Un peu de couleur pendant ces vacances [PV Cherise]

Âge : 14.02.84 ;; 33 ans

Dans la jolie ville de Lairg, située en Ecosse, le soleil resplendissait en ce mois de Juillet. Les vacances avaient commencées depuis deux semaines environ, et tout le monde était ravi du beau temps. Dans le manoir des Clarks, la plus grande bâtisse de la ville –peut-être à cause du fait que les Clarks étaient les plu riches et les plus influents de Lairg- régnait une certaine agitation, ou plutôt, Haven Clarks, jeune sorcier venant de terminer sa première année à Poudlard dans la maison des Gryffondor s’activait partout dans la maison. Peut-être parce que d’ici quelques heures, une de ses camarades de classe et de ses plus précieuses amies allait débouler dans le manoir, et il fallait donc que tout soit prêt. Oh bien entendu, tout l’était déjà depuis une semaine, puisque Heaven s’était assuré lui-même que tout soit au point. Il avait même fait une réserve de Cornichons de Bulgarie, ou de quelque part par là-bas, car il savait que la demoiselle adorait ça. Il fallait qu’elle apprécie son séjour chez les Clarks, surtout qu’avec sa mère, et sa sœur, ce n’était pas forcément gagné. Son père ne poserait pas de problème, toujours très cool, et presque jamais là, mais sa mère était exactement comme Heaven, en pire… En somme, les vacances allaient être actives, et le petit lionceau espérait de toutes ses forces que sa chère petite cerise, comme il aimait l’appeler se sentirait bien au manoir.

Haven, vêtu pour le moment d’un simple jean, courait partout dans le manoir, passant et reppassant devant la chambre de sa sœur, alors que celle-ci dormait encore. Ou du moins, plus pour longtemps. En effet, le vacarme que faisait son frère la fit se lever, ouvrir la porte et crier un bon coup : « NON MAIS CA VA PAS DANS TA TÊTE ? » Ah, elle était énervée ? Vraiment ? Vous croyez ? En tout cas, cela avait eu pour résultat de stopper net le jeune rouge et or, qui se retourna avec prudence. Heaven était en pétard, et il allait se prendre un incendie d’insultes dans les secondes qui suivaient, il en était sûr et certain. Cependant, tout ce dont fut capable la jeune Serpentard, probablement parce qu’elle n’avait pas encore retrouvé tous ses esprits et qu’elle comattait encore à moitié fut de remarquer l’accoutrement de son frère. Elle prit une mine surprise et regarda son frère de haut en bas. Un simple jean… Mais à quoi jouait-il celui là encore ? « Tu ne crois pas que t’as oublié la moitié là, Hav’ ? » N’attendant même pas une réponse, elle se retourna ferma la porte de sa chambre et alla se remettre sous ses draps. Ah ça, il n’y avait pas à dire, elle l’adorait son lit. Suite à la réflexion de sa sœur, Haven s’examina, et remarqua qu’il manquait bien la moitié de ses vêtements. L’excitation probablement…

Haven fila donc dans sa chambre, enfiler rapidement un T-shirt, et ressortit tout de suite après, toujours aussi pieds-nus qu’à son arrivée dans sa chambre. La venue de Cherise l’énervait vraiment, il était stressé, ne tenait plus. Il avait peur de faire un faux pas, de la vexée, de la voir partir avant la fin de son séjour, dégoûtée par la famille Clarks. Il dévala ensuite les escaliers et se retrouva rapidement dans le salon, où il pût trouver sa mère, un livre à la main, conversant avec son père. Il était en congé aujourd’hui apparemment… « Maman, tout est prêt ? Sa chambre ? Tout ? » Pas embêtant du tout le petit écossais, pas vrai ? Et oui, que vous voulez vous, lorsqu’on apprécie beaucoup quelqu’un on tient à le lui montrer de mieux qu’on le peut… Et là, Haven avait bien envie de lui montrer à quel point il l’adorait, voire plus. Sa mère laissa un soupir de désespoir s’échapper, et tourna la tête vers son fils, excité comme une puce. « Oui mon chéri, tout est prêt, et je me suis personnellement occupée de la chambre, ne t’en fais pas, elle sera traitée comme une petite princesse. » Génial ! Pour le moment, tout se déroulait bien… Il ne manquait plus que la personne principale, l’invitée…

"Yahaaaaaa ! Hip hip hip ! Didadidalouuu !"

Voilà l'état dans lequel était la petite Cherise en ce beau début de vacances. Ah, qu'est-ce-qu'elle était heureuse d'être en vacances ! Bien sûr, elle adorait Poudlard, mais quand même, quand on est une petite fille de douze ans (depuis peu, depuis peu !) on est tout de même content de retrouver sa petite maison et sa petite famille. Enfin, petite famille... Elle n'avait pas encore pu voir sa mère, vu qu'elle était débordée et qu'elle avait dû partir en mission pour le Ministère un peu loin (la petite ne savait même pas où précisément), ce qui attristait un peu la jeune Gryffondor. Sa mère lui manquait, c'était sûr. Elle n'avait presque pas eu de contact avec elle lors de l'année qui s'était écoulée, et on ne pouvait pas dire que cela l'enchantait. Une maman, c'est quand même primordial, des fois ! Surtout qu'en rentrant, elle avait bien remarqué qu'elle n'était pas la seule à regretter la présence de sa mère. Son père paraissait extrêmement fatigué, même si la joie de retrouver sa fille avait effacé certains traits de fatigue. Ce que la petite ne savait pas, c'était que sa mère n'était pas en mission pour le Ministère, bien loin de là... La guerre avait éclaté avec le retour officiel de Vous-Savez-Qui, et Andrea Rowle était obligée de rester sur le terrain, car c'était une période chaude. Ce qui expliquait certainement les traits de fatigue dû au stress de son mari.
Malgré tout cela, la petite avait vachement la pêche, ce matin-là. Déjà, elle avait vu Orla la veille et elles s'étaient amusées comme des petites folles, ce qui avait permis à la petite d'oublier momentanément le manque que lui causait l'absence de sa mère, et elle n'avait pas le temps de s'ennuyer qu'il fallait qu'elle prépare ses affaires pour aller en Ecosse, chez Haven ! Waoh, en Ecosse ! Chez Haven ! Vraiment, cela promettait d'être super méga bien ! Le seul truc qui la gênait, c'était de devoir abandonner son père à sa solitude... Mais bon, en cet instant, elle était bien trop enthousiaste pour penser à cela. Elle venait de finir de préparer ses affaires, et n'attendait plus que le départ. Vu que l'Ecosse, c'était un peu loin pour transplaner ou pour utiliser un Portoloin, le père de Cherise avait opté pour le train, qui était le moyen de transport le plus sûr, selon lui. Il ne fallait pas oublier qu'il était issu d'une famille moldue, et qu'il y avait parfois de vieux réflexes qui surgissaient, comme cela. Bien sûr, si Andrea avait été là, elle aurait trouvé une autre solution... Mais elle n'était pas là.
D'autant plus que Gianni allait en profiter pour aller lui aussi en Ecosse, mais pour affaires. Bien sûr, vous n'alliez pas imaginer qu'il allait abandonner la pauvre petite dans un train, vers une destination qu'elle ne connaissait pas ? Le père et la fille prendraient donc tous les deux le train, et ce serait très bien comme cela.

"Allez, papa, accélère, on va le rater à tous les coups !"

Bien sûr, ils avaient suffisamment de marge pour ne pas rater le train, mais Cherise était d'un naturel à être super pressée pour ce genre de choses. Inutile donc de préciser que lorsqu'ils furent enfin dans leur wagon, elle demanda un nombre incalculable de fois "Quand est-ce-qu'on arrive ? Waoh, j'avais jamais réalisé à quel point c'était loin l'Ecosse !". Heureusement que son père était habitué, seulement les autres passagers du compartiment paraissaient moins patients que lui, et manifestaient leur énervement par divers moyens, comme de longs soupirs, ou des regards appuyés. Mais la petite ne captait rien, évidemment. Son père lui avait juste spécifié qu'il fallait qu'elle ne fasse aucune allusion au monde sorcier vu qu'ils seraient entourés de moldus, mais la petite, même si elle avait acquiescé gentiment de la tête, s'était sentie obligée de faire quelques remarques du genre :

"Roh, quand même, on aurait pu y aller en transpl... Aïe !"

Heureusement qu'elle n'avait pas fait le trajet toute seule, sinon il n'y aurait eu personne pour lui marcher sur les pieds, histoire de lui rappeler le contexte dans lequel elle se trouvait. Et dire que dans quelques heures, elle se trouverait dans un manoir appartenant à des Sang pur pur pur pur et plus pur tu meurs. Pour l'instant, elle devait se contenir, ne pas parler du monde sorcier. Vivement qu'elle puisse se lâcher en arrivant à destination !
Lorsque le supplice fut enfin terminé, Gianni estima que le transplanage à cette distance n'était plus dangereux, et c'est ainsi que Cherise arriva devant le manoir des Clarks, après un trajet plutôt désagréable ("Beurk, ça donne envie de vomir, ce truc !" Jamais contente, celle-là xD). Là, elle ne put s'empêcher de s'exclamer :

"Waoooooh ! C'est immeeeense ! J'vais me paumer là-dedans..."

"Cherise, je crois que je vais te laisser là, c'est que je suis déjà en retard. Bon, tu es polie, et n'oublie pas que c'est une famille de haute lignée, donc mesure quand même un tout petit peu tes propos, hein." lui dit son père.

- Roh ça va papa ! Haven il est très gentil tu sais, il n'a rien d'arrogant ou de pompeux ou tout ce que tu veux ! Et piiis s'ils acceptent d'inviter une petite Gryffondor comme moi, c'est qu'ils sont pas comme tu dis, hein ?"

Quelques secondes après, Cherise se jeta dans les bras de son père, car c'était comme cela qu'elle disait au revoir ou bonjour... Surtout quand il s'agissait de gens qu'elle aimait. Elle rajouta avec une petite voix :

"J'espère que... que... que maman va bientôt rentrer. Tu lui feras de gros bisous de ma part, hein ?"

Quelques instants plus tard, après quelques échanges de paroles, Gianni Rowle était reparti, et la petite dut se retourner devant la porte super imposante du manoir. Mine de rien, elle avait un peu le trac. Elle avait beau rassurer son père quant à l'identité de la famille d'Haven, elle redoutait quand même un minimum. Mais de toute façon, elle s'était promise d'être au naturel, et c'était ce qu'elle allait faire.
Alors elle appuya sur la sonnette, avec un peu trop d'enthousiasme, d'ailleurs...

Âge : 14.02.84 ;; 33 ans

Haven ne tenait plus en place, et en fait, s’il avait été calme une seule fois depuis quelques jours, cela était sûrement un record. C’est dingue comme ça peut bouger un garçon de douze ans ! Il continuait d’aller et venir, d’arpenter la maison de haut en bas, de regarder dans chaque pièce, mais restait un temps fou dans la cuisine, sûrement à refaire la liste de tout ce qu’il y avait, et d’être sûr que ce que sa petite Cherise n’aimait pas n’allait pas lui être servi… Pire que sa mère celui là… Et pourtant, il ressemblait plus à son père qu’à sa mère… M’enfin bon, nous dirons qu’il était juste très chiant lorsqu’il s’agissait de recevoir quelqu’un. Entre une fille insupportable, au caractère plus qu’affirmé et un fils se souciant plus des autres que lui-même, les parents Clarks étaient servis ! Deux pour le prix d’un, et en plus de cela, deux casse-pieds ! Oui, parce qu’on ne dirait pas comme ça, mais c’est qu’ils n’étaient pas de tout repos les jumeaux Clarks ! Heaven encore, c’était compréhensible. Serpentard vile, sournoise et petite peste par excellence, dès qu’elle le pouvait elle embêtait son monde. Mais Haven ! Aux allures de petit ange, adorable et patati, c’est que le garçon en cachait des choses… Surtout sa jalousie et sa possessivité à propos de sa sœur. Prêt un péter un plomb dès qu’elle s’approchait trop près d’un garçon… Avec Enry, c’était plutôt bien passé, sa sœur ne faisait que jouer avec lui, il l’avait remarqué, donc il s’en fichait, mais ce Siegfried… Ah, hors de question ! Haven ne pouvait pas le voir, ni en vrai, ni en peinture… - Attendez un peu qu’il sache que ce bon vieux Sieg se ramenait au manoir, j’vous raconte pas ! –

Courant encore à droite et à gauche, jusqu’à ce qu’il ait vraiment froid aux pieds, le jeune rouge et or fila dans sa chambre enfiler rapidement une paire de chaussettes. Il passa tout doucement devant la porte de sa sœur, qui ne s’était pas relevée, et se pressa de descendre les escaliers une fois qu’il l’eut dépassée. Si Heaven était encore une fois réveillée par sa faute, il était clair qu’elle lui ferait la peau… Sauf que Haven n’était pas vraiment suicidaire, loin de là… La vie est belle, les oiseaux chantent, les fleurs éclosent, le ciel est bleu ! Et viva la vida ! Se rendant une nouvelle fois dans le salon, où sa mère fut prête à rétorquer quelque chose, s’il se donnait la peine de parler, il prit rapidement un livre et s’en alla de nouveau de la pièce, laissant sa mère surprise d’avoir un fils dorénavant si calme –la pie se tait !-. Son père esquissa un sourire et reprit la discussion où elle s’était arrêtée, jusqu’à ce qu’une sonnette retentisse dans toute la maison… Elle s’arrêtait plus d’ailleurs… Haven, ton invitée est là je crois…

Finalement, Mrs Clarks finit par se lever, sa robe d’été noire bougeant au rythme de ses pas. Alors qu’elle fut arrivée à quelques mètres de la porte, son cher fils descendit les escaliers à une vitesse hallucinante. Elle lui avait pourtant dit de ne pas courir dans les escaliers ! Vraiment, il le faisait exprès…

« Haven ! Calme toi voyons ! Et ne cours pas dans les escaliers ! »

Mais son cher fils ne l’écoutait pas, et dérapa sur le sol pour s’arrêter à quelques centimètres de la porte. Un peu plus et il se la prenait en pleine tête… La prochaine, il écouterait sa mère… Ou il n’ouvrirait pas la porte et lui laisserait cette opportunité, c’était pas mal non plus comme solution… Il ouvrit doucement la porte, tout en reprenant ses esprits. C’est que l’éventualité de se taper la porte l’avait un peu perturbé…. Lorsqu’il aperçut Cherise, il lui fit un grand sourire. Elle était toute seule, avec sa valise… Son père avait-il eu peur de tomber sur Mrs Clarks ? Il semblait à Haven qu’il avait dit comment était sa chère mère à sa petite cerise… Enfin, c’était fort possible…

« Salut Cherise ! Bienvenue ! Ca va ? T’as fait un bon voyage ? »

« Haven, laisse la respirer, elle vient à peine d’arriver… », dit sa mère, toujours à quelques mètres de la porte.

Elle esquissa un léger sourire à l’égard de la jeune Gryffondor et appela un Elfe de Maison pour qu’il s’occupe de monter les affaires de mademoiselle dans sa chambre. Elle se retourna pour aller dans le salon, invitant son fils à y emmener son amie.

« Ah euh, ouais, désolée maman… Tu viens Cherise ? Je vais te présenter mes parents, même si tu viens de voir ma mère… Fais pas attention, elle est un peu beaucoup comme Heaven… »

Suite à cela, il prit Cherise par la main, et l’emmena de force dans le salon, où se trouvait Seth et Ellasandra Clarks, les –pauvres- parents des jumeaux.

[Ultra désolée du retard >_<]

Argh, ça commençait bien ! Pourquoi avait-il fallu que la petite Gryffondor appuie un peu trop fort sur cette sonnette ? Les Clarks y verraient peut-être un signe d'impatience, ou d'impolitesse... Bon, remarque, c'était plutôt vrai que Cherise était impatiente, car Haven lui avait bien parlé de ce manoir, et puis ce séjour serait quand même fort agréable. Oui, il fallait chasser toutes les mauvaises pensées qui pouvaient gâcher la bonne humeur de la petite, c'est-à-dire l'absence prolongée de sa mère et l'éventualité que la grande famille Clarks ne voit pas d'un très bon oeil l'arrivée d'une petite Gryffondor un peu trop remuante dans leur noble manoir.
En tout cas, même si la demeure paraissait immense, Cherise n'eut pas à attendre trop longtemps pour qu'on vienne lui ouvrir. Et quand elle vit la tête d'un Haven tout souriant apparaître de l'autre côté de la porte, elle ne put s'empêcher de lui sauter dessus pour lui faire un gros câlin. Ben oui, pour ce genre de choses, la petite était plutôt démonstrative, d'autant plus que ça faisait déjà trop longtemps qu'elle n'avait pas vu le jeune garçon (oh oui, c'est dur les vacances Razz

), elle n'avait pas pu se contrôler.

"Haveeeeeen ! Aaaah, ça m'fait trop plaisir de te voir ! Merci, merci de m'avoir invité, héhéhé ! Oui ça va suuuper et toi ? Han c'était horrible le voyage, on l'a fait en train, j'ai cru que ça finissait jamais ! Mais bon, mon père a du repartir illico presto parce qu'il était en retard. En tout cas c'est grand chez toi !"

Voilà, Cherise débarquait avec un flot de paroles, sans même prendre le temps de reprendre son souffle entre chaque phrase tellement elle avait des choses à dire à Haven. Enfin, c'était pas super important, mais elle avait envie de les dire quand même.
Quand elle relâcha son étreinte, elle se rendit compte qu'il y avait la mère du garçon juste derrière. Elle se sentit tout de suite un peu bête, surtout parce que celle-ci venait de faire une remarque à son fils parce qu'il ne "la laissait pas respirer". Bon, je ne sais pas qui étouffait le plus l'autre, dans ce cas-là...

"Ah, heu, bonjour Madame !" s'exclama-t-elle sans savoir s'il fallait qu'elle prenne un ton un peu moins enthousiaste, de toute manière elle y arrivait pas, "Oh, vous inquiétez pas, je crois que je suis pire que lui, pour le coup !"

Mais elle regretta peut-être un peu rapidement ses paroles un peu trop décontractées quand elle vit un elfe de maison débarquer pour prendre ses affaires. Elle eut un petit air ahuri qu'elle ne parvint pas à contenir tout en lançant un petit "Waoh !" impressionné. Elle n'avait pas l'habitude d'avoir un elfe de maison à son service. Pourtant, si sa mère ne s'était pas faite arnaquer dans l'héritage de la famille, elle en aurait certainement un, mais bon, ce n'était pas le cas.
Alors que la petite semblait hypnotisée par la venue de l'elfe de maison, Haven l'invita à rentrer, tout en précisant comment était sa mère. Aïe. Ca voulait dire quoi, ça ? Qu'elle devait se méfier, qu'il fallait qu'elle reste distante ? Bah, après tout, elle l'aimait bien, Heaven... Bon, certes, elle était beaucoup plus froide que son frère, mais ce n'était pas pour cela qu'elle ne l'appréciait pas. De toute façon il fallait vraiment en faire beaucoup pour ne pas être apprécié de la petite fille. Alors que Cherise suivait Haven, saisie d'un doute, elle lui chuchota à l'oreille :

"Qu'est-ce-que tu veux dire par fais attention ? J'dois faire attention à quoi ? J'dois rester distante ?"

Cherise avait absolument besoin de savoir parce qu'elle sentait que ce n'était pas tout à fait comme cela qu'elle avait débarqué, et que ça avait peut-être gêné quelqu'un... Mais la petite n'eut pas le temps de réfléchir plus que ça à son attitude qu'Haven lui prit la main pour l'emmener dans le salon.
A l'intérieur, il y avait les deux parents. Zut, Cherise ne savait plus quoi faire... Devait-elle continuer sur sa lancée, ou devenir beaucoup plus "sage", en sachant qu'elle ne tiendrait peut-être pas cette image bien longtemps... Bah, tant pis, c'était la première image qui comptait, de toute manière...

"Bonjour Monsieur et Madame Clarks !" commença-t-elle en se doutant que cela devait sonner extrêmement faux, d'autant plus qu'elle avait déjà vu la mère d'Haven quelques secondes auparavant et qu'elle ne s'était pas comportée de la sorte. "C'est très gentil de m'inviter chez vous. Heaven n'est pas là ?" demanda-t-elle, un peu plus à l'adresse d'Haven.

En fait, il lui tardait de pouvoir passer toutes sortes de présentation et tout ça, et pouvoir entamer réellement le séjour avec son ami. Mais patience, Cherise, il y a toujours des étapes à franchir, et il ne faut pas les passer trop vite.

Âge : 14.02.84 ;; 33 ans

Haven eut le souffle coupé pendant quelques minutes, lorsque Cherise lui avait sauté au cou. Euh…Euh… Waouh ! Ca, il ne s’en serait même pas douté ! Pourtant, il connaissait un minimum la petite rouge et or pour savoir de quoi elle était capable, mais là, elle l’avait pris par surprise et ses joues étaient passées au rouge pivoine en une seconde. Ca c’est ce que j’appelle faire de l’effet ! (#ZBAFF#) Alors que sa mère lui faisait une réflexion, la petite Cherise la salua et lui affirma que pour le coup elle était pire que Haven… Bah, non, pas vraiment, Haven aimait bien les câlins, donc bon… Après, pour ce qui est du débitage de paroles, il en avait l’habitude, et c’était même pour ça qu’il adorait être avec Cherise. Au moins, la conversation se faisait, il n’y avait pas de blanc ! Bon, c’est sût que si vous l’embrassiez pour après râler, là, il y aurait un blanc, Haven avait testé et en gardait un souvenir amer. Non, pas du baiser ! Quad même pas ! Mais de l’ambiance juste après… Bouh, à vous faire froid dans le dos… Mais bon, tout s’était arranger, alors mieux valait ne pas y repenser n’est-ce pas ? Et puis maintenant que Cherise était chez lui, autant profiter de l’instant présent ! C’est toujours mieux que de rester devant la porte à rien faire, et à servir de décoration d’intérieur…

« C’est si horrible que ça le train moldu ? Enfin, en même temps, si tu ne peux rien dire sur le monde magique, je te comprends… »

Alors que Cherise était stupéfaite –ou admirative, Haven n’arrivait pas vraiment à se décider sur le terme à employer- devant l’apparition de l’Elfe de Maison, qui lui fit une petite révérence avant de s’en aller, Haven la tira un peu plus fort pour la faire avancer. En chemin, elle lui demanda de lui expliquer un peu ses paroles sur sa mère… Oula, c’est un véritable challenge qu’elle demandait là ! La mère du petit gryffondor était inexplicable. Elle était comme elle était, respectée, prétentieuse, fière. Heaven adulte quoi, mais en pire… D’ailleurs, Haven avait été étonné qu’elle accepte aussi facilement qu’une Sang-Mêlé, une fille en plus, vienne passer un moment au manoir pendant les vacances –c’est louche tout ça ! C’est louche !-

« Tu vois Heaven ? C’est pire… Mais c’est une mère géniale ! Et au fait, reste comme tu es, d’accord ? » Il ponctua sa phrase d’un petit bisou sur la joue pour redonner un peu de courage à son invitée.

Toujours avec son sourire aux lèvres, Haven planta Cherise devant ses parents. Bon, elle avait déjà vu sa mère, mais pas son père. Ce dernier lui fit d’ailleurs un grand sourire, et répondit d’une voix douce mais enjouée au salut de la petite.

« Bonjour Cherise ! C’est gentil à toi d’avoir fait le chemin, nous sommes ravis que tu sois là, pas vrai Ella ?! »
« Bien entendu. Bonjour Cherise. »

Pas de tendresse trop apparente chez Mrs Clarks, alors que Mr Clarks ne se gênait pas. Mais bon, c’était comme ça, il était un ancien Gryffondor, elle était une ancienne Serpentard… La génétique marche super bien dis donc ! Des parents Gryffondor et Serpentard, et leurs enfants qui suivent le même chemin, moi, j’applaudis ! Enfin bref. Heaven ? Ah euh… Bah, elle devait encore être au lit… Quoi que, Haven entendait de l’eau couler, donc elle avait dû finir par se lever et prenait sa douche… Elle arriverait bientôt, ça ne fait aucun doute…

Âge : 14.02.84 ;; 33 ans

« Elle se prépare… Dis, tu viens, je te montre ta chambre ? »

Haven attrapa une nouvelle fois la main de la gamine, l’emmenant vers la porte, puis s’arrêta et se retourna vers sa mère.

« Troisième à gauche » lui dit sa mère, avant qu’il ait eu le temps de dire quoi que se soit.

Reprenant son chemin, Haven monta l’escalier, toujours en tenant la main de Cherise, et se retrouva au deuxième étage. Troisième à gauche… Okay, c’est bon, Haven voyait quelle chambre elle avait, juste à côté de celle de Heaven… Espérons au moins que cette dernière ne l’embête pas trop… En parlant de sa sœur, la voilà qui sortait de sa chambre juste quand Haven et Cherise passèrent devant. Coïncidence ? Peut-être, peut-être pas.

« Oh, tiens, Cherise… Déjà là ? Enfin, bonjour… »

Modem de %@#>.<%

Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.

Cela vous dit quelque chose ? #SBAFF#
Non, non, n'allez pas forcément chercher bien loin, il s'agissait juste de l'état d'esprit de notre jeune Gryffondor à l'instant précis. C'était vrai, cela ne servait plus à rien de se plaindre sur le train moldu, l'aspect distant de la mère d'Haven, l'absence de sa propre mère. Tout cela était accessoire, inutile. Il fallait profiter de la vie, se rendre compte de la chance d'être là, avec un super ami, dans la perspective de passer un super séjour ! Cherise n'avait même pas besoin de se répéter cela dans sa tête, c'était quasiment inné. La plupart du temps, elle essayait de voir les choses de leur bon côté. Bon, certes, il y avait des fois où cela n'était pas trop possible, mais n'empêche, on se rend compte que le plus souvent ça l'était. Donc elle se contentait d'acquiescer avec de grands signes de la tête les questions d'Haven sur le train moldu, sans trop avoir le temps d'en dire plus car c'était l'heure des présentations avec la famille Clarks. De toute façon, la petite aurait vraiment tout le temps qu'elle voulait pour raconter toutes les anecdotes qui lui avaient valu des remontrances de la part de son père dans le train moldu. Maintenant, elle pouvait en rigoler, même si sur le moment, elle trépignait d'impatience au point que cela en devenait insupportable. Elle n'eut pas non plus trop le temps de réagir à la description que lui faisait le jeune Gryffondor de sa mère mais celle-ci la laissa quand même perplexe. Pire qu'Heaven... Mais une mère géniale. Heuuuu... Oui. Enfin, il y avait des informations à demander, là, quand même. De toute façon pour ce qui était de rester naturel, c'était un peu trop tard, Cherise s'était déjà lancée dans une sorte de jeu qui s'appelle "j'essaie de montrer que je suis une gentille petite fille sage pas trop remuante alors que c'est pas trop la vérité". Bon, apparemment, Mrs Clarks ne devait pas beaucoup aimer les jeux, car elle ne parut pas très emballée par la présentation de Cherise, contrairement à son mari qui avait l'air déjà beaucoup plus joueur. Bon, tant pis, ce n'était pas l'heure de jouer, apparemment, puisqu'Haven l'emmenait déjà pour lui montrer sa chambre. A peine furent-ils partis que Cherise ne put s'empêcher de demander :

"Heuuuu... Pourquoi c'est une mère géniale, au fait ? Elle vous fait beaucoup de gateaux ?"

Cherise avait besoin de trouver une explication car du premier coup d'oeil elle imaginait mal Mrs Clarks faire des effusions de tendresse à ses enfants. Or, pour la petite Gryffondor, le statut de bonne mère passait par cela. C'était une enfant qui avait énormément besoin de câlins, en fait... Et les tendresses maternelles étaient irremplaçables. La petite marchait tranquillement à côté du garçon en essayant de tout regarder à la fois pour essayer de se souvenir de tous les détails de la maison (il ne fallait pas qu'elle se perde, quand même !), mais quand ils furent apparemment arrivés, Heaven débarqua au même moment. Son accueil fut un peu... étrange, disons, mais Cherise ne s'en formalisait pas.

"Hééé, salut Heaven ! Déjà là, tu trouves ? Pfiouuu, moi j'ai trouvé que le trajet était interminable pourtant ! ça va bien ?" s'exclama-t-elle sans réellement s'attendre à une réponse aussi enthousiaste.

Bah, c'était pas grave, elle n'avait pas de raisons pour être en mauvais termes avec Heaven, donc pas de raisons non plus pour ne pas adopter son ton joyeux habituel ! (même si ce ne fut pas ce qu'elle fit avec les parents des jumeaux...)
Mais tandis qu'elle regardait la jumelle de son ami, elle se rappela soudainement d'un détail ô combien important. Elle se tapa le front avec la paume de sa main en s'écriant :

"Aaaaah ! M*rde, j'ai oublié de donner un petit quelque chose à vos parents ! Rah, attend, je vais le chercher !"

Elle lâcha la main d'Haven et s'apprêta à redescendre les escaliers, sauf qu'elle se souvint alors de l'elfe de maison qui avait pris ses affaires. Hum, en logique, il les avait sûrement déposées dans sa chambre. Or, elle était juste devant. Bon, normalement, il aurait fallu que ce soit Haven qui ouvre la porte pour lui présenter les lieux, mais la petite oublia ce petit détail. Elle ouvrit la porte, se précipita sur sa valise qui était effectivement là, l'ouvrit, et en ressortit un espèce de petit carré bizarre. Puis elle retourna à côté des jumeaux et expliqua d'un air connaisseur :

"Bon, normalement, mon père m'a dit de tapoter trois fois dessus."

Ce qu'elle fit immédiatement. A ce moment-là, le petit carré se changea instantanément en... saladier. Un vulgaire saladier, qui avait pour seule particularité d'être immense. Sauf qu'il n'était pas vide, il était rempli de... cerises ! Oui, les cerises du jardin de Cherise, s'il vous plaît !

"Bon, c'est pas grand chose, mais elles sont super bonnes ! C'est mon père qui a fait l'enchantement pour pouvoir les transporter sans les abîmer." dit-elle fièrement avant de piocher dans le plat.

Elle en ressortit une paire de deux cerises accrochées l'une à l'autre, et, affichant un sourire satisfait (bonne pioche !) l'accrocha à son oreille en guise de décoration-boucle d'oreilles. Puis elle tendit le saladier vers les jumeaux :

"Vous voulez en prendre avant que je le descende pour le donner à vos parents ?"

Elle avait ce petit air enfantin tout mignon qui faisait qu'on ne pouvait pas vraiment lui refuser. Quand même, refuser des cerises offertes par une Cherise, cela ne se faisait pas !

Âge : 14.02.84 ;; 33 ans

Haven était aux anges, maintenant que sa cerise était arrivée. Il avait stressé durant le temps qui avait précédé son arrivé, avait en plus de cela, probablement énervé la maison en entier –même les portraits, faut le faire !- et maintenant, il pouvait enfin décompresser… C’était d’ailleurs pour cela qu’il se comportait en vraie pie, n’arrêtant pas de parler (mais où est le bouton off ?!) Mais bon, comme Cherise avait l’habitude de beaucoup parler, au moins, ils auraient une conversation pleine, chose que le pauvre petit lionceau n’aurait probablement pas avec sa chère sœur de vipère. On continua à parler de la mère des jumeaux. C’est vrai qu’elle était assez spéciale, mais une mère de famille remarquable et savait fortement bien comment s’occuper de son immense manoir. Elle était… polyvalente ? Oui, ce mot la désignait bien. Aussi bien présente au travail que chez elle, elle savait manier la vie de mère de famille moderne comme une baguette –d’ailleurs, elle maniait très bien la baguette aussi-. Des gâteaux ? Hum, c’était plutôt les Elfes qui s’en occupaient, bien que Haven doutait fort que sa mère soit nulle en cuisine. Sa mère était géniale partout, ou du moins, c’était ce qu’il pensait ! Une admiration énorme, pour une seule femme… Le complexe d’Œdipe ? Non, pas jusque là quand même. Haven voyait sa mère comme une mère, et était très fier que ses gravures de mode de parents soient toujours ensembles. Une famille formidable –ou presque-

« Euh, non, mais quand on la connaît, elle est très gentille, elle s’occupe très bien de nous… Et d’ailleurs, elle a promis que tu seras traitée comme une princesse »

Disons plutôt que le gamin avait tellement soûlé sa mère pour que Cherise puisse venir et qu’elle se sente aussi bien dans un énorme manoir avec de parfaits inconnus que dans son nid douillet avec ses parents, que Ellasandra avait promis à sa progéniture que la petite n’aurait pas à s’en faire, et généralement Mrs Clarks respectait ses promesses, surtout envers ses enfants. Elle les aimait de trop pour les décevoir. Les plus joyaux qu’elle a eut, dit-elle d’ailleurs. Enfin bref, Haven était surexcité, et avait de faire des dizaines de choses tout à la fois, ce qui, pour un humain, même sorcier, serait assez compliqué. Autant continué sur sa lancé, montrer sa chambre à la petite lionne, et le reste, bah on verra plus tard. Finalement, le plan premier de Haven, changé par l’irruption de sa sœur dans le couloir se transforma en un second plan, qui était composé d’une courte discussion avec Heaven –en même temps, c’était Heaven-, la chambre, et le reste…

« Je vais bien, merci… »

Ouais, bon, c’est sûr qu’il ne fallait pas s’attendre à trop de gentillesses de la part de la vipère. Bien que Haven ait espéré qu’elle serait un peu moins ice-berg, et un peu plus chaleureuse. Mais bon, il fallait croire qu’il n’avait pas prié assez fort chaque soir, agenouillé devant son lit… Hahem, nous nous égarons là… Cherise, toujours toute souriante, finie par s’agitée comme une puce, disant qu’elle avait oublié quelque chose pour les parents Clarks. Elle commença alors à descendre l’escalier, et avant que le pauvre garçon eut le temps de dire quoi que se soit, Cherise s’était précipitée dans sa chambre, avait ouvert sa valise, et en avait sortit un petit cube. Haven, méfiant, passa la tête dans l’encadrure de la porte, pour voir ce que Cherise allait faire de ce cube, jusqu’à ce qu’elle vienne se planter devant les jumeaux, la boite entre les mains. Haven recula un peu, de peur de se prendre un truc en pleine figure, mais tout ce qui apparut fut un saladier de rempli de cerises délicieuses au premier regard.

Âge : 14.02.84 ;; 33 ans

« Ouah ! Cherise, elles ont l’air super bonnes ! En plus, nos parents adorent les fruits ! »

Haven et son habituel sourire contrastait vraiment avec la tête que faisait sa sœur. Elle fixait le saladier, sans rien dire, comme elle avait tellement la mauvaise habitude de faire… A croire qu’elle se fichait de tout, dès que cela ne la concernait pas un minimum. Néanmoins, lorsque Cherise leur proposa de les goûter, elle en prit une, comme son frère, et affirma l’hypothèse de son frère. Et quand Cherise en prit pour mettre à son oreille, elle fit de même, lui adressant un petit sourire, pour finir par re-disparaître dans sa chambre. Heaven était vraiment un mystère ambulant, il n’y a pas à dire…

« Elles sont trop bonnes ! Tu permets ? »

Haven en reprit quelques unes, puis descendit avec Cherise dans le salon, où se trouvait toujours les parents Clarks. Haven resta un peu en retrait, poussant doucement Cherise, pour qu’elle s’avance et qu’elle offre son précieux saladier. C’était gentil de sa part, mais du coup, dans sa précipitation, elle n’avait même pas remarqué le petit paquet sur son lit.

La famille Clarks était quand même un paradoxe à elle toute seule... Autant Cherise n'était pas forcément gâtée niveau famille avec ses cousins Sallers dont elle venait juste de faire la connaissance (et encore, pas tous, loin de là !), autant elle avait l'impression que sa famille n'était rien comparé à celle d'Haven. Déjà, c'était bizarre que les deux parents aient des caractères aussi différents (oui, on sait que les opposés s'attirent, mais bon quand même !), et ce qui était encore plus étrange, c'était que ça s'était transmis aux enfants, et que le même amour était là ! Enfin, peut-être pas le même amour, mais amour quand même... Car Cherise savait que son ami Gryffondor aimait profondément sa soeur. Elle ne savait pas trop si c'était réciproque (c'était plus difficile de discerner les sentiments d'Heaven), mais en tout cas les faits étaient là. S'il y avait déjà autant de mystère au sein d'une famille proche, qu'est-ce-que ça devait être au niveau des cousins, cousines et tout ça ? Un vrai casse-tête, selon l'avis de Cherise (mais nous le répétons, sa famille n'était pas forcément mieux). D'ailleurs, toutes les explications qu'Haven essayait de lui fournir sur sa mère ne la satisfaisait pas, parce qu'au final elles lui apportaient plus de questions que de réponses, ce qui n'était pas le but initial, finalement. La petite, après avoir froncé les sourcils et marqué un temps de pause pour essayer de réfléchir aux paroles d'Haven (pour l'instant, elle avait juste l'impression d'être traitée comme une princesse par les Gryffondor père et fils, après...), décida de laisser tomber, c'était trop compliqué pour elle de toute façon, et au pire, ils y reviendraient une autre fois. Au final, elle se contenta d'afficher un air réjoui (qui n'était pas faux d'ailleurs car les dernières paroles la réjouissaient même si elle n'arrivait pas trop à comprendre comment cela pourrait être possible) et s'exclama :

"Une princesse ! Héhéhéééé, ça va me plaire ça ! xD Remarque, c'est vrai que vu votre manoir, ya de quoi se prendre pour une princesse !"

Puis elle se mit immédiatement à redresser la tête et à marcher le plus droitement possible en redressant la main pour qu'elle se pose sur le bras d'Haven (ou que celui-ci lui fasse un baise-main, au choix ! Razz

). Bien sûr, ce dernier pourrait aisément comprendre que Cherise ne se prenait pas le moins du monde pour une princesse (quoiqu'en cet instant elle en avait bien envie !), mais qu'il lui avait juste donné l'occasion de s'exprimer à sa manière. Heureusement que quand elle croisa Heaven, elle avait cessé de se prendre pour la reine d'Angleterre (tiens, on passe du statut de princesse à celui de reine xD) et avait repris son ton naturel. D'ailleurs, elle fut plutôt satisfaite de la réponse de la jeune Serpentard. Certes, ce n'était pas les effusions de joie et de tendresse que pouvaient lui réserver son jumeau, mais c'était toujours ça... Et elle fut d'autant plus contente quand la jeune Vert et Argent piocha dans son saladier pour manger ses cerises et en mettre une sur l'oreille comme elle l'avait fait elle-même préalablement. Pour elle, c'était le signe qu'Heaven l'acceptait, ce qui était vraiment un grand pas ! Enfin, pas qu'elle ne l'acceptait pas avant, mais le coup de la cerise, c'était doublement significatif pour la petite Cherise (oui, parce que dans son esprit, la cerise, c'était elle !)
Toute contente, elle piocha de nouveau dans le saladier pour en manger, cette fois.

"Ouaiis, elles sont bonnes, hein ! C'est moi qui les ait cueillies ! J'adore ça, monter dans l'arbre pour cueillir - d'accord et en manger aussi - des cerises ! En plus, là je l'ait fait en pensant à vous, du coup elles doivent être encore meilleures ! xD"

Mais Cherise n'eut pas le temps de s'éterniser un peu plus à vanter la qualité de ses cerises, Heaven était repartie tranquillement dans sa chambre et son frère l'entraînait déjà pour aller donner son modeste cadeau à ses parents. Ah, heu, déjà ? Oui, oui, c'était vrai que c'était le but initial... La petite ne savait pas si elle avait déjà envie de retourner dans le salon avec les parents, mais bon, si cela pouvait montrer sa reconnaissance de l'hospitalité des Clarks...
Dans l'escalier, elle chuchota à Haven d'un air réjoui :

"T'as vu ? Heaven a mis une paire de cerises en boucles d'oreille, comme moi ! C'est bon signe, tu crois pas ?"

En bas des escaliers, le jeune garçon la poussa gentiment dans le salon, dans lequel la petite décida d'adopter son air enthousiaste habituel :

"Rebonjour ! Excusez-moi, tout à l'heure j'ai oublié de vous donner un petit cadeau qui vient de chez moi ! Ce sont juste des cerises de mon jardin, Haven vient de me dire que vous aimez les fruits !"

Ne sachant pas à qui tendre son saladier, elle s'avança vers Mrs Clarks qui était la plus prêt d'elle (ce n'était peut-être pas le choix le plus judicieux, mais bon) et avança les bras pour lui montrer le contenu du récipient, récipient qu'elle pourrait prendre, d'ailleurs... Enfin, ça serait bien qu'elle le prenne, sinon la petite se retrouverait comme une idiote à tendre un saladier dans le vide. C'était peut-être le moment de voir si Ellassandra Clarks avait l'intention de la traiter comme une princesse...