Le café est mon ami... je crois. [Action - PV Sieg']

Roze était majeur. Et oui, elle était née le jour de la Saint Valentin… Cela faisait donc plusieurs semaines qu’elle avait atteint l’âge de boire de l’alcool, du café (elle en était à son sixième aujourd'hui), de faire des sorties la nuit et tutti quanti. Mais pas son petit ami, pas encore, ça allait venir prochainement. Le truc, c’est que même majeur, il resterait Edward… le calme, posé, réfléchi Edward. On se souviendra comme Roze avait eu du mal à le mettre dans son lit. Quoi que non en fait, c’était son lit à lui, et il s’était bourré tout seul, bref passons…

Un prospectus à la main, Roze faisait les cents pas dans la grande salle en attendant Edward. *Un garçon, un garçon… Mais voilà ce qu’il me faut ! Il me faut un garçon aussi pudibond que mon amour pour donner la solution !* Observant sa jupe (mini, mais c’est un private joke) et sa chemise, elle déboutonna les premiers boutons de son col et s’éventa avec son prospectus. Non, elle n’était pas comme Symphonie, elle ne faisait pas ça par jeu, mais pour trouver le garçon qui ne regardait pas.

Bingo ! Ce serait toi mon coco. Du haut de son mètre 43 (disons 47 avec les talons) et de ses seize ans, elle s’approcha de la table des Serpentards sous le regard inquisiteurs des garçons présents qui la matait depuis tout à l’heure. Ceux qui ne le faisaient pas pour ses courbes le faisait parce qu’elle sortait avec le préfet des Gryffondors… et qu’on aimait pas trop cette maison chez les verts et argents. Bref, peu importait pour Roze qui, de toute façon, avait une vision de la réalité légèrement décalée. On était loin du « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil » mais on s’approchait quand même dangereusement du « Il ne peut pas y avoir pire que le croque mitaine. » Ce dernier étant celui qui l’avait torturé jusqu’à lui faire perdre la raison, merci pour elle.

Elle s’assit à côté du garçon qui regardait son petit jeu des cent pas depuis tout à l’heure mais sans la mater et lui demanda de but en blanc.

« On se connaît pas mais tu es un garçon et j’ai besoin d’un garçon. Mon petit ami est plutôt du genre sage et moi je veux aller en boîte de nuit. Si c’était toi le garçon mais que moi je reste la fille, qu’est ce qu’il faudrait que je fasse pour que tu m’emmènes en boîte de nuit ? »

Elle prit un verre de soda et une paille et commença à siroter le tout. A un moment, elle stoppa sa prise de boisson et précisa :

« Au fait, moi c’est Roze, Roze Maiden. Sixième année à Serdaigle. Et je suis petite pour mon âge, merci, je sais. Enchantée quand même. Tu peux répondre à ma question ? »

Elle n’avait jamais été aussi énervée de toute sa vie. Elle avait peut-être un peu abusé du café et du coca cola aujourd’hui. Roze, remets toi au thé, ça te réussit mieux !

Siegfried s’était installé à cette table en s’attendant vivre une journée de plus sans accros ni originalité. Un jour de plus de gâché parmi les nombreux jours passés dans l’enceinte de l’école. Oh les jours passés à l’école n’étaient pas aussi gâchés que ceux passés sous la tutelle inquisitrice de son tuteur, mais enfin… C’était là tout un dilemme pour Siegfried qui souhaitait rester un enfant pour toujours, mais qui avait réalisé qu’il ne serait jamais vraiment libre tant qu’il ne serait pas devenu adulte. Le monde n’était pas juste, ou du moins, il ne respectait pas la justice selon Siegfried.
Roze allait lui permettre de tromper son ennui ce matin là…
Lorsqu’elle s’installa à coter de lui alors qu’il était entrain de lire la rubrique sportive du hibou bavard, les autres garçons se levèrent en poussant un soupir de déception. Pourquoi Siegfried ?! Alors qu’ils étaient là eux ! Leur départ fut à peine remarqué par Siegfried et Roze, trop impliqués qu’ils étaient dans leurs propres activités. Elle à la recherche du partenaire idéal pour son projet, lui occupé à suivre les résultats de son équipe favorite.
Il saisit immédiatement qu’une « étrangère » s’était invité à la table des serpentard, mais il n’avait pas comprit qu’elle s’adressait à lui. Il lui fallu quelques secondes pour qu’il réaliser que tous les garçons avaient quitté la table, qu’il s’était retrouvé en tête à tête avec elle, et qu’il n’avait plus qu’a baisser légèrement son journal pour apercevoir le visage de la serdaigle.

Siegfried : « C’est à moi que tu parles ? Oh la la… Je ne sais pas si tu te rends compte de ce que tu viens de faire… »

Il reposa le journal sur la table, et considéra un moment sa camarade. Comment aurait il pu imaginer à cet instant qu’il venait de rencontrer quelqu’un d’aussi dérangée que lui. Différemment bien sure, mais aussi dérangée. Elle avait évoqué sa petite taille, mais il songeât que lui non plus n’était pas très grand.

Siegfried : « En fait… Il y a plusieurs détails qu’il faudrait régler pour que je t’emmène en boite de nuit. Déjà… Je ne suis pas majeur moi, il faudrait que tu me fasses vieillir un peu. Ensuite je n’ai pas l’autorisation de quitter l’école, même pour les jours fériés, mon tuteur est très à cheval sur ce principe je dois dire… Ca serait une difficulté de plus à surmonter. Et puis surtout… Je pense que ce serait plus simple si j’étais ton petit ami… »

Siegfried avait consciemment évité de se présenter, la réaction qu’elle aurait serait…. Intéressante… Tout comme la réaction qu’elle aurait quand aux provocations qu’il venait de proférer. Le rendre plus vieux, passer outre les interdictions de son tuteur, faire de lui son petit ami… Il ne s’agissait pas vraiment d’obstacles, mais Siegfried aimait jouer avec les nerfs de ses congénères.

Si, si, elle se rendait compte, du moins jusque dans une certaine mesure… Elle savait qu’elle était à la table des Serpentards et, en réalité, elle savait aussi qu’elle s’adressait au capitaine de l’équipe de quidditch de cette maison. Elle ne se souvenait plus son nom (ça n’avait jamais eu une grande importance pour elle) mais elle suivait les matchs quand même. Bref, ce n’était pas comme si elle était totalement inconsciente, elle l’était juste un peu, juste assez pour n’avoir aucun doute.

« C’est vrai. Tu es plus jeune que Edy… Mais imaginons que je règle tous ces détails, ou que tu ais mon âge. Mets toi à la place de mon copain – parce que tu es trop jeune pour l’être vraiment – comment je devrais faire pour réussir à te persuader de m’emmener en boite de nuit ? »

Puisqu’au final, ne nous y trompons pas, le but de l’opération était bien de traîner Edward Montgomery en boite de nuit. Ce n’était pas si simple. Elle n’était même pas sûre que l’idée de garçons potentiellement intéressés par elle suffise à la décider. C’est qu’il n’était pas vraiment jaloux (elle ne lui donnait pas vraiment de raison de l’être non plus).

« Tu vois, dans mon pays, je suis une duchesse, enfin quelque chose dans ce genre là… Alors normalement, je n’ai pas vraiment le droit d’aller en boîte, mais si mon fiancé vient avec moi, ma mère sera sûrement d’accord. Mais avant il faut qu’il accepte et ça c’est pas gagné. Il est vraiment stricte et pudique… et je suis même pas sûre qu’il aime danser. »

Elle fronça légèrement les sourcils. Elle babillait tranquillement à l’intention de Siegfried dans la plus parfaite innocence. Elle ne voyait aucun problème à dire ce genre de chose à un garçon qui, visiblement, n’était pas non plus un passionné de la gente féminine. Quoi que ça convenait très bien à Roze qu’Edward soit exclusivement à elle, mais ça pouvait parfois avoir quelques inconvénients. Sortir en boîte, c’était quand même un truc qu’il fallait faire une fois dans sa vie ! En tout cas dans les romans ça avait vraiment l’air cool ! Et puis, elle avait très envie d’essayer des tenues branchés de moldus. Finalement, peut-être qu’elle devrait aller en boîte avec ses cousines. Avec une potion de vieillissement, Serena atteindrais très facilement les 18 ans requis, quant à Fred’, il faudrait une dose plus forte mais elle dansait très bien alors… Hum, oui, mais quand même, avec Edward ce serait mieux. Surtout qu’elle avait plein d’idée pour finir la soirée *paf*

Siegfried se pencha un peu plus en avant, comme pour rendre le conversation plus intime. Ils étaient déjà isolés des autres élèves bien sure, c’était juste histoire de donner plus de style à leur conversation. Siegfried était séduit. Non pas par la distinction de sa camarade, ni même par son coter petit ange, ou alors par sa jupe trop courte. Non, il était séduit par le spectacle auquel il était entrain d’assister. Plutôt que de s’adresser directement à son petit ami, cette fille voulait trouver un remède à son problème en passant par le premier garçon qui lui passait sous la main. Même les nobles avaient leurs petites contrariétés apparemment. L’étiquette et la retenue étaient des entraves dont Siegfried se félicitait d’être exempt. Oh, Roze non plus n’était visiblement pas prisonnière de ces codes de conduite, elle cherchait visiblement à s’en extirpé, mais le problème venait justement de son compagnon. Siegfried se demanda quel genre de relation elle pouvait bien entretenir avec son petit ami. Une relation frivole ? Une relation fusionnelle ? Une relation bien sage dans l’attente du mariage ? Il y avait milles et une façons de, soit disant, vivre son amour avec quelqu’un. C’était tellement compliqué… trop compliqué et tellement intitule aux yeux de Siegfried. Les relations d’intérêt, et les profits mutuels avaient beaucoup plus de valeur à ses yeux que les bons sentiments et les promesses illusoires.

Siegfried : « Il y a plusieurs façons de « convaincre » quelqu’un de faire quelque chose dont il n’a pas envie. En général, il suffi de trouver le bon levier. Tu vois notre directeur ? Lui, son levier, ce sont ses élèves. Menace son école, et il ferra tout ce que tu lui demanderas. Le problème avec les menaces, c’est que si tu t’en prends à plus fort que toi, tu t’exposes à des représailles… »

Siegfried se tourna légèrement sur la droite, et pointa Neville longdubas qui était à quelques mètres d’eux, à la table des griffondors.

Siegfried : « Lui là, c’est un cancre, un vrai boulet. Lui, il suffirait de lui offrir un peu d’aide pour ses devoirs, ou alors un cerveau neuf… Oui, parce qu’il ne fait aucun doute que son souhait, c’est de ne plus être un boulet, et lorsque tu agis sur les souhaits des gens, là, ils te mangent dans la main, et ils te sont même reconnaissants. »

Cette fois ci, le serpentard fit à nouveau face à Roze, en lui adressant le plus sympathique de ses sourires. Un sourire à la fois complice et espiègle.

Siegfried : « Alors, concernant ton « ami », il faudrait peut être que tu te pose la question « quel est le souhait qui hante ses nuits ». Etre un homme reconnu ? Etre un modèle pour sa famille, ou bien alors faire des choses avec toi, qu’il n’ose même pas dire dans vos rares instants d’intimité ? Ensuite, il te suffirait de lui faire miroiter qu’aller en boite, serait un moyen de parvenir à ses fins. Oh, tu peux lui mentir aussi… Ca compte…»

Il se laissa enfin retomber en arrière sur son siège avant d’ajouter.

Siegfried : « Et bien sure, si tu voulais m’emmener à sa place, il faudrait que tu fasses de même, il faudrait que tu me fasses miroiter que tu as les moyens d’exaucer mes souhaits. »

Roze fit une petite moue adorable. Le genre de moue que pouvait faire une petite fille à qui on refuse une deuxième part de dessert. La réponse de Siegfried était d’une logique implacable, certes, mais elle avait ses limites. Roze aimait Edward de tout son cœur, mais tout ce qu’il voulait avoir d’elle, elle lui donnait déjà. En fait, le seul frein qu’elle avait été obligé de poser à ses ambitions était le nombre d’enfant qu’ils auraient plus tard. Concrètement, Roze ne pensait pas pouvoir en avoir plus d’un… Alors qu’Edward en voulait deux ou trois. Et ce n’était pas quelque chose qu’elle pouvait lui offrir parce que c’était indépendant de sa volonté. Son corps était fragile… elle ne pouvait pas en faire ce qu’elle voulait.

« Ah… Mon copain veut un enfant, ça va être dur de lui promettre ça. » Elle fronça les sourcils d’un air songeur et leva les yeux vers le ciel magique de la grande salle.

« Qu’est ce qu’il faudrait te promettre à toi ? Parce que tu vois, les garçons, je sais les manipuler… du moment que ce ne sont pas des cérébraux. Par exemple regarde ce garçon là bas. »

Elle désigna l’un des types de Serpentard qui la matait quelques minutes auparavant mais qui avait pris ses distances depuis. C’était tout à fait le genre de garçons faciles à manipuler de l’avis de Roze. Elle avait bien grandi en l’espace d’un an. Elle n’était plus la jeune fille totalement innocente qui ne savait même pas comment on faisait les bébés concrètement. Non, elle avait bien compris comment fonctionner notre monde depuis… Mais ça ne l’aidait pas car Edward était un garçon bien au dessus de la moyenne…

« Je déboutonne encore deux boutons de mon chemisier et il fait tout ce que je veux. Mais mon copain n’est pas comme ça. C’est quelque chose de très bien d’ailleurs… mais du coup, il n’y a rien que je puisse lui faire miroiter qu’il ne possède déjà. »

D’autant que même ce qu’elle cachait sous son chemisier, elle lui offrait sans condition, c’était son petit ami après tout. Bref, elle était bien embêtée…

« Alors, que faut-il faire miroiter aux jeunes hommes qui ne pensent pas comme l’autre là bas ? »

Dit-elle pour revenir à son problème de départ. En réalité, elle avait l’impression qu’elle n’arriverait pas à résoudre son problème aujourd’hui mais tant pis, ça restait instructif… et les Serdaigles aiment s’instruire. C’est un fait.

Etonnante, fascinante même, c’était bien les pensée qui s’imposèrent à l’esprit de Siegfried concernant Roze. Cette jeune fille était parfaitement au fait des avantages et des faiblesses de son sexe. Elle aurait peut être fait une bonne serpentard, une bonne manipulatrice, quel âge avait elle au fait, seize ans ? A seize ans, Siegfried se demandait si il pouvait encore la considérer come une enfant, elle était comme Dawn, comme Myriel, comme Potter, tous ceux là n’était plus tout a fit dans l’âge de l’innocence, mais ils n’étaient pas non plus encore totalement corrompus par les vices des grandes personnes. Le jeune serpentard frissonna à l’idée que lui aussi un jour aurait leur âge, et qu’il devrait laisser son enfance derrière lui. Il chassa au plus vite ces idées peut réjouissantes, et se concentra à nouveau sur Roze. Etant donné qu’il venait de la juger comme n’étant pas une adulte, il pouvait continuer à l’aider dans sa quête de réponses.
Il réalisa qu’avec son chemisier ouvert tel qu’il était, Roze commençait à attirer vers eux des regards de plus en plus nombreux, et surtout, ces regards commençaient surement a soulever des interrogations impertinentes, du style… Pourquoi le capitaine de l’équipe de serpentard fricote t il avec Roze Maiden de Serdaigle ? Elle n’a pas déjà un mec cette Roze ? Réalisant les cancans qui risquaient de naitre s’il ne réagissait pas rapidement, Siegfried dégluti des paroles malheureuses.

Siegfried : « Ferme la un peu s’il te plait. »

Visiblement interloquée, Siegfried mit quelque secondes avant de réaliser que sa phrase pouvait être mal interprétée, il se ravisa maladroitement et gesticulant timidement vers les boutons de Roze.

Siegfried : « Ta chemise, je parle de ta chemise, ferme la un peu. Ferme 1 ou 2 boutons, je n’ai pas envie de me retrouver en premier page de la section potins du hibou bavard. »

La nudité (même partielle) et la proximité physique étaient un mélange toxique pour Siegfried. Il se concentra pour paraitre le moins gêné possible, et repris tant bien que mal ses élucubrations.

Siegfried : « Si tu ne peux pas jouer sur ses souhaits, tu peux jouer sur ses vices, l’orgueil et la jalousie sont souvent intimement liés à l’amour. Il ne peut pas t’empêcher de t’amuser, tu peu donc prétendre lui avoir trouvé un remplaçant pour la soirée. Oh, et si possible, il faudrait que la nature de ce remplacent soit vexante pour ton ami. Un rival, un copain, un frère… Juste de quoi le faire suffisamment paniquer pour qu’il mette de coter ses vieilles étiquettes. Si il t’aime vraiment, il saura passer par-dessus ses propres complexes, sinon… Il risque bien sur de se fâcher et de te quitter. Mais nous sommes tous les deux convaincus qu’il t’aime, n’et ce pas ? »

Evidement, la dernière remarque de Siegfried était faussement sincère. Le jeune serpentard ne croyait pas à l’amour…