Impromptue... ~Pv Heaven~

L’eau. C’est ce qui semblait calmer la jeune rousse qui se teignait les cheveux si fiévreusement. D’abord parce que avec un noir si profond, elle se sentait protégée, lorsque son cousin Adam n’était à ses cotés. Aussi pour bien marquer sa différence inexistante avec son frère qu’elle détestait. Cette couleur si sombre, et pourtant si rassurante pour la demoiselle semblait maintenant lui peser. A être trop sombre, ne se coupait-elle pas trop du monde. Plus qu’il ne le faudrait.

Adam semblait avoir trouvé une fille qui l’intéressait assez pour qu’il passe un peu de temps avec elle. Si Lydia tombait dans un pseudo cours de self défense contre elle, pour sur qu’elle sortirait les griffes et lui referait le portrait aussi sec. Personne ne touche à Adam, tant que Lydia est vivante. Oui, elle étouffe son cousin, parce que c’est le sien, et qu’il en redemande, ne vous en déplaise. N’est-ce pas ?

Même Daniel s’était fait des amis loyaux et amusants. Un peu trop pour que Lydia puisse les tourner en bourrique tous et chacun en même temps, le temps d’en rouler certains, ils prérviendront les autres en un temps record et il ne sera plus possible de s’amuser avec les suivants sur la liste. Il fallait ruser comme jamais, et pour le moment, Lydia n’avait pas la tête à ruser.

Et Cherise… Ah, Cherise… Parfois elle devenait soulante à ne rien comprendre. Cette fille était décidément une erreur de la nature, à se laisser berner si facilement. A croire qu’elle en faisait exprès d’ailleurs. Une ou deux fois déjà, Lydia s’était prise à se demander si en fait sa cousine de Gryffondor n’était pas encore plus maline qu’elle et la prenait à son propre jeu. Mais un regard sur la brunette et les doutes s’envolaient. Cherise n’était qu’une fille simple d’esprit. Désespérante quoi.

Lydia était sous sa douche, seul endroit, même avant son lit, où elle évacuait tout son stress, toutes ses tristesses. Elle avait prit un temps infini à se rincer les cheveux, puis à se les colorer, à admirer sa nouvelle couleur le temps que le produit agisse, puis à rincer le tout. Elle n’était pas du genre coquette, loin de là, être sous les feux des projecteurs ne l’arrangeait pas. Mais lors de ses teinture, elle passait un temps certains à se brosser les cheveux, lentement, avec soin et douceur.

At ouais, dans la salle de bain, Lydia est une grande sensible, en fait ! Mais chut, si Daniel ou Cherise l’apprenait, c’était la fin de la future ministre de la magie. Quoi ? Ernie mac-quoi ? Mais non, cet arlequin, ce pinocchio n’avait rien à voir avec le poste. Aucun charisme, du vent, il ne ferait pas long feu. Dommage que le professeur Sulghorn l’aime bien. Il avait dû avoir de la poussière dans les yeux ou dans le cerveau le jour où il avait sympathisé avec le garçon. Pauvre vieux !

En parlant du club de Slug, Lydia avait réussi à y entrer. Il lui faudrait faire plus de preuves que d’autres, de démontrer qu’elle était digne d’intérêt au professeur. Il n’avait rien de particulier en lui-même, mais Lydia savait que son club était un bon moyen de se créer un réseau solide et fiable pour l’avenir. Elle pourrait même déjà se bâtir des relations professionnelles durables et nécessaires pour atteindre son but.

Alors qu’elle se séchait les cheveux avec sa serviette (le sèche-cheveux, ça agresse, on a beau ne pas être plus féminine qu’un balai-brosse, on n’en a pas moins quelques a-priori sur certains gestes du quotidien) Lydia ne regardait pas vraiment où elle mettait les pieds, ça ne l’intéressait, ce qu’elle avait à l’esprit était plus intriguant quand même. Comment parvenir à ce que Daniel et sa cousine ne se rendent compte chacun que Lydia était derrière leurs récents déboires ? à en croire la vivacité d’esprit des deux molusques, ça risquait de prendre du temps, et la fausse brune pourrait le consacrer au club. Bon programme. Malgré un vague à l’âme cuisant. Heureusement qu’Adam aussi était de ce club, où Lydia malgré sa folie des grandeurs ne se serait pas plu.

Elle n’avait pas pu retenir les noms de tout le monde plus tôt, et comptait bien se reprendre lors de la prochaine réunion au club.

Elle était remontée au dortoir, les cheveux mouillés. Tant pis, ils sècheraient tout seul. Par contre, la jeune fille ne s’atendait pas à trouver une autre élève dans les dortoirs lorsqu’elle arriverait. En général, elle était trop pointilleuse et prudente pour se laisser prendre. Et puis bon, au moment des repas, c’était rare de trouver quelqu’un dans les dortoirs. A part Lydia. C’était le seul endroit où Adam ne pouvait pas venir la chercher, où elle était tranquille. Alors trouver cette fille, à cet endroit, alors qu’elle n’avait pas prévu qu’elle y serait, Lydia commença d’abord par se sentir… nulle ? Ses cheveux fraîchement teint, au fur et à mesure des tentatives, avaient laissé des marques indélébiles sur le t-shirt usé de la demoiselle. Et puis, il fallait dire que même long, il ne couvrait absolument pas ses jambes, on aurait dit une allumeuse en plein travail. Le t-shirt était aussi trop large (merci Adam de céder ton armoire pour les envies de la jeune fille !) alors l’encolure tombait sur une épaule en la découvrant largement. Bref, elle n’avait vraiment pas l’air fraiche, malgré sa douche.

Pas très rassurée d’être prise au dépourvu, Lydia ne savait pas trop comment réagir. Ne la connaissait-elle pas de quelque part d’ailleurs ? Le club ? Les cours ? Quel âge avait-elle, elle était plus jeune non ? Où l’avait-elle vue déjà ?
Et oui, lorsqu’elle ne pouvait pas prévoir ses coups à l’avance, Lydia n’était pas plus rassurée que ça.

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Heaven adorait l’eau. Ce n’était pas une chose nouvelle, non, loin de là. Cela avait toujours été comme ça, elle aimait l’eau, adorait jouer avec, la voir tomber (c’est ce qu’on appelle la pluie), mais elle ne supportait d’être trempée lorsqu’elle était habillée et coiffée. Oui, il y a des limites à tout, et là, la limite c’était « mon apparence ne doit pas être fichue en l’air à cause d’une pluie torrentielle, quoi que, même lorsqu’il mousinait, la demoiselle sortait toujours son parapluie… Elle n’était pourtant pas en sucre, elle n’allait pas fondre si quelques malheureuses gouttes venaient se poser sur ses cheveux ou ses vêtements, mais bon, coquette un jour, coquette toujours ! (Moi j’aurais plutôt dit idiote mais bon)

Ainsi, Heaven était dans son dortoir, en train de se préparer. Pourquoi ? Très bonne question ! Elle était comme ça, c’est tout ! Sait-on jamais, qu’elle ait à parler au Prince ce soir, ou qu’un beau garçon ne l’accoste… Elle se devait d’être PAR-FAITE. Ou alors, ce vieux Slughorn serait bien capable d’organiser une petite fête après le repas ! Qui sait ! Heaven s’y rendrait, bien sûr, même si elle avait toujours la justification injuste de ce dernier quand elle avait proposé une réponse à sa question. Rogue n’avait jamais mentionné que la potion prendrait une odeur de lait… Grrr méchant le professeur Slughorn ! Méchant ! (Rancunière Heaven ! Rancunière !) De plus, à cette heure-ci, tout le monde était dans la Grande Salle pour manger. Heaven devrait y être aussi d’ailleurs, à cause de ses problèmes de poids, mais bon, elle mangerait quelque chose après… Tant que Raphaël ne remarquait pas qu’elle était absente à table, elle était tranquille… Dans l’autre cas, elle serait déjà morte, gavée comme une oie !

Enfin, il n’y avait personne, à part elle, et une autre fille… Elle lui disait quelque chose, elle avait dû la voir au Club du vieux Slughorn, oui, ça devait être cela. Alors que Heaven était en mini-short et chemise blanche, sa camarade, qui semblait sensiblement plus âgée qu’elle de deux ou trois ans, était vêtue d’un simple T-shirt trop large, tâché de partout, et les cheveux trempés… Heaven pensa fortement qu’elle sortait de la douche, mais bon, après, ce que pensait Heaven hein… Oui, c’était toujours vrai ! Exactement ! Enfin bon, Heaven jeta donc un petit regard à la nouvelle venue, avant de lui sourire. Bah quoi, elle n’allait pas la manger non plus ! Et puis c’était toujours bien de faire des connaissances ! Après, Heaven pourrait au courant de touuuutes les petites rumeurs qui circulaient dans les années supérieures ! Si ce n’est pas génial ça ! (Commère va !)

La jeune écossaise finit donc par se tourner complètement pour faire face à la deuxième brune (vous vous en sortez ?). Toujours avec son petit sourire, elle finit par prononcer quelques politesses :

« Bonsoir. »

Oui, j’ai dit quelques, pas un ruban de politesses ! Après tout, c’était Heaven, il ne fallait pas lui en demander de trop ! Néanmoins, quand elle regarda à nouveau sa condisciple, elle put remarquer que habillée comme ça, elle ne devait pas avoir trop trop chaud… Bon aller, un peu d’amabilité Heaven ! T’en es capable !

« Tu devrais aller t’habiller, tu risque d’attraper froid si tu restes comme cela. »

Bah tu vois quand tu veux !

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Lydia était plutôt bluffée en fait. Elle ne pensait pas que cette fille lui parlerait, déjà d’une, ni qu’elle se montrerait à ce point… Neutre ? En même temps, comment pourrait-elle être autrement face à une autre fille de sa maison qu’elle ne connait pas ?
Comme si elle venait de se réveiller, Lydia répondit à l’invite de sa cadette « Ah, euh… oui, Bonjour ! » marmonna-t-elle, un peu décontenancée.
C’était vraiment étrange, elle était persuadée qu’elle avait été seule en partant se doucher, elle avait mis tant de temps ? C’est vrai qu’elle était bien du genre à s’oublier sous la douche et à s’y cacher pendant une journée, en fait.
Puis la jeune fille lui fit une remarque sur ses habits. Si on peut appeler ça habits, d’ailleurs. Baissant les yeux sur son t-shirt trop grand et crade (Ndla : oui, crade, y’avait pas d’autre mot… ), dont ses cheveux n’avait pas arrangé la tenue, Lydia se sentie honteuse de se présenter sous un jour aussi miteux devant une personne qu’elle pourrait peut-être à l’avenir recroiser. « Oh, oui. Je viens de me teindre les cheveux, en même temps, je ne pouvais pas mettre de vrais t-shirts. » explication tellement naze que Lydia s’auto-vexa toute seule. (Ndla : Non ça n’existe pas. Mais l’idée est là)
Avec sa main gauche, elle tira sur le tissu vieux et usé du T-shirt de son cousin. Un qu’elle lui avait volé une fois, il y avait très longtemps. Un maigre sourire nostalgique passa sur ses lèvres, ce week-end avec lui avait été tellement amusant, Daniel et même Adrien ne s’en souvenaient peut-être pas, mais Lydia avait particulièrement aprécié de les ridiculiser ainsi.

Elle lâcha alors le bas de son haut, et se dirigea vers son armoire. Enfin son coffre à vêtement. Elle s’agenouilla devant, et leva le couvercle, puis quelque chose lui tilta à l’esprit. Si elle se changeait devant cette fille, elle pourrait alors voir les cicatrices de son anorexie. La crise était encore récente, et parfois, Lydia était à deux doigts d’y retomber, si Adam n’était pas là pour la reprendre. Mais Lydia n’était pas prête au regard des autres. Elle n’avait jamais été prête au regard des autres, Lydia n’attire pas les regards, elle s’y efforce, elle fait son possible pour que les regards se dirigent vers d’autres. Et si possible pour se moquer de la nouvelle cible. Mais la cible, ce n’était jamais, JAMAIS Lydia Sallers. Elle s’efforçait de ressembler à un caméléon, de ne pas se faire voir. Il était important qu’elle n’ait aucun signe particulier, qu’on ne se souvienne pas d’elle. Mais si cette fille commençait à avoir des anecdotes à raconter sur elle, et si elle était du genre commère et pipelette comme les deux Gryffondor ? Parvati et son amie Lavande, pire bécasse, on ne pouvait pas. Ou alors il faudrait chercher loin. Bref, si celle-ci était de la même trempe, il ne fallait pas qu’elle lui donne l’occasion de faire courir une rumeur croustillante sur la rousse.

Alors, doucement, Lydia referma son coffre, et s’assit sur son lit. Puis elle croisa les jambes, et posa ses bras en arrière, pour se maintenir sur les draps assez mouvants.
« Au fait, qu’est-ce que tu fais ici, toi ? » Demanda-t-elle. « Oh, je suis désolée, j’oublie les bonnes manières. Je suis Lydia, Lydia Sallers. Enchantée. On s’est déjà rencontrées non ? » Lydia ou comment habilement éviter de passer pour une snob et une tête de linotte. Elle amenait le sujet lentement, mais elle finissait par avoir la réponse qu’elle voulait à la fin. Suffisait d’être patient, et Patience est le second prénom de Lydia.

Stat : 613 mots
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Heaven était le genre de fille qui ne pensait qu’à son apparence, au fait d’être parfaite, jolie, charmante, et séductrice. Pas superficielle pour deux sous hein ! Pas du tout ! Mais bon, que voulez-vous, elle avait été élevée comme ça ! Elle n’allait pas changer du jour au lendemain, et en plus, elle n’avait pas envie de changer. Ou plutôt, si. Elle voulait changer, devenir une femme, une vraie femme, et ne plus être une gamine à moitié planche à pain, sans forme et donc, sans atout de drague. (Oui, on a comprit Heaven) Alors qu’à côté d’elle, son aînée semblait plus que troublée par sa présence ici, Heaven elle, s’en fichait complètement. Ca aurait pu être un garçon que ça aurait été la même chose, sauf que là, Raphaël l’aurait grondé à cause de sa tenue, qui aurait pu lui valoir quelque chose de pas joli joli… Faudrait qu’il se détente lui aussi, Heaven n’allait pas se faire violer à tous les coins de couloirs du château ! Il était bien gentil son Gibson, mais des fois, il en faisait quand même un peu trop ! Heaven regardait avec insistance la brune, espérant qu’elle allait aller s’habiller, parce que vraiment, si elle restait comme ça, elle choperait un sale truc, et Heaven n’avait pas envie de se choper une angine ou quelque chose comme cela ! Déjà qu’elle arrivait à tomber malade assez facilement, si en plus ses petites camarades de dortoir y mettaient du leur, Heaven était sûre que d’ici deux jours elle serait clouée à l’infirmerie. Elle qui est allergique aux hôpitaux, ça serait bien sa veine tien !

Lorsque la fille en T-shirt finit par bouger pour se rendre à son lit, Heaven se retourna vers le miroir. La brune pouvait se changer tranquille, Heaven ne la materait, de toute façon, elle n’était pas son genre, vu qu’elle n’était pas un garçon. Tirant sur le bas de sa chemise, histoire qu’elle tombe parfaitement sur son mini-short, Heaven finit par jeter un coup d’œil à la fille, qui s’était assise sur son lit, toujours habillée de son T-shirt trop large. Quoi, ce n’était pas Heaven qui l’intimidait quand même ?! Mais finalement, Sa camarade prit la parole, et lui posa des questions. Heaven se retourna vers la brune, restant toujours devant le miroir.

« Je m’habille, ça ne se voit pas ? Heaven Clarks, enchantée également. Sois tu m’a déjà vu aux matchs de Quidditch, sois en cours, sois au Club de ce vieux Slughorn, tu as le choix… »

Heaven adressa un petit sourire à son aînée, puis se retourna vers le miroir une dernière fois. Enfin, elle se dirigea vers Lydia, s’assit sur le lit en face de celui de la brune, peut importe à qui il appartenait, et plongea ses yeux vairons dans ceux de la jeune fille. Elle allait vraiment se choper un truc à rester comme ça, mais bon, tant pis pour elle hein… Par contre, Heaven avait bien envie de lui faire quelque chose. Elle fouilla dans la petite poche de son mini short, en sortit une petite barrette, s’approcha de Lydia et lui mit dans les cheveux. Hé bah voilà ! C’était bien mieux comme ça !

« Tu es plus jolie comme ça, ça te dégage les yeux, et on peut voir qu’ils sont très jolis ! »

Vous voyez ! Vous voyez que Heaven peut être gentille ! (Ouaiiis ! J’suis pas folle !) Et d’ailleurs, elle trouvait vraiment que sa vis-à-vis était beaucoup plus jolie avec les yeux dégagés. Heaven elle, mettait toujours ses cheveux de façon telle que ses yeux étaient toujours visibles… Ce qui en envoutaient beaucoup, mais à Lydia, ça allait très bien aussi, et Heaven lui décocha un petit clin d’œil, accompagné d’un sourire.

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« Oh, pardon désolée. » C’est vrai que maintenant qu’elle la voyait, elle se souvenait l’avoir aperçue quelque part. « Mais je ne suis pas tellement les saisons de Quidditch. Et je n’en sais que ce que Adam m’en raconte. » Lydia, jeune fille absolument pas sportive, préférait jouer à d’autres petits jeux bien plus amusants pour l‘esprit, selon ses critères. « Et pour le club de Slug, à ma décharge, je n’ai pas retenu les visages ni les noms. Mais je n’oublierai plus le tiens, c’est promis. » C’est vrai que malgré la brève apparition au club, et comme elle cherchait Adam dans le train (et voulait à tout prix éviter Cherise ou Daniel) elle n’avait pas la tête à faire les présentation dans le club.
Par contre, évidemment que ses parents avaient été enthousiastes à l’idée qu’elle y soit admise. Un peu moins pour Daniel, mais pour Lydia qui ne faisait que ce qui pouvait permettre à ses parents de pouvoir ensuite se vanter de leur fille, c’était une bonne chose. Et puis, finalement, ce club pouvait être une bonne opportunité, un superbe tremplin pour commencer à créer son réseau professionnel.

Pendant qu’elle réfléchissait à toutes ces idées, a fausse brune n’avait pas fait attention à sa camarade. Maintenant qu’elle était en face d’elle, assise sur le lit, Lydia se remit sur la défensive. Pas qu’elle soit vraiment craintive, mais au moins, en cas d’agression (Ndla : On vous a dit qu’elle était parano ? Non ? Bon ben maintenant vous le savez !) mais la main tendue de la jeune fille, eu lieu de porter un coup, se contenta d’accrocher un truc dans ses cheveux, et c’était tout. Et lorsque Heaven lui fit la réflexion qu’elle était plus jolie comme çà et que ça mettait ses yeux en valeur, les joues de la rousse rosirent un peu. Elle se leva pour aller se voir dans la glace.
Lorsqu’elle vit la petite barrette en plastique, elle s’avoua alors que effectivement, ça ne pouvait pas lui faire de mal. « J’y avait jamais pensé. » souffla-t-elle doucement. Elle se retourna brièvement vers l’autre brune, et la remercia avec un sourire (Ndla : Wouhahou ! ) « D’habitude je me contente de les laisser libres, c’est plus simple » dit-elle en haussant les épaules. *Et puis surtout je m’arrange pour que personne ne me remarque* pensa-t-elle tout bas. Lydia ne pouvait pas accepter de cadeau sans râler un peu avant, de toutes manières.
En y regardant de plus près, la jeune fille aussi avec des yeux remarquables. « Tes yeux aussi sont remarquables. C’est pour ça la barrette ? » lui demanda-t-elle. Remarque stupide, la troisième année s’en voulu immédiatement de se comporter comme une fille banale. Mais au moins, elle ne râlait pas, c’était déjà ça. Et puis bon, se faire jolie, Lydia n’y pensait jamais. Il suffisait juste que ses habits aient un air classieux et ça suffisait, peu importait l’harmonie et l’agencement des couleurs.

Elle revint vers son coffre à vêtement, et sorti un pantalon bleu foncé, un jean peut-être, au vu de la matière, avec un autre t-shirt ample vert pomme (mais pas d’Adam, celui-ci). Cela ne choquait pas la demoiselle, la mode, ce n’était pas sa tasse de thé, et faire attention à elle n’était pas dans ses priorité non plus. « Tu m’excuses, je vais me changer » prévint-elle, dans l’espoir que ça fasse partir la jeunette. Elle ne tenait pas vraiment à lui montrer son torse, squelettique, dont elle avait encore si honte. Ce que lydia n’avait pas bien compris, c’est que déjà avec ses bras et ses jambes toutes maigrelettes on ne s’attendait déjà pas à voir un bon gros bidon sous ses vêtement amples.

Stats : 623 mots
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A la remarque sur le club de Slug, Lydia sourit. Bien entendu, il était certains que certains n’avaient pas leur place au sein du club. Elle ajouta sa patte à la remarque de sa cadette « En fait, j’imagine que le vieux Slughorn s’est fait embobiner par de beaux parleurs. Après tout, ce n’est qu’un homme, un peu trop gourmand pour vraiment discerner le vrai du faux. Il finira bien par se rendre compte de la vraie valeur de chacun, et agira en conséquence. » D’ailleurs, Lydia pourrait l’y aider, en mettant au grand jour les défauts de quelques uns, les discréditer aux yeux du professeur pouvait s’avérer très facile, d’après la jeune fille. Gagner son estime, par contre, semblait ne tenir qu’à des gâteries pour le rendre plus gros. « Je me chargerai de lui suggérer, s’il ne peut pas ouvrir les yeux » murmura-t-elle. Lydia n’avait pas encore vraiment arrêté son avis sur les personnes du club, pour l’instant. Mais l’idée était bien encrée dans son esprit. Et Adam, même s’il ne le savait pas, l’y aiderait sûrement. Pourquoi pas Heaven aussi ? Lydia lui glissa un regard qui voulait tout dire. Lydia, langue de vipère savait y faire pour détruire des réputations en quelques minutes. Avec son sourire en coin, et ses yeux si clairs, elle semblait d’un coup plus mature et redoutable. Un vrai serpent.
Puis la conversation revint sur ses vêtements. « Quoi, qu’est-ce qui ne va pas avec mes affaires ? » demanda-t-elle, innocente. Pour Lydia, qui n’avait absolument aucun goût en matière de couleurs et de tissus, tout pouvait aller avec tout. « De toutes façons, on a nos robes de sorcier par-dessus, alors même si c’est moche ça se verra pas » Dit-elle en haussant les épaules. En fait, la fausse brune profitait de la largesse de la robe en question pour bourrer l’espace bien trop vide entre son tissu et son propre corps, bien trop maigre pour une jeune fille de cet âge. Elle savait bien qu’elle l’avait endommagé, mais elle ne pouvait plus faire marche arrière. « Il n’y a rien à mettre en valeur, en plus. » répondit-elle, en se regardant dans le miroir.
Sa main passa sur les formes du t-shirt de son reflet. Non, vraiment, il n’y avait rien à voir chez Lydia, à part son visage, qui par chance n’avait pas gardé de marque. Ses jambes et ses bras étaient à la limite de la maigreur, mais le reste de son corps entre les deux, ressemblait plus à une brindille qu’à un vrai corps humain. Des hanches bien trop fines et marqués, un ventre beaucoup trop rentré, des côtes marquées comme si on l’avait taillée à la hache, une poitrine par conséquent inexistante. La rousse savait qu’elle ne retrouverait jamais une taille "normale" et qu’elle s’était abîmée de manière irréversible. Quand elle pensait à toutes ces minettes trop bichonnées qui se trouvaient trop grosse déjà quand elles étaient à la limite de la maigreur, elle avait envie de leur arracher les cheveux et de le leur faire avaler. Qu’y a-t-il de pire que d’être difforme de cette manière ? En fait, Lydia n’aimait pas son corps, et il le lui rendait bien. Le cercle vicieux était en place depuis tellement longtemps. Et c’était si dur d’en sortir, malgré la bonne volonté qu’Adam y mettait.

Stat : 560 mots
ok

Heaven jeta un coup d’œil à la brune en face d’elle. Non, franchement, si elle mettait ça, elle ressemblerait plus à un sac à bombabouse qu’à une fille ! Non, il était vraiment hors de question que Heaven la laisse s’habiller comme ça, et tant qu’elle serait vivante, Lydia ne mettrait jamais ça ! Ou du moins, pas quand Heaven était dans les parages ! Bon, elle était bien d’accord avec elle pour le club du vieux chauve à potions, mais ça n’excusait pas le fait qu’elle veuille s’habiller aussi horriblement ! Surtout si elle souhaitait faire des rencontres ! Les vêtements qu’elle voulait mettre ne l’aiderait en rien, non il fallait qu’elle soit jolie, dans des vêtements jolis ! Pas dans des chiffons ! Bon, okay, ses fringues ne ressemblaient pas à des chiffons –quoi que, le t-shirt laissait vraiment à désirer- mais il fallait qu’elle se prenne en main tout de suite ! Des vêtements plus féminins, et pas des allures de garçon ! Non mais ! Elle était une Serpentard ! Une vipère ! Une vert et argent ! Elle se devait d’être toujours belle, et avoir toujours la classe ! Surtout qu’elle n’était pas moche du tout, au contraire ! Alors de beaux habits n’allaient que l’aider ! Aller Lydia ! Un petit effort et tu va être la plus belle cinquième année que Poudlard n’ai jamais vu !

« Lydia, voyons ! C’est moche ! C’est horrible ! C’est importable ! C’est… Ce n’est pas féminin ! Tu ne vas pas porter ça alors que t’es super jolie ! »

Non, c’était impossible, si Lydia mettait ce jean et ce t-shirt, Heaven allait s’enflammer les yeux, ou quelque chose comme ça ! Il était impensable pour la gamine qu’une fille, surtout de l’âge de Lydia, ne fasse pas un peu attention à son apparence ! Déjà qu’elle, alors qu’elle n’avait que douze ans et des poussières, elle en prenait grand soin –même un peu trop-, alors une fille de quinze ans… Non, ce n’était pas possible ! Tout bonnement pas possible ! Ou alors… Ou alors il fallait être « color-blind »… Mais bon, faut déjà le faire pour oser mettre un T-shirt vert pomme, large, et horrible… non, Heaven ne laisserait pas Lydia le mettre, impossible !

« Ce n’est pas parce qu’on a une robe de sorcier qu’on doit s’habiller n’importe comment en dessous ! Surtout pas ! Imagines que pour X raison tu viennes à l’enlever… Non, vraiment, c’est immettable ça Lydia ! Non, vraiment… Tu dois mettre tout, sauf ça… »

Heaven, ou la gentillesse même ! Non mais c’est vrai quoi ! Heaven se leva du lit sur lequel elle était assise pour rejoindre Lydia qui était devant le miroir dans lequel Heaven s’était elle-même regardée. Elle regarda Lydia de haut en bas, puis de bas en haut. Lydia était jolie, et même si ses membres étaient fins, et qu’elle n’était pas très gâtée niveau poitrine, elle pouvait être encore plus belle avec des fringues appropriées… Et hors de question pour Heaven de planter Lydia là, avec des fringues horribles.

« Attends moi, je reviens tout de suite… Tu bouges pas hein ! »

Heaven fila en quatrième vitesse vers sa propre malle. Lydia ne devait pas être bien plus grosse qu’elle, même avec son T-shirt blanc large comme un sac de patates, Heaven pouvait deviner qu’elle était mince, voire peut-être maigre. Heaven prit un petit haut noir, plutôt simple, orné d’un petit insigne de Serpentard et une jupe tout aussi noire. Oui, ça devrait lui aller… L’écossaise revint vite vers la cinquième année, et lui tendit les vêtements.

« Voilà, tu vas essayer ça ! Je pense que c’est ta taille, je ne suis pas sûre… Mais bon, t’as pas l’air bien épaisse, alors je pense que ça t’ira ! Et tu verras, tu seras superbe là-dedans ! Aller, vas-y, essaye ! »

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ok

Lydia était vraiment soufflée qu’une fille qu’elle venait à peine de rencontrer s’inquiète autant de son apparence vestimentaire. C’était, comment dire… bluffant, oui. Et en même temps un peu grisant que même avec une apparence aussi peu soignée, quelqu’un d’autre qu’Adam lui dise qu’elle était jolie. Prise au dépourvu, elle avait un peu rougit, c’était tellement rare qu’on lui fasse un compliment sans qu’elle se soit donné la peine de le mériter. Ses parents la félicitent pour ses notes qu’elle ramène après une année de travail, lorsqu’elle aide des gens, qui n’oublient jamais de la remercier, c’est pour mieux les voir tomber après. Bref, rien de ce que fait la fausse brune n’est désintéressé. Là cette fille semblait juste vouloir l’aider, sans attendre de remerciement même. C’était très déstabilisant.
La deuxième année était partie chercher des vêtements dans sa malle à elle. Et elle revint aussi vite apporter un nouvel ensemble pour la vipère. Lorsqu’elle revint Lydia ouvrit des yeux rond comme des melons « Je peux pas mettre ça, c’est… c’est … euhm… Trop court. Je peux vraiment pas. »
Mais en voyant comme Heaven semblait tenir à ce qu’elle enfile ces affaires, Lydia se sentit mal de refuser de but en blanc comme ça. Surtout sans trop d’explication. Quoi, ça ne se voyait donc pas, qu’elle ne portait que des habits amples et larges ? Pourquoi fallait-il qu’elle vienne lui apporter des trucs pareils ?

Mais comme nous l’avons vu, elle se sentait un peu coupable. Elle s’assura néanmoins que ceci n’était pas une blague destinée à lui faire payer une entourloupe qu’elle aurait causé lus tôt. « Bon, ok, je vais mettre tes affaires. Mais je ne peux pas les garder, tu vas vite comprendre pourquoi. C’est vraiment gentil de ta part, mais…. » Ne trouvant plus ses mots, Lydia pesta et prit avec un peu de brusquerie les affaires proposées par sa cadette.
Elle enfila d’abord la robe, ferma la fermeture éclair, et se tourna vers Heaven « T’es prête ? Parce que je te montrerai pas ça deux fois. » prévint-elle. « Et je ne recommencerai pas de sitôt non plus » Avait-elle ajouté, en croisant les mains sur les bords du tissus de son T-Shirt, afin de l’enlever encore plus vite.
Et elle souleva son t-shirt, découvrant les ravages de son anorexie. Ce n’est pas qu’elle avait honte, quoique un peu quand même, mais savoir qu’on peut la juger sur cette apparence la dégoûte.
Elle avait la tête baissée, et son épaisse chevelure tombait sur son torse pour cacher la misère qui en émanait. A travers quelques fils de cheveux, elle jeta un regard furtif à Heaven, pour voir ce qu’elle devait faire ensuite. Devait-elle se défendre contre un rire de moquerie, ou juste… profiter d’une bonne âme pour la sauver ?

« Je t’avais prévenue… » dit-elle d’une voix triste. « …Y’a rien à mettre en valeur. » Elle enfila le débardeur qu’on lui avait amené plus tôt, et même si elle aurait aimé avoir le même mais avec des manches longues, elle se dit que dans deux minutes elle devrait l’enlever. Juste un peu avant, elle voulait profiter de la vue d’une Lydia bien habillée, malgré tout le mal qu’elle s’infligeait. De tous les idiots qu’elle dont elle avait rit, elle se trouvait la plus idiote.

Et elle sourit narquoisement à son reflet dans le miroir, en pensant que si elle se croisait ainsi dans la rue, elle ne pourrait s’empêcher de rire.