C’était une journée ensoleillée. Une belle journée claire, avec un fond d’air chaud et doux, comme n en voit souvent à la fin du printemps. L’école est presque finie, c’est l’heure des examens pour les plus malheureux, peut-être déjà celle des vacances pour les plus chanceux.
Mais Zara, déscolarisée depuis quelques années déjà, vivant perpétuellement en vacances, était triste.
Son frère, son grand mentor, son soutient moral, n’était pas encore rentré, et sa mère avait encore une fois fait une crise de colère. La jeune fille s’est était tirée avec une belle marque rouge de la main de sa mère sur la joue, et des habits déchirés. Ca aurait pu être pire, Zara avait déjà fait le tour de tous les hôpitaux du coin, mais aucun n’avait eu l’idée de regarder de près les radios, lorsqu’elle était venue. Et puis, Zara non plus n’avait pas demandé.
Par cette belle journée, la petite blonde pleurait en courrant entre les HLM, elle ne voulait pas rester avec cette mère qui la frappait souvent. Les autres enfants avaient toujours l’air content avec leurs mère, Zara était toujours triste. Elle n’était contente que lorsque son frère sauveur était avec elle. Ou sa grande sœur aussi, mais elle avait peu le temps, avec trois boulots, elle ne pouvait pas s’occuper de la petite fille.
Alors Zara allait se cacher dans les bois. Ses bouclettes blondes comme les blés tressautaient au rythme de ses sanglots et de sa course. Mais elle s’en fichait bien de sa coiffure. Elle avait des habits déchirés, mais qu’importe ! Par contre, le soleil lui brûlait la peau blanche qu’elle avait entretenu en évitant de sortir toutes ces années. Si elle revenait avec un coup de soleil, sa génitrice se ferait un malin plaisir d’appuyer dessus.
Bref, les larmes de crocodiles de la demoiselles parsemaient son chemin, comme les miettes de pain pour le Petit Poucet. Enfin, elle fut fatiguée de courir, et se retrouva entourée d’arbres (normal, c’est une forêt ! -_- ) . habituée à se perdre, ça ne la faisait plus trop paniquer. Alors elle s’assit sur le sol, finissant de salir sa robe bonne à jeter à la poubelle, et continua de pleurer en silence. Elle n’entendit même pas approcher un être magique qui peuplait les forêts d’Angleterre.
Topic pour Belinda ! ^^
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