Catastrophe dans les couloirs [Libre]

Seamus sortait à l’instant de son cours de défense contre les forces du mal. Rogue n’avait bien entendu pas changé durant les vacances. La chauve souris n’aimait toujours pas les Gryffondor et de toute façon le jeune écossais ne s’attendait pas à du changement. Mais bon, il avait espéré ne plus avoir à faire à Rogue c’est pour ça qu’il avait laissé tomber les potions… Et voilà que maintenant il était obligé de continuer les cours avec le professeur durant une année entière mais avait en plus perdu le privilège de pouvoir entrer dans l’estime du professeur Slughorn qui, d’après les dires, avait d’excellents contacts au Ministère.

Le jeune homme continua sa réflexion en marchant d’un pas lent vers l’escalier qui se trouvait tout au bout du long couloir. Il y avait pas mal d’élèves mais Seamus ne prenait pas tellement le temps de les regarder.

Soudain, alors qu’il s’appliqua à contourner une élève de Poufsouffle qui manqua de lui rentrer dedans, il entendu une grosse déchirure. Surpris il baissa les yeux sur son sac à bandoulière et constata avec horreur que celui-ci s’était déchiré. Attentat ou simple accident ? Seamus n’en savait rien. Il scruta alors les lieux mais avec cette foule, impossible d’apercevoir quelque chose de vraiment intéressant.

De plus, comme si cet évènement ne suffisait pas pour aujourd’hui, plusieurs élèves marchèrent et ne virent pas qu’ils piétinaient les affaires de Seamus, étendues sur le sol. Un élève de septième année, grand et costaud marcha sans s’en rendre compte sur son pot d’encre qui se brisa sur le coup, répandant son contenu sur les chaussures de Seamus qui avait voulut se précipiter pour éviter la catastrophe. Plusieurs élèves choutèrent par mégarde dans ses cahiers dont certaines pages se détachèrent avant de finir sous les pieds des élèves, complètement salie et inutilisables. Par chance Seamus avait gardé sa baguette magique sur lui mais à présent la plupart de ses affaires étaient inutilisables. Le jeune écossais se releva alors, furieux.

« Non mais qu’est-ce qu’ils sont c*** ! »

Plusieurs personnes se tournèrent vers lui mais Seamus n’y prêta pas attention ; il venait juste de remarquer le livre sur les plantes aquatiques que Neville lui avait prêter, et des pieds se trainaient déjà dans sa direction, sans que leur propriétaire ne s’en rende compte. Le jeune homme alors, sans réfléchir se jeta en direction du libre, un peu trop tard malheureusement.

BOUM !!

Le propriétaire des pieds écrabouilleurs ne vit pas Seamus voulant protéger le précieux ouvrage et bascula sur le jeune homme tandis que celui-ci tourna des yeux coupables vers la personne, étalée sur le ventre contre les dalles.

Teresa marchait tranquillement dans un couloir. Elle venait de quitter son dernier cours de la journée. Du moins avait-elle décidé que ce serait son dernier cours. Il lui restait bien un cours mais l’étude des moldus ne l’avait jamais vraiment intéressé. Très loin de là…
La jeune fille était plongée dans ses pensées et ne regardait pas vraiment ce qui l’entourait. Il y avait bon nombre d’élèves dans les couloirs mais peu lui importait. Ils n’avaient qu’à se pousser.

Terry entendit un bruit devant elle mais ni fit pas attention. Le bruit de quelque chose qui s’affale sur le sol. Surement encore un de ses première année qui voulant aller trop vite était tombé. Rien de bien étonnant.
La jeune fille poussa un soupir.
L’année passait vraiment, vraiment très lentement. La seule réjouissance à venir, c’était le bal de noël qui approchait.
Mais il y avait une ombre au tableau. Même à cet exceptionnel événement : Terry n’avait toujours pas
de cavalier… Rien de mieux pour perdre toute sa confiance…
Il faut dire que ce n’était pas la grande forme : la jeune Serpentard alternait confiance extrême et doute.

Alors qu’elle prenait un autre couloir, au milieu de la foule, quelque chose se jeta sous elle.
Terry se trouva à terre, complètement sonnée, trainant au milieu de papier, de bouts de verre et d’encre.

« Ma jupe… »

Fut la première chose qu’elle trouva à dire. En effet, elle nageait dans une marre d’encre verte. Partout. Sur sa jupe, sur ses chaussettes, sur ses chaussures…
Mais étonnement, la première chose qu’elle fit, au lieu de rouspéter comme elle l’aurait fait en cas normal, ce fut d’éclater de rire.
Un rire franc et joyeux.
Cet incident avait au moins le mérite de la tirer de sa vie quotidienne qui avait une fâcheuse tendance à être très répétitive…

Elle se rendit compte alors qu’une autre personne était dans la même situation qu’elle.
Elle leva les yeux vers le jeune homme qui se trouvait en face d’elle.
Un Gryffondor. Elle l’avait déjà vu, certes, mais sans plus. Un sixième année. Ou un septième peut-être…

Elle essaya de se relever tant bien que mal et tandis la main vers le garçon.

« Sans rancune ? »

Lui dit-elle avec un grand sourire.
Elle essaya tant bien que mal de s’épousseter, mais l’encre tache bien…
Terry haussa les épaules.

« De toute façon, je ne les aime pas ces uniformes… »

Seamus tourna un regard inquiet vers la personne qui se trouvait face contre terre. Malheureusement pour le jeune homme il s’agissait d’une jeune fille de Serpentard mais qui, par chance, avait l’air plus jeune que lui. Le jeune écossais pourrait donc se défendre en cas d’attaque. Alors qu’il s’attendait à se faire insulter, il vit la jeune fille en face de lui éclater d’un rire. Visiblement c’était une bonne vivante, qualité rare chez les élèves de la maison des serpents. Seamus ne sut au début pas tellement comment réagir. Devait-il rire également, au risque d’être accusé de pactiser avec l’ennemi ou au contraire se montrer méfiant ; car au fond il ne connaissait pas la jeune fille, et si tout ces rires étaient un piège pour que Seamus baisse la garde ?

Soudain le jeune homme prit conscience qu’il était entouré d’élèves et que la jeune fille ne serait sans doute pas assez stupide pour provoquer une bataille sous le nez de centaines de témoins. Il décida donc de ne pas se méfier pour le moment et se mit à rire (mais cependant pas d’un rire franc et joyeux, plutôt réservé).

Conscient alors qu’il était toujours au sol, à quatre pattes il se releva le plus vite possible et constata également que sa robe de sorcier paraissait fichu. Si seulement une Hermione Granger avait pu passer dans le coin, sans doute aurait-elle apprit à Seamus une bonne formule contre les tâches d’encre ?

« Tu as raison, ces uniformes sont horribles ! On se demande comment ils peuvent nous faire porter ça… »

Mais au fait, il venait de réaliser qu’il ne connaissait pas l’identité de la jeune fille. Il décida donc de se présenter et lui tendit la main.

« Au fait nous ne nous sommes pas présentés… Seamus Finnigan, sixième année à Gryffondor comme peut te le montrer mon horrible uniforme. »

Il lui adressa un sourire.

« Je suis vraiment désolé pour cet accident… Je ne voulais pas te faire trébucher… Tu ne t’es pas fait mal au moins ? »

Il observa la jeune fille d’un regard inquiet, surveillant tout de même de temps à autres le bout du couloir, dans la crainte que Lavande apparaisse et ne le trouve en compagnie d’une aussi jolie fille.

« J’espère que tu ne m’en veux pas ? » demanda-t-il alors, espérant pouvoir réparer les dégâts qu’il avait causé. Ah la prochaine c’était sûr, il ne laisserait plus jamais sa mère choisir ses sacs !

Teresa haussa un sourcil. Un garçon capable de se rendre compte que ces uniformes n’étaient pas seyants, c’était rare… Cela la fit même sourire.
Le jeune homme était donc en sixième année. Elle ne s’était donc pas trompée. Il avait l’air sympa pour un Gryffondor.
En même temps, il n’y avait pas de raison que ce soit différent. La jeune fille n’avait en effet jamais compris l’inimitié que certains Serpentard entretenaient contre les Gryffondor. Elle-même avait des amis dans différentes maisons. D’ailleurs, elle avait plus d’amis à Serdaigle, Poufsouffle ou Gryffondor qu’à Serpentard.
Certes, Terry était fière d’être des verts et argent, mais certains actes de ces acolytes la dépassaient parfois.
Rien que les histoires de « sang-pur » étaient ridicules. Mais il lui était de toute façon impossible de changer de maison. Et puis à quoi bon ?

Toujours est-il que Terry trouva le jeune homme somme-toute assez sympathique.

« Ravie Seamus. Moi c’est Teresa Turpin. Troisième année à Serpentard. Ça se voit aussi sur l'uniforme. Je suis la soeur de Lisa Turpin. Cinquième année à Serdaigle. Tu la connais ?
Mais tu peux m’appeler Terry. Je préfère. C’est moche Teresa… »

Elle lui sourit et lui serra la main.

« Oh non… Ne t’inquiète pas, il n’y a pas de mal. Je me suis juste un peu râpée le genou mais c’est pas bien grave.
Mais qu’est-ce qui s’est passé ? Il y en a partout. C’est un vrai champ de bataille ici. Des feuilles, de l’encre, des livres…
J’avais même pas vu…
Il faudrait peut-être que je regarde où je marche… Un peu plus et je te marchais dess… »

Terry s’interrompit. Elle fit une moue sceptique.

« Non, en fait, je t’ai marché dessus… Désolée d’ailleurs. J’espère que je ne t’ai pas fait mal ?
Je peux t’aider à ramasser si tu veux. J’ai pas cours tout de suite. Enfin si, mais non. Enfin bref, j’ai pas envie d’y aller quoi. »

Teresa se pencha et commença à rassembler les parchemins.

« A mon avis, ils sont fichus… »

En effet, ils étaient maculés…
La jeune fille haussa les épaules.

« Au moins ça anime les journées des trucs pareils… Et puis au moins, il y a plus de peur que de mal.
Enfin, j’espère que ça n’arrivera pas tous les jours. Ça pourrait devenir lassant de se retrouver dans une mare d’encre quotidiennement. Mais bon… »

Et voilà, Terry recommençait à parler, parler, parler.
Elle était de nouveau de bonne humeur.

La jeune fille se présenta. Seamus fut heureux de connaître enfin son nom et se promit de connaître les gens avant de faire des préjugés. Cette position lui avait d’ailleurs déjà causé du tord lors de l’année précédente, alors qu’il pensait que Potter était un menteur et Dumbledore un vieux fou. Il avait voulut écouter sa mère et voila ce qui lui était arrivé : il avait du reconnaître devant toute la Grande Salle, au moment du petit déjeuner qu’il avait eu tord. Bien entendu Harry l’avait plutôt bien pris, et tant mieux pour le jeune écossais qui avait alors pu intégrer le groupe de l’Armée de Dumbledore ; qui s’était d’ailleurs fait surprendre par Ombrage lors de la première présence de Seamus. Enfin heureusement il n’y était pour rien mais la punition donnée par la Grande Inquisitrice avait été de taille avec sa cruauté.

Seamus fut alors tiré de ses pensées par le tumulte autour de lui. La jeune fille de Serpentard… Térésa ou plutôt Terry était toujours en face de lui.

« Ok pas de soucis… Terry. »

Il constata alors que Terry était un véritable moulin à paroles ! Il ne risquait sans doute pas d’y avoir de blancs dans la conversation avec une fille comme elle, ce qui était rassurant d’un côté, car dans la plupart des cas les blancs étaient synonymes de malaises.

« Non ne t’en fais pas je n’ai rien senti… Tu m’as juste donné un coup de pied dans les reins en tombant mais ça va je n’ai quasiment plus mal » dit-il d’un ton assuré bien qu’en vérité ses reins lui fassent terriblement mal.

En effet les parchemins de Seamus étaient fichus ainsi que quasiment tout le reste du matériel.

« C’est pas grave Terry, laisse tomber, c’est fichu. Ca apprendra à ma mère de vouloir acheter des sacs à moitié prix mais qui ne peuvent pas supporter plus de cinq kilos. »

Il prit son sac qui avait une large déchirure sur le côté droit.

« Il faut dire qu’avec tout ce que l’on a à porter ! Non mais tu as vu le nombre de bouquins dont on a besoin pour une journée de cours ? J’aimerais bien voir les profs en train de trimbaler nos sacs ! »

La mine résolue il se dirigea vers la poubelle la plus proche et y jeta son sac. Il prit également sa baguette magique et la pointa vers le sol.

« Accio les affaires fichues ! »

Toutes les affaires s’envolèrent et atterrirent dans les bras de Seamus qui ne s’en encombra pas et les jeta d’une mine dégoutée vers la poubelle. Il fallait maintenant repartir à zéro, c’était près de trois mois de cours qui venaient de partir à la poubelle.

Terry pris un air affolé quand Seamus mentionna le coup de pied.
Elle se mordit la lèvre inférieure.

* Je ne suis vraiment pas douée… Il a fallu que je lui donne un coup de pied. Alors que c’était un cavalier potentiel. En plus il est gentil et… il faut bien le dire, plutôt pas mal…
Quelle idiote je fais, vraiment ! Pourquoi faut-il que je gâche tout dès qu’il s’agit de garçons…
Il va me détester maintenant ! En plus, je suis à Serpentard… Alors, forcément, vu que c’est un Gryffondor, il va me détester encore plus !
Je me déteste ! *

La jeune fille avait l’air vraiment embêtée.

« Je suis vraiment navrée. Je ne voulais pas te faire mal ! Je ne l’ai pas fait exprès, juré craché !
Ce n’est pas parce que je suis à Serpentard, hein ?
Vraiment désolée… »

Elle laissa tomber les parchemins qu’elle avait ramassés et fit une moue.

« Chez moi aussi c’est pareil. Pour économiser de l’argent, mes parents ne nous achètent pas d’uniformes. Enfin, si, ma grande sœur en a eu. Mais moi, j’hérite des vieux.
Mes trois sœurs les ont portés avant moi. Du coup, il arrive très souvent qu’un pull se craque ou qu’une paire de chaussure rende l’âme.
C’est toujours sur moi que ça tombe.
Donc le coup des sacs, je comprends bien.
Ah… ces mères quand même…
En même temps, c’est vrai que quand tu regardes le prix des fournitures obligatoires, ça revient tellement cher que tu es obligée d’y aller molo sur le reste. Sauf quand tu t’appelles Malefoy. »

Conclut-elle amèrement.
Elle jeta un œil sur son sac.

« C’est vrai que ces sacs sont super lourds. J’ai au moins cinq livres aujourd’hui. Sans compter les bouteilles d’encre et compagnie.
Oh ! Ce serait drôle de voir chaque prof se promener avec les sacs de toute sa classe !
« Ah ? Tu as les premières années à ce que je vois. Ils sont nombreux cette année, c’est difficile, hein ? ». Ce serait drôle, vraiment !
En même temps, avec la magie, on pourrait les alléger, nos sacs.
Je n’ai pas le réflexe, c’est vrai… »

Terry vit tous les parchemins arriver en même temps et terminer dans une poubelle.
Ça en faisait des cours…

« Dire qu’il va te falloir changer tout ça… Comment tu vas faire pour rattraper tous tes cours ? Tu as des amis qui pourront t’aider ? Si je peux faire quoi que ce soit… »

Terry se pencha et ramassa un gros livre qui était resté par terre. Elle le regarda avec attention et haussa un sourcil.

« Les plantes aquatiques ? C’est toi qui lis ça ? C’est intéressant ?
En tout cas, il lui faudrait un petit sort, histoire de faire disparaître toutes ces taches… J’espère que lui non plus n’est pas fichu.
Je pense que tes livres de cours peuvent être récupérer.
Ça vaudrait mieux que d’en racheter en tout cas. Tu dois bien connaître une personne qui connaît un sort pour enlever des taches. Moi je ne sais pas.
Ma mère doit savoir vu tout ce qu’on a taché à la maison ! »

Ajouta-t-elle en souriant.

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Seamus reste bouche bée devant la montagne de paroles déversée par la jeune fille. Terry était ce que l’on peut qualifier de « moulin à parole ». Quoi qu’il en soit c’était plus agréable que de parler à un iceberg (enfin façon de parler xD). Surtout que Dean n’était pas tellement bavard ces temps-ci et donc le jeune écossais s’ennuyait un peu.

Visiblement Terry avait l’air très ennuyée pour le coup de pied. Seamus sourit et essaya de l’apaiser.

« Ne t’en fais pas c’est passé ! Au pire j’irais voir madame Pomfresh qui m’arrangera ça en quelques secondes, elle a toujours de si bons remèdes. »

La suite par contre n’échappa pas à Seamus. La jeune fille, au cours d’un dialogue qu’elle semblait adresser à elle-même, dans ce cas nous l’appellerons monologue (non sans blague xD), expliqua qu’elle trouvait Seamus plutôt pas mal. Le lion majestueux qui était en lui se réveilla alors. Il eut un grand sourire.

« Tu me trouves pas mal ?… A vrai dire toi aussi tu es plutôt joli. »

*Ouille ! Si Lavande me voit elle me tue sur place !*

Il se sentit alors fier comme Artaban, c’était la première fois qu’une fille lui disait qu’il était pas mal. Décidément la déchirure de sac n’était pas si néfaste que ça.

Terry expliqua ensuite que chez elle aussi ses parents devaient faire doucement. Et oui par les temps qui couraient, la guerre que l’on sentait se rapprocher de plus en plus, il fallait dépenser son argent en pièges contre mangemorts, protections autour des maisons et tous le matériel capable de repousser la magie noire. D’ailleurs tout comme sa mère, Seamus n’y avait jamais vraiment crut. Le seul endroit vraiment en sécurité en ce moment était Poudlard.

« Tant que Dumbledore sera là nous n’aurons rien à craindre… » murmura-t-il à lui-même.
« Ah excuse tu disais ? Oui et bien tu sais je te comprend ça ne doit pas être facile… Quant à Malefoy je ne l’envie pas. Il est peu être un des plus riche élève de Poudlard mais il ne semble pas heureux ces temps-ci. La dernière fois que je l’ai vu il m’a parut bien malade. »

Il contempla ensuite la poubelle où sommeillait maintenant ses anciennes affaires scolaires.

« Ne t’en fais pas je vais demander l’aide de Hermione, je suis sûr qu’elle me passera ses cours et qu’elle m’apprendra un sort pour enlever les tâches d’encre… Et en particulier sur ce livre de botanique… Non en fait il n’est pas à moi c’est à Neville Londubat, il me l’a prêté pour un devoir que l’on a à rendre à Chourave. »

Il imagina alors Slughorn en train de transporter les fournitures scolaires.

« Tiens ce serait amusant de voir Slughorn transportait nos affaires. Quoi qu’il parait que c’est un bon prof d’après ce que l’on m’a dit. Moi malheureusement j’ai abandonné les potions, je pensais pouvoir échapper à Rogue pour le reste de ma scolarité et voila que je l’ai à nouveau pour toute une année. Dommage j’aurais bien voulut intégrer le club de Slugh, ma mère m’a dit que c’est grâce à ce club qu’elle avait pu entrer au Ministère de la Magie, d’ailleurs elle est restée en contact avec ce Slughorn… J’ai peut-être une chance… »

Il contempla Terry, apparemment perdu dans ses pensées alors qu’autour d’eux les élèves continuaient à circuler d’un pas pressé.

Soudain une question lui vint à l’esprit. Lavande ne pouvait pas aller avec lui au bal de Noël parce qu’elle y allait avec Ron-Ron. En apprenant ça Seamus avait reçut du plomb au fond de l’estomac, il ne comptait pas laisser Ron se pavaner avec la fille qu’il convoitait depuis plusieurs années.

« Est c’que tu accepterais de.. euh… venir au bal avec… maoui… je veux dire moi ? »

Il se sentit alors tout d’un coup ridicule.

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Terry acquiesça. Elle fit une moue dubitative puis approuva.

« Oui, Mrs. Pomfresh est vraiment très douée. A toi je peux le dire : je suis déjà allée voir un médecin moldu. Olala, si je disais ça dans ma maison, je me ferai tuer sur place.
Bref, je l’ai trouvé d’une incompétence ! J’avais une petite bronchite ou une ânerie dans le genre, et il m’a donné des médicaments à prendre pendant deux semaines !
N’importe quoi… C’est ridicule : ma mère m’a donné une cuillère de potion, et c’était passé dans la minute.
Donc, oui, tu ferais mieux d’aller voir Mrs. Pomfresh. En plus, c’est important les reins. J’espère que je n’ai pas fait trop de dégâts… En plus, je… »

Seamus la coupa dans son élan. Comment savait-il qu’elle le trouvait pas mal ?

« Oh non… Ne me dis pas que j’ai parlé tout haut ? Oh mon dieu… La honte. Je suis désolée. Vraiment. J’ai dû te paraître ridicule ! Vraiment je… »

Là encore, Seamus réussi à la faire taire.

« Tu me trouves jolies ? »

Teresa se mit à rougir violement.

« Oh heu… C’est vraiment trop gentil ! »

Ce compliment eut le mérite de rendre Terry mutique.
Mais pas pour longtemps.

« Ah oui ? Tu crois que Dumbledore sera toujours là ? J’avoue que parfois, j’ai peur.
Mais j’essaie de ne pas trop y penser, pour pouvoir continuer à passer une vie normale. Mais c’est difficile. Surtout avec les gens qui m’entourent…
Tu sais, ça parle beaucoup à Serpentard. Et ça m’inquiète. J’entends beaucoup de choses que je ne devrais pas. Et il y a énormément de choses qui me choquent aussi…
Surtout de la part de ce cher Malefoy…
Je suis contente, tu as l’air de l’apprécier autant que moi ! »

Ajouta-t-elle en riant.

« Il nous a martyrisé quand on était en première année. Mais je me laisse moins faire maintenant. Il s’en prend aux plus petits maintenant… »

La jeune fille eut l’air de réfléchir aux dires du jeune homme.

« Hermione Granger… ça me dit quelque chose… Ce n’est pas une amie de Potter ? Elle n’a pas l’air très sympa cette fille. Mais il parait que c’est une élève très douée. Je crois que c’est l’une des meilleures de l’école. Les profs n’arrêtent pas de nous la citer. Ça en devient presque agaçant. Par contre, Londubat, ça ne me dit rien du tout. Je ne vois pas qui c’est.
Ça doit être un Gryffondor de sixième année, non ?
…
Ah oui ? Tu as arrêté les potions ? Moi, ça ne me serait pas venu à l’esprit jusqu’à cette année. Mais puisque Rogue ne s’en occupe plus, je ne vois pas pourquoi je continuerais après mes BUSES.
Je n’adore pas le professeur Slughorn mais ce doit être un bon professeur.
J’ai l’impression de redécouvrir les DCFM avec Rogue… »

Il faut dire que Terry n’était pas très objective quant à rogue. Elle l’adorait. Pourquoi ? Va savoir…
Toujours est-il qu’elle l’adorait.

« Le club de Slug ? Je ne sais pas… Ce n’est pas une priorité d’y entrer pour moi. Je m’en moque un peu. Tu voudrais entrer au Ministère de la magie ? Tu voudrais faire quoi ? Non, parce que… »

Pour la troisième fois en moins d’une heure, Seamus réussi à lui couper la chique.

« Tu… Tu veux aller au bal avec moi ??? »

La jeune fille ne trouva plus ses mots.

« Oh ! J’en serai très heureuse ! Vraiment, j’en suis flattée ! Oui, oui ! Bien sûr, je veux bien ! »

Terry était devenue très rouge. Elle était très flattée qu’un garçon de sixième année lui demande d’aller au bal avec elle.

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Seamus observa la jeune fille de troisième année. Terry avait une apparence plaisante et surtout elle inspirait la joie de vivre. Bref c’était une fille agréable et de très bonne compagnie, le seul problème étant sans doute que le jeune écossais était à Gryffondor alors que Terry était à Serpentard. C’est sûr qu’un Gryffondor qui s’intéressait à une Serpentard, ça n’allait pas faire plaisir à tout le monde.

« Bien sûr que je te trouve jolie. Il faudrait être aveugle pour ne pas te trouver cette qualité… » se contenta-t-il de répondre en rougissant légèrement.

La discussion revint ensuite sur Granger. En effet le fait que les professeurs la cite sans cesse devenait insupportable, mais quand on était à Gryffondor et que l’on comptait la jeune fille parmi ses amis on était toujours heureux qu’elle ai une formule à tous les problèmes.

« En effet elle traine souvent avec Potter et Weasley… »

Lorsqu’il prononça le nom de Weasley, son estomac se tordit. Il se rappelait encore de la première fois où il avait vu Lavande embrasser Ron devant tous les élèves de la salle commune réunis. La honte et la jalousie qu’il avait ressentit. Son camarade de dortoir allait lui payer cela très cher ! Il se vengerait, parole de Seamus !

« Londubat est un camarade de dortoir… » se contenta-t-il d’ajouter, les yeux fixés dans le vide, lutant pour ne pas montrer ses émotions. Si il avait pu infliger un sortilège impardonnable sur Ron il ne s’en serait pas privé.
Bien entendu, sortant avec "Ron-Ron", Lavande avait refusée l’invitation de Seamus pour le bal. Le jeune homme n’avait donc aucune cavalière. Lorsqu’il posa la question à Terry, il s’attendit bien entendu à un refus, et quelle ne fut pas sa surprise lorsque la jeune fille expliqua qu’elle en serait très heureuse.
Les joues de Seamus rougirent alors violemment et tout d’un coup il ne sut plus ce qu’il fallait faire.

« Non tu.. tu es sérieuse ? » demanda-t-il dans un souffle.

Il allait peut-être pouvoir rendre Lavande jalouse, même si elle semblait attachée à son Weasley. Quoi qu’il en soit Seamus ne serait plus seul pour le bal et Terry venait de lui redonner le sourire.

« Tu es géniale. »

Cette phrase banale avait tout de même de l’importance pour le jeune homme.

« Merci… Tu sais lorsque Lavande a refusée mon invitation, j’ai cru que j’allais passé la pire soirée de ma vie. Et bien je crois que j’avais tord… »

Les seules réactions qu’il craignait un peu étaient celles de ces camarades. Mais au fond Seamus s’en fichait. Après tout les maisons ne distinguaient les élèves que par leur aptitude en magie parce que au fond ils étaient tous des adolescents, avides de pouvoir pratiquer la magie hors du château.

« Tu sais je n’aurais jamais pensé aller au bal avec une Serpentard… »

Il fut alors conscient de sa gaffe. Et si la jeune fille prenait mal la remarque ? Seamus se mordit les doigts, craignant d’avoir tout fait raté.

« Enfin je veux dire par là… que je suis heureux… mais que… euh… enfin c’est inattendu comme situation… tu vois c’que j’veux dire je suppose ? » ajouta-t-il précipitamment, espérant que Terry comprenne que cela ne faisait rien à Seamus d’aller au bal avec une Serpentard.

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Terry se sentit toute bête d’un coup. Elle ne savait plus où se mettre. Elle avait les joues toutes rouges.

« C’est vraiment très gentil. Mais tu n’as pas vu mes sœurs. Lisa est encore dans l’école, et elle est bien plus jolie que moi… »

Il était rare qu’on lui fasse autant de compliments d’un coup. Et c’était d’autant plus rare de la part d’un garçon.
Terry se mordit les lèvres. Elle était vraiment très sensible aux compliments.

Seamus lui citait des noms sur lesquels elle avait du mal à mettre des visages.

« Weasley… Weasley… ça me dit quelque chose… Il traine avec Potter ? Hum… Weasley…
Ah oui ! Ce n’est pas un rouquin un peu dégingandé ? Je crois voir qui c’est. Il porte toujours des uniformes encore plus élimés que les miens. Mais je crois qu’ils sont plus de quatre dans sa famille.
Donc c’est normal pour les uniformes.
Oui, ça y est, je vois qui c’est. Mais je me souviens mieux de ses frères. Ils étaient géniaux ! Fred et George je crois. Ils nous ont beaucoup fait rire !
Enfin, ils ne faisaient pas rire beaucoup de Serpentard mais bon… »

En disant cela, Terry leva les yeux vers le jeune homme. Il faisait une tête bizarre, les yeux perdus dans le vide.

« Tout va bien ? Ce sont tes reins qui te font mal ? J’en suis vraiment navrée… Si je pouvais faire quelque chose… »

Décidemment, elle ne l’avait pas loupée… Le pauvre… Pour une fois qu’elle tombait sur un garçon gentil, il fallait qu’elle l’amoche…

« Par contre, je ne vois toujours pas qui est Londubat. Tu me le montreras à l’occasion. »

Seamus parut surpris que Terry accepte d’aller au bal.

« Bien sûr que je suis sérieuse ! Je ne vois pas pourquoi j’aurai refusé d’aller au bal avec un garçon comme toi ! C’est peut-être parce que je suis à Serpentard, mais j’ai rarement croisé des garçons aussi gentils que toi… »

A peine eut-elle fini sa phrase que Seamus la complimenta pour la énième fois.

« Géniale ? Oh heu non… Je ne dirai pas ça… Je suis égoïste et très jalouse et… Enfin, j’ai plein de défauts, quoi. Et c’est moi qui devrais te dire merci : je ne suis qu’en troisième année et en plus, je suis à Serpentard. Si tu m’invites, c’est que tu as l’esprit ouvert, et que tu ne t’arrêtes pas aux préjugés. J’ai de la chance en fait. »

Lui dit-elle en souriant doucement.

« Tu avais déjà demandé à une fille et elle a refusé ? Mais où avait-elle la tête ? Tant pis pour elle, elle doit être bien bête. Ou aveugle.
Tant mieux pour moi.
Y’a des gens qui ne voit pas où est leur intérêt. Il faudrait leur ouvrir les yeux.
Mais ce n’est pas moi qui irais le faire. Vu que c’est à mon avantage ! »

Ajouta-t-elle joyeusement.

Seamus aborda ensuite un sujet qui aurait pu être sensible.

« Tu sais, je n’aurai jamais pensé aller au bal avec un Serpentard… »

Dit-elle malicieusement, pour seule réponse à la réflexion du jeune homme.

« Je comprends bien ce que tu veux dire. Mais je pense que ce sera plus facile dans ton sens que dans le mien. Je veux dire qu’il sera sûrement mieux vu qu’un Gryffondor aille au bal avec une Serpentard. Du moins, les élèves de Gryffondor, Poufsouffle ou Serdaigle reprochent rarement à leurs acolytes ce genre de couple. Par contre, à Serpentard, c’est plutôt mal vu. Mais c’est pareil que partout : il ne faut pas faire de généralité. Il y a des gens bien à Serpentard, comme partout.
Je suis certaine qu’il y a des imbéciles à Gryffondor aussi… »

Terry haussa les épaules.

« Pour ma part, je me fiche du regard des autres. »

Elle se mit à penser à sa robe de bal.
Si Seamus avait invité cette Lavande, c’est qu’elle devait lui plaire.
Alors, Terry avait décidé de mettre en œuvre pour la rendre jalouse.
Elle se mettrait en quatre pour être très jolie. Et cette fois, elle ne serait pas vulgaire.
Cette Lavande allait regretter d’avoir dit non à quelqu’un d’aussi gentil que Seamus. Foi de Teresa !

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