Baptême d'Opaline Montgomery [PV]

Le jeune Poufsouffle était occupé à guetter les réactions de sa plus petite cousine. Avait-elle des chances de le voir, malgré le fait qu'il se soit brillamment planqué derrière un buisson ? A vrai dire, pas vraiment... Mais c'était sans compter l'arrivée d'une autre cousine...
N'empêche, Shawn s'en voulait un peu de fuir comme ça Anabelle. Car elle était gentille la petite, tout de même. Enfin, elle était pas méchante, quoi... Pas comme la plupart de ses frères et soeurs malheureusement. En plus, elle avait dû se prendre en pleine figure tout le ressentiment que Shawn avait pour la famille Montgomery-Je-N'ai-Que-Ce-Nom-Là-Et-Je-M'en-Vante lorsqu'il l'avait rencontrée dans la salle commune, et malgré cela, elle semblait l'apprécier. Là, vraiment, chapeau. Vraiment, il n'y aurait pas eu grand monde pour le faire, ce coup-là. En général, quand on se fait gueuler dessus, on n'apprécie pas. Mais bon, c'était aussi une preuve de son caractère étrange. Elle était soumise, cette pauvre petite. Elle avait dû être martyrisée dans son enfance par toute son horrible fratrie, et elle n'en était pas ressortie indemne. Non, sincèrement, le jeune Poufsouffle s'en voulait de l'éviter, mais c'était qu'il voulait retrouver Julien, et dans ce cas-là, Anabelle pouvait s'avérer un véritable obstacle. Surtout si les camarades qu'elle avait avec elle étaient du genre à être un peu comme elle. Le jeune blond n'avait pas spécialement envie de se retrouver avec toutes les premières années de Poudlard dans ses baskets en train de dire : "Waoh, regardez comme il crie fort ! Regardez comme il râle bien ! Oh, en plus, il a des cheveux bizarres !"
Enfin bon, de toute façon, il n'aurait pas à subir cela vu qu'il s'était merveilleusement planqué. Le problème, c'était qu'il était tellement occupé à essayer d'exercer son pouvoir d'hypnose sur le petit groupe ("Alleeeez vers le buffet, alleeeeez vers le buffet !") qu'il ne vit même pas arriver l'autre pimbêche. L'autre pimbêche, évidemment, c'était Isabelle. Elle ne pouvait pas arriver un peu plus tard, celle-là ? C'était à Shawn de la surprendre, pas l'inverse ! En plus, elle avait pourtant dit qu'elle ne voulait pas voir sa tronche au baptême... Et voilà qu'elle venait expressément le voir ! Bon, certes, il y avait de quoi se poser des questions lorsqu'on voit quelqu'un derrière un buisson (quoi ? Shawn en amoureux de la nature, ça le fait pas ?), mais elle était vraiment obligée de venir le lui faire remarquer ?
Aaaaaargh, voilà, maintenant c'était sûr, elle allait attirer l'attention d'Anabelle, avec ses idioties ! Pfff, quelle idée de mettre une robe blanche, en plus...
Le jeune garçon lui jeta un vif regard, et s'empressa de dire :

"Chuuuuut ! ça va pas de faire autant de bruit ?"

Mais il sentait bien que cela ne suffisait pas. Isabelle n'allait vraiment pas lui obéir. Pourquoi le ferait-elle de toute façon ? Le jeune garçon, pris d'une inspiration soudaine, se redressa vivement, attrapa le bras de la Serdaigle et la tira vivement derrière le buisson...
Non, non, il ne voulait absolument rien faire de spécial derrière ce buisson (#SBAFF#) il s'agissait juste de ne pas attirer l'attention d'Anabelle. Quoique, à présent, maintenant qu'on y réfléchissait, ce n'était pas plus mal qu'elle vienne... Oui, à présent, il se trouvait avec Isabelle Montgomery, ce n'était franchement pas mieux. A choisir, il préférait autant la compagnie de la petite.
Cependant, pour expliquer son geste, il dit rapidement à sa cousine :

"Tu vois pas que j'essaie d'échapper à ta... soeur ?"

Mais tandis qu'il regardait l'air offusqué de sa cousine, une idée lui vint en tête. Ooooh, mais n'avait-il pas dit qu'il ferait tout pour lui mener la vie dure ? Si, si, et il venait d'avoir une idée diabolique... Hahahahahaaaa !
Il poussa Isabelle dans le buisson histoire qu'elle ait un air un peu échevelé (non non, ce n'était pas ça l'idée diabolique xD) et se releva subitement pour que tout le monde puisse le voir. Alors il prit une voix forte et s'exclama pour que tout le monde l'entende - y compris Anabelle.

"AAAAAAAAAAAH MAIS CA VA PAS ??????? J'ai déjà une copine, MOI ! Nan mais tu croyais quoi ? Que tu pouvais profiter de moi ? J'suis pas un garçon facile non plus, hein ! Il suffit pas de décider de m'embrasser pour que ça marche !"

Oh ça oui, elle lui plaisait son idée. Il savait qu'Isabelle le détestait, et qu'elle l'avait sûrement fait savoir autour d'elle. Et puis même si elle ne l'avait pas fait savoir, Shawn savait parfaitement que la plupart des Montgomery ne le portaient pas dans leurs coeurs. Aussi seraient-ils certainement outrés que sa soeur ait pu avoir des vues sur lui, et cette dernière trouverait aussi certainement l'idée détestable qu'on puisse penser cela d'elle. Donc non seulement elle serait ridiculisée auprès de sa famille (vouloir embrasser Shawn ? Pouah !) mais en plus, elle qui jouait beaucoup sur l'image, elle passerait certainement le reste de l'après-midi à se planquer de tous les regards interrogateurs qui se pencheraient sur elle. MWAHAHAHAAAAA !

Si Julien pouvait arriver à ce moment-là pour en rajouter une couche, alors là, ce serait parfait ! Finalement, cette après-midi ne s'avérerait peut-être pas aussi chiante que prévu...

Est-il utile de préciser que, depuis qu'elle avait vu apparaître Orla et Hainoa, Anabelle ne se sentait plus de joie ? Si elle n'avait pas été aussi bien élevée, elle aurait probablement entrepris de sautiller partout en poussant des cris de sauvages. Mais heureusement pour ses invitées, Anabelle avait appris à se tenir, aussi ne s'autorisait-elle qu'un grand sourire candide accompagné d'un tortillage intensif de nattes, signes évidents qu'elle venait d'être transportée au septième ciel.
Enfin, peut-être pas au septième ciel, en fait. Car pour que le bonheur de la petite soit parfait, il aurait fallu qu'elle mette la main sur son cousin préféré, le fleuron de la famille-même-s'il-s'en-fiche, le type le plus "banane" qu'elle connaisse... Bref, il aurait fallu que Shawn soit dans les parages.
Mine de rien, la Poufsouffle lançait de temps à autres des coups d'oeil furtifs à la foule qui l'entourait, dans l'espoir d'apercevoir Monsieur Montgomery-White. Malheureusement, jusqu'à présent, elle avait fait chou blanc. Il savait se faire désirer, le bougre !

*J'espère qu'il n'est pas souffrant, au moins ! J'aurais tant aimé le présenter à Hainoa et Orla...* songea-t-elle en s'arrêtant un court instant sur le visage radieux de sa mère qui elle, pour le coup, avait vraiment l'air d'avoir atteint le Nirvana.

Tant pis ! Elle aurait bien le temps de dénicher Shawn plus tard (ou d'enquêter sur la raison de son absence, avec Hainoa et Orla dans le rôle d'Hasting et de Watson), pour le moment, elle saurait bien se contenter d'un sixième ciel.
Reportant son attention sur la Gryffondor et la Serdaigle, elle écarquilla les yeux d'un air émerveillé avant de répondre à Hainoa, extatique :

- Oh ! J'aimerais vraiment monter dans une voi-tu-re, un jour ! Ce serait bien que le professeur Quint organise une sortie en monde moldu, un jour ! Comme ça, on pourrait faire tout ce que font les moldus ! Prendre le Maître d'Eau, par exemple ! C'est comme ça qu'on dit, non ? Maître d'Eau ? Il paraît que c'est comme un grand ver de terre ! Tu l'as déjà pris, toi ? demanda-t-elle avec une curiosité avide à Hainoa.

Elle se tut un court instant et darda un oeil pétillant sur les deux filles avant de reprendre, plus volubile que jamais :

- La poudre de Michenette ? Je ne connais pas du tout ! Nous, on utilise de la poudre de Cheminette. Il faut une bonne flambée, on lance un peu de poudre dedans et paf ! On entre dans l'âtre et on prononce le nom du lieu où on va... Mais c'est très désagréable, parce qu'on tourne à toute vitesse dans des conduits de cheminée pas très propres et quand on arrive, on est tout sale, on manque toujours de se casse la binette et en plus, on a envie de vomir ! Peut-être que la poudre de michenette c'est mieux ! C'est d'où ? Du pérou ? Tu connais ?

Cette dernière question était adressée à Orla. Orla, qui, au yeux d'Anabelle, était un puit de science infaillible. Elle avait été subjuguée par les connaissances de la jeune fille lors d'un cours de Soins aux Créatures Magiques et, depuis ce jour, elle s'était fait de la Serdaigle une sorte d'image vivante de la Déesse Connaissance. Rien de moins. Un peu plus que Anabelle lui dresserait un autel. A côté de celui de Shawn et de celui d'Hainoa, bien entendu. Oui, Anabelle était polythéiste.

Partie comme elle l'était, Anabelle aurait probablement poursuivi sur sa lancée loquace si un grand fracas ne n'avait pas retenti à quelques mètres de là seulement. Qui ? Quoi ? Comment ? Où était le mort ?
Surprise, Anabelle sursauta et fit volte-face, à la fois intriguée et agacée à l'idée que quelqu'un ait osé briser ainsi un moment de pure grâce. Il fallait vraiment être un invité bien grossier pour oser faire un tel bruit ! Ou une saleté de blaireau bestiole pas très intelligente incapable de se dépêtrer d'un buisson (Buisson : 1, Bestiole : 0).
Mais l'un dans l'autre, cette interruption pouvait être début d'une fabuleuse aventure ! Qui sait, un petit personnage allait-il peut-être jaillir de nulle part pour les entraîner dans une quête palpitante ! Faisant donc contre mauvaise fortune bon coeur - et justement, celui d'Anabelle battait la chamade - la petite s'approcha prudemment du gros buisson... Elle était pour l'aventure mais contre la bêtise ! Par les temps qui couraient, mieux valait-il rester sur ses gardes quand un buisson commençait à s'agiter bizarrement...

... Avant de se mettre à parler. Ou plutôt à hurler. Car - Ô comble de la Surprise ! - le buisson criait ! Et d'une voix familière encore (c'est marrant, hein, Anabelle reconnaît Shawn quand il crie, on se demande pourquoi !) Oh Merlin ! Quelqu'un avait changé Shawn en buissoooooon !
Affolée à cette idée, Anabelle, faisant fi de toute prudence - fallait-il qu'elle l'aime, son cousin ! - contourna précipitamment le buisson pour tomber sur... Ouf ! Un Shawn bien humain (et en colère. Donc en bonne santé. Du moins pour ce qu'Anabelle savait de Shawn) et une Isabelle passablement échevelée. Isabelle ? Echevelée ?!

Anabelle était peut-être une fillette naïve et rêveuse, elle n'en était pas moins douée de raison. A treize ans, elle connaissait suffisamment la vie pour envisager au moins deux scenarii valables qui pouvaient justifier l'état de sa soeur. Soit elle venait de se faire taper par Shawn soit elle lui avait fait des avances qui étaient mal passées. La première solution lui sembla aussitôt idiote : comment ? Shawn ? Un gentil Poufsouffle, un homme d'honneur, frapper une fille ? Jamais, ja-mais ! Il fallait donc qu'Izzie ait cherché à séduire le - au demeurant fort joli - garçon. Honte sur elle !
Une chance pour Isabelle qu'Ana, trop occupée à échaffauder des hypothèses sur le buisson qui parle, n'ait pas saisi le sens des paroles de Shawn. Sans cela, elle aurait probablement maudit sa soeur jusqu'à la 678ème génération. et elle aurait encore été trop bonne, tiens !

Au lieu de cela, la fillette se contenta de pencher la tête sur le côté en gratifiant son aînée d'un coup d'oeil hautement désapprobateur et de dire d'une voix flûtée :

- Izzie ! Tu devrais avoir honte d'enquiquiner les gens un jour comme celui-ci ! Et en plus tu es toute décoiffée !

Anabelle Montgomery ou comment défendre la veuve, l'orphelin et le Shawn (apparemment) sans défense.

Orla était toute contente de se retrouver avec Hainoa et Anabelle. Surtout dans un endroit aussi chic et joli. Pleins de belles fleurs un peu partout, des oiseaux qui font « pit, pit » dans le ciel et plein de truc au chocolat posé sur le buffet. Que demandez de mieux, voulez-vous bien me le dire ? Un grand sourire fendue jusqu’aux oreilles, Orla écoutait d’une oreille distraite la discussion de ces 2 amies. Pourquoi d’une oreille distraite? Parce qu’un grand plateau plein de cerises trempés dans le chocolat lui fessait du charme un peu plus loin. Est-ce qu’Orla avait le droit d’aller en prendre ? Après tout, c’était peut-être réservé à la petite Opaline, ils doivent lui donner beaucoup de chocolat pour qu’elle devienne grande et forte comme les adultes ! Mais en même temps, si Orla n’en prenait qu’un, le petit Jésus n’allait pas être fâché contre elle …

Pris dans son gros dilemme du « devrais-je prendre un morceau de chocolat ? », Orla ne comprit pas très bien la question de la petite Poufsouffle. Un truc de Pérou et de michenette, non, Orla ne connaissait pas …Parce que oui, Orla aurait du le savoir ! Peut-être qu’elle ignore comment les crapauds font des enfants mais ça, elle doit absolument le savoir ! Non, en fait, elle le sait parfaitement comment les crapauds font des bébés ! Ils plantent des graines de bébé dans des vieilles flaques d’eaux, c’est aussi logique que la fée des dents et le Père Noël ! Mais, après quelques secondes rapide de réflexion, rien n’arriva à l’esprit de la jeune fille. Légèrement embêtée de ne pas pouvoir renseigner Hainie et Ana’, elle fut soulagée qu’un buisson se décide à se faire entendre. Elle suivit le mouvement de tête de Ana’, fixant un petit arbuste qui semblait bien ordinaire.

« Troooooop banane ! T’as des buissons parlant chez toi ! On peut leur apprendre des chansons, tu crois ? »

Orla s’imaginait bien faire une chorale de buisson chantant pour Crapaud-Soleil, ça aurait sûrement apporté beaucoup de monde à ses représentations ! Un crapaud qui saute dans des anneaux et qui fait des numéros en compagnie d’une gerbille avec des buissons qui chantent des chansons, ça aurait été troooooop banane ! Aux anges pas son idée spectaculaire, elle suivit Ana jusque derrière le buisson où ils retrouvèrent 2 copains/copines ! Orla en connaissant une, c’était la Montgomery de la famille à Ana qui était dans sa maison ! Isabella son nom, ou quelques choses dans les tons … Et un autre blondinet avec des cheveux qui volait autour de sa tête, troooooop banane ! Orla leur fit un grand sourire en leur décrochant un gentil coucou de la main. Mais, elle rebaissa tout doucement sa main quand elle entendit Anabelle presté contre sa grande sœur. Oops … c’était peut-être pas le meilleur moment de faire connaissance avec ses deux nouveaux futurs amis … Orla écouta son amie pestée contre la dénommé « Izzie » et, encourageant son amie, Orla croisa les bras en hochant gravement la tête de haut en bas.

« Ana ‘ a beaucoup raison, c’est vilain ! Très très vilain ! »

Qui a dit qu’Orla se mêlait toujours de ses oignons ?

Edward n’avait rien dit de ses plans à sa petite amie et celle-ci faisait de son côté de son mieux pour bien se faire voir de la maman du jeune homme. Elle tenait dans ses bras le bambin pendant que son petit ami faisait des branchements électriques pour la musique. Si Edward ne la trouvait pas à son goût, Roze, elle, adorait les petits enfants, Opaline comprise. Elle fondait devant son sourire d’ange et elle laissait la petite lui attraper quelques mèches de cheveux blonds. Lorsque le moment de passer à table arriva, elle se servit du bouillon. Très mauvaise idée : Edward y avait ajouté du sel. Roze sentit bien que quelque chose n’allait pas mais en grimaçant elle s’obligea à en prendre deux cuillère par politesse. Elle n’aurait pas du. Avec ses médicaments, elle n’avait pas le droit de manger trop salé et ces deux bouchées suffisaient à faire sauter son palier limite. Sentant son estomac se rebeller, elle se leva rapidement, bouscula une ou deux personne et alla tout vomir. Elle resta ensuite devant le lavabo, sans comprendre ce qui venait de se passer. Elle se nettoya le visage, se recoiffa et se regarda un moment dans la glace. Elle était de nouveau parfaitement présentable mais elle se sentait encore nauséeuse. Dommage… Le gâteaux semblait bon mais il faudrait qu’elle évite d’en prendre, à moins que l’effet du bouillon salé ne passe. En sortant elle s’aperçu aux grimaces qu’il y en avait d’autres qui avaient connus des problèmes… Mais pour elle c’était très humiliant, personne sauf elle n’avait été jusqu’à vomir. Les larmes aux yeux, elle trouva Edward et l’emmena dans un coin à l’écart.

« Edy… Le… Le bouillon… Il m’a rendu malade. Je suis désolé… Je voulais être parfaite mais il y avait tellement de sel… je n’ai pas droit au sel et… je pouvais pas faire autrement… sinon j’aurais eu des problèmes… Oh pardon… Je me suis ridiculisée. J’ai tellement honte ! »

Et elle se cacha le visage dans ses mains, incapable de continuer. Elle avait tellement voulu donner une bonne image d’elle… et voilà qu’elle était incapable d’avaler un bouillon ! Elle n’était vraiment qu’une incapable…

Et elle l'était. Cette journée était pour ainsi dire parfaite. Les deux personnes les plus chères aux yeux de Quentin étaient réunis avec lui et comble du bonheur, il semblaient s'entendre à merveille. Du moins en apparence. Quentin avait suffisament confiance en sa copine et en son meilleur ami pour savoir que même s'ils ne s'appréciaient pas le moins du monde, ils feraient bonne figure devant lui. Mais Quentin savait aussi que l'acceptation de Susan pour Raphaël ne serait qu'une question de temps, le temps qu'il la connaisse plus, et pour Susan, seul la timidité pouvait lui porter préjudice, elle était elle aussi obligée d'apprécier Raphaël. Un garçon comme ça, on ne pouvait que l'aimer, même quand on était à Poufsouffle.

Quand le couple arrive au niveau de Raphaël, Quentin lacha la main de Susan pour serrer celle de son meilleur ami. Il était plus que content de le voir et d'après ce qu'il voyait, cela semblait réciproque. Il lui répondit donc avec le sourire jusqu'aux oreilles. « Plus que la forme oui! Ca fait plaisir de te voir mon Best... Opaline va bien, si vous voulez, on ira la voir après... » Raphaël se tourna enfin vers Susan et lui adressa des paroles qui firent chaud au coeur du Serpentard. Il ne s'était pas attendu à les voir se faire la bise dès la première fois, mais Quentin était plus que content de voir qu'ils y mettaient du coeur. Susan aussi d'ailleurs, qui lui répondi qu'elle était enchantée. Le jeune triplé attrapa donc sa petite amie par les épaules pour aller justement se diriger vers sa petite soeur. La présence de Raph était bien entendu souhaitée.

Le trio se glissa donc dans la foule, celle ci sortant de l'église, pour aller vers Claire et Opaline. Sa mère pourrait donc enfin rencontrer Raphaël et Susan, dont Quentin lui parlait depuis si longtemps, Raph' en particulier... Les trois jeunes étaient en train de marcher en parlant quand Quentin entendit la voix d'un garçon qui criait. Il s'agissait de son “cousin”, le blondinet de Poufsouffle, en pleine altercation avec ... Isabelle. Le jeune homme n'attendit pas une seconde. On ne parlait pas comme ça à Isabelle Montgomery, point final. « Excusez-moi je reviens... Je vous laisse aller voir Opaline sans moi... » Et Quentin s'éclipsa d'un pas élancé vers sa soeur triplé. Il arriva à son niveau quelques secondes plus tard.

« Qu'est-ce qu'il ya Izzie, White te cherche des noises ? » Le Serpentard se plaça à côté de sa soeur pour faire face au Poufsouffle qui lui faisait face. Il se croyait soudainement à Poudlard, les anciens conflits revenant au galot. Quentin lança donc un regard dédaigneux au jeune homme qui lui faisait face et dit. « Tu crois vraiment que quelqu'un va te croire White ? Aucune fille ne se risquerait à t'embrasser... Non mais tu t'es vu ? Remballe tes affaires et déguerpis si c'est pour semer la zizanie au baptème de ma soeur... » Quentin regardait fixement le jeune homme, mais fut néanmoins surpris de voir qu'au delà d'une Serdaigle qui semblait elle aussi opposé à Izzie (traitre va), elle n'était pas la seule de son age à défendre le Poufsouffle. Non, Anabelle, une Montgomery-tout-court, une vraie elle était elle aussi en train d'accuser Izzie et de critiquer son comportement, qui pour le coup, était irréprochable.

Quentin ne put s'empêcher d'être surpris. Depuis quand, sa propre soeur, sympathisait elle avec cette espèce d'hurluberlu, et surtout depuis quand s'amusait elle à se retrouver dans le camp opposé à sa famille ? Et là dis donc, on aurait tout vu! Surtout que le garçon ne semblait pas particulièrement émerveillé à l'idée de voir Anabelle. Celui ce ne rentrait définitivement pas dans le coeur de Quentin. Déjà que sa soeur -une Gryffondor- s'était amouraché de Chris, cette famille de Montgomery-je-me-la-pête, commençait un peu trop à s'incruster chez les vrais Montgomery. Non, ça, il fallait que ça cesse. Quentin jeta donc un regard des plus mauvais à l'espère de crapules qui semblait prendre un malin plaisir à embêter sa soeur triplé. Ne manquait plus que Ed', et là, le trio serait réunis, quasiement invinsible et forcement plus fort que cette bande de malotrus qui étaient venus s'incruster au baptème d'Opaline. Personne ne voulait d'eux, alors pourquoi étaient ils venus ?

La petite Ana avait lancé un regard approbateur à Orla quand la Serdaigle avait décidé de se mêler du carré de pastèques du voisin. Comme toujours, elle savait trouver les mots justes ! Et la Poufsouffle ne put qu'hocher vigoureusement la tête, faisant tressauter ses deux nattes brunes. Très, très vilain, c'était l'expression qui convenait !
Bien décidée à faire d'Orla son alliée officielle dans cette lutte sans merci entre Montgomery-ça-nous-suffit-merci et Montgomery-White-parce-que-je-le-vaux-bien pauvre Orla, elle ne savait pas dans quoi Ana était en train de l'embraquer !, la fillette prit le temps de lui expliquer d'une voix flûtée qui n'était pas sans évoquer celle de la guide touristique présentant une curiosité locale à un vacancier :

- Le grand, là, c'est mon cousin Shawn. Il est à Poufsouffle et il est très chouette enfin quand il n'agesse pas tout le monde.

Elle désigna Shawn d'un petit geste de la main et le gratifia au passage d'un sourire éclatant de candeur. Inutile de préciser qu'elle était plus que ravie d'avoir mis la main sur son cousin. Même dans de telles circonstances. Et même si le cousin, lui, ne devait pas être enchanté de tomber sur une petite Montgomery-ce-sera-tout-merci plutôt collante. A fortiori si elle était flanquée de deux amies du même acabit !
Puis, la Poufsouffle montra, d'un signe de tête nettement plus sec la très, très vilaine Isabelle qui essayait tant bien que mal de se recoiffer tout en lançant des coups d'oeil furibards à Shawn :

- Et elle, c'est ma grande soeur Isabelle, dit-elle d'un ton contrit, comme si avoir Isabelle dans la famille était une tare, mais tu la connais peut-être déjà... Elle est à Serdaigle, précisa-t-elle, encore plus désolée.

Car oser mettre Isabelle dans une maison qui accueillait des élèves aussi géniaux qu'Orla ou, pour autant qu'Ana les connaissait, Juliet et Sean relevait de l'hérésie. Le Choixpeau devait en être tout honteux à l'heure qu'il était. Isabelle était faite pour Serpentard, c'était évident. Sans vouloir insulter Christian et Quentin, bien entendu.
Et en parlant de Quentin... Le voilà qui ramenait son grain de sel. Anabelle lui lança un regard courroucé. Elle ne lui avait toujours pas pardonné de ne jamais lui avoir parlé de Shawn. Non mais vraiment ! De quoi se mêlait-il ? Il n'avait absolument rien vu de ce qui s'était passé ! Comment ça elle non plus ?
Pour la première fois de sa jeune vie peut-être, Anabelle éprouva une violente bouffée de haine à l'égard de son aîné. Il croyait toujours mieux savoir que tout le monde ! Il croyait toujours être en droit de diriger les autres ! Il croyait toujours être le chef ! Mais il se trompait lourdement ! Shawn avait parfaitement le droit d'être là où il était et Quentin ne pouvait pas l'en chasser. Pour qui se prenait-il à la fin, avec ses airs de chevalier à la manque ?

*Espèce de... De... De putois ! Tu t'es vu toi ? Shawn a peut-être des cheveux bizarres mais ils font très bien sur sa tête ! Alors que les tiens...* songea-t-elle en serrant les poings et en lorgnant son Serpentard de frère d'un oeil empli d'animosité *Moi je veux que Shawn reste !*

La petite pinça les lèvres mais se contint. Un court instant, du moins. Juste le temps nécessaire pour pointer un index dégoûté sur Quentin et le présenter d'une voix vibrante de colère à Orla :

- Et celui qui agresse le gentil Shawn, c'est mon frère Quentin. Il est à Serpentard. Une chance que je ne lui ressemble pas, conclut-elle d'un air satisfait.

Cette petite formalité réglée, Anabelle esquissa un nouveau sourire à l'adresse de son cousin bien aimé avant de poursuivre, à l'intention de Quentin, cette fois-ci, d'un ton chargé d'ironie :

- Oh ! Parce que bien sûr, toi, tu as tout vu, c'est ça ? Tu ferais mieux de te taire, Quentin parce que tu ne sais rien du tout ce que qui s'est passé ! Alors qu'Orla et moi on était là, pas vrai Orla ? Shawn dit la vérité. Un Poufsouffle dit toujours la vérité... Pas comme d'autres... rajouta-t-elle d'une voix lourde de sous-entendus.

Un Poufsouffle dit toujours la vérité ? Oui, enfin, peut-être pas en fait. Presque toujours, disons. En tout cas, un Poufsouffle était prêt à mentir pour protéger un autre Poufsouffle ! Et c'était exactement ce que venait de faire Ana. Sans aucun remords, en plus. Bravo Shawn
Elle eut une moue dédaigneuse et cracha, presque à la manière d'un chat contrarié :

- Tu ferais mieux d'aller t'occuper de tes... Invités... Ou plutôt des gens que tu as soûdoyé pour qu'ils viennent... rectifia-t-elle en lançant un coup d'oeil peu avenant en direction de Raph' et de Susan, comme si elle trouvait qu'ils étaient tombés bien bas, d'ainsi s'afficher avec Quentin devant tant de monde.

Christian allait s’installer à table non loin de sa petite amie mais Megan n’était pas là. Il trouvait ça énervant, elle était encore avec ce français ! [Va falloir t’y faire mon grand !] Il ne le laisserait pas la toucher ! Il posa la main sur l’épaule de Victoria. « Je reviens. Je dois aller faire quelque chose. » et il sortit. Il se doutait que Megan était dans le jardin mais des éclats de voix l’amenèrent à faire un détour… Là, il entendit un diatribe plus que désagréable. Il hésita à aller chercher Maera pour qu’elle s’occupe de son frère pendant qu’il s’occupait des siens mais finalement, mieux valait qu’il s’en charge lui-même. Shawn le haïssait déjà, il ne pouvait pas le détester encore plus non ?

« Isabelle, Anabelle et Quentin Montgomery. Maintenant ça suffit ! »

Il se posa au milieu du groupe, entre Anabelle et Quentin qui allaient probablement se sauter à la gorge d’une minute à l’autre.

« Vous devriez tous avoir honte. Toi Isabelle tu retournes immédiatement à l’intérieur, maman te cherche depuis une heure et j’ai le sentiment que tu n’es pas étrangère à cette pagaille. »

Et d’une.

« Shawn, je n’ai aucune autorité sur toi, fais comme tu veux, pars ou reste. »

Et de deux.

« Quant à vous deux… » Et là, la voix de Chris’ se fit menaçante. Les Montgomery n’avaient pas de père… C’était Christian qui assumait ce rôle depuis qu’il avait atteint l’âge de raison. Il pensait ses frères et sœurs suffisamment âgés maintenant pour ne plus avoir besoin d’un arbitre mais puisqu’ils continuaient à se disputer la pomme de discorde (alias Shawn pour le moment) dés qu’une occasion se présentait… qu’il en soit ainsi.

« Quentin, Shawn est notre invité et Isabelle n’est pas une sainte. S’ils veulent se taper dessus je te demanderais de ne pas t’en mêler à moins qu’ils en viennent aux mains. Notre devoir est de faire honneur à maman et de donner une bonne image de nous à notre oncle. Tu veux que Shawn aille dire à son père que nous sommes des malotrus c’est ça ? Si vous ne l’aimez pas, laissez le dans son coin. »

Oui, oui, il fait plus ou moins comme si Shawn n’était pas là. En même temps, que voulez vous qu’il lui dise ? Christian connaît assez bien sa sœur pour savoir qui a commencé mais elle reste sa sœur et en plus, il ne s’entend même pas bien avec son futur beau frère.

« Ana’, aujourd’hui c’est le baptême d’Opaline, donc tu vas arrêter immédiatement de te mêler de ce qui ne te regarde pas à savoir les discussions entre Isabelle et Shawn. Secondo, je n’accepterais pas que tu parles comme ça à Quentin jeune fille. Après le baptême tu seras consignée dans ta chambre pour la semaine et maman sera mise au courant. Il ne me semble pas qu’elle nous a élevé comme ça. Vous me décevez tous beaucoup. Heureusement qu’Opaline est trop jeune pour vous voir, pour ma part j’ai honte d’être né dans une famille si décousu. »

Christian rayonnait d’autorité. Il ne s’attendait pas à ce qu’on lui obéisse sans discuter, loin s’en faut, mais tout bon Montgomery qui se respecte sait qu’on ne met pas Christian en colère sous peine de s’entendre dire des remarques aussi vraie que blessante. Il était plus grand que tout les présents et il regardait tout particulièrement Anabelle de toute sa hauteur. Il était extrêmement déçu de son attitude. Certes pas parce qu’elle aimait bien Shawn, ça, il s’en fichait, mais parce qu’il la pensait plus raisonnée et calme que la bande de fou furieux qui leur servait de frères et sœurs. Cruel déception qui ne se lisait pourtant pas dans le regard de braise du jeune homme aussi calme qu’implacable.

[Je gronde, mais j'aime tout le monde, je tenais à le préciser *paf* ]

Megan et Simon avaient bien avancé dans leur tour du propriétaire et se retrouvaient à présent à l’extérieur. Si d’entrée le domaine avait paru luxueux à Simon, la visite ne fit que le conforter dans son idée et lui mettre davantage la pression. Il fut donc plutôt content de se retrouver à l’extérieur avec la jolie blonde. L’extérieur était toujours aussi beau (fontaines, superbes haies taillées avec soin, etc.), mais au moins il y avait suffisamment d’air pour permettre à Simon de garder la tête à peu près claire.

Tous deux s’avancèrent dans les allées du jardin et ne s’arrêtèrent que lorsqu’ils furent un peu à l’écart de la foule. Simon ne tenait pas spécialement à engager la conversation avec tous ces gens riches ¤ Que leur dire ? Je suis si minable à côté d’eux ¤ et Megan semblait dans le même état d’esprit…

Ils arrêtèrent donc de marcher et le cœur de Simon commença à bondir lorsque la Poufsouffle l’interpela au moyen d’un timide « Simon ? ». Au ton de la voix de sa douce, il savait parfaitement de quoi elle voulait lui parler et… lui ne savait pas encore comment réagir.

Pour revenir un peu en arrière, les deux jeunes gens s’étaient vu quelques jours auparavant et ils s’étaient quittés sur un baiser, de l’initiative de Megan. Ce baiser était loin d’avoir laissé Simon indifférent et depuis ce jour, des sentiments très tendres commençaient à naître dans son cœur pour la jolie blonde.

Cependant, Simon était quelqu’un qui doutait beaucoup de lui, et le fait de ne communiquer avec Megan que par téléphone lui avait en quelque sorte ôté tout courage pour réagir face à elle comme il l’aurait voulu : en l’embrassant à son tour.
En effet, le fait d’avoir Megan loin de lui pendant ces quelques jours lui avait fait se poser un nombre incalculable de questions dont une en particulier : "est-ce qu’elle est toujours d’accord ?" Lorsqu’ils s’étaient eu au téléphone pour se donner rendez-vous pour le baptême ils n’en avaient pas reparlé, et Simon ne pouvait s’empêcher de penser que finalement Megan allait se rétracter car il n’avait pas agit en « homme » suite au baiser.

« Tu te rappelles de ce à quoi je t’ai demandé de réfléchir ? »

Et voilà on y était… L'heure était venue pour le Français de s'exprimer clairement sur le sujet. Simon avala sa salive et ne put s’empêcher de fermer les yeux un court instant en se pinçant les lèvres. Il était à la fois content qu’elle lui en reparle (car il n’aurait jamais trouvé le courage de le faire), mais il était aussi soumis à un tract monstre, car ce qu’il allait dire allait désormais conditionner sa relation (amicale ou amoureuse) avec la douce Megan.

« Oui… Je… J’ai pas arrêté d’y penser… Et…” faible sourire du Français « En fait je… j’ai pas trop assuré, j’aurais du t’en reparler avant… »

Quelques éclats de voix se firent entendre et le pauvre Français ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil au buisson d’où commençait à partir une engueulade. Ils étaient bien trop loin pour être mêlés à l’histoire mais cet attroupement soudain déconcentra quelque peu Simon. De plus comble de malchance, le meilleur ami de Megan venait de se joindre au groupe et le regard des deux garçons se croisèrent, ce qui acheva de faire perdre ses moyens à Simon. Si il avait songé un instant à prendre Megan dans ses bras, il en était désormais hors de question.

¤ Pfiou, déstresse sinon tu vas finir par vexer Megan… ¤

Reportant son attention sur Megan – mais n’oubliant pas que Christian veillait au grain – Simon la contempla un instant sans rien dire et finit par se rapprocher d’elle et par lui prendre une main pour y déposer un léger baiser.

« Megan tu es si parfaite… Comment une fille comme toi peut bien s’intéresser à quelqu’un comme moi ? »

La main de Megan dans la sienne, il la pressa avec douceur espérant par ce contact transmettre toute l’intensité de ses sentiments naissants à la jolie étudiante. Il ne pourrait pas aller plus loin pour le moment… Pas ici… Pas avec autant de monde autour…

Megan n’était pas moins stressée que Simon, elle l’était peut être même plus car elle était en position de demandeuse. Elle n’aimait pas ça mais elle s’était promis d’agir, elle ne pouvait plus reculer. Elle espérait quand même que sa nervosité ne se voyait pas trop. Finalement… Simon lui répondit deux choses : 1) il aurait voulu lui en parler avant (Megan ne voyait pas trop ce que ça voulait dire…), 2) Que… elle était trop bien pour lui ? Non, non, non, attendez. Elle rembobina. Hum, si, c’était quand même plus ou moins ce que ça voulait dire. Pas dans le sens d’un refus (il lui avait pris la main), ce devait probablement être un compliment, mais il semblait douter des actes de Megan. Eh ! Il se rendait compte que c’était déjà pas facile pour elle >.<

Gardant sa main dans la sienne, elle leva son visage vers lui. Elle n’entendait pas ce qui se passait non loin à cause de sa surdité et elle était toute à leur conversation.

« Je n’ai pas de réponse à cette question. Est-ce que les sentiments se commandent ? Moi… Je ne crois pas. Je suis loin de me sentir parfaite… »

Elle hésita sur la manière de continuer. Quelle phrase serait la bonne ? Quels mots lui feraient comprendre ? Megan nageait en plein brouillard et pourtant, au loin, il y avait une lumière qui guida ces quelques paroles.

« Ce serait plutôt l’inverse… Je te trouve trop bien pour moi mais j’essaie quand même… en te demandant juste… si c’est réciproque ? »

En voilà une jolie question qui avait le mérite d’être clair. Elle pouvait presque sentir son cœur sortir de sa poitrine tellement il battait fort. Elle savait ce qu’elle voulait mais elle voulait être sûr qu’il le voulait aussi. Aussi têtue soit elle, elle n’était pas bête. Elle voyait bien que quand même, il y avait de quoi espérer… mais elle avait besoin de certitudes pour continuer à avancer.