Quel jour sommes nous aujourd’hui ? Quoi, vous avez oubliez ? Un peu de sérieux voyons ! Ce n’est pas un jour que l’on peut rater comme cela, et même si nous le voudrions, cela serait probablement impossible… Aussi bien côté moldu que côté sorcier, en ce jour, toute la population était en mouvement constant, s’affairant à des dizaines de choses… Voyons, vous ne trouvez toujours pas ? Très bien, et si je vous disais qu’aujourd’hui, nous sommes en plein hiver, en plein mois de Février, et que tous les amoureux attendent cette date avec impatience ? –On n’a jamais compris pourquoi, et il faut dire que c’est relativement débile, mais bon- Aaah, bah enfin, ça vous reviens ! Et oui, aujourd’hui, nous étions le quatorze Février, pas n’importe lequel non plus, le quatorze février mille neuf cent quatre-vingt dix-sept. Et savez-vous ce que ce jour, à part être celui de la fête la plus idiote de tous les temps, représentait ? Non ? Imbéciles ! Aujourd’hui, une petite princesse, une petite peste de Serpentard, du nom de Heaven Clarks fêtait ses treize ans. Et pour ce faire, la gamine fut réveillée par un bond collectif des filles de son dortoir sur son propre lit, l’écrasant à moitié. Bon, les filles vous êtes gentilles mais vous n’êtes pas des poids plumes ! #ZBAFF# Il fallait les voir pour y croire, et lorsque vous les voyiez, vous aviez bien envie de fuir, les jambes à votre cou. Imaginez un peu, quatre filles, s’agitant sur le lit d’une cinquième qui tentait tant bien que mal d’émerger entre les quatre autres et les paquets qu’elle lui montrait du doigt –malpolies !- ou qu’elles lui tendait. De quoi devenir fou, pas vrai ? Néanmoins, par un très grand hasard, Heaven demeurait calme, ce qui faisait de ce jour, un jour à marquer d’une pierre blanche.
Alors que ses chères amies –ou du moins, elles pensaient l’être- lui tendaient leurs paquets, en lui plaquant presque contre les yeux pour qu’elle les voit bien, Heaven elle, fut plutôt attirée par une lettre. Une simple lettre, un peu à l’écart des autres cadeaux. Qui donc pourrait lui envoyer une simple lettre ? Heaven n’en savait rien, et donc, elle voulait absolument savoir. Aussi, elle repoussa ses ‘amies’ et alla chercher la lettre sous leurs râlements incompréhensibles. Visiblement, elles n’étaient pas contentes que Heaven se focalise sur une lettre, toute simple, alors qu’elles avaient fait l’effort de lui acheter un cadeau ! –Bande de jalouse- Le parchemin était d’un blanc immaculé, assez doux, et seul le nom de la demoiselle, écrit en marron se détachait. Heaven était curieuse, mais ses amies aussi. Et maintenant, elles voulaient toutes savoir qui avait écrit cette fameuse lettre. Ahah, mystère ! Heaven garderait ça pour elle ! Quand Heaven ouvrit l’enveloppe pour prendre la lettre qu’elle contenait, elle remarqua les regards avides des filles qui étaient autour d’elle. Aussi, elle leur demanda de débarrasser le plancher, d’une voix assez sévère mais aussi tr ès douce. Cette lettre était à elle, rien qu’à elle ! Quand elle la déplia, elle regarda tout de suite si elle était signée, et fut surprise par le nom qui était marqué. Non, c’était impossible ! Pas… lui ?! Et pourtant si. Le nom, qui marquait tellement Heaven était celui de Raphaël Gibson, un Serpentard de sixième année. Raphaël avait, dès l’année dernière, prit Heaven sous son aile, et avait récemment mentit à Pomfresh en disant qu’il était son frère… Chose qu’Heaven n’oublierait pas de si tôt.
La petite vipère était, bien entendu, plutôt de surprise de recevoir une lettre de Raphaël, elle ne s’y attendait carrément pas. Non pas que ce dernier soit un associable de première, non, pas avec la poupée de porcelaine en tout cas, mais elle ne pensait pas qu’il lui enverrait un petit mot pour son anniversaire. Il pouvait très bien lui souhaiter lorsqu’il la croiserait, dans les couloirs, la grande salle ou la salle commune, mais non, il avait décidé de lui envoyer une lettre. Et en plus, il lui demandait de venir le voir dans son dortoir… Hum, Raphaël, qu’as-tu derrière la tête ? Aujourd’hui, ta petite protégée fête ses treize ans, ce n’est pas pour ça que tu dois faire de ce jour supposé merveilleux, un jour horrible en lui faisant la morale sur son poids… Ni en la gavant de gâteaux… Enfin bref. Heaven était en même temps excitée, et apeurée d’aller voir Raphaël, car après tout, il pouvait bien l’engueuler, comme il pouvait être adorable… D’ailleurs, elle n’oubliait pas l’oreiller –son oreiller en plus- qu’il lui avait balancé en pleine tête… Méchant va… Comment avait-il pu vouloir attenter à sa vie en lui dévissant la tête ?! Bah oui, après tout, Raph avait de la force, Heaven non… Enfin bon. Dans le courant de la matinée, une fois débarrassée de tous les gêneurs possibles et imaginables –c’est dingue ce que ça peut coller aux basques ces choses là-, la gamine se faufila en douce dans l’escalier qui menait au dortoir des garçons. Alors, là, elle avait encore le choix. Partir et faire semblant de ne pas avoir reçu la lettre, soit aller jusqu’au bout, et voir ce que Raphaël lui voulait… La première option faisait preuve d’une lâcheté digne d’un Serpentard, mais la seconde était bizarrement très attirante… En deux secondes, la petite se décida, et avança jusqu’à la porte qui était celle du dortoir de Raphaël. Elle frappa puis abaissa la poignée, apparaissant sur le pas de la porte. Pitié, faites qu’il ne la mange pas…
« Raphaël ? C’est moi… Heaven… Tu voulais me voir ? »
Raphaël Gibson, où l’art d’apeurer une gamine en cinq secondes, top, chrono !
Ce matin-là, Raphaël s'était levé à une heure tout à fait convenable. Pour une fois, il avait dormi d'une traite, sans éprouver la moindre envie d'aller se plonger dans ses songes dans l'un des fauteuils de la Salle Commune. Pas de nuit blanche pour une fois et c'était pas plus mal. Il n'avait presque pas fermé l'oeil depuis pas mal de temps, s'accordant deux ou trois heures de sommeil "réparateur" quand il le pouvait, c'est-à-dire la nuit ou bien le week-end _c'est au choix_ afin de pouvoir continuer à suivre le rythme. D'ailleurs, il avait été pas mal tracassé dernièrement. En réalité, il constatait que Poudlard et ses occupants _ou du moins certains de ses occupants_ s'activaient à préparer une fête qu'il trouvait bien inutile et puérile. A quoi cela servait au juste? A faire marcher les commerces, voilà le fond de la pensée du cadet des Gibson. Mouais...il haussa les épaules en se passant la main de les cheveux. Ce qui l'ennuyait, c'était de ne pas connaître le point de vue de Daphné sur le sujet. Tenait-elle à ce qu'il ait une attention à son égard, et donc qu'ils fêtent la Saint Valentin ou bien était-elle comme lui, totalement indifférente? Ainsi, ils passeraient juste une journée sympa ensemble, à déambuler dans Pré-au-Lard normalement. Le truc, c'est que s'il ne lui offrait rien, elle risquait de mal le prendre si cette fête des "amoureux" n'était pas honnorée. De plus, si elle lui offrait quelque chose et que lui il n'avait rien, ça ne l'aurait pas fait du tout. Et dans un autre sens, s'il se ramenait avec un truc et qu'elle se fout royalement du 14 février, il aurait l'air d'un vrai abruti. Alors, comme Raphaël était prévoyant, il avait acheté un présent à Daphné, mais assez petit et léger pour rester bien discret au fond de sa poche au cas où. Et puis, l'anniversaire de Daphné était récent...peut-être que la Saint-Valentin était juste un moyen de reçevoir un cadeau en plus...ou pas?! Dans tous les cas, il était prêt à faire face à n'importe quelle situation! Bon...il fallait peut-être qu'il se bouge, il avait plusieurs choses à faire avant de rejoindre Daphné en début d'après-midi.
Il avait écrit une lettre hier mais avait préféré l'envoyer ce matin. Il ne voulait pas que la personne à qui il destinait cette missive vienne le voir dès sa réception. Elle pouvait se montrer impatiente et hier soir, il n'était pas tout à fait dans les bonnes conditions pour la voir. Il avait reçu un colis très récement. Hum...un colis un peu spécial, il fallait bien l'avouer. Il l'avait reçu il y a deux jours, ce qu'il n'avait pas calculé. Pourtant, il avait bien précisé à l'employé de l'animalerie qu'il voulait le reçevoir aujourd'hui, dès l'aube, mais certainement pas deux jours avant le jour J. Ces subalternes ne savaient vraiment pas faire leur boulot correctement. Il avait envoyé un bref courrier, remontant les bretelles du vendeur, n'oubliant pas de le remercier pour son incompétence. Au moins, il y avait une chose dont il était sûr, c'était que cet incapable ne s'était pas trompé dans la commande. Le choix était bien le bon! A Noël dernier, plus particulièrement durant les vacances de Noël qu'il avait décidé de passer ici, à Poudlard, il s'était rendu sur le Chemin de Traverse grâce à une dérogation signée par Samuel, son frère aîné. Il s'était donc rendu à Londres, avait flâné un peu au Magasin d'Accessoires de Quidditch pour acheter un cadeau à Sam, puis s'était ensuite rendu chez WizzHard Books pour se faire une idée de l'endroit et voir s'il y avait des bouquins intéressants. Bon, il lui restait deux cadeaux à acheter. Celui de Daphné et de Quentin. En ce qui concernait Myrielle et Dawn, il s'y était pris à l'avance. Quentin, il lui avait bien évidement acheté un livre rare, d'une édition très ancienne et prestigieuse comme peu de maisons d'édition savaient faire. Il renfermait une mine d'informations sur le monde de la magie que même "L'Histoire de Poudlard" ne possédait pas. Connaissant son Best, ça devrait lui plaire. Quant à Daphné, il lui avait acheté un bracelet orné de diamants et d'émeraudes, pierres qui allait à merveille avec ses yeux verts-noisettes. Elégant et créé dans la plus pure tradition, le bijou était le cadeau parfait pour sa petite amie. Il comptait quitter le Chemin de Traverse avec ses paquets sous le bras quand il s'était rappelé que l'anniversaire de sa protégée n'était plus si loin, et comme il n'était pas sûr de pouvoir revenir d'ici le 14 février, il avait opté pour acheter le cadeau à l'avance. Il avait d'ailleurs une petite idée, mais il avait besoin de l'éclaircir. Autant donc se rendre à l'Animalerie Magique et constater par lui-même. Après avoir déambuler dans les rayons, il était arrivé au domaine réservé au félins et autres félidés. Son regard avait tout de suite été attiré. Lui aussi avait un chat, mais il le laissait totalement libre d'aller et venir. Ainsi, il pouvait disparaître une semaine entière et se ramener du jour au lendemain l'air de rien et se blottir sur son couvre-lit pour dormir. Très indépendant, il menait sa vie! Et ça convenait parfaitement à Raphaël qui n'aurait jamais eu le temps de s'occuper du matou. Le vendeur s'était ramené vers lui, un sourire aux lèvres.
"Monsieur Gibson, enchanté de vous revoir. Que puis-je pour vous?" demanda-t-il très respectueusement.
Raphaël n'était pas étonné qu'il se souvienne de lui. Après tout, qui pouvait oublier un Gibson? Et puis...il était déjà venu ici pour acheter son chat. Le sien était noir avec le bout des oreilles blanches ainsi que le bout de la patte arrière gauche. Et des yeux azur qui vous transperçaient quand il vous fixait sans bouger. Pour Heaven, il était déjà sûr d'une chose...Il devait lui acheter une femelle.
"Effectivement! Je souhaiterai offrir un chat à une amie." répondit-il simplement.
"Monsieur souhaiterai un mâle ou une femelle?"
Raphaël sourit légèrement, quelque peu amusé.
"Une femelle de préférence...Il y a bien assez de mâles autour d'elle!" dit-il plus à lui-même qu'au vendeur la fin de sa phrase.
Le vendeur sourit complice, mais en voyant le regard perçant et désapprobateur de Raphaël, il cessa aussitôt de sourire, se rendant compte que son attitude avait été déplacée. Ce n'est pas parce que lui avait le droit de s'amuser de ce qu'il disait que le vendeur devait en faire autant. On était pas à la cour de Louis XIV ici. Ce n'était pas parce que le Roi riait qu'il fallait que les courtisans fassent de même. Non, ici, Gibson commandait et le larbin obéissait. Après une toux gênée de l'employé, il reprit la parole.
"Je...recherchez-vous quelque chose de...particulier chez cet animal?"
Raphaël fronça les sourcils, observant les châtons les mains dans les poches, la mine sérieuse et songeuse. Un tigré l'observait tandis qu'un petit chartreux tentait de lui mordiller la queue. Mais son regard fut attiré par un chaton blanc. Aussi blanc que de la neige et des perles d'un bleu lagon. Il était tout simplement superbe! Il le désigna du menton, demandant quand il était arrivé.
"Aujourd'hui même Monsieur! Plaît-il à Monsieur?"
Raphaël resta silencieux quelques secondes, observant l'animal. En étant plus attentif, il nota que ce dernier était plutôt craintif et ce n'était pas ce que recherchait Raphaël. Il fallait à Heaven un chat joueur, aussi espiègle qu'elle. Doux et teigneux à la fois...C'est alors qu'il trouva enfin ce qu'il recherchait.
"Lui!"
"Vous êtes sur Monsieur Gibson? C'est que..." commença-t-il gêné.
Raphaël l'interrompit de suite! Il avait mieux à faire, et il avait déjà passé trop de temps ici. Il avait promis de rendre visite à son frère tout à l'heure avant de retourné à Poudlard, mais s'il continuait ainsi, il ne verrait jamais Sam.
"C'est bien une femelle n'est-ce pas?"
"Ou...oui, oui Monsieur!" dit-il en bégayant.
"Elle est bien protégée? Vous voyez, ce n'est pas pour offrir tout de suite, il serait donc dommage qu'elle grandisse entre temps..." dit-il d'une voix doucereuse.
Le vendeur hôchait la tête frénétiquement.
"Bien évidement Monsieur Gibson, vous savez bien que nos compagnons sont aux normes requises."
Raphaël visualisa bien vite les propos de l'homme et le fond de ses pensées. Moui...il disait vrai...pour les chats en tout cas. A son humble avis, ce dernier devait peut-être couver un oeuf d'une créature interdite par le Ministère dans son arrière-boutique.
"Très bien, je vous demanderai donc de m'envoyer l'animal pour le 14 février prochain dès l'aube. Surtout soyez ponctuel! Il serait dommage qu'une mauvaise publicité circule sur votre commerce." lança-t-il avec un soupçon de menace dans la voix.
L'homme frissonna légèrement puis se ressaisissant, il inclina la tête, se pliant même comme un majordome ou un simple serviteur. Raphaël s'approcha du comptoir, déposa une petite bourse en cuir noir avec la somme exacte pour le chaton et les frais demandés. Il revint vers l'animal, passa une main sur son échine, tentant de se blottir au creux de sa paume. Oui, il avait fait le bon choix! Il se dirigea vers la sortie juste avant de se retourner.
"Et bien évidement, je compte sur vous pour qu'il n'arrive rien à ma commande!!?!" fit-il un petit sourire en coin qui n'avait rien d'amical.
"Ou...ou...oui Monsieur Gibson, bien évidement Mmm...Monsieur Gibson. D'ailleurs, je vvvv....vais de ce pas lui mettre un co...co....collier avec vos initiales de...de...de...dessus." bégaya-t-il encore une fois, la voix tremblante.
Raphaël, exaspéré par le bonhomme, leva les yeux au ciel. Quant à l'employé, il venait tout juste d'accrocher un petit collier émeraude autour du cou fin de l'animal.
"Ah oui, une dernière chose!"
Le vendeur se redressa aussitôt, inquiet de ce que Raph pouvait avancer.
"Vous savez où l'envoyer j'imagine?"
"Ou...oui Monsieur Gibson. Monsieur Gibson Raphaël, 6ème année, Serpentard, Ecole de Sorcellerie de Poudlard, Ecosse." dit-il d'une traite à toute vitesse.
Raphaël hôcha la tête.
"Bien! Je vous remercie." dit-il en se détournant du bonhomme et en poussant la porte de sortie.
"Mes respectueuses salutations à votre famille Monsieur Gibson!" lança l'employé en le hélant presque.
"N'oubliez pas, le 14 février, à l'aube!"
Et la porte se referma dans un tintement de clochette.
Voilà deux bonnes heures qu'il avait envoyé la lettre à Heaven. Il avait ensuite décidé d'aller se doucher, mais sans succès. La cause? La boule de poil qui semblait très excité ce matin. Imaginez un peu sa surprise et son énervement quand il avait reçu la "commande" deux jours avant la date convenue? Ce type de l'animalerie était un incapable. Bon...il avait tenté de la calmer cette petite peste, à présent, il devait se préparer. Il prit le chaton, qui grâce au sortilège de protection n'avait pas grandit d'un pouce, et le mit dans sa cage, rangeant le tout à l'abri des regards indiscrets. Quand il avait reçu le colis, Quentin était présent, il lui avait demandé en découvrant le chaton à qui il comptait l'offrir? Ce dernier pensait qu'il s'agissait de Daphné au début vu qu'on approchait à grands pas de la Saint Valentin, mais non, Raphaël avait été franc et son meilleur ami n'avait pas compris pourquoi. Raph avait donc du lui expliquer que la miss était née le 14 février et blablabla et blablabla...A présent, il n'avait plus qu'à aller se doucher! Quant à son Best, il avait déjà déserter les lieux, comme tous les élèves de son année. Il n'était plus que le dernier. 1/4 d'heure après, Raphaël sortait des douches une serviette nouée négligement sur la taille. Le chaton rugissait presque dans le dortoir, à se demander si c'était pas un p'tit lionceau. Il voulait de l'attention, tout comme Heaven. Elles s'entendraient sûrement à merveille! Quand il apparu devant la boule de poil, trop nerveuse à son goût, cette dernière se tue (du verbe se taire), visiblement contente qu'on lui accorde de l'intérêt. Minuscule comme elle était, il espérait à cet instant qu'elle aurait de l'appétit et qu'elle n'aurait pas ce point commun de perdre du poids pour un oui ou pour un non. De temps en temps, il se demandait si ça lui plairait vraiment? Peut-être qu'elle n'en voudrait pas ou qu'elle ferait un caprice, ce qui n'était pas impossible. Oui, il devait l'avouer, il avait des doutes. Assit sur le rebord du lit, il regardait le matou qui le fixait lui aussi sans ciller. C'était comique!
"Qu'est-ce que je vais faire de toi si elle ne veut pas de toi?" lui demanda-t-il comme si l'animal pouvait lui répondre.
A peine eût-il poser cette question qu'on frappa à la porte. Raphaël, contrairement à son habitude ne fit pas le rapprochement entre la personne frappant contre la porte en bois et Heavy. Sûrement un camarade du dortoir. Ce n'est qu'après qu'il réalisa. Si on frappait à la porte du dortoir des garçons de 6ème année, c'était parce que...la personne en question était étrangère aux lieux. Il se saisit de sa baguette, posée sur sa table de nuit et jeta un sort de protection autour de la cage du futur cadeau pour être sûr qu'aucun son ne se ferait entendre qui gâcherait prématurement la surprise.
« Raphaël ? C’est moi… Heaven… Tu voulais me voir ? »
Heaven! Hé mince, il ne pensait pas qu'elle viendrait si vite. Bon, il n'était pas si tôt que ça, mais il n'était pas tard non plus. Il ne pensait pas qu'elle serait là si tôt en réalité. Il se leva de son lit, contournant le baldaquin avant de se rendre compte qu'il n'était pas...présentable. Une simple serviette de bain sur la taille, les cheveux humides, il ne s'attendait pas à la reçevoir ainsi pour lui offrir son cadeau d'anniversaire. :S Hum...Il allait devoir improviser trèèès rapidement.
"Euh, oui, effectivement! Tu permets deux secondes s'il te plaît? Je reviens!"
Puis sans attendre sa réponse, il traversa le dortoir, pensant devant Heaven au passage et pénétra un peu plus loin dans les douches, à l'abri des yeux vairons de sa protégée. Gêné ou pas gêné? Les deux je dirais! Il n'était pas spécialement pudique. Mais il fallait faire preuve d'un mininum de retenue face à une jeune fille. Et se montrer torse nu sortant des douches, ce n'était pas ce qu'il y avait de mieux. Moins de deux minutes chrono, montre en main, il était de nouveau présentable. Jean délavé, une simple chemise blanche sur le dos, il sortit des douches et vint à l'encontre de sa protégée. Pas frileux pour un sou, il n'avait aucunement froid avec si peu sur lui. Pour preuve, il remontait même les manches de sa chemise jusqu'aux coudes.
"Excuse-moi pour tout à l'heure, je ne pensais pas que tu viendrais aussi vite. Et oui, je voulais te voir..."
Il posa une main sur son omoplate, la dirigeant lentement vers son lit à baldaquin. Bien évidement, il ne l'assit pas du côté où le chat était visible. Il prit part à ses côtés, les cheveux...encore en désordre. Raphaël, dans la précipitation, les avait vite "chiffonés" en passant une serviette pour les essuyer mais pas pour les coiffer. De toute façon, ses cheveux se mettaient comme il voulait. Et même avec ça, il avait toujours la classe! Coiffé-décoiffé comme certains le disaient. Avec ou sans, ça ne changeait rien à son allure! Ca faisait peut-être plus "décontracté" et "cool". En fait, Gibson et Classe, ça ne faisait qu'un!
"Content que tu ais reçu ma lettre! Alors, journée spéciale?" demanda-t-il un léger sourire amusé sur les lèvres.
879 AAA 16.10.08 par Aurora
Heaven Gibson
Parchemins : 2363Âge : 14.02.84 ;; 32 ans Actuellement : Professeur de potions & styliste aux 1001 Symphonies Points : 0
Ξ Sujet: Re: Sweet attentions [PV] Ven 3 Oct - 22:09
On ne pouvait pas dire que Heaven s’était pressée pour aller retrouver Raphaël. Elle n’était pas accro au garçon et pouvait bien attendre deux à trois heures avant d’aller le voir. Ce qu’elle avait fait d’ailleurs. Il était près de onze heures dix du matin lorsque la jeune fille avait frappée à la porte du dortoir du sixième année, et lorsqu’elle passa le bout de son nez derrière la porte pour regarder dans la chambre, elle ne s’attendait pas vraiment à ce que Raphaël lui offre un tel spectacle. En effet, la jeune fille ne pensait pas trouver Raphaël habillé d’une simple serviette, ruisselant encore un peu d’eau… Raphaël était-il exhibitionniste ? Heaven commençait à se poser la question quand le garçon se leva et lui demanda quelques minutes, avant de filer dans la salle de bains. Bien sûr, je ne vous cacherais pas que Heaven avait regardé Raphaël de haut en bas, et elle ne s’en était pas cachée. Oui, bah quoi, elle était une fille, c’était tout à fait normal pour elle de regarder un garçon… Et puis les garçons ne se gênaient pas eux, pour la reluquer de haut en bas et de droite à gauche ! Alors pourquoi elle, elle devrait se l’interdire ? Non mais, ‘fallait pas déconner non plus !
Lorsque le garçon revint, habillé cette fois ci, mais pas coiffé, Heaven lui sourit. Il portait un ensemble qui ressemblait comme deux gouttes d’eau ou presque à ce qu’il portait la dernière fois qu’ils s’étaient retrouvés tous seuls tous les deux dans une pièce, qui était la salle commune. Jean délavé –mais notez que cette fois il n’était pas déchiré- et une chemise blanche. Cela lui allait à merveille, il n’y avait pas de raison de dire le contraire. Heaven elle, pour ne pas changer, était en jupe. Une jupe noire, assez courte, et quand Raphaël le verrait il ferait peut-être un arrêt cardiaque, ainsi qu’une chemise blanche, avec un gilet d’homme aussi noir que sa jupe et lui arrivant à mi-taille par-dessus. Heaven avait la classe et s’habillait classe, même si elle n’avait pas cours aujourd’hui. C’est vrai, on a la classe ou on ne l’a pas, mais elle, elle l’avait, et en plus, elle l’entretenait ! Coquette la deuxième année, mais cela lui allait si bien !
« Je ne savais que tu étais exhibitionniste Raphaël… La prochaine fois préviens-moi, que je protège l’innocence d’une adorable héritière des Clarks… C’est-à-dire moi. »
Enfin, quand Heaven serait innocente, ou du moins, si elle l’était encore, tout le monde le saurait. Or, tout le monde savait qu’elle était tout sauf innocente cette gamine… En même temps, quand on jouait autant avec les garçons qu’elle, on pouvait être tout, sauf innocente, enfin bon… Elle suivit Raphaël et s’assit avec grâce sur son lit. Bien étendu elle n’allait pas se laisser tomber dessus, voyons, la classe naturelle de la jeune Clarks l’en empêchait. Ce qu’elle ne s’empêcha pas par contre, se fut de s’allonger sur le dos sur le lit du garçon, et de fixer le plafond. Elle leva une jambe et fit bouger son pied, avant de laisser retomber sa jambe. Puis elle se redressa, s’appuyant sur ses bras, ses yeux vairons plongés dans les yeux gris-vert de son grand-frère.
« En même temps, à près de quarante ou cinquante mètre d’écart, le hibou aurait dû être complètement idiot pour me louper… Sinon, bien sûr que c’est une journée spéciale… Tu n’as pas vu tous ces idiots qui offrent des chocolats a des filles qui n’en on rien à faire d’eux ? C’est une journée épuisante la Saint Valentin… »
Heaven ne pensait même pas à son anniversaire pour le coup. Non, le fait que Raphaël lui ait éventuellement acheté un cadeau, elle n’y croyait pas. Si ça se trouvait, il voulait simplement lui demander si le cadeau qu’il avait acheté pour Daphné conviendrait à une fille… Après tout, Heaven était une fille qui était très critique, et qui avait de très bon goûts, alors ses avis ne pouvaient être qu’appréciables ! Néanmoins, Raphaël lui souriait. Alors bien évidemment, la gamine ne pouvait pas faire la tête… Et pourtant, lorsqu’on la voyait, et qu’on l’écoutait parler, on pouvait facilement se persuader qu’elle était de mauvaise humeur ou quelque chose comme ça. La jeune fille esquissa donc un petit sourire pour le brun, avant de reprendre la parole.
« Alors, qu’est-ce que tu me voulais, grand-frère ? »
Et oui, la jeune fille n’avait pas oublié le fait que Raphaël s’était fait passé pour son grand-frère à l’infirmerie, juste après le match. Cela l’avait marquée et touchée, et du coup, elle s’était promis de ne pas l’oublier.
« Je ne savais que tu étais exhibitionniste Raphaël… La prochaine fois préviens-moi, que je protège l’innocence d’une adorable héritière des Clarks… C’est-à-dire moi. »
La première remarque d'Heaven, à peine arrivée, lui arracha un sourire ironique. Elle pouvait parler elle. C'était quoi cette jupe au ras des fesses? Et puis il n'était pas exibitionniste du tout. Il avait été surpris seulement dans une situation indépendante de sa volonté. Elle n'avait qu'à pas regarder après tout. Bon...il pouvait comprendre et même lui pardonner. Il était une bombe! Que voulez-vous? Il ne pouvait pas empêcher les filles de le mater *sbaff* (plus narcissique tu meurs...Blaise? T'es mort!). Lui il était dans son dortoir tranquille. Bon, d'accord il avait invité Heaven à le rejoindre, il ne pouvait le nier, mais comme elle n'était pas venu tout de suite, il avait pensé qu'elle prendrait son temps...Ainsi il en avait fait de même. Elle a qu'à venir aussi quand on lui demande à la miss, ça lui permettrait de ne pas apparaître à moitié nu devant sa protégée.
- Toi innocente et adorable? T'es sûr qu'on parle de la même personne là? Et puis t'as vu ta jupe?!! Hum...je ne ferais aucun commentaire! fit-il ironique.
De plus il avait perdu du temps avec le chaton qui en avait fait qu'à sa tête. Il...ou plutôt elle vu que c'était une femelle, avait été intenable toute la matinée, ainsi que toute la nuit pour dire vrai. La première nuit avait plutôt été calme, mais la seconde...hum hum...Il avait failli l'étrangler. Le matou avait fait la java toute la nuit, empêchant le jeune homme de fermer les yeux plus d'une heure. C'était insupportable, fatiguant, énervant...bref, il avait passé une nuit de rêve comme vous pouvez parfaitement l'imaginer. C'est genre un vrai bébé qui demande plusieurs biberons dans la nuit mais version chaton. Et Raphaël n'était pas du genre à jouer les mères. Non mais vous l'avez regardé? Et l'autre qui se mettait à miauler de toute ses forces, réveillant d'autres élèves de son dortoir dont son Best Quentin. Ce dernier n'avait trop rien dit au début, mais vers 2/3 heures du matin, il avait quand même dit quelque chose.
- Hé Raph...j't'aime bien mais si ta boule de poil ne se tait pas, il va finir dans le lac avec le calmar. lança-t-il d'une voix enrouée, en foutant sa tête sous l'oreiller pour se boucher les oreilles.
Raph avait compris le message. Il avait vu Damian se retourner à plusieurs reprises et même Drago ronchonner, mais n'osant dire quoi que se soit à Gibson. Faut dire qu'à part Quentin....voir Damian, personne ne pouvait dire grand chose à Raphaël. Ce dernier avait donc saisi le chaton et l'avait déposé sur lui, sur l'édredon plus exactement. A partir de ce moment-là, la boule de poil n'avait plus sorti un son. En fait, il avait pensé lui lancer un sortilège de mutisme, mais il s'était résigné à ne rien utiliser de magique. Il avait bien fait au final puisque le matou avait été calme tout le reste de la nuit jusqu'au matin. Mademoiselle ne tenait pas en place. Réveillée à 7 heures, elle faisait déjà des siennes en faisant ses griffes sur l'édredon puis sur le bois du lit à baldaquin. Raphaël avait du repasser derrière la terreur du dortoir pour réparer les dégâts. Un réparo par-ci, un evanesco par-là. Vivement qu'elle aille faire ses griffes ailleurs. Une vraie petite démone! Elle s'entendrait à merveille avec Heaven, ça il n'y avait pas doute. A peine voulait-il aller à la douche qu'elle le suivait dans la salle de bain. Il avait donc été obligé de la remettre dans sa cage pour qu'elle lui lâche enfin les basques. Il avait jeté un regard vers la porte d'entrée du dortoir, mais elle était fermée. Esperons que Daphné ne vienne pas à cet instant. Il avait appris récemment qu'elle était jalouse et il l'avait découvert à ses dépends à la Pyjama Party. Et comme la personne en cause était la jeune Clarks, il ne voulait pas que ça recommence, surtout le jour de la St Valentin. Lui perso, il s'en foutait qu'on soit le 14 ou le 15 février, mais peut-être pas Daphné. Et puis comme la jeune fille aux yeux vairons venait de s'étendre sur son lit, il préférait éviter la scène de jalousie. Surtout qu'il avait horreur de ça!
- En même temps, comme il peut t'arriver d'être bigleuse, on ne sait jamais, répondit-il un brin sarcastique, mais sans méchanceté.
Il n'allait pas se laisser maltraiter par cette gamine, qu'elle soit sa protégée ou pas. On ne peut pas tout se permettre avec un Gibson et Heavy devait le comprendre. Raphaël sourit ensuite devant la mauvaise humeur feinte ou pas de la jeune fille. Visiblement, elle aussi n'était pas branchée St Valentin, petits coeurs rouges et angelots débiles qui vous apportaient des messages sans aucune inventivité ni aucun goût. C'était trop fleur bleue, et totalement à côté de la plaque. Ce matin, Blaise avait reçu un message d'un angelot...Drago avait ricané et le reste du dortoir avait été hilare pendant une bonne dizaine de minutes. La chanson en plus était affreuse, faisant référence à la couleur de peau du jeune métis, comme quoi il était aussi appétissant que du chocolat...etc, etc... Raphaël avait trouvé ça hilarant...mais surtout grotesque pour la fille qui avait fait un tel poème. Aucune fibre artistique! Pas de bol pour ce pauvre Zabini! Il avait pas été chanceux pour le coup. Il espérait lui que ça ne lui arriverait jamais. Il avait assez de problèmes à gérer.
- La St Valentin...chacun à son lot de c*nneries. Toi c'était des chocolats, des cadeaux d'admirateurs anonymes ou pas. D'autres se tapent des angelots! fit-il hilare en repensant à Blaise.
Il se mordit l'intérieure de la joue, s'empêchant d'éclater de rire. Qu'est-ce qui était le plus drôle? Le poème totalement à l'ouest ou bien la tête de Blaise? Il n'aurait sur le dire tellement les deux valaient le coup. Il fixa ses yeux gris-vert dans ceux vairons de la deuxième année, écoutant ce qu'elle lui demandait. Qu'est-ce qu'il voulait? Oh, rien de bien intéressant, juste lui dire "bon anniversaire" et puis c'est tout. Ca valait le détour non? Non parce que quand un Gibson vous invite dans son dortoir, d'abord, ça ne se refuse pas. Et même si c'est pour dire bonjour, ça veut dire qu'il t'accorde au moins de l'intérêt. S'il n'avait que faire de ton existence, tu étais sûr que jamais de ta vie tu n'auras la chance qu'il t'adresse la parole. Alors qu'il pensait que la jeune fille était partie pour faire la tronche pour la journée, elle lui adressa un petit sourire. Mouais, c'était déjà mieux que rien.
- Tu vas voir!
Il se leva alors, passa devant Heaven, contourna le lit, en fit le tour puis s'agenouilla. Gibson saisit la cage où le matou était assit à regarder de ses yeux vairons, identiques à ceux de sa protégée, tout ce qui l'entourait avec avidité. Très curieuse celle-là! Elles allaient faire une sacrée équipe ces deux-là! Il se redressa, la cage dans les mains et la déposa sur le lit, à côté d'Heaven. Il refit le tour, repartant s'asseoir aux côtés d'Heaven...ou plutôt, de l'autre côté de la cage. Pour faire clair, Raph et Heavy étaient séparés par le cadeau que le cadet des Gibson offrait à la jeune Clarks. La jeune chatte regardait de ses yeux vairons Heaven avec intérêt. Totalement noire, elle avait le bout des pattes blanches.
- C'est pour toi. Bon anniversaire, dit-il simplement, espérant juste que ça allait lui plaire.
Raphaël pendant ce temps sortit sa baguette et la dirigea vers la cage. Non, le Serpentard n'allait pas exterminer la boule de poil sous les yeux de Clarks après lui avoir offert. Il avait beau être un Gibson, il n'était pas auss cruel et sadique. *quoi que? hum...* Il ôtait juste le sort de protection qui entourait la cage pour qu'elle puisse l'ouvrir. Ca serait bête de lui offrir un chat et qu'elle ne puisse en profiter, n'est-ce pas? La jeune femelle qui était restée silencieuse grâce à son sortilège se remit à nous faire entendre ses miaulements. Ca lui avait manqué tiens *ironique*. Quand il repensait à la nuit qu'il avait passé, il espérait juste qu'Heaven serait sous le charme et l'emmènerait très lui de lui. Il avait assez donné! Il le retenait ce vendeur de malheur. Un incapable! Dans tout les cas, il voulait un cadeau sûr et qui dur sur la longueur surtout...pas comme toutes ces cartes débiles ou ces chocolats qui périmaient dans un coin. Il avait trouvé qu'un animal serait peut-être pas si mal...surtout qu'Heaven avait déjà mentionné au cours d'une conversation qu'elle aurait bien aimé avoir un animal domestique, pourquoi pas un chat d'ailleurs. Raph releva alors la tête, guettant les réactions de la miss.
1,454 AAA 16.10.08 par Aurora sans la citation
Heaven Gibson
Parchemins : 2363Âge : 14.02.84 ;; 32 ans Actuellement : Professeur de potions & styliste aux 1001 Symphonies Points : 0
Ξ Sujet: Re: Sweet attentions [PV] Ven 31 Oct - 15:23
Heaven fit un tour sur elle-même. Bah quoi ? Elle était très bien sa jupe ! Non mais, si Raphaël se mettait à l’embêter, il allait réveiller le petit démon qui sommeillait au plus profond d’Heaven, et pas forcément pour son bien… Oui, tout le monde savait que déjà par temps normal elle était une vraie peste, mais si en plus on réveillait le mal… Autant fuir le plus loin possible ! Hell l’avait testé, et Heaven n’avait toujours pas posé la fin de la guerre. Sûrement pas ! Elle allait payer jusqu’à la dernière goutte de son sang l’autre idiote, et elle allait souffrir !
Bref, elle n’était pas là pour parler de Luminas, et encore moins pour se prendre la tête avec Raph pas vrai ? non, ça serait sûrement la pire qui pourrait lui arriver. Après tout, Raph était adorable avec elle, ou presque. Alors s’ils venaient à s’engueuler, et à ne plus se parler, en sachant que Heaven l’adorait plus que tout, elle serait sûrement bien déprimée la demoiselle… Enfin, il fallait avouer que Raph la cherchait aussi ! En tout cas, s’il voulait tellement la trouver, c’était gagné ! Sa remarque sur le fait qu’elle soit bigleuse, ce qui était parfaitement faux bien entendu, piqua la jeune fille à vif. Ah ouais, elle était bigleuse, c’est ce qu’on va voir ! Elle frappa son ‘grand-frère’ sur le torse, bien qu’avec sa force de moineau, il n’avait pas dû sentir grand-chose… Hum, peut-être que Nathaniel accepterait d’aller frapper Raph pour la venger… Humm… Nathaniel en serait capable, puisqu’il était plutôt bagarreur, mais elle n’avait tellement envie de voir Raphaël être abîmé… quoi que, ça serait peut-être Nathaniel qui le serait… Mouais, non, elle voulait garder les beaux gosses qui l’entouraient en tant que tel…
« Je ne suis pas bigleuse, pour ta gouverne ! Espèce d’exhibitionniste va… »
Oui, oui, Heaven est rancunière, mais ça, on le savait tous ! En même temps, comment pouvait-il oser douter de la perfection dont faisait preuve l’héritière des Clarks ?! Franchement, c’était une honte ! Elle était parfaite, le savait, et le faisait savoir ! Alors si on osait mettre sa perfection en doute, bah la petite prenait la mouche… Enfin, elle prenait la mouche pour si peut aussi, qu’est-ce qu’elle pouvait être susceptible ! Qu’est-ce que son caractère était chiant ! Non, vraiment, les gens avaient beaucoup de patience pour la supporter… Surtout Raphaël en fait, puisqu’il l’avait prise sous son aile… A moins qu’il ne soit complètement taré, ce qui était fort possible… Enfin, elle l’aimait bien son Raphaël ! Notez le possessif au passage… Daphné ne lui faisait pas peur du tout, pour la simple et bonne raison que Raph était à elle ‘fraternellement parlant’ et à Daphné ‘amoureusement parlant’ Alors bon, l’autre là, elle n’avait pas vraiment de raisons d’être jalouse… Ouais bon, d’accord, Heaven ne l’aimait pas, mais bon, ça, elle n’était pas censée le savoir, la copine de Raph…
« Je vais voir quoi ? »
Bah oui, Heaven et patience, ça n’allait pas ensemble ! C’est vrai quoi, elle n’était pas patiente pour deux sous, et donc elle cherchait toujours à dissiper le suspense le plus rapidement possible ! Et oui, aucune patience, mais bon, on l’aimait quand même la petite ! Elle regarda Raph’ se lever, pour chercher quelque chose qui ressemblait à une cage qu’il posa sur son lit. Euh, Raph voulait enfermer Heaven dedans ? Elle savait qu’elle était mince –maigre !- et plutôt souple, mais quand même, elle ne rentrerait pas là-dedans… Voyons, la taille au dessus peut-être, mais là… Finalement, Heaven vu deux yeux brillés, des yeux comme les siens, et une petite tête complètement noire aux barreaux de la cage… Raphaël lui apprit que c’était pour elle, un cadeau, pour son anniversaire… Puis des miaulements se dirent entendre, et Heaven revint légèrement sur terre. Elle n’en croyait pas ses yeux ! Un chat ! Raphaël lui avait offert un chat ! Elle qui en ovulait un depuis des années, voilà que c’était son protecteur qui le lui offrait ! La brune fit un mouvement sur le côté et se jeta littéralement dans les bras du garçon.
« Merci Raphaël ! »
Heaven était aux anges ! Un chat, pour elle, et rien que pour elle ! Elle ouvrit la porte de la cage, laissant le petit chat jouer avec ses doigts pâles et fins. Elle était étrangement calme d’un coup, alors qu’elle miaulait comme une folle quelques secondes auparavant. La petite boule de poils se blottit dans la paume d’Heaven. Visiblement, elle l’acceptait comme maîtresse…
« Elle est adorable… Et elle est exactement comme je la voulais… Tu l’as fait exprès, pas vrai ? »
Dernière édition par Heaven Clarks le Ven 31 Oct - 15:30, édité 1 fois
Raphaël avait fait mine d'ignorer les répliques d'Heaven à son encontre. Non, il n'était pas exhibitionniste. Mais il n'avait pas envie de se chamailler avec la jeune Serpentard à cet instant. Il souhaitait qu'aujourd'hui, l'ambiance soit positive. Non pas qu'elle ne le soit pas en temps normal, mais vu qu'il avait fait un effort pour lui offrir un cadeau, il ne voulait pas tout gâcher. Surtout qu'il la savait un brin susceptible. Autant ne pas tenter le diable moldu. Surtout qu'elle se la jouait diablesse dernièrement... Mais visiblement, la remarque sur le fait qu'elle était bigleuse ne l'avait pas enchanter puisqu'elle venait de le frapper. Ouais...enfin frapper, c'est vite dit vous m'direz. Avec sa force de moineau, il n'y avait pas de quoi fouetter un chat. Genre, une plume caressante pouvait être la parfaite comparaison au petit poing d'Heaven. C'était amusant! En tout cas, lui il trouvait ça drôle! Sportif et d'excellente constitution, il ne craignait pas grand chose dans la vie...surtout en ce qui concernait une quelconque menace physique. Un simple exemple, des plus banals aussi. Un certain match de Quidditch où il s'était pris de sacrés cognards. La tête avait été touché, lui causant une entaille à l'arcade sourcilière, ainsi que son épaule de plein fouet, au point qu'il l'avait cru déboitée et sa cuisse à trois reprises. Cuisse qui avait douillée d'ailleurs car il s'était retrouvé avec un hématome à faire peur de plusieurs centimètres de circonférence et à boiter pendant presque une bonne semaine, refusant d'aller à l'infirmerie, même sous les injonctions de son meilleur ami. Il tenait facilement les chocs et encaissait très bien la douleur (merci qui? Merci papa Gibs')...alors Heaven et ses petits poings, c'était plus de la rigolade pour lui. Certes, durant le match, il avait failli agresser le batteur de l'équipe adverse qui le visait systématiquement...mais avait rongé son frein pour ne pas être exclu du terrain. Et même si après ses envies de vengence n'avaient pas totalement disparus, il avait préféré ne rien faire.
La tentative d'Heaven de...de quoi? Lui faire mal? Bah si c'était le but, c'était raté! Enfin bref, après sa "défeinte" tentative, il lui adressa un sourire triomphant, un brin ironique peut-être dans le fond. Quand il se décida enfin à bouger pour lui présenter sous le nez son présent, il ne pu échapper à l'impatience d'Heaven. Ah bah ça...il ne risquait pas de passer à côté. Son impatience était palpable et sa curiosté avait elle aussi vite surgit, avide de savoir de quoi il en retournait. Le "Je vais voir quoi?" qu'elle lui lança en était la preuve flagrante. Raphaël allait devoir lui apprendre les bienfaits de la patience à cette demoiselle. Le cadet des Gibson en était pourvu, voir même maître et il faudrait peut-être enseigner à cette petite que la patience était une qualité qu'il fallait posséder, surtout quand on avait la chance d'être dans l'Illustre Maison de Salazar Serpentard. Etre patient permettait d'analyser de nombreuses situations avec un certain recul. C'était, à ses yeux, un manque de savoir-vivre et puis...Quelque chose, une qualité, un don qu'il fallait posséder obligatoirement. Raph' voyait les choses ainsi parce qu'il était ainsi justement. Calme, froid, serein, sûr de lui, fin calculateur et bien évidement, patient. Avoir cette gamine sous son aile ne faisait pas tout. Il fallait aussi lui enseigner quelques petites "choses" qui fairaient la différence. Il ne répondit rien cependant, préférant lui montrer plutôt que de blablater et gâcher la surprise. Surprise qu'il espérait bonne...voir même excellente. Pour une fois qu'il faisait à quelqu'un d'autre qu'à un membre de sa famille ou à l'un de ses amis proches. Il voulait juste ne pas rater son coup. Ca avait son importance tout de même. Un cadeau réussi faisait certes plaisir à la personne reçevant l'offrande, mais c'était aussi le cas pour la personne qui s'était pris la tête pour trouver le cadeau adéquat. Imaginez si le présent est raté....la tête du malheureux?! Ou des malheureux dans ce cas-là! A tordre de rire! Sadique...? Oui, sans aucun doute.
La cadeau d'anniversaire enfin posé bien en évidence sur le lit, il regardait la boule de poil, se demandant tout à coup comment elle allait réagir. Pas Heaven, la boule de poil! Après tout, ça lui rappelait vaguement le jour où son frère aîné lui avait offert son chat. Il avait à peine 11 ans et allait entrer à Poudlard à la rentrée de Septembre. Le chat en question s'appelait Carlisle. Au début, il ne lui avait pas donné de nom précis. Jusqu'au jour où il était tombé sur de vieux papiers de famille et s'était rendu compte qu'un ancien cousin de son grand-père avait par erreur utilisé un poil de chat avec du polynectar. A l'époque, Ste Mangouste et la médecine en elle-même n'étaient pas aussi évoluées qu'aujourd'hui et ce défeint cousin avait fini sa vie en gardant les traits d'un chat. Malgré le fait que les poils aient disparus, il gardait des yeux de félins et des caractéristiques que seul un matou possédaient: voir la nuit sans aucun problème, être aussi souple qu'un chat et retomber sur ses pattes... Bref, à force, il s'était mis à l'étude des animagi et en était devenu un aussi. Devinez?! Il avait décidé de prendre l'apparence d'un chat. Et apparement, le fait d'en être un (en quelque sorte si on veut), l'avait bien aidé. Cette histoire avait tellement plu à Raphaël à l'époque qu'il avait décidé de prénommé son chat Carlisle. Bref...Aujourd'hui, le matou allait sur ses 7 ans. Il était toujours aussi vif, espiègle et intelligent que lorsqu'il en avait à peine quelques mois. Cependant, on ressentait parfois une certaine lassitude chez le félin, une envie de tranquilité plus présente qu'auparavant. L'âge et la matûrité sûrement.
Alors qu'il repensait à toute cette histoire, le regard posé sur l'animal, il se retrouva projeté en arrière. Non, il n'avait pas volé en l'air, je vous en prie. Il avait juste été pris au dépourvu par sa réaction. Pour sûr, il ne s'était pas attendu à ça! A quoi? A ce que la jeune Clarks lui bondisse dessus voyons. Il en fut certes surpris, y a pas à dire, mais ne releva pas. Elle était jeune et impulsive. Elle apprendrait à mesurer ses ardeurs avec l'âge, sans aucun doute. Mais connaissant Heaven, il en doutait un peu quand même. N'empêche, il était content et soulagé que ça lui plaise.
- Content que ça te plaise, fit-il en se redressant, un léger sourire aux lèvres.
En se rappelant les moments qu'il avait passé avec la jeune fille, c'était bien la première fois qu'elle le remerciait. Un bon point! Elle lui était donc redevable. Quel horrible personnage n'empêche. Etre redevable d'un cadeau d'anniversaire?! Mais que voulez-vous? Il était ainsi le Gibson. Quoi qu'il n'était pas pressé. Il avait ôté le sortilège de protection et regardait la boule de poil jouer avec les doigts fins de la seconde année. L'avait-il fait exprès? De lui offrir la boule de poil conforme à ses désirs? Hum...hé bien...comment expliquer??...Bon...d'accord, il avait ses sources...Ses dons lui servaient à de nombreuses reprises. Avec le temps, il avait été...plus conciliant avec lui-même, s'autorisant de petites mais discrètes excursions dans les esprits de certains condisciples. Discret, il l'était, car il ne voulait aucunement être repéré. Alors le fait d'apprendre que le désir d'Heaven depuis des années était d'avoir un chat n'avait pas été la découverte du siècle. Cela l'avait simplement aidé dans sa quête du cadeau "idéal". Un petit coup d'oeil dans l'esprit de sa protégée ne lui avait pas pris plus de temps que de dire "ouf". Elle était jeune, sans expérience d'une quelconque maîtrise de l'esprit et puis...quand la personne dort, c'est beaucoup simple vous m'direz. Il avait réussi ce coup de maître lorsqu'il l'avait endormi de force grâce à un enchantement pour qu'elle dorme un peu. Après une nuit blanche, elle avait mauvaise mine contrairement à lui qui supportait très bien les nuits sans sommeil. Il en avait profité et saisit sa chance.
- J'ai mes sources..., dit-il rieur avant de reprendre plus sérieusement. J'avais cru comprendre, au détour d'une conversation, que tu en voulais un depuis longtemps. Je me suis dit que c'était le bon moment, dit-il le plus naturellement du monde.
Oui, derrière Raphaël, il y a des années et des années de pratique, de mensonges et omissions. Avec le temps et l'entraînement, ça aide. Il était donc hors de question qu'il lui dise la vérité. Surtout qu'il était d'un naturel désarmant.
- Elle a l'air adorable là, mais cette nuit elle a foutu un sacré bordel ici. Et vas-y que je miaule à t'en arracher les tympans. Cette pov' boule de poil à failli servir de petit déjeuner au calmar cette nuit. Encore heureux que j'ai été là pour veiller au grain..., dit-il un étrange sourire aux lèvres, mélange d'ironie et... de sérieux.
Il tendit machinalement la main vers "Heavy Bis" comme il aimait l'appeler, s'attendant à ce qu'elle lui saute dessus et tente de lui arracher les doigts de ses petites dents très pointues. C'est petit mais ça sait se défendre ces machins-là, faut pas croire. Petit mais vicieux! Se méfier donc! Mais contrairement à ce qu'il avait cru, la boule de poil reconnu son odeur vu qu'elle avait dormi avec toute la nuit ou presque. Sa petite truffe parcourut les doigts de sa main avant de jouer avec aidée de ses pattes jusqu'à...jusqu'à ce que mazelle "Bis" s'amuse à lui mordiller les doigts avec une telle énergie et affection que ça fit rire le jeune homme. Rares étaient les instants où le cadet des Gibson montrait cette facette de sa personnalité. Certes, il pouvait sourire amusé, voir ironique ou sarcastique ou même ricaner. Mais rire...c'était exceptionnel. Il ôta ses doigts, préférant que l'animal ne s'habitue pas trop à ce genre de privilèges.
- A croire qu'elle me prend pour une friandise...Elle a peut-être faim d'ailleurs?! Comme je me doutais que tu n'avais pas tout le "nécessaire" à portée de main, j'ai aussi pris l'initiative d'acheter tout ce dont elle aura besoin. Nourriture, panier, la cage, et puis...tout le reste dont un chat à besoin..., dit-il en se penchant de l'autre côté du lit pour en sortir un sac bien rempli.
- Ainsi, ça te servira dans un premier temps...après tu passeras commande à l'animalerie directement, ajouta-t-il en lui donnant le sac.
Au même moment, la porte du dortoir s'ouvrit d'un coup en grand. Raphaël figea son geste, près à voir surgir un camarade de chambrée dans le meilleur des cas. Au pire...sa petite amie Daphné. Cette seconde hypothèse ne l'enchantait guère vu la crise qu'elle lui avait faite la dernière fois. Elle avait réagit au quart de tour, le jugeant direct, alors qu'il n'avait rien fait. Cependant, une part de lui comprenait car il n'aurait pas vu d'un très bon oeil sa copine collée à un autre garçon comme lui l'avait été avec sa protégée. Et puis d'un côté, si c'était elle, c'était pas plus mal. Il les présenterait enfin. Sauf que...sauf que ce n'était ni l'un ni l'autre. Ni potes à lui, ni petite amie en vu...seulement un angelot portant un rouleau de parchemin blanc, entouré d'un ruban rouge. Le regard de Raphaël se fit soupçonneux, puis un éclat d'angoisse passe dans ses yeux l'espace d'une demi-seconde avant que son visage ne se ferme totalement. Ses traits se durcirent tout à coup, et même son regard était impénétrable. Il le sentait gros comme une maison. L'angelot voleta vers lui, content d'avoir enfin trouvé celui qu'il devait chercher depuis pas mal d'heures visiblement, puis déplia son parchemin et commença à chanter son poème.
"Ô toi aussi beau qu'un ange tombé du ciel Tu as su faire chavirer mon coeur, En faisant naître cette étincelle, Que même ne pourrait faire taire la rancoeur.
Tu es mon Apollon, Aussi puissant et majestueux que Poséidon; Un Serpentard au yeux verts si séduisant, Qu'il m'est impossible de résister à tes talents.
En ce jour des amoureux, Je fais de ma flamme un aveu, Pour que tu comprennes que je t'aime, Et que de moi, tu fasses tienne."
Tu fasses tienne?? Raph bugga sur les derniers mots. Euh...c'est quoi ça? Une demande en mariage? Il ferma à peine les yeux, chassant cette idée totalement saugrenue qui était apparu dans son esprit. Au contraire de tout à l'heure, c'est-à-dire l'autre angelot débile, ce dernier avait adopté la voix de la jeune fille qui lui avait confié le poème. Il s'inclina devant Raphaël, demandant si "Monsieur désirait répondre à la déclaration de Mademoiselle?". Le jeune Gibson haussa les sourcils, sortant enfin de son mutisme, ses traits pourtant toujours aussi figés.
- Qui est la jeune fille qui m'a fait ce...ce poème? demanda-t-il espérant une réponse sachant qu'il n'en aurait aucune, le principe étant de rester anonyme en passant par les angelots de Poudlard.
Evidement, comme il s'y était attendu, l'angelot s'excusa en lui précisant qu'il n'avait pas cette information. Ouais c'est ça, mon oeil! Malheureusement, l'esprit de ces créatures étaient insondables, sinon Raph' se serait servi sans demander.
- Ca sera non alors, aucune réponse à donner, ajouta-t-il sans réplique possible.
L'angelot s'inclina une nouvelle fois et repartit d'où il était venu en voletant. Quant à Gibson, il venait de se taper la honte! Il s'était marré avec les autres tout à l'heure à propos du poème ridicule qu'avait reçu Blaise...à présent il n'y avait plus de quoi rire. Certes, ça pouvait toujours faire plaisir d'un côté de savoir qu'on avait une cour de jolies filles à ses pieds...mais c'était pas son truc à Raphaël. Excepté que contrairement à Zabini, il n'avait pas reçu une déclaration pourrie, et qu'il avait été seul. Euh...Seul?? Ohoh...c'était sans oublier Heaven qui avait assisté à toute la scène. Il se tourna vers elle, préférant ne rien dire sur le sujet. N'empêche, connaissant la jeune fille, elle allait lui parler de cette histoire longtemps....Trèèèès longtemps! Il était presque sûr de la voir éclater de rire sous peu....espérons qu'il se trompe pour ne pas commettre un meutre, certes regrettable, mais nécessaire.
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Heaven Gibson
Parchemins : 2363Âge : 14.02.84 ;; 32 ans Actuellement : Professeur de potions & styliste aux 1001 Symphonies Points : 0
Ξ Sujet: Re: Sweet attentions [PV] Mer 12 Nov - 18:02
Heaven laissait le chaton jouer avec ses doigts. Elle était très douce, et on aurait presque pu se demander où était partie notre chère petite peste de deuxième année. Mais elle avait toujours adoré les chats, et ces petites bêtes le lui avait toujours rendu très bien. Ils devaient le sentir qu’elle les aimait. Bon, elle aimait vachement moins Miss Teigne hein, mais ça, c’était encore une autre histoire. Enfin bref. Toujours est-il que là, la petite boule de poils semblait être ravie d’avoir des caresses. Heaven pendant ce temps, écoutait Raphaël parler. Une sale petite teigne ? Meuh non, il plaisantait ? Elle était adorable ! Elle miaulait pas, ne griffait pas et ne mordait pas… Hé bah Raph, tu nous fais des rêves bizarres toi !
« Arrêtes, elle est adorable comme tout, elle veut des caresses, c’est tout… »
La voix de Heaven était étrangement douce. Bon, elle n’avait pas non plus une voix criarde d’habitude, mais là, elle avait vraiment l’air très calme, ce qui surprendrait peut-être Raphaël d’ailleurs. A sa remarque, elle aurait sûrement répondu d’un ton sarcastique, voire ironique, lui demandant s’il se foutait pas de sa tête. Mais là, elle était tellement inspirée par sa petite boule de poils qu’elle était aussi adorable qu’un bébé.
Heaven vit ensuite la main de Raphaël arriver, et le chaton qui alla jouer avec. Ils étaient mignons tous les deux, ça ferait même une jolie photo, mais Heaven doutait fort que Raphaël la laisse le prendre en photo avec le chaton. Oh, pas à cause du chat, ça, ça avait pas l’air de le gêner, mais il ne voudrait sûrement pas qu’une photo pareille existe, une photo où il montrait qu’il était un être humain, capable de … rire ? Même Heaven fut surprise de le voir rire, et cette dernière esquissa un petit sourire. Oui, il était vraiment exceptionnel son Raphaël, et elle avait bien de la chance de l’avoir pour grand frère adoptif…
« Elle t’aime bien… Au moins, sur ce point, elle me ressemble… »
Heaven baissa la tête, toujours un petit sourire aux lèvres, redonnant sa main au chaton, pendant que Raph lui faisait un exposé sur tout ce qu’il avait prit pour être sûr que le chaton ne manque de rien. Il était soigneux le sixième année, c’était sympa de sa part de prendre aussi soin d’une petite boule de poil qui semblait être une petite peste. Heaven allait dire quelque chose, quand un angelot ouvrit la porte et entra dans le dortoir.
Depuis que l’angelot était venu dans le dortoir, Heaven cachait son visage, et ravalait une crise de fou rire. Oui, mais le truc c’est qu’elle n’arriverait pas vraiment à se retenir trop longtemps. Raphaël, qui quelques minutes plutôt semblait se foutre de ceux qui avaient eut un joli petit poème par les angelots de Poudlard venait d’en recevoir un ! Heaven, silencieuse, mais par bien des retenues et par une grande force avait écouté avec attention toute la chanson, manquant de s’étouffer d’un rire silencieux à chaque nouvelle phrase. Alors là, Raph ne devait même pas s’y attendre ! L’écossaise évitait soigneusement de tourner la tête vers le garçon, ayant peur de ne pas pouvoir se retenir plus longtemps de rire si elle voyait sa tête. Quoi que, ça devait être super comique quand même ! Même plus, cela devait être hilarant ! Heaven essayait donc tant bien que mal de cacher son fou rire, mais lorsqu’elle entendit Raphaël parler, et se faire rembarrer par le chérubin, elle ne put éviter un soubresaut, montrant que même si on ne dirait pas comme ça, elle était complètement morte de rire. L’ange partit, et elle sentit le regard de Raphaël sur elle. Elle osa un regard vers le garçon, les yeux trempés par les larmes, à force de se retenir de rire, et voyant sa tête, elle ne put plus se retenir. Elle éclata de rire, à cause du poème, et aussi de la tête du sixième année. La tête ! Franchement, là, c’était pas mal ! La brune s’allongea sur le ventre, mode vibreur on –non mais Heaven, on t’as déjà dit que t’étais pas un portable…- avec pour copain, son nouveau petit animal de compagnie perché sur le dos de la brune, qui cherchait à savoir ce que sa maitresse faisait la tête fourrée dans ses bras, toujours aussi morte de rire, et se foutant royalement de la gueule de son protecteur. Alors là, c’était le pompom ! La fille qui avait envoyé ça n’avait pas froid aux yeux et surtout, elle n’avait pas peur de se taper la honte ! Essuyant quelques larmes, Heaven jeta un petit coup d’œil vers Raphaël. Oserait-elle ? Oserait-elle pas ?
« Oh oui, fais moi tienne mon Apollon ! »
Elle osait ! La brune avait sortie ça en essayant d’être la plus sérieuse possible, chose, comme vous devez vous en doutez vraiment très compliquée. Après quoi, elle avait de nouveau fourrée sa tête dans ses bras, toujours aussi éclatée de rire. Alors là… c’était le meilleur moment de sa journée d’anniversaire, y’avait pas photo ! Même Adrien, qui était pourtant un Poufsouffle et un peu copain gâteau n’avait pas fait ça à Heaven ! Haha, la honte Raphaël, LA HONTE !
[880] XXX
Dernière édition par Heaven Clarks le Mer 12 Nov - 19:55, édité 1 fois
[Excuse-moi pour le retard. J'ai pas été souvent là dernièrement.]
- Adorable, adorable...ouais ouais..., fit-il un brin ironique.
Lui il savait très bien de quoi il parlait. Ce n'était pas elle qui avait passé deux nuits blanches et qui avait failli envoyer la boule de poil en collissimo chez le Calmar du coin. Mais Heavy était trop sous le charme de son cadeau pour écouter quoi que se soit. Il haussa les épaules, ne voulant pas en rajouter. Après tout, elle avait le droit d'en profiter. D'ailleurs, il était étonné et soulagé aussi de la voir si calme. Ce n'était pas ainsi qu'il l'a voyait d'habitude. Ca faisait plaisir à voir en réalité. Comme si elle était enfin sereine. S'occuper de quelqu'un d'autre que de soit était de toute façon un moyen d'en apprendre plus sur soi-même. Ca apprenait aussi à ne pas être continuellement centré sur sa petite personne. S'occuper d'autrui impliquait justement une implication personnelle. Heaven en tirerait peut-être quelque chose. Ce qui le rassurait, c'était de voir la douceur qu'elle déployait à l'encontre du chaton. Douceur et calme! C'était comme voir une nouvelle Heaven devant lui. Et c'était plutôt un joli spectacle.
Le sac qu'il avait tendu à Heaven reposait sur le lit. Il y avait tout le "nécessaire" pour s'occuper de sa boule de poil. Après, ce serait à elle de se prendre en main. Qui aurait pu croire à cet instant que tout allait basculer? Sûrement pas lui! Et pourtant il était habitué aux coups du sort, aux changements précipités, mais rien ne l'avait préparé à ça. Bon, extérieurement, il semblait totalement impassible, certes. Mais intérieurement, bien qu'il tente de rester zen et de ne pas exploser, il n'en restait pas moins chamboulé. Pas chamboulé dans le sens "Oh mon Dieu, on m'a écrit un poème!" Yeurk! Non mais vous l'avez regarder Gibson? Il était plus dans le genre "P******, mais c'est quoi ce bord*l?". Pourquoi ça tombait sur lui? Mais pourquoi? Il trouvait ça vraiment injuste. Il n'avait rien fait pour mériter un truc pareil. Qui avait pu lui faire un coup pareil? D'après la voix qu'il avait entendu, il ne s'agissait pas d'une gamine de 1ère ou deuxième année. Quoi que les 3ème et 4ème année étaient elles aussi des gamines à ses yeux. Elle semblait être un peu plus mûre, mais il n'aurait pu le jurer. Durant toute cette mascarade débile et futile, il avait gardé un masque impassible, priant pour que tout ça se termine bien vite. La mâchoire crispée, aucun son n'était sorti. Il imaginait très bien la réaction de son frère Samuel s'il avait été présent. Totalement hilare, en train de se marrer! Rien que cette idée assombrit son humeur.
Lui évitait toutes ces "déclarations" chaque année. Malheureusement, cette année, il n'avait pas été assez vigilant. Quelle bourde il avait faite! Il se souvenait des récits de son frère. Sam, coureur de jupons de son état (ou plutôt ex-coureurs de jupons), avait toujours trouvé un certain prestige à reçevoir de telles déclarations. Il reçevait des mots à l'époque, durant toute l'année même. Mais le pire était à la St Valentin. Il paraît que les angelots faisaient la queue devant son dortoir pour lui "déclamer" les poèmes écrits par toutes ces filles toutes folles de Samuel. Et ça se poursuivait jusque tard dans la soirée. Quand il allait manger, quand il allait en cours, quand il allait à la Bibliothèque, dans le Parc, dans la Salle Commune...Et le pire, c'était que Sam prenait son temps pour répondre à toutes. Il prétextait que toutes ces filles avaient fait l'effort de créer des poèmes et de prendre leur courage à deux mains pour les lui envoyer. Il trouvait donc logique et surtout gentleman de répondre. Evidement, Sam ne s'était jamais abaissé à écrire de poème pour quiconque. La St Valentin, il n'y participait pas. C'était les autres qui lui courraient après. Donc, pour toute réponse, il disait à l'angelot de remercier la personne en question, ou bien de lui envoyer une remarque sur la forme du poème, trouvant qu'il n'était pas assez long, ou bien que les rimes de fin étaient un peu trop simples. Quand il était grand seigneur et qu'il reconnaissait la voix de la personne qui se cachait derrière l'angelot, il fixait un rendez-vous à la jeune fille. Et le meilleur était qu'il aurait très bien pu lui poser un lapin. Non, même pas. Le pire était qu'il s'y rendait et qu'il sortait quelques temps avec la fille (comprenait par-là de 3 jours à deux semaines grand maximum) avant de la laisser tomber pour une autre.
En repensant à ça, Raphaël était dépassé. Son frère aîné avait toujours été un chaud lapin. Il aimait les femmes. C'était simple en apparence. Pour Raph', ça semblait plus compliqué. Et sa réputation avait beau être connu de toutes, elles continuaient à lui courir après. A croire qu'elles n'avaient pas d'amour propre. Et puis....Sam ne s'était jamais plaind. Il aimait ça et c'est ce qui avait toujours surpris le cadet des Gibson. Lui, ça ne lui plaisait pas. Certes, on ne pouvait nier que c'était flatteur, mais bon...c'était moins plaisant quand on était déjà pris. Surtout que les rumeurs couraient très vite à Poudlard. Et ce n'était jamais évident quand vous saviez que votre petite amie était un brin possessive et jalouse. Alors il évitait à présent de se mettre dans des situations délicates. La scène qu'elle lui avait faite le soir de la Pyjama Party l'avait surpris. Etre jalouse d'Heaven? Il avait trouvé ça grotesque! Elle était sa protégée, son équipière (ex-équipière plutôt) et il la voyait plus comme une soeur d'adoption qu'autre chose. Il n'avait pas de visé sur elle. Certes, Heavy était une jolie fille, personne ne pouvait le nier. Il avait bien vu les regards et lu assez de pensées pour savoir qu'elle faisait de l'effet sur pas mal de garçons à Poudlard. Ce regard vairon, provocant, ce corps fin et délicat, cette peau nacrée, presque translucide. Elle avait fait tourné la tête à bien des mâles de l'Ecole, mais pas la sienne. Il n'avait pas du tout aimé qu'elle mette son honnêteté et ses sentiments en doute. Il était sérieux et la jalousie de Daphné l'avait piqué au vif. Evidement, il avait trouvé ça flatteur...même mignon au final, en prenant du recul.
Bref...il fallait qu'il reprenne contact avec la réalité au lieu de s'échapper dans ses souvenirs et fuir ce qui venait de se produite. Parfois la fuite était plus simple, surtout quand vous assistiez à...Heaven et ses yeux trempés par les larmes. Des larmes dues à un fou rire incontrôlable. Leurs regards se croisèrent et Paf....Heaven s'écroula sur son lit, la tête dans les bras, secouée d'un fou rire. A croire qu'elle allait s'étrangler. Quant à Raph, il était figé, telle une statue. La réaction de sa protégée l'ennuyait. Non pire, ennuyer était bien faible. Il était excédé! C'était quoi cette manière de se foutre ainsi d'un aîné. Surtout aussi ouvertement! Il la fusilla du regard! A cet instant, ses yeux gris-verts n'étaient plus vraiment comme d'habitude. Comme métallique! Encore une caractéristique purement "Gibsonnienne". Ne s'était-il pas promis de commettre un meutre si elle se moquait de lui? Si...justement, il avait sa baguette à porté de main...alors il...Bon d'accord! Il éviterait de faire du mal à celle qu'il protégeait...sinon il serait un piètre protecteur. Il arrêta son geste, éloignant sa main de sa baguette. Il serait toujours la mâchoire. Crispé comme il était, on s'attendait à ce qu'il bondisse. Ce qu'il ne fit pas néanmoins. Quant à Heaven, elle était toujours en mode vibreur hilarant jusqu'à ce qu'elle relève la tête et le regarde. Il la fixait, le visage fermé tout en étant crispé. Il savait qu'il s'était tapé la honte, mais tout de même.
« Oh oui, fais moi tienne mon Apollon ! »
Il la fusilla à nouveau, fixant la mine hilare d'Heaven. Espèce de...se foutre ainsi de sa tronche. Non mais j'vous jure! C'était quoi ce délire? Il ferma les yeux l'espace de quelques secondes, le temps de reprendre contenance. Dans son malheur, il y avait quelques avantages à en retirer. Le poème n'avait pas été trop ridicule comparé à Zabini. Ensuite, il était resté impassible. Ensuite, contrairement à certains, il avait une admiratrice. Bon, il s'en serait passé, mais que voulez-vous...il ne pouvait tout contrôler. En essayant de prendre du recul, ce n'était pas si...oh si c'était horriblement horrible! La honte qu'il se tapait! Ô Merlin soit loué, la scène ne s'était pas déroulé dans un couloir bondé ou dans la Grande Salle. Rien que cette vision le soulagea. Heaven était reparti dans son fou rire, la tête dans les bras.
- Et c'est reparti pour un tour, maugréa-t-il entre ses dents, tel un sifflement grognon.
Il retourna dans son mutisme pendant deux bonnes minutes. Le seul "bruit" dans la pièce était les rires incontrôlés de la jeune Clarks. Non mais j'vous jure!
- Ravi que ça te fasse rire..., grogna-t-il avant de détourner la tête.
Il repensait au poème. Ouais, y avait du vrai dans tout ça. Aussi beau qu'un ange tombé du ciel...ce n'était pas la première fois qu'on lui faisait ce compliment. Mais ce n'était jamais en public. Par contre le mot "rancoeur" avait attiré son attention. De quelle rancoeur pouvait-elle parlé? Il n'avait jamais fait de tort à une fille volontairement en tout cas. Donc de quelle rancoeur parlait-elle? Il n'en avait aucune idée. Son Apollon? Ce mot le faisait tiqué. D'abord il n'appartenait à personne et deuxièmement, Heaven l'avait relevé à ses dépends. Bon, en se référant à l'Apollon de la Mythologie Grecque, c'était plutôt une très bonne comparaison. Très flatteur! Mais bon...quand Heaven s'y mettait...Aussi puissant et majestueux que Poséidon. J't'en foutrais des Poséidon moi. Par contre, il ne niait pas qu'il était puissant et majestueux rien que par le nom qu'il portait. Et il comprenait pourquoi elle ne pouvait résister à lui vu qu'il était aussi séduisant. Non non ça va à merveille, tout va bien. Pas de chevilles démesurées, ni de tête de la tête du pastèque. Il fallait reconnaître qu'il avait eu droit à un poème pas trop mal. Cependant, la dernière strophe...hum hum...sérieusement...surtout la dernière ligne. Il aurait manqué de s'étouffer s'il n'avait su se maîtriser. Tu fasses tienne?!! O_o Ces trois mots le faisaient plus buggé que "je t'aime".
- Non mais j'vous jure, lâcha-t-il en marmonnant pour lui-même.
C'était cependant assez fort pour qu'Heaven l'entende. Après tout, il n'y avait pas de bruit dans le dortoir à par les rires de la miss.
- Bon Heaven, tu pourrais cesser s'il te plaît? Ca ne m'aide pas là!
Il marmonna dans sa barbe, encore énervé par toute cette histoire. Puis il se mit à ricaner. Ohoh...ça c'était pas bon signe. A y regarder de plus près, la tension semblait redescendre petit-à-petit. Et s'il ricanait, c'était plus dû aux nerfs qu'autre chose. Et puis au fond, c'était p'têt aussi parce qu'en essayant de prendre du recul, c'était plus comique qu'autre chose. Et qu'y avait-il de honteux à reçevoir un poème pour la St Valentin. La grosse honte aurait été d'en être à l'origine. Son ricanement se transforma en un rire un peu plus léger et les muscles de sa mâchoire semblèrent moins crispés.
- Et que de moi, tu fasses tienne!? Sérieusement, ça ressemble plus à une demande en mariage qu'autre chose... je la plainds...Cette pauvre fille a plus de chance d'épouser Rogue que moi, fit-il plus pour lui-même.
- Mais on doit lui reconnaître une chose. Elle n'a pas tout à fait tort...y a pas mal de vrai dans sa "déclaration", dit-il avec un mélange d'hilarité et de sérieux dans la voix.
Oui! Séduisant, puissant, majestueux...aussi beau qu'un ange! Mais oui, mais oui. A n'en pas douter, il l'était.
Heaven Gibson
Parchemins : 2363Âge : 14.02.84 ;; 32 ans Actuellement : Professeur de potions & styliste aux 1001 Symphonies Points : 0
Heaven savait pertinemment que pour le coup, elle n’était pas très respectueuse envers Raphaël, alors qu’il venait quand même de lui offrir un adorable chaton, avec tout le nécessaire qui allait avec, mais que voulez vous, suite à une énormité pareille, elle ne pouvait pas réagir autrement. Et puis, Raphaël pouvait s’estimer chanceux, cela serait sûrement la seule et unique fois où il verrait Heaven rire, jusqu’à en pleurer… Elle avait plus l’habitude d’envoyer les gens voir ailleurs que de rire avec eux, elle là, elle riait de bon cœur en plus… enfin, en se foutant bien de Raphaël, mais c’était tout à fait normal ! Et puis chacun son tour, après tout, il s’était foutu d’elle et de sa force de moineau il fut un temps, alors vengeance oblige ! Et la vengeance est un plat qui se mange froid ! Mais il était vrai qu’elle aurait pu être un peu plus compatissante envers son grand frère d’adoption, parce que c’était quand même la honte de se taper un poème, mais bon, elle n’était pas de ce style de filles, donc Raph pouvait toujours aller voir ailleurs si elle y était pour un peu de compassion !
D’ailleurs, le fait que Heaven soit écroulée de rire et en mode vibreur avait l’air de ne pas trop plaire à Raphaël, ce qui en soit était légèrement compréhensible, mais après tout, Heaven était comme ça, pas vrai ? A se foutre des gens, peu lui important que cela leur plaise ou non… Et d’ailleurs souvent, ça ne leur plaisait, ce qui était bien plus que logique… Mais bon, Heaven ne s’en souciait guère, et ça marchait très bien comme ça ! De toute manière, que se soit Raphaël ou un autre, ça aurait été la même chose… Quoi que, elle n’aurait probablement pas éclaté de rire devant l’ami Montgomery de Raph, non, elle se serait plutôt foutue ouvertement de lui, affirmant que la pauvre fille qui avait fait cela avait très certainement une myopie très avancée et qu’elle était presque aveugle… Et oui, c’était toujours l’amour fou entre les deux là, que voulez vous, Heaven était une tête de mule qui restait sur ses positions…
Se reprenant assez facilement, une fois que sa crise fut à peu près passée, Heaven esquissa un petit sourire moqueur envers le brun. Alors ça, elle le retiendrait des années, juste pour le plaisir de lui foutre sur la face quand il la chercherait un peu de trop ! Ecoutant ce que Raphaël disait, elle trouva pertinent de faire une remarque sur les dires de ce dernier.
« Personnellement, je crois que par là elle voulait plutôt t’avoir dans son lit, après, tout est une question de point de vue, bien entendu… »
Un petit rire s’échappa encore de la bouche de la brune, suite à ces paroles. Mais après tout, c’était vrai, cela laissait plus penser à une rencontre nocturne qu’un mariage… Ou alors, Heaven avait simplement l’esprit mal placé (ou est-ce la joueuse ?). Mais la suite lui donna d’autres idées. Ah ouais ? Raphaël pensait vraiment que le poème était réaliste sur certains points ? Lesquels ? Aucun pour Heaven… Raph était un mec comme les autres, enfin, plutôt mignon, ça c’était clair, mais de là à avoir une force ou une beauté concurrençant les dieux, il ne fallait pas pousser non plus !
« Tu trouves ? Je n’ai vu que du faux là-dedans… »
Son sourire moqueur toujours aux lèvres, Heaven tira la langue à Raphaël. Aller, ne boude pas Gibsou ! Tu sais qu’elle t’aime ta petite protégée ! La miss se rapprocha d’ailleurs de lui, lui déposant un bisou sur la joue, et chuchotant :