» Library, I'm here! | Libre

Ce sont les quelques rayons de lumière qui vinrent réveiller Alexander en cette nouvelle journée à Poudlard, journée qui s'annonçait bien, puisqu'il n'avait pas cour. Le jeune Alexander n'avait pas vraiment eu le temps de passer à la bibliothèque. Oui, ce jeune garçon était un fan de lecture. Oui, je sais bien, cette passion ne s'accorde pas vraiment avec son caractère. Dailleurs, il en est conscient lui aussi, et se sert de ce paradoxe afin de se décrire comme encore plus exceptionnel.

Posant enfin un pied au sol, il bailla et s'étira. Il arrêta un instant ses yeux sur la fenêtre du dortoir des garçons dans la salle commune des Serpentards. Serpentard ... La maison par excellence, d'après les conversations qu'il avait entendu et les choses qu'il avait lu sur elle. Lorsqu'il avait lu l'histoire de Poudlard, il l'avait préféré, et aujourd'hui il était fier d'y être.

Après s'être lavé et habillé, le jeune vert et argent descendit dans la Grande Salle afin d'y prendre son petit déjeuner. Les repas était une chose hallucinante dans cette école. Les tables étaient très longues, et toujours très pleines. Pour les quelques fois où il y avait mangé, il avait trouvé ça très bon. Ils savent autant faire les débiles que faire la cuisine, pensa le jeune garçon à l'éguard des elfes du Chateau. Ayant engloutit deux ou trois tartines, il quitta la Grande Salle, direction la bibliothèque.

On lui avait dit que celle d'ici était géniale. Il s'attendait donc à ne pas être déçu. Et lorsqu'il rejoignit le troisième étage après s'être, on peut le dire, bagaré avec les escaliers, il afficha son célèbre petit sourire en coin devant les grandes portes donnant sur le lieu de sagesse. Il entra, laissant alors l'odeur des livres lui chatouiller les narines. Il s'apperçu par la même occasion que beaucoup de personne avait eu la même idée que lui, puisque presque tout les tables étaient occupées. Il s'avança à travers les rayons, ayant adressé un bref coup d'oeil à la maitresse des lieux, Mme Pince. Celle-ci semblait trop occupée avec son rangement pour s'appercevoir qu'un nouvel élève était entré. De plus, elle n'avait pas l'air d'être vraiment normale, cette vieille femme. Enfin, c'était l'esprit critique d'Alexander qui devinnait des choses telles que celle-là, et pour tout vous dire, elles ne se révelaient pas toujours être vrai, ce qui avait le don de le mettre en rogne puisqu'il aimait avoir raison.

Se promenant à travers les rayons des étagères qui présentaient des tonnes de livres traitant des tonnes de sujets différent, il s'attarda sur le rayon qui parlait d'une chose qu'il adorait, autrement-dit les potions. Il le prit, et s'avança vers l'une des dernières tables de libre. Alex s'assit, ouvrant l'ouvrage afin de commencer la lecture.

Un bruit... un son... froissement de tissus.
Clara remettait en place son uniforme noir. Dessus, le blason qu'elle venait de raccrocher, par obligation, celui de sa maison, de Serdaigle. Elle se mit à l’observer pendant quelques secondes. Un aigle, fier, chasseur, déployant ses aigles et ses griffes. Animal d’or sur fond bleu, il était censé représenter la sagesse. Mais de quelle sagesse pouvait bien disposer un aigle ? Alors qu’elle se remettait à marcher, reprenant sa route dans les allées de l’école. Les bruits de ses pas solitaires résonnaient dans le couloir encore bien vide. Elle était tentée de mettre un peu de lumière dans cet endroit, mais quel était le sort pour en faire apparaître ?! Facile comme réponse mais elle était bien trop occupée à faire autre chose pour prendre sa baguette et s’amuser avec.

Presque collée contre le mur de gauche, sa main dont les doigts se baladaient le long des pierres, vint frôler un tissu, une tapisserie certainement. S’arrêtant, elle l’admira quelques secondes. Reflets rouges ou cuivrés, elle ne les distinguait pas, à vrai dire, elle ne savait pas vraiment où elle se trouvait. Quand elle vit un petit escalier montant, elle se dirigea vers lui, grimpant les marches deux à deux. Où ce dédale la mènerait-il ? Elle n’en savait rien… Mais après tout, une pointe d’inconnue ne lui ferait pas de mal, elle qui était habituée à avoir un emploi du temps toujours trop prévisible, trop ordonné, bien trop organisé. Quand, en haut de l’escalier qui avait à peine dix marches elle tomba sur un autre couloir, elle soupira.

Bien… Continuons…

Elle aurait aimé être une de ses personne vivant au jour le jour, avançant au fil du temps sans trop se soucier de ce qui se passerait le lendemain. Profiter de la vie… Comment faire quand on voulait tout planifier ?
Peu à peu, alors que la jeune fille tombait dans un puit de questions sans réponses, comme enfermée dans une pièce sans porte, la lumière revenait. Tout le couloir s’éclaircissait et devenait plus clair. Clara plissa légèrement les yeux à ce trop plein de lumière mais continua sa route jusqu’à déboucher sur une fenêtre. Elle effleura le cadre de bois, palpant les rainures, passant ses doigts dessus comme caressant le pelage de sa féline. Puis, déplaçant légèrement sa main à droite, elle pianota sur la fenêtre de verre, et un léger son se fit entendre, résonnant à peine, claquement sec des ongles sur le carreau.

Levant les yeux, elle admira la partie du château qu’elle pouvait voir d’ici. Une tour, un potager, une forêt... La forêt interdite. Une curiosité brûlante s'empara d'elle qui, plus que jamais, avait la possibilité de braver les interdits... Mais à quel prix ? Reportant son regard sur le paysage, elle remarqua les serres qui servait pour les cours de botanique orchestrés par ce cher professeur Chourave et là naviguant à travers les couloirs où les élèves grouillaient telle une fourmilière, émettant un brouhaha qu’elle n’avait l’habitude d’entendre, seule, dans son grand château vide. Elle sourit, quelques flashes lui revenant de son enfance. Lorsque le silence lui semblait trop pesant, elle allait, partager sa peine avec son violoncelle, un des seuls objets moldus qui demeurait dans l’école Poudlard bien que cette année il était sagement resté chez elle, en France.

Et là, jouant comme elle pouvait, trouvant des accords, découvrant des gammes, s’adonnant au plaisir de la musique qui s’élevait dans la bâtisse. Au final, une seule note, aigu, s’élevant dans une solitude pesante, puis, refermant sur les touches d’ivoires le lourd battant du piano, le silence revenait, plus pesant qu’auparavant. Errant dans les couloirs de son château, elle allait s’asseoir sur les marches de l’escalier de marbre, regardant pendant des heures des portraits vivants qui restaient pourtant figés d’orgueil, des mines crispés et de faux sourires.
Etait-ce à ça qu’elle devait ressemblait, elle, future sorcière qui commençait son apprentissage ? Beaucoup trop de questions et aucunes réponses. Mais, entendant un bruit de pas, elle se retourna, qui pouvait bien être là pour briser sa solitude ?

Ne voyant personne, la jeune Bleu et Bronze finit par vouloir se changer les idées et se releva avant de prendre la direction de la Bibliothèque. Quel meilleur endroit que celui-là pour faire ça ? Alors qu'elle montait tranquillement les escaliers pour rejoindre la Salle des Livres, elle s'arrêta devant quelques portraits et les salua gentiment. Arrivée devant les grandes portes, la Serdaigle les poussa puis se dirigea directgement vers les rayons des livres des Potions. Non pas qu'elle avait une préférence pour cette matière, mais le professeur Rogue avait le don de ce la ramener. Même si l'adolescente était l'une des premières de sa classe, elle n'avait pas envie d'être refusée dans les années supérieures sous prétexte qu'elle n'avait pas assez de bonnes notes. Elle s'assit donc à une table om il y avait un jeune homme, un tantinet plus jeune qu'elle.

- Puis-je ? dit-elle poliment.


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