Ma nouvelle meilleure amie [PV]

Fredericke courait une nouvelle fois à travers tout le château. Elle avait croisé Fried’ qu’elle avait à peine saluer, elle avait aussi vu Vincent mais elle s’était seulement arrêtée pour lui faire une bise et enfin - enfin ! – elle trouva la personne qu’elle cherchait : Ophélia MacMillan. Cette dernière était son binôme chez les filles de Sterne et autant dire que Fred’ l’aimait beaucoup. Elles n’étaient pas encore vraiment amies mais Fred’ avait bon espoir qu’elles le deviennent ! En attendant, pour le moment, la Gryffondor avait chopé la Poufsouffle en arrivant devant elle avec bonne humeur.

« Salut Ophélia ! Dis, je peux te parler d’un truc ? »

Oui parce que vous voyez, ces derniers temps, la vie de la gentille petite Allemande avait été relativement mouvementée. Elle avait eu tout un tas de problèmes avec son meilleur ami – elle avait même pensé le perdre ! – et puis, il y avait ses parents qui voulaient la changer d’école… Mais ça, c’était hors de question. D’où qu’elle cherchait sa compagne de danse. Pendant les cours elles n’avaient pas tant que ça l’occasion de discuter parce que Fred’ était un peu prise entre deux feux. Elle devait s’occuper de montrer les mouvements avec Adrien et puis d’un autre côté, elle restait avec Vincent parce qu’il ne parlait pas à grand monde à part elle (pas grande monde étant synonyme de personne dans le cas présent). Pas abbatue pour autant, Fred’ continuait à espérait pouvoir être amie avec Ophélia et ce qu’elle lui dirait aujourd’hui serait sûrement un grand pas en avant.

Elle entraîna la jeune fille à l’écart et lui fit un sourire. « Tu vas bien ? » Demanda-t-elle en préambule parce que – quand même – elle était polie. D’ailleurs, elle n’était pas que ça. Sous sa grande naïveté (du genre : mais pourquoi Vincent n’aime-t-il pas Roman ?), elle était quelqu’un de très propre sur elle et qui faisait extrêmement attention aux convenances. D’ailleurs, ses vêtements étaient toujours assez classique, dénués de froufrous ou de choses inutiles. Elle aimait en revanche être à l’aise dans ses vêtements, de fait, elle n’affectionnait pas tellement les jupes. Pour traîner et courir, rien ne valait un bon vieux pantalon moldu ! D’ailleurs, c’est ce qu’elle portait ce jour là. Comme on était dimanche, elle portait sous sa cape de sorcière une tunique rouge qui descendait en dessous des hanches, une ceinture noire à la taille et un pantalon moulant noir qui donnait encore plus l’impression qu’elle devrait manger un peu plus. Ce qui n’était par ailleurs qu’une impression car Fred’ mangeait très bien, c’est juste que dans sa famille, les filles sont toutes des modèles réduits.

« Dis… tu sais… je vais devoir fuguer cet été… mais… heu… » Et comment on continue après ça ? Bonne question. Elle n’avait peut-être pas entamer la conversation par le bon bout. Mais en même temps, c’était Fred’, elle et la conversation… c’était souvent plus que décousu ! Mais n’est ce pas pour ça qu’on l’aime ? Si ! Bien entendu ! Qui en doute ?

[512]

XXX

Dimanche ou les joies de faire ce que l'on veut, comme on veut, quand on veut. Oui, c'était indéniable, Ophélia aimait les dimanches. D'ailleurs, en cette belle matinée ensoleillée, elle avait eu envie de faire un petit tour dans le château, histoire de se dégourdir un peu les jambes et, pourquoi pas, de discuter avec des amis qu'elle rencontrerait. En parlant d'amis, elle avait vu Bérénice alors qu'elle descendait tout juste des dortoirs. Dès qu'elle l'avait vu, elle s'était empressée de venir lui parler. « Ophélia ! Que je suis contente de te voir ! J'ai vu Ernie hier, tu sais ! Qu'est-ce qu'il est classe, quand même ! ». C'est à cet instant, alors que Bérénice achevait sa phrase, qu'Ernie descendit à son tour de son dortoir et fit son apparition dans la salle commune. Ophélia lui fit un grand sourire, alors que celui semblait s'apprêter à venir dans la direction de sa petite sœur. Mais, sans qu'Ophélia ne comprenne pourquoi, il fit une drôle de tête avant de faire un simple « coucou » de la main à sa sœur, et de sortir de la salle commune, laissant Ophélia tout autant septique que surprise. Elle tourna alors sa tête vers Bérénice, dont les joues avaient pris une légère teinte rosée. Décidément, il y a vraiment des matins où les gens étaient bizarres... Cela faisait quelques temps qu'Ophélia connaissait Bérénice, et tout autant de temps que Bérénice adorait Ernie. Généralement, lorsqu'on adore une personne, on la connait bien, on a déjà beaucoup discuté avec elle... Bérénice, il fallait dire que c'était tout à fait différent. Elle ne connaissait Ernie que très peu, seulement d'après ce qu'Ophélia lui avait dit sur lui et par les quelques fois où elle l'avait croisé, notamment ce fameux jour où elle avait trouvé le courage pour aller lui dire bonjour au détour d'un couloir, alors que ce dernier s'apprêtait à entrer dans sa salle de cours.

Après cette petite entrevue avec l'une de ses amies de première année, Ophélia s'était décidée à aller faire un petit tour dans le Parc, histoire de prendre l'air. Alors qu'elle marchait joyeusement dans les couloirs, elle entendit un bruit de pas rapide. En se retournant, elle pu constater que c'était Fredericke Maiden qui courait, dévalant les escaliers à toute allure. La jeune Gryffondor arrêta sa course juste devant Ophélia et ne perdit pas une seconde pour lui dire bonjour et lui demander si elle pouvait lui parler.

- Salut, Fredericke ! Bien sûr, je t'écoute.

S'il y avait bien une qualité que l'on devait reconnaître à Ophélia, c'était qu'elle prenait toujours le temps, en toutes circonstances, d'écouter ses amis lorsque ceux-ci avaient besoin de lui parler. C'est vrai qu'Ophélia et Fredericke ne se connaissaient pas trop pour le moment, mais cette jeune Gryffondor était quelqu'un qu'Ophy appréciait beaucoup. D'ailleurs, elle était très heureuse d'être en groupe avec elle pour Sterne. En effet, elles faisaient toutes deux parties de cette troupe de danse. Adrien, le fondateur et chorégraphe de la troupe, avait fait cinq groupes de trois, chacun constitué de deux filles et d'un garçon. Le garçon en question, pour le petit groupe de Fredericke et Ophélia, c'était Vincent Fayr qui était un très bon ami de notre Gryffondor. D'après ce qu'Ophélia avait pu constater, il semblait très gentil mais ne parlait vraiment pas beaucoup et avait l'air de ne pas apprécier du tout les Poufsouffles...
Très rapidement, Fredericke emmena Ophélia un peu à l'écart et lui sourit, tout en lui demandant si elle allait bien, ce à quoi notre jeune Poufsouffle ne tarda pas à répondre.

- Oui ça va très bien, merci, et toi ? J'aime beaucoup cette tunique, tu sais !

Cependant, notre jeune Miss MacMillan, voyant le sérieux de Fredericke lorsqu'elle lui demanda si elle pouvait lui parler la laissa penser que ce qu'elle avait à dire était quelque chose de vraiment important, et notre petite Poufsouffle se demandait bien ce que cela pouvait être.
Ophy, comme Roman avait décidé de la surnommer, lui sourit à son tour et attendit qu'elle reprenne la parole. C'est alors que Fredericke commença, en lui disant qu'elle devrait fuguer pendant l'été qui venait et, d'ailleurs, laissa sa phrase en suspend. Ophélia en fut vraiment très surprise. Fuguer? Mais pourquoi ?

- Fuguer de chez toi cet été ? Mais pourquoi ? Explique moi tout ça...

A côté de nos deux élèves se trouvait une de petit rebord, toujours assez large pour que l'on puisse s'y asseoir. Ophélia s'installa alors rapidement avant de reprendre, toujours intriguée par ce qu'allait lui dire Fredericke.

- Qu'est-ce qu'il t'arrive ?



[ 751 mots ]

Précisons en guise de préambule que Fredericke était tout à fait digne de devenir amie avec Ophélia MacMillan. Sans avoir les cheveux aussi claires qu'elle, elle avait une superbe chevelure blond cendré épaisse et bien soignée. Fred' avait d'ailleurs tendance à beaucoup jouer avec ses cheveux. Autant elle n'était pas très froufrou et dentelles, autant s'amuser avec ses cheveux était quelque chose qu'elle aimait bien. C'était sans doute dû à une réminiscence de son enfance, à l'époque où sa mère s'amusait à lui faire de drôle de coiffures les jours fériés. Fred' appréciait particulièrement les macarons (petits chignons) mais là n'était pas vraiment le sujet car en fait, Fred' avait ce jour là les cheveux libres. Bref, revenons en à nos danseuses.

« Ah heu... merci ! C'est ma cousine qui me l'a offerte en décembre. Et, je vais bien, je vais très bien. »

Oui enfin, à part qu'elle prévoyait de fuguer chez elle évidemment... Mais ça, c'était un fait qu'elle avait accepté depuis un moment, elle ne pouvait pas faire pression autrement sur ses parents. Et puis c'était une fugue sans en être une, ses cousines sauraient où elle était et elle resterait en contact avec elles. C'était juste pour montrer sa résolution à ses parents, pas pour faire avoir une crise cardiaque à la moitié de sa famille qu'elle faisait ça. On était loin du caprice gratuit. D'ailleurs, elle envisageait même d'en parler à son frère. Du moment qu'elle ne lui disait pas où elle allait, il devait pouvoir être mis au courant sans trop de risques pour sa sécurité à elle.

« C'est compliqué... Tu vois, dans mon pays les nobles sont souvent fiancés de naissance donc mon frère et moi on est liés à des gens qui sont dans l'école de Durmstrang. » Elle avait l'impression que plus elle expliquait sa situation, plus elle était ridicule. Ce devait sûrement être l'influence des moqueries de Tobias. Avant elle était très fière d'être la comtesse Maiden mais maintenant, elle avait juste l'impression que ça la mettait à l'écart des autres. Ici, la plupart des élèves étaient des sang mêlés, et même chez les sangs purs, le mariage arrangé n’était pas forcément de mise… Elle se sentait juste étrange. « Mais ma cousine a rompu ses fiançailles pour se mettre avec le préfet de ma maison, Edward, du coup mes parents ont peur que je l'imite et veulent me changer d'école et me mettre à Durmstrang. Mais déjà que je suis pas hyper motivée pour me marier avec Franz alors si en plus je suis obligée de le voir tous les jours à l'école ! Et puis il y a Sterne ! Et Vincent ! Je veux pas partir de Poudlard ! »

On sentait une pointe de détresse dans sa voix mais aussi une grande détermination, elle ne lâcherait rien. « Alors je vais rester en Angleterre cet été pour leur montrer que je ne blague pas. Mais mes cousines sont au courant, y compris ma grande cousine. Je fais ça seulement pour faire plier mon père. S’il voit que je suis sérieuse, il me laissera rester ! Là, il croit juste que c’est un caprice. Il ne me prend jamais au sérieux… parce que je suis une fille. »

Être une fille était de toute façon le gros problème de la vie de notre jeune Allemande…

[560]

XXX

Comme dirait l’autre (qui ? je sais plus) : une question à la fois ! Bon, en plus, Fred’ ne pouvait qu’approuver les dires de sa camarade. Peut-être que Roze la mettait dans la panade mais au fond, elle avait eu bien raison de choisir Edward plutôt que Romuald. Edward était doux, gentil, intelligent et très amoureux de la cousine de Fred’ alors notre jeune allemande ne pouvait que donner sa bénédiction. En plus, ce qui ne gâche rien, Edward avait une position sociale presque équivalente à la leur… Non, vraiment, rien ne pouvait s’opposer à cette union. Mais n’empêche que ça embêtait bien Fred’ que ses parents, surtout son père, s’imagine qu’elle suivrait son exemple. Ce n’était pas à exclure, Fredericke se disait qu’une telle situation avait une chance de lui arriver, mais elle n’avait que douze ans alors n’exagérons rien ! Elle ne pensait pas du tout aux garçons ! Les seuls qui occupaient son esprit étaient ses amis et il n’y avait rien de romantique avec eux. Elle les aimait tous beaucoup, mais ça n’allait pas plus loin ! Il serait grand temps d’y repenser quand elle serait un peu plus vieille mais pour le moment, c’était seulement de la parano pure et dure.

Pour en venir au reste, qui était au courant ? Finalement, pas mal de monde quand on y réfléchissait.

« Heu… Serena et Roze, mes cousines donc, et puis Vincent bien sûr, et Tobias Sandeau parce qu’il était là quand j’ai reçu la lettre de mon père. Et puis maintenant toi, mais c’est tout. Il faut que j’en parle à Adrien aussi. »

Oui parce que Adrien était dans le plan monté avec soin par notre jeune allemande. Un plan pas si idiot que ça au fond mais qui demandait la participation de ses amis. Sa cousine Roze la couvrirait mais elle ne pouvait pas tout faire, même en tant qu’héritière, surtout qu’elle avait des projets pour son été, Fred’ s’en serait voulu de les déranger égoïstement.

« En fait, c’est pour ça que je t’en parle. On a huit semaines de vacances, je vais passer les deux premières chez Vincent, les deux suivantes chez le fiancé de ma cousine mais j’aimerais savoir si je pourrais venir les deux premières semaines d’août chez toi. Je paierais mes frais hein ! Je ne veux pas être une charge ! C’est juste que je dois rester en Angleterre mais pas tout le temps au même endroit ! Sinon mon père va me retrouver trop facilement. »

Elle parlait si vite que son accent allemand était plus prononcé que jamais. Elle ne voulait pas s’imposer chez les gens et au grand pire, elle pourrait probablement rester chez les Montgomery ou alors retourner chez Vincent, mais elle pensait qu’aller dans des endroits très différent était une meilleure idée, plus sûre et plus saine. En plus, le bon point, c’est qu’elle pourrait voir tous ses amis pendant l’été comme ça !

« Quand on fera notre représentation pour Sterne dans la maison de campagne de Ady, je serais donc chez Vincent en toute logique. »

Ajouta-t-elle avec un petit sourire timide. N’oublions pas Sterne, c’était quand même très important au delà de cette histoire de fugue ! D’ailleurs, elle s’était dit que ses parents la retrouverait peut-être à cause de la représentation mais après réflexion, même s’ils savaient qu’elle était dans un club de danse, elle ne leur avait encore jamais parlé de cette histoire donc ils ne savaient ni la date, ni le lieu et ils ne sauraient sûrement pas à qui demander.

« Faut pas se leurrer, papa me retrouvera à un moment ou à un autre, mais je préfère prévoir large. »

Car prudence est mère de sûreté.

[623]

XXX

Prise d’un accès soudain d’affection et de soulagement, Fredericke fit un petit bond suivit d’une étreinte destinée à son amie. Cette dernière fut cependant fort brève car ce n’était pas le moment de céder à l’émotion et à oublier les problèmes auquel elle devait faire face. Elle détestait l’idée de faire ça à ses parents mais elle supporterait encore moins de quitter de si bons amis que ceux qu’elle commençait tout juste à se faire au sein de Poudlard. Bien sûr, l’Angleterre n’était plus aussi sûre qu’avant… Mais ce n’était pas grave, Fred’ était une sang pure et elle était trop jeune pour représenter un danger aux yeux des partisans du seigneur des ténèbres… Et puis, ses amis étaient là, alors elle devait l’être aussi pour les aider et les soutenir, pour devenir encore plus proche d’eux qu’avant.

« Merci Ophy, c’est vraiment important pour moi. » Et, laissant tout à fait son amie reprendre possession de son corps (pas que Fred’ soit violente hein, mais quand même, elle pouvait être encombrante), elle lui fit un de ses grands sourires innocents qui était sa spécialité. Elle savait qu’elle pouvait y arriver, être là pour eux l’an prochain. Elle ferait pression et fuguerait autant de fois que nécessaire mais le premier septembre prochain elle serait dans le Poudlard express comme tous le monde.

Le sujet dériva ensuite sur Sterne et plus précisément sur la représentation. Fredericke était presque au point au niveau de ses mouvements mais elle avait toujours l’impression de faire tâche à côté d’Adrien. Bah oui quoi, lui il semblait toujours réussir facilement n’importe quel mouvement ! Elle était hyper jaloooouse ! Mais au fond, c’était un peu normal vu que c’était lui le chef de la troupe… mais Fred’ pouvait se glorifier quand même d’être dans les meilleurs du groupe… Toutefois, un peu ambitieuse comme petite, elle comptait bien le dépasser un jour ce bon vieux Ady… Mais ce n’était pas pour demain, faut quand même le dire.

« Oui, oui, c’est sûr. Il m’en a parlé la semaine dernière. Cela devrait se passer le 9 juillet au soir. Il faut absolument qu’on invite du monde ! Le plus de monde possible ! »

Et là, Fredericke dressa mentalement la liste des gens qu’elle allait inviter. Elle inviterait probablement Roze et Edward et puis Serena et Roman… Après, ses autres amis étant à Sterne, elle ne pouvait pas trop les inviter, bah oui, ils seraient déjà là !!! Mais bon, ce n’était pas comme si Fred’ avait vraiment envie de s’exhiber devant tout Poudlard… Quoi que… Au fond, elle n’était pas à ça près hein !

« Non mais ne t’en fais pas, je vais bien. J’ai eu des petits problèmes dernièrement mais ce n’est pas grave hein ? »

Qui dans Poudlard n’avait pas remarqué que Vincent et Fred’ avait eu quelques problèmes dernièrement (mais réglés depuis), que Tobias la collait beaucoup trop, que Roman lui faisait la gueule pour des raisons obscurs… ect ect… Mais bon, positivons !!!! Tout allait toujours bien… Il suffisait de s’en persuader pour que cela devienne vrai.

[516]

XXX

S’il y avait bien une qualité qu’on ne pouvait pas nier à Fredericke c’était sa bonne humeur inattaquable. Elle n’avait pleurer que deux fois depuis qu’elle était à Poudlard, la première quand elle avait reçut la lettre de son père lui annonçant de but en blanc qu’il voulait la mettre à Durmstrang, et la seconde quand Vincent l’avait laissé dans la salle sur demande… Du coup, quand Ophélia fit référence à ses problèmes récents avec le Serpentard, elle garda le sourire, c’était une affaire réglée ça. Ils s’étaient réconciliés d’une belle façon, Fredericke était contente… Même si elle n’ignorait pas que son meilleur ami lui cachait encore pas mal de choses.

« Oui, ça va mieux. On a parlé et c’est bon, c’est fini. Ce qui compte c’est qu’on soit ensemble, le reste je m’en fiche. »

Même si ça lui donnait une boule dans la gorge quand elle revoyait Vincent tomber, une plaie ouverte et sanglante dans le dos, sur le sol du parc… lui disant d’une voix terne qu’il préférait mourir, qu’elle serait mieux sans lui… Ce souvenir n’avait que quelques semaines, malgré tout, il lui faisait encore mal, mais elle luttait contre son malaise parce que Vincent l’aimait mieux heureuse et pleine de vie et qu’elle voulait lui plaire à lui, lui faire oublier ses soucies. De fait, comme elle comptait bien agir pareillement avec Ophélia, elle reprit assez vite sur le sujet de la représentation de Sterne.

« Oui, on arrive tous le 9 là bas, je ne sais pas encore comment on ira Vincent et moi parce que les parents de Vince’ sont moldus. Mais il y a des transports en communs chez les moldus, peut-être qu’un bus va jusque chez Adrien. »

Ou pas, mais ils trouveraient bien une solution à tout ça. Chaque chose en son temps. Ils allaient bien réussir à se rendre jusque chez le Poufsouffle si les autres y parvenaient. Tiens au fait, qui Ophélia allait-elle inviter ? Fredericke pour sa part hésitait beaucoup, surtout à propos de Tobias. En effet, le blondinet de Serpentard avait un peu tendance à ne pas s’entendre avec Vincent, et on sait tous que Fred’ choisira toujours son meilleur ami entre les deux, mais depuis l’histoire du baiser il était particulièrement gentil avec elle. Il lui avait envoyé des fleurs pour se faire pardonner, ainsi qu’un jolie livre sur la musique et de longues lettres où il expliquait qu’il s’était un peu laissé emporter autant par ses sentiments pour elle que par jalousie envers Vincent. Elle pouvait comprendre ce dernier point, la seule fois oùelle avait eu envie de se comporter comme une fille c’est quand elle avait vu la pimbêche au bras de Vincent lors du bal. Du coup, une part d’elle avait envie de se réconcilier avec Tobias, mais l’autre… se disait que Vince’ n’apprécierait sûrement pas.

« Dis Ophy » Oui, Fredericke imitait Roman, mais peu importe « Tu invites qui à la représentation ? J’hésite à inviter quelqu’un… J’ai peur que Vincent le prenne mal. Mais pour le reste, je vais inviter Roze et Serena, j’ai pas vraiment d’amis en dehors de Sterne. »

Non que ça la chagrine, rien qu’à Sterne ils étaient 15, on ne pouvait pas dire que l’an passé elle ait pu se vanter de connaître autant de personne.

Fredericke était quelqu'un qu'Ophélia appréciait beaucoup, non seulement pour sa franchise et sa gentillesse, mais également pour sa vitalité. Cela ne faisait pas très longtemps qu'elles se connaissaient, il fallait le reconnaître, mais cela ne changeait absolument rien pour Ophélia, qui était très certainement l'une des personnes les plus sociables de Poudlard ce qui était incontestablement un plus pour son grand frère. Aussi, Sterne n'était pas pour rien dans leur amitié. En effet, pendant les répétitions, Ophélia était très souvent avec Fredericke et Vincent, le meilleur ami de cette dernière, puisqu'ils étaient en trio pour la chorégraphie. Et c'était vraiment chouette !
Tout en repensant à tout cela, la conversation dévia très naturellement sur cette très célèbre troupe de danse de Poudlard, qui avait fait bien plus d'un ami dans le château, ça, c'était certain. Fredericke expliqua à Ophélia que la toute première représentation se ferait le 9 juillet, très précisément, dans la maison de campagne d'Adrien Sallers, leur chorégraphe et ami, qu'Ophy trouvait réellement très gentil et très patient. Après tout, elle n'avait jamais fait de danse de sa vie, et il avait toujours trouvé le temps de lui réexpliquer exactement ce qui n'allait pas, de sorte que tout soit parfait. Aucun doute, pour Ophélia, Ady c'était le meilleur de tous les chorégraphes !
Et Fredericke avait bien raison, il fallait inviter le plus de monde possible, tout simplement parce que la représentation allait être vraiment géniale ! D'ailleurs, quand on voit à quel point chacun des membres de Sterne avait pu s'investir et s'entraîner pour que tout soit pour le mieux, il fallait que tout soit parfait ! Aussi, Fred demanda qui Ophélia allait inviter.

- Qui je vais inviter ? Hum... C'est une très bonne question, en fait je n'y avais pas encore réfléchi... Ernie, ça, c'est sûr et certain ! Après je pense que je vais inviter un garçon que j'ai rencontré il n'y a pas très longtemps. Il a des cheveux blonds magnifiques, tu peux pas savoir ! Dit-elle tout en insistant bien sur le mot « Magnifiques ».

Oui, oui, oui et oui, Ophélia parlait bien de Tobias Sandeau, le jeune Serpentard qu'elle avait rencontré dans les couloirs il y avait de cela peut-être une semaine ou deux, et qui l'avait grandement aidée à choisir sa coiffure. Désespérée de ne pas trouver Ernie, elle était allé voir la toute première personne qu'elle avait rencontré dans les couloir ( même si elle ne la connaissait absolument pas), et c'était Tobias. En plus de son aide aussi précieuse qu'innesperée ( car il savait de quoi il parlait ! ), Ophélia avait immédiatement trouvé qu'il avait des cheveux magnifiques.

- Après je me disais que Roman pourrait venir aussi, il est trop sympa !

Oui, Ophélia aimait beaucoup Roman qui, en plus, avait fait la connaissance d'Ernie, d'après ce que ce dernier lui avait dit.