Il y a des jours comme ça... [PV]

Le silence, voilà ce qu'il entendait. Le plafond le fixait, et simplement, Enry lui renvoyait un même regard, à peine intéressé. Il le connaissait trop bien pour se sentir obliger de le détailler à nouveau. Ce plafond était grisâtre, parsemé de fissures, qui présentait quelques faiblesses des lieux. Poudlard n'était pas une école très récente, et même si les locaux étaient entretenu régulièrement, il y avait toujours quelques détailles insignifiant qui montrer la vieillesse des lieux. Toutefois, cela ne signifiait pas que c'était inconfortable, les lits étaient simple, les matelas étaient profond, et les coussins, souvent, c'était les jeunes qui en ramenaient. Trouvant ceux des chambres trop dur, et pas assez moue à leurs goûts. Personne, à part peut être quelques Serdaigles qui occupaient la salle de bain. Tant mieux, c'était dans ces moments qu'Enry pouvaient s'évader, tranquillement, sans se sentir obliger de mettre de coté son petit monde tout sombre.

Enry avait lentement fermé ses paupières, laissant au silence le soin de le submerger. Le soin de lui faire oublier. Ces quelques mois passés dans cette école avait été plutôt mouvementé, un peu trop au goût du jeune Stanley, qui commençait à avoir un sérieux mal de tête. Ces histoires, l'ennuyaient tellement, qu'il éprouvait une grande envie de dormir. Même en ayant dormit douze heures complète. Il savait comment il était, et il savait qu'on ne le supportait pas spécialement. En y réfléchissant bien, c'était un peu le but de sa manoeuvre, donner une image qu'il n'avait pas, pour qu'un maximum de personnes s'éloignent. Quand trop de personnes vous colle, cela devient trop perturbant et trop encombrant.

Comme, le jour du bal. Quel soirée... Pendant presque une semaine, il n'avait pas arrêté d'y penser, c'était comme devenu un poison qui l'avait littéralement intoxiquer. Jusqu'à l'étouffer. L'empêchant même de penser à d'autres choses, bouchant la livraison de d'autres informations. C'était aussi pour cela qu'il avait raté une grande partie des interrogations de l'année...

Ce n'était qu'un détail de sa misérable vie. En fait, ce qui lui avait le plus préoccuper l'esprit, c'était l'image d'Heaven en pleure. En fait, jamais il ne l'aurait imaginé en pleure. Il prétendait la connaître, mais au fond, c'était totalement faux. Il avait de nombreuses choses qu'il lui était encore inconnu. Mais le pire, c'était qu'il ne cherchait pas à le découvrir. Encore un point négatif de sa personnalité. Un point qu'il pourrait certainement améliorer, mais qu'il ne cherchait pas plus que cela à faire.

Simplement parce qu'il pensait qu'il avait d'autre chose à faire. Depuis ce jour aussi, Enry n'avait pas spécialement reparler à Heaven. Des excuses, s'étaient la première chose qui devrait lui dire. Pourtant... C'était pour lui l'une des choses les plus difficiles au monde à dire... S'excuser... Jamais il ne s'était excusé, même auprès de ses parents. C'était comme si le mot 'pardon' restait bloquer dans sa gorge. Pourtant, il avait su, qu'il était en tord. Ce n'était pas comme si il trouvait quelque chose pour faire dire qu'il avait raison, alors qu'il avait tord... (Ouh là, je m'emmêle)

Puis, des bruits vinrent faire bourdonner ses oreilles, des voix... Des élèves venaient d'entrer dans les chambres communes, ce qui lui déplaisait. Son moment de tranquillité s'était évaporé en une seconde à peine. Le jeune garçon aux cheveux ébènes s'étaient lentement redresser, pour lançait un regard accusateur aux nouveaux arrivants. Puis, rapidement il posa ses pieds sur le sol, enfilant avec soin ses chaussures. Il alla dans son armoire pour y sortir un simple manteau chaud, puis, enroula son écharpe soigneusement autour de son cou. En ayant bien l'intention d'aller s'évader ailleurs, mécontent qu'on est troublé son instant bien à lui.

Le jeune homme ne tarda pas à rejoindre l'immense hall, ainsi que la sortie, qu'il emprunta avant de s'éclipser loin... Il avait choisi le lac. Ne lui demandez pas pourquoi. Il n'y a aucune raison à ce choix. C'était simplement là où ses jambes avait décidé de le mener. D'ailleurs... Il n'aurait jamais cru y trouver 'elle', allongé, l'air songeur, l'air mélancolique... Enry s'était approché, d'un pas lent, et étrangement, inassuré. Comme s'il, se reprochait encore quelque chose... Puis, de sa voix neutre, il marmonna : "Une envie, comme ça... De venir t'allonger ici... ?"

Il y a des jours comme ça, où on aimerait tout s’arrête, être seul un moment, se dire que la vie est belle et qu’elle nous sourit. Il y a des jours comme ça, où Heaven ne sait plus où elle en est, question sentiments, question gentillesse… Il y a des jours comme ça, où elle se remet alors en question, repensant à tout ce qu’elle a fait jusqu’ici, et se disant qu’elle ne fait que d’affirmer son caractère, elle pousse un soupir las. Aujourd’hui était un de ces jours là, et la demoiselle n’avait trouver que le lac comme endroit potable pour s’isoler, bien qu’elle était persuadé que quelqu’un viendrait la déranger. Après tout, elle est était jolie, intelligente, elle avait la classe, elle était parfaite quoi, alors forcément on ne résiste pas longtemps à l’appel d’une demoiselle en détresse… Et forcément, ça ne rata pas. Alors qu’elle repensait à ce fichu bal, où le bleu et bronze l’avait fait pleurer, non pas de tristesse, mais de rage, où cet Irlandais incapable lui avait fait honte, en lui renversant son verre de jus de citrouille sur sa robe, où ce même idiot avait zappé toutes les politesses et les mondanités pourtant si simple à dire et à faire… Vraiment, elle avait mal choisit sa cible. Peut-être aurait-elle dû accepter l’invitation de son capitaine, lui au moins, puisque étant chez les Serpentard, il avait la classe qu’il se fallait d’avoir pour une fête de cette envergure… Donc, alors qu’elle pensait à tout cela, elle entendit de petits pas feutrés se rapprocher d’elle, lentement. La personne avait l’air craintive, Heaven ne savait pas pourquoi, et en fait, elle s’en fichait comme de son premier cœur brisé. Elle ne leva même pas la tête vers l’élève qui s’était arrêté devant elle, jusqu’à ce qu’elle entende sa voix. Ce n’était pas n’importe quelle voix, c’était sa voix, à ce stupide piaf qui avait fini par s’éprendre d’elle, bien qu’il ne le remarquait, ou ne le comprenait pas encore. Il y avait pourtant des signes qui ne trompaient pas, et si Heaven avait continuer leur relation – si on peut du moins appeler cela une relation- s’était juste pour la joie de voir un nouveau cœur se briser, par sa faute.

Elle leva lentement la tête vers le garçon qui venait de parler, et ce qu’elle pensait fut approuvé. C’était bien lui, debout, devant elle, les yeux posés sur elle, avec une petite lueur de dépendance qui brillait dans le bleu de ses yeux. Il semblait n’avoir aucune assurance à ce moment-là, et restait debout devant la gamine qui ne lui pipa mot pendant quelques minutes. Un blanc considérable s’était installé entre eux, et ce fut le Serdaigle qui brisa le silence. Une envie comme ça, hein ? Bah oui, bien sur, et Dumbledore était un mage noir ! Non mais vraiment tout le monde la prenait pour une conne ou quoi ? De sa voix glaciale, elle lui répondit du tac-o-tac :

- Non, j’essayais d’éviter les boulets, visiblement, ça ne marche pas…

Et vlan ! Prends toi ça ! Non, elle n’était pas fâchée, non elle ne lui faisait pas la tête. Elle avait juste une envie insupportable de voir sa vie réduite à néant, le faire revenir à son état initial de poussière, de lui faire comprendre qu’il lui avait foutu la honte, et qu’elle serait prête à tout pour qu’il paye.

Pas très sur de lui, mais, ne le montrant surtout pas, il restait là, à attendre une éventuelle réponse. En fait, qu'elle genre de réponse pouvait-elle lui donner ? C'était une question complètement idiote, et qui n'avait aucun intérêt. Même lui, ne parvenait pas à trouver un quelconque intérêt à cette fameuse question. Si elle venait s'allonger près du lac, c'était pour des raisons qu'il n'avait pas besoin de connaître, vu qu'il s'en fichait. Au son de sa voix, lentement elle s'était retournée, puis le silence c'était mis à régner autour d'eux. Un silence qu'Enry ne briserait pas le premier, un silence qu'il écoutait consciencieusement, attendant d'y déceler un petit quelque chose de ce que pourrait songer l'adolescente. Le vent passa délicatement sur le visage du Serdy, faisant danser ses mèches au rythme de souffle paisible et calme.

Entre ce qui pouvait être de la rancune, et ce qui pouvait être de la haine profonde, il pouvait avoir le choix. Lui qui savait souvent discerner le premier les émotions des autres, avait du mal à comprendre les traits du visage de la jeune Clarks. Toutefois, son regard couleur azur ne quittait pas une seule seconde le visage de son interlocutrice. Bien trop fière pour se sentir obliger de baisser les yeux. Car oui, il devait normalement se reprocher pleins de choses. Mais, il parvenait toujours à se trouver des excuses. Pour ce qui était de s'expliquer, il était le dernier à se sentir obliger d'agir de la sorte. Comment trouver les mots aussi ? Ou les chercher quand on ne les connaissait que de loin ?

Puis, la voix claire de la jeune fille s'éleva, peut être clair, mais dure, d'une voix glacial qui aurait pu en faire frissonner plus d'un. Mais, cela ne fut pas étrange comme réaction aux goût d'Enry. C'était de ce genre de réaction à laquelle il s'attendait. Il la fixa, sans dire un mot. Examinant, techniquement parlant, les locutions un par un. Il avait légèrement pencher la tête sur le coté, pour rétorqua d'une voix toujours aussi terne, comme si cette remarque l'indifférer, alors qu'il lui avait arraché un petit tic nerveux : "Malheureusement, les boulets sont nombreux dans la région. A ton plus grand désarroi, tu as choisi le pire lieu qu'il soit."

La réplique que lui avait adressé Heaven aurait pu avoir l'effet d'une claque, sauf, qu'il était difficile de chambouler Enry à ce point. Même si, pour tout avouer, ces temps-ci, il avait été un peu chambouler par tous ces événements qui s'était succédés. La vie allait bien trop vite à son goût, lui qui avant, la trouver trop lente simplement parce qu'il ennuyait, maintenant, il trouvait qu'il y avait trop de chose à penser. Et à cause de qui, à votre avis ? Enfin bon... Il faut bien rejeter la faute sur quelqu'un, non ?

La petite écossaise n’avait pas vraiment envie de parler, de s’engueuler avec quelqu’un, de s’expliquer sur le pourquoi du comment, de prouver qu’elle avait raison, et que lui avait tort. Non, elle était lassée, lassée de tout ce qui l’entourait, et de lui aussi. Le petit jeu qu’elle avait commençait avec l’Irlandais l’ennuyait désormais, et elle n’y trouvait plus aucun attrait. Peut-être que ses sentiments avaient changés, au final, et que, elle non plus, ne savait pas les interpréter, ne les remarquaient pas… Peut-être, cela aurait pu être possible si nous ne parlions de Heaven Clarks, connue pour sa haine envers les Sang-de-Bourbe. Et malheureusement pour Enry, il en était un. Et il savait pourtant que la petite ne les supportaient pas, mais il était clair qu’elle lui était devenu désormais indispensable. Dans le cas contraire, il serait déjà sûrement parti, et aurait laisser la petite vipère seule avec ses pensées, sinistres et sombres pensées, à faire face au lac, ses yeux vairons regardant fixant le milieu de l’étendue d’eau qui était devant elle, sans vraiment la regarder au final.

Ces derniers temps, elle pensait souvent, n’écoutait pas aux cours, et reprenait ce que Siegfried avait écrit, bien qu’elle avait du mal à déchiffrer les pattes de mouches qu’il faisait. Il lui avait souvent demander ce qu’il se passait, si c’était la faute de « ce Serdaigle » comme il l’appelait. A chaque fois, Heaven niait tout d’un simple non de la tête, et mettait fin à la discussion sur le bleu et bronze. Il valait mieux que son capitaine ne sache rien, sinon, elle était sûre qu’il allait la taquiner avec ça, et elle ne voulait pas non plus lui faire le plaisir de nier tout de haute voix, puisqu’il dirait sûrement qu’elle dit non pour ne pas dire oui. Elle voulait être tranquille, mais cela était, visiblement, impossible. Dans la salle commune des Serpentard, il y avait ceux de son équipe, il y avait les garçons de première et deuxième qui l’interpellait à chaque fois, les filles qui venait lui parler… Et maintenant, même au lac, il fallait qu’elle soit déranger, par lui en plus…

Elle se leva, et, restant adosser à l’arbre qui se trouvait derrière, elle planta ses yeux vairons dans les yeux azurs de son compagnon. Ou peut-être était-il son petit ami, elle ne savait plus, et peut-être ne voulait-elle tout simplement pas se rappeler de ce qu’il était pour elle. Un jouet, voilà tout simplement ce qu’il était, mais en avait-il conscience ? Ou alors s’accrocherait-il avec insistance à la jeune vert et argent, lui donnant tout l’amour qu’il était capable de lui offrir, pendant qu’elle l’ignorerait royalement et irait voir d’autres garçons ?

- Qu’est-ce que tu veux ?

Cela étaient les seuls mots qui avaient décidé de sortir de sa bouche, avec son habituelle voix froide. Voilà peut-être pourquoi elle paraissait méchante, à cause du ton de sa voix… Mais elle s’en souciait guère, au moins, ce qu’elle disait était clair et net.

Nous étions en février, et Heaven n’avait qu’entre-apperçu la chose, le garçon, le moineau, le Sang-de-bourbe qui lui servait de jouet, et accessoirement, de petit ami. Oui, accessoirement seulement, puisque ces derniers, comme vous aurez pu le comprendre, elle l’évitait un maximum. Et les seules fois où elle avait vu ce bleu et bronze au regard couleur océan, c’était lors des cours communs Serpentard-Serdaigle, et dans ces cours là, elle était toujours, soit à côté de son capitaine, soit à côté d’une de ces filles de Serpentard, qui formait avec Heaven la « bande à Clarks », comme certains l’appelait. Enfin bref, elle l’évitait, et c’était pas plus mal comme ça…

Toujours adossée à son arbre, qu’elle ne quitterait pas de sitôt, Heaven avait plongé son regard métallique et glacial dans le bleu azur de son vis-à-vis. Elle venait de lui balancer une de ses répliques qui voulait dire « Pourquoi tu viens m’emmerder ? » ou « J’ai pas besoin de toi, fous le camp » de sa voix glaciale et dure… Elle n’était pas méchante, non, sérieusement, quand on la connaissait, elle était adorable, mais elle ne supportait pas qu’on la prenne de haut, qu’on lui foute la honte, ou qu’on la fasse pleurer de rage – puisque la faire pleurer de tristesse, celui qui réussira n’est pas encore né !-. Il ne répondait pas à sa provocation, et semblait réfléchir à ce qu’il pourrait lui répondre, ou sur le pourquoi du comment était-il venu la voir, ou pourquoi leur relation s’était dégradée de cette façon. Vraiment, si c’était la deuxième solution, il était vraiment aveugle le Sang-de-Bourbe Irlandais…

Ah ouais, il avait envie de respirer l’air frais ? Comme elle ? Mais comment pouvait-il savoir ce qu’elle voulait, alors qu’il n’était même pas fichu de se comprendre lui même ? Non, vraiment, il se prendrait pas un peu pour une personne un tant soit peu importante ? Et ses chevilles, ça va ? Pas trop enflées ? Non, vraiment, comment pouvait-il se permettre d’affirmer quelque chose de la sorte ? Il ne savait rien d’elle, rien sur ce qu’elle pensait, rien sur ce qu’elle ressentait. Ce qu’il voulait, si lui n’avait pas la réponse, Heaven, elle, elle l’avait, et elle aurait bien voulu tout lui balancer, avec son habituel poison. L’enfoncer, encore un peu, toujours plus… Mais elle se devait de rester fière, de se maîtriser, et elle ne pipât mot tant que le bleu et bronze n’avait pas fini de parler.

« Ce fameux jour »… Oui, peut-être était-ce à cause de cela, mais peut-être pas. Bon, en fait si, elle s’était grandement remise en question, et repensait au jeu qu’elle avait lancé entre elle, la petite vipère venimeuse, et lui, le petit oiseau sans défense. Elle l’avait mordu, et maintenant, petit oiseau dépérissait, ne survivant que grâce au contact qu’il pouvait avoir avec sa belle. Il avait besoin d’elle, elle le savait, cela se voyait, mais elle ne pouvait être à lui, cela était véritablement impossible…

- Qu’est-ce qui te faire dire ça ? Tu crois que t’es important pour moi ? Tu veux que je te dise combien il y en a eu avant toi ? Combien il y en a en même temps que toi ? Et combien il y en aura après toi ? Non, vraiment, penses-tu qu’un simple Sang-de-Bourbe de pacotille peut m’affecter de la sorte ?

Là, elle était méchante, elle le savait, mais elle savait aussi qu’il ne laisserait rien paraître, qu’aucune larme n’allait perlé dans l’océan des yeux du moineau, qu’il resterait de marbre, ou alors, qu’il lui gueulerait dessus. Cependant, sans lui laisser le temps de dire quoi que se soit, elle reprit :

- Et tu as bien intérêt à ne rien dire sur le soir du bal, car les larmes de rage qui coulaient, ça aurait déjà pu t’envoyer dans la tombe, alors le moindre mot de travers, et je te jure que j’hésiterais pas, compris ?


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Rien du plus, rien de moins. En fait, c'était simplement parce qu'il ne savait pas quoi dire, et que ses arguments avaient littéralement disparu lorsqu'il s'était retrouvé à quelques mètres d'elle. Des arguments qu'il avait bien du tourner plusieurs fois dans sa mémoire, mais, qui n'avait pas grand intérêt. De plus, ou pouvait-il donc trouvé des excuses ? Des excuses qu'il ne parviendrait jamais à dire, alors que lui même ne se sentait pas coupable ? Pourtant, le jeune Stanley avait compris, qu'il avait quelque chose qui n'avait pas plus à l'adolescente. Tout ce qu'il faisait de toute façon, n'était jamais très réussis. A part peut être ses contrôles en général, qu'il trouvait particulièrement simple. Hormis la Potion et l'Histoire de la Magie.

Puis, il rencontra le regard glacial de l'adolescente, mais ne le quitta pas, soutenant simplement son regard. Essayant par la même occasion d'y décelé quelque chose autre que de la haine. Peut être n'est-ce pas de la haine, en fait ? Le jeune Serdaigle restait silencieux, sans pour autant laisser quelques soupires s'échapper de sa gorge quand la situation devenait trop encombrante. Car, ce faire fixer de la sorte n'était pas toujours amusant, surtout quant au fond de sois, on se reprochait une toute petite chose. Sa faute ? Mais pourquoi cela serait de sa faute ?

Jusqu'à que la voix résonnante de la jeune vipère s'élève, aussi écrasante, froide et mélodique. Même si elle était en train de lui déballer ses quatre vérités, il continuait à apprécier la mélodie de sa voix. Sans faire vraiment attention à ses dires massacrants. Pourtant, il les entendait parfaitement. Comment pouvait-il ne pas avoir compris qu'il n'était pas grand chose dans l'esprit de la demoiselle ? Mais, aussi, il savait très bien qu'en là voyant avec un autre, il n'apprécierait pas. Oh, sauf qu'il ne le dirait pas. Où plutôt, jamais encore il ne s'était retrouvé dans une telle situation. Enry ne saurait peut être pas comment réagir. Le futur c'est le futur, le passé c'est le passé. Ce qui est fait et fait. C'est triste, mais c'est comme. Si tout le monde pouvait retourner dans le temps pour modifier les choses mal faite, où irait-donc le monde ? Le jeune Serdaigle continuait de fixer la jolie vipère qui n'était pas bien tendre avec lui.

A quoi bon... C'était simplement sa faute. Sa faute à lui, qu'il cherche à trouver des excuses ou non ne résoudrait sûrement rien. Un tout petit 'pardon' honnête améliorerait peu être la situation ? Encore faudrait-il qu'il le souhaite au fond de lui, et qu'il parvienne à le dire. Une grande question... Simple Sang de Bourbe ? Dans la tombe ?

"Peut être que tu aurais dû m'y envoyer, dans la tombe ?" Avait-il dit toujours avec la même intonation.

Mais cette fois, il avait légèrement incliné la tête vers le sol, tout en poursuivant d'une voix un peu plus légère : "Et je ne t'ai jamais demandé de t'enticher de moi. Par contre, t'as bien réussit jouer ton jeu, moi tu m'as eu."

Et bien assez même pour que mes pensées soient aussi occupé.
Rien qu'à l'idée de savoir qu'il était tombé dans les filets de quelqu'un, d'une fille qui plus, étant une Serpentard. Il avait encore du mal à le réaliser. Qui donc ne le voyait pas dans cette somptueuse école ? Lui, le garçon solitaire et insensible, aux allures frêles, qui parvient s'enticher d'une personne telle qu'Heaven. Comment ne pas tomber sous son charme... ? Enry gardait toujours la tête tourner vers le sol...

Toutefois, il conserva cet éternel air neutre, il parvenait toujours à soutenir. En penchant la tête, peut être montrait-il un tout petit peur de faiblesse ? Enry finit par relever lentement les yeux pour replonger à nouveau son regard dans celui d'Heaven.

Heaven n’avait pas envie de lui parler, pas envie de le voir, de le toucher, de ressentir cette chaleur intense qui s’émanait de lui et qui claquait violemment contre la peau gelée de la petite vert et argent. Elle ne voulait pas l’embrasser, alors qu’avant, les lèvres du bleu et bronze étaient affreusement attirantes, et «appelaient » en quelque sorte la jeune vipère. Mais aujourd’hui, tout avait changé. Elle ressentait une haine immense envers ce garçon, à qui elle avait volé le premier baiser, à qui elle avait donné tant d’espoirs, à qui elle avait fait naître de nouveaux sentiments qu’il ne connaissait pas. Elle avait fait naître, dans le cœur de ce garçon distant, un sentiment difficile à cerner, difficile à comprendre, le sentiment d’amour. Heaven, elle n’avait jamais ressentit ce sentiment, elle n’aimait personne et l’affichait sans honte. Et ce garçon, en face d’elle, il était si impassible, il s’était construit une telle carapace qu’il n’était même pas fichu de se rendre compte qu’il était amoureux d’une vipère qui répandait lentement son venin dans son corps, laissant le poison agir lentement. Le première année ne cillait pas, et gardait ses yeux azur dans les yeux vairons de la brunette. Ses yeux bleus… Peut-être la seule chose que Heaven aimait bien dans ce gamin… Ils étaient d’un bleu magnifique, et Heaven les trouvaient sublimes. Dommage que celui qui les avaient était un Sang-de-Bourbe de pacotille…

Si elle aurait dû l’envoyer dans la tombe ? Bien évidemment, il avait été assez exécrable pour qu’elle le fasse, mais la demoiselle ne voulait pas se salir les mains, et encore moins avoir une mort sur la conscience… A onze ans, cela serait vraiment abusé… Elle n’était pas non plus une psychopathe, avec des envies de meurtres et tout ce qui s’en suis ! Non, elle avait onze ans mais ne supportait pas qu’on lui fasse prendre la honte de sa vie, surtout si on est un Sang-de-Bourbe…

- Je ne suis pas entichée de toi, arrêtes de te faire des films, Stanley !

Elle l’avait appeler par son nom de famille, chose qu’elle n’avait pas fait depuis longtemps. Cela montrait bien qu’elle était en colère, et qu’elle ne voulait pas qu’il se fasse de fausses idées sur les sentiments de la vipère. Elle ne l’aimait pas, et si fichait bien de ce que lui ressentait. Elle ne le supportait plus, et en plus, il se faisait des idées sur les sentiments de « sa petite amie ». Non, mais franchement, il avait été assez stupide pour croire qu’elle l’aimait ? Pour croire qu’une noble Sang-Pur, de la plus haute aristocratie était tombée amoureuse d’une demi-portion, d’un sous-être dans son genre ? Il n’était pas vraiment intelligent, et pourtant, c’était un Serdaigle… Quelle tragédie…

Elle se rapprocha de lui, quittant l’arbre sur lequel elle s’était adossée, et ne laissa que quelques centimètres entre eux deux. Elle avait fait cela des dizaines de fois, depuis que leur petit jeu s’était installé, et elle avait gagné à chaque fois… Elle avança sa tête, portant ses lèvres à la hauteur de l’oreille droite du bleu et bronze, et lui susurra quelques mots :

- Tu es bien trop bête… Jamais je ne pourrais t’aimer… Tu ne vaux pas la peine que je perde mon temps avec toi…

Et elle lui déposa un petit baiser, aux coins des lèvres, comme elle en avait l’habitude, à chaque fois qu’elle lui sortait une de ses répliques. Cela le faisait espérer. Espérer qu’elle plaisantait, qu’elle n’était pas sérieuse, et cela faisait jubiler la Serpentard.

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Enry : 634

Que de choses blessantes qui sortaient de la gorge de la demoiselle ... Enry restait silencieux, encore et toujours, il la toisait encore du regard sans dire mot. Plutôt parce qu'il réfléchissait à ce qu'elle venait de dire. Des choses peut être troublantes, qui le mettait mal à l'aise, mais qui ne le faisait toujours pas bouger d'un poil. Peut être qu'il se faisait des films. Il avait l'habitude de s'en faire, depuis qu'il l'avait rencontré. Alors que sa soeur était la seule personne qui occupé ses pensées, cette brunette était venue s'incruster dans sa vie, un jour où il avait tenté d'écrire une lettre à sa famille. Un jour où le vent était fort, et où les chouettes tournoyaient autour d'eux. Ce fut aussi l'un des seuls jours de sa vie entière qu'il se souvenait aux détails près. Pourtant, lui et les détails... Comme son nom, qu'il était parvenu à retenir par un miracle ...

Mais en vrai, est-ce que cela lui faisait vraiment mal ? Tout s'embrouiller dans sa mémoire, il n'était encore une fois pas très sur de ce qu'il devait pensé. Oh, ce qui était certain, c'est qu'elle avait l'air de le détester. Pour toujours une même raison, cette dernière qu'il ne parvenait toujours pas à expliquer. Parce qu'il ne comprenait pas pourquoi elle avait agis de la sorte ? Ce n'était que du jus de citrouille. Voilà ce dont penser le jeune Serdy, il était persuadé que ce n'était qu'un simple verre. Que connaissait-il de l'humiliation au fond ... ? Rien du tout. Quand, dans sa vie avait-il eu le sentiment d'être humilier ? Même quand sa petite soeur lui avait mis une de ses culottes sur la tête, il n'avait pas ressentie un sentiment d'humiliation intense. Bon, ils avaient tout de même quatre ans. Peut être n'est-ce pas un très bon exemple ...

Alors, comment le jeune première année pouvait-il comprendre la jeune Clarks ? En sachant que pour lui, faire des efforts, ce serait traverser le Pacifique à la nage pour rejoindre les côtes du Japon...

Puis, Heaven s'était décollée de l'arbre pour s'approcher de lui. Là non plus, il ne bougea pas. Le souffle de la jeune serpentard chatouillait son oreille, ce qui eut pour effet de le faire légèrement frissonner. Des frissons qu'il avait eu de nombreuses fois en sa compagnie, qu'il soit dans une situation positive ou négative. D'ailleurs, à ce propos, les dires de la demoiselle étaient plutôt négatif. Alors, devait-il réagir mal ? Comment pouvait-il réagir autrement ? Il devait se mettre en colère. Mais, pourquoi ne sentait-il pas la rare lui grignoter l'estomac ... ? Il sentit les lèvres glacées de l'adolescente se poser dans le coin de ses lèvres ... Puis, après qu'elle se soit légèrement retiré ...

"C'était donc ça." Avait-il marmonné, d'une voix doucereuse. Une voix qu'il ne reconnaissait même pas lui même.

En fait, il réagissait comme il pensait devoir réagir. Comme à chaque fois. Prendre tout mal, c'était la meilleure solution pour qu'il s'énerve. Mais, au fond, il savait pertinemment qu'il n'aimait pas les mots énoncés par la demoiselle. Ce creux qui s'était formé dans son estomac, le noeud s'était certes dénoué, mais pour laisser place à quelque chose de plus grand encore. Il avait l'impression d'avoir mal, mais, n'est-ce qu'au fond qu'une simple impression ?

"Je suis donc trop bête. Il est vrai que .. Non, en fait, j'ai entendu dire, que le première amour, c'était toujours... Perdu d'avance. T'as sûrement trop raison pour avoir tord, Princesse. Désolé de tout ce désagrément. Vous avez certainement trop perdu de temps avec ma 'petite personne'."

Il ne comprit même pas pourquoi un sourire s'était étendu sur ses lèvres, alors qu'il avait pourtant mal. C'était comme si on lui avait enfoncé des clous dans la tête. Mais toujours, il parvenait à contenir cette douleur. Aucune grimace. Non. C'était trop dangereux de montrer ce genre de faiblesse. Contrairement aux autres, il n'était pas faible. Enry fit une légère révérence, puis il se retourna lentement, les mains dans les poches de sa veste ... Il fallait qu'il retourne au château...

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TOUS