Les vacances de noel chez Jack

Jack : Tu as quoi ?!!

Non il n'était pas boucher et encore moins charcutier...blagounette quand tu nous tiens. Jack avait parfaitement compris ce que venait de dire Siegfried et il avait du mal à y croire, certes le jeune Serpentard était capable de pas mal de coups foireux, mais de là à faire quelque chose comme ça...c'était simplement du grand art. Non pas qu'il adhérait à ce plan idiot qui allait leur causer pas mal d'ennuis, mais il devait reconnaître que cela relevait du grand art que de pouvoir imiter l'écriture de quelqu'un. Il devait prendre note de cela et s'en rappeler, cela allait peut-être pouvoir l'aider un jour ou l'autre.

Jack : Tu es complètement taré, il va rapidement se rendre compte que tu n'es plus à Poudlard et là est simple : il lance un avis de recherche au ministère, mon père comprend la supercherie et là on est comme des carottes...on est cuits, découpés, tranchés, râpés, grillés. On est foutus !

Alors que Jack faisait comprendre à Siegfried son point de vue, le jeune garçon entendit ses parents montaient rapidement. Il fit signe à son ami de cacher son cahier afin d'être sûr que le secret soit bien caché et quelques secondes après la porte de la chambre s'ouvrit. Sur le seuil se tenaient les parents de Jack, Mark et Jessica Chandlers. Les deux adultes semblaient avoir la trentaine. Mark était un homme plutôt grand, aux lunettes rondes, le visage plutôt étiré et comme son fils il avait des cheveux noirs ébouriffés. Jessica faisait une tête de moins que son mari, elle possédait une longue chevelure dorée qui descendait jusqu'au bas de son dos, elle était souriante et son visage semblait respirait la joie, ses grands yeux marrons brillaient de milles feux.

Jessica : Vous allez bien les enfants, j'ai crû t'entendre crié mon coeur.
Jack : Mamaaaaaaannn !!
Jessica : Qu'est-ce qu'il y a mon poussin ?
Mark : Je crois que cela le gène que tu lui dises tous ces petits mots...après tout c'est un grand.
Jessica : Il n'empêche que c'est toujours mon petit poussin !
Jack : Mais mamaaaaaannn !!!
Jessica : C'est bon, j'ai compris, on vous laisse seul et surtout n'hésitez pas si vous avez besoin de quoi que ce soit.
Mark : Surtout ne faites pas de bêtises tous les deux !

Les parents de Jack finirent par refermer la porte afin de les laisser tranquille, cela se termina par un soupir de soulagement en provenance du jeune garçon. Sa mère était gentille et adorable, mais elle le couvait trop et le considérait toujours comme son petit garçon rien qu'à elle, cela l'énervait juste un peu beaucoup. Il finit par se tourner de nouveau vers Siegfried en lui tendant un doigt meurtrier qui était accompagné par le regard et aussi la voix.

Jack : Aucune remarque ni même une réflexion. Tu ne dis rien, tu n'en parles pas, tu oublies ce que tu as vu et entendus, ou plutôt ce que tu as cru voir et entendre. Oses dire quoi que ce soit en rapport avec ce moment et je te promets de te montrer ce que peut faire un Poufsouffle.

Jack s'était mis dans un coin et réfléchissait à ce que venait de dire Siegfried. Une journée, rien de plus, rien de moins. C'était déjà ça, maintenant il ne restait plus qu'à trouver une bonne excuse pour s'éloigner de la maison, mais cela n'allait vraiment pas être compliqué. Il n'avait qu'à dire à ses parents qu'il allait faire visiter la ville à son ami et au moins il était certain d'être tranquille pour la journée.

Jack : Tu es certain que cela ne nous prendra qu'une journée ? Et où est-ce que tu vas nous embarquer ? Azkaban ? Ou un bien coin perdu au nord de notre belle vieille Angleterre ?

Le jeune Poufsouffle se levait enfin afin de se diriger vers sa table de chevet dont il ouvrit le tiroir. Il plongea sa main à l'intérieur et en ressortir un mouchoir quelque peu usé qu'il jeta à Siegfried.

Jack : Je n'ai rien de mieux et surtout ne taches pas mon lit avec ton sang. D'ailleurs ne taches pas le sol non plus. Ni les meubles. En fait, tu n'as pas intérêts de tâcher ma chambre !

Il ne pus se retenir de rire, il devait bien avouer qu'il regrettait d'y être aller aussi fort, mais après tout cela n'était pas méchant et mieux valait cela qu'un cognard en pleine tête, au moins cela était amical. Il finit par se diriger vers la fenêtre afin de regarder à l'extérieur tout en continuant de discuter avec Siegfried.

Jack : Tu oublies qu'il n'y a peut-être pas que McDoyle qui te surveille, après tout il travaille au ministre et il doit te garder à l'oeil. Je pense que quelqu'un s'occupe de cela à sa place quand il est absent...enfin ça peut-être plausible. Dans tous les cas, je dis qu'à un moment ou un autre, cela se saura et alors là...on aura de sérieux ennuis. Et une dernière chose...je n'ai pas de fiancée !

Jack : Si tu as peur que je te lâche, ne t'en fais pas...je suis et je resterai de la partie, tu n'as pas à t'en faire. Je sais ce que tu ressens, je pense comprendre ce que cela doit être de savoir qu'on est rien.

Jack se retourna, les mains dans les poches, vers Siegfried qui continuait de tourner en rond dans la pièce. Il le regardait sans rien dire tout réfléchissant à la situation actuelle, mais également s'il aurait été à place de son ami. Il aurait sûrement été différent, Siegfried aussi. Il aurait pu se retrouver sans famille, sans souvenirs...et sûrement sans avenir. Mais il ne fallait pas penser à cela, après tout, les choses étaient ainsi et pas autrement.

Jack : J'espère que Chatiel Poudness nous apprendre certaines choses malgré le fait qu'elle ne soit pas nette. J'espère également que tu es prêt à la rencontrer, après tout il s'agit peut-être de ta mère...en tout cas elle a un lien avec toi, donc nous allons apprendre quelque chose. Par contre, je ne comprends pas pourquoi elle a écrit une lettre à Madame Chourave...je comprend qu'on est envie d'écrire à des gens qui nous ont été proche, mais pourquoi elle ? Avaient-elles une relation proche ? Après tout, il se peut qu'à l'époque Madame Chourave ne fût pas encore enseignante, mais élève...tu te rends compte !! En retournant en cours, il faudra l'interroger ! Non...cela pourrait être gênant !

Le jeune Poufsouffle était repartit dans ses délires d'aventurier avec plein de théories fumantes sur des soit disant liens entre Chourave, le ministère et McDoyle. Après tout, pour lui, chaque chose était liée.

Jack : Enfin, nous verrons cela...maintenant nous savons ce que nous allons faire demain et il nous faut nous préparer. Peut-être apprendrons nous que McDoyle est ton oncle et que c'est pour cela qu'il est ton tuteur...cela serait ironique. Au fait, une dernière chose, le mouchoir...ce n'est pas pour ton bras...mais pour ton nez. Désolé d'y être allé si fort.

Jack fit un sourire malicieux à son camarade, les mains dans les poches. Il avait bien changé depuis le début d'année, le jeune Chandlers avait commencé à changer.

Jack hochait la tête de façon affirmative aux dires de Siegfried, ce dernier voulait juste connaître son passé et il était indifférent face aux liens qu'il pouvait posséder avec ceux qui semblaient si proche de lui. Le jeune Poufsouffle avait du mal à comprendre cette réaction, après tout n'aurait-il pas été heureux de retrouver sa mère ? Peut-être n'était-elle pas comme Siegfried l'avait décrit, peut-être n'était-elle pas folle et encore moins instable ? Beaucoup de peut-être, mais aucune réponse pour le moment. Après tout, Siegfried était proche d'une chance qu'il n'arrivait pas à saisir, peut-être que bientôt il ne vivrait plus avec McDoyle...ou peut-être qu'il allait continuer à vivre ainsi. Il ne valait mieux pas s'avancer dans des idées et théories qui n'étaient pas fondées, cela ne pouvait amener que de faux espoirs et la chute ne pouvait être que plus douloureuse. Il valait mieux pour le jeune Serpentard de continuer sur cette voie qu'était l'indifférence, au moins il ne risquait pas de souffrir. Mais ne souffrait-il pas déjà ? Même s'il ne le montrait pas, malgré toute cette indifférence, au fond de lui il devait bien ressentir certains sentiments et peut-être que cela le faisait souffrir. Mais lui, jeune Poufsouffle de première année sans expérience ni talent, que pouvait-il faire ? Rien, il ne pouvait rien faire d'autre que de l'accompagner, après tout il n'y avait rien d'autre à faire.

Tant de pourquoi, tant de peut-être. Rien que des suppositions et des doutes, c'était si compliqué pour son petit esprit. C'était sa première année au collège de Poudlard qu'il se retrouvait embarqué dans une aventure à la recherche du passé de son meilleur ami, un ami qu'il avait rencontré dans un compartiment durant son voyage d'entrer. Tout cela semblait si surréaliste et quelque peu ironique, pourtant tout cela était vraie. Après tout il ne devait plus penser à cela, demain ils partiraient à la recherche de Chatiel Poudness qui se trouvait, d'après Siegfried, de l'autre côté de la région ce qui ne faisait pas si loin que ça finalement, c'était une bonne chose.

Jack : Très bien, Sieg, demain sera un grand jour...demain nous allons découvrir certaines choses sur ton passé, j'en suis certain. J'espère simplement que tout se passera bien, après tout il n'y a pas de raisons.

Le jeune garçon s'approcha de son ami et lui fit une petite tape amicale sur l'épaule comme pour l'encourager à croire ses paroles. Il finit par le contourner afin de se diriger vers la porte de sa chambre, il posa sa main sur la poignée sans pour autant la tourner. Il resta là, immobile pendant près de deux secondes avant de se retourner vers Siegfried avec un immense sourire sur son visage.

Jack : Ce n'est pas ma mère qui cuisine, mais mon père. J'aime ma mère, mais j'ai le regret de t'annoncer qu'elle n'est vraiment pas douée pour la cuisine alors que mon père est véritable maître d'oeuvre...c'est bien la seule chose que je voudrais de lui.

Jack avait terminé sa phrase sur un petit rire ironique, le genre de choses qui montrait qu'on pouvait avoir du mépris pour une certaine personne. Il ne chercha pas à s'étaler plus longtemps sur le sujet et ouvrit enfin la porte avant de se retrouver dans le couloir.

Jack : Le repas est bientôt près, ne les faisons pas attendre.


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Le repas fut aussi délicieux qu’agréable. Manger en famille, rire à table, parler de sa journée, Siegfried ne connaissait pas toutes ces choses. Il réalisait que tout ceci était bon. Il réalisait que tout le monde aimait ce genre de moment dans une journée, et qu’il devrait y réagir avec… Avec… Comment réagir à ce genre de situation ? Il avait sourit, il s’était montré poli, il n’était pas heureux pour autant. Qu’est ce qu’on devait ressentir lorsqu'on rentrait chez soit avec quelqu’un qui vous attendait ? Qu’est ce qu’on devait ressentir lorsqu’on était pas seul ? Comment savoir… Si on ressentait la bonne émotion…
Siegfried était en vérité abattu par cette constatation toute simple… Avoir une famille ne lui manquait pas du tout… C’était étrange… A son age, dans son état d’amnésie, il devrait pourtant avoir un regret, le regret de la famille qu’il avait probablement eu avant sa perte de mémoire… Ou alors la famille qu’il n’avait jamais eu… A son age, on avait besoin d’être entouré d’adultes… Mais lui, non… En un sens, il enviait le bonheur le Jack, mais il savait aussi qu’il ne pourrait pas être aussi heureux que lui en étant à sa place.
Il faut ajouter a cela que personne ne lui parla du fait qu’il était orphelin, ni même de sa solitude… Ils étaient tous gentils et prévenants, pourtant, il se sentait ovni, étranger dans un espace qui l’avait accueilli temporairement.

Lorsque vint le moment de se coucher, les 2 garçons eurent du mal à trouver le sommeil, passant des heures à discuter et a parler de la journée qu’ils allaient passer tous les deux. Ils récapitulèrent aussi les personnages clef de cette histoire… MC Doyle, l’agent du ministère tuteur de Siegfried depuis 2 ans… Evan Hardlex, le mangemort qui ressemblait à un Siegfried modèle plus vieux, tué lors de son interpellation par Hardlex il y avait 4 ans. Et au milieu, La maîtresse de Hardlex, Chatiel Proudness… Des pièces éparses d’un puzzle qui montraient le passer perdu de Siegfried. Le jeune serpentard y tenait.

Siegfried : « Ecoute… Euh... Jack… On devrait arrêter de parler… Demain des réponses se présenteront à nous, d’elles même. Aller, compte les poussins pour t’endormir, euh… les moutons pardon »

Et baf !!!! Siegfried se prit un oreiller en pleine figure, et les 2 garçons se firent plus un bruit. Ils s’endormirent et ne bougèrent plus. Plus un geste… pendant quelques heures… A un moment, vers trois heures du matin, les yeux de Siegfried s’ouvrirent. Le jeune serpentard se redressa doucement, et… Se leva… Il descendit doucement les marches des escaliers menant au rez de chausser. Il sorti et, resta sur le pas de la porte, en fixant la nuit. Son regard était vide, et inexpressif… Ca n’était pas la première fois que Siegfried faisait preuve d’une certaine prédisposition au somnambulisme, cette maladie l’avait parfois poussé à commettre des actes violents, mais pas cette fois. Cette fois ci, il était seulement… Immobile, fixant l’horizon obscure… Dans l’attente de… De quoi ? Les réponses viendraient demain…

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La nuit avait été longue pour Jack qui avait eu beaucoup de mal à trouver le sommeil, trop pensées hantaient son esprit la nuit, c'était toujours les mêmes choses auxquelles il pensait. Pourquoi ? Pourquoi tant d'obsession ? Etait-ce cela que devenir un adulte ? Avoir des regrets qui hantent notre esprit chaque nuit ? Soudainement il regrettait d'avoir toujours voulu grandir si vite, cela se révélait être pire qu'il n'avait jamais imaginé. Ce ne fut qu'au bout de près deux heures de torture psychologique que le jeune garçon trouva enfin le sommeil et s'endormit. Il n'avait rien su ni vu de la petite escapade nocturne de Siegfried cette nuit-là, son sommeil était bien trop profond pour qu'un petit bruit ne vienne le déranger. Ce ne fut que le lendemain matin qui se réveilla et son ami était dans son lit en train de roupiller comme un loir ou du moins il en donnait l'impression. Les premiers rayons du soleil pénétraient petit à petit dans la chambre encore obscure et Jack quittait déjà son lit afin de descendre au rez-de-chaussée. Il n'y avait encore personne, même les parents de Jack continuaient de dormir tranquillement dans le lit conjugal. C'était à lui que lui incombait la tâche de préparer son petit-déjeuner à lui, ce qui était un grand défi en soit surtout à une heure si matinale. Il se dirigea donc vers la cuisine, un oeil qui était à moitié fermé à cause de la fatigue et l'autre qui était massé vigoureusement par un doigt qui ne demandait rien d'autre que du repos. Ses pieds traînèrent sur le sol, il préférait marcher pieds nues plutôt que d'utiliser ses chaussons en forme de poussin jaune que sa mère lui avait offert l'année dernière et qu'il s'était empressé de les oublier au fond d'un placard, le tout ensevelit sous un tas de trucs inutiles de sa jeunesse. Mais qu'avait donc sa mère avec les poussins ? Etait-ce une obsession ou bien voyait-elle dans son fils la réincarnation de son premier animal de compagnie mort atrocement dans des douleurs incongrus et qui devait sûrement être un poussin jaune ? Mieux valait ne pas y penser...c'était déjà assez atroce.

Le jeune garçon se prépara donc son petit déjeuner, prouesse technique performante qu'il effectua à mains nues. Il regrettait de ne pas avoir encore les mêmes capacités que ses parents dans le domaine de la magie et même de ne pas pouvoir utiliser la magie tout simplement parce qu'il était encore trop jeune. C'était injuste ! Une injustice injuste...cela était pléonastique, mais il ne fallait pas trop lui en demander, il voulait terminer sa nuit tranquillement. Ce fut d'ailleurs au bout d'une dizaine de minutes que le jeune garçon réussit à se faire un bon lait chaud...trop chaud....mais il était fatigué qu'il n'avait même plus la force de dire « aïe » ou même « ouille », voir « que c'est chaud, sa brûle énormément, il faut faire attention, je devrais être plus prudent » ou bien, tout simplement, le terme qui convenait le plus : « Pu***n de me**e !! ». Enfin le genre de choses qu'on dit généralement quand on boit quelque chose qui est un peu trop chaud et qu'on se brûle la langue. Néanmoins, cela eut un effet positif puisqu'il commença à sortir de sa torpeur et dix nouvelles minutes plus tard il fut rejoint par ses parents. La matinée débuta avec un « bonjour fiston » et « comment vas-tu mon poussin ? » qui fut suivi par pleins de petits mots doux attentionnés d'une maman et qui semblait tous avoir un rapport avec ce petit animal jaune qui énervait tant Jack. Siegfried avait de la chance de l'avoir comme ami et plus de chance que le jeune Poufsouffle soit très gentil, car il regrettait déjà d'être revenu chez lui, lui qui aurait préféré rester à Poudlard pour les vacances. D'ailleurs, le jeune Serpentard n'allait sûrement plus trop tarder à se lever et les rejoindre.

Jessica : Tu veux quelque chose d'autre, mon poussin ?
Jack : Non merci, maman.........

Vivement la fin des poussins...euh des vacances ! Arf, s'en était trop pour Jack ! C'était décidé : les poussins sont cuits ! Et surtout, qu'on ne lui parle plus de petit volatile jaune !

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