cette fois-ci, Raphaël ne pu rester totalement de marbre et un sourire énigmatique s'étira sur ses lèvres avant de laisser entendre un rire frais et moqueur à la fois. Il trouvait la situation comique en vérité. Il se retrouvait assis ici, au Département de la Justice Magique, à se faire soupçonner _ peut-être _ de fidèle mangemort alors que Sykes devrait courir après les vrais Mangemorts, ceux qui ont échappé à Azkaban durant tant d'années tel que Malefoy, Goyle ou Mcnair. C'était du foutage de gueule pur et simple! Et dire que lui aussi, à un moment de lucidité extrême ou de flou artistique complet _ ça dépend de quel côté on voit la chose _ il avait soupçonné son frère de Mangemort. Et même si c'était vrai, que pourrait-il faire? Sykes s'était redressé et Gibson avait reprit en quelques secondes son visage impassible et neutre. A croire que l'instant d'avant, il n'avait jamais sourit ou rit. Tel un masque sur le visage, il écouta avec grand intérêt les propos de Sykes et tout cela s'avèra extrêmement intéressant. Sykes en demandait des choses...oui...il en voulait des informations et pas n'importe lesquelles. C'est que ce cher Apophis avait des envies bien particulières, des goûts de luxe...quoi qu'en connaissant bien sa réputation, il était aussi logique qu'il exige de telles faveurs. Mais malgré le respect qu'il avait pour cet homme et son travail, malgré le fait qu'il agissait contre les intérêts de Sykes, il n'était pas prêt à donner ce genre d'infos.
Des noms! Rien que des noms...et pas des moindres! L'Auror le plus populaire du Ministère demande à Gibson les noms des Adorateurs de Voldemort...qu'il connaissait!?! Mais bien sûr...Raphaël avait même un calepin sur lequel il a noté en rose les filles adoratrices de la tête de Serpent et de l'autre les garçons en bleus. Non mais vraiment, comme si Sykes espérait quelque chose de sa part?! A croire qu'il avait le circuit grillé?! Ca ne l'étonnerait guère vu la légende qui courait sur l'Auror et sa fameuse âme aspirée par des Détraqueurs...normal qu'il est les fusibles dijonctés.
*Ah...je côtoie des adorateurs de ce cher Lord? Tiens, vous m'en apprenez une bien bonne...*
En ce qui concerne sa fameuse chasse aux sorcière, il avait cru comprendre. Il l'avait sentit venir à des kilomètres à la ronde et même s'il n'avait pas de radar intégré, il avait du flair et sentit venir le coup. Le truc d'embêtant, et encore le mot est faible, c'est que Sykes lui demande quelque chose de contraire à tout ce en quoi il croyait. Contraire à la tradition, à l'éthique, à son rang, à sa maison, à son honneur! Bref, il n'était pas une balance voilà tout et l'Auror n'avait sûrement pas dû le saisir apparement. Et puis il y avait quelque chose de dérangeant dans ses propos. Il parlait de "Mal" en prenant exemple sur des adolescents encore scolarisés à Poudlard, et il les percevait comme des ennemis du Ministère. Y avait de quoi vouloir protéger tout le monde, non?
Ainsi la vérité éclatait au grand jour!!! Sykes voulait qu'il lui livre ses camarades _ prétendus mages noirs _ tout simplement. Il en avait du culot. Il aurait bien aimé voir sa réaction à lui si on lui avait demandé la même chose à l'époque. Il n'aurait pas jouer les fiers....Il aurait tout fait pour les protéger ou du moins, ne pas les dénoncer. En plus, ce dernier s'amusait à pianoter sur la table comme si de rien n'était.
*Je vous le demande, pour l'instant, très gentiment...Mais je suppose que l'on a déjà dû vous faire part de ma réputation... et j'ose espérer simplement que nous n'en viendrons à aucune extrémité...*
Un sourire cruel apparut sur le visage enfantin d'Apophis. Intérieurement, Raph avait un sourire tout à fait différent...c'était un mélange de défi et de raillerie.
*Des menaces voilées à présent? Ooooh....que c'est pas bien Apophis! Cours cours mon joli Auror...rampe, rampe mon joli serpent...l'un me ratera, l'autre me piquera...* chantonnait-il dans sa tête, un sourire goguenard au coin des lèvres.
Il sortit de ses songes quand il l'entendit prononcer "A votre santé!". Il le regarda plus attentivement, scrutant son visage centimètres par centimètres, puis son chemin s'arrêta enfin précisément dans les yeux clairs de l'Auror alors qu'il reprennait son long discours. Cette fois-ci, il se demandait comment Sykes faisait pour manger ses pains aux chocolat comme un ogre et parler en même temps. Quelle bouche! Un entonnoir ma parole!!! O_o Pendant que Monsieur "J'suis une bombe et je le sais" s'empiffrait, Gibson concentrait son attention sur les yeux du l'homme qui se trouvait être une sorte d'inspecteur made in wizard. Oooh, sur le fait que les gosses soit facilement maléables il n'avait pas tort, il en connaissait quelqu'uns qui se faisaient manipuler avec brio sans se rendre compte de rien et qui n'avait qu'un seul objectif, plaire à tout prix à leur parents en devenant absolument comme eux. Il était comme cela il y a encore 4 ans...quand il n'était qu'en 1ère année...mais il avait très vite changé. Il s'était rebellé contre l'autorité parentale et avait été puni avec une telle sévérité physique et psychologique qu'il en gardait encore des séquelles morales. Heureusement pour lui, il s'était sortit de cet espèce de cercle vicieux à coup de courage, de batailles, d'insolence, d'effronterie et de culot. Il s'était imposé et par la même occasion, il avait imposé ses choix! Que cela plaise ou non, il avait quitté le giron familial pour ne plus y retourner avant un bon bout de temps. Il avait horreur qu'on le dirige, qu'on lui dise quoi faire, comment le faire. Il ne supportait pas qu'on puisse maîtriser sa propre vie sans avoir son avis à donner. Il s'était battu durant 2 années, mais il avait réussi et en était fier...mais se défaire du joug de ses parents et dénoncer ses camarades pour Sykes, alors là y avait une sacré différence.
Lui, il ne voulait pas suivre la voie tracée par ses parents. Joueur de Quidditch professionnel, c'est bien gentil, mais non merci...Samuel s'en sortait très bien tout seul et à voir les furies qu'il avait pour fans, il s'en passait largement. Soldats? Soldats? En voilà des mots forts...tous les Serpentards ne devenaient pas des machines à tuer ou des robots prêts à prendre le fer. Néanmoins, il ne pouvait nier que Sykes avait raison sur une chose. Intellectuellement brisés, certains, maléables comme pas possible, entraient dans les critères de l'Auror. Il le savait au fond de lui que ces personnes seraient un danger pour eux tous car rangés du côté du plus grand mage noir de leur époque, ils deviendraient des pions à abattre. Le voilà qu'il repensait aux échecs, son jeu de prédilection dans lequel il excellait. Il menait sa vie et ses batailles comme s'il jouait aux échecs. Cet interrogatoire était une partie d'échecs...Sykes avançait ou du moins essayait d'avancer tout en l'impressionnant de temps à autre, mais Gibson restait campé sur ses positions. Il attendait, mais quand ces dernières seraient à portée de main, il les abattrait sans aucune pitié, prêt à foncer sur la Reine et surtout, à dégommer le Roi et là il pourra enfin dire...Echec et mat!
*Cracher le morceau!!? Bien poétique tout ça!*
Si quelqu'un avait les capacités de pouvoir lire en lui en ce moment-même, il se demanderait si Raphaël était vraiment en salle d'interrogatoire. Il avait des pensées qui avaient évidement un rapport avec ce que lui disait l'Auror mais il prenait ça avec une certaine forme de légèreté...D'ironie même. En tout cas, Sykes voulait y parvenir et pour cela, les moyens utilisés n'étaient pas un problème pour lui. Raphaël n'avait pas peur de ce qu'il pourrait lui faire. Cela aurait pu être totalement inconscient de sa part s'il ne connaissait pas un minimum ses droits. Il n'avait que 15, était donc mineur, il n'y avait pas de tuteur légal en ce moment-même dans cette salle, donc s'il voulait se taire, danser, l'ignorer, bref...Il en avait parfaitement le droit. Raph ne doutait pas du tout des compétences de Sykes, même s'il avait des doutes sur l'état de ses fusibles, et son métier il devait le connaître sur le bout des doigts, c'est certain... Mais si Raph n'y connaissait rien du métier d'Auror, tous les deux savaient qu'il n'en était rien en ce qui concernait leur milieu. Ils étaient nés et avaient grandis dans cette haute société de familles au Sang pur, privilégiant le rang, la richesse et la couleur du sang plutôt que le mérite. Ils connaissaient tout des ficelles et des rouages de ce monde qui avait ses propres codes, ses propres règles. Il y avait une étiquette qu'il fallait suivre à tout prix sous peine de se voir déconsidérer et rabaisser à de simples traîtres à leur sang. La qualité d'une famille se valait à plusieurs critères! Il fallait évidement, et ça c'était obligatoire et indéniable, être de Sang pur, ainsi donc une lignée prestigieuse et un nom important; être riche, cela va de soi...avoir des "idées" dirons-nous bien arrêtées et un Nom! Avoir un nom influent dans la monde de la Sorcellerie était un pouvoir. Et celui qui avait le pouvoir maîtrisait tout ce qui l'entourait. Raphaël en était conscient, et inconsciement (c'est paradoxal, non?), il en remerciait ses parents. A ses yeux, s'appeler Gibson était une marque de légitimité comme quoi il était le digne successeur de son père. Beaucoup de familles de Sang pur agissait de la sorte. Et que se soit les Gibsons, les Malfoy ou les Sykes, c'était la même chose.
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Dernière édition par le Ven 11 Jan - 4:45, édité 1 fois |
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Ξ Sujet: Re: Interrogatoire... [PV Raphaël] Ven 11 Jan - 4:41 | |
| Dans tous les cas, l'énergumène qui se tenait devant lui était un spécimen à lui tout seul. Son histoire et ses origines étaient déjà bien assez compliquées et l'Auror se présentait lui-même comme la progéniture damnée des Sykes of Woodbury. Il devait avoir bien peu d'estime pour lui ou ses parents, à moins que ça ne soit les deux?! Mais dans la situation présente, il aurait raison en une chose...Oui, il était leur unique héritier, mais pour en être digne, il devait revoir les règles de bonnes conduites. En se faisant ce commentaire, il repensait à la scène du mariage auquel il avait assisté début juillet et à l'attitude déplacée qu'il avait eu envers cette jeune femme. Il n'en avait pas été choqué, d'ailleurs ce n'était pas son problème, mais il avait juste pensé sur le coup qu'il devait juste apprendre à se tenir un peu mieux. Un comble n'est-ce pas?
Quant aux espèces de plans se tramant dans les bas-fonds de Poudlard, à ses hypothétiques réunions secrètes d'Adorateurs de Magie Noire, il ne fallait quand même pas pousser. Certains avaient des penchants pour cette forme de magie évidement...lui aussi avait déjà eu entre ses mains des bouquins abordant ces sujets à des niveaux plus ou moins avancés. Même ses parents avaient des ouvrages anciens sur la Magie Noire qu'il avait consulté sans aucun interdit parental...mais delà à mettre en pratique et à se jeter aux pieds du Lord avait une sacré marge, non? Comment Sykes osait-il accuser des élèves de sa maison de telles associations? Comme s'ils étaient des criminels! Il ne pu s'empêcher de prendre la parole.
"Ainsi donc...à vos yeux, tous les Serpentards sont conditionnés pour devenir de futurs mages noirs, des soldats prêts à mourir pour une cause quelconque...juste parce que nous sommes des Serpents?" délcara-t-il posément, d'une voix calme mais dans laquelle pointait un soupçon de curiosité et de défi.
*C'est bien péjoratif cette façon de penser....nous ne sommes pas tous des cinglés de Magie Noire a attendre notre heure comme des rats. Nous ne vénérons pas tous Voldemort Sykes....toi mieux que quiconque tu devrais le savoir...* songeait-il irrité.
Tous les Serpentards ne s'amusaient pas à ce genre de choses. Oh, certes, il y avait des spécimens, des vrais adorateurs du Mal, mais cela ne voulait pas dire qu'ils se réunissaient, qu'ils organisaient des messes noires ou je ne sais quoi d'autres! Cela pouvait paraître naïf évidement, il le concevait, mais il ne côtoyait pas les adorateurs du tristement célèbre Lord Voldemort. Il ne les fuyait pas non plus, mais il gardait ses distances, sachant parfaitement quel rôle il devait jouer et surtout, il était parfaitement conscient que les fils en question étaient de hautes lignées...donc impossible à dénoncer...pour le moment en tout cas. Qui avait-il de mal en soit à apprendre des sortilèges de Magie Noire? Il ne voyait pas en quoi cela pouvait être un danger pour autrui! D'accord, cette magie-là était spéciale et très puissante...fourbe aussi et particulièrement instable. Mais quand on était bien conditionné, on arrivait à la maîtriser. A ses yeux, du moment qu'on ne s'en servait pas pour faire souffrir autrui, il n'y avait aucune restriction...par contre, si c'était pour torturer ou tuer, là évidement, ce n'était pas la meilleure chose qui pouvait arriver. De nos jours, comme dans chaque période sombre de l'histoire de la sorcellerie, il y avait toujours eu deux camps bien visibles: le camp du Bien et celui du Mal. Néanmoins, alors que certains s'échinent à défendre leur propre camp, d'autres restent neutres, ne se battent pas et préfèrent laisser les choses se passer sans ne rien faire.
En gros, ce qu'il voulait dire, c'est que le retour du Lord n'était pas une partie de plaisir et qu'il en était plutôt mécontent. Plutôt drôle n'est-ce pas? Etre mécontent du retour du grand mage noir! En fait, Voldemort était synonyme de destruction....et c'était cette tête de Serpent et sa cause totalement débile qui avait poussé sa famille à s'entretué il y a prêt de 14 ans. Alors le voir revenir, c'était plus que dérangeant....c'était terrifiant! Chaque accentuation de Sykes était ponctuée par des cognements sur la table comme s'il voulait que ses propos lui restent en mémoire et qu'il ne les oublie pas. Il ne risquait pas de les zapper. Surtout quand ce dernier se permit de se rapprocher de son visage sans y être invité en lui parlant de groupuscules qui parlementeraient ensemble. Encore heureux qu'il aime les femmes ce cher Sykes, car il se serait posé des questions.
Apparement, Raphaël n'avait aucune échappatoire possible et il n'allait pas s'en sortir si facilement. D'après Sykes, il ne pourrait ni dissimuler quoi que se soit ni lui raconter des bobards! Ca c'est lui qui le disait. S'il voulait mentir, c'était son problème. Il savait les risques que ces adorateurs de Magie Noire pouvaient porter atteinte à la sécurité de l'école, mais il ne dirait rien. C'était plus fort que lui. Il avait un devoir à remplir et à respecter envers ses pairs. On ne dénonçait pas. C'était un peu comme chez les moldus avec leurs mafias. Il ne fallait pas l'ouvrir autrement on te faisait taire définitivement. Et puis il avait aussi un devoir envers lui-même et ses proches. Il ne pourrait plus se regarder dans une glace s'il osait dire quoi que se soit de compromettant. Imaginez...une seule info sur une seule et unique personne pouvait engendrer de graves conséquences...l'effet papillon quoi. Tu lâches un truc, ça se répercute et en fin de compte tu fais tomber pleins de monde. Dans ce milieu, tout le monde a des relations avec tout le monde....donc ça paraissait logique! Un devoir de protection pour les autres, okay, mais pour lui aussi. Il comprenait en effet pourquoi il voulait l'interroger, il comprenait son petit manège en effet! Quel....*******! Il utilisait un adolescent de 15 ans pour arriver à ses fins! Oh que c'est pas bien! C'était presque...minable! Oui, il osait le penser...mais pas le dire! Vaut mieux pas réveiller la bête qui sommeille! Pendant que Monsieur "je mange tout ce qu'il y a" finissait son pain aux amandes, Gibson repassait dans sa tête certains évènements des années précédentes, des conversations qu'il avait réussi à entendre durant son si long séjour au Manoir Gibson....Puis il chassa toutes ces pensées, les enfouies toutes au plus profond de son esprit, ferma à double tour et jeta la clé. Vu de cette façon, ça paraissait simple, mais à l'intérieur, il fallait une sacré force de volonté et une très bonne maîtrise de ses capacités pour vider totalement son esprit pour que rien ne puisse transparaître... Quant à Sykes, il avait reprit son monologue....avec un sourire qui ne lui plaisait pas du tout. Comment ça il ne protégerait personne? Il n'en avait que faire de ce que Monsieur "j'suis Auror et j'me la pète" avait à dire ou pensait. Il ne donnerait aucun nom. Mais apparement, Sykes était prêt à toutes les pires folies....un scénario totalement hallucinant...voir même flippant. Une arrestation en règle?! La Brigade venant arrêter les Serpentards pour les interroger voir les passer à tabac?!! Mais il nous jouer quel remake là? Totalement barjot le Woodbury! Il se croyait au temps de l'Inquisition? Hé bien il se gourrait d'époque! Arrêtez des innocents et les torturer pour obtenir des réponses qu'ils n'ont même pas...hors de question!
*Enf**ré! M'utiliser de la sorte en me menaçant, en menaçant mes amis, ma maison...espèce d'enfl*re! Si tu crois m'avoir comme ça tu t'enfonces le doigt dans l'oeil bien profond!* songeait-il rageur.
Malgré la rage qui s'insinuait en lui tel un serpent, il gardait le contrôle de tout. C'était dur, c'est vrai, mais obligatoire! Comment osait-il agir ainsi envers des êtres de son rang, ayant les mêmes origines scolaires _ en somme Serpentard _ lui demander de passer pour un traître et de renier ses origines, son appartenance à sa maison? A croire que lui, Sykes, le grand Auror, avait déjà agit de la sorte. Dénoncer, fayoter, balancer sans regret?!!!! Hé bien lui ne mangeait pas de ce pain-là! Menacer l'honneur de sa maison! Le bougre! Il savait ce que cela impliquait...il savait que l'honneur de sa maison, de ses membres était important aux yeux de n'importe quel Serpentard digne de ce nom! On aurait dit un buldozer, une locomotive en furie qui ne reculerait devant aucun obstacle! C'était effrayant et....particulièrement énervant. La cerise sur le gâteau si on peut dire c'est la menace sur les fils et filles des Mages Blanc tués dans les années 70. Mais bien sûr, il allait le croire! Non mais sérieux, il le prenait pour un demeuré ou quoi? Qui pourrait croire que Sykes et ses petits copains allaient passer à tabac des mineurs?? Faut réviser tes classiques mon vieux. Raphaël savait qu'il pouvait être tous arrêté, mais retenue en garde à vue dans de bonnes conditions, sûrement pas à Azkaban et surtout en étant bien traité....donc aucune punition corporelle pour cause de mutisme. Et puis...être de famille riche et influente au sein du Ministère, ça aidait aussi pas mal. Ils seraient tous très vite sortit et même si Sykes faisait tout pour l'en empêcher, il n'était pas Ministre! Sykes le pointa du doigt, plantant ses yeux clairs dans son regard métallique. Il ne cilla pas, le défiant du regard. Il était sur un piste peut-être mais pas la bonne apparement...
*Je ne supporte pas qu'on me traite d'adorateur de magie noir espèce de...*
Mais il perdit sa pensée quand il entendit la suite... *Bain de sang!* Hé bien, il ne reculait devant rien, ni encore moins devant les pires des atrocités. Il passait pour un dément à cet instant, pour un véritable fou furieux mais le pire c'était que Gibson semblait totalement indifférent. Son esprit était à 100 à l'heure, mais l'extérieur était d'un calme...s'en était presque effrayant! A part ses yeux de temps à autre qui passait du gris-verts au métallique et inversement comme si de rien n'était, il n'y avait aucun signe apparant de rage, de frustration de dégoût ou tout autre sentiment ou impression. Un parchemin et une plume apparurent alors en un claquement de doigt. Et comme Gibson s'y attendait, Sykes déposa le tout en face de lui.... Il n'avait toujours pas ouvert la bouche...quoi que Raph en aurait sortit des belles s'il l'avait pu...dans tout les cas, il le vit se lever, se pencher vers lui et lui glisser à l'oreille quelque chose de bien amusant. Cacher ses sentiments! Héhé...Sykes ne devait donc pas ignorer la devise familiale...excellent! Mais le "Ecrivez" ne lui plu guère. Il regarda la plume et le parchemin puis l'Auror. Il faisait mine de réfléchir alors qu'intérieurement il s'amusait comme un p'tit fou. Pourtant il n'y avait pas de quoi...!!! Il claqua sa langue contre son palai puis prit la parole.
"Vous permettez?" dit-il d'un ton totalement naturel, nonchalant même.
Il attrapa le chocolat chaud, une tasse et s'en versa sans se préoccuper le moins du monde de l'Auror qui le regardait faire. Il aurait préféré prendre du café mais une chose l'en avait empêché...Sykes bien évidement! Il se méfiait toujours de lui...surtout en regardant au plus profond de ses yeux...où la folie douce n'était pas très loin. En vérité il avait prit comme Apophis pour être sûr de ne pas se retrouver empoisonné ou sous l'influence d'une quelconque mixture. Comme le Sykes en avait bu... mais contrairement à ce qu'on aurait pu croire, il n'y toucha pas. Il laissa sa tasse un peu à l'écart de lui et reporta son attention sur le parchemin vierge. *Ecrivez, Monsieur Gibson...* résonnait dans sa tête comme une mauvaise ritournelle. Il prit la plume, l'observa pour voir si elle n'était pas abîmée ou si elle n'avait pas un défaut ou pire...si elle ne lui cachait pas une mauvaise surprise. Apparement, ça allait! En apparence en tout les cas... Il hésita, la tenant au-dessus du parchemin, puis il releva la tête vers Sykes. Son regard étincelait étrangement et il fixait les yeux clairs de l'Auror. Et sans qu'on s'y attende, il lâcha...
"Désolé, mais je ne peux rien pour vous!" dit-il d'une voix sèche, presque cinglante en le défiant du regard puis tout en le ne quittant pas des yeux, il attrapa la tasse de chocolat chaud et y noya la plume.
"J'espère que le message est clair?!" dit-il le visage dur, mais le regard pétillant à cause de la cocasserie de la situation.
Au moins, il lui avait montré son refus catégorique de coopérer. Non pas qu'il ne voulait pas que les adorateurs du Mage noir soit arrêté, mais il ne pouvait être sûr de leur identité et même s'il en était certains, il n'avait pas à les dénoncer! Honneur oblige! Il ne porta même pas son regard sur la plume noyé sous les flots de cacao, observant Sykes avidement.
"Et désolé de gâcher vos espoirs, mais si vous cherchez une balance, il faudra aller la trouver ailleurs!" lança-t-il acerbe.
Puis il se renfonça dans son siège, et se tue (du verbe taire xD) automatiquement, prêt à ne plus rien dire, le regard plongé dans celui de Sykes, jubilant intérieurement du tour qu'il venait de lui jouer.
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| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Interrogatoire... [PV Raphaël] Dim 13 Jan - 18:41 | |
| "J'espère que le message est clair?!".
A ces mots les yeux de l'Auror se mirent à briller tandis qu'il esquissait un long et immense sourire. Il se redressa de tout son long, sa colonne vertébrale se déployant lentement tandis qu'il rehaussait ses larges épaules.
"Oui, tout est est clair, Monsieur Gibson", souffla-t-il et sa voix alors n'était plus qu'un murmure.
Il se détourna de Raphaël pour venir reprendre son poste, plaquant ses grosses mains sur le rebord de la table et se penchant vers lui. Le jeune Serpent aux cheveux de jais embraya, montrant à quel point il était déterminé à soutenir ses amis, prouvant à l'Auror qu'il avait l'âme noble et pure d'une personne de son rang. Il était vrai qu'au premier abord il avait contemplé une certaine retenue chez ce jeune homme -retenue que le temps et la vie ne tarderaient sans doute pas à faire valser.
Décadant, Sykes n'ajouta rien à ses affirmations. Il se contenta de s'avancer vers lui dans un déhanchement lourd et bancal, comme s'il traînait sa carcasse bien trop imposante pour lui. Il jeta un bref coup d'oeil à la plume baignant dans le chocolat puis s'attarda sur le visage froid de l'enfant.
"Joli courage, Monsieur Gibson, vraiment joli courage ! Et belle preuve de solidarité envers les vôtres... Je m'étonne de voir en un Serpent les qualités d'un homme de coeur !".
Il s'arrêta à sa hauteur mais lui faisant dos, observant le mur situé juste derrière lui. Quelques de ses doigts longs et robustes étaient posés sur le rebord de la table afin que Raphaël sache qu'il ne l'avait ni fait reculer ni s'éloigner outres mesures. Sa main se mit à pianoter sur le revêtement de bois.
"Les gosses sont si cruels entre eux pourtant... Certains mériteraient d'être livrés aux autorités compétentes juste parce qu'ils persécutent, martyrisent... Ce n'est pas vrai, peut-être ? Lorsque les parents ne savent plus contrôler leurs enfants, c'est ce que l'on devrait faire !".
Il lui tendit un sourire puant puis reprit :
"J'étais de ceux-là... Noonn, pas de ceux qui souffrent, pas dans le clan des têtes de turcs ! J'étais parmi ceux qui ridiculisent, humilient, font du mal, blessent, se moquent et trouvent toujours une ou deux combines à exécuter afin de faire tomber le premier imbécile venu ! J'étais parmi les pires, Gibson, un sale gosse comme on en fait plus !".
Puis il se mit à ricaner, rire nasal et mauvais tandis qu'il se remémorait quelques images lointaines de ce qu'il avait fait subir aux uns ou aux autres. D'instinct ses doigts se ressèrèrent sur la table.
"Je n'avais pas besoin de raison, voyez-vous, pour m'en prendre à eux. Il me suffisait, le plus souvent, de voir leurs têtes ou d'y songer. Lorsque l'envie me prenait, je n'hésitais pas et je passais à l'acte. Je n'ai jamais eu d'interdits...
Et les moments les plus grisants étaient ceux passés à échaffauder mes vengeances... Et ceux qui osaient s'en prendre à moi le payaient souvent très cher...".
Il haussa négligemment les épaules puis commença d'un pas nonchalant à évoluer à travers la pièce -comme un homme insouciant qui se proménerait- certain que Gibson, bien qu'ayant les yeux tournés en dedans, restait tout attentif. Il avait cette allure cassante et dérangeante d'une personne convalescente, et qui se remet debout après des années sans avoir marché. Un peu comme si son corps d'adulte répondait aux caprices des allures d'un adolescent -oubliant de se tenir guindé et sévère, droit et soutenu.
Sykes, à sa manière, réadaptait ses mouvements à chacun de ses membres, se donnant un air las, mou sur des déhanchements et des courbures véhémentes et grotesques dans des poses souvent obscènes, révélant de temps à autre un morceau de ventre, une épaule, une hanche... Portait clownesque d'un Auror déjanté, cadavre ambulant dont les muscles si souples retenaient à peine les os.
"J'ai anéanti des rêves, brisé des espoirs, meurtri aussi bien physiquement que moralement ! Piétiné des impertinents, bastonné des molosses imbéciles, fait pleurer des filles et hurler des parents... J'ai fait tout ça en sept années de ma vie, fait des choses et non sans en prendre un malin plaisir. Car il n'y avait et il n'y aura jamais plus inventif et intelligent que Sykes !
Bien sûr, j'en aurai reçu des coups. Lorsque je me battais et usais de mes poings, je n'en ressortais pas indemne. Un nez brisé par-ci, un oeil au beurre noir par-là... Des griffures, des gifles, des coups de pieds... et surtout à l'endroit où cela fait le plus mal !".
Il eut un faible sourire de connivence, gamin blasé narrant ses exploits.
"Mais toujours les miens étaient plus puissants, ils étaient toujours plus féroces et avides et je ne frappais jamais deux fois au même endroit afin de garder toute la surprise ! Je me battais, jouais des poings, des coudes, des pieds, des ongles... J'ai même mordu, oh oui ça, plusieurs fois ! Mordu jusqu'au sang ! Et je faisais toujours exploser l'hémoglobine que cela plaise ou non...".
Il se tint plus droit, plus raide, splendide dans toute sa hauteur, imposant comme un ours bloqué sur ses deux pattes de derrière. Il rembraya en une sordide grimace, sorte de sourire malveillante et cupide :
"Et je n'ai jamais changé... De toutes ces années, bien que je les ai oubliées, je suis resté le même !
Et ainsi personne n'oublie que l'on ne peut se jouer de moi aussi facilement !".
Son expression jovialement cynique dévala son visage qui se ferma pour ne redevenir que glacial et cinglant. Sykes se dirigea vers le mur d'en face, celui qu'il fixait tout à l'heure, d'un pas prompte et décidé sans plus accorder un seul regard à Raphaël.
"Terrible et douce jouissance que celle-ci, souffla-t-il, sentir que l'on détient le pouvoir... -et son visage aux yeux injectés et cruels se tourna lentement vers Gibson- et que l'on possède quelqu'un...".
D'un geste, il aposa sa main sur le mur, doigts écartés, position qui pouvait être banale en soi mais qui se révéla plus subtile, allant jusqu'à déclencher un curieux mécanisme. Un déclic se fit et le mur commença lentement à disparaître, ne laissant plus à la place qu'une surface lisse et fluide comme un rideau de pluie. Derrière cette bruine huileuse, diverses silhouettes apparaissaient puis l'image se fit plus précise, comme au travers d'une vitre, et Raphaël put aisément reconnaître les silhouettes fatiguées et hagardes qui fixaient murs, plafond, sol d'un air si agité... Il s'agissait d'élèves de Serpentard.
La plupart il pouvait les connaître pour les avoir déjà vu mais d'autre slui échappaient encore... les petites classe, peut-être ? Toujours fut-il qu'ils étaient une bonne quinzaine dans une pièce qui ne faisait pas la moitié de celle dans laquelle il se trouvait l'Auror et lui. Apophis s'effaça pour lui laisser le champ libre et afin qu'il contemple l'état dérisoire dans lequel se trouvaient ses compagnons.
Certains, au lieu de marcher de long en large sans savoir quoi faire, s'étaient assis, croulant sous l'épuisement. D'autres, mouillés de sueur, tâchaient de se soutenir les uns les autres -les filles allant les unes vers les autres, les garçons rassurant leurs semblables ainsi que les plus petits d'une façon touchante. La pièce était blanche, aucune fenêtre et aucun système d'aération. Juste au-dessus grillaient d'énormes lucioles contenus dans des bocaux en verre tandis qu'une onde de chaleur gravitait juste au-dessus des élèves. Avec la dissipation du mur le son était apparu et l'on pouvait à présent entendre les paroles de chaque personne présente.
"Il fait chaud ici... Mon Dieu, où sommes-nous ?".
"J'ai faim, pleurnicha une petite fille, personne ne nous donne à manger ? Je veux manger !".
"Pas de panique ! Nos ravisseurs viendront sûrement ! Nous leurs sommes utiles à quelque chose...".
"J'ai peur...".
"Je tremble, je me sens pas bien ! Qu'est-ce que j'ai ?".
"J'ai envie de vomir...".
Des pleurs se firent alors entendre. Deux petits enfants -un garçon et une fille restant collés l'un à l'autre- venaient de craquer. Reniflant bruyamment, ils tendaient un regard rempli de larmes vers les énormes lucioles, hurlant et sanglotant qu'il fallait les enlever. Mais le plafond était bien trop haut et même les jeunes hommes les plus grands ne pouvaient y parvenir...
Tous ces enfants ne devaient guère excéder l'âge de Raphaël. Tous ces enfants faisaient partie de la même maison. La plupart se connaissaient ou était même frères et soeurs. Ils avaient une éthique à observer, un honneur à ne pas bafouer et ils se retrouvaient tels des animaux en cage, roussissant sous une température suffoquante, laids de sueur, impuissants de fatigue. Apophis fit un pas vers la vitre.
"Curieux à quel point ils perdent de leur superbe, vous ne trouvez pas ?". Il avait dit cela d'une voix monocorde sur un ton naturel et observateur. Son visage n'exprimait rien. Pas une once de satisfaction malsaine, pas un gramme de perfidie refoulée, pas une goutte de pitié ni même de dégoût ; rien. Sykes restait impénétrable, ses grands yeux limpides contemplant le spectacle.
"La température est actuellement de 22 degrés. C'est une température d'été normale en Angleterre. Seulement, l'effet ressenti est intensifié par le fait que la pièce soit petite, qu'ils soient nombreux, qu'il n'y ait pas de fenêtres et qu'elle soit blanche. L'air, quant à lui, se renouvelle par une manoeuvre spéciale que je suis le seul à connaître et à pouvoir activer, donc...".
Et il se tourna tout entier vers Raphaël, le jaugeant les mains derrière le dos.
"Si vous tentez de lever la main sur moi et même essayez de me forcer à activer le système, je ne bougerai pas ! Si vous essayez de me cogner à mort jusqu'à ce que je lâche finalement le morceau, je ne ferai rien ! Et, si vous essayez de me tuer pour venir leur porter secours vous m'obtiendrez rien !".
"Vous n'avez aucun moyen de savoir comment l'on exécute cela, Gibson. -il coula un bref regard vers la table- Il n'y a pas de Véritasérum dans les boissons ou dans la nourriture. Je tenais à vous rassurer, vous sembliez sceptique ! et il n'y a aucune autre substance qui ne vous permettent de me tirer ces informations. La seule chose que vous pourriez connaître c'est un Sort Impardonnable, or vous n'avez aucune baguette et, surprise, -il écarta les bras sur un grand et large sourire- j'ai pas la mienne non plus !
Quant à d'éventuels dons ou spécialités, je vous conseille d'oublier. J'activerai le système de chaufferie avant même que vous ayez réussi à saisir une seule bribe de mon esprit !
Oui, car j'avais oublie ! -il se frappa le front- Quel imbécile je fais !
Vos amis ne font pas que cuire sous 22 degrés de soleil artificiel. La température va augmenter au fur et à mesure jusqu'à atteindre les... oh euh... 55 à 60 degrés !
Et, comme vous l'aurez deviné, si je sais m'en servir je sais aussi comment l'arrêter !".
Il rentra, pour finir, les mains dans les poches de son jean, avançant son menton sur une moue triomphale d'enfant impertinant. Sykes hasarda un clin d'oeil puis désigna du coin de l'oeil la plume trempant dans la tasse.
"Je serais vous, je ne perdrais pas plus de temps. Il en faut peu à vos amis avant qu'ils ne se retrouvent sous les tropiques...".
Puis il éclata de rire ; un rire nerveux, transcendant, montant vers le ciel aussi bien qu'il montait dans les aigus. Sykes se trouvait irresistible et, à cette dernière remarque, il n'avait pu s'empêcher d'éclater. A présent son visage déformé par la démence et dont la pointe du menton touchait la pomme d'adam, fixait Raphaël d'un regard parfaiement halluciné, agrandis et sidérant de laideur. Apophis pointait son doigt vers lui, ce dernier s'agitant sous ses trilles guturales, son corps se penchant en avant comme un vulgaire pantin malmené par ses fils. Il bafouillait, peinait à reprendre son souffle tant la frénésie d'une telle euphorie pouvait être puissante.
"Et... et il... et il... et il m'a pas cru, en... en plus ! M'a... m'a pas cru... Il... il m'en cro... croyait pas capable ! M... Moi le Ser... Serpentard, le di... digne fils des S... Sykes !!
Dé... désolé, gamin ! -il essuya une brève larme tout en poussant un bref soupir- Nous n'avons pas tous l'étoffe d'un chevalier servant !".
Il rendit un dernier gloussement, observant Raphaël sous une allure bancale, un sourire sardonique frappant ses traits d'enfant.
"Hihi, maintenant, essaye de refuser !".
Des cris et des gémissements se firent entendre depuis la salle annexe. Des enfants venaient, apparemment, de tomber en essayant de faire une échelle humaine pour récupérer les lucioles.
"Ouuuuuuiiiinnn !! Boouhhoouhhh... Maaamaaaan, j'ai peeeuuur ! Maman, je veux sortiiiiir ! A l'aide ! Ouin-ouin, bouh-houh, bouh-houh ! Ouuuuuiiinnn !!".
Sykes s'adossa subitement à la paroi de verre, son visage toujours transcendé par une époustoufflante euphorie.
"C'est entre tes mains, Gibson ! Sinon, yyyeeââarrk !".
Et il imita, pour finir, le visage d'un mort agonisant la langue pendue, les yeux tournés dans leurs orbites. |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Interrogatoire... [PV Raphaël] Lun 4 Fév - 3:07 | |
| Hum...ce sourire ne lui disait rien de bon. Il sentait que quelque chose allait se produire, mais le tout était de savoir quoi exactement?! Mais que pouvait-il se passer dans l'esprit de Sykes? Aussi bizarre que cela puisse paraître, Raphaël n'avait aucunement envie de pénétrer ses pensées. Il redoutait qu'elles soient malsaines à souhait. La réponse que lui fit l'Auror ne le rassura pas. Il avait peut-être compris ce qu'il lui avait dit, mais visiblement, ça ne changerait pas l'objectif qui le rongeait et puis surtout ce bon vieux Sykes était déterminé...ce que Gibson allait très vite apprendre.
Courageux? Des qualités d'homme de coeur? Lui? Tiens, il pensait être à Serpentard, pas chez ces abrutis de Gryffondors. Il fronça les sourcils, montrant qu'il désapprouvait ses dires. Fallait quand même pas pousser! Il était loyal mais surtout c'était sa propre vie qu'il protégeait en se taisant. Mais où Sykes avait-il grandi pour lui demander une telle chose? Lui, plus qu'un autre d'ailleurs, devait savoir pertinement ce qui risquait de lui arriver. Il avait envie de lui cracher son venin à la figure. C'était un vrai faux-c**! Se la jouer Auror, le forcer à mettre carte sur table sachant qu'après il était sûr de se retrouver dans la mouise jusqu'au cou. Et que pourrait faire ou dire Gibson pour se racheter?.... Il eut un moment de flottement durant lequel, pour qu'il soit pardonner, il s'imaginait servir le Seigneur des Ténèbres. Rien que cette image le dissuada direct de l'ouvrir. Il n'était pas venu au monde pour servir un assassin...Il tenait en plus à sa liberté et se retrouver esclave d'une tête de Serpent ne lui plaisait absolument pas. C'est ça que recherchait Sykes? Le voir de l'autre côté de la barrière, le foutre entre les griffes de ce fou furieux, qu'il rejoigne le camp des fidèles de Voldemort. A cet instant, si Raph n'avait pas été un jeune homme éduqué et bien de sa personne, il aurait pu se montrer très....vulgaire. Heureusement pour lui, il se tut, préférant éviter de bousculer un peu trop l'homme-loup qu'il avait à côté de lui.
Après tout, s'il l'avait fait venir ici c'était pour qu'il crache le morceau, qu'il balance ses petits camarades, qu'il se fourvoit et qu'il provoque un énorme scandale. Son nom serait sûrement cité dans les journaux parlant de lui comme le dénonciateur de mages noirs, le Sang pur qui a oser parler.....mais personnellement, s'il parlait, il allait se faire décapiter par tous les autres. Parlez, c'était signer son arrêt de mort! Est-ce que ce péroxidé le comprenez ou il se foutait royalement des conséquences et de tout ce qui allait lui tomber sur sa tronche à lui, le fils d'une illustre famille? Non! Monsieur Sykes, l'Auror à la réputation sulfureuse, ne se préoccupait que de ses intérêts...Euh? Pourquoi s'étonner? Après tout c'est un Serpentard lui aussi. Encore si c'était un bleu, un p'tit nouveau qui était en manque de gloire, à la recherche d'un succès et que son nom soit étalé dans toute la presse moldue il aurait compris son geste....on ne peut qu'être "admiratif" devant l'ambition de ses pairs...et encore, ça dépend desquels. Mais Sykes, agir de la sorte avec lui? Le menacer, et à présent le faire chanter.....
Parce qu'en ce moment-même, il avait un spectacle navrant sous ses yeux. Sykes pianotait de sa main le revêtement de bois, lui adressant un sourire nauséabond tout en lui parlant de...euh de quoi justement? Pourquoi lui parlait-il de gamins? Euh...Contrôler leurs enfants? Les livrer aux autorités compétentes? Hé bien c'était discutable...mais quel rapport entre lui et..."ça"? Il eut très vite sa réponse. Sykes était de ces gosses qui brutalisent, humilient rien que pour le plaisir. D'accord, très bien! Par là, l'Auror montrait qui il était, qu'il était d'une autre trampe et que rien ne pouvait lui faire peur. C'est vrai que s'il s'écoutait...ou plutôt s'il écoutait sa raison, il commençerait à se poser des questions. Sykes était un type assez impulsif malgré les apparences et il sentait que s'il faisait de la résistance un peu trop longtemps, il pouvait y avoir des conséquences. Certains des Serpentards de sa connaissance...ou pas....avaient eux aussi cette mauvaise habitude de martyriser tout ce qui passait à leur portée. Lui ne s'en préoccupait pas. En réalité, il était rare que Gibson cherche la bagarre, il fallait qu'on l'agresse en premier pour qu'il réplique aussi sec et de manière si inattendue et cinglante que la personne qui avait oser s'en prendre à lui ne réapparaissait plus dans son champ de vision de peur de se voir réduit en morceaux. Il ne cherchait pas spécialement l'affrontement...humm...à part excepté ce misérable d'Ernie McMillan. Il ne pouvait pas le voir en peinture. Depuis qu'il avait osé inviter Daphné au bal, il avait une dent contre lui. Encore heureux qu'il soit arrivé à temps et empêché ce nigaud de danser avec sa belle. A chaque fois qu'il le voyait, il ne savait pas ce qui le retenait de sortir sa baguette et de lui lancer un sort qui le marquerait à vie. S'il est vrai que Gibson restait pourtant stoïque dans la plupart des situations, celle-ci l'avait rendu malade pour le coup. Hé oui...un brin (et encore c'est un euphémisme) possessif!
Mais qu'il arrête de rire, il n'arrivait plus à penser clairement. Il coupa son esprit du rire mauvais de Sykes et s'enfonça dans ses songes. Il fallait trouver un moyen de se sortir de cet interrogatoire. Il ne voyait pas ce qu'il faisait là, il n'avait aucun info à lui remettre, donc il pouvait partir. Ouais, enfin facile à dire, mais à faire...c'était une autre paire de manches. Quelle poisse sincèrement. Il revint à la réalité au moment où Apophis faisait référence à ceux qui osaient s'en prendre à lui le payaient souvent très cher. Aah! C'est bon à savoir! Mais en quoi cela le concernait-il? Il ne lui avait rien fait! Ses menaces sous-entendues, il pouvait se les garder. Il releva les yeux, essayant de se montrer attentif...La démarche de Sykes l'interpella...C'était bizarre sa façon de se mouvoir...étrange, décalée...presque obscène. Il y avait un décalage entre son âge (comprenez par-là que c'est un vieux XD) et son corps....Il était souffrant ou quoi? Il allait peut-être s'écrouler là, tout de suite sous ses yeux d'un instant à l'autre permettant à Gibson de filer, la voie complètement libre. Yeah, rien qu'à cette idée Raphaël était enchanté. Mais apparement c'était une fausse alerte. Punaise! Il aurait bien aimé pourtant....peut-être plus tard qui sait? Si ça se trouve il était vraiment malade et que la maladie combinée à la fatigue allait le rétamer. Il allait nous faire un bel étalage sur le sol et se mettre à ronfler bruyamment. Mouais....mais vu sa carrure, il en avait sûrement vu d'autre et ce n'était sûrement pas un vilain rhume qui allait le mettre K.O. Dommage!
Anéanti des rêves, brisé des espoirs, meutri physiquement et moralement, piétiné des impertinents _ lui? ma parole, il oserait pas! Il se ferait rétamer par les Gibsons _ bastonné des molosses imbéciles, fait pleurer les filles _ il fronça les sourcils, désapprouvant ouvertement sa conduite. Aucun respect pour la gente féminine...inadmissible! Et contraire à ses principes! _ hurler des parents _ Aaah...sur ce point-là il était d'accord....que de bons souvenirs *ironie* _. Hé bien, joli palmarès!
*C'est d'une classe!* songea-t-il dédaigneux.
Après avoir entendu un tel discours prononcé avec autant de vantardise, il y avait de quoi rire...ou se taper la tête contre les murs, au choix! Fallait être totalement crétin pour se vanter de tels actes quand même. Les faire en dessous okay, c'est toujours plus valorisant, mais aborder de tels sujets avec autant de détachement comme s'il parlait du repas de midi...moyen quand même! Et en plus il se battait! Le comble de l'inconvenance! Aucune éducation! Quelle horreur! Avec ses poings en plus, tel un vulgaire moldu. C'était rabaissant tout de même. Enfin de son point de vu à lui car d'après le comportement de Sykes, "Monsieur j'me la pète" trouvait cela très cool et se mettait presque sur un pied d'estale.
Le visage si jovial qui se trouvait devant lui il y a encore quelques secondes se transforma sous ses yeux, devenant froid...presque hostile. Mouais, s'il n'avait pas changé, c'était plutôt grave. Il avait un fou furieux en liberté et Auror de sûrcroit....autant aller se pendre, moi j'vous l'dis. On laissait cet homme si...barjot, déjanté, dérangé...fallait être dingue! Soudain, il vit l'Auror se diriger vers le mur d'en face (désolé si c'est pas ça, je n'ai pas dû tout comprendre si le mur était devant Raph ou derrière lui. Excuse :S). Il avait lâché Raph du regard....mais pas pour longtemps. Il ramena ses yeux vers lui....hum....des yeux ça? Il devenait un brin flippant! Injectés de sang, un soupçon démentiel même. Encore heureux qu'il est l'habitude si on peut dire d'avoir à faire à des détraqués. Bah oui, tout n'est pas tout beau tout rose dans sa vie. Surtout dans une famille de Sang pur...qui, si elle ne s'était pas diversifiée avec des familles de Sang pur écossaises, irlandaises, russes, voir même françaises, aurait grave dégenérée. A voir Sykes, si on ne connaissait pas ses vraies origines, on pourrait croire qu'il est le fruit d'un amour incestueux. Bah quoi? Vous avez déjà fouillez son cerveau vous? Non!? Alors quand on sait pas on se tait! Mais un truc le chiffonait! Quand il parlait de posséder quelqu'un, il parlait de....Mais soudainement, un déclic se fit entendre et un changement se fit aussitôt...le mur disparu, laissant place à une sorte de rideau de pluie étrange. C'était comme s'il était là sans l'être! Bizarre! Un procédé magique très intéressant en tout cas...mais beaucoup moins que le spectacle qui venait d'apparaître petit-à-petit devant ses yeux. Mais, mais....ce n'était pas possible? Il devait dormir et ce n'était qu'un mauvais rêver. Ce qu'il avait devant les yeux était tout simplement ahurissant. Des élèves de sa maison était là, de l'autre côté de ce rideau fluide, l'air épuisé, le regard perdu et effrayé. Des Serpentards...jeunes pour la plupart, n'ayant sûrement pas plus de 12 voir 13 ans maximum. Il avait le regard fixé sur la scène désolante que Sykes avait mis en place. Raphaël avait bien eu du mal à rester totalement stoïque. Ses sourcils ne purent s'empêcher de froncer...ses yeux prirent une lueur différente de tout à l'heure, observant les jeunes élèves de sa maison avec un certain intérêt.
La scène semblait irréaliste. Il devait être environ une quinzaine, dans une pièce vraiment petite, trop petite d'ailleurs pour contenir autant de personnes. Il ne comprenait pas trop tout ce qui arrivait. Oh évidement, il se doutait qu'ils étaient là pour servir de monnaie d'échange, de moyen de pression ou je ne sais quoi d'autre pour bien vous faire suer. En parlant de suer, les victimes de Sykes étaient en sueur. Pourquoi était-il dans un tel état? Il parcourut la pièce des yeux et constata très vite qu'il n'y avait pas de fenêtre ni aucun système de ventilation, donc au final, pas d'air! Attendez un peu, il n'allait quand même pas les asphyxier? Il n'oserait tout de même pas? Au lieu d'écouter ses sentiments, il écouta sa raison _comme à son habitude d'ailleurs_ et il était certain que Sykes ne pouvait pas intenter à la vie de ces Sang pur. Imaginez le scandale! Ca serait une véritable catastrophe...et ça déclencherait une véritable guerre ouverte. Alors si Sykes voulait le manipuler, il pouvait toujours tenter, il ne se laisserait pas prendre. Et puis qui disait que ce n'était pas une simple illusion magnifiquement réalisée? Après tout, si ça se trouve, tout était inventé grâce à un sort particulièrement bien excécuté?!?! Ouais, Sykes lui sortait le grand jeu, Sykes jouait gros...mais mal. Il n'avait pas à faire à une jeune homme influençable, craignant l'autorité d'un Auror et encore moins celle de Sykes...et pourtant, il admirait son travail. Quel paradoxe! Il n'écoutait ni ses peurs, ni ses doutes, ni ses appréhensions. Il raisonnait beaucoup et sa raison l'emportait souvent...juste son instinct était assez fiable pour qu'il s'y fie à lui. Alors, bien qu'à ses yeux Sykes soit un grand Auror et qu'il est du respect pour lui, il fallait faire fort pour arriver à quelque chose avec lui. Raph avait un fort tempérement et du culot malgré son petit côté discret. De toute façon, c'est bien connu, mieux vaut observer et tout enregistrer précieusement au lieu de l'ouvrir pour rien dire et se faire percer à jour.
Il avait reprit un visage impassible, écoutant à présent les voix qui émanait de cette salle si bizarre. Les voix étaient si proches et à la fois si lointaines...et ce que disaient les gamins rendaient compte de la situation. C'était gênant au fond. Ils étaient prisonniers en quelque sorte par sa faute. Sykes avait donc prévu son coup! Se doutait-il qu'il aurait du fil à retordre avec lui? Mince, y en a qui pleurnichaient...il avait vraiment pas besoin de ça! Il ne supportait pas les jérémiades, les lamentations. Il fallait être fort dans la vie, quoi qu'il arrive, on se devait de ne jamais tomber. Rester debout et affronter les épreuves. Une détermination et une façon de voir les choses qui lui étaient propre et qui avait été renforcé par son père.
Apparement, un des gamins avait un bon raisonnement contrairement aux autres qui se plaignaient. C'était un bon début! Lui au moins savait voir un peu plus loin que le bout de son nez. Sincèrement, à les voir gémir de la sorte, on pouvait se demander s'ils étaient tous de Serpentards. Lui, il ne connaissait pas les premières années, ni les deuxièmes années d'ailleurs. Il ne leur parlait jamais, et s'en désintéressait. Il avait mieux à faire et restait avec ceux de son clan. Sur la quinzaine de présent, il n'en reconnu que trois. Et encore, de vu seulement. Pendant que Sykes parlait, Raphaël prenait bien soin de ne pas de le regarder. Il ne valait mieux pas de toute façon. En fait, non pas qu'il était en colère...pourquoi le serait-il? Il ne les connaissait pas ces gamins. Mais il était en colère contre Sykes et sa façon de faire. Est-ce que c'était "ça" l'Auror qu'il admirait depuis des années? Celui qui était réputé pour son travail de professionnel? Celui qui lui avait donné l'envie de faire ce job? Intéressant! On pouvait toujours être étonné dans la vie....et aujourd'hui, ça ne ratait pas. Quel paradoxe! Raphaël était un paradoxe à lui tout seul de toute façon! Admirer un tel homme alors que lui en était tout le contraire...y avait de quoi se poser des questions! O_o Sykes continuait de parler et Raphaël ne répondait rien, restait lisse et surtout ne le regardait pas. Il regardait les mômes sans les regarder vraiment. Son regard s'arrêtait de temps à autre sur leur visage puis s'évadait ailleurs. Néanmoins, il écoutait attentivement l'Auror...surtout qu'il parlait de ce mécanisme impossible à maîtriser sans lui d'après ce dernier en tout les cas...Impossibilité de renouveler l'air sans une manoeuvre spéciale de sa part?! Mmmh...c'était comme il voulait!
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| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Interrogatoire... [PV Raphaël] Lun 4 Fév - 3:07 | |
| Soudain, les propos de Sykes lui donnèrent envie de rire... Lever la main sur lui? Essayer de le forcer à activer le système? Le cogner à mort? Et essayer de le tuer?...Tout ça pour tenter de sauver ces morveux chouinards? C'était tellement comique que Raphaël ne put rester indifférent cette fois-ci. Il se mit à rire, un rire amusé et nerveux à la fois, se moquant ouvertement de ce que venait de lui dire l'Auror, mais ne prononça aucun mot. Mais que croyait donc Sykes? Qu'il se prenait pour un héros? Désolé, il n'était pas suicidaire. Il ne devait pas oublier qu'il avait un Serpentard devant lui et pas un abruti de Gryffondor. Pas besoin de lui dire de faire quoi que se soit ou pas, il n'aurait rien tenté de toute façon. Et puis comment faire sérieux? Ce n'était pas un gringaler chétif qui l'interrogeait....mais cette espèce de molosse d'Auror! Alors sans baguette, il n'avait aucune chance. Ici la force n'avait pas sa place....mais l'esprit oui! Il ne pouvait affronter Sykes physiquement, mais à un autre niveau c'était possible. Quand ce dernier se tourna entièrement vers lui, Raph l'ignora encore pendant quelques minutes. Il n'avait vraiment pas envie de le voir lui raconter comment le mécanisme fonctionnait.
Néanmoins, il fut content d'apprendre que la nourriture et les boissons n'étaient pas "empoisonnées" si on peut dire. Mais un vieux dicton ne dit-il pas qu'il vaut mieux être prudent qu'inconscient!?! Quant au sortilège impardonnable....d'accord, c'était toujours trèèès intéressant de les maîtriser, mais personnellement il ne s'en servait que rarement *ironique*. Pffff....hé puis sans baguette, c'était pas marrant! Il resta impassible quand il aborda les dons ou spécialités qu'il pourrait avoir. Mmmmh...perspicace! Mais Sykes n'avait émit qu'une hypothèse, donc il ne savait rien. Comment aurait-il pu savoir de toute manière? Personne en dehors des Gibsons n'étaient au courant. Ces capacités étaient un secret de famille qui se transmettait de générations en générations. C'était ancré en chaque Gibson mâle! En effet, les femmes de la famille n'avait pas le droit d'acquérir ce savoir, d'atteindre ce niveau de magie. Bien qu'un Gibson respectait les femmes, il s'en méfiait. Il leur était interdit d'en parler à qui que ce soit! C'était une arme qu'ils avaient pour eux et si quelqu'un venait à l'apprendre, ils n'auraient plus d'avance sur autrui. Et un joueur d'échecs aussi expérimenté que Raph savait de quoi il s'agissait et quels étaient les enjeux.
Sykes parlait de température...55 à 60 degrés?? Mais il se foutait de lui. Il voulait les rôtir....il allait réussir. Le grand méchant ogre allait pouvoir festoyer tout seul après. Quand il cessa de parler du mécanisme, Raph concéda enfin à se tourner vers lui, posant son regard métallique étrangement dérangeant sur lui. Il ignora son clin d'oeil, l'écoutant comme si de rien n'était.
*Amis?!* songea-t-il dédaigneux.
Ces pleurnichards n'étaient pas ses amis! C'était des inconnus à ses yeux...des Serpentards bien entendu, mais totalement étrangers à son cercle d'amis. Néanmoins, ce n'est pas pour autant qu'il voulait les voir frire. Le grand éclat de rire de Sykes l'agaça plus qu'autre chose. Totalement dément ce mec....il devait aller consulter sinon dans peu de temps, ses neurones seraient irrémédiablement touchés...si ne n'est pas déjà fait! De plus, il fixait Raph en riant et sincèrement, il s'en serait bien passé...parce que voir ce grand molosse rire ainsi, à moitié dijoncté, y a de quoi flipper. Mouais, encore heureux que Gibson ne soit pas un pou...poupou...pouffy! Craintif et idiot en somme! Sykes avait des droits c'est vrai, il travaillait et tentait de faire son boulot correctement, c'est honorable, mais contrairement à ce qu'on aurait pu croire, les méthodes de l'Auror ne l'effrayait pas.
*On ne pointe pas les gens ainsi, votre mère ne vous a donc rien appris?* pensait-il méprisant en regardant ce doigt qui le pointait.
Sykes semblait sur le coup avoir perdu la raison, néanmoins, le Vert et Argent resta assis sur sa chaise, appuyé contre le dossier l'air de rien, observant l'allure déguinguandé du péroxydé. Il gesticulait dans tous les sens, bafouillait des propos hors de propos justement...
*Chevalier servant?! Il en a de bien bonne lui...* songeait-il blasé.
Il n'avait aucunement l'âme d'un chevalier servant...quoi qu'un peu au fond...mais c'était surtout pour sauver sa peau. Balancer c'était se balancer lui-même et à se retrouver dans de sacrés en**erdes! Et puis s'il voulait refuser, il en avait le droit....tiens, n'avait-il pas le droit d'être représenté, d'avoir un avocat comme chez les moldus? Fallait qu'il réfléchisse à la question. Soudain, des cris puis des pleurs se firent entendre. Gibson ne leur lança même pas un regard, gardant ses yeux bien fixés sur Sykes. Il s'en détournait, montrant ainsi que le sort de ces mômes lui était totalement égal. Raaah, et qu'ils arrêtent de chouiner comme des chiots! Quelle honte il faisait à leur maison! La fin du discours de l'Auror, se finissant par un "yeeaark" des plus réalistes *ironie* le laissa perplexe. Il ne pu s'empêcher de laisser échapper un sourire goguenard et d'applaudir lentement, en 2-3 clapes, l'acteur qu'était Apophis pour cette remarquable scénette.
"Bravo, admirable! Votre petite interprétation était presque convaincante." fit-il en reprenant son sérieux.
Entre ses mains? C'était une grande responsabilité de disposer de la vie d'autant de personnes. Et si Raph ne s'en sentait pas capable, il lâcherait l'affaire, les laissant à leur triste sort. Après tout, si ces mômes mourraient, ça ne serait en rien de sa faute mais celle de Sykes qui aurait dépassé les limites et se retrouverait au sein d'un scandale sans pareil. Héhé.... Pourtant, bien que ces esprits faibles ne méritent en aucune façon de se voir accorder une quelconque clémence de sa part, il tenta d'aborder les choses autrement.
"Auror Sykes, soyons sérieux voulez-vous?! Croyez-vous vraiment que j'ai une quelconque information à vous révéler qui puisse satisfaire votre appétit d'ogre? Vous me parlez de mages noirs et compagnie, mais qui vous dit que j'ai, ne serait-ce qu'un instant, un rapport avec eux? Je suis désolé de vous décevoir, mais tous les Serpentards ne se préparent pas à lècher les baskes de Voldemort vous savez...." lança-t-il calmement, son regard métallique toujours posé sur Sykes, l'observant d'une lueur étrange, presque avide.
Comprendrait-il le message ou serait-il tellement obnubilé par "Gibson crache le morceau"? Et puis quel morceau d'abord? Si Sykes était un tant soit peu intelligent _ ce qui devrait être un minimum le cas vu où il en est arrivé aujourd'hui _ il devrait capter....à moins que son cerveau soit ravagé et là aussi c'était fortement possible.
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