...Une petite nouvelle... [Priorité Siegfried Léthé]

Le jeune homme semblait se parler à lui-même en disant que ce ne sera pas pour Gryffondor non plus car, une Gryffondor se ferait un devoir stupide de tomber à la place des trouillards pour les sauver. Ce qui est d’ailleurs une entorse aux lois de l’évolution, la jeune fille était tout à fait d’accord avec lui mais, se retint de faire tout commentaire. Le jeune poursuivit en disant que les plus fort effaçait toujours les plus faible normalement puis il lui chuchota que lui personnellement il ferait comme elle, qu’il préférait les voir dans l’eau plutôt que lui.

*Il est un peu bizarre ce garçon*, se dit-elle en le regardant. *Mais, je pourrais peut-être m’en faire un ami… Oui, mon frère en a plein, pourquoi moi je pourrais pas en avoir au moins un ?*, se demanda-t-elle en regardant une fraction de seconde au dehors.

Car, le jeune homme reprit la conversation en lui disant que lorsqu’elle aurait rejoint le château, les premières années allaient tous être regroupé dans la grande salle et là on allait leur poser sur la tête un chapeau magique. Hell fit une drôle de grimace avec sa bouche mais, attendit que le jeune homme ait fini de lui parler avant de critiquer ses dires. Il lui parla que le vieux chapeau lisait dans les pensées et qu’il fouillait chacun des souvenirs ainsi que chacun des vices qu’avait commis la personne pour l’envoyer ensuite dans une des quatre maisons. Il poursuivit en lui disant qu’elle devait se tenir prête car, il pouvait lui rappeler des souvenirs qu’elle avait oubliés et qu’elle aurait préféré oublier à jamais. Le chapeau pénétré dans l’intimité de chaque élève sans demander la permission et que c’était parfois effrayant de sentir quelqu’un ou quelque chose plonger comme ça dans sa tête.

- C’est vrai que ça doit être dérangeant mais, je n’ai rien à cacher et si il pouvait me faire rappeler la fois ou j’ai brûlé la robe de Cynthia ça me ferait rire une deuxième fois, dit-elle avec le sourire. Mon frère est plus inventif que toi en tout cas, il m’avait fait croire que le Choixpeau succès la cervelle et puis la recraché afin de dire avec plus de précision dans quelle maison on été répartit. Bien sûr, je n’ai pas été dupe de plus que mon père m’a raconté ce qu’il se passait vraiment lors de la répartition. Le choixpeau ne lit pas vraiment dans nos pensées mais en nous et il prend ce qu’il a besoin pour savoir dans quelle maison nous pouvons être réparti. En fait, j’ai plutôt hâte de me retrouver sous lui, lui dit-elle en lui souriant.

Hell était toujours confiante et elle savait que ça pouvait agacer certain, d’ailleurs elle se demandait quand le jeune homme allait perdre patience et s’enfuir en courant.

[Je m'incruste ^^ Vous n'avez quant même pas cru que vous alliez rester seul, nah? Mais si vous ne voulez pas de Rosa, vous n'avez qu'à la virer... sous peine d'avoir plein de rumeurs ]

Premier septembre... C'était la troisième fois que Rosasharn rencontrait l'excitation qui montait en elle, alors que c'était la date exacte. La troisième fois... car elle rentrait en troisième année. Est-ce qu'elle s'embraquait pour une année aussi mouvementée que les précédentes? Enfin, la petite sorcière (qui commençait à ne plus être aussi petite) ne savait pas trop. C'était surtout ce qu'elle avait entendu dire. Après tout, ce n'était qu'ainsi, qu'elle avait jusqu'à là vécu sa vie à Poudlard!

Dans tous les cas, ce n'était pas tellement enthousiaste que Rosa se réveilla. Il était trop tôt. Beaucoup trop tôt, lorsque sa mère la réveilla. Dans les environs de 6 heure du matin. Super. Allons-nous avoir le grand luxe de se montrer avec des cernes le premier jour de sa troisième année? Elle n'en demandait pas tant!

-- Une nouvelle année commence aujourd'hui, Rosy...

-- Je sais, Maman.

Cynthia of Woodbury semblait se sentir oblige de refaire le même petit jeu à chaque année. Être gentille avec sa cadette, essayer de rester tout l'avant-midi (jusqu'à King Cross, en fait) avec elle. Au moins, les années précédentes, elle avait aussi son fils à s'occuper, mais celui-ci avait terminé l'année dernière ses études. Complètement. Car il désirait devenir joueur de Quidditch professionnel. C'était, évidemment, tout à fait ce que Rosa lui souhaitait. En effet, en telle occasion, elle le ferait beaucoup moins, et sa possible nouvelle réputation de petite-soeur-d'un-joueur-de-Quidditch-professionnel lui permettrait s'approcher les joueurs de l'équipe qui, pour l'instant, ne l'intéressait pas trop, mais... presque toutes les filles plus âgées gloussaient en parlant de ces fameux garçon qui faisaient du sport. Quoiqu'elle n'eut pas du tout l'intention de se transformer en poule glousseuse. Non, ce n'est que les hormones pourraient possiblement la pousser dans ce coin-là... Il fallait être prévoyante.

-- Je t'ai apporté ton petit-déjeuner au lit, Rosy. Attends un peu, je vais aller le chercher...

La petite sorcière haïssait le surnom « Rosy ». Ça faisait idiot. Surtout qu'elle n'arrêtait pas de l'entendre de la bouche de sa mère depuis sa tendre enfance. Non, elle préférait Rosa. Tout le monde, à part dans sa famille rapprochée, l'appelait ainsi. Du moins dans ceux qui l'appréciait. Ou qui voulaient essayer d'un peu se rapprocher qu'elle. Pour preuve : son père l'appelait Rosasharn.

-- Tiens. Je t'ai fait quelques toasts. Avec de la marinade d'orange. Je sais, tu préfères la marinade à la citrouille, mais je ne peux pas rentrer de ton côté afin d'en acheter. Et, tu sais, ton père est trop occupé pour penser à ce genre de choses. Il compte à cent pour cent sur nous, les femmes, pour bien vivre... Quel drôle de médecin il fait, tout de même! Et puis, je t'ai fait quelques oeufs. Miroirs. Comme tu me l'as demandé l'an dernier. Oui, je l'ai noté. Aller, mange! Ah! et puis...

La belle femme qui se trouvait devant elle était partie. Rosa était absolument sûre que sa mère, trop gênée par le silence, occuperait celui-ci pendant toute la matinée en lui parlant de tout ce qui se passait dans sa vie à elle. Passionnant. On y apprenait qu'elle souffrait de sa différence avec ce mari qu'elle aimait tant. Que tel vêtement faisait des difficultés pour le magazine, mais qu'il devait absolument être inclus à la prochaine édition parce qu'on avait prépayé la publicité. Que ses enfants lui manquait. Que telle amie était malade. Que l'une des mannequins ne pouvait participer aux séances photos parce qu'elle avait un problème de peau. Etc. Passionnant comme la vie d'une rédactrice en chef d'un magazine de mode féminin pouvait être... ennuyeuse. Et pathétique.

Et c'était ainsi jusqu'à King Cross. Quoiqu'il fait des avantages à cet avant-midi. C'était à ce moment-là que le porte-monnaie de sa mère était le plus généreux. Si on excluait le temps des fêtes, où elle envoyait (en doux billets verts) un gros montant afin qu'elle puisse acheter ce qu'il désire. Et elle faisait tout venir par hibou.

Ainsi, les bagages, préparés la veille, étaient placés dans la voiture de Cynthia, et mère et fille partaient vider le portefeuille de la mère dans des magasins de luxe, qui se pliaient à toutes les demandes, car voulant bien paraître aux yeux d'un magazine aussi important qu'Ella, ou du moins à sa rédactrice-en-chef.

Et, années après années, Rosasharn rentrait dans le train de la voie 9¾ avec ses bagages d'origine, bien sûre, mais aussi tous les sacs de boutiques de luxe Moldue. Tous remplis à craquer, ou peu s'en faut. Mais, elle en cachait la plupart dans un de ses bagages. Un peu d'honneur, tout de même : ce n'était pas d'origine sorcière. Et même si elle choisissait le plus possible des robes, ça restait que ce n'était pas sorcier.

Aujourd'hui, elle attrapa à la dernière seconde le train. Il avait eu un petit problème avec la voiture. En fait, avec les autres voitures. Elles furent prises dans le trafic. Oh! Quelle merveille Moldue, ce ramassis de voiture qui n'avance que petit mètre par petit mètre. Vraiment. Surtout que cela retarde tout le monde.

Enfin, elle a réussit (par on ne sait quel miracle) à attraper le train. Quand elle monta à l'intérieur alors que, la seconde suivante, la porte était fermée et que les machines commencèrent à faire avance les wagons, Rosa se demanda ce qui se passait si on manquait le train. L'important, de toutes manières, c'était d'éviter que ça lui arrive.

Bon, ce n'était pas tout, quoi! Il fallait maintenant trouver un compartiment vide, ou du moins le moins remplis possible. Elle avait pris le temps de, au moins, éviter les wagons surpeuplés. Ça ne lui tentait pas d'être tassée entre deux élèves au mieux, être dans le couloir au pire. Non, sans elle.

Donc, le train prenait de la vitesse. Bien. Il quittait même la gare. Très bien. Avait-elle tout ce qui lui était nécessaire, tous ses sacs? Même les Moldus? Rosa eut un petit stress. Mais oui, elle avait tout. Bien sûre.

Ainsi, elle put entièrement se concentrer à une seule mission : trouver un compartiment pour le voyage. Après plusieurs qui ne pouvaient pas convenir pour diverses raisons, comme par exemple un surplus de Poufsouffle, de Gryffondor ou de Serpentard, Rosasharn trouva enfin quelque chose qui pourrait convenir... Bon, il y avait une fille qu'elle ne connaissait pas, mais c'était absolument mieux que rien et... il fallait être ouvert aux nouvelles connaissances! C'est ainsi que la petite sorcière ouvrit la porte du compartiment.

-- En fait, j'ai plutôt hâte de me retrouver sous lui.

Ne pas penser croche. Jamais, au grand jamais. Celle qui venait de dire cela, l'inconnue, était probablement trop jeune pour dire cela dans ce sens. Ou du moins consciemment. Évident. Mais enfin, de quoi pourrait-elle parler? Un dossier à régler plus tard...

-- Bonjour, Siegfried.

Évidemment. Et elle avait utilisé le nom au complet, pour ne pas trop l'imposer. Tout de même, elle n'avait pas du tout l'intention de rester dans le couloir. Et puis... pourquoi Siegfried refuserait-il qu'elle rentre? Voulait-il une nouvelle petite amie, qui serait étrangement celle qui était devant elle? Mais peu importait.

-- Rosasharn of Woodbury... Serpentard. Et si tu as l'intention de rentrer dans cette maison, tu peux m'appeler Rosa.

Elle lui avait souri. De son sourire qui semblait cacher bien des choses. Celui qu'elle avait hérité d'Honoria, sa tante Mangemorte. Mais qui était tout de même sympathique.

-- J'ai un certain problème de compartiment. Est-ce que je pourrais rester ici? Vous n'êtes que deux...

[HJ : Ca ne me dérange pas du tout, bien au contraire je me demandais quand allions nous être dérangé, vu que j’ai mis prioritaire et non privé ]

Le jeune homme lui dit qu’elle pouvait très bien penser être clean dans sa tête, le choixpeau se permettra de lui donner raison ou non. Ensuite, il la dirigera vers une maison, et il y a de bonnes chances - de l’avis du jeune homme – qu’elle se retrouve chez les Serpentards. Il poursuivit en lui disant que ça ne sera pas de tout repos, si c’est bien le cas. Que la salle commune se trouvait sous un lac, contrairement aux autres maisons qui sont basées à l’intérieur du château. Certains élèves le supportent mal, la phobie de l’oppression et la suffocation… Un rien de claustrophobie en somme.

*Claustrophobe… C’est ça, sa nouvelle trouvaille !? Je lui avait dit que je n’avais pas peur de nager, je nage depuis que j’ai 6 ans et c’est ma maman qui m’a apprit à nager ! Maintenant, il me demande si j’ai peur d’être enfermée…, je vais lui répondre…* se dit-elle en le regardant.

Mais, le jeune homme la coupa en lui disant que mis à part les vrai Serpentards, personne ne peut supporter de vivre la dedans.

*Quoi il va me parler qu’il y a des serpents disséminait un peu partout ?*, se demanda-t-elle alors que le jeune homme enchaînait.

Il lui dit que c’était aussi pour ça que l’entrée et l’intérieure de leur demeure sont gardés par des serpents.

*Bingo !*, se dit-elle en levant les yeux au ciel.

Le jeune homme reprit en lui disant que c’était parfois une source de problèmes, qu’il ne savait pas si c’était leur sifflements perpétuels ou alors leur peau froide. Mais, certains élèves n’arrivent jamais à trouver le sommeil et que ça n’aidait pas à travailler non plus. Au moment ou Hell voulu répondre une jeune fille fit son entrée dans le compartiment, elle était brune tout comme Hell qui la regarda des pieds à la tête. Elle dit bonjour au jeune homme qui s’appelait Siegfried, ce qui provoqua un petit sourire en coin chez Hell.

*C’est vrai, qu’on avait pas fait les présentations…, donc il s’appel Siegfried…*, se dit-elle en penchant légèrement la tête sur le côté. *Il est assez grand et mince, Sieg’ doit être son diminutif donc Siegsieg, le criquet ! Ouiiii, il ressemble à un criquet*, se dit-elle en le regardant mais, en s’empêchant de sourire pour dire sa trouvaille.

Bien sûr, la petite allait sûrement le replacer quand elle le pouvait mais, elle serait patiente et attendrait le bon moment. La jeune fille se présenta alors sous le nom de Rosasharn of Woodburry, elle lui dit aussi qu’elle était à Serpentard et que si Hell avait l’intention d’y entrer elle pouvait l’appeler Rosa.

- Et bien, je ne suis pas vraiment sûr d’y entrer après tout c’est le choixpeau qui en décide. Mais, en voyant le caractère du criquet, dit-elle en fixant le jeune homme. Ca ne me dérangerait aucunement d’y entrer, fit-elle remarquer à la jeune fille. Je me nomme Hell Aphrodisia Isis Luminas mais, la plus part du temps on m’appel Hell, dit-elle en la regardant.

Rosa leur dit ensuite qu’elle avait un problème de compartiment et, le demanda si elle pouvait rester ici, vu qu’ils n’étaient que deux. Siegfried lui dit qu’elle pouvait rester car, à son avis Hell allait devenir une nouvelle Serpentard et qu’il était entrain de l’éprouver.

- Le criquet cherche ce qui pourrait me faire peur, dit-elle en se retournant vers Rosa avec un petit sourire en coin, mais, je crois que c’est peine perdue… l’eau ne me fait pas peur, qu’on lise dans mon esprit non plus, d’ailleurs je pense que certains sorciers en sont capable. Les serpents n’ont plus ne me font pas peur, je n’en ai jamais touché mais, si il y en a il me tarde d’aller les caresser au moins une fois même si ils sont réputé dangereux, lui dit-elle en lui souriant. Ah oui, et j’ai vécu près d’un champ pendant une bonne partie de mon enfance, alors le bruit des cigales ou le sifflement des Serpents ça doit être pareil ! dit-elle en fixant Siegfried.

La jeune fille ne se démontait pas un seul instant, elle savait pourtant qu’elle allait peut-être perdre si la nouvelle venue s’y mettait aussi. Mais, qu’importe, elle tiendrait bon, jusqu’au dernier moment.

Le train passa dans un tunnel, les lumières commencèrent a vaciller légèrement mais, ça ne troubla pas plus que ça la jeune fille qui regardait Rosa et Siegfried à tour de rôle. La jeune Serpentard lui dit que c’était le Choixpeau qui décidait mais, qu’il y avait toujours une part de choix personnel qui rentrait en compte, elle marqua une pose avant de reprendre en disant que c’est ce qui faisait que des idiots arrivaient à entrer à Serpentard et que plusieurs sorciers qui auraient leur place dans cette maison n’y rentraient pas.

*Quelle tragédie*, songea-t-elle en regardant Rosa.

La jeune fille reprit en demandant comme si elle n’avait pas bien compris la première fois si il y avait des serpents qui sifflaient. En fait, Rosa avait été surprise par cela car, elle expliqua que oui dans la salle commune et dans les chambre des élèves de Serpentard, il y avait beaucoup de serpents mais, qu’ils étaient sculptés.

- Sculptés, hein ? demanda alors la jeune fille en foudroyant du regard Siegfried.

Rosa reprit en disant que si Hell voulait, il y avait toujours les animaux de compagnie. Beaucoup d’élèves à Serpentard en avait d’ailleurs. Ce n’était pas très original mais, il fallait faire avec et elle lui raconta qu’il y avait eut un basilic dans les murs de l’école mais, qu’il avait été tué avant son arrivée à l’école. Puis, la jeune fille lui parla de l’eau, elle lui dit qu’en effet ils étaient sous le lac mais, que le château était assez solide et que si ça avait pu tenir plus d’un millénaire sans avoir la moindre alors, ça pouvait s’en doute encore tenir le coup. Hell regardait toujours Siegfried avec un regard noir pendant qu’elle écoutait Rosa.

Rosa sortit alors, sa baguette et fit léviter ses bagages jusqu’à dans le filet puis, elle demanda au Criquet, si il avait réussit à trouver à trouver un moyen pour aller à Pré-au-lard légalement, cette année. Hell se sentait hors du sujet car, son frère lui avait dit qu’elle ne pourrait pas aller là-bas avant sa troisième année. Hell n’avait alors rien dit, son frère l’avait quand même prévenue que si elle tentait quoi que ce soit elle pourrait se faire renvoyer de l’école. Le Criquet lui demanda pourquoi légalement et pourquoi elle sous entendait qu’il était possible de se rendre à Pré-au-lard sans que personne ne le sache. Il lui demanda ensuite si elle croyait qu’il aurait pu avoir accès a de telles pratiques lui car, il plaidait alors, non coupable et qu’il n’avait jamais transgresé le règlement qu’elle pouvait demander à la préfète des Gryffondor – une dénommée Rowen Lone – qu’elle lui dirait qu’il était le plus adorable des Serpentard.

- Je comprends maintenant ce que tu voulais dire Rosa, en disant que certains élèves n’avaient pas la place qu’il méritait dans certaines maisons, dit-elle en jetant un regard en coin au Criquet.

Même si la jeune fille sentait que c’était assez faux ce qu’il disait, elle ne put s’empêcher de lui envoyer cette pique. Le jeune homme brandit ensuite un document avec un « NON » écrit en grand dessus. Il dit alors à Rosa qu’il n’avait pas l’autorisation et que ça ne l’étonnait pas vu que son tuteur n’aimait pas le savoir en dehors de l’école ou en dehors de chez lui. Que son tuteur devait avoir peur qu’il mette le feu au monde des sorciers en laissant tomber des allumettes dans une réserve de balais. Bref, il devait donc tourner en rond entre les couloirs de l’école pendant que les autres s’amuseraient. Il se retourna ensuite vers Hell et lui demanda à nouveau la carte de son frère.

- Je veux bien te la remontrer mais, il n’y a aucun passage secret indiquait sur celle-ci, crois moi j’ai bien vérifié mon frère aussi à peur que je sorte de l’école… Pourtant, je suis la reine de l’évasion, j’adore me faufiler partout alors même si ils ne sont pas sur cette stupide carte j’arriverais à les trouver, leur confia-t-elle en souriant.

La cloche retentit signalant à Précieuse qu’il était temps de descendre. La jeune fille passa une main dans ses cheveux blonds pour ajuster les quelques mèches rebelles qui refusaient de se laisser coiffer. Elle se pencha ensuite devant son majestueux miroir pour admirer son reflet. Un minuscule bouton qui était apparu la veille l’embêtait. Elle ouvrit un petit pot de crème de couleur nacre et appliqua le produit sur cette imperfection pour la faire disparaître.

« Maria, mon uniforme, » déclara-t-elle à l’égard de la nourrice qui se trouvait à l’embrasure de sa porte.

Précieuse prit soigneusement dans ses mains un petit coffret et l’ouvrit avec la clé qu’elle cachait sous son oreiller. A l’intérieur de l’écrin se trouvait une grande collection de colliers de pierres précieuses, de perles et de parures. La jeune fille se décida pour un collier d’émeraude. Il fallait que la pierre soit de la même couleur que la maison où elle aimerait être envoyée à Poudlard. Elle espérait que le bijou lui porterait chance lors de la cérémonie de répartition.

« Et bien Maria, seriez vous devenue sourde ? Je vous ai demandé de m’apporter mon uniforme, » dit Précieuse en relevant la tête.

La nourrice alla chercher l’uniforme de Précieuse. Il provenait de Mazanda, une des boutiques les plus chers du Chemin de Traverse, concurrente de Madame Guipure. La couturière en personne était passée la veille pour prendre les mesures de l’enfant et le précieux coli avait été livré le matin même par hibou.

Précieuse s’observa une fois de plus dans le miroir, son collier porte-bonheur au cou. Elle s’imaginait plus tard mariée à un sang-pur qui la couvrirait de gallions et céderait à tous ses caprices, comme le faisait si souvent son père qui ne pouvait résister à ses demandes. Elle serait connue, crainte et respectée. Chacun connaitrait son nom.

« Précieuse ! Dépêche toi ma douce ! Nous allons être en retard si tu ne descends pas maintenant ! »

C’était la voix de son père. Une voix stricte mais qui laissait apparaître tout l’amour qu’il portait à sa fille adorée. Précieuse se hâta de refermer le coffret et de cacher la clé. Puis elle descendit rapidement les grands escaliers de pierre pour retrouver tous ceux qui l’attendaient. Les adieux furent difficiles. Précieuse ne réalisait pas encore bien ce qui lui arrivait.

Seul son père et leur elfe de maison l’avait accompagné à la gare de King’s Cross. Quand le Ministre du posa une main sur sa fille, des murmures s’élevèrent parmi la foule. Précieuse esquissa un sourire de fierté. Elle était bien consciente de la chance qu’elle avait d’appartenir à une famille aussi fortunée et renommée. Elle ne le décevrait pas. Plutôt mourir que de ternir l’honneur de sa famille.

La blonde monta dans le train en prenant soin de ne pas salir son uniforme soigneusement repassé et ses chaussures. L’elfe familial s’empressa de monter les quatre valises de la jeune fille et de les déposer dans un endroit adapté aux bagages encombrants. Précieuse savait bien qu’emmener autant de valises devait être interdits mais comment pourrait-on l’empêcher de les garder une fois qu’elle serait arrivée à Poudlard ?

Elle examina minutieusement plusieurs compartiment puis se décida pour un compartiment vide afin de ne pas se retrouver mélangée à toute cette grotesque populace. Mais elle ne tarda pas à être rejointe par deux élèves. Le premier était un garçon à l’air niais et aux cheveux en désordre. En un regard, Précieuse comprit qu’elle avait affaire à un futur Poufsouffle. Le deuxième avait un menton proéminent et une voix fluette qui atteignait les aigus dès qu’il ouvrait la bouche. Sa voix avait de quoi vous donner la migraine.

« Ce compartiment est réservé aux personnes calmes et de bonnes familles. Alors si messieurs veulent bien bouger leurs fesses pour aller raconter leurs stupides histoire de pauvres ailleurs, ça m’arrangerait. Et dépêchez vous, si vous ne voulez pas que je charge mon père de ruiner votre réputation. »

Précieuse avait haussé le ton lors de la deuxième phrase pour leur donner la trouille. Comme si deux abrutis dans leur genre pouvaient se permettre de déranger la délicieuse Précieuse McLane. L’intervation des deux garçons lui fit comprendre qu’elle ferait mieux de chercher un compartiment avec du beau monde plutôt que de rester là à attendre que d’autres futurs Pouufsouffle viennent envahir son espace vital.

Tout en récupérant ses deux valises qu’elle avait du mal à trainer, elle examina d’autres compartiments avant de coller son nez sur une des vitres de la porte. Trois personnes se trouvaient à l’intérieur dont un qui portait un uniforme de Serpentard. Cela ne laissait présager que du bon. Satisfaite, la demoiselle ouvrit la porte et se planta avec ses deux valises à l’entrée du compartiment.

« Toi », dit-elle en s’adressant au garçon alors qu’elle le pointait du doigt. « Tu pourrais ranger mes valises dans le bac réservé aux bagages.»

Puis sans demander son reste, elle laissa ses valises en plein milieu et alla s’asseoir sur une des baquettes. Après avoir vérifié qu’aucun de ses ongles vernis ne s’était écaillé pendant le périple, elle se pencha vers la fille qui écrivait quelque chose sur un morceau de parchemin.

« Qu’est ce que tu fais ? »