I wanna give the whole world to you ~

La soirée se passait pour l’instant idylliquement bien. Elizabeth avait réussit à danser avec Daniel et elle pouvait même se réjouir d’avoir vu son ami être plus que sympathique avec Olwen. Daniel semblait se bonifier de jour en jour, c’était tout simplement merveilleux. Lui qui était si hostile il y avait de cela 1 an, on parvenait rarement maintenant à se souvenir du petit garçon qu’il était encore jadis. La Poufsouffle avait craint que le Serpentard n’en veuille à Olwen, mais si on en jugeait par ce qu’elle venait de voir, c’était tout le contraire. Elle s’en voulait juste qu’il n’ait pas trouvé de cavalière à temps, ce qui était en partie sa faute.

Après avoir dansé avec son cavalier (nous ne décrirons pas les émotions d’Eli sous peine d’être répétitif : Stress – Bonheur – Stress – Bonheur – Stress… etc, etc…) le Serdaigle invita la jeune fille à sortir de la grande salle pour lui montrer quelque chose, avant de la raccompagner à sa salle commune. Le professeur Dumbledore venait de mettre fin au bal et Eli se demandait bien ce qu’Olwen pouvait bien vouloir lui montrer. A cette idée, son stress monta un peu plus. Non pas qu’elle n’ait pas confiance en Olwen, non loin de là, mais Elizabeth n’avait à vrai dire pas tellement confiance en elle. Ce fichu stress qui la prenait constamment était dur à gérer.

« D’accord ! » Lança t-elle d’une voix aigüe, se rendant compte que son stress n’était pas si intérieur qu’il en avait l’air. Souffle Eli, souffle, il a été parfait toute la soirée, il n’y a pas de raison de s’inquiéter. Pas de risque non plus qu’il lui refasse un coup "Keira" de sitôt. En repensant à ça, le cœur d’Eli se serra. Elle ne se cachait pas qu’il était plus vieux qu’elle et donc qu’il avait plus d’expérience qu’elle. Et s’il l’embrassait ? Ciel, elle ferait quoi ? Rappelons que la jeune fille n’avait que 13 ans et que la vie amoureuse de celle-ci se limitait à son voisin d’enfance au tendre de nom de Benoit qu’elle avait chérit pendant la très longue période de 2 mois.

Se disant que non il n’allait pas l’embrasser – parce que de toute manière, il ne devait certainement pas assez l’apprécier pour ça – et qu’il n’y avait donc aucune raison de stresser, Eli sortit avec Olwen de la grande salle. Manque de bol pour elle, il comptait bien la faire mentir, et ceci en lui prenant la main pour marcher. Par Merlin, il voulait la faire fondre sur place ou quoi ? Pas franchement à l’aise, Eli tenta de marcher Un pied, puis l’autre, et on recommence à côté de son très beau cavalier. Parce que oui, ne vous imaginez pas que si Elizabeth n’a pas osé croiser le regard d’Olwen durant toutes leurs danses c’était à cause d’un bouton sur son nez ! Non, ciel ! Elle ne pouvait tout simplement pas le regarder dans les yeux ! Vous avez vu ses yeux ? Non, bon hein…

La petite Poufsouffle marchait donc main dans la main avec son cavalier quand elle entendit des explosions provenant de la grande salle. C’était quoi ce bruit ? Des cris d’élèves, mais des rires aussi, tout ça donnait un mélange pas franchement rassurant quand on était à présent loin de la grande salle. Le Serdaigle et la Poufsouffle montèrent les marches assez haut dans Poudlard et prirent donc beaucoup de couloirs différents. Arrivés à un endroit qu’Eli reconnaissait bien – c’était le pied de la tour d’astronomie – Olwen passa derrière Elizabeth, pour placer ses deux mains sur ses yeux.

Jesus, Marie, Joseph Il veut la tuer, c’est ça ? Le cœur d’Eli se serra violement quand les mains d’Olwen entrèrent en contact avec sa peau. Presque instinctivement – accro la petite, éhé ! – Eli posa ses mains sur celles de son petit ami cavalier. Inutile de dire qu’elle était aux anges. Si elle avait cru qu’un jour Olwen la prendrait par la main et lui cacherait les yeux Niahhhh, il est trop douuuux !!, elle ne l’aurait simplement pas cru. Ecoutant ensuite la discution entre Olwen et la Dame Grise (Ciel, il lui a parlé d’elle en plus !), la curiosité d’Eli était violemment piquée et elle ne savait pas le moins du monde ce qu’Olwen avait bien pu lui réserver. Il avait tout fait pour que ça soit une surprise, et ça le serait quoiqu’il arrive. Le fait déjà qu’il soit son cavalier en était une énorme.

« Euh… oui. » Murmura t-elle, passablement génée. Il avait bien conscience qu’elle était stressée au possible là ? Et encore le mot était faible ! Tant de choses passaient dans sa tête à cet instant là qu’elle peinait à faire le tri. Imaginez ce qu’il lui avait préparé là haut ! Tout plein de choses qui avaient facilement la faculté de la mettre dans tous ses états. On entends par là tout ce qui pouvait se trouver entre le stress total et la joie immense. Dans tous les cas, il fallait relativiser. Elle aurait pu être là avec un Serpentard qu’elle détestait. Non là elle aimait Olwen, et il était en plus de ça le cavalier parfait. Que demander de plus ?