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| Interrogatoire... [PV Raphaël] | |
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Invité
Ξ Sujet: Re: Interrogatoire... [PV Raphaël] Mer 13 Fév - 12:35 | |
| "Auror Sykes, soyons sérieux voulez-vous?! Croyez-vous vraiment que j'ai une quelconque information à vous révéler qui puisse satisfaire votre appétit d'ogre? Vous me parlez de mages noirs et compagnie, mais qui vous dit que j'ai, ne serait-ce qu'un instant, un rapport avec eux? Je suis désolé de vous décevoir, mais tous les Serpentards ne se préparent pas à lècher les baskes de Voldemort vous savez...."
A ces mots, l'Auror lui sourit, décadant et puant au possible. Ses yeux le fixait avec un intérêt troublant, presque malsain. Il rétorqua :
"Oohh mais, personnellement, je ne m'attendais pas à ce que vous lui soyez voué corps et âme, Monsieur Gibson. La seule chose qui reste certaine c'est que, même si vous restez neutre face à tout cela, vous en percevez forcément les échos. Ca serait comme rester sourd aux mugissements du vent...".
Et il se rapprocha de la vitre retenant prisonniers ces quelques camarades, y appliquant sa main comme pour y prendre appui.
"Alors, si vous souhaitez rester sérieux quelques instants, parlons d'homme à homme, voulez-vous ? Et pas n'importe quels hommes, hommes du monde...
Car, sachez que si je vous ai choisi, ce n'est pas par hasard...".
Il pencha sa tête de côté en un divin sourire.
"Ca vous étonne ? Ehh oui, Monsieur Gibson ! Vous êtes le seul que j'ai jamais questionné pour de pareilles raisons, et ce car je connais très bien votre famille... ainsi que votre charmant grand frère, Sam. Un garçon adorable mais un Sang-Pur avant tout qui doit bouillir de savoir que vous êtes entre mes griffes. Car je ne vous lâcherai pas quoiqu'il arrive !
Je n'ai pas peur de me mesurer à vous, tout comme je n'ai pas peur de tuer...".
Et il désigna d'un bref signe du menton les pauvres élèvres aglutinés les uns sur les autres. Une vapeur grasse faisait danser leur silhouette tandis qu'une brume opaque propre à toute forte chaleur stagnait au-dessus de leur tête. L'étrange personnage sourit en les voyant et en revint à son captif.
"Et ce sont les raisons pour lesquelles je vous ai convié vous et vous seul. Et je briserai coûte que coûte les barrières qui vous sont imposées par votre si respectable famille".
"Hein, Gibson ? Grinça-t-il tout en se mettant en mouvement, si un Gibson ne doit pas "montrer ses sentiments", c'est bien qu'il cache quelque chose de profond et d'inestimable en lui. N'ai-je pas raison ? C'est qu'il garde un trésor enfoui qu'il doit protéger au risque que les autres le découvrent si, un jour, il se laisse seulement aller à un regard un peu trop suggestif...".
Il était à présent à quelques pas de lui, si proche finalement que le jeune Serpentard pouvait sentir son eau de cologne. Apophis, dans toute sa grandeur, soufflait comme un taureau, les naseaux dilatés, animal prêt à donner la charge. Etrangement il transpirait mais cela pouvait être aisément compréhensible. La chaleur avait augmenté comme si l'on avait allumé les chauffage... L'Auror au regard d'acier ne s'en préoccupa pas pour autant...
"Tu es un animagus, pas vrai ? Et tu es non-déclaré ! Tu peux te transformer en n'importe quelle bestiole et cette tare vaut mieux d'être cachée que d'être profondément exploitée !".
Il arqua un léger sourire sur des dents carnassières.
"Ou alors tu es un loup-garou. Blessure infâme des blessures infâmes ! Et tu portes ce fardeau sans rien laisser entrevoir de cette ignominie !".
Il s'approcha de lui, pivota et commença à tourner autour du garçon comme un requin cernant sa proie. Il reprit, laissant échapper un gloussement bien-heureux :
"Il paraît que les loup-garous ont un regard si... "expressif" que même lorsqu'ils sont sous forme humaine ils ne peuvent faire disparaître la lueur assassine qu'ils ont dans le regard. Cette soif de sang ne les quitte jamais... Serait-ce pour cela que tu préfères ne rien témoigner envers les autres que froideur et indifférence ?
Mais, avec moi, c'est autre chose...".
Il s'arrêta, campé devant lui, les mains derrière le dos. Le menton légèrement relevé sur un sourire cynique, il ressemblait justement au loup qu'il venait de décrire, satisfait de voir l'agneau trembler, bouillant de pouvoir le croquer. Tous les petits enfants de Londres et du monde entier devaient sans doute demander à leurs parents de vérifier s'il n'y avait pas un Sykes sous leur lit ou dans le placard avant d'aller se coucher... Repu comme un ogre après son dernier festin, Sykes reprit tout de go, énumérant dans son esprit tout ce qu'il savait des abhérations du monde...
"Ou alors ça, Gibson ?".
Et ses lèvres restèrent scellées.
*Tu n'as pas peur ? De découvrir un peu plus ce qui se trame chez moi ! Ca te fiche pas les jetons d'imaginer ne serait-ce qu'un instant ce que peut être ma vie !*.
Le grand blond esquissa un sourire.
*Oui, ça je suis sûr que ça te fait frémir !
Tu n'aurais pas peur de ça, par hasard ? Que j'entre chez toi...*.
Et il imagina une scène dans laquelle une dizaine de membres de la Brigades et Aurors pénétraient chez les Gibsons, sacageant tout sur leur passage, levant les uns et les autres de leur lit tandis qu'ils mettraient le feu à leurs rideaux, leurs tentures, leur mobilier...
*... Et que je détruise tout, tout ce qui vous appartient, sans aucune autre raison qu'afin de me faire plaisir. Ca te ferait peur, non ? Tu en pleurerais ?
Et si je m'en prenais aux tiens pour voir ?
Tout d'abord à ton père... Je le sortirais de son plumard et le jetterais à terre. Peut-être que ça serait mieux si je lui pétais les jambes pour ne pas qu'il se relève !*.
Et la même scène se joua instantanément dans son esprit, Sykes s'attardant sur chaque détail mordant, poursuivant son idée... Il fermait les yeux laissant un sourire s'emparer de ses traits tandis qu'il brisait les deux genoux du père de Raphaël d'un coup de maillet.
*Et ton frère. Ton charmant frère Sam que je n'ai pas revu depuis si longtemps... Le pauvre petit Sang-Pur qui, le jour où je suis parti, semble s'être posé bien des questions !
Je pourrais le broyer, lui aussi, le réduire à l'état de hachi ! Qu'en penses-tu ?*.
Et Sykes d'imaginer Sam Gibson écorché vif, son corps retourné comme l'on retourne un gant, retombant sur le sol comme un vulgaire sac de viande sous ses rires diaboliques. Apophis n'en laissa échapper que les gloussements...
*Oui... le démolir si fort qu'il faudrait une pelle et une brouette pour ramasser ses restes sanguinolents sur le sol, tandis que j'irais copieusement violer ta mère. La porte serait fermée à double tour, aucun d'entre vous ne pourrait y rentrer ! Et vous seriez là, impuissants, à l'entendre gémir de douleur. C'est ça qui te fait peur, Raphaël ? C'est ça que tu crains ?*.
Et il haussa les épaules sur une mine navrée.
*Non, il en faut plus pour te faire oublier tes promesses, tes engagements et ton honneur... comme il t'en faut plus pour te défaire de l'armure que tu t'es forgée depuis tant d'années !*.
Il plissa les yeux d'un air intéressé, gardant toujours les lèvres closes mais ne cachant cependant pas tout son intérêt pour cette question :
*Et Greengrass, Raphaël ? J'ai cru comprendre que c'était ta copine il me semble, non ?
Ca ne sera pas trop dur pour moi de la trouver. Ni même pas dur pour moi de faire irruption chez elle. Et encore moins dur de me glisser dans sa chambre à pas feutrés pour ne pas troubler son sommeil...
Encore moins difficile de me tenir près d'elle sans un bruit, sans un murmure...
Moins difficile de me glisser dans ses draps...
Tu le voudrais ça ? Tu aimerais ? Que je sois le premier à lui faire cet honneur ? A savourer chaque millimètre de son corps, à me repaître de sa chair, à faire tout ce que l'honneur et l'éthique t'interdisent de faire car tu t'es juré d'être un homme "comme il faut".
Tandis que je profiterais des atouts comme des attributs de ta protégée, toi tu seras dans ton lit, à dormir du sommeil du juste et à ne pas entendre ses appels au secours...
Imagines-tu la scène, Raphaël ?
Ou faut-il que je te fasse un dessin ?*.
Il avança d'un pas, son regard bleu électrique planté dans ses yeux clairs.
*Faut-il que je te montre, Raphaël, à quel point elle sera bien dans mes bras ?*.
Et un défilement d'images toutes aussi malsaines et écoeurantes les unes que les autres passèrent dans son esprit tandis qu'il s'efforçait de convaincre Gibson. Legilimens ou occlumens, il fallait rompre ce champ de force que le jeune homme s'était crée... Ainsi, il briserait son secret ! Le cerveau de Sykes débita à la vitesse du son toutes les scènes les plus morbides qui soient, sans oublier par cette occasion de faire allusion à sa petite amie -songeant à ce qui se passerait vraiment s'il décidait, un jour, de faire irruption chez elle. Et son sourire jovial s'agrandissait à mesure qu'il y pensait...
Il s'arrêta brusquement et ce fut comme une explosion, un peu comme si la pellicule du film venait de se déchirer. Apophis revint les pieds sur terre et reprit un peu plus de son calme, laissant la lueur de folie baignant dans ses yeux se retirer peu à peu.
*Peu importe ce que tu es, Raphaël...*
"Maintenant, tu sais qui je suis !", compléta-t-il à voix haute.
Et la température de la pièce ne cessait d'augmenter... |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Interrogatoire... [PV Raphaël] Lun 3 Mar - 22:33 | |
| Rester neutre? Qui lui disait qu'il était neutre? Ce n'est pas parce qu'il n'était pas du côté de Voldemort et de sa petite armée de Mangemorts qu'il restait à distance de ce qui se passait. Il était contre eux même s'il ne l'avait pas dit ouvertement...Quoi de pire que de dire qu'on croit le Saint Potter aux camarades de sa maison? De quoi être lynché en place publique! Très peu pour lui! Il se révélera quand il faudra faire front, sinon il restera fermé. Il n'était voué à personne sauf à lui-même et c'était déjà beaucoup. Les yeux de Sykes, sa façon de le regarder ne lui plaisait pas du tout. C'était dérangeant et il préférait se trouver tout sauf ici. En plus la faim commençait enfin à le gagner. Depuis combien de temps était-il là? Ca faisait 1h, 2h? Même plus si ça s'trouve?!! Quand on se retrouvait dans une telle situation, le temps pouvait passer très vite. De quoi être totalement déboussolé et c'est d'ailleurs ce que je recherchais la plupart des inspecteurs qui menaient les interrogatoires...ici un Auror en l'occurence!
*Je ne suis pas sourd...je suis au contraire très à l'écoute et je dois en connaître bien plus que toi en ce qui concerne certains....détails!* songeait-il avec arrogance.
Comment faisait-il pour tenir? Il ne le savait pas lui-même. Il n'avait pas été préparé à ce genre d'interrogatoire. A seulement 15 ans, il réussissait tant bien que mal à faire front face à l'un des plus coriaces Aurors du Ministère. Il n'en était pas peu fier, mais il était vraiment sur ses gardes. Il n'était toujours pas aisé de jouer au plus malin avec Sykes. C'était complexe le rapport de force qui existait entre les deux. Et même si cet homme le fascinait...il ne voulait qu'une seule chose: partir! Surtout que son frère devait bouillonner de rage. Rien qu'à cette idée, Raph soupira. La suite de la discussion retint l'attention du jeune Vert et Argent. Pas par hasard? Il fronça les sourcils, regardant avec attention l'Auror. Qu'est-ce qu'il sous-entendait par-là? En effet, ça l'étonnait. Que pouvait-il représenter?
Son frère? Il connaissait Sam? Mouais...ça semblait logique au fond. Comment ne pas le connaître? En plus d'être un Sang pur réputé, il était célèbre dans le monde des sorciers. Pas évident de gérer tout ça pour Raphaël. Raah...en plus il en savait assez sur lui pour soupçonner sa réaction. Il avait horreur de ça. Satané Auror! Oui, connaissant Sam il voudrait réduire Sykes en bouillie. Il se passa la main dans le cou, légèrement tendu par la fatigue. En plus l'interrogatoire s'éternisait trop à son goût...n'avait-il pas le droit d'être représenté quand même. Il n'était que mineur après tout...Sykes n'avait pas le droit de lui faire subir ça. Après un rapide coup d'oeil vers les élèves de Serpentards emprisonnés dans cette endroit surréaliste, il en revint à l'Auror blond peroxydé. Il n'avait pas à se préoccuper d'eux. Leurs vies n'étaient pas entre ses mains. Même s'il voulait les sauver il ne le pouvait pas, donc autant ne plus y accorder d'importance.
*Je n'ai pas peur de me mesurer à vous, tout comme je n'ai pas peur de tuer...*
Ses yeux se froncèrent, soudainement très intéressé. Il le sous-estimait quand même. Ce n'était pas parce qu'il avait une gu*ule d'ange, bien sous tout rapport qu'il n'en était pas capable. N'avait-on pas appris à Sykes de se méfier des apparences. Les choses ne sont pas ce qu'elles semblent être et Raph l'exécutait à la perfection. Briser les barrières qu'il avait construites au cours de ces longues années d'apprentissage, de labeur, de contrôle de lui-même, de principes, d'idées plus ou moins farfelues?? Vas-y, essaye....je t'attends Sykes! Tu ne me fais pas peur même si t'as une tête de fou et des propos d'un gars totalement dérangé. L'honneur ne semble pas être une de tes vertus apparement mais moi si. Oui, c'était leur devise comme d'autres familles de Sang Pur avaient la sienne...qu'ils cachent quelque chose ou pas n'était pas ses oignons. Il n'avait aucun droit de s'immiscer dans sa vie, dans celle de sa famille. Ce n'était pas parce qu'il était Auror qu'il pouvait tout se permettre au contraire. Plus Sykes tenterait de l'avoir par la force moins il obtiendrait de résultat, c'était certain! Il se braquait et pour en tirer quelque chose, on pouvait courir. Les secrets qu'il cachait, que les Gibsons cachaient n'étaient pas ses affaires alors qu'il aille jouer avec ses p'tits mages noirs. Raph n'appréciait pas sa façon de lui parler. Bien qu'il soit calme en apparence, intérieurement ce n'était pas le cas.
A présent, Sykes s'était rapproché...trop rapproché même. Il avait envie de sortir les crocs, de lui montrer qu'il n'avait pas intérêt à approcher un peu plus sous peine de se voir mordre. C'était désagréable de sentir cette odeur...ce mélange d'eau de cologne et de sueur. Il ravala sa salive, serrant les mâchoires et se pincant les lèvres. Le ventre vide ne l'aidait pas à garder son estomac en place apparement...mais il le devait coûte que coûte. Il leva un sourcil étonné quand ce dernier l'accusa d'être un animagus non-déclaré. Bah...si t'as envie d'y croire, c'est comme tu veux...personnellement, je reverrais mes classiques! Pfff....un animagus...quoi que ça pourrait se révéler intéressant d'apprendre cette forme de magie particulièrement difficile. Faudrait qu'il se renseigne pour voir. Il n'avait rien à perdre sauf son temps en ce moment-même. Tiens, il ne faisait pas un peu chaud bizarrement? Mouais...une impression peut-être!
Un loup-garou à présent? Qu'il réflechisse un peu...ce serait la honte...et puis il ne serait jamais sortit avec Daphné s'il n'y avait un seul risque de la blesser. Alors non, il n'était pas un loup-garou...et puis rien qu'à voir le teint frais qu'il avait, il ne fallait pas douter plus longtemps. Un sorcier-loup-garou était bien connu pour avoir le visage cireux, fatigué et tiré...tout le contraire de Gibson. Et le voilà qu'il gloussait à présent en lui tournant autour tel un rapace prêt à fondre sur sa proie *charmant* ...Raph avait l'impression de cauchemarder là. Mais qu'avait donc Sykes? On avait l'impression de voir un possédé...Possédé? Vous avez dit possédé? Attendez....SOS Gosthboosters à la rescousse...ou mieux...le trio de Charmed héhé...Vite vite, faites quelque chose...excorcisez-le, pulvérisez-le, mais qu'il redevienne l'Auror Sykes et pas ce...ce FOU!
Et puis tutoie-moi, j'te dirais rien, non mais! Espèce de mal poli d'abord! (gros délire). S'il restait froid et indifférent avec la plupart des gens, il ne l'était pas avec d'autres...Il y avait des exceptions à la règle et Raph n'y échappait pas. Croyez-vous possible de rester toute sa vie ainsi? Vide, seul et égoïste?!! Nan..j'vous vois venir, on ne mêle pas Rogue à ça...Nan, c'est le Professeur Rogue jeune homme. A force de rester enfermé avec ce fêlé de première, il était probable que dans pas longtemps Raph nous fasse une crise de schizophrénie...Non, il devait se reprendre, respirer et surtout ne penser à rien. Sykes n'avait rien contre lui _qu'aurait-il de toute façon?_, il n'avait rien fait, ne trempait pas dans des histoires louches et respectait les lois...enfin...euh...oui, dans la mesure du possible, il était plutôt calme comme garçon. Raphaël faisait à présent le vide dans son esprit. Il s'était trop énervé...ce n'était pas son style...lui si calme et posé avait trop sentit son sang bouillonné en lui. Se passant la main sur le visage, fermant les yeux au passage, il réussit enfin à se vider la tête. C'était déjà mieux, il y voyait plus clair. Il se sentait même mieux respirer d'ailleurs...Etrange, mais tellement libérateur! Tout irait bien de toute manière. Tout prendrait fin rapidement...et voilà!
Avec lui c'est différent? Qu'est-ce qui est différent? Raph haussa un sourcil, ne s'attendant pas à être surpris...qu'allait-il dire encore? Le traiter de vampire, de fourchelang, de métamorphomage ou pire de voyant?! En plus il restait devant lui, droit comme un poteau à le regarder avec un sourire cynique. Encore heureux qu'il est reprit son calme, il aurait pu très bien s'énervé. Ce petit jeu pouvait très vite devenir ennuyeux...D'ailleurs, après avoir montré qu'il préférait partir et le laisser en plan par un léger baillement, il entendit les pensées de Sykes. Bizarre...il n'avait pas cherché à les lire durant tout l'interrogatoire. Pourquoi les entendait-il sans l'avoir voulu? Il n'y avait pas de raisons apparentes en plus. Surtout qu'un peu plus tôt, il s'était lui-même refusé d'aller y jeter un oeil de crainte de tomber sur un esprit un peu trop...torturé, sombre. Mais ce qui l'interpella le plus ce fut de l'entendre lui parler...oui, il le tutoyait même...il lui parlait directement à lui sans ouvrir la bouche, les lèvres parfaitement closes. Non, ce n'était pas possible?! Il tentait juste de...de...de voir si c'était une possibilité chez le jeune Vert et Argent. Il ne pouvait savoir qu'il possédait ces capacités. Personne ne le savait, personne, même pas ses amis, sa petite amie...seuls les Gibsons mâles connaissaient et se transmettaient ces facultés. D'ailleurs, certains de ses ancêtres avaient été de célèbres langues-de-plombs. Impossible! Tout bonnement impossible...inenvisageable! Le début des paroles de Sykes ne lui parvinrent même pas au début tellement il était inquiété par l'éventualité qu'il connaisse la vérité...mais...mais Sykes avait tourné autour du pot donc ça indiquait qu'il partait juste à la pêche aux infos et qu'il espérait qu'il allait tout lui révéler....
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| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Interrogatoire... [PV Raphaël] Lun 3 Mar - 22:36 | |
| Se rassurant du mieux qu'il le pouvait, Raph n'était pas au bout de ses surprises. Il...mais...Des images...Sykes lui transmettait des images volontairement espérant qu'il était un de ces sorciers qui possédaient la capacité de lire/voir dans les esprits dans gens. Rusé...ce mec était rusé et très intelligent! Redoutable...surtout quand il voyait et entendait les horreurs que l'Auror oserait faire s'il ne coopérait pas. Pénétrer chez lui, tout saccager....pour le plaisir pur de s'en faire à soi. Une infraction en somme! Qu'il essaie pour voir...la maison était si bien protégée que la Banque de Gringotts...enchantements, sortilèges entouraient la demeure des Gibsons pour empêcher des intrus _sorciers et moldus_ de venir comme des voleurs. Les images étaient plus que supportables pour le moment...jusqu'à ce qu'il arrive à son père. Comment ça? Briser les jambes de son père!? Il y a encore quelques mois, il n'en aurait éprouver aucune émotion...mais le temps avait passé et la rancoeur s'était fait moins violente...son père avait reprit une meilleure place dans sa vie. Quand Sykes passa à son frère, il fallut à Raph une grande dose de concentration pour faire comme si ce qu'il voyait n'existait pas, n'était que dans l'esprit du peroxydé et pas le sien. Ne rien montrer...c'était pour lui une habitude, son pain quotidien...mais en cet instant, il ne savait s'il pourrait supporter. Mais qu'attendait-il pour fermer complètement son esprit? Il savait parfaitement le faire en temps normal, alors pourquoi ne pas faire quelque chose? Sûrement à cause de l'effroi et de la fascination qu'exercaient Sykes sur lui. Il voulait savoir où toutes ces horreurs pouvaient aller. Où était-il capable d'aller pour une si petite affaire? C'était effroyable....Voir son frère écorché vif...mais que cherchait-il à faire? A le rendre aussi barge que lui? Jamais...jamais....il porta son regard sur les croissants qui trônaient un peu plus loin...presque inaccessible.
Il se répétait sans cesse de fermer son esprit...de lâcher l'affaire, de ne pas aller plus loin. Il en avait les capacités,...mais la force, l'avait-il? Il se mordillait l'intérieure de la joue comme si de rien n'était...évitant le regard de Sykes mais sûrement pas les paroles et les images qui affluaient dans sa tête. Il fallait couper court à cette transmission malsaine...effrayante et horrible. Il croyait avoir tout vu mais il ne s'attendait pas à arriver au comble de l'horreur. Sa mère? Quoi, qu'osait-il lui dire? Sans qu'il n'est besoin de faire un effort surhumain, son esprit devient un immense puit noir...si sombre et si profond que même Sykes ne pouvait venir l'y chercher. Il ne pouvait le laisser faire...aller si profondément dans son esprit. Toucher à son père passait encore...son frère...c'était insuportable...mais sa mère...non, il ne pouvait l'admettre. Dès qu'il l'avait entendu parler de sa mère, Eliane, il avait déconnecté direct. Son instinct, son sens de l'honneur, sa tendresse pour sa mère avait été plus fort que sa curiosité, sa fascination, plus fort que tout au final. Il n'entendait plus et ne voyait plus rien...Sykes avait-il fini de le pousser à bout par la force de son esprit? La peur de Raphaël de voir des images insoutenables de sa mère martyrisée par Sykes avait agit sur son esprit encore plus fortement que sa volonté apparement. Il ne voulait plus l'entendre...il ne voulait plus rien voir...il voulait retourner à Londres, se préparer un copieux petit déjeuner et ne penser à rien...Oui, arrêter de penser! Cesser toute activité qui demandait à son esprit ou son cerveau un trop plein d'attention, de concentration.
Son regard revint vers Sykes, s'apprêtant à affronter la bête. Il était prêt, il le fallait de toute façon, c'était obligé, obligé! Il se répétait ça et petit-à-petit, il en était convaincu. Jamais il ne pliera...il ne fallait pas, il ne pouvait pas et il ne devait pas craquer. Il savait qu'il pouvait être fort et résister à pas mal de situations...D'accord, celle-ci était inhabituelle c'est vrai...mais qui sait, il voyait ça comme une sorte de défi personnel, un challenge. S'il réussissait à se taire, à affronter le grand Sykes, il aurait la certitude qu'il était fait pour ça...qu'il était fait pour ce job. Il voulait devenir Auror et pour ça il fallait une grande force de caractère. Il en avait, mais jusqu'où? S'il passait le cap, il gagnerait. A présent, il se torturait l'esprit pour savoir si oui ou non il devait réouvrir son esprit ou pas. Le regard de Sykes était étrange, pas tout à fait clair. Mmmh...il avait un doute! Il resta indécis assez longtemps en fin de compte pour n'entendre que les dernières paroles de l'Auror....*Imagines-tu la scène, Raphaël ? Ou faut-il que je te fasse un dessin ? Faut-il que je te montre, Raphaël, à quel point elle sera bien dans mes bras ?*.
Comment? De quoi il parlait là? Il ne fallut pas longtemps pour qu'il comprenne...des images floues venaient de lui apparaître. Il n'avait pas assez ouvert son esprit pour "réceptionner" des images claires. Mais c'était suffisant pour reconnaître les traits de Daphné. Il sentit une colère sourde monter en lui si vite qu'il cru qu'il allait bondir sur Sykes et tenter de l'étrangler. Et pourtant il ne fallait rien montrer...C'était si dur, si douloureux! Garder tout son visage neutre et même son corps, ses poings, ses bras...tout ça pour préserver son secret et celui de sa famille. Il en avait mal à l'estomac. Il insultait Sykes de tout les noms, mais ce n'était pas assez. Puisqu'il avait refermé son esprit, les images n'avaient plus autant d'impact que s'il les avait devant lui...mais s'il avait pu, il aurait étripé l'Auror, là tout de suite pour faire passer sa rage. Il n'était pas dupe et il avait compris ses insinuations....Pervers, pervers, pervers!
*Enfoiré, enfoiré, enfoiré, enfoiré...* maugréait-il rageur.
Et il répétait ça dans sa tête pour se calmer, pour ne pas penser au corps de Sykes livide sur le sol, même si ça lui procurait un plaisir fou, un plaisir qu'il n'avait pas encore connu. Les yeux pâles de l'Auror grands ouverts sur la mort...sa propre mort, en cet instant, cela satisfaisait Raph comme aucunement auparavant. S'en prendre à ceux qu'il aimait...Sykes ne faisait pas le bon choix...pour lui! Gibson n'avait l'air de rien comme ça, mais il était très doué, son tempérament calme en apparence pouvait faire place à des réactions fougueuses et excessives parfois...Toujours se méfier de l'eau qui dort! Sykes avait du l'oublier apparement. Comment faisait-il pour se contenir, pour ne pas craquer, pour ne pas se jeter sur lui et le tuer? Il n'en avait pas la moindre idée. C'était sûrement son éducation...sa façon d'être et de penser qui lui permettait de rester maître de lui même...enfin, disons qu'il l'était de façade, extérieurement....à l'intérieur, c'était l'éruption de l'Etna. Un vrai ouragan en prime! Il remerciait son père intérieurement de l'avoir entraîné si durement alors qu'à l'époque il le maudissait de lui faire subir de telles séances d'entraînements. C'était des épreuves pour un gamin de 6 ans quand même...Aujourd'hui, il comprenait enfin pourquoi!
*Peu importe ce que tu es, Raphaël...*
*"Maintenant, tu sais qui je suis !"*
Vas-y Raph, tu sais de quoi tu es capable. Face à lui t'es peut-être pas grand chose, tu n'es qu'un élève de 15 ans étudiant à Poudlard, lui un Auror réputé, mais tu es un Gibson....Fonce.
La phrase de Sykes le surprit...enfin, ça, c'était en apparence. Il avait entendu celle d'avant, celle qui ne devait normalement ne jamais avoir entendu. Il haussa un sourcil étonné, se demandant pourquoi il lui disait ça. Jouer, il fallait jouer, c'était l'impératif. Il devait s'en sortir du mieux qu'il le pouvait...sans égratignure, c'était impossible à présent, surtout après ce qu'il avait vu, après avoir ressentit une telle fureur. Il n'en ressorterait pas comme il était revenu...De ce côté-ci, Sykes avait marqué un point, mais il ne gagnerait pas le match. Un jour sa mère l'avait surnommé le "caméléon" durant un repas. Il avait une capacité hors du commun de changer de visage et d'attitude à tout moment. Son père en avait ressentit une immense fierté. A cet instant, il pouvait l'être. Il ne le déçevrait pas...
"Euh...si vous voulez..." répondit-il un peu étonné par ce qu'il lui disait.
Raphaël sortit sa montre à gousset de la poche intérieure de sa veste et y jeta un oeil. Par la barbe de Merlin...il était déjà 11 heures! Et il avait pas encore petit déjeuné. Pfff, ça ne servait plus à rien. Il déjeunerait tout simplement quand Mr Sykes, ce malade, le laisserait enfin sortir d'ici. Il rangea sa montre l'air de rien puis reparta son attention sur l'Auror comme si tout allait bien. A part qu'il avait un peu chaud...Tiens justement, en parlant de chaleur.
"Vous ne trouvez pas qu'il fait un peu chaud?" dit-il en regardant l'espèce d'écran de pluie qui les séparait des morveux de Serpentards et du four dans lequel ils cuisaient.
Intrigué, il faisait front avec calme, mais intérieurement, il ne voulait qu'une seule chose: partir! Faites que Sykes le lâche...
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| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Interrogatoire... [PV Raphaël] Lun 10 Mar - 16:47 | |
| "Vous ne trouvez pas qu'il fait un peu chaud?".
Apophis Sykes fit face à Raphaël. Du haut de son mètre 90 il semblait presque toucher le plafond, légèrement courbé comme une bête sauvage et brutale, prête à lui sauter dessus pour le dévorer. Ce qui restait d'humain dans l'expression de Sykes ? Rien. Hormis une cruelle tendance à vouloir redresser un peu plus son buste comme le protocole le lui avait appris. A cet instant-là, il n'était pas plus Auror que le dernier des loups ou le dernier des tigres.
Ses yeux luisaient tels deux pierres précieuses enchassées sur un visage d'albâtre incroyablement dur. Pourtant et contrairement à ce que cela laissait envisager, ses traits passaient par nombres d'expressions différentes, changeant du clair au sombre comme un ciel d'orage. Hilare, sinistre, violent, doux... c'est comme s'il ne parvenait pas à se décider, hésitant quant au comportement à adopter...
Mais Apophis, personnification du chaos, n'hésita guère longtemps.
"Tu es un Gibson -et il fourra la main dans la poche de son jean, produisant ainsi un paquet de cigarettes tout écrasé-, un digne échantillon".
Ses gros doigts aux ongles rongés saisirent doucement une cigarette du paquet. Coinçant cette dernière au coin de ses lèvres, il agita brièvement ses doigts au-dessus de son extrémité juste avant que celle-ci ne s'enflamme. Il tira dessus, rejeta la fumée doucement et longuement dans les airs, sa pomme d'adam gigotant tandis qu'il dégustait lentement chaque seconde du bonheur et de l'apaisement qu'elle lui insufflait. Apophis sourit à travers le brouillard opaque de son petit poison personnel, ses yeux de prédateur se plissant tandis qu'ils restaient vissés sur Raphaël.
"Tu trouves qu'il fait chaud, Raphaël ? Moi je ne trouve pas la température plus suffoquante...
Tu devrais eut-être respirer un grand coup, cela t'aidera sûrement...".
Son sourire de requin s'élargit, coulissant sur le filtrede la cigarette. Apophis se tint les bras croisés, dos au mur et toujorus face à lui. Il avait reprit cette nonchalance qui le rapprochait plus de l'homme que de la bête, cette vanité parfaitement Sang-Pur, caractérisé par son visage angélique et puant, blond et décadant. Ses parents avaient dû manquer quelque chose dans sa conception.
Il était comme une poupée de porcelaine que l'on s'amuse à barbouiller de maquillage, à laquelle on coupe les cheveux, sans oublier de ruiner son si joli visage... Sykes avait un peu de cela : un masque terrifiant et malsain, transcendant le désir de pureté et d'absolue perfection que l'on avait nourri pour lui. Il piétinait, à mesure qu'il souriait, l'image de petit garçon sage et bien élevé que l'on avait peu à peu construite, s'acharnant à ruiner l'espoir de le voir un jour rentrer définitivement dans le moule. Apophis reprit, entre deux quintes de toux :
"T'as les foies, ça se voit. Tu trembles ! Je l'ai vu dans ton expression, dans tes yeux ! Ils t'ont trahi, Raphaël. Lorsque j'ai parlé de Daphné, ils t'ont trahi ! J'ai vu le même regard que des imbéciles me portent dès que je les "cuisine" d'un peu trop près ! J'ai perçu la même sensation de dégoût et d'impuissance qu'ont ceux que je tiens entre mes doigts !
Tu me hais, Raphaël, tout comme ils savent tous me haïr ! J'ai su faire entrer en toi la colère...".
Et il gloussa. Il ne put s'en empêcher. Par Merlin, ce fut plus fort que lui ! Un gloussement aigu, presque galinacé, secouant ses larges épaules tandis qu'il expirait une nouvelle fois la fumée de son horrible et puante cigarette. Fumée poisseuse et malodorante... exactement comme lui !
"Pourquoi t'irais pas m'en coller une ou deux pour voir ? Ca te défoulerait !
Oh, j'oubliais ! Vous ne vous abaissez jamais à ce genre de jeu, jamais !
Gibson, mon c** ! Votre credo vaut pas tripette ! J'ai su faire voler ton secret en éclat !".
Et il lui lança un sourire triomphal.
"Dire qu'il vous faut des années d'entraînement pour ne laisser passer aucun sentiment. Moi il m'a fallu 24 heures pour me défaire de l'amour, de la pitié, de la haine, de la tristesse...
Vous devriez essayer les Détraqueurs, ça a du bon ! Surtout pour ton petit Samuel !".
Cette simple idée le réjouissait tellement qu'il ne put retenir un grand éclat de rire, partant à travers la salle en salves aigües et décharnées, ses mâchoires s'ouvrant afin de le laisser passer, assourdissant toute la pièce. De son côté la température ne cessait d'augmenter. Les gouttes de sueur roulait sur son visage, s'encrant sur ses traits tirés par la folie.
"Le plus marrant c'est qu'il t'aura sûrement mis en garde contre moi ! Tsst, l'imbécile... j'ai dû tellement lui faire peur il y a 15 ans que, depuis, il doit se méfier de moi comme la peste bubonique !".
Un nouveau gloussement, il lâcha sa cigarette consummée jusqu'au filtre. Passant une main grasse sur son visage halé de sueur il s'avança doucement vers la pièce adjacente, fixant les enfants qui, eux aussi, commençaient à souffrir de la chaleur, se recroquevillant sur eux-mêmes.
"Hihihihi... tu peux pas savoir, Gibson, à quel point certains spectacles me réjouissent !".
Il plaqua sa grosse main contre la vitre, se tournant à demi vers le jeune garçon, voûté sur un gigantesque sourire dépravé.
Puis il annonça d'une voix tout à fait sérieuse. Ses pupilles d'argent oscillant de démence se fixèrent brusquement sur lui :
"Certains d'entre eux ne te fascinent pas, Raphaël ?".
Et, au même instant, le bruit d'une alarme se fit entendre, retentissant à travers toute la pièce. Perturbé par ce désordre, Sykes leva le nez vers le plafond constatant qu'une diffuse lumière rouge commençait à balayer la pièce. La sirène demeurait assourdissante, hurlant à ses oreilles et il dut plaquer ses mains contre cette dernière afin de ne plus en entendre le cri. Grimaçant, irrité, il chercha rapidement le cause de ce phénomène, se rapprochant un peu plus de la vitre des captifs. Les enfants criaient, c'était insupportable !
"Vos g**les !! Explosa-t-il plus fort, fermez-la !!".
Mais ils continuaient et certains d'entre eux tapaient à la vitre afin de la choquer. Leurs petits poings tembourinaient de ne plus pouvoir en souffrir davantage. Ici-même, dans cette pièce d'interrogatoire, la chaleur était suffoquante à présent. Les premiers signes s'en firent d'ailleurs ressentir. Apophis toussa.
"Tai... taisez-vous !! INFAMES GAMINS !! JE VAIS VOUS...".
Mais il n'eut pas le temps de faire quoique ce soit et, arrêté dans son geste qui était celui de prendre sa baguette, il ne put faire face à ce qui venait de se produire. La vitre céda ! Explosant sous le souffle des flammes ! Des débris de glaces fusèrent tels des poignards accérés, laissant des langues de flammes s'échapper de l'habitacle.
L'Auror fut projeté et glissa jusqu'à la table. Son grand corps la heurta de plein fouet et il laissa échapper un cri douloureux et étouffé. Il ne se releva pas. Tout près de lui les flammes commençaient à gagner du terrain tandis que la température faisaient danser les murs et les meubles autour d'eux.
On cogna violemment à la porte. C'était la Brigade, celle de garde ! Elle avait dû entendre l'alerte et essayait d'entrer afin de les sortir de là. Mais, étrangement, elle ne pouvait y parvenir. L'entrée était définitivement bloquée. Le feu ronflant s'attaqua aux murs, léchant peu à peu les parois, investissant de toute sa flamboyante puissance le sol ainsi que le plafond. De ce dernier se détachait des boules de feu, résidus de peinture et de plâtre devenus lave. Elles suintaient et tombaient tout autour d'eux. L'endroit où se trouvait le corps de l'Auror n'était à présent plus qu'un brasier...
La table prit feu en une grande et brusque flambée puis il elle s'attaque aux chaises ! Rongeant tout ce qu'il y avait sur son passage... A présent les langues de cet avant-goût d'Enfer se dirigeaient lentement vers la porte de sortie, leur unique salut.
Au même instant, un grand et brusque cri se fit entendre et quelque chose fondit sur Raphaël, lui agrippant fermement le bras, se raccrochant à lui. Cette masse incandescente chariait une odeur insupportable de chair cramoisie et de vêtements brûlés. L'Auror, sous son visage dévoré par les flammes, tandis un singulier et franc sourire à l'adolescent.
"Hihihihihihhihi ! Raphaël ! Raphaël, nous sommes perdus, Raphaël ! Perdus ! Nous allons connaître l'Enfer, Gibson. Connaître l'Enfer.
Prêt pour le Grand Saut ?".
Et à croire que le feu, qui lui rongeait à présent la totalité du corps, n'avait pas fait disparaître son sens de l'humour, Apophis éclata de rire ; un rire glabre, malsain, sauvage, déccharné. Il serrait Raphaël sous ses mains, véritable torche humaine qui offrait ainsi au feu parcourant ses bras la possibilité de se nourrir ailleurs. Ses doigts étaient aussi brûlant que ce brasier. Il tourna la tête de côté, ses yeux bleus transcendant le masque roussi lui servant de visage.
"Alors ? Tu me les dis ces noms, Raphaël ? Avant de mourir, tu me les dis ?".
"CRACHE-LES !!! NOUS SERONS LES SEULS A SAVOIR !! Hurla-t-il en le secouant, N'EST-CE PAS MAGNIFIQUE ??!! LES SEULS !! CRACHE-LES !!
HA... HA...
HAHAHAHAHAHAHAHAHAAAA !!!".
Une nouvelle explosion se fit sentir juste derrière eux et des débris de chaise vinrent à voler dans les airs, s'écrasant à leur pied. Apophis ne cilla pas, ne lâchant plus Raphaël, tandis qu'à présent les flammes qui dévoraient ses avant-bras gagnaient progressivement ses mains.
"Tu vas mourir, Raphaël...
Nous allons mourir...".
Et les flammes commençèrent à lécher les bras du jeune Gibson... |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Interrogatoire... [PV Raphaël] Sam 15 Mar - 15:29 | |
| *Tu es un Gibson -et il fourra la main dans la poche de son jean, produisant ainsi un paquet de cigarettes tout écrasé-, un digne échantillon*
Au moins, c'était un compliment. Bah oui...d'un côté il n'avait besoin de personne pour savoir qu'il était digne d'être un Gibson...mais bon, quand il s'agissait de Sykes...Bref, vous comprenez. Son regard s'égarra sur le paquet de cigarettes et il remarqua aussitôt, à son grand étonnement, que c'était les mêmes que celles que son frère aîné fumait. Tiens, il allait peut-être en toucher deux mots à Sam pour voir sa réaction. Le connaissant, comme il ne voulait rien à voir avec ce tordu, il changerait direct de marque. Héhé...il riait intérieurement tellement il trouvait ça comique. Enfin...là, ce n'était plus trop le moment de rire. Il était au Ministère de la Magie, dans une salle d'interrogatoire avec...avec l'Auror Apophis Sykes. Sérieuresement, il y avait toujours mieux à faire que d'être ici, mais puisqu'il y était obligé, alors autant s'y plier. Quoi que plier ici n'est pas tout à fait le terme approprié. D'ailleurs coopérer non plus. Depuis le début de cet interrogatoire, l'Auror n'avait pas réussit à obtenir quoi que se soit du cadet des Gibson. Qui aurait cru qu'un élève de 15 ans puisse affronter, résister même à Sykes? Mais quand on avait eu une éducation comme la sienne et un tempérement déterminé, il était rare de le voir céder, même face aux menaces. Evidement, Raphaël ne restait pas insensible à Sykes et ses propos, mais il restait de marbre...en apparence tout du moins.
*Fait ch*** Sykes! Laisse-moi partir!* songeait-il irrité.
L'Auror n'avait pas son pareil pour gonfler son monde (restons poli), et Raphaël devait bien avouer qu'il était douer. Comment en douter de toute façon? Vu son palmarès et la notoriété dont il bénificiait... Mais ce n'est pas pour autant qu'il était aimé et respecté de tous. Bien au contraire, certains le craignaient et même le haïssaient...Oui mais voilà, Sykes s'en battait les c*******...hum...s'en foutait royalement plutôt. Du moment qu'il faisait son boulot, les autres pouvaient tous aller se faire f*****! (quel vocabulaire!). Il ne voulait pas respirer une grande bouffée d'air...vu surtout l'odeur qui empestait la pièce. Un mélange de sueur et de cigarettes...plutôt s'asphyxier tout de suite et ne plus en parler. En tout cas, ce dont Raph était sûr c'était que cet abruti d'Auror se foutait royalement de lui.
*Vas-y, amuse-toi tant que tu en as encore le temps...profite...pour le peu qui te reste...bientôt ça sera fini!* songeait-il en rongeant son frein.
Sachant au plus profond de lui qu'il serait bientôt tiré d'affaire par sa famille...le paternel plus précisement, il n'avait juste qu'à tenir. Tout était une question de temps. Il fallait garder son sang froid, ne plus répondre et faire comme si de rien n'était. Il avait tenté de gagner du temps ce qui au final n'avait pas été trop mal, mais ce qui avait fait partir Sykes dans des délires bizarres. Un vrai dingue! Et qu'il regarde son postérieur (celui de Sykes, pas de Raph' nonmého lool) plutôt que lui avec de tels yeux...un dingue j'vous dis! S'il voulait manger quelqu'un le prédateur, il devrait se tourner vers quelqu'un d'autre. Il ne comptait pas servir de casse-croûte au grand méchant loup. Quand Raphaël se risquait à en savoir un peu plus sur lui, son être intérieur, il était surpris de voir à quel point ce fils de bonne famille avait pu aussi mal tourné. Aussi pervers que diabolique, voilà ce qui pouvait résumer l'homme...ou plutôt la bête. Cela dépendait de quel côté on se positionnait. Et pourtant...au fond, n'avait-il pas un brin de bonté ou de sympathie? Personne ne pouvait être sincèrement mauvais jusqu'à la racine? Aussi pourri? Si? A part le Lord peut-être...vu tout ce qu'il avait pu faire. Mais l'Auror n'était pas du même acabit...c'était à espérer tout du moins. Soudain, la tension qu'avait éprouvé Raph' s'évanouit, comme si elle n'avait jamais existé. Pourquoi s'en faire? Il n'allait pas y rester...
La suite du monologue du vagin *SBAMM* de Sykes l'étonna. Comment ça il avait les foies? Il tremblait? Mais il avait fumé...euh...en effet, c'est ce qu'il faisait en ce moment même. Qu'est-ce qu'il avait donc mis dans ses cigarettes? Une substance quelconque pour voir des p'tits lapins roses...à moins que ça soit les éléphants qui soient roses?! Il avait tout contrôlé, fait attention au moindre de ses gestes, à sa respiration, aux traits de son visage....ses yeux....!? Ses yeux? Attend un peu...mais non, c'était impossible, il avait fait en sorte d'éviter le regard de Sykes et de regarder ailleurs. Alors soit ça voulait dire que Sykes avait de forts doutes mais qu'il n'était pas assez sûr pour entrer dans les détails, soit il le manipulait exprès pour voir s'il arriverait à quelque chose. Au fond, il n'avait pas tord...en jouant en sachant qu'on avait rien à perdre était une forme de culot. Tant qu'à faire, pourquoi ne pas tenter le tout pour le tout. Il comprenait, il aurait fait pareil. Pareil...?? Par Merlin...commençait-il à penser comme lui à force de rester enfermer avec ce fou dans ce lieu clos?! Ah! Bah ça promettait alors pour la suite! Quand Sykes se permit de lui dire qu'il le haïssait, il faillit lui répondre sur un ton ironique *"Va je ne te hais point!"* mais il se retint, bien que ça le tentait fortement.
*Espèce d'abr*ti va! La colère, la colère...je la connaissais bien avant de te rencontrer alors arrête de t'y croire!*
En plus, le voir glousser comme une poule n'était vraiment pas joli à voir. Bon Dieu, mais qu'est-ce qu'il avait fait pour mériter ça? Quelle torture!
*Et traite-moi encore d'imbécile, et dans peu de temps, tes dents ne seront plus qu'un souvenir!*
Il avait beau être de mauvaise humeur, il n'en laissait rien paraître! Merci maman, merci papa, tous les ans, j'voudrais qu'ça recommence, youkaïdi, aïdi, aïdaaaa! *SBAM* Hum...où en étions-nous? Il fut ramener très vite à la réalité par Sykes...encore lui T_T! Dites-moi que je cauchemarde! Lui en coller une? Lui foutre une baigne, lui refaire le portrait, lui faire un ravalement de façade, l'étaler, lui exploser sa face?!! Mais oui qu'il le voulait, mais il n'avait pas encore les armes...pas encore...bientôt...bientôt il pourrait...le ferait-il pour autant? Si nécessaire oui. Parce qu'il avait beau être un parfait petit Gibson, propre sur lui, bien sous toutes les coutures, mais en réalité, qui pouvait savoir qui il était vraiment au fond? Personne, excepté lui. Et même si Sykes prétendait le contraire, il n'en savait rien! Il lui arrivait parfois de se plonger en lui-même, de méditer et de passer beaucoup de temps à réfléchir et parfois, quand il arrivait aux limites de son "moi", il perçevait des zones d'ombres qui lui faisaient peur. Il se pensait sans problème...complexe oui, mais assez bien dans sa tête pour se tirer de cette complexité. A croire qu'il avait comme chacun une part sombre, plus dure, une part qu'il ne gérait pas tout à fait...enfin si, mais grâce à une façade, grâce à ce que son père lui avait inculqué. S'il laissait libre court à ses "pulsions" si on peut dire, que se passerait-il? Comment Raphaël deviendrait-il réellement? Il préférait l'ignorer. Il ne sentait pas prêt à le savoir. S'il devenait un être abject, il savait qu'il ne pourrait assumer ce côté si obscure de lui-même. Il était trop jeune pour le moment...un jour peut-être, il ne craindra pas de faire face à ses démons au lieu de les refouler sans cesse.
Pour le moment, Sykes déraillait _ comme à son habitude _ en prétextant qu'il avait percé le secret des Gibson. Raph', même s'il craignait un peu que se soit le cas, n'y accorda qu'une importance minime. A ses yeux, c'était une ruse pour le berner et il ne s'y laisserait pas prendre. Impassible, froid et hautain, il avait reprit ses airs de noble Sang pur riche, hautain et prétentieux. Au moins, ce masque-là il le connaissait par coeur. Pas besoin de faire réellement semblant puisque d'un côté, c'était lui en même temps...du moins une partie. Il n'aimait pas quand ce péroxydé parlait de Sam, mais cette fois, ayant en tête de préserver son secret jusque dans la tombe et surtout de garder sa zen attitude, il resta de marbre, totalement indifférent, le regard inexistant bien que lui-même soit conscient de tout ce qui se passait autour de lui. Pfff, il ne voulait pas devenir un être aigri et insensible. Certains sentiments étaient indispensables à la survie...quoi qu'il se demandait comment Apophis avait fait pour survivre!?
En effet, son frère l'avait mis en garde contre lui. Normal quand même, vous avez vu le type! O_O Qui n'aurait pas prévenu son jeune frère face à cette énergumène. Cela aurait été suicidaire de ne rien dire! Tiens tiens...son frère connaissait donc Sykes "intimement"? Ils s'étaient connus jeunes...très jeune surtout pour Sam en réalité. L'Auror était plus vieux que Samuel...ils n'auraient jamais dû se rencontrer, c'était sans connaître les familles de Sang pur! Apparement, Sykes repartait une nouvelle fois dans des réflexions limites philosophiques *ironique*. Evidement que certains spectacles le réjouissaient. Vaincre une équipe adverse au Quidditch et remporter la victoire, voir la mine déconfite du gardien et des supporters quand il marquait des buts, voir un Bouffondor se faire humilier par une bande de Serp, mais aussi des moments simples, complices avec son frère, ses amis ou encore Daphné...Mais visiblement leur vision des spectacles réjouissants devaient différer l'un à l'autre. Sykes ne se réjouissait sûrement pas des mêmes scènes que lui. A cet instant, il ne savait pas trop s'il parlait de "certains spectacles" ou justement, des enfants qui se trouvaient derrière cette drôle de vitre de pluie. |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Interrogatoire... [PV Raphaël] Sam 15 Mar - 15:30 | |
| A la vache! Qu'est-ce que c'est que ce bordel? Il leva la tête, plus surpris qu'autre chose. Une alarme assourdissante retentissait dans la pièce...stridente...à tel point que même Raph se mit les mains sur les oreilles, imitant ainsi Sykes qui faisait de même. Mais d'où cela pouvait-il venir? Et pourquoi? Il n'avait pas tenté de s'enfuir pourtant. C'est alors que les paroles de Sykes l'interpellèrent. Etait-ce vraiment les gamins qui avaient provoqué ça? Aah...apparement, oui! Satanés gamins...mais fermez-la! Il allait se produire un incident, il le sentait venir gros comme une maison. C'était tellement palpable que Raph', sur le coup, enleva ses mains de ses oreilles, comme s'il savait quelle tournure allait prendre les évènements. Sykes gueulait encore plus fort en ordonnant aux mômes de la boucler...et à cet instant précis, comme il l'avait redouté, le clash! Une explosion puissante les surpris tous envoyant des débris de glaces, un souffle chaud provoqué par des flammes folles et...et un Auror voltigeant à travers la pièce. Voir Sykes projeté dans les airs et attérir contre la table en temps normal aurait fait rire n'importe qui, mais vu la situation, Raph lui n'avait aucune envie de plaisanter.
*Super la sécurité au Ministère! De la m*rde ouais!* songeait-il en essayant de se défaire de sa chaise.
De la fumée atteignit ses voies respiratoires ce qui provoqua une toux sèche. Il voulut prendre une grande bouffée d'air, mais il se retint sachant que la fumée flottant dans la salle ne ferait que le faire tousser encore et encore jusqu'à l'étouffer. Il respirait par à-coups, tout doucement, maîtrisant ainsi sa respiration du mieux qui le pouvait afin de ne pas mourir asphyxié. La table lui avait coincée les jambes l'espace de quelques secondes l'empêchant de se mouvoir correctement et par la même occasion de se protéger convenablement. A cause de ce balourd de Sykes qui avait attérit à moitié sur la table il était resté bloqué. Il donna quelques coups, poussa avec ses bras la table et réussit enfin à se dégager. Il était libre enfin de tout mouvement. Ouf! Que faire à présent? La chaleur des flammes, le feu en lui-même, la fumée, les éclats de "verre" avaient réduit la pièce dans un sinistre état. On avait vraiment du mal à respirer et les flammes semblaient redoubler d'ampleur. Un vrai enfer et tout ça par la faute de Sykes! S'il n'avait pas mis ces satanés mioches derrière cette vitre, rien de cela ne serait arrivé. Et ça se dit Auror! Incompétant ouais! Quel véritable abruti! Franchement, il n'en ratait pas une! Il était tellement concentré sur les évènements qui se succèdaient à la vitesse de l'éclair qu'il n'avait même pas entendu le cri de douleur de Sykes lorsque ce dernier avait percuté la table de plein fouet. Bien fait!
Son regard se porta directement sur la porte. Pas possible! Il était tellement concentré sur un moyen de sortir d'ici qu'il n'avait pas vu que le péroxydé était étendu par terre, le feu l'entourant, se rapprochant dangereusement de la masse étalée. Des coups se firent soudainement entendre de l'autre côté de la porte. Mais ils semblaient impuissants! Raph', bien qu'inhabitué à ce genre de situation, resta "zen" si on peut dire. Seul ses points serrés montraient en quelque sorte son état d'esprit.
"Incapables! Tous des incapables! Et ça se dit Aurors! Tu verrais comme je te les foutrais à la porte ces espèces de manchots!" mugissait-il entre ses dents.
Il se détourna de leur unique issue de secours pour reporter son regard sur la pièce. C'est pas vrai, mais où était passé le grand méchant loup? Il soupira exaspéré. Il fallait garder la tête froide, garder son sang-froid! Bref, tout ce qui pouvait se rapprocher de prêt ou de loin à la fraîcheur des icebergs plutôt que la fournaise des deserts afin d'éviter...d'éviter de paniquer. Pourtant, lorsqu'on savait que le feu ça brûle, et l'eau ça mouille.... *SBAFF* qu'on risquait de mourir comme une banane flambée, on se remuait les fesses un minimum. Mais c'était mal connaître Gibson. Bon, où était l'autre empaffé? Il cherchait frénétiquement son tortionnaire...si on pouvait appeler "ça" un tortionnaire.
"Ah la vache!" lâcha-t-il en voyant le corps de Sykes sur le sol.
Il se dirigea vers lui, tentant de s'approcher de l'Auror entouré par les flammes, mais au même moment, le feu, comme s'il était doué d'intelligence, lui barra la route. Raph recula, sentant ses joues s'enflammées (métaphoriquement of course). Quelle poisse! Comment le sortir de là? Il essaya une nouvelle fois en contournant la table déjà embrassée...rien à faire. A un moment il avait cru que c'était possible, mais apparement....le feu était plus puissant que lui...qu'eux deux!
*Et le plafond qui nous tombe dessus!*
Il n'avait rien reçu sur le crâne encore, mais bon, autant faire gaffe. Les murs, le sol, le plafond, les chaises...tout n'était que brasier. Raph devait vraiment faire attention. Ces empotés d'Aurors trouveraient bien une solution. En attendant, il devait rester en vie coûte que coûte. Même si pour cela il devait laisser le corps de Sykes aux flammes. La dure loi de la jungle! Comme il n'était pas possible de le sauver, il ne voyait plus qu'une seule issue: fuir! Et où? Vers la porte! Malgré les flammes incandescentes, il était encore possible de se frayer un chemin jusqu'à son salut. Mais tout à coup, sans qu'il s'y attende, il se sentit happer par le bras avec force. Ah le machin! Il avait une torche humaine sous ses yeux. Quelle horreur! Et cette horreur justement n'était autre que l'Auror Sykes! Dans quel état il était...il allait finir crâmé, déchiqueté par les flammes qui le léchaient. Mais en plus de rôtir comme une saucisse, il tenait des propos incohérents...tel un gourou prédiquant la fin du monde, l'Apocalypse même. Raaah et cette odeur écoeurante de chair brûlée. Il n'en croyait pas ses yeux et ses oreilles aussi. Il voyait un homme en train de crâmer devant lui, et apparement Sykes semblait ne rien "sentir". Il n'allait pas vivre l'enfer, il le vivait en ce moment-même. Il ne comptait pas faire le Grand Saut ou quoi que se soit de suicidaire. Il ne se laisserait pas mourir aussi facilement. Il tenta de se dégager de sa poigne de fer, mais la main de Sykes était si fermement aggripée à son bras qu'il lui fut impossible de s'en défaire. Il maugréa quelque chose qu'il fut impossible de saisir.
Tout ce qu'on pouvait dire, c'était que l'Auror était en train de perdre la raison. Son rire était effrayant, ampli de folie et ses mains se resserraient de plus en plus autour de ses bras. Cette torche humaine risquait de l'enflammer à son tour. Il en était hors-de-question. Mais comment se dégager de son emprise? Il dû abandonner cette idée de fuite quelques secondes à cause des propos tenus par le péroxydé. Il perdait vraiment la raison...un si grand Auror...et il avait beau crâmer, il voulait absolument des noms...il voulait que Raph lâche le morceau avant de mourir. Mais bien sûr...à quoi ça lui servira de l'autre côté? Et Gibson n'était pas un lâche, ne possédait pas un grand sens de la compassion. Il avait juré de ne rien dire, à ses risques et périls, il ne dirait donc absolument rien...que se soit à un Sykes en pleine forme avec un sourire de requin ou à un Sykes perdant sa tête, en train de mourir dans un incendie. S'ils devaient mourir, lui ça serait dans l'honneur et pas comme ce gars qui avait presque l'air d'un étranger et qui le suppliait quasiment. Il hurlait, le secouant comme un prunier.
"Mais lâche-moi espèce de dingue!" cria-t-il en se raidissant.
Il fallait que ce fêlé le laisse partir tout de suite. C'était une question de vie ou de mort. Quand à lui, il optait pour la vie. D'ailleurs, sûrement à cause de l'adrénaline et trop préoccupé par sa survie, il ne s'était même pas rendu compte qu'un bout de la glace qui avait volé en éclat s'était retrouvé projeté directement dans son épaule. Il n'avait pas ressenti la douleur sous le coup...c'est à cause de Sykes et de la pression qu'il excercait sur ses bras qui réveilla la douleur qui lui traversa tout le bras droit. Il sursauta, comme éléctrocuté.
*Tu vas mourir, Raphaël... Nous allons mourir...*
Ce fut comme un électochoc! Il planta son regard dans celui de Sykes, ne prêtant pas attention aux flammes qui se rapprochaient dangereusement de lui et de ses bras. Il le défia du regard, ses pupilles vertes virant au gris métal. Puis sans que l'Auror s'y attende, Raphaël lui envoya un splendide et puissant coup de genou dans les bijoux de famille. Bah quoi? Self-defense, vous connaissez? Recours particulièrement intéressant si on a plus de baguette sous la main. L'étreinte de Sykes se relacha aussitôt, libérant ainsi Raph'. Pas pour rien qu'il était poursuiveur...encore une victoire à rajouter à son palmarès. Il avait encore marqué des points...et attention, pas avec n'importe quelles balles! (ok, je sors).
"Vous peut-être, mais sûrement pas moi!" vérociféra-t-il entre ses dents, mais bien assez fort pour être entendu de la torche.
Gibson recula aussi vite qui le pu, cherchant un moyen de se sortir de ce brasier infernal. La sortie! Le sortie! Il fallait en réchapper...Et malgré son empressement à sauver sa peau, son calme et son sang-froid étaient toujours aussi présent...intérieurement qu'extérieurement. |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Interrogatoire... [PV Raphaël] Dim 23 Mar - 19:01 | |
| [HJ : et je tiens particulièrement à m'excuser pour ce retard inqualifiable ! J'espère, en retour, que mon message te plaît !]. Tout s'écroulait autour d'eux. La salle était transformée en une véritable fournaise incandescente, irritant les yeux de ses lueurs orangées et brutales. Le plâtre du plafond se décrochait par plaques entières comme des boules de feu, des lambeaux de peinture se défaisaient du mur, retombant tels des serpents de lave sur le sol, image d'une pluie d'apocalypse...
Apophis, carbonisé, retomba sous le coup de Gibson. Aucun son ne sortit de sa bouche et son corps émit le son lourd et grave d'un poids mort heurtant le sol. Suite à cela, il ne bougea plus et les flammes environnantes se chargèrent de réinvestir ce qui ressemblait davantage à un cadavre qu'à un homme.
La chaleur palpable et pénétrante rendait l'atmosphère irrespirable. Des flammes hautes de plusieurs mètres, touchant quasiment le plafond -d'où étaient visibles les poutres de soutien-, vinrent à bloquer la porte de sortie tandis que des cris venant depuis l'autre côté se faisaient entendre. L'on était paniqué le panneau de porte croulait et tanguait sous les coups répétés.
Il n'y avait là guère d'échappatoire pour Raphaël et la morsure du brasier se faisait de plus en plus présente, allant jusqu'à lécher ses chevilles. Une odeur pestilencielle de chair brûlée se mêla aux vapeurs néfastes que dégageaient la peinture... de quoi ne plus respirer.
Obstruant ses poumons, le savant mélange finissait de les encrasser, lui donnant ainsi l'impression de divaguer tandis que sa tête était lourde, incroyablement lourde. Il avait des vertiges, de puissants vertiges si bien qu'il lui croyait entendre des voix venues d'ailleurs...
A ce stade, la vision du jeune homme devait certainement se brouiller, ses paupières tendant à se fermer, le forçant à échapper à cet horrible désastre par la voix de l'inconscience, du repos mérité. Et les voix continuaient autour de lui, elles étaient deux et Raphaël ne pouvait comprendre clairement ce qu'elles disaient séant.
Une lueur virginale et éblouissante vint à percuter son front, le ramenant à une toute autre réalité où il pouvait se sentir entouré, touché. Il sembla même que les voix furent plus distinctes si bien qu'il sut qu'il y en avait deux appartenant à des hommes... Une étrange impression le frappa brusquement : l'on s'occupait de lui...*** "C***ries !!".Sykes lança son pied dans une des chaises qui alla voler quelques mètres plus loin. Le médicomage ainsi que son assistante relevèrent brusquement la tête de ce qu'ils étaient en train de faire. L'Auror leur tendit un regard mauvais et brutal et ils retournèrent bientôt à leurs observations. Le jeune garçon allait bien et reprenait peu à peu conscience...
Apophis passa la main dans ses cheveux hérissés. Il suffoquait de rage..."Tout ce boulot pour des queues de cerises !! Ce sale moutard n'a rien bavé !".Le médecin ne lança aucune remarque et plaça son pouce sur le poignet de Raphaël afin de tester son pouls. Le jeune Serpentard était allongé sur la table où, quelques minutes plus tôt, l'on avait disposé un copieux petit déjeuner. Le tout avait été rangé afin de faire place pour mieux l'installer. Hormis lui seul ils avaient tous lancé le sortilège du Têtenbulle, nimbant ainsi leurs nez et leurs bouches d'une bulle translucide qui se balançait à chacun de leurs mouvements. La jeune infirmière passa doucement sa main sur le front de Raphaël, annonçant :"Il est encore un peu chaud, docteur...".Et l'autre de rester perplexe, vérifiant ce qu'elle avançait."Vous lui avez collé une fièvre de cheval, Sykes !".L'Auror, les membres crispés, jeta un regard par-dessus son dos voûté. L'espace d'un instant il ressemblait à un véritable animal. Ne cherchez plus la bête du Gevaudan, elle est ici !"Qu'est-ce que ça peut me f**tre ?! Votre potion était censée marcher ! Vaporisée dans l'air, vous m'aviez dit qu'il ne pourrait échapper aux effets de cette drogue !"."Oui mais je ne pouvais pas prévoir qu'il ne vous dirait rien !".Cette fois-ci, le pauvre docteur s'était un peu emporté. Sur les nerfs, il passa une main tremblante sur son front. Sa jeune aide lui offrit un mouchoir avec lequel il s'épongea doucement, la remerciant au passage. Il finit par se tourner vers Sykes."Votre opération a échouée, Auror Sykes. Ma drogue a fonctionné puisqu'il s'est endormi et a divagué tout du long. Son pouvoir hallucinatoire a eu son effet et il ne nous a fallu que broder dessus une charmante histoire de votre cru ! C'est vous, Auror Sykes, qui êtes le seul res..."."J'vous arrête deux minutes, espèce de vieux sénile ! Et d'une je comptais sur vous afin de planter le décor et rendre ce rêve aussi crédible que possible, comme un véritable maître de l'illusion ! Et de deux MES tentatives ne sont JAMAIS infructueuses !"."Vraiment ?".Et le docteur d'esquisser un sourire narquois. Et Sykes de faire un pas menaçant vers lui."Un conseil, maugréa-t-il d'une voix sombre, tenez votre langue !
Il pourrait me prendre la subite envie de la découper en petit morceau avant de la fiche dans vos satanités drogues planantes !".Puis il se détourna, continuant à faire les cents pas, les mains horriblement crispées de colère. Le médicomage, pour sa part, lança un profond soupir et s'efforça de ménager la fièvre de Raphaël en lui faisant ingurgiter quelques décoctions à base de plantes."Mes stratagèmes n'échouent jamais...", gronda Sykes d'une voix sourde. Le coin du mur où il se trouvait cachait à présent l'atroce expression qui déformait son visage."M-mes plans ne sont que réussite...".Mais personne dans la salle ne prêta attention à cet étrange caprice. L'infirmière s'affairait autour de Gibson pour l'aider à reprendre conscience. L'adolescent était nauséeux mais il avait rouvert les yeux. Le docteur, soulagé par ce premier signe optimiste, gardait déjà les joues moins empourprées. Il lança à l'adresse du grand blond :"Votre "cobaye" sort de sa léthargie, Auror Sykes".Mais l'Auror ne répondit pas et se contenta d'approcher. Son ombre gigantesque se profila sur le corps du jeune homme. Ses yeux d'argent se plissèrent."Eh bien, il est vivant au moins".Un lourd et long silence plana. Le médicomage jeta un bref coup d'oeil à la montre gousset qu'il portait dans une des poches de son gilet. Il fit claquer sa langue et arracha d'une main la Têtenbulle accrochée à son visage. Perplexe la jeune femme l'imita, apparemment soulagée de pouvoir respirer à nouveau de l'air pur. Seul Sykes gardait le sien à présent et leurs yeux interrogatifs étaient braqués sur lui."Quoi ? Hasarda-t-il sur un semblant de sourire, qu'y a-t-il ?"."Vous pouvez retirer votre Têtenbulle, Auror Sykes".Sykes observa une dernière fois Gibson et poussa un long soupir, juste avant d'arracher la sienne. Il la jeta dans un coin où elle ne devint pas plus consistante qu'une flaque d'eau. Les mains rentrées à présent dans les poches de son jean, il jaugeait tour-à-tour le médecin et l'infirmière."Je vous ai fait intervenir dans le cadre d'une enquête et, à plus forte raison, d'un interrogatoire.
C'était là le seul moyen dont je disposais afin d'obtenir des sources... Le reste, ce qui s'est produit, ainsi que la suite de l'enquête n'appartiennent qu'à moi seul. Est-ce clair ?
Je vous ai payé pour faire ce job et j'attends, en retour, que vous vous la boucliez sur cette expérience !".Son sourire était, comme toujours, aussi puant et hautain qu'à son habitude tandis que ses yeux brillaient d'une lueur enfantine et malicieuse, de celle qui ne laisse rien présager de bon. Sous cet air particulièrement mutin, Sykes avait repris son calme. Une sérénité limpide, inquiétante comme si la tempête, qui avait dévasté ses traits quelques minutes auparavant, était passée sous silence, dans les tréfonds de l'âme d'Apophis.
Il leur adressa un dernier clin d'oeil puis avisa une chaise. Il était décidé à attendre que l'enfant ne reprenne pleinement conscience afin qu'il puisse inventer un baratin à sa mesure. "Oui, Gibson, vous avez eu un malaise ! La chaleur, sans doute -ah ! La chaleur ! Bonne blague !- ! J'ai fait venir un médicomage, j'étais inquiet !". Et il ne resterait donc aux yeux de l'enfant qu'un simple Auror de plus tandis que le cauchemar qu'il venait de faire ne serait bientôt plus qu'un vague souvenir. Maintenant qu'il y pensait, il ne s'était pas si mal débrouillé à orchestrer tout cela...
Sykes s'était renfoncé sur sa chaise, un doigt perplexe sur un sourire songeur. Une jambe repliée sur sa cuisse, il goûtait enfin à cette pause bien méritée suite à ce travail harassant et pénible. Jamais interrogatoire n'avait été plus sportif. Il faut dire que les manifestations de Raphaël Gibson étaient assez impressionnantes : il bougeait dans son sommeil, vivant pleinement la scène que Sykes, de son côté, décrivait sous ses yeux... Ce moment avait été aussi intense pour le Vert et Argent que pour lui-même. Ahh plaisir subtil de faire peur, quand tu nous tiens...
L'Auror allait se lever pour prendre un énorme chausson aux pommes sur le plateau laissé à ses soins lorsque l'on frappa à la porte. Mordant avidement dans la petite pâtisserie, il maugréa un juron et répondit :"F***téff-nouff la paiiff !! On n'a paff finiiff !!"."Auror Sykes ! Répondit une voix de l'extérieur -l'un des Aurors gardant la porte sans doute..., quelqu'un souhaiterait vous voir ! C'est urgent !!".*Urgent mon...*, puis il déglutit, rétorquant d'une voix claire :"Urgent ? Qu'est-ce que ça peut me fiche ? Dites-lui d'attendre !!".Un long et perplexe silence plana... Le médicomage et son assistante se rapprochant de lui."Ce... ça ne peut pas attendre, Auror Sykes ! La personne insiste !".Sykes baissa les bras aussi bien au propre qu'au figuré... Il marmonna brièvement quelque chose puis s'empressa de sortir sa baguette. En un tour de main la porte était débloquée et il pressa vigoureusement la poignée, l'ouvrant en grand."Si jamais c'est pour me dire que j'ai une pile de rapports qui attendent d'être faits, je vous ouvre le ventre et vous fait bouffer vos boyaux, est-ce clair ?".La jeune femme et le jeune homme qu'il trouva en face de lui déglutirent brusquement et affichèrent une mine d'autant plus pâle. La jeune femme trouva cependant le courage de parler, faisant tous ses efforts pour paraître digne et maîtrisée."La personne est ici, Auror Sykes"."Eh bien... faites-la entrer !".Et il se décolla du panneau de porte sur lequel il était avachi, s'éclipsant afin de leur laisser passage. La jeune femme se décala et fit signe à une personne située derrière elle de bien vouloir passer. Au même instant le visage d'Apophis changea cruellement d'expression -passant d'une lassitude certaine à un étonnement non dissimulé. Lentement un sourire se taille dans ses joues grasses de miettes et de sucre, rendant son visage plus hilare et grotesque qu'autre chose."Toi... ici...
C'est pas possible...". |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Interrogatoire... [PV Raphaël] Mer 26 Mar - 0:31 | |
| Pendant que son jeune frère était partit au Ministère se faire interroger par cet immondice de Sykes, Samuel n'avait pas chaumé. Il avait mit ses affaires en ordre, avait prévenu des proches à lui, et immanquablement, faisait les cent pas dans le salon comme un fauve en cage, ruminant et pestant contre ce satané blond peroxydé que le Bureau des Aurors portait au nu. Impensable quand on connaissait l'homme...enfin, si on pouvait appeler ça un homme! Plutôt une bête, une monstrueuse raclure sans foi ni loi, prêt à vendre ses propres parents pour avoir ce qu'il souhaite. Si vous étiez dans son colimateur, Sam préférait conseiller alors à ses amis de fuir...ou s'ils s'en sentaient le courage, de faire front. Mais si on choisissait cette deuxième option, ne pas lâcher l'affaire et aller jusqu'au bout. En somme, ne pas craquer. Beaucoup malheureusement n'avait jamais pu rivaliser avec Sykes...à part lui. C'est peut-être ça qui rendait fou l'Auror déjanté. Même si Sam ne supportait absolument pas Sykes et qu'il le dégoûtait, il avait toujours su se montrer plus malin que lui lorsqu'ils s'étaient rencontrés. Et même si la seule chose qui voulait c'était lui foutre son poing dans la g*****, Sam ne l'avait jamais fait. Ce n'était pourtant pas l'envie qui avait manqué...ni les occasions d'ailleurs.
Il se remémorait le coup de fil qu'il avait dû passer à son père pour l'avertir des évènements.
"_ Père, c'est Sam.
_ Samuel...que me vaut cet appel?
_ C'est Raphaël, il a un problème.
_ Je sais.
_ Tu...tu sais! s'étonna-t-il.
_ J'ai mes sources Samuel...Tu devrais le savoir depuis le temps.
_ Que fait-on?
_ Toi, rien! J'ai déjà fait le nécessaire.
_ Que veux-tu dire par "faire le nécessaire"? demanda-t-il soupçonneux.
_ C'est confidentiel! Mais sache qu'il ne lui arrivera rien de grave.
*Silence*
_ Bien...mais si ça tarde trop, j'interviendrais.
_ Samuel!
_ Je t'écoute assez depuis que je suis sur cette Terre...
_ Et tu devrais continuer.
_ Pas si cette ordure de Sykes s'en prend à notre famille...et encore moins à mon frère.
_ Samuel! Ton vocabulaire!
_ Alors là c'est la dernière de mes préoccupations. Tu as vu celui de Sykes!?
_ Justement! Je souhaiterai que mon fils ne prenne pas la même tournure.
Samuel eut une grimace de dégoût avant de reprendre.
_ Ca ne risque pas! De ce côté-là, vous n'avez pas à vous en faire. lança-t-il en employant cette fois-ci le vouvoiement.
_ Bien!...Je dois raccorcher.
_ De la visite?
_ En quelque sorte!
_ Ca concerne notre affaire?
_ Ca se pourrait!
_ Je déteste quand vous parlez par codes!
_ Mais tu fais la même chose je te signale.
_ Mouais, maugréa-t-il.
_ A bientôt Samuel. Et reste tranquille!
_ Ouais, ouais...
Puis sans attendre une réponse de son paternel, il raccrocha. Il était partagé entre l'envie de suivre les conseils de son père ou de les transgresser. Qu'est-ce que son père entendait par "faire le nécessaire"? Evidement, vu la position haut placée des Gibson et l'influence du patriarche, il allait sûrement se produire quelque chose, mais il ne voyait pas quoi. Il avait bien des hypothèses, mais cela n'aboutirait à rien puisqu'au final, son père avait préféré le laisser dans l'ignorance. Il serra les mâchoires, regardant l'heure presque toutes les 2 minutes. Il savait que garder son attention sur l'horloge du salon ne lui apporterait rien de plus. Il opta donc pour un café serré...encore un... Dans la cuisine, alors qu'il s'apprêtait à s'asseoir, une tête apparue dans la cheminée, une tête que Sam connaissait bien puisqu'il s'agissait l'un des hommes qui travaillait pour lui au Ministère et qui lui transférait des informations intéressantes sur les faits et gestes de certains.
" _ Samuel...Samuel, vite!
Sam n'eut pas besoin qu'on lui répète deux fois qu'il était déjà devant l'âtre, le regard impénétrable, mais les sens en alerte.
_ Alors?
_ Je n'ai pas de nouvelles très concluantes. Les lieux sont surveillés...J'ai vu Sykes au loin arrivé. J'imagine qu'il l'interroge à présent.
_ Depuis combien de temps le cuisine-t-il?
_ Ca fait bien deux bonnes heures.
_ Tu as pu t'approcher? Tu as pu entendre quelque chose?
_ Non, absolument rien. La porte est gardée par des membres de la Brigade. Rien ne filtre.
_ .... Et m*rde!
_ Mais rassure-toi...Si ton frère avait lâché le morceau, l'interrogatoire serait déjà fini.
_ Oui oui, je sais bien, maugréa-t-il exaspéré. Ce qui me fait ch*er, c'est que mon frère soit entre les griffes de ce mec. Tu sais à quel point il me répugne!?!
_ Oui oui, je le sais parfaitement.
*Silence*
_ Ecoute Samuel, je ne peux rien te promettre, mais je vais voir ce que je peux faire pour l'aider...
_ Non, laisse. J'ai eu mon père, il s'en charge.
_ Ah! Je vois...Il fait bien.
_ Oui. Il fait toujours bien, déclara-t-il ironique.
_ Sam...tu sais très bien de quoi je veux parler. Tu es une personnalité, un personnage public. Ton père te protège. Si tu oses aller là-bas et intervenir durant un interrogatoire menée par l'Auror Sykes en plus, tu risques de t'attirer l'attention des médias. Il ne faut pas qu'ils soient au courant que ton frère peut être mêlé à une affaire quelconque...surtout quand il s'agit d'Apophis.
_ Raaah...ne prononce pas ce nom ici! *long silence* Et puis sache que mon frère n'est mêlé à rien...rien du tout, tu piges? C'est Sykes qui ne fait ça que pour chercher des noises à notre famille et quoi de mieux que de s'en prendre au plus jeune! C'est un lâche! Un lâche je te dis!
_ Sam, calme-toi. Ca serre à rien de te mettre dans de tels états.
_ Je suis très calme. D'ailleurs, je suis si calme que je compte, dès que tu auras disparu de ma cuisine, me rendre au Ministère.
_ Non non, Samuel, ne fait pas ça. Tu vas avoir des problèmes...que se soit avec les médias ou la Justice, tu n'en sortiras pas indem.
_ T'inquiètes, j'ai mes propres astuces. Et la presse, je la manipule comme je veux!
_ Et Sykes?
_ Quoi Sykes?
_ Et bien...t'as pas peur que...
_ J't'arrête tout de suite! J'ai jamais eu peur de Sykes. C'est un déchet!
_ Un déchet Auror j'te rappelle.
_ Peut-être mais moi j'ai bien plus que lui...un nom influent et une notoriété au sommet.
_ J'avoue que...bon, après tout, si t'es décidé, j'peux rien faire. Mais Sykes aussi a un nom important tu sais...
Il ignora la dernière remarque faites par son interlocuteur. Sykes avait peut-être un nom, mais lui c'était un Gibson célèbre et rien ne lui faisait peur et surtout pas cet enflure.
_ Pour une fois, on est d'accord. Bon, si t'as du nouveau, tu me préviens. Je pars dans 1/2 heure.
_ Très bien. Ne fait pas de scandale, hein?
_ Mais non, mais non...ça ira! Je serais trèèès diplomate!
_ ...
_ Au fait, une dernière chose: pour ma baguette!
_ Aaah...le mot de passe c'est "cornichon".
_ *Haussant un sourcil dubitatif* Cornichon? Tu te fous de moi?
_ Pas du tout. Ne me demande pas pourquoi, mais il semblerait que le Ministre en ait mangé dernièrement et qu'il en raffole...d'où le mot de passe d'aujourd'hui.
_ Ridicule!
_ Ouais, j'te l'fais pas dire! Bon...je dois y aller. Si je tarde trop, l'autre va rappliquer.
_ Okay...merci pour ton rapport.
_ C'est normal! Allez, à plus. |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Interrogatoire... [PV Raphaël] Mer 26 Mar - 0:31 | |
| Puis il disparut dans un léger nuage de cendre, laissant Sam seul dans sa cuisine. Il se releva, laissa sa tasse de café noir sur la table; il y avait à peine touché. Il monta à l'étage, se changea optant pour un blue jean et une veste en cuir noir sur une simple chemise noire à la coupe parfaite, faite sur mesure. Sa baguette rangée dans une des poches de sa veste, il s'assura qu'il n'avait rien oublié. Dans le hall, il se saisit de ses lunettes de soleil pour passer comme un simple badeau et ne pas trop se faire remarquer et pour aller plus vite, il entreprit de prendre la poudre de cheminette. Ni une ni deux, le voilà au Ministère, grouillant de politiciens, secrétaires, larbins, Aurors, membres hauts placés du Conseil, et tout le tralala. Les lunettes toujours sur son nez, il se dirigea vers l'ascenseur...cependant, il ne s'y rendit pas sans encombre. Il avait à peine fait deux mètres qu'il se faisait aborder par une jeune sorcière dans la vingtaine, tout sourire, la langue presque pendante lui demandant un autographe en tendant un morceau de papier et un stylo rose bonbon. Evidement, cette incartade ne resta pas sans echo puisqu'en levant les yeux pour rendre le papier dédicacé à sa propriétaire, une dizaine de personnes s'étaient rapprochées...certaines très calmes, presque étonnés de le voir ici, d'autres...totalement hystériques...et que des femmes. A croire qu'elles étaient en chaleur. Il poussa un soupir, vraiment pas disposé à se montrer patient et conciliant. Il n'était pas là pour parler sport, faire un brin de causette et adresser des sourires polis à tout va. Il avait des choses plus importantes à faire. Son frère interrogé je ne sais comment par ce...ce dégénéré!
Il lui fallut faire preuve de persuasion et de tact pour se défaire des pots-de-colle et d'atteindre les barrières de sécurité. Un garde se tenait là, enregistrant les baguettes de quiconque pénétrait à l'intérieur du Ministère. Il ne s'arrêta même pas quand il arriva aux barrières de sécurité, il ne fit que lancer les infos dont le gardien avait besoin.
"Cornichon!"
Le gardin s'arrêta alors de lui courir après interloqué. Le mot de passe avait eu son effet apparement...enfin, dans un premier temps puisqu'il l'entendit trottiner derrière lui à quelques mètres lui demandant quel était son nom. C'était la procédure! Sans se retourner, le nom de Gibson résonna dans le couloir qui menait aux ascenseurs et plusieurs têtes pivotèrent vers lui rien qu'en l'entendant. Samuel se trouvait à présent débarasser de ce larbin et l'ascenseur le menait déjà au second étage, l'étage où était retenu son frère. Une jeune femme n'atteignant pas encore la trentaine et un viel homme travaillant sûrement dans une des boîtes de conserve qui leur servait de bureaux occupaient le cube d'acier étroit. La femme l'avait apparement reconnu et ne cessait de lui jeter des coups d'oeil suggestifs. Cela ne lui avait pas échapper, mais il ne lui accorda aucun regard. Il n'était pas ici pour battifoler avec qui que se soit. Sa seule préocupation était de récupéré coûte que coûte son frère cadet. Les portes s'ouvrirent et la voix mécanique habituelle fit son travail en leur annonçant à quel étage ils étaient arrivés. Il en sortit sans rien dire, laissant la femme visiblement vexé de ne pas avoir eu l'attention qu'elle méritait.
D'un pas rapide et ferme, à grandes enjambées, il filait à travers les couloirs. Il était venu à de nombreuses reprises au Ministère. Il avait souvent côtoyé ce Département puisque sa mère était membre du Magenmagot et l'un des juges de la Cour de Justice Magique. Il lui arrivait encore de venir lui rendre visite au travail. Quant à son père, il travaillait à un autre étage. Il tourna rapidement au coin d'un couloir, croisant des hommes arborant le blason des Aurors sur leur capes. Il ne leur accorda aucun intérêt. Trop jeunes ceux-là. Il lui fallait des plus vieux. Quelques mètres plus loin, le Bureau des Aurors étaient enfin à portée de vue. C'est alors qu'il vit un ancien comme lui-même aimait les appeler sortant au même moment de la pièce. Et il ne put éviter Samuel qui par sa carrure et sa prestance ne pouvait être que remarquer. Un sourire franc sur les lèvres, un visage marqué par l'expérienc et la fatigue, il salua Sam avec chaleur. Après quelques échanges demandant à l'autre si tout allait bien, Samuel demanda où il pouvait trouver Sykes.
"Il est en interrogatoire en ce moment."
"Je le sais, mais je dois absolument lui parler." demanda-t-il en restant parfaitement calme.
"Il y a eu des instructions Samuel. Il ne veut pas être dérangé." confia-t-il à l'aîné des Gibson.
"Ne me dit pas que toi qui a autant d'expériences et de vécu tu ne peux pas m'aider?" fit-il en posant sa main sur l'épaule de l'homme.
"...Mmmh...tu sais flatter là où ça fait du bien, comme toujours." fit-il un mince sourire aux lèvres.
"Allez, je ne te demande pas grand chose, juste de me dire où il est."
"Bon, c'est bien parce que c'est toi...3ème porte au bout du couloir à droite. Je ne..."
"Je sais, je ne t'ai jamais vu." fit-il amusé.
Puis après un rapide salut de la main, il s'éloigna rapidement. Bout du couloir à droite...3ème porte... Il ne risquait pas de la louper. C'était la seule à être solidement gardée. Il eut une grimace mêlant sa lassitude et son déplaisir quand il vit ce spectacle. Il s'avança comme si de rien n'était, droit et imposant, avant de s'arrêter devant les Aurors qui gardaient la porte. Ils étaient deux, un homme et une femme et Gibson les regardait de haut.
"Je voudrais voir l'Auror Sykes." demanda-t-il sans passer par quatre chemins sur un ton calme mais ferme.
"L'Auror Sykes est occupé." répliqua l'un des Aurors.
Samuel soupira doucement, le visage arborant une mine faussement amusée.
"Je dois parler à l'Auror Sykes, c'est urgent." reprit-il aussitôt avec fermeté.
"Il vous est impossible de le voir maintenant Monsieur."
Monsieur?! Monsieur?! Il allait leur en donner des Monsieurs.
"Je me dois d'insister. Je dois parler à Sykes tout de suite. Vous comprenez ce que veux dire urgent ou vous êtes de simples larbins à la botte de Sykes?"
"L'Auror Sykes est en interrogatoire, il ne peut pas vous parler." répéta-t-il comme un robot.
Ils avaient bien appris leur texte les toutous de Sykes. Pathétique!
"Ah...évidement...En interrogatoire, dit-il en ricanant légèrement. Je serais surpris de voir comment réagirait l'opinion publique si elle apprenait que l'Auror Sykes ose interroger un mineur de 15 ans innocent sans aucun parent majeur pour défendre ses droits Je suis certain qu'il en prendrait pour son grade ainsi que tout les Aurors du Bureau et voir même le Ministère en lui-même. Un scandale!" lâcha-t-il comme si de rien, son ton faussement détaché mais où on pouvait tout de même sentir la menace percer.
Les deux Aurors blêmirent conscient qu'ils risquaient d'avoir de gros problèmes s'ils n'obéissaient pas à ce visiteur imposant mais partagé avec la menace de Sykes de ne le déranger sous aucun prétexte. Ils se lançèrent un coup d'oeil, mais la peur du scandale sur tout le Ministère paraissait leur faire soudainement plus peur que la menace de Sykes. C'est alors que la femme Auror prit enfin l'initiative de frapper à la porte et d'interrompre Sykes. Un petit sourire où se mêlait la satisfaction et la moquerie se dessinait sur ses lèvres et Samuel était à présent impatient de se retrouver face à ce bâtard.
Sa voix lui parvint alors à travers la porte. Depuis combien de temps n'avait-il pas entendu cette voix? Bien longtemps visiblement, mais il ne pouvait l'avoir oublié. Trop reconnaissable. Une voix grave, mélange d'alcool et de tabac comme lui, sauf que la sienne, plus clair, différait nettement de l'Auror à la voix rauque.
*Urgent ? Qu'est-ce que ça peut me fiche ? Dites-lui d'attendre !!*
Toujours aussi élégant apparement. Faire attendre un hôte aussi important que lui, c'était d'une indélicatesse. Il avait enlevé ses lunettes noires depuis quelques secondes, dévoilant ainsi ses yeux bleus saphirs aussi perçants que des lames chauffées à blanc. La réplique de Sykes sembla paralyser les deux Aurors qui semblaient patauger dans la choucroute. Un des nombreux points communs qu'il avait avec son frère c'était que de leur couleur naturelle, leurs yeux changeait pour devenir gris-métallique lorsque la tension montait ou simplement pour mettre la pression à ses interlocuteurs. Et la plupart du temps, ça marchait. Il lança un regard métallique aux deux Aurors qui semblaient vouloir lui échapper. Cette fois-ci ce fut l'autre Auror qui interpella Sykes en précisant ce que ça ne pouvait pas attendre et que le visiteur insistait.
*Si jamais c'est pour me dire que j'ai une pile de rapports qui attendent d'être faits, je vous ouvre le ventre et vous fait bouffer vos boyaux, est-ce clair ?*
Ce type ne changerait jamais. Toujours aussi grossier. La porte s'ouvrit à la volée mais Samuel ne put le voir. Il était sur le côté, en retrait, les mains dans les poches de son long manteau en cuir qui lui descendait jusqu'aux genoux. C'est la jeune femme qui prit la parole pour lui designer la personne qui le dérangeait. Apparement, la femme avait plus de c******* que ce pauvre type qui était à ses côtés. Et même si elle était effrayée par son patron, elle tentait de rester digne. Il en fallait pour ne pas perdre la face face à ce mastodont.
Ah! Enfin! Il pouvait rentrer. Pas trop tôt! Mais il préférait la plupart du temps la diplomatie à la force...Ouais, enfin tout dépendait de la situation dans laquelle il se trouvait. La femme Auror céda le passage et il s'avança sur le seuil de la porte d'entrée tout en fixant Sykes de ses saphirs directement dans les yeux, un léger sourire ironique sur les lèvres. Il put admirer le spectacle du visage de Sykes se transformant petit-à-petit de la lassitude à la surprise. Il semblait vraiment étonné de le voir ici. Mais que croyait-il donc? Qu'il ne serait pas intervenu et qu'il aurait laissé son frère entre les sales pattes de cette enflure en ignorant ce qu'il lui ferait subir? Il se l'enfonçait bien profondément alors parce que c'était mal le connaître. Il était là pour son frère et le ramener, quoi qu'en pense le molosse. Quant à ce dernier, la surprise passée, un sourire qu'il jugeait grotesque prit place sur son visage. Samuel le jaugeait, passant vite fait son regard sur sa tenue. Aucune classe! C'était en tout cas l'opinion de l'âiné des Gibson qui trouvait toujours Sykes habillé comme l'as de pique et débraillé. Lui au moins portait toujours des fringues classes, sur mesure et qui le mettaient en valeur.
Sykes lâcha enfin quelques mots ce qui étira le sourire ironique de Samuel. Alors comme ça il était vraiment étonné de le voir débarqué? Il trouvait ça drôle dans un premier temps, mais là...ça en devenait pas lassant mais surprenant tout de même.
"Ca t'étonne tant que ça?" dit-il railleur.
Il s'avança cette fois entièrement dans la pièce puis en adressant un vague sourire hypocrite aux deux Aurors restés dans le couloir, il leur referma la porte au nez. Bon, une bonne chose de faite.
"Content de te revoir Apophis!" lâcha-t-il avec ironie sachant pertinnement tout les deux que c'était faux.
Il porta alors son regard dans la pièce et rencontra aussitôt la table sur laquelle Raphaël reposait. Il remarqua aussitôt le Médicomage et l'infirmière et son regard se fit aussitôt perçant. Qu'est-ce que tout ça voulait dire? Qu'avaient-ils fait à son frère. C'est alors que sans prévenir, il utilisa ses facultés sur les deux personnes du milieu médicale. A une vitesse folle, il vit une foule d'images et de scènes se succéder. Certaines étaient très nettes d'autres un peu floues pour être entièrement cernées, mais comme il était plus expérimenté que son frère, il comprit sans problème le plus gros de l'histoire.
*Bande d'enfoirés! Sykes tu me le paieras!* songeait-il écoeuré.
Malgré cette pensée des plus charmantes, son visage n'avait pas changé d'un iota et la confrontation mentale n'avait durée que deux secondes. C'est comme si rien ne s'était passé et qu'il avait jaugé les deux membres du personnels médicales comme si c'était de la m*rde. En temps normal il respectait les autres et le corps médical, mais ce qu'ils venait de faire était à ses yeux impardonnable. Son sourire s'étira puis sans prévenir il s'adressa à eux d'une voix calme, posée, mais surtout ferme.
"Dégagez! Laissez-nous seuls!" lança-t-il soudainement.
Les autres sursautèrent et furent surpris de ce qu'on venait de leur dire. Ils restèrent comme des idiots, plantés là, en lançant des regards inquiets à Sykes qui semblait muet. Tant mieux, ça lui éviterait de dire des c*nneries.
"Vous avez entendu ce que j'ai dit? Dé-ga-gez!" dit-il d'une voix plus dure.
C'est alors que sans rien demander d'autres, ils passèrent devant Sykes sans lui adresser un mot ou un regard, ouvrirent la porte, la refermèrent derrière eux brusquement et filèrent comme des voleurs. Il n'était plus que trois dans la salle: Lui, Sykes et Raphaël. Il resta silencieux, déambulant lentement dans la pièce, puis s'approchant de son frère, tournant pertinnement le dos à l'Auror, il posa le dos de sa main sur le front du jeune garçon avant de l'enlever deux secondes après. Il était fievreux et ça ne lui plaisait pas. Du plus loin qu'il se souvienne, son cadet n'avait jamais été malade et il fallait évidement que se soit Sykes le responsable. Raph' avait les yeux ouverts mais semblait pour le moment incapable de se relever. Il laissa échapper un "tss" de désapprobation puis se tourna vers Sykes.
"Tes méthodes d'interrogatoires on changé Apophis! Je ne savais pas que tu tabassais des enfants?...A moins que tu l'es empoisonné ou je ne sais quoi d'autre?!!" fit-il en ayant reprit son sérieux.
"J'espère qu'en employant de telles méthodes tu as eu ce que tu voulais?!!" demanda-t-il en plantant ses yeux bleus foncés dans les yeux clairs de l'Auror. |
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Ξ Sujet: Re: Interrogatoire... [PV Raphaël] Lun 31 Mar - 10:46 | |
| * "Qu'est-ce que t'as, le mioche ?!".
Il s'était subitement retourné sur ce petit bout de pas grand chose, cette moitié de personne, ce substitut d'adulte lui tendant un regard des plus mauvais et des plus furibonds. Dans le cabinet de son père, où trônait encore ses dernières expériences en botaniques, le dernier héritier des Sykes of Woodbury faisait clairement et simplement sa valise. Ses mains parcouraient les différentes rangées de la bibliothèque lorsqu'elles furent arrêtées par le regard pesant et insistant d'un enfant de 10 ans.
"Bah quoi ? Reprit le blondinet, t'as jamais vu des gens chercher avec précipitation dans un bureau, non ?".
Le silence du petit garçon lui arracha un grognement rageur. Il se remit à l'ouvrage...*.
"Dégagez! Laissez-nous seuls!", avait ordonné l'ainé des Gibson. Les assistants de Sykes avaient sursauté, lui tendant des regards surpris. Un instant ils hésitèrent, considérant tour-à-tour les deux sorciers.
"Vous avez entendu ce que j'ai dit? Dé-ga-gez!". Et sa voix, cette fois-ci, s'était faite plus hargneuse et plus forte.
Apophis lui tendit un sourire.
Comme de bien entendu, ses larbins déguerpirent sans un mot d'adieu, les yeux baissés et l'échine frissonnante, le laissant seul avec l'enfant et son grand frère. Ils passèrent la porte qui se claqua à la sauvette. Mais Samuel, qui ne semblait pas avoir dit son dernier mot, reprit tout aussitôt :
"Tes méthodes d'interrogatoires on changé Apophis! Je ne savais pas que tu tabassais des enfants?...A moins que tu l'es empoisonné ou je ne sais quoi d'autre?!!
J'espère qu'en employant de telles méthodes tu as eu ce que tu voulais?!!".
L'enfant décadant des Sykes lui décocha un prompt et triomphal sourire.
"Oui".
Puis il resta silencieux, les mains derrière le dos et ce dernier appuyé contre la porte comme pour signifier qu'il ne craignait pas d'être seul avec lui-même dans cette pièce. Ses yeux de topaze brillaient tels de la lave en fusion sur un visage peu à peu décomposé d'hilarité, tranché sur un sourire malsain partant d'une oreille à l'autre. A cet instant-même, Sykes était tout sauf un être humain...
*Ses yeux s'abattirent sur l'ouvrage qu'il cherchait et il poussa discrètement un petit soupir soulagé. Le moutard, quant à lui, n'était pas parti comme il l'aurait espéré. Il restait là à l'observer comme si ce qu'il s'apprêtait à faire était absolument invraisemblable voire contre-nature. L'adolescent grinça des dents et laissa lourdement retomber ses épaules dans un souffle profond et exagéré.
"J't'ai dit de te barrer, le môme ! T'as pas encore bien entendu ? -puis il s'était retourné vers lui, le livre à la main- tu veux que je te décolle les tympans à coup de sonorus ?" *.
"Tu es venu sauver ton frère des griffes du méchant Sykes, pas vrai Samuel ? Comme un bon frangin ferait, tu es venu le délivrer de ce démon ?".
Un long et pénible ricanement rauque s'éleva à travers la salle et le dogue qu'était à présent Apophis se renfonça un peu plus contre sa porte de bois. La décence lui en muselant l'envie il aurait très bien pu se lécher les babines...
"Je vois que, non seulement vous partagez la même devise, mais qu'en plus vos affinités vont plus loin que cela ! Vous allez même jusqu'à vous entraider les uns les autres...
Comme c'est touchant ! Ca fait chavirer mon pauvre vieux coeur de garçon mal aimé !".
Il eut un bref gloussement, secouant ses épaules, et qu'il s'empressa de taire de deux doigts sur la bouche -comme si ce qu'il venait de dire pouvait être ridicule et grotesque. Ses yeux scintillant de quelques larmes de jovialité se posèrent à nouveau sur Samuel.
"Enfin, je suis bien heureux que tu aies pris du temps dans ton agenda ô combien chargé pour venir me voir. Cela fait si longtemps, Gibson ! Combien d'années à peu près ? Une quinzaine ? Tu étais plus petit la dernière fois que l'on s'est vu...
Ca va ? Les fans n'ont pas été trop durs à repousser chemin faisant ?".
Un nouveau ricanement, plus aigu cette fois-ci et découvrant sous ses joues gonflées par l'enfance de grandes dents accerées. Les mains de l'Auror se plaquèrent délicatement contre la porte, crispant ses doigts sur le panneau. Il prit une grande inspiration, expirant aussitôt.
*Le jeune homme blond tenait fermement contre son buste l'ouvrage dont il venait de se saisir. Il était ce que l'on aurait appelé le rejet d'une fête. Et, bien qu'il portait encore sa robe de sorcier avec une certaine élégance, un empressement soudain et un certain tourment lui avait fait desserrer son écharpe de soie blanche, jeter son chapeau dans un coin et défait ses cheveux parfaitement laqués. A présent il ressemblait à tous ces gamins qui se retrouvent au bord du gouffre : gêné et tremblottant.
"Je... je t'ai dit de me laisser ! Y a rien pour toi ici !".
Et il esquissa un pas, prêt à le menacer*.
L'Auror qu'il était devenu fit de même.
"Ce n'est pas que je n'apprécie pas ta compagnie, Samuel, bien au contraire ! Le fait est que tu me gênes un peu dans l'exécution de mon travail. D'ailleurs tu n'as aucun jugement à porter quant à mes méthodes et je dirige mes opérations comme bon me semble...
Ne t'inquiète pas ! Cela a déjà porté ses fruits plus d'une fois !".
A présent il était près de la table, posant une main dessus tandis que Raphaël gîsait toujours inconscient dans les vapeurs de la drogue. Sykes reprit sur une grimace agressive :
"Ce que tu viens de faire, gamin, n'est rien d'autre que purement égoïste ! En chassant ces scientifiques tu mets à mal mon opération mais, en plus, la vie de ton frère ! Car ils étaient là pour la simple et bonne raison qu'ils devaient maintenir son état de somnolence sans le laisser dériver dans l'inconscience ! En bref, ceux qui maintenaient ton frère en vie ce sont tirés par ta seule force et ta seule volonté !".
Il était à présent à hauteur de son visage, son nez à quelques centimètres du sien.
"Ohh ! n'est-il pas particulièrement mignon, notre solide héros ? Il vole au secours de son frère mais, au final, risque de le transformer en légume ! Deuxième chose, Gibson : nous sommes dans une pièce qui annule tout transplanage. La seule façon de sortir est par la porte. Et, troisième chose, je ne suis pas médicomage !
T'aurais peut-être dû penser à tout ça avant de me sortir le grand jeu !".
Puis, d'un geste, il envoya voler Samuel à travers la pièce -le corps du jeune homme percutant le mur d'en face avec pertes et fracas. Sykes, d'un oeil mauvais, considéra la main qui venait de faire partir le coup puis en revint à son hôte :
"Tu sais, Samuel, y a un truc que j'ai jamais compris...
Pourquoi tu t'obstinais tant à me regarder faire mes valises alors que tu en avais carrément rien à secouer ?".
Puis il ramena sa main vers lui ce qui fit, par la même occasion, revenir le corps du champion à ses pieds...
"Tu aurais très bien pu faire comme les autres... attendre sagement dans le hall, à observer les adultes discuter entre eux à baton rompu de l'horrible et inqualifiable conduite que je venais d'avoir, et ce envers vous tous !
Mais non... il a fallu que tu reviennes me voir !...".
* "QU'EST-CE QUE TU VEUX A LA FIN ??!! T'EN AS PAS ASSEZ !! Hurla son double d'antan, TU VEUX TE RINCER L'OEIL !??
BAH ! VAS-Y, SALE GOSSE !!" *.
"J'étais juste qu'un môme entre train de plier bagages...", annonça-t-il d'un ton neutre.
"Un môme de plus sur les routes...".
Et sa main se leva dans les airs, faisant ainsi léviter le corps du jeune Samuel. D'un geste fou il le projeta contre le mur de droite tandis qu'il manqua de percuter violemment la table où son frère se trouvait. Apophis poussa un soupir affecté :
"Et le pire c'est que tu ne voulais même pas m'écouter... Tu restais là bêtement planté ! "Agahh, agggahh, Apophis euhhh"... Qu'est-ce que tu cherchais à faire, hein ? A voir ce que ça faisait d'être mal dans sa peau ?".
*Le blondinet renifla, les traits tirés par un profond tourment, ses yeux nimbés de larmes observant sans trop s'y attacher les moindres recoins de la pièce. Il serrait toujours son livre comme si sa vie en dépendait...
"Ca doit bien te faire bidonner de voir un grand dans cet état... -et il effaça d'un revers de main une larme roulant sur sa joue- Ca, tu dois te régaler !".
Il renifla à nouveau. Ses lèvres se plissèrent de colère, sa mâchoire serrée rendant bien plus dur son visage angélique de Sang-Pur propre sur lui. Tremblant de rage, le regard vascillant, il se tourna finalement vers l'enfant puis vomit un hurlement déchirant :
"MAINTENANT CASSE-TOI !!! T'AS RIEN A FAIRE ICI !! T'AS PAS A ME JUGER !!
C'EST MA VIE !! TU COMPRENDS, MORVEUX ??! C'EST MA VIE !!!" *.
L'ombre du gigantesque Auror se profila sur son corps. Il observait Samuel de toute sa hauteur, la tête baissée et le regard calme. Plus aucune ombre d'émotion ne planait sur son visage cireux. Il reprit d'une voix laconique :
"Pauvre, pauvre Samuel... Je serais toi, j'éviterais de jouer au plus malin avec moi !
Car, tu sais, toutes tes combines, je les connais par coeur...
Hihihihihihihiii... haha... haha... hahahahahahahahahahahahahaaaaaaaa !!!".
*L'enfant avait fini par tourner talons et par sortir de la pièce, laissant cet adolescent au visage rougi par la colère et par la honte ranger ses dernières affaires. Sur son chemin il croisa une grande et belle femme, blonde, élégante dans sa robe de soirée brodée de soie fine et de perles, couleur crème. Elle avait une démarche aérienne, impériale qui n'appartenait qu'à elle et ses cheveux légèrement ondulés retombaient doucement sur ses épaules à chacun de ses pas. Gibson ne pouvait pas rater un tel personnage tant il se mouvait avec grâce, magnifique, digne dans tout ce qu'il pouvait ressentir comme tumulte à cet instant...
Elle ne regarda pas l'enfant et lui passa devant afin d'ouvrir la porte du cabinet d'où il venait. Elle la laissa entrouverte et il fut d'ailleurs à peine concevable qu'une telle femme puisse seulement la claquer. Cette dernière n'eut qu'un mot à dire et ce fut, à la fois, comme une prière et un rappel à l'ordre. Un seul et unique mot que l'on n'oublie jamais :
"Apophis...".
La porte était entrouverte, l'on pouvait donc y voir. Le jeune homme fit brusquement volte-face, lâchant le paquet d'ouvrages qui se répendit à ses pieds. Des photos s'étalèrent et les pages s'ouvrirent, comme des oiseaux blessés, sur des clichés tout aussi identiques. Il reste immobile et seul sa poitrine se souleva à la réponse qu'il offrit :
"Mère... ohh mère...".
La femme s'empressa de venir vers lui. Le bruit aigu de ses talons frappa durement le parquet et elle n'eut le temps que de tendre les bras afin que ce dernier vient s'y réjugier. L'on ne voyait plus son visage tant il était enfoui dans le cou de cette femme... Madame Sykes of Woodbury caressa ses mèches blondes dans un geste tout maternel et plein de tendresse, aposant parfois des baisers sur son front sur des paroles inaudibles de réconforts... Seul le souffle chargé de larmes du fils était perceptible.
"Je... je te de... demande pardon, je te demande pardon...".
"Ce n'est rien, mon cheri, sembla-t-elle murmurer, ce n'est rien...".
Elle avait relevé son menton, révélant le visage ravagé de larmes et bouffi de tristesse de son propre fils. Leurs regards s'étaient croisés ne serait-ce qu'un moment avant qu'elle-même ne lui porte une douce caresse sur la joue. Sykes avait cligné des yeux, ses traits se tordant une dernière fois...
Puis elle avait baissé ses lèvres vers les siennes, y aposant un baiser... auquel il répondit dans un empressement mêlé des larmes et de soupirs...*.
Il parcourait la pièce, à présent bien loin du corps des deux Gibson, les jaugeant un par un comme un rapace contemplerait ses proies. Samuel pourrait bientôt se relever -ou il l'avait déjà fait- mais il était prêt à lui répondre sciemment et à lui mettre en lumière les termes de son petit marché.
Sans plus attendre une quelconque réaction du flamboyant champion de Quidditch, Apophis leva sa baguette sur un regard transcendant et la pointa sur lui.
"Endoloris !", prononça-t-il les traits crispés. Et il s'avança vers l'ainé des deux d'un pas prompt et décidé, se trouvant face à lui.
"Tu sais que j'ai toujours apprécié ta famille et toi-même, Samuel. Et c'est la raison pour laquelle je me permettrais de ne pas vous tuer ni même vous envoyer à Azkaban, un joli boulet au pied !
Tu m'écouteras bien attentivement car ceci sont tes dernières et ultimes solutions :
Soit vous la bouclez et vous partez !
Soit tu t'obstines à vouloir faire éclater la vérité, parler de l'état de ton frère à tout le monde, et je vous tue tous les deux !
Que dis-je même ? -et un singulier sourire vint illuminer ses traits- Vous tous !
Y compris Jade !".
Et il resserra sa prise, augmentant le flux magique qui parcourait ses veines pour offrir toute la puissance nécessaire à sa baguette... Une aura sombre et vaporeuse de magie concentrée nimba son corps tout entier tandis qu'il observait son hôte se tordre de douleur, un rictus carnassier imprimé sur ses lèvres tordues de folie. |
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