Comment bien démarrer l'année... [PV Lethe]

Ah la vie est belle quand même !

Les pensées de Théophile virevoltaient tandis qu'il cheminait en toute hâte dans les couloirs maintenant familiers de Poudlard. Il pensait à la nouvelle direction de l'école, à l'enterrement du Dumbledore au début de l'été, à ses exams presque tous ratés, à cette rentrée pour le moins incertaine, à ses amis retrouvés, à ceux qui avaient disparus et dont on n’avait aucune nouvelle. Il pensait à la jeune génération, à tous ces nouveaux Poufsouffles, Serpentards, Serdaigles et surtout Gryffondors, qui faisaient perdurer l’espoir d’une école unie et pacifique. Il avait cru Poudlard à l’abri de la guerre, mais celle-ci, grâce à la mort du directeur, s’était sournoisement infiltrée dans le majestueux château. Mais foi de Théophile Mandrake, l’humour résisterait aux assauts des nouveaux professeurs et à ceux de ce satané Rogue.

L’idée d’avoir Severus Rogue à la place du directeur était dérangeante. Au cours des deux années passées, Théophile y avait toujours vu le vieil homme à barbe blanche, avec son sourire perpétuel et ses fameuses lunettes. Il était comme un rocher, un monument. Il était là avant, pendant, et leur survivrait tous. Mais l’illusion s’était brusquement effacée à la fin de l’année dernière. Il y avait eu la nuit de bataille, il l’avait entendu, mais n’avait pu y participer. Il se souvenait seulement des éclairs, des traits de magie, et des cris d’un élève plus âgé qui le forçait à retourner dans son dortoir avec les autres deuxième années. Puis l’angoisse. Et enfin la découverte macabre de la mort de Dumbledore.

Tout cela paraissait si loin. Théophile s’arrêta à une intersection, hésitant. Il se força à chasser toutes ses idées noires.

Aujourd’hui, j’ai plus important à faire.

Car aujourd’hui, il retrouvait enfin Lethe. Leur situation à tous les deux était bien plus claire maintenant, sans ambigüité. Lethe et lui, ils… Bon c’était un peu délicat à dire mais. Ils sortaient plus ou moins ensemble. Pourtant cela faisait deux mois deux mois entiers qu’ils ne s’étaient pas vu. Ils s’étaient écrit, beaucoup écrit durant l’été, mais n’avaient pû organiser aucune rencontre. Mais le moment était venu.
Pour éviter, comme l’année précédente, de se chercher pendant un mois, Théophile avait précisé à sa chère et tendre un lieu de rendez-vous le lendemain de la rentrée. Il avait pour l’occasion opté pour la salle sur demande, toujours aussi discrète et utile. Il l’utilisait de temps en temps, lorsqu’il était en manque de son monde moldu. Cette salle était purement incroyable.

Théophile arriva dans le couloir de la salle. Il laissa passer un groupe d’élèves de quatrième année, attendit patiemment (?) qu’ils tournent le coin, et courut devant le mur en question. Il réfléchit longuement à ce qu’il désirait, le précisa dans son esprit, puis marcha devant le mur trois fois d’affilée sans lâcher son objectif de sa pensée. Au troisième passage, une porte apparut dans le mur. Elle était exactement comme il l’avait demandé : en bois noir et fauve, et ciselé de motifs étranges que lui-même ne comprenait pas. Théophile poussa la porte et lâcha une exclamation d’admiration. Tout était parfait.

Il parcourut la salle transformée d’un pas vif, s’émerveillant de tous les détails et précisions dont était capable la salle.

J’espère que Lethe va aimer… En même temps, il n’y a pas de raison, pas vrai ? Mais quand même… J’espère que…

Il passa ainsi quelques instants à s’interroger et à s’inquiéter, puis décidant que ça n’allait pas avec son image de garçon cool et zen, il s’efforça de passer le temps en inventant des jeux de mots et en répertoriant ses calembours préférés...

Il fut interrompu par la cloche du château qui indiquait quatre heures. Lethe ne devrait plus tarder. Il se posta face à la porte, triturant son uniforme aux couleurs rouge et or de sa maison. Que devrait-il faire quand Lethe arriverait ? Juste lui dire bonjour ? L’embrasser ? Gloups. Il décida que, intelligente comme elle l’était, sa princesse saurait tout à fait comment réagir. Il déroula dans sa tête le film de ce qu’il allait se passer. Lethe allait ouvrir la porte, et découvrir le sommet de la tour d’astronomie, avec le soleil couchant, le ciel qui bleuissait, et puis lui, accessoirement. Tout était exactement comme cette soirée là, sauf qu’il avait un petit bouquet de fleurs à la main. Il ne manquait plus que les violons larmoyants…

C’est sûr, elle va aimer.

735 mots (et ouais !)

732 BILL

Retour à l'école. Une école chérie par Lethe malgré les événements tragiques qui s'y étaient déroulés l'année passée. Des moments que la jeune fille ne cessait de revoir en rêve et qui la hanté, même si elle n'en avait parlé à personne, pas même à Théophile... Alors que tout était clair entre eux, que dorénavant ils étaient en couple elle n'était jamais parvenue à lui avouée ses peurs. D'un côté elles étaient principalement alimentées par la crainte de le perdre, en raison de ses origines moldus, le jeune homme était passible d'exclusion avec le nouveau directeur de l'école : Severus Rogue...

Lui-même qui, on le sait tous, acheva la vie d'Albus Dumbledore avant de prendre la fuite. Et le revoilà à la tête de l'école. Imaginez un peu la tête de Lethe lorsqu'elle a appris que ce chacal devenait le nouveau directeur ! Jamais il ne lui était venu à l'esprit de quitter l'école, mais elle doit avouer qu'elle a longtemps hésité avant de monter dans le train. Sans son rendez-vous de ce soir elle aurait sûrement tellement réfléchi au pourquoi du comment que le train serait parti sans elle ! Merci Théo !

Du coup, la jeune Poufsouffle s'éveilla toute excitée au lendemain de son retour à Poudlard. Pourtant l'arrivée ne fut pas sans surprise... Comme elle l'avait imaginé plusieurs élèves manquaient à l'appel, parmi eux : Harry Potter, Hermione Granger, et Ron Weasley. La grande salle était plus silencieuse qu’à son habitude, les éclats de rires étaient en voie de disparition et les élèves se regardaient avec un brin d'inquiétude dans leurs yeux.
Durant tout le buffet Lethe avait parcouru du regard la table des Gryffondor à la recherche de Mister Mandrake. Mais rien ! A aucun moment elle ne remarqua sa chevelure blonde... Le stress s'était alors emparé d'elle et ne l'avait lâché que quand Abbygaël relança la conversation, occupant temporairement l'esprit de la troisième année.

Donc après une nuit hantée d'éclairs vert et rouge et d'un mémorial en marbre blanc Lethe ouvrit les yeux afin d'entamer cette nouvelle journée. Comme tous les ans, à l'heure de petit-déjeuner, on distribua aux élèves leurs emplois du temps. La Poufsouffle observa le sien, ravie de voir qu'il était assez dégagé, mais surprise de découvrir des noms inconnus pour certaines matières... Carrow.. Mais pas le temps de s'attarder sur cette personne car les premiers cours étaient sur le point de commencer.

Jusqu'à la fin de sa journée, soit 16h, Kase enchaîna les heures de cours, retrouvant ses amies et les enseignants. Pourtant, et même si dans l'ensemble tout était comme avant, un chose avait changé, l'air était quelque peu plus tendu qu'auparavant et les conversations étaient moins enjouées... Le ventre de la jeune fille se crispa et le resta jusqu'à la sonnerie finale. Alors elle fourra avec empressement ses affaires dans son sac et grimpa au troisième étage.

Elle retrouva aisément le mur marquant l'entrée de salle sur Demande, sauf qu'au lieu d'être un ensemble de briques plates une porte en bois marquée d'étranges motifs étaient visibles. Lethe s'avança vers elle et tendit la main vers la poigner. Mais au moment de l'abaisser la jeune fille eut un blocage. Elle recula, respirant profondément puis fit à nouveau un pas en avant. Elle attrapa et baissa la poigner. La porte s'ouvrit alors sur un décor lumineux, montrant un magnifique couché de soleil (~~à 16h ?~~). Un sourire naquit instantanément sur le visage de la Poufsouffle. Lethe referma la porte, puis en passant son regard sur l'ensemble de la "pièce" qui s'avéra être en réalité le sommet de la tour d'astronomie. Lethe eut un pincement de cœur lorsque les événements de l'an dernier lui revinrent à l'esprit. Car après tout, cela c'était déroulé ici même...

Ses yeux s'embuèrent et se posèrent sur lui, comme s'ils avaient compris que Lethe était triste. Alors la jeune fille sécha ses larmes et se précipita sur Théophile. Elle lui bondit dessus, le serrant le plus fort possible dans ses bras. Elle l'embrassa tendrement puis recula les épaules.

- Tu m'as manqué ! J'ai.. j'ai eu si peur de plus te revoir !, Avoua-t-elle.

A nouveau ses yeux s'emplirent de larmes et elle les laissa couler sur ses joues afin d'exprimer son émotion.

- Oh Théo, j'ai cru que tu ne reviendrais pas ! Qu'ils allaient t'expulser comme ils l'ont fait avec tant d'autres ! J'ai eu si peur !

Sans s'en rendre compte Lethe mit son cœur à nu. La pression des bras du gryffondor se renforçant un peu plus à chaque mot prononcé. Elle se plaqua contre lui et posa sa tête contre son torse, des perles d'eau dévalant toujours de son visage.

Théophile était un grand garçon. Il avait survécu à Dolorès Ombrage à sa première année, essayé de prendre la succession des frères Weasley à onze ans et six mois et ne comptait plus ses cicatrices accumulées au fil des années de sa courte existence. Mais rien ne l’avait préparé aux larmes de Lethe. En voyant la frêle jeune fille se jeter dans ses bras en pleurant, Théophile se sentit totalement impuissant, et il redevint le petit garçon qu’il était en arrivant au château, plus de deux ans auparavant. Mais il se reprit, enlaça sa princesse et la serra contre lui. Tout à coup il se rendit compte à quel point elle lui avait manqué.

Il serra un peu plus Lethe contre lui, le nez dans ses cheveux, et attendit que ses sanglots se calment.

« Ne t’inquiète pas pour moi. J’en ai vu d’autres. Et qui peut vaincre Théophile le Magnifique, hein ? »

Lethe renifla.

« Je t’interdit de te préoccuper d’autre chose que de ta sécurité. Tu es sang-mêlé, donc tu ne risque pas grand-chose, mais je ne supporterais pas que les Carrow te fassent du mal. »

Il ferma les yeux, se rappelant l’état des quelques élèves qui avaient déjà goûté aux punitions des nouveaux dirigeants. Il ne pouvait même pas imaginer sa douce et délicate Lethe aux mains de ces bourreaux. Il relâcha un peu Lethe pour la regarder dans les yeux.

« Fais-moi confiance, je suis sage cette année. Je ne provoque plus les profs en cours, je garde mes traits d’humour pour moi et j’apprends aux premières années à se tenir à carreau. Un vrai élève modèle. Ne te moque pas ! »

Sa belle avait sourit à « l’élève modèle ». En effet, le concernant, c’était un peu incongru.
Son chevalier l’entraîna vers un banc tout proche face au coucher de soleil improvisé par la salle sur demande.

« Allez, on va pas gâcher nos retrouvailles par des idées de ce genre. Les vacances m’ont parues bien longues. Tu m’as manqué, énormément. »

Serrée dans les bras de Théophile Lethe continuait à sangloter. Tant de craintes et d'appréhensions s'étaient accumulées en elle ces derniers temps, et il était grand temps qu'elles trouvent la porte de sortie ! La belle Poufsouffle était consciente qu'elle "gâchait" en quelque sorte leurs retrouvailles, mais comment jouer la comédie ? Faire comme si de rien n'était et que tout allait bien ? Face aux autres cette mascarade fonctionnait à merveille. Mais pas devant Théo.

Elle tenta de s'imaginer la scène si elle lui avait masqué la vérité :
Elle serait entrée dans la salle sur demande, aurait était stupéfaite par le magnifique décor que lui avait offert son amoureux. Alors, sans se rendre compte de comment elle était arrivée là, elle se serait retrouvée dans ses bras à l'embrasser, un bouquet de fleurs coincé entre eux.
Puis, ils se seraient sûrement assis sur le banc face à la forêt et auraient contemplé ensemble ce couché de soleil déjà apprécié.
Tout aurait était beau, tout aurait été parfait !

Sauf que Lethe n'était pas parfaite... Elle avait fondu en larme à l'approche de Théophile.. Elle s'était montrée faible et par conséquent avait brisé ce moment qui aurait dû être magique...
Alors la jeune fille se raidit dans les bras de son ami. Il lui frotta le dos en signe de réconfort et débuta sa tirade qui avait pour but de tarir le flot de larmes qui coulait toujours.
Ses paroles touchèrent Lethe et ses perles d'eau cessèrent presque instantanément de couler. Elle renifla et Théo reprit.

A mesure qu'il parlait Lethe le serrait un peu plus contre elle, à présent elle sentait même le battement du cœur de son ami contre sa joue.

Théophile assura quelque chose qui fait chose au cœur de Lethe, au point que ses larmes recommencent à couler (mais pas de tristesse cette fois). Il lui promit de prendre soin d'elle, ou du moins indirectement. Sa phrase ne signifiait pas réellement ça, mais Lethe le prit ainsi. Elle lui murmura tendrement un :

- Merci !

Mais soudain Théophile se raidit. Inquiète Lethe releva les yeux et l'observa. Son regard était lointain et ses sourcils légèrement froncés.

- Ca va ?, Demanda la jaune et noir de plus en plus inquiète.

Finalement Théophile se ressaisit et jura à miss Kase de se comporter en élève model cette année ! Lethe sourit et répliqua en rigolant :

- Ca, tu vois, je demande à voir. Mais j'ai confiance en toi et tu y arriveras !

Elle lui embrassa la joue puis lui saisit la main et l'entraîna sur le banc situé face au splendide coucher de soleil.
Toujours main dans la main ils restèrent assis jusqu'à ce que le dernier rayon de soleil disparaisse dans le ciel nocturne. Alors Lethe posa sa tête sur l'épaule de Théophile et lui déclara :

- En tout cas, c'est le plus beau des cadeaux que tu pouvais me faire ! Merci beaucoup.

Le Griffon sourit en plongeant son regard dans celui de Lethe.

- J'ai une chance inouïe de t'avoir ! , Murmura-t-elle.

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Souaffle

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