Promenons-nous dans les bois... [Privé]

Wendy était inconsciente au sol. Jack, aussi Poufsouffle dans l’âme qu’il pouvait l’être, c'est-à-dire malgré la peur bleue qui semblait ressentir au creux de son estomac, se tenait en protecteur devant la jeune fille. Si elle avait été réveillée, du genre en train de regarder un film, elle aurait eu des étoiles plein les yeux à le couvrir de compliments tels « oh mon héro ! » comme les demoiselles en détresse savent le faire…

Non mais vous y croyez vous ? Faut pas rêver, Wendy n’est pas le genre de fille à se laisser sauver sans distribuer quelques pains avant de rendre les armes. Sauf que là, elle était dans l’incapacité de s’exprimer la plus totale qu’on puisse imaginer… (Ndla : Mais non, elle est pas morte ! Qui a soupiré au fond de la salle ? Tu sors !)

Des bruits de pas résonnèrent dans le vide de la forêt (Ndla : euh, c’est pas paradoxal, ça ?), se rapprochant de plus en plus de l’endroit où se trouvaient les deux enfants. Un centaure, plus grand que le premier sorti majestueusement du noir et se planta dans la petite clairière. Il inspecta la scène un long moment, puis demanda au premier centaure qui avait molesté les enfants : « Que fais-tu donc ici ? » d’une voix qui ne laissa pas l’ombre d’un doute sur son humeur massacrante. Le plus petit sembla rapetisser à vue d’œil, on aurait dit que le poids de la voix de l’autre l’écrasait. « Je ne cherche qu’à leur faire peur ! Et puis ils ne devraient pas être ici ! » Sa petite voix fluette par rapport à l’autre laissait donc entendre qu’il était encore jeune lui aussi, peut-être pas aussi jeune que les deux Poufsouffle, mais assez pour ne pas tout savoir de son peuple.
« Les enfants ne sont pas nos ennemis, les raccompagner à l’orée de la forêt aurait été plus judicieux » Sa voix calme de vieux centaure était quand même bien plus intimidante que s’il avait grondé de toutes ses forces le petit qui se tenait en face de lui.
Les enfants, pris entre les deux êtres de la forêt, ne semblaient pas les intéresser pour le moment. Une chance, parce que, même s’ils avaient été adultes, il ne faisait pas l’ombre d’un doute que contre les deux chevaux à torse d’hommes, ils n’auraient pas fait le poids. Le centaure du début sembla sur le point d’exploser, sa race n’était-elle pas en guerre contre les humains, parce qu’ils étaient trop arrogants avec eux ?
Mais le vieux semblait être trop imposant, et lui imposa le respect par sa seule présence. Celui qui venait d’arriver tourna alors ses yeux vers l’enfant qui était debout, et darda un regard brulant sur lui, comme si un rien aurait suffit à ce qu’il lui saute dessus pour le manger tout cru
« Emmène ton amie, et sortez de la forêt, petit homme. Votre place n’est pas ici. Je pensais que Dumbledore avait été assez clair à ce sujet. La prochaine fois, vous ne serez pas aussi chanceux ! »
Et fièrement, il leva la tête et s’enfonça dans la noirceur de la forêt, par là même où il était venu. Le premier centaure, lui, sembla hésiter. Devait-il s’assurer que les enfants partiraient en courrant, ou allait-il suivre le doyen ? Il choisit finalement la seconde solution, à regret visiblement, et décrocha un regard à glacer le sang vers les enfants, alors qu’il disparaissait dans l’ombre des arbres, laissant les deux aventuriers à leur triste sort.

[ Cinq cent quatre-vingt-quatorze mots ]

@@@ 593

Un centaure suffisait largement pour Jack qui avait déjà pas mal souffert à cause de lui, mais voilà qu'il y en avait un deuxième et lui il était plus grand, plus costaud, plus centaurique surtout ! Dans la tête du jeune Poufsouffle, une idée lui traversa la tête et cela se résumait à quelque chose du genre « on va tous crevé !! », une vision pessimiste des choses, mais dans ce genre de cas il était difficile d'avoir une approche positive des choses. Il avait donc peur, très peur, mais il continuait, tant bien que mal, à tenter de protéger Wendy de la façon qu'il pouvait. C'était dans ce genre de cas qu'il regrettait de ne pas savoir utiliser la magie comme beaucoup. Quand je dis ça, faut voir les choses de façon large, n'allez pas croire qu'il se retrouve souvent dans des cas périlleux, mais souvent des cas où la magie lui aurait été utile, vous voyez ? Non. Pas grave, revenons en à nos centaures. Ils discutaient, étrange...mais cela n'était pas plus mal après tout, Jack préférait voir deux centaures qui tapaient causette plutôt que deux centaures qui le tapaient lui, en plus c'était plus intéressant. Au moins, s'il venait à avoir un devoir sur les centaures pour n'importe quel cours, il allait avoir une certaine expérience.

Mais soudainement tout bascula...et Jack faillit tomber à la renverse, fort heureusement il était accroché à Wendy (ceux qui ont rigolé à cette blague ou même l'aurait comprise, merci). Son regard croisa celui du centaure qui venait d'arriver, il s'approcha de lui et de la jeune indienne avant de leur adresser la parole. D'ailleurs, ce dernier débutait à peine sa phrase que Jack acquiesçait directement tout ce qu'il disait sous l'effet de la peur et lorsque la créature finit par disparaître avec le premier centaure, le jeune Poufsouffle continuait de hocher la tête sans raison. Ils étaient donc de nouveau seuls, Wendy était toujours inconsciente et lui avait mal, pourtant il allait devoir quitter la forêt au plus vite de peur que d'autres centaures ne reviennent ou que ce soit une autre créature cette fois-ci. Il n'avait donc pas le temps de réanimer la jeune fille et il n'allait pas la laisser là, il ne restait donc qu'une seule solution. Il passa son bras gauche, celui qui lui faisait le plus mal, sous les genoux de Wendy et son bras droit sous son dos, en dessous des omoplates. Il eut un peu de mal à la soulever, non pas qu'elle était lourde ! Non, non ! N'allez pas croire des choses que je n'ai pas dis !! Elle faisait le poids parfait, elle avait l'allure d'un mannequin ! Elle était parfaite ! C'était la fille ! Wahou, super Wendy ! S'il avait eu du mal, c'était tout simplement parce qu'il manquait de force, voilà tout...il manquait de force et il avait mal. Donc voilà, cela n'avait rien à voir avec la superbe jeune fille inconsciente.
Voyez tout ce que je dois faire pour ne pas me faire tuer !

Il finit donc par tenir Wendy dans ses bras, ses jambes semblaient trembler sous cette difficulté. Il marcha en direction du parc afin de quitter cette forêt maudite et en chemin il se sentait l’âme d’un héros, il venait de secourir une jeune fille en danger et...il se retrouva rapidement au sol. Il n’arrivait pas à tenir debout avec quelqu’un sur ses bras, cela le faisait souffrir. Jack finit par se redresser tout en regardant tristement Wendy.

Jack : Je suis désolé, mais je n’ai pas le choix. J’espère que tu me pardonneras.

Et là, il prit la tangente en courant laissant Wendy sous une tonne d’herbe...non, je plaisante ! Il attrapa simplement les jambes de sa camarade de Poufsouffle et la traîna sur le sol en direction de la sortie de la forêt. Bien évidemment, ses habits attrapèrent avec eux pleins de petites choses comme des brindilles, des feuilles mortes ou autres. Mais le pire, ce n’était pas les habits, c’était ses cheveux. Quand elle verrait l’état de ses cheveux....Jack ne voulait pas imaginer ce qui se passerait, cela risquait d’être atroce. Oh, bien sûr, il avait déjà prévu le coup, il allait pouvoir dire que c’était la faute du centaure qui, pendant elle était inconsciente, avait joué à emmêler ses cheveux et y mettre des choses dedans. Il fallait bien qu’il serve ce centaure après tout ! Il n’y avait qu’a lui que ce genre de choses pouvait arriver. Au moins il y avait un bon côté, Wendy désormais se rappelait de lui et allait sûrement le considérer comme son héros. Un héros...n’était-ce pas fabuleux ça que d’être le héros de quelqu’un et encore plus d’une jeune demoiselle. Il était déjà une star du quidditch, car il fallait dire ce qui était, et maintenant il allait devenir un héros ! Il commençait à adorer cette école désormais et dire que ce n’était que sa première année, l’an prochain il allait encore plus briller et d’ici sa septième année il allait avoir l’honneur d’avoir son nom dans la salle des trophées comme certains avant lui.

Alors qu'il était perdu dans ses pensées il ne se rendit pas compte immédiatement qu'il se retrouvait à l'air libre. Il finit d'ailleurs par s'écrouler aux côtés de Wendy qui ressemblait plus à un bonhomme de paille, enfin de brindille dans le cas présent. Jack n'avait pus s'empêcher d'avoir un petit rire à cette pensée, mais il reprit vite son sérieux. Il allait sûrement devoir l'amener à l'infirmerie, c'était peut-être grave après ! Mais avant il devait vérifier qu'elle était toujours de ce monde, il approcha donc son visage de celui de la jeune fille inconsciente pour vérifier si elle continuait de respirer.

[958 mots]

A quoi pensai-t-elle pendant qu’elle pionçait dans la forêt ? Vous pensez peut-être qu’elle rêvait à mille gâteaux au chocolat qui lui dansaient autour, ou à un cauchemar horrible ou mille centaures la tabassaient à coup de sabots ? Que nenni ! Elle pensait tout simplement… A rien ! Ben ouais, y’a des choses bizarres parfois qui arrivent dans la vie, et Wendy en était une à elle toute seule. Donc bon, elle ne pensait à rien pendant qu’elle était inconsciente.
Elle était sortie d’affaire, n’empêche, un grand merci à Jack. Qui oserait dire après que les Poufsouffle ne valent rien ? On a un héro qui vient de sauver une princesse en détresse (Ndla : En même temps, c’est un cas la princesse, on dirait Peach ou Zelda !)

Reprenant ses esprits doucement, Wendy ressentait à présent une douleur assez mauvaise dans le dos. Elle grimaça, en se demandant ce qu’elle avait bien pu faire pour s’esquinter autant, et se souvint de la situation épineuse, le centaure, Jack… Prise de panique, à l’idée que le centaure était encore à coté d’elle, ou pire, était en train peut-être de faire du mal à Jack, voir même pire, elle rouvrit les yeux et se releva en même temps

#PAFF, ça fait des chocapic !# *SMACK*

Elle resta ainsi, lèvre à lèvre avec l’attrapeur de son équipe, le regard affolé ne sachant plus comment se servir correctement de son cerveau pour réfléchir. Dans le genre miss-situation-impossible, l’indienne se trouva bien trop vernie par la vie, et aurait aimé qu’elle l’oublie un peu de temps en temps !
Elle avait perdu l’usage de ses réflexes, une chance pour Jack, il ne se prendrait pas une énième baffe dans la soirée. Par contre, elle le repoussa d’un geste ferme, les sourcils froncés comme jamais. Elle le fixa du regard, celui qu’elle n’accordait qu’à Sean lorsqu’il dépassait les bornes et qu’elle aurait aimé lui jeter des aiguilles rien qu’en le regardant pour le clouer au mur comme un crucifié « Ok, ok… Je ne veux même pas savoir ce qu’il s’est passé pendant que je dormais… Il ne s’est rien passé du tout, ok !? » Lui intima-t-elle. Elle avait une voix lente, détachait chaque mot, mais savait ce qu’elle disait, elle était bien réveillée là. Même si ça lui brûlait la main de lui en coller encore une sur l’autre joue (histoire d’équilibrer les choses) elle se doutait bien que pour être enfin sortis de la forêt, il avait dû y être pour quelque chose. La douleur au dos la reprenant, elle essaya tant bien que mal de se frotter un peu, rabaissant sa cape qui avait on ne sait comment remonté jusqu’à ses aisselles, sans parler des couches inférieurs de vêtements. Elle se releva et inspecta le tout d’ailleurs. Ce n’était pas des vêtements faits par Myrielle, encore heureux, sinon elle aurait été plus que déçue… Elle soupira de soulagement, il ne semblait rien lui manquer, mais en passant sa main dans ses cheveux, ce fut une autre histoire…
« AAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! Mais qu’est-ce que ? Mais ! Mais… JACK ! Explique-moi qu’est-ce que j’ai dans les cheveux ?! » Elle hurlait dans les pauvres oreilles du malheureux, comme s’il eut été sourd. Elle l’avait attrapé par le col et la cravate et le secouait d’avant en arrière, comme si ça allait décanter la réponse d’une manière ou d’une autre… Puis son dos la rappelant à la réalité, elle grimaça et retint des larmes de douleur en se mordant la lèvre inférieure, tentant de poser sa main quelque part pour se soulager, comme une tortue sur le dos se débat pour revenir sur ses pattes. Fatiguée, d’un coup, elle s’affala par terre, les genoux devant elle, mais les pieds trop écartés pour pouvoir s’asseoir dessus. De toute façon, elle semblait bien trop courbatue pour savoir vraiment comment elle était tombée. Elle était vraiment fatiguée d’un coup. Elle baissa la tête, prête à n’importe quoi pour qu’on la laisse s’endormir là, par terre, et que demain rien de tout ça ne soit arrivé…

[ six cent quatre-vingt deux mots ]

679 @@@ compté (ainsi que celui de Jack avant)

Elle respirait ! C'était une bonne nouvelle ! Il l'avait sauvé ! En plus de cela elle se réveiller tout en se redressant rapidement, trop rapidement, tellement rapidement que ses lèvres rencontrèrent celles de Jack en un petit baiser. Le jeune Poufsouffle se trouvait soudainement confronté à une drôle de situation qui lui était totalement inconnue, il ne savait plus quoi faire, il ne savait plus comment réagir, il ne savait plus rien. Sur le moment il hésita sur la signification de tout cela. Etait-ce la façon de Wendy, qui le considérait désormais comme son héros, pour le remercier ? La réponse était venue rapidement et c'était tout simplement un non. Lorsqu'elle le repoussa (sauvagement ?) il comprit que cela n'était pas volontaire. Dommage...c'était plutôt intéressant. Eh oui, une fois qu'on goutte à ce genre de choses, on ne peu plus s'en passer. En plus de cela il fallait reconnaître que les lèvres de Wendy avaient si particulière qu'il n'avait jamais connus et qui lui plaisait beaucoup, ce n'était à peine s'il ne voulait pas y goutter de nouveau. Coquin de Jack ! Par contre, le regard menaçant de la jeune indienne lui faisait peur, il avait l'impression qu'au moindre faux pas il allait une énorme claque. Sa joue ne tenait plus qu'à un cheveu, d'ailleurs en parlant de cheveux, ceux de Wendy semblaient encore plus horribles lorsqu'elle se redressa, mais il ne préférait rien dire dessus pour le moment, elle n'avait rien remarqué pour le moment.

Jack : Non, il y a rien eu ! Rien de rien ! On ne s'est pas embrassé ! D'ailleurs je me demande pourquoi je parle de ça ! C'est idiot de ma part ! Je me tenais juste sur toi pour vérifier ta respiration et rien de plus ! Rien de rien ! Mais vraiment rien........jusqu'à ce que tes lèvres rencontrent mes lèvres...

La fin de sa phrase avait été à peine audible, il était d'ailleurs préférable que Wendy ne sache pas ce qu'il venait de dire. Son humeur semblait massacrante et elle voulait le massacrer lui. D'un coup, les centaures semblaient bien plus amicals, il se demandait même pourquoi ils n'avaient pas terminé le travail cela aurait été peut-être moins douloureux que la main tranchante de la jeune fille qui n'attendait qu'une seule chose pour rencontrer le visage du jeune garçon. Alors qu'elle inspectait ses habits, Jack en profitait pour se lever à son tour ce qui raviva la douleur de son bras gauche, il ne pouvait pas s'appuyer dessus tellement il faisait mal. Une fracture ? Cela lui faisait une belle jambe...enfin un beau bras dans le cas présent. Alors qu'il tentait tant bien que mal de frotter ses habits afin de les remettre droits, le cri horrifique de Wendy lui brisa les tympans et il n'eut pas le temps de comprendre réellement la situation qu'il était secoué dans les sens sous la voix assourdissante de la jeune fille, il n'avait déjà presque d'ouïe et voilà qu'elle achevait le clou. Pas facile la vie d'un héros.

Soudainement elle le lâcha avec une grimace de douleur avant de s'affaler sur le sol. Elle avait fait une mauvaise chute quand le centaure les avait lâché et elle avait dû se blesser assez gravement. Il valait mieux l'emmener à l'infirmerie pour qu'elle soit examiné et soigné, même si cela n'était pas grave. Mais avant toute chose, il fallait absolument faire quelque chose pour ses cheveux et Jack s'y colla. Il se laissa tomber à son tour devant la jeune fille et de son bras valide il enleva petit à petit les brindilles et les bouts de feuilles mortes qui se trouvaient dans cette jungle. Il avait bien son excuse avec les centaures, mais il préférait lui dire la vérité. C'était peut-être idiot de sa part, surtout que la gifle ne semblait plus très loin, mais c'était ainsi, il était comme ça et il allait agir de la façon qu'il espérait la meilleure. Il commença donc son récit tout en continuant à retirer les intrus des cheveux de Wendy avec son bras droit, le gauche étant collé contre lui.

Jack : J'ai tenté de te porter, mais je n'avais plus de force. Je ne pouvais pas te laisser là-bas, alors j'ai dû te traîner sur le sol afin de te faire sortir de cette forêt. Désolé pour te coiffure, je ne savais qu'elle était si importante.

Le pire ou le plus drôle dans cette situation quelque peu pathétique était le fait que Jack était véritablement désolé, il s'en voulait et le regrettait, cela s'entendait au travers de sa petite voix qui laissait paraître sa culpabilité. Tout cela pour des cheveux. Au bout de quelques instants, il finit par avoir retiré tous ou quasiment tous les petits intrus, mais il n'en restait pas moins que Wendy était désormais décoiffés. Pauvre de elle.

Jack : Je vais t'amener à l'infirmerie, il vaut mieux je pense. Après tout je vais devoir y aller aussi. En tout cas, si cela peut te réconforter...

Intérieurement, sa petite voix lui disait de se taire. On lui aurait peut-être même tous conseillé la même chose en sachant ce qu'il allait dire. Certes, c'était de l'humour, ou du moins il tentait d'en faire, afin de rassurer la princesse (qui en passant ressemble plus à Peach, au moins Zelda elle sert à quelque chose) et lui faire oublier la triste réalité de la situation. Mais parfois il valait mieux se taire...sauf que Jack ne le savait pas encore.

Jack : ...Tu embrasses très bien.

Avouez, vous êtes du même avis que moi maintenant ?

[931 mots]

Elle était vraiment exténuée. A passer du rire au larmes en cinq secondes chrono n’était pas de tout repos, et le contrecoup aussi de sa chute due au vol plané offert gracieusement par Air Centaurus… Elle avait relevée la tête, penaude alors que Jack enlevait une à une les brindilles et autres cochonneries qu’elle avait dans la tignasse.
« C’est pas que c’est important, c’est que c’est super flippant, je dois un look à la tarzan là… Pas que je me préoccupe vraiment de ce à quoi je ressemble… Enfin si un peu, comme toutes les filles, quoi, mais sans plus. Mais c’est flippant, j’ai cru que j’avais des araignées sur la tête. En plus il fait noir, je risque pas d’y voir grand-chose sur ce que je trimballe sur le crâne, voila… » Avait-elle expliqué, d’une voix éteinte et morne. Ce n’était pas vraiment à lui qu’elle parlait. Elle ne se parlait pas non plus elle, du reste. En fait elle parlait juste pour ne pas chercher quoi faire d’autre. Un peu comme un chat qui s’ennuie se lèche le poil. Wendy qui s’ennuie parle de tout et de rien.
Lorsqu’il eu fini, elle le remercia avec un faible sourire, elle avait les yeux fixés sur son bras. Il en avait deux, pourquoi il n’en utilisait qu’un pour bouger ? C’était sûrement ça qu’il voulait dire, en parlant de l’infirmerie. Il avait l’air déjà bien plus mal en point que Wendy.

Alors, seulement, elle sembla se rendre compte des événements, elle lui prit la main, mais n’osa quand même pas le regarder dans les yeux. Et elle s’excusa. Sincèrement. D’une petite voix fatiguée, mais elle s’excusa. Parce qu’elle savait qu’elle était la plupart du temps inconsciente, et que cette fois, ça avait bien failli mal finir. Et que heureusement que Jack était là, parce qu’il l’avait aidée à s’en sortir. Ils se connaissaient à peine, et il avait quand même trouvé le moyen de rester auprès d’elle alors qu’elle faisait n’importe quoi.
« Tu sais, faut pas hésiter la prochaine fois à me mettre une baffe quand je fais des bêtises. Je m’en rend pas compte… » Trouva-t-elle comme excuse à sa décharge. « Personne n’ose, soit parce que l’année dernière j’étais capitaine de Quidditch, soit parce que ça leur semble tout bonnement impossible que je sois si téméraire et inconsciente en même temps. » Ca prenait des airs de confession à force. Pas qu’il en ait demandé, ou qu’elle en ait envie, mais parler, ça avait toujours été le meilleur remède à tout, pour Wendy… Même si elle était boulette à force, même si les gens ne l’écoutaient qu’une fois, même s’ils ne l’écoutaient pas du tout en fait.
Elle ne lui lâchait pas la main, c’était un petit réconfort pour la soirée mouvementée qu’ils avaient eu. Par contre, lorsqu’il lui fit remarquer qu’elle embrassait bien, l’indienne avait eu un coup de chaud (on aurait pu dire que malgré sa peau brune, au soleil on aurait peut-être pu voir un début de rougissement) et elle lui donna un coup de poing dans l’épaule. La mauvaise (Ndla : on est boulet ou on l’est pas hein…) et s’en mordit les doigts instantanément. Pas qu’elle soit vexée, elle était même plutôt contente du compliment, mais elle était extrêmement gênée des événements tels qu’ils s’étaient déroulés. Elle s’excusa mille fois encore pendant le trajet jusqu’à l’infirmerie, où malgré l’heure, il serait facile de lever Madame Pomfresh pour avoir quelques soins. Enfin, une pommade pour Wendy et un atèle pour Jack. Demain ça serait oublié.

[ cinq cent quatre-vingt treize ]
{ quand tu veux une revanche , en tout cas, c'est fini pour Wendy là }

Wendy avait tenté de se justifier alors continuait de faire son boulot, après tout on pouvait désormais parler de job. Il allait sur le terrain, il réconfortait, il donnait son soutien, il sauvait des gens et parfois même faisait des concessions, une sorte de soldat de l'armée du salut, mais une armée composée que de lui-même dans le cas présent. Sa rémunération me demandez vous ? Disons qu'il ne s'agissait pas d'une rémunération à proprement parlé, il était tout simplement content de voir les gens heureux et un simple sourire, comme celui que Wendy lui faisait pour le remercier, lui suffisait. Il fallait avouer que parfois il avait des extras comme des bisous sur la joue et pour certaine ce n'était pas que sur la joue, mais nous entrons dans un domaine qui ne nous regarde pas. D'ailleurs la jeune indienne finit par lui prendre la main et ce geste, pour si anodin, perturba Jack, il sentait soudainement un drôle de frisson le parcourir. Il fallait reconnaître qu'il avait froid et que le vent soufflait, doucement mais sûrement. Elle lui proposa même de lui mettre une gifle la prochaine fois que ce genre de choses venait à arriver. Mais comment aurait-il pus ? Jamais il n'aurait osé faire du mal à une fille, jamais il n'aurait même osé penser lever la main sur une fille, cela lui était tout bonnement impossible. Il était anglais, par conséquent un gentleman et un gentleman ne pouvait pas se permettre une tel chose. Envers un garçon, cela pouvait se comprendre, les hommes ne sont pas difficiles après tout. Ils se tapent dessus et vont rigoler autour d'une bonne bière-au-beurre avec la tête en sang, le tout dans la joie et dans la bonne humeur. Mais qu'un homme frappe une femme, cela lui était impensable. Alors mettre une simple gifle, même petit, à Wendy lui était véritablement impossible.

Il ne lui avait pourtant pas dit cela, même si d'un certain côté il en mourrait d'envie de lui avouer qu'il n'oserait jamais faire une telle chose, mais il préférait ne pas rompre le silence qui s'était installé après les derniers mots de la jeune fille. Il eut néanmoins un petit rire lorsqu'elle lui donna un coup de poing dans l'épaule, cela ne lui avait fait pas mal, mais il comprit le geste de Wendy et il était heureux qu'elle ait réagi de cette façon et pas d'une autre manière. A vrai dire, il s'était plus préparé à se prendre une gifle plutôt qu'autre chose. Il pouvait désormais l'affirmer, une amitié s'était créée ce soir-là et il en était heureux, il ne s'était pas attendu à tout cela et il allait mettre un certain temps avant d'oublier toute cette histoire, mais il en était heureux, il était heureux d'avoir eu le courage de pénétrer dans la forêt simplement pour rejoindre Wendy. Il avait bien sûr gagné un voyage pour l'infirmerie et cela en bonne compagnie, il avait gagné en plus de ça une atèle pour son bras meurtri, mais il gardait toujours son inébranlable sourire. Son sourire qui reflétait sa joie de vivre.

Cette nuit-là, le jeune garçon n'avait pas dormi, il n'avait pas arrêté de ressasser toute son aventure à commencer par la jolie baffe qu'il s'était prit. Au fond de lui, l'envie de revivre une telle expérience lui trottait dans l'esprit, mais la prochaine fois il espérait que ce ne serait pas avec des centaures, il avait eu assez de contact avec ses créatures pour toute une vie.

[583 mots]
[Fini pour Jack et j'ai hâte d'avoir une revanche. ]

@@@ TOUT COMPTE