Du repos, toujours du repos, rien que du repos! [PV Sieg]

Cela avait marché ! Il était tombé dans le panneau ! Mouha ha ha !! Te voilà bien eu cher Siegfried, jeune serpent qui se croyait rusé ! Tu ne connaissais pas encore l'incroyable Jack Chandlers et ses talents d'illusionnistes ! Ha ha ha ! Je dirai même plus ho ho ho !! Non, pas un « ho ho ho » comme le Père Noël qui était suivi du traditionnel « comment allez-vous mes enfants ? », bien sûr que non. C'était un « oh oh oh » diabolique, qui faisait sourire le jeune Poufsouffle de toutes ses dents mais seulement intérieurement. Un rire sarcastique...qui...euh...en y réfléchissant bien, ce n'était pas vraiment de la joie qu'il ressentait. En fait ce n'était pas un « oh oh oh », mais plutôt (pas le chien, hein ?) un « eh » qui reflétait la joie d'avoir réussit une épreuve. Voilà, c'est mieux, c'était donc ça. Eh eh ! Quoi que ça fait penser à Woody Woodpecker et son rire tout bizarre...enfin bref ! Le plan de Jack semblait avoir marché, Siegfried semblait l'avoir cru et il était prêt à lui montrer son petit secret concernant ses recherches. Il avait eu, certes, droit à une petite remarque tout droit venant de son ami, mais cela ne le dérangea pas. Il pouvait lire l'hésitation du jeune Serpentard, d'ailleurs durant un instant il avait bien cru que ce dernier allait revenir sur ce qu'il venait de proposer et laissant ainsi Jack sur sa faim (qu'il mange sa main et garde l'autre pour demain).

Non, cela ne se déroula pas comme cela. Siegfried tendit le bout de papier alors que Jack tendait sa main. Mais avant même qu'il n'ait eu le temps de le toucher, le Serpentard le retira au dernier moment ce qui laissa un « rooohh !! » transparaître de la part du jeune garçon. Bah quoi ? Faut le comprendre aussi. Il en a marre d'attendre ? Pas vous ? Vous ne voulez pas savoir ce que cache le bout de papier ? Quoi ? Vous le savez déjà car cela a été précisé dans le poste au-dessus ? Pas faux...mais Jack ne le sais pas encore, alors ayez l'amabilité de le laisser découvrir ce mystère tranquillement, non mais ! Après ce retrait soudain, Siegfried entra dans un petit récit concernant la personne dont le bout de papier semblait parler. Cela éclaircissait certaines zones d'ombres sur le passé du jeune homme, mais pas encore assez. En tout cas, le résumé était simple : Siegfried pensait avoir retrouvé son père. Sans plus attendre Jack ouvrit le bout de papier pour découvrir un article de journal sur un certain Evan Hardlex. Les yeux du jeune Poufsouffle lisèrent chaque ligne avec attention sans dévoiler la moindre expression, d'ailleurs pour être bien sûr d'avoir tout compris Jack avait relu une deuxième fois avant de regarder attentivement la photo.

Jack : En effet, il te ressemble...et pas qu'un peu. Je crois que tu tiens un sacré bon début l'ami, on a sûrement retrouvé ton père ! Ou bien un oncle...je pense...

Jack regardait une nouvelle fois l'article avant de le rendre à Siegfried, le jeune garçon se faisait soudainement songeur en repensant attentivement à tous les détails qu'ils avaient en main. Cela allait leur permettre de compléter un puzzle qui avait déjà été commencé et même si cela ne le concernait pas directement, il se sentait très impliqué dans cette histoire. Il s'agissait après tout de la vie de son ami, ses origines et la recherche de ses parents !

Jack : Il s'agit d'une personne importante, cela est sûr, je dirai même que vous avez un lien familial si tu utilises sa baguette, après tout Olivander te la dit non ? Une baguette ne se passe pas de sorcier en sorcier comme cela...il aurait fallu plus de détail sur cela ! Mais il nous reste encore une piste, celle de sa maîtresse...elle est sûrement encore en vie et c'est peut-être la seule que nous ayons. Chatiel Poudness...

Le jeune sorcier restait perplexe face à ce nom, comme s'il l'avait entendu auparavant ce qui n'était pas le cas. En y réfléchissant, c'était la seule façon d'en apprendre plus sur ce Hardlex. Il y avait également McDoyle, celui qui avait mis fin au jour du mangemort...Siegfried était chez un tuteur...peut-être que le tuteur connaissait l'auror.

Jack : Au fait, comment s'appel ton tuteur ? Il connaît peut-être ce McDoyle...ce dernier pourrait nous aider également à en savoir plus sur ton père...enfin, sur Evan Hardlex...

[755 Mots]

§§§

Jack se montrait particulièrement intéressé par cette histoire, et il élaborait déjà ses propres théories. Un oncle, un père ? Qui sait ? Siegfried lui, n’avait pas poussé ses espoirs jusque la. Les lien familiaux et les liens du sang n’avaient que peu d’importance pour lui. Tout ce qu’il voulait, c’était avoir un passer. Evan Hardlex était un lien vers une partie oublié de sa propre vie, le fait qu’il puisse y avoir une relation parent/enfant était secondaire. Siegfried sentait bien que la présence d’un père ou d’une mère ne lui manquait pas. Il n’avait pas assez confiance en les adultes pour réclamer ce genre de chose.

Jack avait terminé en proposant des voies de recherche, des possibilités d’investigation. Cependant, il n’avait pas tous les éléments en main donc, il ne pouvait pas soupçonner qu’il venait de faire une proposition parfaitement ridicule, il mettait ainsi en lumière toute l’ironie de la situation de Siegfried. Il sourit cyniquement.

Siegfried : « Hum… Lloyd Mc Doyle est toujours au service du ministère. Il habite une grande propriété dans la banlieue reculée de Londres. Il est séparé de sa femme, ses enfants sont grands maintenant, et la seule sœur qu’il ait eue est décédée, il vit donc seul, sauf l’été quand il me séquestre dans une prison dorée… Et oui… Mon tuteur, c’est Mc Doyle… Bienvenu dans ma vie… »

Mc Doyle l’avait déposé à l’orphelinat moldus, puis il était revenu le chercher 2 ans plus tard… Il savait beaucoup de chose, mais il ne voulait rien révéler, il refusait de répondre à ses question, mentait, menaçait, un adulte dans toute sa splendeur… Manipulateur, menteur, dominateur…

Siegfried : « Crois moi, « l’option » Mc Doyle est une voie sans issue. Moins j’en sais, mieux il se porte. Je sais même pas pourquoi c’est lui mon tuteur, ça rime à rien. C’est lui qui m’a parachuté à l’orphelinat moldu, il aurait mieux fait de m’y laisser. Et tu sais c’est quoi le mieux ? »

Le jeune serpentard pointa du doigt la date des évènements narrés dans l’article. Mercredi 13 février 1991, une date tout a fait anodine, mais qui correspondait a bien d’autres choses pour lui.

Siegfried : « Mc Doyle m’a déposé à l’orphelinat le mercredi 27 février 1991. Deux semaines après la mort d’Hardlex… Ca ne peut pas être une coïncidence. J’en viens même à me demander si je n’étais pas présent lors de l’arrestation de Hardlex. Les gens du ministère ne tuent pas d’habitude, alors… Supposons que l’arrestation ait mal tournée, j’aurais pu être victime d’un dommage collatéral… Ca expliquerait ma perte de mémoire et… Et ça. »

Siegfried releva doucement sa manche gauche, révélant une brûlure sur l’intérieur de son avant bras. Une brûlure dont il ne connaissait pas l’origine.

Siegfried : « Tu as de la chance, elle ne saigne pas aujourd’hui…Parfois, sans raison, elle suinte du sang, je fout en l’air des tonnes de fringues ça se nettoie pas cette saleté. Un gosse de mon age ne porte pas ce genre de blessure normalement. »

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§§§

Il en avait vu des choses, il en avait vécu et même connu, il avait même entendu parler de certains récits qui faisaient froid dans le dos. Mais là...c'était wahou ! Dans la supposition de sa position, il pouvait constater que le « prétendu » paternel de son meilleur ami était un ancien mangemort décédé et dont la maîtresse était sûrement en ce moment même à Azkaban, tout cela à cause d'un auror du nom de McDoyle qui avait voulu régler ses comptes avec le dit mangemort. Les conséquences : un garçon amnésique, blessé, mutilé, amputé...bon j'exagère mais c'est pour faire bien. Enfin bref, il avait gagné une blessure en plus d'une amnésie ainsi que l'assassin de son père comme tuteur car le ministère de la magie en avait décidé ainsi et pas autrement et si tu voulais te plaindre tu pouvais pas car le ministère c'était le ministère, le patron, le big boss, Tony Montana, le mec intouchable que tu pourras jamais atteindre et d'autre termes synonymes qui expliquent qu'on ne pouvait pas revenir sur cette décision indécise et, sûrement ou du moins Jack le soupçonnait, prise à la va vite sans que personne n'ait consulté des experts qui expertisent toute la situation avant de donner un avis d'expert afin d'obtenir un excellent résultat et pas un truc tout bâclé tout moche qui n'avait ni queue ni tête comme la longue phrase que je suis en train de faire et d'ailleurs je manque d'air !! Ah, ça va mieux d'un coup.

Ainsi donc Siegfried n'avait pas de chance, à vrai dire il était dans un comble, le comble du comble je dirai même. Le bonheur ne lui avait pas dit « tu », pire même, le bonheur lui avait balancé un parpaing en pleine tronche tout en ricanant aux éclats (je ne sais pas pour vous, mais j'aime bien cette métaphore). Devant cette conclusion qui était comme un choc pour le jeune Poufsouffle, ce dernier se sentit désemparé, désarmé et dénue. Que pouvait-il dire ? Que pouvait-il faire ? Il resta muet devant tant de révélations qui semblaient fuser de tout côté, il avait d'ailleurs l'impression que son ami s'ouvrait à lui, chose qui devait être très rare quand on connaissait Siegfried, c'était peut-être même la première fois. Pourtant, Jack avait réussit à trouver les mots, une simple phrase qui allait changer la face des choses.

Jack : Il reste encore Chatiel Poudness...

Bon, ok, j'ai rien dis, ça a rien changé du tout, en fait là...indescriptible. Jack venait de faire quelque chose d'unique en son genre et cela dans un temps record : il venait de détruire la situation. Non, mais c'est vrai quoi ! Il aurait pu parler de la blessure en question qui saignait de temps en temps, il aurait posé des questions sur McDoyle, ses enfants et surtout sa femme qui aurait pus être d'une certaine aide afin d'apprendre certaine chose sur le passé du tuteur et peut-être des choses en relation avec Evan Hardlex. Il aurait pu tenter de réfléchir à des possibilités qui étaient liées entre les deux dates données, l'accident et d'autres faits ou bien encore mieux, il aurait pu proposer un plan diabolique pour tromper McDoyle et apprendre ses secrets. Non, cela semblait impossible pour Jack.

Jack : Elle est encore en vie et elle était en relation avec Hardlex...

Cette phrase fut peut-être la pire, le jeune garçon venait de s'enfoncer un peu plus histoire d'enfoncer le clou. Désormais il touchait le fond, il le traversait même, à ce stade-là il cherchait du pétrole. Incorrigible Jack !

[597 mots]

§§§

Jack cherchait à voir le bon coté de la situation, mais en vérité, il n’y avait pas des masses de bons cotés. La seule bonne chose, c’était que Siegfried était suffisamment cynique pour ne pas être attristé par sa propre situation. C’était peut être pour ça que la présence de Jack lui était agréable, il parvenait à le sortir partiellement de son cynisme… Evidement, il avait envisagé l’option Proudness Chatiel, mais il n’avait pas une idée très précise de la procédure à suivre. Dans tous les cas, cette option impliquait de résoudre nombre de problèmes en amont, et déjà, de résoudre le problème de la mobilité.

Siegfried : « Tu as raison Jack, MC Doyle ne ma jamais donne aucune réponse concernant mon passé, alors à mon avis, il ne se montrera pas plus coopératif concernant Miss Chatiel. Pourtant, elle doit effectivement être la personne la plus apte à m’apprendre quelque chose d’utile concernant mon passer. Mais… Tu te rends bien compte que l’article dit qu’il s’agissait de sa maîtresse… Du coup… Enfin… Je ne sais pas comment je dois considérer cette information… »

Plusieurs possibilités étaient venues à l’esprit de Siegfried. Une mère, une tante, une cousine, suivant le lien qui unissait Siegfried à Hardlex, le terme de maîtresse pouvait se révéler plus ou moins intéressant pour la résolution de ses espoirs. A savoir, connaître son passer avant les années 91. Dans les films un petit coup sur la tête suffisaient à rendre la mémoire, il avait donc passé des heures à se taper la tête contre les murs de sa chambre, et contre les murs de Poudlard dans l’espoir de raviver les souvenirs qu’il avait perdu. Meuh non !!! J’déconne ! Il n’était pas fou à ce point !

Siegfried : « Tu vois, le problème, c’est que quand je ne suis pas consigné ici, je suis enfermé chez lui. Je veux dire… De septembre à juin, je suis comme tous les élèves ici. Je ne peux pas sortir du château sans une bonne raison, ni même sans une autorisation valable en bonne et due forme. Et comme je suis qu’un 2eme année, je n’ai même pas la possibilité d’aller au pré au lard. Au moment même ou je mettrais le pied sur la frontière du domaine, Rusard me tombera dessus avec une armée de professeurs, et quelques détraqueurs avec eux si j’ai de la chance. Bon, j’en rajoute, mais je suis sure que ça ressemblerait à ça. A l’intérieur du château, avec un peu de ruse, tu peux aller où tu veux, quand tu veux. Mais pour sortir, c’est chaud. »

Et pourtant, si il pouvait sortir, il trouverait bien le moyen de trouver Miss Chatiel, et il aurait la possibilité de bavarder quelque peu avec elle.

Siegfried : « Ca serait amusant remarque… De trouver un moyen mais… Pour le moment, je ne vois pas. Je pourrais peut être… Aller jusqu'à la foret interdite mais au delà… Je me ferais pincer directe. Et MC Doyle a été très claire cette année, il veut des résultat et aucune remarque disciplinaire. Dans le cas contraire, je retourne chez les moldus. »

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Jack : Je vais te surnommer le prisonnier si cela continue... « Numéro 6 »...c'est un joli nom, tu ne trouves pas ?

Le jeune garçon eut un petit rire en s'entendant raconter sa petite blague (Blague qui n'est autre qu'une vulgaire référence à une série télé, saurez-vous la retrouver ?), mais sans véritablement comprendre pourquoi il rigolait. Eh oui, Jack rigolait, mais sans savoir pourquoi et le plus absurde dans tout cela était le fait qu'il n'y avait rien de drôle. Allez donc comprendre ce jeune garçon, il y avait de quoi se demander s'il n'était pas fou. Et s'il l'était réellement ? Je veux dire, si Jack était réellement fou, cela voudrait que peut-être tout ce qu'il voit et entend n'a jamais eu lieu. Peut-être même que ce qu'il vit en ce moment même n'est pas réel. Est-il enfermé dans son esprit ou bien fait-il partit d'une expérience incroyable se trouvant dans un cube géant (Pourquoi un cube ? Je ne sais pas...j'aime pas les sphères) ? Et si tout cela n'était rien d'autre que le produit de machines qui chercheraient à prendre le contrôle des humains dans le seul but de s'occuper car ils n'ont rien d'autre à faire et que pour dompter leur proie ils les enferment dans un logiciel où trois types en costard font la loi ? Si vous voulez savoir la vérité prenez...le temps de lire ce poste et Alice vous emmène au pays des merveilles. Sinon...cliquez sur la petite croix rouge en haut, il y a sûrement un bon film au cinéma en ce moment.

Tout cela pour revenir au fait que Jack rigolait pour rien, mais malgré les apparences il n’était pas fou, bien au contraire, il était même ingénieux. Une idée venait de lui germer dans l’esprit comme une plante qui germe du sol...je ne sais pas si cela se dit, mais ce n’est pas grave ! Siegfried n’avait pas le droit de sortir du château sauf pour les vacances où ils rentraient chez lui, ou du moins la maison qui lui servait de chez lui. Mais il y avait peut-être un moyen. Même s’il ne réussissait pas, il fallait tenter.

Jack : Et si tu venais chez moi pour les prochaines vacances ? A partir de là, tout nous sera possible. Après tout, ton tuteur peut t’empêcher d’être libre, mais pas d’avoir des amis et je ne pense pas non plus qu’il refusera que tu ailles chez l’un d’eux pendant les vacances. McDoyle travaille au ministère, tout comme mon père...bon, pas dans le même service, c’est vrai, mais cela peut-être un petit plus. En sachant cela, il relâchera peut-être sa garde et PAF !! Enfin non, pas « PAF », on ne va taper personne...plutôt « HOURA! », c’est bien ça. Houra !! Alors, qu’en penses-tu ? Je reconnais qu’il y a sûrement des failles, mais il peut-être peaufiné encore et il a peut-être une chance de réussir. Ton tuteur est-il si méchant au point de n’avoir aucun sentiment ? J’en doute, d’ailleurs tu pourrais jouer sur cela afin de ruser un peu, lui rappeler ses enfants peut-être un excellent atout. Eh oui, j’ai appris que les adultes peuvent faire n’importe quoi pour leurs enfants.

[536 mots]

§§§

Siegfried ferma les yeux, il prit son temps pour intégrer chacune des paroles de son ami. Il sourit même intérieurement, le poufsoufle pouvait donc se montrer calculateur quand il le voulait bien. Il venait néant moins de lui révéler un élément fâcheux, les parents de Jack travaillaient au ministère, c’était… Dommage… C’était un risque de plus dans l’équation. Un contrôle de plus que pouvait exercer Mc Doyle. Le vieux aurore était rusé, et particulièrement bien organisé. Siegfried n’avait vraiment aucune sympathie pour lui, mais il voulu néanmoins, rétablir certaines vérités.

Siegfried : « Tu sais Jack, je pense pas qu’on puisse dire que Mc Doyle est quelqu’un de… Méchant… Il me fais plutôt penser à… Euh… A un mélange de Sherlock Holmes, et de flic blasé des films américains tu vois ? Il pense a tout, il a toujours un coup d’avance sur ce que tu imagines, aux échecs il est très fort… Mais il a l’air de porter des tonnes de regrets, d’en vouloir au monde entier, et surtout… Il a l’air d’avoir peur de ce que je pourrais faire. Je sais pas bien ce qu’il peut craindre tu vois… Je ne sais pas, j’aimerais savoir ce qui a bien pu se passer entre lui et Hardlex, et à partir de là… Peut être que je pourrais savoir ce qu’il craint… Il est dur et dominateur, mais pas vraiment méchant. »

C’était une des qualités de Siegfried, de ne pas se tromper sur les intentions des gens. Il n’était ni maltraité, ni affamé, ni même délaissé, il était juste prisonnier, il manquait d’air, de liberté, et surtout d’informations. Jack pouvait se révéler être un allier de taille dans la vendetta privée que Siegfried allait entreprendre, mais il fallait éprouver sa conviction.

Siegfried : « Ton idée, elle est tout à fait valable. Laisse moi juste obtenir de Mc Doyle la signature de mon autorisation de sortie, ça devrait pas poser de problème, fais moi confiance… Mais après… Faut que tu comprennes, c’est mon combat. J’te force à rien, si tu ne veux pas me suivre là ou j’irais, je ne t’en voudrais pas. On sait rien de Chatiel après tout. Et si elle est dangereuse, ça pourrait même mal tourner, tu imagines ? T’es sure que tu veux t’engager dans une histoire comme celle la ? Et puis, je me demandais aussi… Tes parents… Si ils bossent au ministère, ils risquent de… Je ne sais pas… Ils font quoi exactement au ministère. »

Il n’y avait pas 36 solutions possibles. Les parents de Jack ne devaient pas être aurore, ou ça compliquerait considérablement les choses. L’option « vacances chez Jack » était treeees intéressante, surtout qu’il en avait été lui-même le promoteur en quelque sortes. Pour une fois, Siegfried n’aurait pas à pousser pour avoir ce qu’il voulait. Ca faisait parti de son jeu de manipulation. En demandant de but en blanc à son ami de l’héberger pour les vacances, il avait craint un refus catégorique. Mais en l’épatant d’abord en lui faisant miroiter des fragments de son histoire… Le plan avait bien marché...

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§§§ 515

Jack: Eh ! Jusqu'à maintenant j'ai été là...bon ok, jusqu'à maintenant y a rien eu, c'est vrai. Mais ce que je veux dire c'est que maintenant, c'est un peu mon combat également. Je vais t'apporter mon aide jusqu'au bout, même si pour cela...je dois me faire punir mes parents, cela ne me fait pas peur ! Bon juste un peu, vue que mon père peut-être assez dur parfois, mais ne t'en fais pas, si j'arrive à surmonter cela...alors plus rien ne me fera peur. Sinon, pour répondre à ta question, il n'y a que mon père qui bosse au ministère, ma mère a mis sa carrière de côté vue qu'elle travaille chez les moldues. Quant à mon père, il travaille au département des usages abusifs de la magie...je me demande pourquoi il fait ça d'ailleurs. C'est vrai, il a toujours voulus être auror et d'après mon oncle il aurait pu en être un, mais à la fin il s'est désisté...va comprendre pourquoi.

Jack poussa un léger soupir avant de partir dans ses pensées pendant quelques secondes. Il repensait à toute cette histoire que son oncle William lui avait raconté enfant, une histoire qui faisait paraître Mark pour un héros aux yeux de son fils. Aujourd'hui il était devenu une sorte de croque-mitaine qui était quelque peu détesté de son enfant unique. La vie pouvait parfois être étrange...mais il fallait désormais se concentrer sur le problème de Siegfried.

Jack: Je sens que tout cela va être très intéressant, je vais déjà préparer mon courrier afin de prévenir mes parents, ensuite tu obtiendras l'autorisation de McDoyle. A partir de là, c'est l'aventure qui débutera. Nous irons...euh...nous irons où en fait ? Car en y réfléchissant bien, on ne sais pas où se trouve Chatiel, enfin je pensais à Azkaban vue qu'elle attendait sa condamnation, mais si c'est le cas on aura beaucoup de mal à y entrer...ta déjà vue des gamins dans les couloirs de cette prison ? A moins qu'elle n'y soit plus et là on a un autre problème puisqu'on ne saura pas où la trouver...sauf si on obtiens les informations nécessaires, malheureusement où pouvons nous les obtenir ? Car aux dernières nouvelles, il n'existe pas de botin chez les sorciers. Ouais, je sais, je parle trop et je m'emporte trop également, mais bon, je me sens tout excité comme une puce!

Le jeune garçon se voyait déjà devenir un véritable aventurier des temps modernes, il était déjà partit dans ses rêves et illusions où il arriverait à se sortir de n'importe quelle situation sans l'aide personne et sans égratignures. C'était bel et bien un rêve de jeune garçon...et quand il reviendrait à la réalité cela allait lui faire mal, très mal.

Sa volonté de l’aider semblait sérieuse. C’était une bonne chose. Bien qu’il n’aimait pas trop faire reposer ses affaires que quelqu’un d’autre que lui-même, Siegfried savait aussi qu’on arrivait toujours plus loin en groupe. Non seulement Jack était enthousiasmé par cette histoire, mis en plus, les positions de son père au ministère pourraient être exploitées, quelque fussent ces positions. Et les question que Jack venait de soulever étaient tout à fait pertinentes, quoi qu’évidentes.

Siegfried : « Alors on fait ça, prévient tes parents. Moi, je m’occupe de mon autorisation de sorti, t’en fait pas pour ça… Ouais… Je devrais bien pouvoir obtenir ça… Et quand à notre destination… »

Plusieurs destinations étaient possibles. Chatiel avait été jugée juste après son arrestation d’après le journal que Siegfried avait trouvé chez Olivander. Mais aucune des éditions suivantes n’avait relayé la suite de l’affaire. Si elle avait été condamnée, elle avait sûrement été transférée à Azkaban. Azkaban était un lieu invivable d’après les rumeurs. Un lieu infernal, et surveillé à outrance. Une sourie n’arriverait pas à se faufiler à 10 km sans se faire repérer par les armée de detraqueurs qui gardait le pénitencier. Ca ne facilitait pas les choses. Et puis d’abord, où se trouvait Azkaban ?

Siegfried : « La destination je m’en occupe aussi d’ici la. Pour l’instant, je ne sais pas, mais… J’vais trouver. On devrait prévoir de vraiment aller chez toi. Raconte à tes parents que tu vas me faire visiter la région, ça nous donnera une raison de sortir tard… »

Il faudrait peut être aller loin, utiliser les transports moldu, rien de facile en fait. Il ne savait même pas ce qu’il allait chercher. Une trace ? Un souvenir ? Quoi que ce soit en rapport avec Chatiel Proudness, et Evan Hardlex. Quelque chose qui prouve que ces 2 mangemorts et Siegfried avaient un passer commun, quelqu’il soit.

Siegfried : « On devra s’occuper de ça après le bal bien sure. Tu es courant pour le bal n’est ce pas. Evidement ! Tu as tout à fait le profil du type qui n’attend que ça. Je suis même sure que tu hésites. Je veux dire… Je suis sure que tu t’es déjà amouraché d’une bonne dizaine de filles, et tu ne sais pas laquelle inviter. Si c’est le cas, invite les toutes. Elles se battront entre elles pour t’avoir. »

Ainsi donc il allait partir à l'aventure ! Lui, un petit garçon de onze ans, il allait être accompagné par son ami qui avait un an de plus que lui afin que ce dernier découvre enfin la vérité sur son passé ! C'était sa première et sûrement sa plus grande aventure ! Bon, certes, le mot "aventure" est légèrement exagéré, mais il faut être à sa place. Il est jeune, c'est un rêveur et dès qu'on lui parle de quelque chose il se fait rapidement des films, donc pour lui c'est l'aventure qui l'attend. D'ailleurs, il était tellement ravis qu'un immense sourire illuminait son visage qui était lui-même rayon, il était donc éblouissant, tellement éblouissant que Siegfried venait de mettre des lunettes de soleil pour le regarder en face...non je déconne, Jack n'était quand même pas une lumière, voilà une réalité qui a le don moins lumineux. Mais arrêtons avec ces jeux de lumières, l'ampoule va finir par griller. Il était donc ravi, heureux, enthousiaste, impatient et encore plein d'autres mots dans le même qui voulait dire qu'il voulait partir tout de suite, maintenant, illico presto, time of départ (mon anglais n'est pas terrible). Il avalait donc toutes les paroles de Siegfried avec...avec soif ? Non, cela ne le fait pas trop, j'ai mal commencé ma phrase. Il n'avalait pas ses paroles, après tout on n'avale pas des mots, on ne peut pas non plus les manger, on peut seulement les entendre. Donc voilà, il entendait les mots de Siegfried avec ouïssance (retenait ce mot qui n'existe pas, car un jour il sera dans le dictionnaire), son oreille plus qu'attentive. Il hochait la tête à chaque affirmation comme si l'idée que le jeune garçon proposait était d'une grande subtilité alors qu'en réalité c'était tout simplement banal. Et soudain...c'est le drame.

Des millions de morts ainsi que de blessés sont retrouvés après...mais non, je déconne...encore une fois ! Je suis un grand déconneur. Enfin bref, là c'est le drame. Siegfried venait de dire le mot de trop, ou plutôt la phrase en trop. Il venait de pénétrer dans un sujet qui était tabou pour Jack, un sujet qui pouvait fâcher, qui pouvait faire pleurer, qui pouvait rendre triste ou joyeux, un sujet qui faisait peur et où la peur de mourir faisait bien plus peur que la mort de mourir de la peur de la mort de mourir qui a peur...de la mort. Il venait tout simplement de mentionner un sujet que la majorité des garçons comme Jack n'aimait pas car ils étaient trop timides. Siegfried venait de parler du...

Jack : BAL !! Le bal !! Un bal !! Non, mais non !! Il n'en est pas question !! Je n'irais pas au bal !! Est-ce que j'ai une tête à aller au bal ? J'ai une tête d'idiot, je confirme, mais pour aller au bal...non ! En plus je n'ai pas de costume. Ni même de cavalière. Ni même l'envie. Ni même que je ne sais pas danser. Ni même qu'aucune fille ne voudra y aller avec moi. Ni même...ni même...bon, là j'ai pas d'autre excuse, mais j'en ai cité déjà pas mal !

Jack était devenu tout rouge, tellement rouge qu’il était...tout rouge, c’est logique après tout. Il ne voulait pas l’avouer, mais il était au courant de ce bal depuis un bon moment et il avait rêvé y allait en bonne compagnie...mais ce n’était qu’un rêve, un simple rêve. Là seule chose qu’il avait prévu pour le soir du bal était une partie d’échec avec un jeu ensorcelé dans les dortoirs de Poufsouffle puisqu’il n’avait aucune raison d’y aller.

Jack : Tu comptes y aller toi ? Bien sûr, j’en suis certain...je suis même sûr que tu as déjà eu des propositions ou que tu as déjà demandé...tu as donc déjà ta cavalière ! C’est qui ? C’est qui ? C’est qui ?

Siegfried s’allongea en tirant sur sa sucette, il la fit tourner quelques instants dans sa bouche, et il regarda Jack d’un air blasé. Il avait eu raison de penser qu’il parviendrait à changer le courant de la conversation en lui parlant du bal. Il avait eu raison aussi en pensant que Jack serait gêné à propos de ce sujet. C’en était presque drôle. C’est donc avec beaucoup d’amusement que Siegfried déglutit sa réponse.

Siegfried : « Idiot… J’ai jamais dit que tu avais un costume, ni même que tu avais déjà une cavalière, ni même que tu avais l’air intelligent. C’est évident que tu n’as pas encore de cavalière et je pense même que tu dois avoir l’air très bête quand tu parles à une fille. Ca ne va pas te faciliter les choses d’ailleurs. Non, j’ai juste dit que tu en avais envie. Même si tu dis le contraire. »

Le jeune poufsoufle s’était confondu en excuses pathétiques, des excuses qui prouvaient le peu d’estime qu’il avait de lui-même. Siegfried s’amusait de cette autodérision que pratiquait Jack, il avait même enfoncé le clou en le rabaissant un peu plus. Mais voyant qu’il commençait à afficher une tête d’enterrement, il se redressa pour lui donner quelques trappes amicales dans le dos en affichant un marge sourire.

Siegfried : « Aller, fait pas cette tête, ça se soigne d’être timide et sensible au charme de ces demoiselles. Tu es né pour être un poufsoufle, c’est pas ta faute ! Les poufsoufle sont toujours trop sensibles, vous rêvez d’un monde remplit de bisounours, et de crèmes glacées. Si tu veux changer, prend un peu exemple sur moi, pas trop quand même, c’est pas ta nature, tu deviendrais malheureux. »

Un peu de narcissisme, un rien de provocation, c’était de l’humour à la Siegfried, rien de plus. Il le faisait juste pour voir si Jack était assez faible pour lui obéir, et essayer de lui ressembler sans réfléchir. Oh, il ne le laisserait pas faire longtemps, mais ça l’amuserait beaucoup de voir ça. Il se ravisa un peu pour donner son propre ressentiment sur le bal.

Siegfried : « Moi je ne me suis pas encore occupé du bal. Contrairement à toi, je n’ai pas peur d’un bal, c’est juste que, je suis un sale macho. Les romances et les bonnes manières des filles m’insupportent au plus au point. J’irais peut être, mais avec une fille qui ne me prendra pas la tête. C’est très différent de toi tu vois. Moi je ne suis pas intéressé, toi tu en crève d’envie, et ça t’angoisse a mort. Y a que nous 2 là, alors dis moi lesquelles t’intéresse, amuse moi un peu. »

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