J'ai fait un cauchemar... [pv Sieg']

C’était une pièce sombre au mur complètement nu, les briques étaient faites de prières bleues. Hell était dans cette pièce carrée ou aucune lumière ne passait. Elle avait les genoux proche de sa poitrine et fixait le mur en face d’elle quand soudain des bruits se firent entendre. Comme des grésillements comme si des milliers d’insectes étaient entrain de ramper le long des murs. Hell sentit alors des choses la frôler à plusieurs reprises, elle avait les pieds nus et portait une étoffe comme celle qu’on donne aux elfes de maisons. Une torche s’alluma face à elle et elle put voir des dizaines de cloportes, de cafards et de rats grouiller autour d’elle. Elle hurla mais, personne ne l’entendit.

C’est alors que la jeune fille se réveilla trempée de sueur même ses draps en étaient recouverts. Elle alla à la salle de bain pour se rafraîchir mais, elle avait tellement peur de refaire le même rêve et sans que personne ne soit là pour la protéger. Qu’elle se rendit dans la salle commune en compagnie de son ours en peluche, seulement il n’y avait personne non plus et elle sentait déjà le sommeil la regagner. La jeune Serpentard se dirigea alors vers le dortoir des garçons de 3ème année elle savait qu’il y avait le criquet. C’était le seul garçon qu’elle connaissait et au moins les garçons étaient plus forts que les filles. Elle ouvrit alors doucement la porte laissant pénétrer un instant une légère lumière dans la pièce elle crut reconnaître le lit du jeune homme.

*Il dort*, se dit-elle en le regardant. *Bah oui qu’est ce que j’espérais… qu’il soit réveillé et qu’il m’accueille à bras ouvert ?*, se demanda-t-elle en soupirant.

Elle se rapprocha du lit en fit le tour et le poussa légèrement pour qu’il se réveil, comme le jeune homme ne bougea pas d’un pouce. Hell décida de rentrer dans le lit et de se faire aussi petite qu’elle le pouvait pour que le jeune homme ne s’aperçoive de rien. Mais, c’était des lits d’une personne alors à moins d’être une souris, elle n’avait pas grande chance de ne pas être découverte avant le matin !

Siegfried dormait mal. Aussi loin que remontait sa mémoire défaillante, il ne se rappelait pas avoir passé une véritable nuit de sommeille sans tourment. Des réminiscences de son passer perdu, des souvenirs éteints qui résonnaient comme des fantômes, dans le meilleur des cas, ils offraient à Siegfried des rêves dont il ne comprenait ni le sens, ni l’origine. Dans le pire des cas, il lui semblait se battre avec un autre Siegfried dans sa tête. C’était éprouvant, et passablement dangereux pour sa santé mentale. Cette nuit la, il rêvait une fois de plus qu’il faisait face à l’autre Siegfried.

Siegfried : « Ceci est mon corps. »
Siegfried ?: « non, ceci n’est pas ton corps, c’est le mien, j’étais là avant toi. Toi tu occupes ce corps depuis seulement 5 ans, il faudra qu’un jour ou l’autre tu me le rendes."
Siegfried : « Mais nous sommes la même personne, c’est ridicule… c’est un rêve ridicule, nous n’avons pas a nous disputer cette enveloppe charnelle. »
Siegfried ?: « Possèdes-tu tous nos souvenirs ? Possèdes-tu toutes les connaissances accumulées par le passer ? Tu ne possèdes rien, rien au delà de ce jour où tu as été confié à cet orphelinat moldu. Moi je sais tout ce qui s’est passé avant. Je suis ‘le vrai’ »
Siegfried : « Puisque tu sais tout sur nous, tu dois savoir pourquoi j’éprouve tant de dégout lorsque quelqu’un m’approche de trop prêt. »
Siegfried ?: « Ca c’est moi qui me révolte. Je ne te permettrais jamais de faire n’importe quoi avec ce corps qui est le mien. »
Siegfried : « … Laisse-moi tranquille… Hallucination… Sors de ma tête, laisse-moi tranquille. »
Siegfried ?: « A ce propos Siegfried, quelqu’un se colle à toi au moment même où je te parle, réveille toi ! »

Siegfried se senti tomber subitement, comme si le sol se dérobait sous ses pied. Il tomba tomba, et s’éveilla en sursaut dans son lit. Il faisait toujours nuit… Il se passa une main sur son visage.

Siegfried : « Oh le coup d’stress ! Maudits souvenir, maudite illusion… Laissez-moi dormir au moins une fois… »

Il se retourna dans ses drap pour essayer de retrouver un peu de quiétude, pour se rendormir, et puis, il senti une présence, et se trouva face à face avec quelque chose ! Il roula en arrière de surprise, ce qui le fit tomber du lit. La petite Hell, surprise elle aussi par la réaction excessive de son ainé tomba de son propre coter. Siegfried s’agrippa au matelas pour se redresser, regarda bien tout autour de lui que personne ne se soit réveillé, et il aperçu la petite tête de Hell qui dépassait de l'autre coter.

Siegfried : « Nan mais… qu’est ce que tu fais la ! Je te l’ai rendu le plan de ton frère non ?! C’est pourtant pas compliqué la salle commune des serpentard, d’un coter les garçons, de l’autre les filles ! Et même si tu te trompes, ton lit en général c’est celui qui est vide ! Pas celui qui est déjà occupé ! »

Hell entendit une voix qui la fit sursauter légèrement mais, ce n’était que la voix du Criquet qui se trouvait près d’elle. La jeune fille referma donc ses yeux sans se soucier que le jeune homme avait aussi fait un mauvais rêve. Mais, elle se retourna quand même et vit le jeune homme faire des yeux surpris tous les deux ils tombèrent chacun d’un côté du lit.

- Hum… fit Hell en massant son postérieur endoloris.

Le jeune homme lui demanda sur un air de reproche ce qu’elle faisait là et qu’il lui avait rendu le plan de son frère. Que la salle commune avait des dortoirs bien séparés les dortoirs des garçons d’un côté et le dortoir des filles de l’autre. Et que même si elle se trompait son lit en général était celui qui était vide, pas celui occupé.

- Bon sang tais-toi un peu, mumura-t-elle en remontant dans le lit mais cette fois, elle se mit au dessus des couvertures et sa tête vers le pied du lit. Allez remonte dans ton lit, je vais pas te manger… c’est juste que, murmura-t-elle toujours pour ne pas réveiller les autres garçons.

La jeune fille avait rougit légèrement heureusement avec la pénombre de la chambre ça ne se voyait pas trop.

- C’est juste que…, j’ai fait un cauchemar, chuchota-t-elle d’une voix toute penaude. Comme d’habitude, je vais dans le lit de mon frère…, je sais que je n’aurais pas dû mais, je me sentais vraiment mal…, dit-elle en parlant encore un ton plus bas. Je…, je vais repartir rend moi Dandan et je m’en vais, dit-elle en tendant la main vers Siegfried.

Siegfried : « C’est qui ca ? Dandan ? »

Siegfried regarda tout autour de lui, et trouva étendu par terre un ours en peluche qu’il ne connaissait pas. Il le ramassa, c’était ca Dandan ? La petite serpentard avait besoin de ce genre de… Substitue... pour dormir correctement ? Elle avait joué les fières dans le train, et voila que maintenant, elle étalait toute sa faiblesse…

Siegfried : « C’est ca dandan ? Tiens, attrape. J’ai jamais compris en quoi dormir avec une peluche pouvait être réconfortant, mais bon, si ca peut t’aider. Et un détail à mon sujet, je supporte mal d’avoir quelqu’un de collé à moi comme tu viens de le faire. Ne refais jamais ca.»

Siegfried était finalement remonté dans son lit, il se tenait assis, et se grattait la tête pour se réveiller. De toute façon, il ne pourrait pas se rendormir avant plusieurs minutes, l’adrénaline avait déjà fait son œuvre, alors autant chercher à résoudre la cause du problème.

Siegfried : « Tu avais l’air plus sure de toi dans le train. Je suis un peu déçu, tu es une serpentard quand même. Nous n’avons pas peur de la nuit, nous sommes l’alliers de la nuit. Tu aurais peut êtres du carrément demander à ton frère de te donner le mot de passe pour accéder à la salle comme des serdaigle pour aller le rejoindre. Je ne suis pas ton frère Hell. Et de toute façon, je ne suis pas doué pour réconforter les gens, ou pour consoler les filles qui ont peur dans la nuit. Je pense que tu t’es trompé de lit, tu aurais mieux fait d’aller dans le lit de Dennis. »

Il ne s’était pas montré particulièrement agréable, déjà qu’il ne se montrait jamais vraiment condescendant, là en plus, il était fatigué. C’était comme si tous les artifices qu’il déployait en permanence pour paraitre agréable s’évaporaient la nuit. En se reprenant en main, il réussi à articuler quelques mots de compassion.

Siegfried : « Bon, et de quoi as tu rêvé au fait ? De la tête de rusard ? Des rides de mc Gonagall ? »

Hell n’était pas très bien réveillée, il fallait bien l’avouer encore à moitié dans les vapes elle regardait Siegfried comme si elle voulait le frapper c’est ce qu’elle pensait faire transparaître sur son visage. Mais, en fait ce qui ressortait c’était comme si elle boudait et qu’elle avait envie de pleurer. Le jeune homme lui demanda qui était le dénommé Dandan pour la fillette quand il remarqua l’ours en peluche. Le jeune homme lui demanda si c’était ça Dandan et il le lui lança, la jeune fille le dépoussiéra légèrement avant de le prendre dans ses bras. Siegfried lui dit qu’il n’avait jamais compris en quoi dormir avec une peluche pouvait être réconfortant.

- Je l’ai depuis que mon frère a quitté la maison pour venir ici, lui avoua-t-elle, il a son odeur dessus… c’est pour ça que je dors avec lui… Je sais ça peu paraître stupide mais, ça m’aidé à dormir un peu mieux, dit-elle en posant la peluche à ses côtés.

Hell ramena ses genoux près d’elle alors que le garçon lui dit qu’il ne supportait pas d’avoir quelqu’un de collé contre lui comme elle venait de le faire et il lui dit de ne plus jamais refaire ça. Hell se mordit la lèvre supérieure en hochant la tête de manière positive. Le jeune homme lui dit qu’elle avait l’air plus sure d’elle dans le train et qu’il était un peu déçu.

- J’étais sûr de moi parce que je pensais tomber chez les Serdaigles et non chez les Serpentards, lui confia-t-elle, et puis je savais pas que tout le monde allait me détester dés mon premier jour ! lui dit-elle en baissant les yeux.

Siegfried poursuivit en lui disant que les Serpentard n’avaient pas peur la nuit qu’ils étaient l’alliers de la nuit.

- Tu dois confondre avec les vampires, lui dit-elle en posant sa joue sur ses genoux.

Le jeune homme lui dit qu’elle aurait du demander à son frère de lui donner le mot de passe de la salle commune des Serdaigle. Pour aller le rejoindre et que de toute façon, il n’était pas doué pour réconforter les gens.

- Mon frère veut que je vole de mes propres ailes et que j’arrête de l’embêter si tu veux tout savoir… Je crois que je ferais mieux de faire ça avec tout le monde…

Le jeune homme lui dit qu’il n’était pas son frère et qu’il n’était pas doué pour consoler les filles qui avaient peur pendant la nuit.

- Ca se voit, lui fit-elle remarquer ironiquement.

Et il lui dit qu’elle c’était s’en doute trompée de lit que le lit de Dennis était plus loin. Hell ne le connaissait même pas ce garçon, le seul garçon qu’elle connaissait c’était Siegfried et l’autre cinquième année qui lui avait dit de reculer à la Grande Salle.

- Je crois que… dit-elle en mettant un pied hors du lit.

C’est alors que le jeune homme lui demanda ce qu’elle avait rêvé si c’était de la tête de Rusard ou des rides du professeur McGonagall. Hell faillit lui répondre un peu des deux mais, elle s’abstint de le faire.

- Je rêve souvent…, non, je ne vois pas pourquoi je t’en parlerais mes histoires ne t’intéresse pas de toutes façons, dit-elle en reprenant un peu de poil de la bête. Je savais, que j’allais t’ennuie de toute façon… Je ne sais pas pourquoi je suis venue ici… J’ennuie tout le monde, dit-elle en se levant et en faisant attention à ne pas trébucher dans les rideaux du lit à baldaquin.

La petite déprimait…Impensable songeât Siegfried. Elle portait en elle beaucoup trop de regrets, et beaucoup trop de craintes. Et son frère qui était beaucoup plus présent que nécessaire dans son esprit… Cette première année était une cote faible dans la maille que constituait la maison serpentard, il ne pouvait pas la laisser s’affaiblir ainsi encore plus.
Au début, lorsqu’il la vit sortir du dortoir des garçons, il se senti soulagé, il allait enfin pouvoir dormir. Et puis, finalement, il s’était relevé, avait enfilé une robe de chambre, et il était sorti à sont tour. Lorsqu’il se trouva dans le vestibule reliant les 2 dortoirs, Hell n’était pas encore rentré dans le dortoir des filles.

Siegfried : « Tu pensais vraiment rejoindre les Serdaigles ? C’est stupide ! Depuis que je t’ai rencontré dans le train, je n’ai pas douté une seule seconde que tu serais une des nôtres. Les serpentard sont certainement aussi intelligents que les serdaigles, ce qui nous différencie, c’est qu’ils aiment être les plus intelligents juste parce que c’est dans leur nature. Nous, nous aimons être les plus intelligents pour être les meilleurs, pour avoir le pouvoir et la domination ! Nous ne nous contentons pas d’apprendre des livres, nous accumulons des armes pour assouvir notre ambition. Tu aurais vraiment préféré l’innocence des serdaigle ? Où alors voulais-tu rejoindre leur maison juste pour être avec ton frère ? »

Siegfried n’avait jamais douté du bienfondé de la décision qu’avait pris le choixpeau en ce qui le concernait. Seule la maison serpentard n’était pas ennuyeuse à son gout. Les gryffondor aussi représentait une certaine forme d’aventure bien sure, mais leur désintérêt pour toute motivation personnelle les rendait ridicule à son sens. Ca ne valait le cout de prendre des risques que pour soit !

Siegfried : « Personne ne te déteste ici, seulement, les autres filles (parce que j’imagine bien qu’il s’agit de filles) sentent bien que tu as moins de cran que ce que tu voudrais bien leur faire croire. Tu devrais tout faire pour qu’elles deviennent tes alliés contre les autres maisons, les serpentards n’aiment pas les gens qui n’aiment pas leur propre maison à 100%. Enfin… Moi-même je porte très peut d’importance au conflit entre maisons, mais ne le dit à personne. »

Il s’avança un peu plus dans le vestibule pour éviter de faire trop de bruit, ce qui pourrait finir par réveiller le dortoir des garçons. Siegfried souhaitait par-dessus tout éviter d’éveiller des témoins gênants.

Siegfried : « Si tu fais trop de cauchemars, les autres finiront par s’en rendre compte, et ce sera interprété comme une autre marque de faiblesse. Alors dis-moi, quel est ce cauchemar ? »

Hell avait prit son ours avant de sortir du dortoir, la jeune fille croyait que le jeune vert et argent ne la suiverait pas vue qu’elle l’avait dérangé. Mais celui-ci la fit sursauter quand il lui adressa la parole en lui demandant si elle avait vraiment pensé rejoindre les Serdaigle. Il ajouta que c’était stupide que depuis le début de leur rencontre, il n’avait jamais douté une seule seconde qu’elle soit répartie dans une autre maison. Siegfried lui expliqua ensuite que les Serpentards étaient certainement aussi intelligents que les Serdaigles. Ce qui les différenciaient, c’est que les Serdaigles aiment être les plus intelligents justes parce que c’est dans leur nature et que les Serpentards aiment être les plus intelligents pour être les meilleurs, pour avoir le pouvoir et la domination. La jeune fille comprenait très bien tout cela, le jeune Serpentard lui demanda alors si elle aurait vraiment préféré l’innocence des Serdaigles ou parce qu’elle voulait rejoindre son frère.

- Parce que je voulais rejoindre mon frère, dit-elle en baissant les yeux. C’est vrai que je n’aime pas quand il est trop sérieux et quand il écoute tout ce que maman et papa disent… On dirait qu’il pense qu’ils ont toujours raison et que leurs règles ne peuvent pas être violée… Alors, que c’est stupides vue que je n’arrête pas de les enfreindre moi, dit-elle avec un petit sourire espiègle aux coins des lèvres.

Siegfried lui dit ensuite que personnes la détestait ici, seulement les autres filles sentaient qu’elles n’avaient pas tant de cran qu’elle voulait bien le faire croire.

- J’ai du cran quand il faut en avoir, dit-elle en le regardant droit dans les yeux.

Le jeune Serpentard poursuivit en lui disant qu’elle devrait tout faire pour que les filles deviennent ses alliés contre les autres maisons. Que les Serpentards n’aiment pas les gens qui n’aiment pas leur propre maison à 100%.

- Oui, j’ai cru voir ça…

Mais, le jeune homme ajouta que lui même portait très peut d’importance au conflit entre maisons, mais ne qu’elle ne devait le dire à personne.

- Ton secret sera bien gardé…, en fait, j’aime assez les Serdaigle, lui avoua-t-elle en pensant à Anh. Mais, bon en même tant c’est normal vue que mon frère est dans cette maison, lui dit-elle en souriant.

Siegfried lui dit que si elle faisait trop de cauchemars les autres, finiront pas s’en rendre compte et que ça pourrait être interprété comme un signe de faiblesse. Alors il lui demanda de lui dire quel était ce cauchemar.

- Mon cauchemar est assez stupide en fait, quand je me sens mal dans un endroit, je fais toujours le même rêve. Je suis assise en chemise de nuit et pied nu dans une chambre carrée… Il n’y a pas de lumière, les murs sont en pierre bleue et quand je sens que sa grouille autour de mes pieds… Alors, à ce moment là et uniquement à ce moment là une torche s’allume sur le mur d’en face et je vois… des rats… des milliers de rats. Mais, cette fois, il y avait des insectes en plus, dit-elle en baissant les yeux et en rougissant. Je sais que pour toi c’est peut-être pas effrayant mais, pour moi… J’ai la phobie des rongeurs, lui dit-elle toujours en regardant ses pieds.

Siegfried écouta, et analysa chacune des paroles de Hell. C’était la première fois que Siegfried était témoin de tant de vulnérabilité chez une serpentard. Il se demanda… est ce mon problème ? Non, certainement pas. Siegfried ne pensait pas que les faiblesses des autres puissent le concerner. Son style n’était pas de tirer les faibles du ruisseau, mais au contraire d’écraser les faibles avec son talon. Cependant… Peut être que cette fois ci, il pourrait en tirer un certain avantage… Qui sait…

Siegfried : « … Non… Non y a pas à dire, c’est stupide… Vas t’habiller. »

Siegfried disparu dans le dortoir des garçons pendant quelques minutes. Hell resta incrédule dans le hall, en attendant qu’il revienne. Qu’avait il dit ? S’habiller ? Mais… Il était deux heures du matin ! Voulait-il se moquer d’elle ? Il fini par revenir avec une tenue de sortie. Il tenait encore une petite veste au bras, et ses chaussures à la main. Tout en se chaussant, il continua à lui parler.

Siegfried : « Nous sommes des prédateurs Hell. Dans la nature, les serpents dévorent les rats. La seule chose dont tu dois avoir peur, c’est un autre prédateur, pas d’une proie comme un rat voyons. Jamais entendu un truc pareil. »

Une fois ses pieds équipés, il enfila sa veste, il semblait tout à fait sérieux finalement, mais il devenait difficile à suivre avec le peu d’information qu’il lui donnait. Des ordres, des avis, mais pas d’explications. En tout cas, il semblait avoir une idée bien déterminée derrière la tête.

Siegfried : « J’avoue que je ne sais pas vraiment comment on peut être à ce point dépendant d’une autre personne. Je parle de ton frère bien sure. Les humains sont des êtres solitaires, la reconnaissance réciproque entre les humains est une chimère. C’est inscrit dans notre nature. »

C’était les mots d’un petit orphelin, qui avait toujours estimé que tout son destin était entre ses mains. Les liens du sang, et les affections étaient de l’hypocrisie pure pour lui. Peut être cela aurait été différent si il avait le souvenir d’une mère ou d’un père, mais non… Le meilleur lien que Siegfried était capable d’offrir, c’était une entente relative… L’amitié sincère lui était inconnue, et il la considérait comme dangereuse. Des lors, comment pouvait il comprendre comment la petit Hell soit à ce point attachée à son frère ? Maintenant qu’il était habillé de la tête aux pieds, il reporta enfin son regard sur elle, et constata qu’elle était toujours en tenue de nuit.

Siegfried : « Et bien, tu n’es pas prête ?! Vas t’habiller j’te dis ! »

Quand la jeune fille eut terminé de lui raconter son cauchemar le jeune homme lui répondit que c’était vraiment stupide et puis il lui ordonna d’aller s’habiller. Hell resta là incrédule dans le couloir séparant le dortoirs des filles de celui des garçons. Pourquoi le jeune homme voulait-il absolument qu’elle s’habille surtout maintenant à cette heure ?

*Il me dit qu’il n’est pas mon frère et maintenant il agit presque comme si c’était Aidan que j’avais en face de moi*, se demanda-t-elle en regardant la porte du dortoir. *Non, il se moque de moi… c’est certain…*, songea-t-elle quand la porte s’ouvrir sur Siegfried habillé.

Et tout en sautant sur un jambe il continua à lui parler en lui disant qu’ils étaient des prédateurs et que dans la nature les serpents dévoraient les rats. La seule chose dont la jeune fille devait avoir peur c’était d’un autre prédateur, pas d’une proie comme un rat. Il ajouta qu’il n’avait jamais entendue une chose aussi absurde.

- Alors nous devons avoir peur des Serdaigles, dit-elle essayant de ne pas sourire.

Le jeune homme leva alors les yeux et vit qu’elle était toujours en chemise de nuit, il la gronda et lui ordonna d’aller s’habiller.

- Très bien, j’y vais, j’y vais, dit-elle en ouvrant la porte de son dortoir et elle ajouta : Grand frère Criquet, avant de refermer la porte derrière elle.

La jeune fille s’habilla d’un fuseau seul pantalon qu’elle avait - car, sa mère détestait voir sa fille en pantalon - dans sa garde robe. Elle mit un chemisier et un pull car, il devait faire froid et des bottes (c’était presque si elle n’allait pas faire de l’équitation). Hell sortit du dortoir à peine 10 minutes après y être entrée (un exploit pour une fille).

- Ma tenue est correcte ? Sinon je n’ai que des robes ou des jupes… Ah oui et mon uniforme, dit-elle en levant les yeux au ciel.

Car, il s’agissait aussi d’une jupe. Elle regarda le jeune homme des pieds à la tête il avait l’air plus mince que d’habitude sans son uniforme.

- Comment ça s’fait que tu grossis pas en mangeant plein de bonbons ? lui demanda-t-elle presque incrédule.

Hell s’était vraiment habillée pour une randonnée, et il fallu à Siegfried plusieurs secondes pour encaissé sa surprise. Les filles faisaient en général toujours preuve de trop de coquetterie ? Lorsqu’on fait une excursion nocturne à deux heures du matin, c’est soit pour un rendez vous galant, soit pour quelque chose de complètement différent. Et là, c’était évident qu’il ne s’agissait pas d’un rende vous galant ! Evidement, elle avait su faire la part des choses. Si elle était venue en robe, ou en jupe, il aurait renoncé à l’excursion, mais là, elle faisait preuve d’une bonne capacité de raisonnement. Il se demanda quand même pourquoi les filles avaient toujours des bottes dans leurs affaires…

Siegfried : « C’est… Très chic la façon dont tu t’es fringuée… Tu as la moindre idée de l’endroit où je t’emmène au moins ? Très bon choix les bottes, tu verras. »

C’était une question qui n’en tait pas vraiment une. Il parti droit en direction de la cheminée de la salle commune. Il jeta une carafe d’eau sur le feu mourant, et écarta les braises avec le pied. C’est à cet instant que Hell fit une remarque sur son physique plus que léger. Il regarda ses mains, et ses doigts effilés… Ce corps qu’il ne sentait pas vraiment le siens… Ce corps presque Androgyne, ce corps faible, ce corps d’enfant…

Siegfried : « Oh tu sais… Si je garde la ligne c’est grâce à un savant mélange de sport, de drogue, et de Rock’n roll. Disons que j’ai un corps qui… Refuse de grandir et de s’engraisser. Je garde un corps d’enfant innocent et parfait. »

Comment pouvait-il dire autant de bêtises en aussi peu de temps ? La vérité, c’est qu’il se demandait s’il n’était pas malade pour rester aussi mince. Il avait déjà sa brulure au bras gauche qui saignait régulièrement sans raison qui prouvait une certaine défaillance de son corps… Y avait-il d’autres défaillances dont il ne connaissait pas l’existence ? Oh, ce n’était pas le moment de se poser ce genre de question. Il donna quelques coups sur des briques dans le fond de la cheminée, et un passage s’ouvrit.

Siegfried : « C’est un passage d’elfe de maison. Je te préviens, le passage n’est pas très large. J’ai toujours dit qu’il n’y avait que des avantages à être un enfant. Etre un adultes, ce n’est vraiment pas nécessaire… »

D’ailleurs, il lui semblait qu’il devait se pencher un peu pour rentrer maintenant, alors qu’il ne se souvenait pas avoir eu ce problème pendant sa première année, lorsqu’il avait découvert ce passage. C’était un signe avant coureur de croissance… Avec la croissance allait venir la puberté, et puis le passage à l’âge adulte… Non jamais, par pitié, Je ne veux jamais devenir un adulte, je déteste les adultes pensa t il.

Siegfried : « Bon, tu me suis ? Je te préviens, ca va nous prendre pas mal de temps, ce n’est pas autorisé par le règlement ce que nous allons faire. Alors si tu veux dire non, c’est maintenant.»

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