Ravitaillement... Et rencontre insolite. [Pv] [SPOI]

Les sourcils froncés, Severus Rogue était plongé dans la lettre officielle qu'il venait de recevoir -celle qui annoncait sa nouvelle nommination au poste de professeur de potions et qui rejetait sa demande d'être professeur de DCFM. Il envoya balader la lettre, puis, se leva, se dirigeant avec hargne vers sa réserve personnelle, celle qui contenait tous les ingrédients de sa panoplie de Maître des Potions. Il lui fallait absolument un remontant. Il fouilla. Il n'avait plus d'aubéphine... Et l'aguinine était en manque cruel. Il devait absolument recharger sa réserve personnelle. Un petit tour au chemin de traverse... Et à l'Allée des Embrumes s'imposait.

Il se mit alors sa longue cape habituelle, sortit de la maisonnée, et transplana. Il se matérialisa dans une petite impasse, Moldue. Il sortit de celle-ci et se dirigea vers un petit pub, bien connu de tous, que lui même méprisait: le Chaudron Baveur. Après un regard frois et antipathique vers le barman, Tom, il traversa le mur de briques et aterrit sur la longue ruelle. Il s'avança alors, en quête des marchands habituels, afin de se fournir des quelques ingrédients qui lui manquaient cruellement, et de se préparer la potion qu'il prenait tous les jeudis soir: la potion d'Apaisement. Pas une seconde il ne s'agissait d'une drogue, dont Rogue s'apaisait telle une substance habituelle et complètement, mais une potion conseillée par la plupart des Maîtres de Potions, pour eux même et leur usage personnel. En quelques sortes, c'était un rituel qui convenait avec leur titre. Se passer de cette potion lui gatantissait une semaine pénible, où son caractère, déjà désagréable, serait absolument insupportable pour n'importe qui, même pour lui.

Il passa devant un petit homme, rabougri, qui tenait dans ses mains des insectes morts. Celui-ci lança un regard dément à Rogue. Notre maître des Potions lui en lança un autre plus démenciel que jamais, le petit vieux sembla horrifié, car il laissa tomber toute sa panoplie, sous le choc. Rogue tourna vivement la tête droit devant, et continua son chemin.

Enfin, il y était. Une vingtaine de personnes étaient réunies. Un attroupement était groupé autour d'une longue table, en plein air, sur laquelle étaient exposés liquides visqueux, tarentules mortes et vivantes, squelette d'animaux, manuels en runes de catégorie assez douteuse, des bouteilles au contenu verdâtre,...

Le groupe était placé à proximitée d'une allée bien connue: l'Allée des Embrumes. Rogue n'allait pas souvent sur le Chemin de Traverse, mais là, c'était une question d'urgence. Comme s'il s'agissait d'une transition entre le politiquement correct, et le passage au politiquement incorrect, représenté par le panneau bien visible de l'Allée des Embrumes, les marchans se tenaient là, fiers, et capricieux.

Rogue s'avança vers l'un d'eux, et lui lança, d'une voix glaciale:

- Une pince de scarabée d'Egypte, une lotion d'aubéphine, et trois millilitres d'anguinine. Et dépêchez-vous.

- Eh oh! Du calme, mon vieux! Commence d'abord par me dire clairement ce que tu veux, après, je me dépêcherai si j'en ai envie!

Avec une rapidité diabolique, Rogue se pencha, atrappa l'autre par le col, et lui souffla, avec son habituelle voix douce:

- Taisez vous, pauvre ignorant... Vous ne savez pas à qui vous vous adressez! Il se pourrait bien que demain, vous ne soyez plus là à distribuer du matériel aux propriétés dont vous ne connaissez même pas l'existence! Alors vous vous hâtez de me donner une pince de scarabée d'Egypte, une lotion d'Aubéphine, et trois millilitres d'anguinine.

L'autre se dépêcha, donna à Rogue tous les ingrédients avec panique, sous l'oeil interrogateur de ses collègues. Severus s'en alla alors, sa longue cape traînant, dans sa poche les flacons et la pince tintant avec un bruit étrange.

Mais son flacon d'aubéphine sortit de sa poche, et tomba par terre, s'éclatant sous le choc. Le sol se mit à chauffer et à fondre, l'acidité de la lotion faisant effet. Rogue sortit sa baguette, et arrêta l'effet de la substance. Il se baissa alors, observant avevc colère la méchanceté du Sort.

[PV: La jolie Leandrà LadyLys]

Voilà une heure, peut être plus, qu'elle se trouvait la, entre la lumière et les ténèbres, entre le Chemin de Traverse et l'Allée des Embrumes, entre la vie et la mort. C'était non loin d'où elle se trouvait qu'il s'était passé le drame, la ou Il avait assassiné son père, pour sauver Leandrà. Images à jamais gravées dans son esprit, esprit à jamais tourmenté par ses souvenirs.

Cette dernière était tapie la, dans un coin sombre de la rue la plus fréquenté de Londres. Regardant les gens passer le sourire aux lèvres, ou non. Et dire qu'il n'y avait pas si longtemps que ça, elle était pleine de joie de vivre, immature, insouciante et multicolore. Voilà ce qu'elle était devenu : Glaciale, Doucereuse et Obscure. Tout comme celui qu'elle adulé depuis sa première année à Poudlard: Severus Rogue. La classe incarnée, voilà ce qu'il était.

LadyLys poussa un long soupire. Ces années à l'école lui manquaient finalement. Loin de la guerre, loin des embrouilles, loin de tout. Mais ce temps la était révolu, la voilà Auror et en danger de mort constant. La frôler chaque instant, jongler avec le danger. Cela aurait put être enivrant, mais pas pour elle. Sa vie tranquille de p’tite Auror manqué n’était pas si mal que ça en fin de compte.

De la poche de son jean elle réussi non sans difficulté à extraire un paquet de cig’ et en sortie une à peu près fumable pour la caler entre des lèvres. Sa baguette fit office de briquet. Et la voilà qu’elle commençait à entretenir lentement son cancer, à chaque latte. Leandrà ferma les yeux, savourant la fumée relaxante pénétrer dans ses poumons, les encrassant que plus à chaque bouffée.

Ses prunelles azurs se posèrent sur une silhouette qui ne lui était pas vraiment inconnu, et pourtant, la Brune ne fit pas tilt tout de suite. Cette démarche, cette classe, cette froideur. Severus. Mais elle n’était que trop occupé à se détruire la santé pour faire vraiment attention à lui. Et ce ne fut que lorsqu’elle entendit un bruit de verre brisé que Leandrà eut la prise de conscience, il y avait son idole, son ancien professeur, non loin d’elle. Une personne saine d’esprit ne serait pas aller le voir, mais en même temps, une personne saine d’esprit n’adulerait pas le Maître des Potions.

Le bruit de ses talons aiguilles sur le pavé était audible malgré les cris et autres rires retentissant sur le Chemin de Traverse. Elle c’était arrêté juste devant lui, un sourire presque narquois dessiné sur son visage. Ce fut alors la première fois de sa vie qu’elle voyait un Severus Rogue maladroit. Comme quoi, tout pouvait arriver.

Elle laissa tomber son mégot au sol et l’écrasa de la pointe de sa chaussure, non loin de Rogue. Si il venait à la reconnaître, il pouvait voir chez Leandrà, un changement radical. Et dire que ses fringues habituelles étaient quasiment tous fluo, et en ce moment, elle était toujours en tailleur-jupe- ce jour la, blanc-… Qui l’aurait cru ?

-Bonjour Professeur. Besoin d’aide ?

Sa voix était onctueuse à souhait, presque insupportable. Quel comportement étrange, différent de celui qu’elle avait l’habitude d’adopter, sa vraie attitude. A croire que les événements des semaines précédentes l’avaient profondément infecté et changé.

Rogue avait un tempérament indissible, immuable mais changeant à la fois, fier et modeste parfois, lourd et tiède souvent, mélancolique et diabolique d'ordinaire. Voir une beauté lui demander s'il avait besoin d'aide provoqua en lui un pincement au coeur radical. Il leva la tête, se préparant à affronter du regard la pauvre ignorante propriétaire de cette voix insolente et désagréable (pour lui même), et tomba dans les yeux purs d'une charmante sorcière, qu'il eut du mal à soutenir de son regard froid et placide.

Il souleva un sourcil. Il n'avait pas l'habitude d'échanger des mots, de tenir une conversation polie avec des personnes qui le connaissaient, son passe-temps habituel se résumant à réprimander les ignorants osant lui faire une remarque, tel que le petit Flitwick, qu'il adorait soutenir de son regard hautain, mais ce mépris pouvait s'avérer inefficace chez d'autres personnes, telles que Mrs McGonagall, qu'il n'arrivait pas à réprimander de ses habituelles remarques méprisantes et insolantes.

Aussi, il se prépara à affronter dans un long combat visuel la jeune femme, mais soudain, un flash s'empara de lui, un souvenir qui remontait à la surface aussi soudainement qu'une patte de Grispolum qui subit les pouvoirs vifs de l'aexigus vitatis dans un gros chaudron.

Un ton rouge et or émanait de cette princesse des temps modernes, ou peut être, de cette femme qui semblait posséder en son for intérieur un aura digne des plus grandes femmes cultivées d'une époque tenant encore une place importante dans une société des plus évolutives.

Ce bout de femme, autrefois, lui avait appris ce que pouvait être l'exception, ou du moins, la distinction. Il y avait dans son caractère, il s'en souvenait bien, un intérêt pour des qualités que d'autres élèves, autrefois, de la même maison qu'elles, ne magnifestaient pas, tel que, il l'avait soupçoné, et se doutait encore, un intérêt subtil et dissimulé pour sa matière, que peu de Gryffondor appréciaient habituellement.

Il n'avait jamais osé s'adresser à elle dans l'un de ses cours, de peur de magnifester une subjectivité trop évidente (c'est à dire, la sympathie qu'il éprouvait habituellement pour les élèves de Serpentard). Apprécier un élève de Gryffondor était pour lui inadmissible, voire insupportable. Mais certains avaient été une exception à la règle.

Dont cette ravissante demoiselle. Mais si lui, savait dans sa conscience qu'elle en avait été une, cela avait été témoigné d'une discrétion si pâle et timide, que aucun élève, même le plus digne possédant une acuité implacable, n'avait pu le remarquer. Pour Rogue, magnifester de l'indifférence pour un élève était quelque chose de positif.

Seul un élève avait subit ce sort mais qui avait pour objectif la déstabilisation psychique: Potter. Rogue sentit un frisson lui monter en entendant ses pensées évoquer le nom de cette... chose.

- Je suis certain que vous ne vous souvenez plus de l'utilité de ces ingrédients. Je me trompe, Miss LadyLys?

[Désolé de ce retard apocalyptique...]

[ Bon bah.. Je ne suis pas en avance non plus x) ]

Il se souvenait d'elle, de son nom. Grand plaisir que voilà. Aurait-elle marquée le grand Severus Rogue à ce point? La Brune sourit, un peu. Ces cours de Potions étaient loin, mais elle ne les avait pas totalement oubliées. Elle se baissa pour voir l'ingrédient explosé au sol, qui avait commencé à ronger le pavé, déjà. Leandrà réfléchit, observa, hésita. Elle aurait fait une bien piètre Auror si elle n'avait pas reconnu l'aubéphine qui jonchait le sol. Son sourire s'élargi. Potion d'apaisement, cours de 7eme année, dans ses souvenirs, tout du moins. Oui, c'était certainement ça. Ainsi donc Severus était adepte de cette potion. Cela se comprenait tout à fait. Être détestable à longueur de temps... Il fallait bien pouvoir s'appaiser après une dure journée à être mielleux à souhait.

- Si il y a de l'aguinine dans vos poches, je crois pouvoir affirmer sans me tromper que vous comptez préparer une potion d'apaisement, Professeur.

La jeune femme se releva et ses prunelles océans se posèrent sur son ancien professeur qu'elle trouvait si séduisant. Beaucoup de personnes seraient mortes étouffées de rire si ils savaient ce qu'elle pensait de lui. Très peu de gens appréciaient cet homme, et encore moins le trouvait sublime. LadyLys était l'exception.

Le Maître des Potions n'avait jamais était "agréable" avec la Gryffondor. La raison? Facile. Elle est cité juste avant. Pour une maison, un blason, deux couleurs et du courage. C'était l'éthique de Rogue : haïr les Rouges et Or. Tant pis. Cela ne l'empêchait pas d'être une des meilleurs dans son cours, au grand désespoir du professeur. Elle en aurait changé de maison rien que pour avoir de lui autre chose que des sarcasmes. Mais qui avait le mérite de dire qu'il avait eut autre chose que cela de sa part?

Mais Poudlard était loin maintenant, peut être allait-il faire abstraction de sa haine envers les Gryffondors, plus exactement envers LadyLys.

Quoi que... Il était borné. Ce qui faisait tout son charme, d'ailleurs. Cette onctueuse manie d'être désagréable à chaque instant, son calme glacial et son visage lissé de toute expression. La classe à l'état pur. Severus Rogue dans toute sa splendeur. L'homme aux milles mystères. Celui qui intriguait. Celui que tout le monde détestait - sauf elle *et sauf moi (narratrice)* mais qu'on admirait tous en secret.

- Me serais-je trompé ?

Sourire mielleux. Elle était à présent certaine de ne pas s’être trompé. Son cours lui revenait à l’esprit, entièrement. Les ingrédients, les effets après absorptions, les risques si la potion est ratée. Tout. D’ailleurs les cours de Rogue restaient les seuls à être aussi net dans sa mémoire. Il ne restait que quelques vestiges des cours de MacGonagall, Flitwick et autre Chourave et Binns. Certes, elle se souvenait de l’essentiel. Et puis, il lui restait ses bouquins de sa première à sa dernière année. C’était primordiale pour un Auror de tout savoir, de se rappeler de ses cours. Et puis… Leandrà avait eut tout ses A.S.P.I.C., cela ne signifiait pas rien…

Rogue ne pouvait s'empêcher d'être impressioné par la réponse de cette ancienne Gryffondor. La potion d'apaisement était une potion extrêmement difficile à préparer, d'un niveau complexe, enseigné seulement en septième année, et encore, lorsque l'on en avait le temps. Elle demandait beaucoup d'efforts, et, en général, quand on la terminait, et qu'on se délectait de son pouvoir frelaxant, on revenait seulement au point de départ. Elle n'apportait pas grand chose de nouveau quand on mettait beaucoup d'efforts à la préparer. Mais lorsque, comme Rogue, on était un professionel en la matière, la préparation ne coûtait que quelques gouttes de sueur à peine, et la potion se révélait donc efficace, heureusement. Toutefois, la potion d'Apaisement n'avait rien à voir avec un somnifère, et elle ne provoquait pas le sommeil, mais la joie et la douceur.

Il fut flatté de voir que Léandrà LadyLys se souvenait de cette potion, qu'il avait enseigné avec une sévérité exemplaire pour le coup.

- Je ne peux cacher ma... surprise, de voir que cette potion ne vous a pas causé d'ennuis. Qu'est-ce que cette potion serait devenue si j'avais ajouté trois feuilles de Laurier?

Il s'agissait évidemment d'une potion d'Euphorie. Rogue ne croisait que très rarement d'anciens élèves. Lorsque c'était le cas, la plupart du temps, ils se contentaient de lui lancer le regard le plus hautain possible, avec un mépris extrêmement visible, et de l'ignorer royalement. Le seul problème, c'était que Rogue se débrouillait toujours pour qu'on l'ignore. C'était donc pour lui une satisfaction indissible d'être ignoré, et il fallait admettre qu'il n'était pas trop à son aise en ce moment. Le seul moyen de se rassurer, c'était de poser des questions sur ses anciens cours de potions, afin de reprendre lentement le contact avec l'une des rares personnes qui l'ait apprécié, et qu'il n'avait jamais infligé de ses habituelles répliques sadiques, déplacées, et méchantes.

Il ne pouvait se résigner à parler à cette jolie venue de sa vie privée, en lui demandant, par exemple, ce que la plupart des gens normaux faisaient, ce qu'elle devenait. Magnifister de l'intérêt pour sa vie professionelle serait contraire à toutes les règles fondamentales qu'il s'était imposé, c'est à dire n'accorder de l'importance à aucun de ses élèves en dehors de ses cours. Or, en ce moment, il était en train de violer ce principe, véritable commandement. Il ne se sentait donc vraiment pas à son aise, et attendait avec impatience que Miss LadyLys lui donne sa réponse pour qu'il s'en aille.

Mais le Destin, vous le savez tous, n'est pas toujours destiné à accorder à chacun de nous ce qu'il désire, non, la plupart du temps, il s'amuse à nous accorder ce que l'on désirerait éviter, pour que l'on soit encore plus satisfait d'avoir ce que l'on désire lorsque tout est fini, logique, me diriez vous, caractéristique du futur et de ses mystères.

Car non loin de là, un marchand de marrons glacés avait terminé de faire cuire sa nourriture appétissante, et du sucre flottait dans l'air. L'aubéphine était une substance extrêmement rare, mais qui avait la faculté d'avoir des réactions imprévisibles avec certains ingrédients, comme par exemple la désoxyribose, qui, d'ailleurs, était la principale espèce chimique qui se modifiait lors de l'inhalation de la Potion d'Apaisement. La Potion d'Apaisement agissait avec tous les sucres, et pourtant, à chacun d'eux se produisait une réaction différente. C'était pour cela qu'il fallait absolument ajouter de l'aguinine dans le mélange en quantité proportionnelle, d'où toute la difficulté de la préparation. Trop d'aguinine nuisait à la potion, pas assez la rendait toxique et mortelle. Il fallait aussi ajouter de l'Erable pour réduire l'acidité de l'Aubéphine. En ce moment, la substance s'évaporait, dans l'air, en substance assez réduite. Les vapeurs sucrées provenant du marchand de marrons vinrent à la rencontre de celle de l'Aubéphine, et des étincelles jallirent alors dans l'air, entre Rogue et la belle Léandrà LadyLys. Une fumée rose se dégagea alors, d'une odeur délicieuse, tendre, calme, agréable, douce, et parfaitement respirable par tous les passants de la rue; Rogue sentit son parfum. Ses yeux se fermèrent, et la Terre devint le plus beau paradis qu'il n'ait jamais vu... Sa colère laissa place à de la joie, et ses sentiments se trouvèrent joyeux, et entièrement positifs.

- Vous avez goûté les nouvelles glâces de Florian Fortarôme? Je crois qu'elles sont esquises!

Prétendre que le Destin ne s'amusait pas aurait été aussi dénudé de sens que de dire que les insectes étaient les plus belles créatures du monde.

Une bouffé d'orgueil vint l'emplir l'espace d'un instant aux paroles du Maître des Potions. Mais celle ci s'envola à la nouvelle question de son ancien professeur... Trois feuilles de Laurier?? Zut.. Flut.. Shit.. Scheisse... Aucune idée... Elle savait que cela rendait la potion totalement differente.. Mais... Quel était le résultat ?! Leandrà reflechit. Deux de ses doigts posés sur l'arete de son nez. Honte à elle, LadyLys était géneralement incolable en ce qui concernait l'Art subtile des Potions. Et franchement.. La... Aucune idée. Elle eut que pour seule reponse un geste vague et haussant les epaules. Et ça se disait Auror...

Elle n'eut pas le temps de rajouter ou de faire quoi que ce soit, car des petites etincelles eclatèrent entre les deux sorciers et une fumée rosée s'eleva de nulle part. Nulle part? Vraiment? Non... Elle comprit vite que cela avait un rapport de l'aubephine explosé par terre... Enfin, elle croyait... Elle n'en était pas sûre... La Brune n'aurait pas du inhaler cette odeur, melange de sucre et de douceur... Mais c'était déjà trop tard. Tout en elle se detendait. Elle oublia ses malheurs et se senti plus legère. Etrange sensation que la Belle n'avait plus ressenti depuis le jour ou.. Enfin bref, depuis quelques semaines déjà. Leandrà revoyait la vie en rose, comme avant le drame. Elle avait envie de rire, aux éclats, et pour rien. Hurlant le slogan de Pink Delirium à tue tête... Sauter de partout. Bref, faire la Leandrà LadyLys sous toute sa splendeur. Merlin que cela lui avait manqué de pouvoir se liberer ainsi. Son grain de folie était de retour? Peut être.. Mais cela lui semblait ephémère...

Et Severus reprit la parole... Etrange ... Oui c'était etrange d'entendre de tels mots sortir de sa bouche. Etait-ce possible que Rogue connaisse seulement l'existance des glaces de Florian Fortarôme ? Il y avait quelques secondes, l'Auror en aurait douté, et puis ne se posait même pas la question en fin de compte... Mais il c'était averé qu'il connaissait, en effet. Une aura positive, inedite, ce faisait ressentir autour du Maître des Potions... Mais la Belle ne trouva pas cela etrange, mais au fond, elle savait parfaitement que cela était du à l'inhalation de cette fumée.

- Et bien non, je n'ai pas eut l'honneur de les gouter.

Elle feinta une mine dépité, digne des meilleures actrices.

- Peut être pourrions nous aller les gouter ensemble, Professeur?

Elle avait osé. Certainement l'effet de cette fumée. En fait, non, Leandrà était tout simplement redevenu celle qu'elle était habituellement. Aucune honte, aucune gène. Et disais ce qu'elle pensait, et elle cherchait à avoir ce qu'elle voulait, sans macher ses mots ou tourner autour du pot. Mais la réaction "chimique" l'avait rendu plus directe encore, et être ainsi en face de Severus Rogue était plutot risqué, étant donné que c'était un homme qu'elle aimait beaucoup, depuis sa première année. Des mots non voulus mais très fortement pensés pouraient très bien sortir de sa bouche sans qu'elle le veuille vraiment, sans y prendre pleinement conscience.

Pink Dream passa une de ses mains derriere sa nuque et tira d'un coup sec sur la pince qui retenait ses cheveux en chignon. Marre de passer pour la coincer de service depuis plus de deux semaines. Revoilà la Fofolle du Ministère. Sa chevelure ebène retomba en desordre sur ses épaules, lui redonnant son côté mignone et coquine, encadrant son regard petillant de malice. Elle avait oublié à la fois le Meutre, et Apophis Sykes. L'espace d'un instant, en esperant que celui ci ne soit pas trop éphémère.

[ RP Minable, et mega en retard, désolé :/ ]

Severus Rogue acquiesça avec une moue enfantine qui n’était pas la sienne à la proposition de Léandrà. Lui-même n’était pas conscient qu’il était envoûté par l’un de ses propres ingrédients. Il fit un sourire charmant et charmeur à Léandrà LadyLys, et se retint de sourire avec un air béat et bêta lorsque celle-ci détacha son chignon. Il fallait avouer que Léandrà avait une certaine allure et une certaine élégance stylée, difficile à ne pas remarquer –surtout lorsqu’on n’est plus « Severus Rogue ».

Florian Fortarôme était un glacier qui possédait un sens des affaires incroyable. Il ne se gênait pas d’offrir ses glaces et ses sorbets pour un rien, et parfois même gratuitement. Il faut dire que ses sorbets et ses glaces ont un certain pouvoir délectable, semblant être transmis de générations en générations de glacier, et l’Art et la Manière de la Glace par excellence semblait être une évidence pour cette petite boutique délicieuse nichée sur le Chemin de Traverse. (=S Vraiment désolé, je suis obligé de PNJiser Léandrà un peu, sinon, on peut pas aller chez le glacier…) Une magnifique table, ornée de couleurs flashy, trônait à proximité de la boutique, à l’extérieur, suffisamment près de la vitrine pour ne pas gêner les passants qui marchaient au milieu du Chemin. Ils s’installèrent, et Rogue attendit que Fortarôme vienne prendre la commande. Il prit un petit carton comprenant les différentes glaces, et le mit devant ses yeux, faisant semblant de lire, mais observant, par gestes furtifs, baissant et remontant le carton, Léandrà LadyLys, de l’autre côté de la table. Il regardait tous ses faits et gestes, pour la simple et bonne raison que le vrai Severus Rogue, celui qui n’était pas envoûté par le tranquillisant pouvoir de l’ingrédient, et qui représentait une très petite part de sa conscience, se débattait pour tenter de reprendre le contrôle de ses pensées. Il était donc tranquille et reposé, sans l’être vraiment. Imaginez un joli dauphin, avec une petite patte de tarentule tentant de prendre le contrôle de l’animal… Image assez dégoûtante, mais significative. Il se lassa pourtant de cette observation, se rendant vite compte qu’il était difficile de tenter cette observation sans se faire remarquer.

- Vous désirez, Madame, Monsieur ?

Severus Rogue se releva brusquement de sa chaise, trop brusquement. Le pied de celle-ci se cassa et la chaise bascula vers la droite, mais il se retint admirablement, un réflexe lui permettant de poser son pied sous celui de la chaise cassée, servant de cale. Il lança un sourire gêné à Florian Fortarôme, et attendit que Léandrà eût pris sa commande pour prendre la sienne.

- Ca serait possible d’avoir votre nouveauté ? On m’en a parlé et je souhaiterais la goûter…

Le glacier, après avoir griffonné sur son calepin quelques notes, repartit dans sa boutique, laissant à nouveau Rogue et Léandrà seuls. Les vapeurs tranquillisantes commençaient doucement à cesser de faire effet, et, plus les minutes passaient, plus Severus Rogue redevenait agité, renfrogné, grincheux, et se rendait compte qu’il n’avait pas grand-chose à faire assis devant une table chez un glacier. Mais Florian Fortarôme emmena rapidement les commandes, et Severus Rogue se sentit obligé de manger la glace, à présent totalement lucide et complètement sidéré de se rendre compte qu’il s’était fait piéger par un simple ingrédient de l’une de ses Potions et de réaliser qu’il était chez un glacier en train de goûter une Glace dont lui, le vrai Rogue, pas le « shooté », se fichait éperdument. Car le « shooté », effectivement, était une part de lui, une part de lui réveillée par ce parfum doux et tranquillisant émanant de l’ingrédient magique, mais celle-ci était à présent absente, oubliée, et sa conscience réelle avait repris le dessus.

Mais lorsqu’il goûta cette magnifique glace, ce ne fut ni le « shooté », ni le Rogue habituel, le vrai Rogue qui se manifestèrent. Ce fut l’Homme, celui possédant une âme et un cœur, un passé emplit de bons souvenirs, même si la majorité de son vécu était jonchée de mauvais souvenirs. Un bonheur nullement comparable à celui apparaissant lorsqu’il menaçait un élève, ou qu’il se vengeait sur lui l’envoûtait, et il était dans un Monde que personne d’autre ne pouvait connaître, celui que chaque Être humain garde au fond de lui et na partage avec personne d’autre : le royaume évanescent des souvenirs.

Le premier goût de la glace fut celui de la poire, une poire magique, divinement douce, qui lui rappela son premier cours de Potion, où il avait épaté tout le monde, même le professeur, en réalisant une Potion parfaite, qu’aucun autre élève n’avait su réaliser. Le deuxième goût fut celui de la myrtille, fruit simple et délicieux, qui lui rappela son quatorzième anniversaire, où il reçut un assortiment d’outils du parfait Maître de Potions, offert par sa mère, son père ayant tout simplement oublié son anniversaire, préoccupé par la difficulté de se fournir sa boisson favorite, et lui ayant simplement offert, en guise de cadeau d’anniversaire, une raclée monumentale pour une innocente raison. Mais ce passage malheureux fut vite oublié, le bonheur reprenant dessus, procuré par ce cadeau étonnant et parfait. Le troisième goût, celui du chocolat, l’emplit d’un (spoiler… je ne pouvais pas l’éviter, désolé…)

Spoiler:

C’en était trop, trop de bonheur à la fois pour Severus Rogue, qui n’en avait jamais eu autant en si peu de temps… Il lâcha sa cuillère, qui tomba au ralenti sur la table, avec un bruit métallique violent et froid… Il était heureux…

Heureux… Un mot dont il avait oublié bien des fois le sens…

[Content de t'avoir répondu... Je m'en veux d'avoir mis autant de temps...]

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