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| Le grand bain de la Peluche [Pv] | |
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Ξ Sujet: Le grand bain de la Peluche [Pv] Lun 10 Nov - 8:08 | |
| Friedrich Junior Phèdre Wilhelm Maiden n’avait pas d’inspiration aujourd’hui. Ses instruments restaient sans voix, et ses portées restaient vides de note. Il n’écrirait pas aujourd’hui son concerto pour violon. Demain peut-être. Le jeune garçon sorti de la salle sur demande, après avoir soigneusement nettoyé chacun de ses amis à cordes, et les avoir rangé précautionneusement. Il regarda la porte s’effacer derrière lui avec un peu de nostalgie.
Il parcourut tranquillement les couloirs du château de Poudlard, il descendit quelques escaliers, se fit bousculer par quelques garçons mais rien de grave, et finalement, se retrouva dehors en un rien de temps. Il n’avait pas faim, ni soif, juste envie d’air frais. Alors il parcourut le parc, ses boucles blondes au vent. Il avançait les mains dans les poches, comme n’importe quel promeneur. Sauf que Fried recherchait l’inspiration. Il flânait près des serres, ou du potager du maitre de soin aux créatures magiques, mais jamais ne s’approchait de la forêt interdite.
Il arriva près du lac, où il s’arrêta. Il contempla le grand miroir qui renvoyait l’image du ciel, si bien qu’on ne pouvait voir ce qu’il se passait en dessous de l’eau. Il allait se mettre à la recherche d’un caillou pour faire un ricochet, lorsqu’une main le saisi au bras. Surpris, le jeune Serdaigle n’eut même pas le temps de se retourner que déjà quelqu’un lui avait retourné l’avant-bras dans le dos, l’immobilisant. « Mon devoir était pas assez bon, morveux ! Tu te rends compte ? J’ai perdu la face devant le professeur parce que mon devoir était moins bon que les précédents. Qu’est-ce qui t’es arrivé ? » ricana-t-il, alors que le jeune Maiden commençait à paniquer.. Voyons, quel devoir ? Quel devoir avait-il rendu cette semaine ? Il y en avait quelques un déjà… Alors à qui appartenait cette voix ?
Le ricanement s’étalait dans le temps, alors que deux têtes qui revinrent aussitôt en mémoire au jeune homme apparurent dans son champ de vision. Un devoir de potion, matière où il est assez doué lui-même. Il avait dû enchainer deux nuits blanches pour réussir à faire ce devoir correctement. Les deux têtes ne disaient rien qui valait au petit homme, si bien qu’il se mit à trembler. « Et bien ? Tu as peur, p’tite tête ? On va pas te bouffer, hein ! Ou peut-être bien que si, pour t’apprendre à faire du travail propre ! » Avait averti la voix derrière son dos. C’était le signal de départ qu’attendaient les deux autres pour élancer leurs bras puissant vers l’estomac et la joue de boucle d’or. Le souffle coupé, il tomba à terre, les yeux sortis de leurs orbites, ne comprenant pas bien ce qu’il venait de se passer. Il essaya tant bien que mal de se relever, en toussant et crachant ce qui voulait ressortir de son estomac. Il tenta de porter sa main à son abdomen, pour soulager la douleur, mais il n’eut pas le temps, on le saisissait déjà par les aisselles, et il était trainé sur le sol. Vers où ? Tout se passait si vite, il ne comprit que trop tard qu’on l’avait jeté dans le lac. Pauvre Fried qui ne savait pas nager !
Les rires des garçons d’abord très clairs et distincts furent bientôt mêlés et confus. Fried luttait pour trouver une bouffée d’air parmi toute l’eau qu’il remuait, mais bientôt, il n’arriva même plus à se maintenir le nez au dessus de la surface. Il continua à se débattre, mais l’eau était partout autour de lui. Il remuait bras et jambes pour tenter de s’en sortir, mais c’est comme si quelque chose l’attirait vers le fond. Bientôt il sentit ses membres s’engourdir, alors qu’il relâchait sa dernière expiration. Les yeux fermés, il versa une larme, à l’idée qu’il n’avait pas pu terminer son concerto pour violons… Quelle triste fin pour un artiste musicien !
Stat : 641 Pour Sydney <3
[650 mots] XXX |
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Ξ Sujet: Re: Le grand bain de la Peluche [Pv] Lun 10 Nov - 18:03 | |
| En ce jours de Mai 1997, il faisait très beau à Poudlard, oui, vraiment très beau. C'est pourquoi Sydney décida de délaisser un peu ses livres de cours et ses révisions pour aller se promener au bord du lac, comme elle en avait parfois l'habitude, et ainsi se détendre. Elle rangea rapidement ses affaires et sortit de sa salle commune, descendant les escaliers et traversant les couloirs, jusqu'à parvenir à l'extérieur un château. Là, elle prit la direction du parc de l'école, avant de se diriger vers le lac. Après quelques pas, elle arriva et s'installa au bord de l'eau, à la cherche de tranquillité. C'est alors qu'elle entendit ce que l'on aurait pu appeler des ricanements. Elle releva la tête et c'est alors qu'elle vit des élèves de sixième année, qu'elle connaissait à peine pour avoir suivit les mêmes cours qu'eux, qui étaient avec un élève manifestement bien plus jeune. Ce dernier était saisi par un bras et semblait tout effrayé. Ne comprenant pas trop ce qu'il se passait, Sydney, tout d'abord, resta silencieuse, légèrement à l'écart mais était tout de même assez près pour entendre leur conversation. Lorsqu'elle vit qu'ils commençaient à malmener ce jeune garçon, elle fronça les sourcils. C'est alors qu'elle entendit cette histoire de devoir pas assez bon et de règlement de compte, si on pouvait appeler ça comme ça, tout du moins... Le pauvre petit, il avait l'air apeuré ! Le pire dans tout ça c'est qu'il avait raison de l'être : ils ne mirent pas bien longtemps avant de le frapper. Il n'en fallu pas plus pour que Sydney veuille s'interposer entre ces monstres, car il n'y avait manifestement pas d'autres noms qui auraient pu leur convenir. Elle se releva alors vivement, furieuse de voir de telles atrocités, et partie en direction de ce groupe d'élèves. C'est alors qu'ils saisirent le jeune garçon et le trainèrent rapidement jusqu'au bord du lac. Ils n'allaient tout de même pas... Si, ils le jetèrent à l'eau, et en plus sans aucun état d'âme, le tout mêle d'horrible ricanements. À la fois choquée et outrée, Sydney essaya d'arriver le plus vite possible jusqu'à ce jeune élève qui commençait à se débattre de plus en plus dans l'eau du lac.
Se débattre ? Mais... oh non, c'était vraiment pas bon signe, ça ! Sans attendre, Sydney se mis à courir, et une fois arrivée à l'endroit où ces espèces de grosses brutes ignobles l'avaient jeté, elle n'hésita pas une seule seconde à s'enfoncer à son tour dans l'eau du lac, sans réfléchir. L'eau lui arrivant tout d'abord jusqu'à la taille, il suffit seulement de quelques pas pour que celle-ci lui parvienne aux épaules. Elle tenta de nager le plus vite qu'elle le pouvait jusqu'à ce jeune garçon qui ne savait vraisemblablement pas nager, mais après quelques secondes, elle ne le vit plus. Tout ce qu'elle apercevait c'était les interminables vaguelettes, formées par ses mouvements apeurés. Sydney regarda rapidement de droite à gauche, le cœur battant, et c'est alors qu'elle vit la main claire de ce jeune garçon qui ressortit rapidement de l'eau. Ni une, ni deux, elle se rapprocha un peu plus et le saisit par le bras, alors que celui-ci était déjà bien parti pour toucher le fond du lac. Elle le tira vers elle puis, quand elle pu l'attraper un peu mieux, passa sa main autours de sa taille pour garder sa tête au dessus de l'eau, et qu'il puisse ainsi respirer. Elle nagea le plus rapidement qu'elle le pouvait et le ramena au bord de l'eau. Elle le tira pour l'allonger et se mit à genou à côté de lui, à la fois très inquiète et choquée par la cruauté de ces élèves. D'ailleurs, elle tourna ensuite la tête vers eux qui riaient toujours. C'est pourquoi elle ne pu s'empêcher de leur dire ce qu'elle pensait de leurs magouilles, s'adressant plus précisément à celui qui s'était plaint de son devoir quelques minutes plus tôt, et qu'elle avait reconnu.
- Vous vous rendez compte de ce que vous faites, bande d'imbéciles ? Vous êtes vraiment inconscients ! Jared, t'as qu'à faire tes devoirs toi-même, ça te sert vraiment à rien ! Au moins, maintenant, tout le monde saura que tu ne sais pas aligner deux mots sans l'aide d'un élève plus jeune que toi !
Sur les quelques mots de Sydney, ces grosses brutes partirent en ricanant toujours. Qu'ils pouvaient l'énerver ! Quoiqu'il en était, maintenant, le plus important, c'était de savoir comment ce jeune garçon allait. Sydney porta alors un regard inquiet sur lui, qui avait une expression terrifiée sur le visage, et même en état de choc. Le pauvre, il y avait vraiment de quoi ! Elle attendit quelques instants pour lui permettre de reprendre ses esprits et prit la parole.
- Est-ce que ça va ? Ils ne t'ont pas fait trop mal, j'espère ?
Leurs noms respectifs, ils se les donneraient bien assez tôt. Pour le moment, le plus important c'était de savoir comment se sentait ce jeune rescapé d'une noyade certaine. Vraiment, il y avait des gens qui n'avaient pas de cœur... [ 840 mots =) ][853 mots] XXX
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Ξ Sujet: Re: Le grand bain de la Peluche [Pv] Lun 10 Nov - 19:31 | |
| Friedrich ressenti à peine qu’on le tirait de l’eau. Par contre, la grande bouffée d’air mêlée à l’eau il s’étouffa à moitié, à grands fracas. On le tira jusque sur la berge, et là, il pu vomir tout son saoûl l’eau qui avait commencé à s’infiltrer dans ses poumons. Il mit un certain temps à s’en remettre, toussant et crachant et pleurant. Heureusement avec l’eau, on ne pouvait pas distinguer ses larmes des gouttes d’eau. Il était tout recroquevillé sur lui-même, à terre, les cheveux collé sur son visage. Il avait cru que c’en était fini de lui, qu’il n’allait plus jamais pouvoir jouer de la musique, qu’il n’allait plus revoir les élèves, quoique pour la plupart, cela n’aurait pas été une grande perte pour lui. Il n’aurait plus jamais revu sa mère, ni Roze, ni son père, ni sa cousine Serena, et encore moins Fredericke… Plus personne. Plus jamais.
Le jeune homme tremblait, il faisait beau, mais sortir de l’eau ainsi restait dangereux, il risquait d’attraper un rhume au mieux s’il gardait ses affaires mouillées sur lui. Lorsqu’il toussa un peu moins, il se reposa complètement à terre, pleurant de peur et de frayeur. Il avait vraiment eu la peur de sa vie, pour une fois il pouvait vraiment le dire. Il pleurait plutôt silencieusement, seuls ses reniflements faisaient du bruit. Il était toujours replié sur lui-même. Il n’osait pas regarder la personne qui l’avait sauvé. Si c’était Fred, elle le lui ferait payer. Si c’était Laean ou d’autres camarades de maison, ils allaient le charrier pendant des semaines. Et si c’était quelqu’un d’autre, tout pouvait arriver. Mais personne ne lui fit de reproche, on le laissa tranquille. Il pleura pendant de longues minutes. Il ne savait pas trop quoi faire d’autres. Il était trop faible pour se relever. La personne à coté de lui lui parla en anglais, mais Friedrich ne compris rien du tout, l’esprit encore trop humide pour réussir à y retrouver des idées claires.
A un moment il tenta de se relever. Il bougea le bras qu’il avait sous son corps, et porta son poids sur sa main, pour essayer de relever le buste, s’appuyant aussi sur sa cuisse du même coté. Il réussi à se redresser presque entièrement, se mettant à genoux. Il avait toujours la tête baissée, il ne pleurait plus, mais il avait le nez qui coulait, alors il reniflait plus ou moins involontairement. Il tenta de se mettre debout, mais ses jambes, trop faibles, ne le portèrent pas. Il resta alors là, comme un mollusque, ne sachant pas trop ce qu’il devait faire. Il était perdu.
Il finit par s’essuyer le visage avec sa manche mouillé étalant plus l’eau qu’il ne l’enlevait. Il commença par se moucher dedans, et releva ensuite ses mèches trempées qui dégoulinaient au compte-goutte encore. Ses yeux clairs croisèrent alors le regard de sa sauveuse, puisque c’était une fille. Il passa ses deux manches sur son visage encore une fois, pour tenter d’y voir quelque chose, comme pour se nettoyer le cerveau à travers ses pupilles. Il cligna des yeux, alors que quelques larmes trainaient encore dans ses yeux. Il avait la bouche ouverte, il voulait la remercier, mais une dernière quinte de toux le prit. Lorsqu’elle fut passée, il la remercia faiblement, baragouinant quelque chose à mi-chemin entre de l’anglais et de l’allemand.
Encore sonné, il eut l’idée saugrenue qu’il devait rentrer. Les yeux dans le vague, et l’esprit brumeux, il tenta une nouvelle fois de se relever. Il compensa son manque de force par un équilibre plutôt instable. A chaque seconde il manquait de se casser la figure. Il essaya ainsi de faire un pas, qui ne fut pas si grand que ça, mais il ne tomba pas. Fort de cette expérience, il tituba quelques pas de plus, puis il finit par tomber sur sa sauveuse. Il n’avait pas tellement calculé ce qu’il voulait faire, mais maintenant qu’il était encore à terre, il n’avait vraiment plus envie de se relever. Il était fatigué, il avait froid, et il en avait marre. « Pourquoi tu m’as sauvé ? Tu aurais pu me laisser dans le lac, ça aurait été plus simple… » Soupira-t-il, las et faible. Elle pourrait l’y remettre, remarque. Il ne se débattrait même pas cette fois. Il se laisserait couler au fond comme une pierre.
Il avait fermé ses yeux fatigués, mais sa respiration, à présent débarrassée de toute l’eau qu’il avait pu ingurgiter, était maintenant redevenue calme. Et maintenant qu’il faisait attention, la fille qui l’avait sauvé, elle était bien plus âgée que lui. Et elle sentait bon. Comme sa mère à lui.
Stat : 771
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Ξ Sujet: Re: Le grand bain de la Peluche [Pv] Lun 10 Nov - 21:06 | |
| Sydney était enfin parvenue à sortie de l'eau, permettant ainsi à ce jeune garçon d'échapper à une noyade certaine. Pendant les quelques mètres qui les avaient séparés du bord, elle n'avait pensé à rien d'autre qu'à sortir de ce lac au plutôt, afin que ce jeune garçon, très certainement frigorifié, puis déjà se sécher un peu, le temps de reprendre son souffle, très certainement coupé tout autant par la peur que par son manque d'oxygène. Dès qu'ils arrivèrent au bord du lac, ce jeune élève rejeta immédiatement toute l'eau qu'il avait pu avaler involontairement, pendant le temps qu'il était resté sous l'eau. A le voir, il ne savait vraiment plus où il pouvait en être, le pauvre. Il toussait et recrachait de l'eau en même temps. Instinctivement, il se recroquevilla sur lui même, très certainement choqué par ce qu'il venait de se passer. Aussi, Sydney n'osa pas réagir sur le moment. Elle préféra lui laisser le temps de reprendre ses esprits calmement avant de dire ou faire quoi que ce soit d'autre et de ne pas le brusquer. Lorsqu'elle avait vu ces élèves ( bien qu'elle se demandait si ce qualificatif pouvait réellement leur convenir ) le jeter à l'eau et qu'elle s'était précipitée pour le secourir, il fallait bien avouer que Sydney n'avait pas du tout réfléchis. Tout ce à quoi elle avait pensé, c'était à le sortir de l'eau le plus vite possible, apeurée par les battements de bras de ce jeune homme.
Il se trouvait à terre, les cheveux dégoulinant d'eau, mouillant son visage encore un peu plus qu'il ne l'était déjà. Un instant, elle l'entendit renifler et se posa alors la question si toutes ces gouttelettes étaient vraiment de l'eau, ou plutôt des larmes. Ses doutes se dissipèrent bien vite, pensant plus à comment ce jeune garçon pouvait-il bien se porter. Pour le moment, il n'avait pas encore porté un seul regard dans la direction de Sydney. Elle par contre, le regardait avec des yeux inquiets. Plusieurs minutes s'écoulèrent pendant lesquelles Sydney se demanda qu'est-ce qui serait le mieux à faire. Même si rentrer dans le château pour ne pas qu'il prenne froid était très certainement une bonne chose, elle préféra ne pas trop le remuer. Vu ce qu'il venait d'endurer, quelques minutes de repos seraient très certainement les bienvenues pour lui.
Lorsque Sydney lui demanda si ces grosses brutes ne lui avaient pas fait trop mal, il ne répondit rien. Il est vrai qu'elle fut surprise, mais elle n'insista pas. Peut-être que lui non plus il n'osait pas parler ou bouger, et cette expérience pour le moins effrayante ne devait pas y être pour rien. Un instant, il tenta tant bien que mal de se relever, s'appuyant sur son bras. Il parvint tout doucement à se mettre à genoux, mais lorsqu'il voulu se mettre droit, ses jambes, encore trop faibles, ne parvinrent pas à le porter. Il resta alors au sol, sans bouger. Il commença ensuite à s'essuyer le visage avec sa manche. Peut-être était-ce une façon pour lui de retrouver ses esprits ? Ses yeux croisèrent ensuite ceux de Sydney qui avait toujours gardé son regard fixé sur lui. Il s'essuya de nouveau le visage puis toussa à quelques reprises. Après quelques secondes, il dit quelque chose que Sydney ne comprit absolument pas, mais il lui sembla cependant qu'il avait un accent étrange. Puis, une nouvelle fois, il tenta de se mettre sur ses jambes. Il parvint à rester debout tant bien que mal, et tituba quelques instants. Après ces malheureux pas, il ne pu trouver l'équilibre nécessaire et ses jambes n'eurent pas la force de le soutenir encore un peu. C'est pourquoi il tomba sur Sydney qui, pendant ce temps, était restée à genoux. Elle essaya de la rattraper du mieux qu'elle le pouvait, de sorte qu'il ne se fasse tout de même pas trop mal. Il était déjà assez sonné comme ça. Ainsi, il ne se releva pas, comme anéanti. Il trouva tout de même la force de dire quelques mots à Sydney, quelques mots si tristes et si poignants. C'était ce genre de mots qui, lorsque vous les entendez, vous glacent littéralement le sang. Il avait l'air tellement convaincu par ce qu'il venait de dire à Sydney. Elle, notre jeune Serdaigle, elle était profondément touchée parce qu'il venait de lui dire, dans ce souffle à peine audible. Le laisser dans le lac ? Mais... non, c'était impensable, inimaginable. Comment aurait-elle pu faire comme si de rien n'était ?
- Hey..., commença-t-elle doucement. Pourquoi aurais-tu voulu que je te laisse dans ce lac ? Tu ne méritais pas ça, crois-moi...
Alors qu'il fermait ses yeux clairs, Sydney ne pu s'empêcher de le prendre dans ses bras comme pour le rassurer et le consoler, exactement comme elle l'aurait fait pour l'un de ses frères, ou l'une de ses sœurs. [ 809 mots =) ]XXX
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Ξ Sujet: Re: Le grand bain de la Peluche [Pv] Mar 11 Nov - 1:00 | |
| Elle sentait bon, et elle était tout aussi mouillée que lui. Et elle le serrait dans ses bras, alors que lui était tombée sur elle. N’y tenant plus, il se remit à pleurer à chaude larmes, un peu plus fort que tout à l’heure, mais sans cri ni hurlement. Friedrich est quelqu’un de discret, même lorsqu’il pleure. Il avait réussi à porter ses bras derrière son cou à elle, pour la serrer aussi contre lui, cette personne qui enfin lui disait qu’il avait de l’importance. Il se blottit un peu plus contre elle, comme un chien apeuré qui a enfin trouvé son refuge contre la pluie et l’orage. C’était tellement nouveau pour lui, que tant pis s’il était collé à une fille, pour une fois il ne voulait pas la lâcher, il s’excuserait plus tard.
Il continua de pleurer pendant de longues minutes. Il s’endormi avec des larmes plein les yeux. Mais pleurer ça fatigue, et lorsqu’on est déjà vidé de ses forces pour avoir lutté pour sa vie, et qu’on n’en peut plus, il n’est pas rare que le sommeil s’immisce sournoisement. Il réparait le corps au moins, même si l’esprit était plus coriace.
Quelques dizaines de minutes plus tard, il ouvrit les yeux, se demandant s’il avait rêvé. Il porta une main à ses yeux, pour les frotter. Ils étaient tout collés, comme lorsqu’on a bien dormi. Il regardait le ciel un peu éblouissant, et il se demanda comment il avait réussi à faire une sieste dans le parc. Il y avait une ombre à coté de lui, il la regarda en contre-jour, plissa les yeux et mis sa main en visière pour cacher le plus gros du soleil. Il se concentra pour y voir les reliefs du visage devant lui, et se souvint alors. Il avait failli se noyer tout à l’heure, et elle l’avait sauvé. En panique, il se débattit et s’écarta d’elle un maximum, se retrouvant ainsi acculé à un arbre tout proche. Il avait comme retenu sa respiration et la regardait effrayé. « Je-je suis désolé, p-p-pardon ! » Répéta-t-il plusieurs fois d’affilée. Il avait le souffle court, comme s’il avait peur qu’elle se venge. « Je suis d-désolé, vraiment. Je-je peux réparer ? » Demanda-t-il, comme à chaque fois. Il pensait à un devoir, ou de la couture. Il était pas mal doué en couture, il ne fallait pas se fier aux apparences !
Il se souvint vaguement l’avoir étreinte comme il n’avait jamais étreint personne, et il se mit à rougir violement. « Je suis idiot ! Idiot ! » Marmonna-t-il en se tapant la tête avec ses poings. Il n’osa plus remonter les yeux vers elle, il se contenta de fixer l’herbe qui était juste devant elle. Il prit son courage à deux mains, et il essaya de respirer plus lentement, de se calmer. « Il faut que je paye en échange. Demande ce que tu veux. » Lui dit-il, avec son accent guttural et ses expression bizarres. Il aurait voulu lui expliquer les règles du contrat qu’il passait plus ou moins avec tout le monde, mais il avait oublié comment on dit couture en anglais… Et musique n’en parlons pas. De toute façon, la musique c’était à lui, et rien qu’à lui. C’était son jardin secret. « Des devoirs ? Je peux écrire, plein ! … euh… » Il réfléchit un instant et rectifia « Beaucoup. Même en potions ! » . En général, ça finissait d’achever les doutes sur ses capacités. Il ne savait pas trop pourquoi, mais tant que ça marchait et que ça lui sauvait la peau…
Friedrich et l’amour fraternel ? Déjà Friedrich et l’amitié, ça faisait quinze, alors l’amour même pour sa mère, qu’il avait abandonné en Allemagne, il n’y croyait plus. Tout ce qu’il savait faire, pour se rendre utile, c’était faire les devoirs des autres. Et ça en arrangeait certains. D’autres préféraient lui pourri la vie pendant quelques semaines, jusqu’à ce qu’ils trouvent une nouvelle rumeur à colporter.
Il était parfaitement calme. Il était assis en tailleur contre l’arbre, les mains sur les chevilles, il attendait qu’elle lui donne un ordre. Il ferait n’importe quoi pour ne pas lui devoir quelque chose. Pour ne pas rester débiteur, parce qu’on lui avait enseigné depuis tout petit que les hommes ne doivent jamais garder de dettes. Alors il remboursait les siennes comme il pouvait. Il était impossible que quelqu’un l’aime, même bien, juste pour ce qu’il était. Même Fred, elle le supportait que parce qu’on lui avait dit que un frère et une sœur, ça s’aime bien.
Avec des idées pareilles en tête, on ne s’étonne plus de son tempérament effacé, timide et renfermé. Encore fallait-il pouvoir percer sa carapace pour pouvoir trouver le vrai Fried, très imaginatif, fidèle et amusant. Une personne qu’il avait enfoui très profond, au fond de son cœur. Il avait mis un cadenas pour ne pas pouvoir l’ouvrir et avait jeté la clé le plus loin possible, afin d’éviter les déceptions futures. Pauvre Friedrich !
Stat : 847 XXX |
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Ξ Sujet: Re: Le grand bain de la Peluche [Pv] Mar 11 Nov - 13:07 | |
| Lorsqu'il tomba sur elle, Sydney le prit dans ses bras pour le rassurer. Le pauvre, c'était vrai horrible ce qu'il venait de vivre. C'est alors que ce petit bonhomme se remit à pleurer tout en portant l'un de ses bras derrière le cou de notre jeune Serdaigle. Il se serra contre elle, un peu comme s'il se trouvait bien dans ses bras, ce qui ne manqua pas de la faire sourire. Qu'il était mignon, tout de même. Pour calmer ses pleurs, elle tenta de le bercer un peu, tout doucement, en le gardant contre elle. Avec un peu de chance, il n'attraperait pas froid. C'est alors qu'il commença tout doucement à reprendre son calme. Ce n'était pas tant par les bercements de Sydney que par la fatigue qu'il avait accumulée depuis l'instant où ces grosses brutes étaient venues l'embêter. Quelques larmes coulèrent encore, puis sa respiration redevint calme et apaisée. C'est à cet instant précis qu'elle comprit que ce jeune homme qu'elle gardait contre elle venait de s'endormir dans ses bras, à bout de force.
Sydney ne pu s'empêcher de porter un regard attendri sur ce jeune élève qu'elle gardait contre elle. Maintenant qu'il dormait, elle n'osait plus bouger. En réalité, même si elle l'avait voulu, elle ne l'aurait très certainement pas pu. Elle était manifestement plus âgé que lui de quelques années, mais certainement pas plus forte, ni vraiment plus grande. Elle était très mince, alors elle n'aurait pas pu le porter quelques part ailleurs. Aussi, il fallait reconnaître que l'émotion qu'elle avait pris en le voyant être traîné jusqu'au lac puis jeté à l'eau devait également jouer. Quoi qu'il en était, il était bien assez fatigué comme ça, et Sydney ne voulait pas prendre le risque de le réveiller en le changeant de place, ne serait-ce que légèrement. Elle aurait voulu lui mettre une veste pour qu'il n'attrape pas froid, mais la seule qu'elle avait était celle qu'elle portait sur elle et qui était trempée.
Tout doucement, la fatigue la gagna elle aussi. Elle ne s'endormit pas tout à fait mais somnola un peu, en attendant que son petit protégé qu'elle gardait sur elle se réveille de lui-même. Ce n'est qu'après plusieurs minutes que ce jeune garçon commença tout doucement à ouvrir ses yeux clairs. Il regarda un peu partout ce qui, en bougeant, réveilla Sydney à son tour qui, d'ailleurs, ne dormait pas tout à fait. Il porta ensuite son regard vers elle, mettant sa main devant lui pour atténuer un peu les rayons du soleil qui parvenaient jusqu'à ses yeux clairs. C'est alors qu'il poussa rapidement Sydney pour se dégager de son étreinte aussi vite qu'il le pouvait et alla s'adosser contre l'arbre le plus proche, regardant Sydney avec des yeux effrayés. Celle-ci, d'ailleurs, ne comprenait pas le moins du monde ce qu'il lui arrivait. Elle fut encore plus surprise lorsque celui-ci commença à parler. Il s'excusa à de nombreuses reprises, voulant qu'elle lui pardonne. Mais lui pardonner quoi ? Il s'empressa de lui demander s'il pouvait réparer. Pour s'être endormi dans ses bras ? Mais il n'avait aucune raison pour vouloir se faire pardonner... Cependant, Sydney ne pu rien dire, il ne lui en laissa pas le temps. Il continua en disant qu'il était idiot. A partir de cet instant, il ne regarda plus Sydney une seule seconde. Il prit sa respiration, s'étant arrêté de parler un peu, puis repris, en affirmant à son aînée qu'il devait payer et qu'elle pouvait lui demandait ce qu'elle voulait. A ces mots, elle ne pu cacher sa surprise. Elle ouvrit alors de grands yeux tout aussi étonnés que tristes à cause de ce qu'il venait de lui dire. S'il le lui disait à elle, il avait dû le dire à de nombreuses autres personnes. Elle l'écouta ensuite lui dire que si elle voulait, il pourrait lui faire ses devoirs, affirmant qu'il pouvait beaucoup écrire, et même les devoirs de potion. Même si elle en avait eu besoin, jamais elle n'aurait pu lui demander de telles choses, non, jamais...
- Je ne veux pas que tu fasses mes devoirs, tu sais, et je ne te demanderai rien...
A ces mots, notre Serdaigle se releva et fit quelques pas en direction de ce jeune homme avant de s'accroupir devant lui. Elle attrapa alors doucement ses mains qu'il gardait sur ses pieds et les releva un peu comme pour le forcer à la regarder. Elle lui sourit alors et reprit, toujours avec une voix douce.
- Si tu veux vraiment me faire plaisir, dis-moi comment tu t'appelles... [ 757 mots ]
[759 mots] XXX
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Ξ Sujet: Re: Le grand bain de la Peluche [Pv] Mar 11 Nov - 17:14 | |
| Bon, problème, si elle voulait qu’il lui fasse ses devoirs, comment il allait pouvoir se dédouaner d’elle ? Elle lui avait pris les mains en plus, comment il allait pouvoir s’enfuir ? Elle avait l’air de ternir à ce qu’il la regarde dans les yeux. Ou au moins le visage. Et physiquement parlant, c’était dur de continuer à fixer ses chaussures à lui, avec les bras relevés de cette manière. Il se força à relever la tête, mais très peu sûr de lui, il jetait des coups d’œil de tous les cotés pour pouvoir se trouver une bouée de sauvetage. Mais non, pas de branche en vu, attention, crash au sol imminent, et ça va faire très mal ! Il s’était remis à trembler faiblement, il ne savait pas trop quoi faire de mieux alors bon, ça ou autre chose. Il lui jeta quelques regards dans les yeux, mais jamais plus d’une seconde, il n’arrivait pas à la regarder. Il avait dû l’importuner à lui dormir dessus. En plus il avait été un boulet pour elle, elle était venue à son secours pour le sauver de la noyade. Non mais franchement, et c’est le futur héritier de l’une des plus grandes familles Allemande du monde de la sorcellerie. Ouais, tiens, Fred avait raison de se gausser, c’était pitoyable. « euh… je... Je suis F-Friedrich.. J-j-junior… P-Phèdre… Wil-Wilhelm… M-Maiden.» Réussit-il à articuler tant bien que mal. Il déglutit avec beaucoup de mal, mais réussi à terminer sa phrase qu’il répétait si souvent « Mais tout le monde m’appelle… F-Fried… » Il avait des yeux si fuyant, une personne extérieure aurait pu penser qu’elle allait le manger.
« Et après ? Je peux faire quoi pour toi ? » Demanda-t-il inquiet. C’était sorti tout seul, et en plus il avait relevé un peu les yeux, limite la suppliait de bien vouloir qu’il fasse quelque chose pour elle. C’était dans la nature des choses non ? Il lui devait la vie, alors il allait devoir se faire affranchir. Il n’avait même pas la présence d’esprit de lui demander son nom. « Je sais réparer les trous, dans les habits. » lui dit-il, comme si ça pouvait l’aider à se décider à lui ordonner quelque chose.
Toujours un peu tremblant, il ne comprenait vraiment pas ce qu’elle attendait de lui. « Tu… Tu m’as sauvé la vie… Je te remercie beaucoup… Très beaucoup… Mais… Mais il faut que je paye et… Et je ne sais pas quoi faire... Alors... Alors… Il faut que tu me demandes. Demandes-moi, je peux faire plein de choses, tu sais ! » Ca oscillait entre la supplication et l’ouverture de cœur. Peut-être que là, elle comprendrait mieux que lui ? « Les gens trouvent toujours quelque chose… A me demander. » Termina-t-il, un peu piteux. Non, il n’avait jamais rien fait de dégradant, n’allez pas vous imaginer des trucs, mais parfois ils tapaient en plein de le mille lorsque les devoirs ne suffisaient pas. « Il faut que tu me demandes ! » Ca s’était presque un ordre, Fried. Comme si sa vie à lui en dépendait. Encore une fois, sa vie était sur la balance. Il lui avait demandé ça en la suppliant de ton son corps, il la regardait avec des yeux si tristes et perdus. Qu’est-ce qu’elle pouvait bien penser de lui, si il ne pouvait rien faire pour la dédommager ? Etait-il si inutile ? Est-ce que les garçons avaient eu raison de le balancer à la flotte sans ménagement ? On lui avait déjà dit plusieurs fois qu’il ne servait à rien, et on lui avait reproché cent fois son travail, pour lequel il passait des nuits blanches parfois. Ses ‘amis’ n’hésitaient à lui faire sentir qu’il n’était qu’un larbin, alors il avait fini par se persuader qu’il en était un. Il était nul à jouer au mec, il ne savait pas se battre, il était chétif, il avait peur pour tout et rien… Alors il restait en retrait comme on lui avait dit de faire. Comme on lui avait appris. Alors elle voulait quoi ?
Mais Fried… C’est ta première amie !
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Ξ Sujet: Re: Le grand bain de la Peluche [Pv] Mar 11 Nov - 21:13 | |
| Sydney essayait tant bien que mal de rassurer, ne serait-ce qu'un tout petit peu, ce jeune garçon qui se trouvait face à elle. Elle ne l'avait pas lâché une seule seconde des yeux et avait bien pu voir qu'il était réellement apeurée, voire même effrayé. En cherchant à le rassurer du mieux qu'elle le pouvait, Sydney avait prit ses mains dans les siennes pour qu'il la regarde et que, de cette façon, il puisse comprendre qu'elle n'était pas là pour lui vouloir du mal, bien au contraire. Il se résigna alors à relever sa tête, mais son regard était toujours des plus fuyants, comme s'il ne pouvait pas la regarder. Sydney ne comprenait pas très bien ce qui lui arrivait. Elle avait bien vu la façon dont il avait été traité tout à l'heure, et tout ça seulement pour un devoir qu'on lui avait demandé de faire, alors elle pensa qu'il devait peut-être craindre que Sydney ne face comme lui, qu'elle ne lui demande de faire un devoir et qu'après elle se venge. En réalité, tout ceci n'était qu'un point d'interrogation pour notre jeune Serdaigle. Cet élève semblait avoir peur de tout, oui, d'absolument de tout.
Elle lui demanda ensuite de lui dire son nom, oui, elle voulait savoir comment il s'appelait. Il lui répondit alors de façon hésitante et presque en bageyant, un peu comme si, à chaque parole qu'il prononçait, il craignait de la contrarier. Friedrich Junior Phèdre Willem Maiden ? Ce n'était, de toute évidence, pas un nom courant, surtout qu'il avait plusieurs prénoms. Elle, par exemple, elle s'appelait Sydney, juste Sydney. Il ajouta ensuite que tout le monde l'appelait Fried. Ah d'accord, Friedrich devait être son prénom usuel alors.
- Je suis ravie de faire ta connaissance, Friedrich.
Elle tenta de ponctuer sa phrase par un nouveau sourire envers lui, toujours en gardant son calme et ce ton qu'elle voulait le plus rassurant possible. Elle savait que cela ne marcherait peut-être pas, mais elle voulait tout de même essayer. Cependant, ce jeune Friedrich ne lui laissa pas le temps d'en dire plus. Il enchaîna en lui demandant ce qu'il pouvait faire pour elle, ayant l'air de sous-entendre « à peu près tout ce que tu veux ». Jamais personne ne lui avait dit quelque chose comme ça. D'ailleurs, c'était plutôt elle qui s'occupait des autres, sans qu'ils ne le lui demandent vraiment, en fait. C'est alors que le jeune garçon qui venait d'échapper à une noyade certaine releva ses yeux vers elle, et la supplia presque du regard. Il voulait vraiment qu'elle lui demande de faire quelque chose pour elle ? Mais enfin pourquoi? Il était inquiet, tellement inquiet qu'il en tremblait. Il lui dit ensuite qu'il pouvait recoudre des habits, si elle le voulait. Sydney ne comprenait absolument pas pourquoi il tenait tant à ce qu'elle lui ordonne quelque chose. Lui non plus semblait ne pas comprendre ce qu'elle voulait. Il la remercia tout d'abord de lui avoir sauvé la vie, paroles auxquelles Sydney ne pu s'empêcher de sourire tendrement. Elle savait, ou tout du moins elle en était persuadée, que si ça avait été elle qui était entrain de se noyer dans ce lac, il n'aurait pas hésité à lui sauver la vie, lui aussi. De toute façon, c'était tout à fait normal, jamais elle n'aurait pu laisser faire une telle chose. C'était... inhumain, tout comme le fait de l'avoir jeté dans ce lac quelques minutes plutôt. Il continua en affirmant qu'il devait payer, et il lui affirma qu'il ne savait pas quoi faire. C'est pourquoi il fallait qu'elle lui demande quelque chose et que les personnes trouvait toujours ce qu'il pourrait faire pour eux. Il lui répéta ensuite une dernière fois qu'il fallait qu'elle lui demande. A ces mots, Sydney lâcha les mains de ce jeune homme craintif et lui lança un regard un peu triste ou plutôt plein d'incompréhension. Elle s'assit ensuite en tailleur face à lui et inspira avant de lui dire calmement.
- Tu es très gentil de vouloir faire quelque chose pour moi, et je te remercie de le proposer, mais je n'ai besoin de rien, je t'assure, et surtout pas de t'embêter à faire quoi que ce soit pour moi...
Elle attendit un peu, puis reprit à l'intention de ce jeune garçon.
- Tu n'as pas froid, au moins, je ne voudrais pas que tu tombes malade, quand même... [ 728 mots =) ][733 mots] XXX
Dernière édition par Sydney Fawcett le Ven 12 Déc - 0:07, édité 2 fois |
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Ξ Sujet: Re: Le grand bain de la Peluche [Pv] Mer 12 Nov - 23:57 | |
| C’était trop fort pour Fried. Son petit cerveau d’enfant trop bien élevé n’arrivait pas à comprendre. Sa méthode avait marché jusqu’ici, alors pourquoi cette fille, elle ne voulait pas ? Il se creusait les méninges pour savoir quoi faire pour elle. Il fallait qu’il fasse quelque chose, sinon il en serait malade pour le reste de sa vie. Elle lui demanda s’il avait froid. Euh… Fried ne comprit pas au départ ce qu’elle voulait, il lui décrocha un regard interrogateur. C’est fou ce que ce garçon parlait avec ses yeux ! Quoi, comment ça froid ? Non, il était en chemise et en pantalon… mouillés… hum… « Euh… et bien… c’est que… Et toi ? » Demanda-t-il pour s’échapper de la question. C’était incroyable, non ? Elle lui sauvait la vie, et après, elle ne voulait pas qu’il la dédommage, et ensuite elle lui demandait s’il n’avait pas froid. Elle avait un problème ?
Friedrich fronça les sourcils. C’était plus un tic qu’autre chose à force, il fronçait sans arrêt les sourcils. En fait, il était tellement angoissé de nature, que finalement, ça devenait son état naturel. Il fallait absolument qu’il trouve quelque chose à faire pour elle, c’était… vital. Pour lui. Enfin, c’était ce qu’il avait défini comme son cycle de vie. Mais bon, si elle n’avait pas besoin maintenant peut-être plus tard ? « Si un jour, tu as besoin, tu viens me chercher, hein ? » Demanda-t-il plein d’espoir. Après, il arrêterait de demander, promis juré ! « Tu sais nager toi. Comment tu fais ? » Demanda-t-il enfin. Il avait beaucoup hésité avant de poser sa question. Il n’avait pas fait le rapprochement avant, mais en fait, ça semblait logique. « Tu peux m’apprendre ? » Encore une fois, les sourcils s’étaient rejoints en hauteur sur son front, créant des rides d’anxiété toute neuve. En fait, il aurait des cheveux blancs d’ici quelques années, à force. Et il serait chauve à vingt ans au plus tard aussi. « Non, j’ai rien dit » s’empressa-t-il de s’excuser. Il était pas malade de lui demander des trucs encore alors qu’il n’arrivait même pas à lui faire cracher ce qu’il pouvait bien faire pour se faire pardonner d’être un boulet ? Stupide, stupide Friedrich ! « Il faut surtout pas, surtout pas. J’ai rien dit, hein ? J’ai rien dit ! » il répétait ça, comme si c’était nerveux. Il recommençait à craquer, il sentait bien que les larmes allait lui monter aux yeux, alors il se leva précipitamment, et se mit à faire les cent pas. « Les gens, ils… ils sont jamais gentils avec moi. Y’en a même qui me tapent dessus, tu vois. Moi, je suis pas grand, je suis pas fort, c’est facile. Et après ils… ils… » [/b][/color] Ca lui faisait du mal de parler de ça. Mais maintenant qu’il venait de faire une découverte, ça lui remuait les tripes plus que n’importe quel coup de poing qu’on aurait pu lui donner. « Pourquoi toi… t’es gentille avec moi ? » Lui demanda-t-il, comme si c’était impossible qu’il soit capable d’éveiller autre chose que de l’agacement chez les gens. Comme si c’était impossible pour lui de se faire des amis. Comme si c’était impossible qu’on n’éprouve que de la pitié malsaine pour lui. Il avait vraiment l’air perdu, lui qui n’avait été qu’un souffre douleur depuis à peu près sa première année. Même pour son meilleur ami.
Il secoua la tête, et posa ses mains sur ses yeux. Il avait vraiment du mal à retenir ses larmes. Ses bras retombèrent, et il fixa le ciel. « Moi, les gens m’aiment que parce qu’ils peuvent me faire mal. Pourquoi toi… t’es différente ? » Lui demanda-t-il encore une fois, sans la regarder. Mais la petite larme qui roula sur sa joue voulait tout dire pour lui. Il ne parle bien qu’avec ses yeux, Fried. Et on dit que les yeux sont le reflet de l’âme, pas vrai ?
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Ξ Sujet: Re: Le grand bain de la Peluche [Pv] Ven 14 Nov - 20:28 | |
| Depuis quelques minutes déjà, plus précisément depuis que Sydney lui avait dit qu'elle ne désirait rien avoir en échange et qu'elle n'avait rien à lui demander, Friedrich semblait réfléchir. Sydney le trouvait mignon à vouloir faire quelque chose pour elle, mais elle ne doutait pas qu'il avait dû passer de très mauvais moments, à Poudlard tout du moins, et il devait très certainement vouloir dédommager les gens, même s'il ne leur devait rien, pour s'éviter le plus d'ennuis possible. Lorsqu'elle lui demanda s'il n'avait pas froid, Friedrich parut surpris, ou tout du moins afficha une petite mine comme s'il ne comprenait pas. Un instant, Sydney se demanda si cela n'était pas à cause de son accent. S'il était étranger, comme l'accent de Friedrich le laissait présager, cela ne devait pas être facile pour lui de comprendre tout ce qu'elle lui disait, alors elle se dit qu'elle tenterait de parler moins vite, même si cela était involontaire de sa part. Cependant, malgré le sourire que lui faisait Sydney, le jeune homme ne lui répondit pas et se contenta d'esquiver la question en lui demandant à son tour si elle n'avait pas froid.
- Non, ça va, et puis il y a du soleil, aujourd'hui... Mais si toi tu as froid, dis-le moi, surtout.
Tout en fronçant les sourcils, Friedrich demanda à Sydney si, d'une certaine façon, elle acceptait qu'un jour, si elle avait besoin de lui, qu'elle vienne le chercher et le lui demander; ses yeux pleins d'étoiles mais voilés d'une sorte de brouillard de confusion
- Tu es gentil..., lui dit-elle simplement.
Un instant, il sembla hésité de nouveau. Tiens, pourquoi ? Que craignait-il de lui dire ? C'est alors qu'il enchaîna, constatant que Sydney savait nager, et lui demandant comment elle faisait. Après une dernière hésitation rapide, il lui demanda si elle voulait bien lui apprendre, toujours avec cet air craintif peint sur son visage. Cependant, alors que Sydney allait lui répondre, il se dépêcha de se reprendre, ne lui laissant même pas le temps d'ouvrir la bouche. Il s'excusa tout en lui disant qu'il n'avait rien dit, pour qu'elle fasse comme si c'était vraiment le cas. Il répéta cela plusieurs fois d'ailleurs, de façon machinale, puis se leva d'un bon et commença à faire des allers et retours. C'est à cet instant précis que, même si Sydney ne s'y attendait pas le moins du monde, il lui parla un peu de lui, ou plutôt de son quotidien. Ces quelques mots, il parvenait à les faire sortir avec une difficulté inimaginable. En l'écoutant, notre jeune Serdaigle ne pu s'empêcher de ressentir une profonde tristesse envers lui, ce qui n'avait absolument rien à voir avec de la mauvaise pitié.
- Pourquoi voudrais-tu que je sois méchante avec toi ?
La question que Friedrich venait à l'instant de lui poser n'était pas des plus banales, il fallait le reconnaître, et surtout pas des plus courantes. Comment pouvait-elle répondre à une question comme celle-ci ? Pour elle, c'était tout à fait normal d'être gentille avec Friedrich mais, manifestement, ça ne l'était pas vraiment pour lui... « Différente ». Pour ce jeune élève, Sydney était différente. Il fallait reconnaître que ce mot l'attendrit, d'ailleurs. Le pauvre. Dans sa vie, il n'avait vraiment pas dû rencontrer des personnes très gentilles et encore moins fiables. Ainsi, notre jeune Serdaigle attendit qu'il termine sa phrase pour reprendre la parole, du ton le plus réconfortant possible.
- Les gens qui te font du mal ne sont que des idiots, et ils abusent de ta gentillesse. Ce n'est pas grave que tu ne sois pas très fort ou pas très grand. Moi, je ne suis pas très grande non plus. Et puis tu es jeune, tu as tous le temps de grandir. Je suis sûre que tu as bien plus de qualités que toutes ces personnes... , lui dit-elle avec un sourire.
Elle n'avait pas dit ça seulement pour le consoler, non, elle le pensait vraiment. Aussi, elle songea de nouveau à ce qu'il lui avait dit un petit peu plus tôt, mais qu'il avait absolument voulu effacer.
- Pour revenir à ta question de tout à l'heure, j'ai appris à nager lorsque j'étais petite. Et si tu es toujours d'accord, je veux bien t'apprendre. Par contre, pas maintenant, l'eau n'est pas assez chaude..., ajouta-t-elle avec un petit rire. [ 718 mots =) ] [724 mots] XXX
Dernière édition par Sydney Fawcett le Ven 12 Déc - 0:08, édité 1 fois |
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Ξ Sujet: Re: Le grand bain de la Peluche [Pv] | |
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