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 Le pouvoir des fleurs [PV]

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Ξ Sujet: Re: Le pouvoir des fleurs [PV]   Le pouvoir des fleurs [PV] - Page 3 EmptyDim 9 Mar - 14:49

Ernie se rendit compte qu'il avait perdu quelqu'un en route et s'arreta donc. Il ne parut pas entendre ce que disait Elizabeth avec la pluie qui battait son plein. Il lui demanda si elle avait un problème et donc si elle s'était foulée la cheville (la terre commençait à devenir boueuse) et s'il voulait qu'il la porte. Eli avait beau faire non de la tête, elle était cachée sous son pull donc il n'y voyait absolument rien, ce qui était normal. Elle ne savait pas comment lui dire qu'elle était moins essoufflée et se redressa donc de toute sa petite hauteur pour lui faire comprendre qu'elle allait mieux.

- Non non tout va bien! On peut repartir quand tu veux!

A peine eut elle dit ça qu'elle prit la main d'Ernie pour le forcer à courir une nouvelle fois sous la pluie battante. Elle ne voulait pas qu'il reste immobile sous la pluie et préférait de loin voir son ami fuir cet enfer humide. Les deux jeunes Poufsouffle se remirent donc à courir le plus vite qu'ils purent. Qu'il purent oui, car la terre était devenue de la boue et il devenait très difficile de garder son équilibre tout en courant. Eli était devant, suivie de très près par Ernie qui se protégeait commme il pouvait de la pluie. Le pull que lui avait passé Ernie était à présent trempé d'eau et Eli commençait à avoir les mains gelées de tenir ainsi le pull sur sa tête.

Elle n'eut même pas le temps de se lamenter de l'état de ses mains, qu'elle sentait déjà son corps partir étrangement vers l'avant. Elle venait de glisser allégrement sur une grande flaque de bout et ses chaussures cirées n'avaient pas arrangée l'affaire. Elizabeth s'étalla de tout son long sur le sol, moitié herbe trempée, moitié boue vaseuse, et sentit qu'elle avait entrainé Ernie avec elle. Dans sa course, Ernie avait trébuché sur Elizabeth, qui faisait, disons le nous, obstacle, et il était à présent un peu plus loin qu'Elizabeth, lui aussi en bien mauvaise posture.

Bon certes, Eli était par terre, mais elle avait surtout, comble de l'horreur, dans sa chute, laché le pull d'Ernie qui était allé s'exclaffer sur une flaque de boue encore plus grande que celle qui était à l'origine du désastre. Eli se releva d'un bond, et d'un pas encore chancelant, arracha le pull à son triste sort, qui était en réalité déjà fichu. Il avait tout un côté couvert de boue et l'autre, ben trempé par l'eau en fait. Eli ne sut pas quoi dire et restait là, telle une idiote, la bouche ouverte, profondemment désolé pour son ami.


- Oh non!! Ton pull!

Ne sachant plus où se mettre, Eli regardait à présent Ernie d'un regard de profond regret se demanda ce qu'il allait bien pouvoir lui faire. Cas N°1) Il lui plaquait la tête dans la boue et la noyait en attendant qu'elle ne donne plus signe de vie. Cas N°2) Il la jetait litteralement dans le lac avec une bonne baffe bien placée. Cas N°3) Il lui faisait bouffer l'agapanthe par la racine jusqu'à ce que mort s'en suive. Dans tous les cas, Eli était mal et allait mal finir sa journée, ça c'était certains. Elle se contenta de regarder Ernie d'un regard de terreur et articula tout bredouillante.

- Je suis désolé...

Et ça pour le coup, elle l'était. Personne n'était plus désolé qu'elle même en cet instant là. Il lui prétait gentiment son pull pour s'abriter de la pluie et voilà qu'elle le lui rendait innutilisable. Peut être bien qu'avec un bon sortilège tout partirait qui sait. Mais bon, actuellement, Eli ne pensait pas sortilège. Là elle pensait, froid, pluie et boue, peu de choses réjouissantes en fait. Elle avait d'ailleurs parlé mais été convaincue que Ernie n'avait rien entendu, avec la pluie qui tombait encore. Il allait certainement lui en vouloir et sur ce point là, il aurait raison.

( 657 )
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Ernie MacMillan
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Ξ Sujet: Re: Le pouvoir des fleurs [PV]   Le pouvoir des fleurs [PV] - Page 3 EmptyDim 9 Mar - 19:14

Ernie avait à peine eu le temps de poser ses questions que déjà Elizabeth, lui attrapant la main, l’entraînait à nouveau vers le château. Bouh ? Elle était vraiment étrange, cette fille ! Pourquoi s’était-elle arrêtée ? Et surtout, pourquoi faire un remake du générique de la petite maison dans la prairie sous la pluie ? Car ce qui traversa la tête d’Ernie, quand Elizabeth lui prit la main, ce fut l’image de la petite Laura gambadant joyeusement dans les champs. Oui, Ernie, quoique sorcier, avait déjà eu l’occasion de voir des extraits du feuilleton favori de tous les petits moldus (enfin, du moins de ceux qui ont un QI de crevette congelée) du fait de sa scolarité dans une école purement moldue.

*Je parie que d’ici trois minutes, on se retrouve étalé dans l’herbe… Sauf que l’herbe sèche, ça va, mais les flaques de boue, c’est nettement moins agréable !* songea-t-il, un peu éberlué, en courant maladroitement sous la pluie.

Le jeune garçon lança un coup d’œil anxieux à son agapanthe, toujours solidement calée au creux de son bras. Pour le moment, elle avait l’air de supporter sans broncher le choc, mais après tout, n’ayant pas de moyen de s’exprimer clairement («Ernie, Ernie, je me noie, je me noiiiiie !»), le Poufsouffle ne pouvait en être parfaitement certain.

*Il faudra que j’essuie ses pauvres petites feuilles quand on sera on sec ! Et aussi que je lui mette un peu de terre sèche dans le pot, pour qu’elle ne pourrisse pas…* se dit-il.

Il y avait fort à parier que ce serait la toute première chose qu’Ernie ferait en regagnant sa salle commune. Avant même de se doucher ou de passer des vêtements secs. Il était prêt à risquer la tuberculose pourvu que son agapanthe, elle, soit en pleine forme ! Quel sacrifice, quelle abnégation, quel don de soi à la gloire de l’herbologie ! Mais qu’attendait l’administration pour dresser une statue à son effigie dans le parc ?
Ernie en était là de ses réflexions quand Elizabeth chût juste devant lui… Trop près pour qu’il n’ait le temps de s’arrêter. Dérapant dans la boue traîtresse, Ernie n’eut que le temps de tendre les bras en avant, en tenant son pot à deux mains, pour protéger son agapanthe, avant de s’étaler de tout son long dans la terre spongieuse. Merci Merlin, il ne s’était pas retrouvé sur Elizabeth ! Car avec leur différence de constitution, il l’écrasait tout net, la malheureuse !

*Beuh, c’est froid, c’est humide, c’est sale !* constata-t-il (avec pertinence), avant de se relever difficilement.

Il était un peu meurtri et un genou de son pantalon était déchiré, laissant entrevoir un genou noir de boue. Dégoulinant et franchement dégoûtant, il s’assura que sa plante était, elle, indemne, avant de se précipiter (mais pas trop vite non plus, il n’avait aucune envie de renouveler cette désagréable expérience), vers Elizabeth. Le blondinet (qui, pour l’heure, était bien plus brun que blond), se pencha sur elle d’un air paniqué, quasiment persuadé qu’elle s’était cassé la cheville.

Aussi fut-il bien plus soulagée qu’autre chose de l’entendre se lamenter sur son pull désormais mort (ou plutôt, en passe de devenir un chiffon) plutôt que sur une douleur lancinante à la jambe. Il contempla un court instant d’un œil sec ce qui avait été, un jour, un pull et haussa les épaules avec désinvolture. Ce qui était fait, était fait, il était inutile de se mettre à hurler. De toute façon, ce n’était pas le moment. Mais Elizabeth, elle, semblait réellement traumatisée à la vue du morceau de lainage :

- Ce n’est rien, coassa Ernie d’une voix cassée, j’en ai encore toute une cargaison dans ma valise… Mais toi, tu n’as plus rien pour te couvrir la tête, conclut-il d’un ton désolé.

Il adressa un sourire mi-contrit et mi-réconfortant à Elizabeth avant de reprendre d’un ton plus enjoué, sans se préoccuper plus longtemps du pull-qui-n’en-était-plus-un-paix-à-son-âme :

- Et puis tu sais, il paraît que la boue, c’est très bon pour la peau… Alors là, on est paré !

Peut-être que c’était ça, qu’il fallait proposer, à Héloïse, un bon bain de boue…

(693 mots)

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Ξ Sujet: Re: Le pouvoir des fleurs [PV]   Le pouvoir des fleurs [PV] - Page 3 EmptySam 15 Mar - 0:37

C'est donc toute mouillée et passablement boueuse qu'Elizabeth resta... en vie. Ernie, visiblement pas rancunier, préféra l'épargner et lui laisser la vie sauve. Voilà qui était très “Poufsouffle” de sa part, un parfait gentleman décidemment ce Ernie. Pourtant, le jeune homme avait de quoi lui en vouloir déjà d'un, il était aussi sale qu'Elizabeth et de deux, il avait faillit envoyer l'agapanthe paitre plusieurs mètres plus loin ruinant ainsi tout espoir d'avoir une bonne note en botanique. Eli se releva donc et voyant qu'Ernie ne lui en voulait pas pour son pull, le roula en boule et le plaça sous son bras, histoire qu'il ne tache pas toute sa robe de sorcière qui était déjà bien salie.

Eli et Ernie se remirent donc en marche, pesant à présent plusieurs kilos en plus, et sentant la différence de corpulence à chaque pas. L'avantage de la pluie dans ce cas là, c'était qu'elle vous débarassait de la boue. L'inconvénient, c'était qu'elle s'engorgeait dans vos vétêments vous conferrant ainsi la sureté d'être et glacé et allourdi de plusieurs kilos. La jeune Poufsouffle, capitaine de son statut, avait à présent prit la sage décision de ne plus courir, évitant ainsi une nouvelle chute atroce, et par conséquent celle aussi d'Ernie, et surtout évitant de se mouiller, si c'était encore possible, plus qu'elle ne l'était.


- Ce n'est pas grave, de toute manière, je suis déjà trempée alors... au point où j'en suis.

Eli n'était pas souvent grognon, mais là pour le coup, elle l'était. Elle n'avait même pas ri à la blague d'Ernie, c'est dire! Elle avait froid, elle était trempée, sale, le pull d'Ernie était dans un état lamentable et son propriétaire n'était pas mieux, tout ça à cause d'Eli. Oui car il ne faisait aucun doute pour elle que la pluie qui tombait était tout simplement du fait de la jeune 2 ème année. S'il y avait de la boue par terre, c'était aussi de sa faute, et si la serpillère d'Ernie était si sale et irrécupérable, c'était aussi à cause d'Elizabeth. Cherchez pas, dans ces cas là, vaut mieux écouter et ne rien dire. Une fille est toujours comme ça, c'est dans les gènes, on ne peut pas lutter.

Prenez un garçon par exemple. Si deux garçons s'était retrouvés à courir sous la pluie et dans la boue, imaginez qu'un deux tombe et entraine l'autre dans sa chute. Qu'auraient ils fait ? Et bien ils auraient sans aucun doute éclatés de rire, un fou rire bien long et persistant, ruinant ainsi leur pantalons respectifs qui l'étaient déjà, ruinés. Une fille non! Elle, elle va raler parce que ses cheveux sont passés du chatain clair au marron/vert, parce qu'elle sent pas bon, parce qu'elle a froid, que ses vètements sont super lourds et que le seul accessoire qui lui permettait de s'abriter ressemble autant à un parapluie qu'un hyppogriffe à un strangulot.

Eli était donc, vous l'aurez compris, si votre QI n'est pas inférieur à celui d'un bulot cuit, une fille. Et c'est en toute logique, qu'elle ronchonnait d'être dans cette situation. Ernie devait à présent trouver sa compagnie bien emcombrante. Voilà qu'elle faisait une bonne assistance tiens! Pour s'excuser, Eli se stoppa net et se tourna vers Ernie qui la regardait à présent. Elle s'approcha de lui et dans un élan de fougue passionée, le plaqua violement contre un arbre et l'embrassa fouguesement. Ah ah! Vous y avez cru hein ?! Si ! Siii! J'en suis sûr! Alleeezz! Bref.

Eli continua donc à marcher, sa fougue envers Ernie touchant les bas fond du néant, et l'envie de l'embrasser aussi loin qu'un shampoing l'est de Rogue. Elle se tourna néanmoins vers lui et passa instinctivement la main dans ses yeux trempés d'eau, et non plus de boue et fut sur le point d'hurler, d'ailleurs c'est ce qu'elle fit, quand elle sentit une chose attrocement visqueuse dans ses cheveux.


- Ahhh!!!! Ernie! Qu'est-ce que j'ai dans les cheveux ?!!

Le cas de figure idéal aurait été celui où Ernie, chevaleresque de nature, aurait enlevé “la chose” des cheveux d'Elizabeth sans qu'il lui dise ce que c'était. Oui parce que, disons le nous, le fait qu'Elizabeth sache que “la chose” en question était une affreuse limace de plusieurs centimètres de long, n'était pas pour ravir Ernie, et surtout ses timpans. Vallait mieux donc qu'il joue la discrétion, tout l'inverse d'Elizabeth en fait, et qu'il fasse son devoir en parfait gentleman et pas à la manière d'un Serpentard trop longtemps resté dans son cachot (“Oh! Mais oh! Une limace ! Bouh!!”) version légèrement efféminé.
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Ξ Sujet: Re: Le pouvoir des fleurs [PV]   Le pouvoir des fleurs [PV] - Page 3 EmptyDim 23 Mar - 13:59

Qu'on se le dise, qu'on se le répète, qu'on intègre bien l'idée, Ernie était un garçon sensé. Boueux, trempé jusqu'aux os, une agapanthe fragile à charge, il avait, en plus, écopé d'un pull fusillé et d'un pantalon dans un état plutôt pitoyable (Ernie, l'elfe de maison). Sans évoquer la dure punition qui risquait de lui tomber dessus si jamais il croisait Rusard ou Ombrage. Bref, il n'avait vraiment pas besoin d'ajouter un meurtre à la somme de ses malheurs. De toute façon, question dignité, il venait probablement de toucher le fond. Alors un pull de plus ou de moins...

Elizabeth, elle, par contre, semblait passablement agacée. Ernie lui lança un coup d'oeil en biais, un peu embêté. Elle devait salement regretter d'être venue avec lui, maintenant qu'elle était aussi boueuse et malodorante dégoulinante qu'une araignée de mer après une tempête. Le jeune garçon se sentait vraiment coupable à l'idée d'être responsable de la rogne d'Elizabeth et il avait vaguement l'impression qu'elle risquait fort de lui faire payer dans les prochains jours. Merlin ! Si ça se trouve, elle allait même ruiner sa future carrière de ministre ("Non, mais ne votez pas pour lui, vous ne savez pas ce qu'il m'a fait en seconde année ?!" "Nooooon ?!" "Si ! Un malade ce type, moi j'l'vous dis !"). Et bien entendu il ne pourrait pas riposter : on n'avait pas le droit de faire du mal à une fille. Il l'avait très vte compris, après la naissance de sa petite soeur ("Mamaaaaan ! Ernie il a fait tu sais quoiiiiii ?").

S'il n'avait pas eu son agapanthe dans une main et son pull déchiré dans l'autre - oui, parce que ce n'était pas parce que (youhou, c'est moche, cette répétition, tiens !) son pull était désormais bousillé qu'il fallait polluer en le laissant se dégrader dans un coin du parc ! - il aurait bien donné son bras à Elizabeth pour lui éviter une nouvelle chute, mais il ne pouvait décemment pas demander à la malheureuse de lui porter son pull pour assouvir ses penchants galants. Au lieu de cela, donc, il dit d'un ton faussement détaché, espérant de pas accentuer la colère d'Elizabeth à son égard :

- Je crois qu'il serait préférable d'aller doucement... D'ailleurs, au point où nous en sommes, la pluie ne peut que nous faire du bien !

Une bonne douche après un bain de boue relaxant, en somme. Nonobstant le caractère glacial de l'eau et celui franchement peu hygiénique de la boue, bien entendu.

*Beuh ! Une chose est sûre, je ne ferais jamais de bain de boue volontairement, c'est vraiment un truc de grand malade !* songea-t-il en reprenant sa marche.

Spouic, spouic, couinèrent ses chaussures. Charmant ! Il avait de la boue jusque dans les souliers ! Ses chaussettes - naguère blanches - avaient pris une teinte brune douteuse et Ernie sentait la boue lui glisser entre les orteils à chaque pas. Beuh ! C'était franchement répugnant. Pas étonnant qu'Elizabeth soit de sale poil si elle vivait la même chose. La situation rappelait un peu à Ernie celle d'une fin de journée d'été, quand, après le bain de mer, on se rhabille et qu'on découvre que le sable se glisse dans les vêtements, colle à la peau et gratte atrocement. Sauf que là, au moins, on est au sec et au chaud.

Le blondinet en était là de ses réflexions quand Elizabeth se mit à hurler d'une voix suraiguë d'un air paniqué. Ernie sursauta violemment et manqua de déraper à nouveau dans la boue. Il parvint cependant à converver un équilibre précaire et, les yeux écarquillés, contempla Elizabeth d'un air perplexe : un truc dans les cheveux ? Ben ouais : de la boue, quoi !

Néanmoins soucieux de s'épargner une crise d'hystérie, le jeune garçon s'approcha de sa camarade et regarda le dessus de son crâne d'un oeil prudent... Beuh ! Une grosse limace se prélassait sur le cuir chevelu de la fillette. Ernie détestait les bestioles baveuses, limaces et escargots en tête. La simple idée d'avoir à toucher celle-ci le révulsait. Et pourtant, pourtant, il ne pouvait pas laisser la pauvre Elizabeth avec cet ornement pour le moins répugnant.

- Ah oui, tu as une petite limace sur la tête, constata-t-il, insistant bien sur le "petite" pour la rassurer, ne bouge surtout pas...

Prenant son courage à deux mains, il tira son mouchoir - aussi trempé que le reste - de sa poche et saisit la limace avec avant de la laisser tomber dans l'herbe, une grimace de dégoût plaqué sur la figure. Voilà, maintenant, il avait touché le fond.
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Ξ Sujet: Re: Le pouvoir des fleurs [PV]   Le pouvoir des fleurs [PV] - Page 3 EmptyLun 31 Mar - 11:46

Aussi petite était elle, la limace ne plaisait pas, mais alors pas du tout à Elizabeth. En plus, avoir cette horreur dans les cheveux était une éventualité qui pétrifiait la jeune Poufsouffle encore plus que de ne serait ce que la voir en vrai. Imaginez avoir un animal tout dégoulinant de bave, aussi visqueux qu'une huitre, sur votre cuir chevelu. Appétissant hein ? Bon certes, les cheveux d'Elizabeth était maculés de boue, mais hormis cet aspect peu réjouissant de la chose, il avait fallu qu'elle ai ce monstre baveux sur sa tête, comme si ça ne suffisait pas.

Ernie, fidèle à lui-même, et dont le courage équivalait à celui du Gryffondor le plus hardi, retira (à l'aide d'un mouchoir tout de même, on a beau être courageux, il faut savoir rester intelligent) la limace de sur (< Yeah! Vive le français!) Elizabeth.Toute crispée au moment de l'opération, Elizabeth faisait fit de l'eau qui lui tombait dans la nuque et priait le ciel pour que la limace ne la rejoigne pas. Avec tout le professionalisme dont il pouvait faire preuve, une fois de plus, Ernie réussit à succes, non sans une certaine mine de dégout, à retirer l'affreuse bestiole de la jaune et noir.

Yes! Vive Ernie! Eli aurait volontier sauté de joie si elle n'avait pas eu peur de se reprendre gamelle dans la boue encore grouillante d'eau. Et cette fois ci, elle redoutait encore plus la chute, car en plus de la tremper jusqu'à la moelle osseuse (oui les os c'était déjà fait...) elle aurait une dizaine de nouvelles limaces, amies de la précédente (“Ouai! Allons sur Elizabeth! C'est super vous verrez ! De là haut on voit tout!”), sur le crane. Perspective peu réjouissante donc. Une avait suffit et elle avait eu sa dose d'horreur pour la soirée, pour la semaine même, voire l'année.

Ernie et Elizabeth se remirent donc en marche. Ils n'étaient plus à présent au bord du lac, mais bien dans le parc lui-même, à une bonne distance encore du chateau. La pluie tombait toujours mais le couple de Poufsouffle ne courait plus, d'un, ça les mouillait plus qu'autre chose et de deux, ils ne voulaient pas rechuter une nouvelle fois. Eli était d'ailleurs dans un état lamentable. Le visage plein de boue, les habits aussi, et les cheveux mi-trempés mi-boueux, la boue qui était dessus coulait progressivement sur les bras nus d'Elizabeth laissant des cheveux passablement trempés, mais qui avaient l'avantage d'être propres.

- Dis, tu crois que ça va s'arreter ?

Elizabeth Harris ou comment poser des questions intelligentes. Bon certes la question était innocente mais elle était incroyablement stupide! Comment Ernie pouvait savoir si la pluie allait s'arrêter ou pas, il n'était météomage qu'on sache! Enfin bref, Eli n'avait même pas calculé que sa question était idiote et elle s'en fichait. Sa seule préoccupation était de savoir si elle allait attraper une pneumonie ou simplement mourir de froid, ce qui était semblablement la même chose. La pluie tombait, elle avait froid et la seule préoccupation logique d'une fillette de 12 ans était de savoir si la pluie elle cesser ou pas. Elle regarda donc Ernie d'un regard qui regorgeait d'eau de pitié et attendit qu'il lui réponde. Après tout, c'était le garçon fort, grand et puissant qui l'avait sortit d'affaire par deux fois déjà, d'abord avec son pull et ensuite avec son mouchoir. Il devait sans doute savoir ça lui non? En tout cas, Eli espérait que oui....

Les deux jaunes et noirs continuèrent de marcher côte côte et Eli priait pour qu'un rayon de soleil transperse les nuages pour les réchauffer. Il n'y avait aucun arbre sous lequel s'abriter et Ernie et Elizabeth étaient donc contraint de continuer à marcher vers le chateau, leur seul refuge potable. Enfin potable, en cet instant là, c'était à la limite du paradis, et l'enfer était là, dehors, déversant ses trombes d'eau sur ses malheureux esclaves. Pauvres petit Poufsouffle. Mon royaume pour un parapluie !

[ 658 ]


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Ξ Sujet: Re: Le pouvoir des fleurs [PV]   Le pouvoir des fleurs [PV] - Page 3 EmptySam 5 Avr - 22:06

Les limaces sont nos amies, il faut les aimer aussi. Naître limace ne devait pas être une condition bien réjouissante ("Mais qu'est-ce que j'ai fait au bon Dieu pour qu'il m'en veuille autant, hein ?"). D'une part parce que les escargots - ces affreux petits prétentieux - venaient se pavaner devant vos cornes de limace en bavant de suffisance parce que eux, voyez-vous, ils ont une jolie maison sur le dos et que eux, en plus, tout le monde les trouve rigolos ; D'autre part parce que question place dans la chaîne alimentaire, on a déjà trouvé mieux. La limace est essentiellement un prédateur pour la salade. Pour tout le reste de la Création, elle est une proie. Ou, pas nécessairement une proie qu'on recherche, non ! Mais une proie tout de même. Pensez-donc au nombre de pauvres limaces que vous avez écrasé dans le vouloir (sans évoquer toutes les anonymes que l'on écrabouille sans même s'en apercevoir). Et comme si cela ne suffisait pas, les limaces n'avaient pas d'autre moyen d'auto-défense qu'une bave abondante et, bien souvent, incontrôlée (quand elle ne gênait pas la fuite, déjà bien difficile !). Ce qui n'avait rien de très effrayant. Non, vraiment, Dame Nature devait avoir une dent contre la limace. Oh ! Sinon, elle savait très bien agiter ses petites cornes pour quémander la pitié. Mais malheureusement, l'univers n'était pas trop porté sur la compassion ("Oh ! Tu es née limace ? Tu as raison, c'est vraiment trop injuste, on va te laisser tranquille, hein !" était une réflexion rare, voire inexistante, dans le monde sauvage et sanguinaire du règne animal. En général, la limace entendait plutôt : "Ah ouais, t'es une limace, et alors ?" ou alors "Saloperie de bestioles, elles ont bouffé mes laitues !". Dans un cas comme dans l'autre, il s'agissait souvent d'une des dernières choses qu'elle entendait avant d'être envoyée au paradis des limaces - ou pire, d'être réincarnée en limace ! - d'un bon coup de talon chaussé. A moins de tomber sur quelqu'un de particulièrement lent. Ce qui était plutôt rare).

Malheureusement pour les limaces, Ernie était bien trop occupé à rentrer le cou dans les épaules dans l'espoir, franchement risible, de garder au moins un bout de peau au sec pour réaliser la triste condition de la limace. Point de Salut chez Poufsouffle. Nulle association pro-limaces ne ferait se lever une aube nouvelle pour la race. Ce qui était d'autant plus dramatique qu'à part un Poufsouffle, personne n'était assez emphatique pour comprendre les malheureuse limace.
Celle d'Elizabeth ne demanda pas son reste. Elle agita vaguement les antennes d'un air à la fois dépité et fataliste, avant de "filer" des bas, aussi vite qu'une limace pouvait le faire attention, elle va passer la seconde, là en direction d'une feuille morte, abri bien dérisoire contre la pluie. Puis, elle lança au ciel un regard sans fiel, un doux regard de limace qui a compris que la meilleure arme pour lutter était encore, dans son cas, d'accepter sa condition, et se recroquevilla, ignorant avec superbe toute une ribambelle d'escargots bien gras qui passaient pile devant elle en faisant miroiter leurs coquilles luisantes d'eau.

Fin de l'épisode limace. Revenons à nos abeilles. Ernie lança à Elizabeth un énième coup d'oeil désolé. Il avait beau n'avoir aucune compassion pour les limaçons, il restait suffisamment humain pour se sentir tout contrit en voyant Elizabeth dégoulinante de pluie. Exactement comme s'il se sentait responsable de la grosse averse qui leur était tombée - et qui leur tombait encore, d'ailleurs - sur le coin du nez.
A la question de la fillette, il lorgna les gros nuages noirs d'un air peu optimiste. Une éclaircie ? D'ici trois semaines, peut-être, mais l'Ecosse étant ce qu'elle est - du genre humide, donc - il y avait peu de chance pour revoir le soleil avant la tombée de la nuit.
Hélas pour Elizabeth, qui ne demandait probablement qu'à être rassurée, quitte à faire mentir Ernie pour la bonne cause, ce dernier était bien trop honnête - et, en l'occurrence, bien trop stupide - pour le comprendre. Aussi déclara-t-il d'un ton détaché, comme si la chose n'avait pas d'importance (mais non, mais non, ils n'allaient pas mourir de tuberculose d'ici deux mois) :

- Oh, très franchement, je crois que non... Mais le château n'est plus très loin... Enfin, je crois...

Oui, parce qu'avec toute cette pluie, il était difficile de voir à plus de trois mètres devant soi. L'arrière-plan, Poudlard compris, se fondait dans un gris des plus uniformes.

*Oh non ! Il ne manquerait plus qu'on se soit perdu, tiens ! Par les Saintes Chaussettes de l'Archiduchesse qui ne doivent pas être trop sèches en ce moment, si ça se trouve, on va s'enfoncer dans la forêt !* pensa-t-il, un tantinet anxieux à cette idée.

Non, parce que bon, hein, s'ils devaient s'introduire dans la forêt hostile - après tout, si elle était interdite, c'est qu'il devait bien y avoir une bonne raison - il allait être obligé de jouer les types courageux. Pas question de se mettre à claquer des dents derrière la donzelle en détresse en baragouinant un "Passe devant, je te couvre" peu convaincant. D'ailleurs, si ladite donzelle avait peur des limaces, il ne fallait mieux pas remettre sa vie entre ses mains Elizabeth étant beaucoup plus petite qu'Ernie, elle risquait d'avoir du mal à couvrir quoi que ce soit.

- Mais tu sais, dans certains pays d'Asie, les gens se lavent sous l'eau de pluie, précisa-t-il, parlant avant même de réfléchir, tant pour dédramatiser la situation que pour éviter de penser à la forêt.

*Oui, sauf que eux, ils ont des pluies chaudes. Et moins de boue. Et accessoirement, pas trop de douches...* acheva-t-il en son for intérieur, un brin caustique. *C'est certainement ce qu'on appelle la "douche écossaise" !* conclut-il avec un sourire en coin.

Heureusement pour lui, il s'épargna l'humiliation d'énoncer à haute voix une blague aussi pathétique que celle-là.

(992 mots)
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Ξ Sujet: Re: Le pouvoir des fleurs [PV]   Le pouvoir des fleurs [PV] - Page 3 EmptyDim 6 Avr - 2:07

Et ça, ça voulait devenir ministre de la magie... Et ben! En même temps vous me direz, mieux vaut ce comportement là plutôt que celui de Fudge, passant ses journées à jouer à l'autruche (“Voldequi ? De qui parlez vous enfin ?”) et donnant par la suite des résultats dignes d'un Serpentard, c'est à dire nuls. (En fin de compte, Fudge est surement un ancien Serpentard, lâche, peureux et aussi courageux que ses pieds (ce qui revient à dire trois fois pareil)) [< Toujours bien refermer toutes les parenthèses!] Tout ça pour dire que Ernie ne faisait pas preuve de beaucoup de diplomacie en répondant à Elizabeth, bien au contraire. Tout le monde savait que quand on voulait être un homme de loi connu, il fallait toujours dire ce que les autres voulaient ententre et pas ce qui était vrai (Ernie devrait prendre des cours particulier avec Fudge tiens, il apprendrait le métier: “Tu sais fiston, dans ce métier, le mensonge, y'a qu'ça d'vrai!”).

Ernie venait donc de dire ce qu'il ne fallait pas, à savoir que la pluie allait continuer à tomber (en même temps vu la densité à laquelle tombait l'eau, même un bulot cuit aurait pu deviner que ça n'allait pas s'arreter d'encore: Réfléchis Elizabeth des fois! Réfléchis!) mais que le chateau ne devait plus être très loin, du moins il le croyait. Super! Deux mauvaises nouvelles dans la même phrase, qui dit mieux ? (“Oui là bas Mr Potter, vous avez quelques choses à dire?” ”Oui, je voulais justement vous parler du retour de.... et blablabla et blablabla”On connaissait la suite [Potter 1- McMillan 0]) Vous l'aurez donc compris, il y avait pire que les mauvaises nouvelles d'Ernie en ce moment (sauf si les nuages noirs au dessus de la tête des deux jaunes et noirs n'étaient en fait qu'une meute de détraqueurs, là on pouvait s'inquiéter.

Eli et Ernie marchèrent donc sous la pluie pendant longtemps mais alors TRES longtemps. Les blagues d'Ernie faisant très peu d'effets à Elizabeth, soit parce qu'elle ne les entendait pas avec la pluie, soit parce qu'elle n'y comprennait rien, le jeune homme s'était décidé à ne plus parler. Ben oui quoi, il faut comprendre, entre un haut bourgeois de 15 ans et une jeune fille banale de 12 ans, le niveau d'humour, si on pouvait parler d'humour dans certains cas, n'était pas le même, et heureusement. Si Ernie devait rire aux blagues d'Elizabeth alors là, on tombait dans le délire le plus total. Elizabeth drole, ça se sautait, merci pour elle. Soudain, la Poufsouffle, dans un éclair (non non il n'y avait pas d'orage) de génie, aperçu enfin une trace de vie humaine, du moins de civilisation. Un pont oui un pont! Un pont avec un toit s'il vous plait! Hourra! “Ernie! Je vois le pont là bas! Si on se dépèche on pourra s'y mettre à l'abris!” Elle avait bien sur dit tout ça en hurlant, sinon il n'aurait rien entendu.

Eli avait à présent les cheveux propres, ruisselants d'eau certes, mais propres. Ses habits en revanche n'étaient pas aussi fluides que ses cheveux et la boue s'était inprégnée dedans, en plus de l'eau qui offrait un aspect peu rejouissant. Les bras nus de la jeune fille étaient eux aussi luisants d'eau, et elle grelotait tellement elle avait froid. Elle savait que si elle courait (de toute manière elle était déjà trempée alors...) elle se réchaufferai et ne pourrait pas absorber plus d'eau qu'elle n'en avait déjà (Eli l'éponge). Eli commença donc à courir en faisant bien attention à ne pas glisser dans les flaques, ni dans la boue, qui étaient toutes deux redoutables. Elle voulait arriver rapidemment à l'abris pour faire une pause avant de réentammer le chemin vers le chateau, qui était lui encore plus éloigné... Courons jeunesse, courons !

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Tout compté &&&
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Ernie MacMillan
Ernie MacMillan
Ministère

Parchemins : 683
Âge : 37 jets de cheveux (7 Octobre 1979)
Actuellement : Adulte [Département de la coopération magique internationale]
Points : 0


Informations supplémentaires
SIGNE PARTICULIER:
RELATIONS:
SORTS & ARCANES:
GALLIONS EVENT: 3
FACECLAIM:


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Ξ Sujet: Re: Le pouvoir des fleurs [PV]   Le pouvoir des fleurs [PV] - Page 3 EmptyDim 4 Mai - 22:32

Oui «ça», «ça» voulait devenir ministre de la magie, et «ça» dissimulait même toute une liste de mesures à prendre en tant que ministre sous son oreiller, programme qui était régulièrement complété, corrigé, amélioré. Certains – oui, certains, car la mode du journal intime avait même touché la gent masculine ! Ô Impiété ! – gaspillaient leurs temps dans des journaux intimes mielleux au possible (c’était, du moins, la vision très tranchée qu’Ernie avait de la chose), lui préférait de loin mettre son temps libre au service de la communauté future. Ce qui était, à ses yeux, autrement plus édifiant que de se complaire dans un égocentrisme littéraire pour le moins douteux. Passons.

*Penser à rajouter : obligation pour tous de sortir toujours et en tout lieu avec un parapluie sous le bras. Nous sommes en Angleterre, nom d’un petit ministre en caleçon ! Tiens, il faudrait même créer une bourse pour les étudiants désargentés afin de prendre en charge leurs frais d’imperméable !* songeait-il justement, en courant en direction du château.

De toute évidence, la pluie lui avait fait perdre son bon sens (et nous pouvons donc en déduire que, si le parapluie n’est pas nécessairement utile à tout un chacun, il semblait indispensable que le futur ministre de la magie s’en procure un de toute urgence s’il ne voulait pas voir son beau programme s’effondrer). Mais même avec des neurones en moins (comme le dit un vieux proverbe de classe préparatoire : «Pensez à changer de cerveau, de temps en temps. Un seul ne tiendra pas toute l’année. Un bon paquet de neurones à Noël, ça fait toujours plaisir !» un proverbe qui prend tout son sens quand on le relie à son grand frère : «Vendez votre lit et, avec l’argent récolté, achetez trente boîtes de paracétamol et les œuvres complètes de Bergson.») Ernie n’aurait jamais menti à Elizabeth. Et pas parce qu’elle était Elizabeth, attention ! Mais tout bêtement parce que mentir, c’était mal, et que l’honnêteté, il n’y avait que ça de vrai. Enfin, sauf lorsqu’on se trouvait face à certains personnages franchement vicelards du genre Ombrage, Rogue ou bien encore, Rusard. Là oui, un petit mensonge était autorisé. C’était alors bien plus une question de survie que d’éthique. Le gène Cro-Magnon («L’homme de Cro, l’homme de Ma, l’homme de Gnon ! L’homme de Cro-Magnon, pompom, l’homme de Cro de Ma de gnon ce n’est pas du bidon, pompom !») qui sommeille en chacun de nous se réveillait en sursaut et hurlait de toutes ses forces : «Fuis, fuis ! Sauve ta peau… Non ! Pas par là, crétin !»

Sauf qu’en l’occurrence, il n’était pas encore question de survie. Sans cela, Ernie aurait depuis longtemps laissé Elizabeth à son triste sort de fille trempée, boueuse et couverte de limaces potentiellement vorace. Parce que l’homme de Cro-Magnon n’est pas très galant et qu’il a même plutôt tendance à choper les donzelles à coup de gourdin avant de les traîner par les cheveux (sales) jusque dans sa modeste demeure.

A force de courir, Ernie et Elizabeth étaient arrivés au petit pont qui précédait l’entrée Est de Poudlard. La fillette fut la première à s’en apercevoir – Ernie courait le nez dans le guidon – et le blondinet releva la tête d’un air soudain nettement plus optimiste en l’entendant le lui annoncer. Certes, ils avaient toutes les chances de trouver la porte close, mais ils pourraient au moins s’abriter sous le pont avant de contourner toute l’aile Est pour atteindre l’entrée principale, située au Sud.
Pressé de se mettre au sec, Ernie attrapa la main d’Elizabeth et la traîna avec autorité sur les derniers mètres jusqu’au pont.

Quelques deux minutes plus tard, ils étaient à l’abri. Enfin, plus ou moins, car le vent avait tendance à ramener de l’eau jusque sous le pont. Mais comparé au déluge qu’ils venaient d’essuyer, c’était un véritable paradis.
Ernie déposa précautionneusement son agapanthe – miraculeusement indemne – à ses pieds avant de s’ébrouer avec force. Bouh ! Il était vraiment trempé, en fait !
Il risqua ensuite un coup d’œil à Elizabeth avant de dire :

- Si tu veux, je peux courir jusqu’au château pour aller chercher un parapluie et je reviens te chercher…

De la part d’un Serpentard, cette proposition aurait pu paraître suspecte («Oui, c’est ça, je vais te croire ! Tu vas me laisser crever là pendant que toi tu prends un bain chaud, plutôt !») mais de la part d’Ernie MacMillan, elle était on ne peut plus honnête.

(746 mots)

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Ξ Sujet: Re: Le pouvoir des fleurs [PV]   Le pouvoir des fleurs [PV] - Page 3 EmptyMar 3 Juin - 19:55

Ernie et Elizabeth arrivèrent enfin à l'abri, sous le pont que la jeune fille avait donc vu quelques instants plus tôt. Comme quoi non, malgré la pluie, elle n'était pas bigleuse. Quand ils y furent confortablement installés, Eli ne put toutefois pas bouger d'un seul pouce. Elle était tellement frigorifiée de partout que remuer ne serait que le petit doigt lui filait des frissons dans toute la colonne vertébrale. Non, mieux vallait ne pas tenter le diable en enlevant un quelconque vêtement. De toute manière, à moins d'avoir l'envie de faire un streap-tease immédiat à Ernie, Eli n'avait pas grand chose à enlever. Rapellons qu'elle est partie du chateau en débardeur...

« Non non! C'est hors de question! On rentre et on meurt ensemble... » Eli ne voulait bien sûr pas abuser de la générosité d'Ernie et jamais d'ailleurs elle ne le ferait. S'il y avait bien une chose qu'Eli détestait, c'était de profiter de la gentillesse des gens. Elle était plutôt du genre à se sacrifier pour faire plaisir. C'était tout elle ça. Mais là bizzarement, Eli n'avait nullement l'intention d'aller au chateau pour revenir avec un parapluie pour Ernie. Le fait qu'elle n'avait pas de parapluie justement pouvait expliquer une partie de cette décision. Une partie juste... Parce qu'elle n'avait aussi pas envie de ressortir de sa salle commune quand elle y serait...

Se tournant vers l'autre extrémité du pont, Eli lança un regard désespéré à Ernie, son camarade de galère. « Prêt ? » Comme s'il n'y avait pas d'autres alternatives. En fait il n'y en avait pas. Les deux jeunes étaient obligés de contourner l'aile est du chateau pour rentrer au chateau. Et donc il devait pour ça courir un maximum de temps pour pouvoir être à l'abris. En même temps Eli n'aurait pas pu se sentir plus mouillée qu'elle ne l'était actuellement. Elle attendit donc la réponse de son ami et quand celui ci fut prêt (en même temps il n'avait pas vraiment le choix, pauvres d'eux...), les deux Poufsouffle se lancèrent dans une course folle éffrénée. Cette fois par contre, sur des graviers, et pas sur de la boue, ce qui rendait la course un peu plus rapide...

Ernie et Eli arrivèrent dans le chateau plusieurs minutes plus tard. Tout le monde présent dans le hall les regarda avec des yeux oxorbités (Coucou Trelawney, coucou!). Eli serrait ses bras autour d'elle pour se réchauffer. Bien entendu, elle était congelée, ses cheveux tombant sur ses épaules n'arrangeant pas vraiment la situation. Eli et Ernie ne se regardèrent même pas pour savoir où ils allait aller. La salle commune des Poufsouffle était déjà toute désignée. Eli imaginait le bon feu qui devait être allumé et où ils pourraient tranquillement aller se réchauffer. « Je suis congelée... » Et tout en continuant à marcher, elle rajouta, baissant soudainement son regard vers les bras d'Ernie. « Tu crois que l'agapanthe a survécu au trombe d'eau ? » Avec la pluie si batante, Eli se demandait si la pauvre plante avait pu s'en sortit indemme. Après tout, une eau si violemment projetée sur celle ci, surtout pendant une course à pied, ça n'avait pas du arranger la plante... Quoique...

Eli et Ernie arrivèrenr enfin devant leur salle commune. Eli annonça le mot de passe, la porte s'ouvrit pour laisser place à une salle commune circulaire, toujours si accueillante. Eli avait le coeur chaud rien que de se retrouver là. Ayant pour projet d'aller dans son dortoir pour se doucher (genre elle en a besoin mouarf mouarf) et d'aller ensuite manger, avec Ernie, comme il lui arrivait de le faire parfois. « Ravie d'avoir partagée cette... promenade, avec toi. On se refait ça le week end prochain ? » Ne pouvant s'en empêcher, Eli rigola légèrement. Elle avait plutôt envie de tousser en fait, le froid lui avait fait prendre froid. Juste après avoir reniffler légèrement, elle avança d'un pas vers son dortoir et tout en adressant un coup d'oeil à Ernie, elle lui dit « A tout à l'heure au diner ! » Et elle s'éclipsa plus que rapidemment vers son dortoir pour se jeter -litteralement- sous la douche. Un peu de chaleur ne pouvait lui faire que du bien...

[ Terminé pour Eli ]
[ On se refait un autre rp atemporel l'an prochain hein! J'ai déjà hate! ]
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