Les nuages assombrissaient le ciel d’une couche lourde et épaisse grise, alors que les oiseaux avaient déjà, pour la plupart, quitté leurs habitacles pour rejoindre la chaleur des pays du Sud. A Poudlard, l’hiver battait son plein, et la vie continuait, après les épisodes du Bal. Dennis Caremis, Serpentard pur et dur, se tenait seul, droit comme un piquet, les mains dans les poches, contemplant un soleil qui se levait sur un Lac dénudé de toute austérité. Les quelques rayons de soleil qui débutaient cette belle journée illuminaient ses yeux verts d’une clarté saine et qui avait une certaine Magique, lui donnant un aspect Angélique et immortel.
On était samedi matin, très tôt dans la matinée, et Dennis s’était levé à l’aube pour voir le soleil se lever. C’était un rituel qu’il se promettait chaque année, et qu’il mettait en œuvre à chaque fois. Quel plaisir de voir l’horizon s’illuminer et de voir cette belle boule jaune s’élever dans le ciel, comme si Atlas croulait sous le poids du Monde, suffisamment pour laisser paraître le Soleil. Une certaine paissance laissait toujours dans son cœur un souvenir mémorable, et il était beaucoup plus calme et de bonne humeur les semaines qui suivaient cette belle observation.
Aujourd’hui, il voulait surtout oublier les évènements du passé pour se plonger dans le futur, un futur qu’il espérait sain et heureux, où seules la haine et la rancune seraient absentes. Un sourire doux et puissant éclaira son visage, tandis qu’un frisson de fraîcheur se répandit sur sa peau. Il avait revêtu sa cape de sorcier et portait l’écharpe des Serpentard. Son torse était bombé sous le blason des Serpentard, mis en évidence sur sa cape. Ses cheveux blonds luisaient à la beauté lumineuse de ce lever de soleil, et son esprit était plus serein que jamais.
La véritable raison de sa présence n’était en vérité pas entièrement due au plaisir de voir le soleil se lever, mais plutôt pour parler avec quelqu’un à qui il tenait beaucoup : son petit frère. Nicolas Caremis, d’un an le cadet, était à Poudlard depuis le début de l’année. Dennis avait trouvé l’occasion heureuse, mais Nicolas éprouvait cependant une certaine réticence, une certaine réserve à l’égard de son aîné. Dennis s’en inquiétait et avait voulu prendre la température.
Oh, on ne pouvait pas dire que les deux petits frères étaient anormaux, bien au contraire. Ils avaient leurs délires, leurs émotions, leurs amusements, leurs blagues, leurs traditions, mais tout ceci serait aujourd’hui plus intense si Dennis n’avait pas plus de souplesse dans un domaine que Nicolas avait découvert tout récemment. Une certaine tension invisible s’était créée entre les deux frères, l’un convoitant quelque chose dont il ne connaissait même pas l’existence, l’autre tentant désespérément de savoir ce que son frère lui reprochait. Mais à part ces tensions, les deux frères s’entendaient plutôt bien, et ils n’hésitaient pas, certaines fois, quand ils se croisaient dans les couloirs, à se taquiner ouvertement. Mais la plupart des cas, c’était lorsqu’ils ressentaient le besoin de parler à quelqu’un d’autre, une chose normale entre deux frères.
Dennis entendit un mouvement derrière lui.
- Tu es venu… Je t’attendais.
Il savait que son frère n’allait pas beaucoup apprécier la touche très très matinale du rendez vous…
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