Une petite soif? pv Rayder

Bellatrix l’observait attentivement, le regard de Rayder était perdu dans ses réflexions. Il se posait pas mal de question apparemment. Soudain son regard changea brutalement, la mangemort n’en doutait plus, il avait compris. Elle redouta alors qu’il change d’attitude envers elle, comme la plupart des personnes le faisait. Il lui dit alors qu’il avait plusieurs hypothèses mais que la dernière ne lui plairait certainement pas. La sorcière se doutait que la dernière était la bonne. Elle prit une grande inspiration avant de parler le plus calmement possible.

- Oui, c’est tout à fait en rapport avec les évènements de ces dernières années.

Elle redoutait le fait que Rayder n’accepte pas du tout ce qu’elle faisait. Tout gentleman qu’il soit, il se pouvait très fortement que toutes les images qu’on avait des mangemorts le rebutent, voire l’énervent. Ca serait la première fois depuis leur rencontre qu’elle le verrait énervé. Aussi étonnant que cela puisse paraître, Bellatrix redoutait de l’avoir dégoûté, ou en tout cas déçut.

Elle en était enfin arrivée au moment qu’elle espérait depuis qu’elle avait compris qu’il était un vampire, et pourtant elle ne se sentait pas mieux pour autant. Elle lui dévoilait sa véritable nature, alors qu’elle avait deviné celle du sorcier. Peut-être qu’il allait s’apercevoir qu’elle lui avait fait voir une fausse image d’elle, elle n’avait pourtant pas fais grand-chose, juste essayé de rester le plus discrète possible sur ses activités.

Bellatrix repensa soudainement à l’homme de sa vie, le Seigneur des Ténèbres. S’il apprenait qu’elle avait eu de la peine, ne serait-ce qu’un peu, à dévoiler son identité à un autre sorcier, il serait très déçut. Elle devait être fière d’être une mangemort, et qui plus est la meilleure. Bien sûr qu’elle en était absolument fière, mais Rayder avait su toucher la corde sensible chez elle, que plus personne n’avait su déceler depuis bon nombres d’années. Elle avait donc du mal à envisager de le décevoir, et encore plus de lui faire du mal.

Elle guetta les réactions du vampire, puis elle se décida à éclairer un peu plus sa lanterne. Maintenant qu’il savait, elle pouvait y aller, sans trop craindre de le choquer plus qu’il ne devait l’être à cet instant. Il savait ce qu’était la marque des Ténèbres, il savait également certainement ce que faisait les mangemorts. Alors elle allait se justifier. Elle ne l’avait jamais fais auparavant, toujours à parfaitement assumer son choix, mais il faut bien un début à tout.

- Je fais partis de leurs rangs depuis plus de seize ans. J’ai trouvé en les idéaux du Seigneur des Ténèbres, ce que j’espérais pour ce monde, et finalement je suis devenue la plus fidèle à notre Maître. J’espère ne pas trop vous avoir choquer en vous révélant ma véritable nature. La votre ne m’a pas effrayée, j’espère que vous saurez accepter le nouveau visage que je vous dévoile.

Elle cessa de parler pour le laisser digérer ce qu’elle venait de lui dire. Son regard avait la fierté dont elle faisait toujours preuve, mais également une petite pointe de culpabilité. S’en le faire véritablement exprès, elle lui avait mentit, et pour la première fois de sa vie, elle regrettait de l’avoir fais.

Maintenant qu’il avait tous les éléments en mains, ou quasiment tous, il ne mettrait pas beaucoup de temps avant de trouver qui elle était, à savoir la tristement célèbre Bellatrix Lestrange. La Belladone allait prendre toute sa splendeur, en tant que fleur très dangereuse.

Voilà donc à quoi ressemblait véritablement la Marque des Ténèbres?!
Puisque c'était bien ça. La dame ne semblait pas le nier ou le cacher. Voilà le visage d'une Mangemort. Celà ne ressemblait pas à l'idée qu'il s'en était fait en laissant trainer ses oreilles dans les discussions de sorcier.

La dame était une compagnie charmante. Pourquoi s'en priver si elle acceptait de rester un peu avec lui alors qu'il était un vampire...

Il se contenta de garder son sourire calme. Il ne voyait pas de raison qui le pousserait à s'affoler. Elle ne semblait pas prête à l'occir d'un coup de tête, là au milieu de la salle. La population des Trois Balais ne réalisait pas qui elle était, pourquoi les choses devraient-elles dégénérer?

Il lui accorda un sourire tout ce qu'il y a de plus serein après avoir écouter son discours.

- Pourquoi votre visage aurait-il changé?!! Je vous l'ai déjà dit, vous possédez plusieurs facettes, il vous appartient de me montrer celle que vous désirez.Mais ne craignez rien, je ne suis ni choqué ni effrayé par ce que j'apprends.
Je ne me suis pas trop intéressé à la politique actuelle. Ce qui fait que je serais mal placé pour juger de vos idéaux... je ne connais que des vagues on-dit surpris dans des discussions en traversant les rues.
Ma nature m'a toujours placé un peu à part dans ce monde... je ne suis qu'une ombre qui passe dans la vie des mortels alors je ne me suis pas toujours plongé dans les histoires du moment.

C'est vrai! Il ne pouvait avoir de point de vue objectif en ne prenant que l'avis de la majorité. Il pouvait attendre quelques décennies pour savoir quel parti avait raison, où se trouvait les bons et les mauvais car il arrive que parfois les choses ne sont pas ce qu'elles paraissent.
Mais la Belladone n'attendrait pas si longtemps. Les belles fleurs finissent toujours par faner et périr... c'est la réalité de la mortalité et c'était inévitable. Il se devait, pour elle, d'écouter un peu chaque parti et de se faire une petite idée de la situation.

Après tout, rien ne l'obligeait de prendre parti: il était sorcier, mais plus humain; un vampire, mais pas une bête assoiffée de soif. Son statut était trop atypique pour qu'il soit entrainé dans un conflit concernant les vivants. Du moins, c'est ce qu'il pensait.

- Quels sont les idéaux qui peuvent enflammer le cœur d'une fleur si dangereuse? lui demanda-t-il avec un regard curieux, mais toujours aimable.

Rayder lui accorda un sourire. Elle sut alors tout de suite qu'il ne la lacherait pas comme ça. La mangemort s'en doutait déjà un peu avant, il avait trop de respect pour les femmes pour l'abandonner comme ça, juste parce qu'elle faisait partis de ce régiment. Oui on pouvait parler de régiment, car c'était bel et bien une guerre qui durait depuis un certains temps maintenant. Et les mangemorts la gagnerait! La Belladone n'en doutait pas un seul instant. Comment le Mage Noir aurait-il perdre une guerre qu'il gagnait d'avance selon elle?

Il lui dit alors que comme elle avait plusieurs facettes, elle était libre de lui montrer celle qu'il lui plaisait. Cela lui tira un petit sourire. Quand elle pensait qu'elle avait jouer la petite sainte-nitouche pendant tout ce temps, se laissant juste aller à la rage face à la gamine de la boutique. Elle méritait une sacrée médaille! Mais seule la fierté du Seigneur des Ténèbres valait le coup de se battre contre les autres, et contre soi-même comme elle le faisait.

Il ne s'intéressait donc jamais vraiment à la politique du monde des sorciers. C'est vrai que c'était compréhensible. Elle, elle n'avait qu'une vie de passage, elle resterait en vie qu'un certain temps; alors que Rayder, en tant que vampire, pouvait rester en vie des siècles et des siècles. Mais ça n'était pas une très bonne excuse, et Bellatrix le savait. Il y avait des vampires parmis les mangemorts, c'étaient même des alliés assez précieux puisqu'ils ne craignaient pas autant de danger que des sorciers comme les autres. La mangemort ne les aimait pas particulièrement, puisque leur sang était souvent douteux, mais bon. Le Mage Noir avait besoin de cette aide précieuse, il avait bien des créatures de types beaucoup plus éloignées du genre humain sous ses ordres, alors...

"Quels sont les idéaux qui peuvent enflammer le coeur d'une fleur si dangereuse?" C'était mignon comme formulation. Garder cette image de la Belladone alors qu'elle était en train de lui dévoiler son côté le plus noir, c'était assez inattendu....Il faut croire que la Belladone lui ciait parfaitement.

C'était une question simple et pourtant piège. Si elle n'était pas convaincante dans ce qu'elle dirait, elle mettrait en l'air tout son plan pour l'attirer dans les rangs des mangemorts. Mais elle aimait tellement servir le Mage Noir, qu'elle voyait cette question toute simple, comme une question tout à fait donner. Elle avait fais de la prison, et subit les pires tortures pour son Maître, sans jamais le trahir et toujours croire en son retour! Même dans les pires moments. En pensant au Seigneur des Ténèbres, ses yeux se mirent à briller d'une lueure que seules les femmes (amoureuses) pouvaient avoir dans leur regard. Elle se mit alors à parler avec une passion rare.

- Il serait difficile de vous dire tous les idéaux qui ont pu enflammer le coeur de cette fleur. Je crois, qu'en fait j'y ait trouvé la source de ma vie. Nous avons tous une tache à assurer dans notre vie, la mienne était de servir le Seigneur des Ténèbres.

Elle marqua une pause nécessaire à sa respiration mais aussi pour recentrer ses idées, sinon elle allait partir dans tous les sens à parler de toutes les choses que lui avait apporter son Maître.
Elle avait besser l'intonation de sa voix, lorsqu'elle avait prononcer le mot "Seigneur des Ténèbres", craignant toujours qu'un Auror, qu'elle n'aurait pas remarqué, soit présent dans la salle.

- Vous savez, je serai fière de mourir pour lui... Ma vie entière lui est consacrée, je lui donnerai la mienne si je le pouvais.

Son coeur battait à tout rompre, un mélange d'exitation et de tristesse. Exitation car elle ne vivait que pour lui, pour le servir, pour être la meilleure, la plus fidèle, pour le faire toujours paraitre le plus forts. C'était elle son officier le plus fidèle et le plus fort, elle en était consciente et infiniment fière. Mais la tristesse était également là, car elle savait qu'il n'avait pas tous les sentiments qu'elle lui partait. Jamais elle ne verrait briller cette flamme, qu'elle avait pour lui, en lui pour elle.

Elle se resaisit et entra enfin dans le vif du sujet, regardant Rayder droit dans les yeux. C'était maintenant que tout allait réellement se jouer.

- Vous savez, il y a des personnes comme vous avec nous. Je n'ai pas eu peur de vous lorsque j'ai compris qui vous étiez réllement, vous pouvez être accepter de la sorte par beaucoup d'autres personnes en vous joignant à nous.
Nous pouvons vous apporter énormement...

Rayder paru avoir un petit sourire lorsqu’elle lui annonça qu’elle vivait pour servir le Seigneur des Ténèbres, que c’était la source de sa vie. Rien de moqueur, plutôt un sourire d’incompréhension comme si la notion avait une certaine difficulté à s’imprégner en lui.
Lui, il était épris de liberté. C’était le sentiment qu’il appréciait le plus. L’une des rares joies de sa vie de non-vivant était qu’il pouvait en profiter sans craintes. Les limites de sa liberté s’étaient retrouvée repoussées par son statut de mort, un corps plus puissant et plus résistant, ainsi qu’un corps soumis à moins de contrainte: plus besoin de repos, de se nourrir, de boire, de respirer. D’accord! Il devait boire du sang, mais l’entretien de son enveloppe charnelle demandait moins d’attention. Le fait qu’il respire toujours en ce moment ne relevait pas d’une nécessité vitale, il se servait juste de son odorat au quotidien. A quoi bon avoir un bon odorat, lorsqu’on était un chasseur, si c’était pour le dénigrer et le jeter aux oubliettes.

- Il est un peu difficile pour moi de comprendre que l’on s’aliène à une autre personne. Bien sûr, j’ai connaissance de l’amour et des choses qui peuvent en résulter comme un sentiment d’attache inconditionnel, mais j’avoue ne pas l’avoir testé. Je suis un être très libre… vos dires sont un peu compliqués à saisir. Votre Seigneur serait-il l’autre moitié de votre cœur? Cela me permettrais de mieux comprendre s’il en était ainsi.
Si non, dans un groupe partageant des points de vues identiques, les individus conservent tout de même leur individualité et ne sont pas soumis aux autres au point de penser que le servitude soit leur raison d’être…
Il me semble que son groupe serait une sorte de troupe militaire. Ce qui impose en soit une certaine hiérarchie et j’arrive toujours à comprendre l’utilité de la chose et pourquoi les gens s’y plient. Mais je ne crois pas tout à fait qu’on puisse parler de serviteur. Pourquoi une magnifique plante comme vous pense qu’il est l’eau de son existence, la source de sa vie?

Le vampire ne tentait vraiment pas de la piéger. Mais il semblait bien évident que la question lui poser un léger problème de compréhension.
Il ne semblait pas vraiment borné sur la question. Cependant, connaitre les raisons pour lesquelles elle appréciait le fait de servir un autre être l’intéressait. Dans le cas de questions d’amour, il arrivait à entrevoir les raisons et à assimiler le pourquoi des choses, dans un autre cas, c’était plus difficile.

Le fait de vouloir lui faire don de sa vie s’il le fallait… il comprenait encore à peut près lorsque l’amour s’en mêlait. Il arrivait aussi à apprécier la notion de sacrifice lorsqu’il y avait des enfants en jeux… la notion de sacrifice pour les générations les plus jeunes ou la progéniture. Pourquoi perdre la vie pour d’autres raisons.
Il avait déjà un peu oublié pourquoi il était partit en Indochine pour faire la seconde guerre mondiale. Il avait perdu son humanité dans sa transformation et sa faculté de raisonner en être doué de sentiments. Lorsqu’il avait récupéré un semblant d’âme, il avait oublié les idéaux qui l’avaient émus à l’époque et poussé à livrer bataille à d’autres humains, ainsi qu’à offrir sa vie pour une multitude d’inconnus. Il était jeune à l’époque, il était vivant, il avait 20 ans… sa vie était courte et éphémère. Peut-être n’avait-il pas vraiment laissé mûrir sa décision?!

Son discours semblait la porter dans ses passions. Il observait ses changements d’expressions avec un certain ravissement. Ses dires avaient portés la flamme dans ses prunelles noisettes, mais avaient aussi teinté celles-ci d’une légère tristesse. Une vie n’était jamais pleinement remplie, elle le laissait deviner malgré elle… c’était d’ailleurs un des drames des mortels.

Puis elle lança l’estocade. L’argument censé faire mouche!
Mais un argument non négligeable…

- Vos paroles sont un véritable miel… Etre accepté est une notion que j’apprécie assez, lui avoua-t-il. Mais que pouvez-vous m’apporter de plus? Ma non-vie semble pouvoir s’étendre dans un temps peut-être infini, mes muscles semblent posséder une force prononcée sans que j’ai recours à des moyens magiques, mes besoins pour survivre sont moindre que lors de mon vivant, mes sens possèdent une telle sensibilité qu’ils viennent compléter harmonieusement les autres dons de cette nouvelle existence… Comme si cela ne suffisait pas, mon corps serait capable de dégager un magnétisme plus affriolant que lors de ma jeunesse.
Il arrive parfois que les gens ne réfléchissent pas et envie mon état des faits.

Il se leva et se pencha vers elle, au-dessus de la table, toujours un peu plus près.

- Ne penseriez-vous pas que c’est moi qui ait le plus de présents à vous offrir? lui susurra-t-il d’une voix douce, mélodieuse, empreinte d‘un charme nostalgique.

Son regard, temporairement couleur de miel, était plongé dans le sien avec une douceur envoutante.
Il se rassit avec un petit regard un peu triste et honteux, ses yeux ayant retrouvés leur couleur sombre.

- Désolé pour ce mauvais tour. Il arrive parfois que les gens envie ma condition sans réfléchir et demande à la partager sans évaluer ce qu’ils risquaient de perdre au passage… comme s’il s’agissait une simple loterie où ils gagneraient un cadeau alléchant, sans penser que parfois le prix pouvait revêtir un léger côté amer lorsqu’on prenait un peu le temps d’y réfléchir.
Mais ce n’était pas ce que vous vouliez… Je le sais. Mais il arrive parfois que mes actes m’échappent à de rares occasions…

Le jeune homme ressortit une de ses sucettes de sang et entreprit de la savourer. Il faudrait qu’il retourne faire le plein de ces subterfuges un autre jour.

Spoiler:

Le vampire eu un sourire, Bellatrix porta instinctivement la main à sa baguette. Elle savait qu'il n'allait pas comprendre, il ne pouvait pas comprendre, elle s'était trompé sur son compte. Il n'était pas mieux que les autres, il allait se moquer d'elle, du fait qu'elle perdait sa vie au profit de la "fausse vie" de son Maître. Personne ne pouvait comprendre, personne! Non elle n'était pas dépendante de lui, bien que ça soit dur à comprendre, elle ne dépendait pas son bon vouloir. Du fait de sa position durement gagnée, elle était LA meilleure. Mais ça n'était pas la cause de son attachement, non. Même elle ne pouvait pas vraiment l'expliquer. Etait-il l'amour de sa vie? NON! Il n'aimait personne, elle le savait et devait le respecter. Elle n'avait pas le droit de penser à de telle chose! Mais pourtant...

Après ce sourire très significatif, Rayder dit qu'il ne comprenait pas bien pourquoi elle était si attachée à son Maître. Il embreilla tout de suite sur l'amour. Son regard se durcis et devint noir. Sans s'en rendre compte, sa baguette était pointé sur lui, sous la table, prête à servir. Il n'avait pas le droit de dire ça! Ca ne se voyait pas! Personne ne pouvait sentir ça! "Votre Seigneur serait-il l’autre moitié de votre cœur?" AAAAAh! elle du faire preuve d'un grand sang froid pour ne pas lui décocher un "doloris" en plein ventre. Elle s'était promis qu'elle ne lui ferait pas mal, elle ne lui en ferait donc pas, mais là c'était dur à contrôler. Elle le laissa terminer pour pouvoir répondre, il ne fallait pas qu'elle le froisse, la mangemort avait encore l'espoir de l'enrôler parmis eux. Même si ça semblait de plus en plus mal partit. Elle se calma mais son regard était haineux. Elle parla doucement pour ne pas trop paraitre énervée, mais au fond d'elle, elle était hors d'elle-même. Elle avait envie d'hurler! De lui faire entrer dans le crâne qu'il se trompait! Qu'elle ne l'aimait pas! Le plus fidèle soldat ne peut pas avoir de tels sentiments pour son Maître. C'était.... impossible...

- Sachez que je n'aime pas le Seigneur des Ténèbres, je l'admire ce qui est tout à fait différent. De toute façon, le Maître n'aime personne... Elle reprit rapidement la parole pour ne pas qu'il sonde son désespoir, et son immense tristesse. Oui, il y a une très grande organisation. Il faut savoir rester à sa place et tout se passe très bien. Je suis la meilleure, je le resterai soyez en sur. La "magnifique plante", comme vous dites, a besoin du Seigneur des ténèbres... il... a su trouver en moi, qui j'étais.

Son ton était passée de faussement calme à désespéré sans qu'elle s'en rende compte. Parler de son Maître ainsi, à coeur ouvert, c'était difficile pour elle. Non pas qu'elle ne savait pas en parler, au contraire. Mais c'était plus qu'elle parlait d'elle-même, même si ça n'était pas forcément ce que voulait entendre Rayder. Heureusement, le sorcier reprit sur ce qu'elle avait dit. Il avait apparement parfaitement compris le but de la manoeuvre. Il lui avoua même qu'être accepté était quelque chose d'important pour lui, elle avait donc vu juste! Le vampire commença à lui faire comprendre qu'en fait, elle ne pouvait rien lui apporter de plus, il avait déjà tou, malgré que cela soit venu après son changement. Mais soudain, il parut presque... entreprenant?! Bellatrix avait du mal à réaliser ce qu'il était en train de dire.

Il se leva et se pencha vers elle, au-dessus de la table, toujours plus près. La mangemort ne bougeait pas, n'osant pas reculer, ni même bouger, elle le regardait droit dans les yeux essayant de comprendre ses intentions. Il avait envie de goûter son sang? Une idée parfaitement stupide selon elle, mais qui expliquait le geste qu'il venait d'avoir. Oui, elle cherchait à l'innocenté dans cette attitude étrange. Mais cette idée pour l'excuser s'effondra lorsqu'il dit, d'une voix absolument envoutante "Ne penseriez-vous pas que c’est moi qui ait le plus de présents à vous offrir?", La sorcière le regarda d'un air interrogatif, elle était en proie à un doute étrange sur lui. Elle n'avait cependant pas bouger, et le regardait toujours de la même façon.

Il se rassit, et Bellatrix fut quelque peu soulagée. Il ne lui faisait pas peur, mais c'était une sensation étrange. Elle le regardait toujours, ne comprenant toujours pas ce qui venait de se produire. Mais cela l'avait calmé en tout cas, elle n'avait plus aucune haine envers lui. Il lui expliqua alors que certaines personnes l'enviaient, sans avoir réfléchit à ce qu'ils pouvaient prendre en étant dans la même situation que lui. Il précisa qu'il lui arrivait de perdre le contrôle de ses actes. Mais pourquoi maintenant? Pourquoi avec elle? Bellatrix n'osait pas le lui demander. Il prit une nouvelle sucette d'une magnifique couleur sanguine. Il se calmait, c'était certain. La sorcière le regardait toujours, elle ne pouvait pas détacher son regard du sien, qui un instant plutôt était envoutant et d'une autre couleur...

- Je... eh... oui, non ça n'était pas ce que je voulais. Elle marqua une pause, comme pour reprendre le fil de ses réflections. Je vous comprend vous savez. Je n'envie pas votre situation.

Elle semblait parfaitement sincère. On aurait presque pu apercevoir un sourire compatissant et rassurant sur ses lèvres... Mais il fallait qu'elle reprenne sa quête. Voulait-il se joindre à eux alors? Non, la véritable question était: Est-ce qu'elle voulait toujours le présenter au Seigneur des ténèbres? Et oui... elle avait été touché par son attitude. Il avait eu un moment d'égarement, nétait-ce pas ce qu'elle avait eu? Mais en plus violent, lorsqu'elle avait pointé sa baguette sur lui, juste parce qu'il avait osé parler d'amour entre le Maître et elle. Finalement ils se ressemblaient. Mais lui était profondément bon; alors qu'elle, elle faisait le mal.

Elle prit une inspiration avant de déclarer d'une voix résignée.

- Je ne vous demanderai plus de vous joindre à nous.

Elle baissa son regard et regarda dans le vide en direction de leur table. Elle n'avait jamais renoncé à quelque chose, et voilà qu'elle le faisait avec lui. Alors que son but premier était de se mettre une nouvelle fois en valeur aux yeux du Seigneur des Ténèbres. Il ne devait pas le savoir, elle aurait trop honte de lui avouer une telle chose.

La Belladone se crispa lorsqu’il fut question d’amour. Il ne s’en aperçut pas directement… il ne savait pas que c’était une question sensible, mais à la longue il ne put que constater ce fait.
L’amour était-il un mot proscrit pour les Mangemort ? Pourtant être partisans du Seigneur ne voulait pas dire renoncer à l’amour. Quoique la religion chrétienne demandait souvent à ses fidèles serviteurs le célibat et parfois la chasteté. Etrange de demander à une armée un tel comportement… Pour avoir servi dans l’infanterie durant la seconde guerre mondiale, il savait que la première chose que faisait en soldat lorsqu’il n’était pas en mission était tout sauf prude. Il fallait éviter que la courbe démographique ne chute trop brutalement… Du moins, le jeune homme se l’expliquer de cette façon. Son point de vue aurait été différent si il était encore vivant et victime de passions.

Elle souligna qu’elle n’avait que de l’admiration pour le Seigneur des Ténèbres. Que le dernier se refusait l’amour. Une chose bien bête alors que c’était peut-être l’un des plaisirs intéressants d’être vivant. Rayder regrettait de n’avoir pas eu le temps de gouter à ce petit délice.

- Ca je comprends un peu… Bien que je n’ai eu l’occasion de subir une admiration aussi forte. Mais j’espère qu’il réalise votre dévotion et la chance qu’il a.

Mais son écart de conduite sembla calmer la fougue de la dame.
C’était un poignard de plus qu’elle enfonçait inconsciemment dans son cœur mort. Il s’en voulait toujours lorsque ses pulsions sortaient… il s’en voulait encore plus d’avoir de l’avoir peut-être effrayée. Ce n’était pas volontaire. Mais son côté obscure pouvait tout aussi être tentateur que terrifiant.
Il craignait les deux facettes de sa nature vampirique, mai encore plus celle du tentateur. Un être terrifiant, on s’en méfie et on peut parfois agir en conséquent. Un tentateur est telle la lumière pour le papillon, il ne peut que s’en approcher encore et encore jusqu’à ce qu’il se brûle et tombe.

Pourtant elle se semblait pas trembler ou en colère. Elle se montra compréhensive et lui déclara ne pas envier sa situation. Elle était sincère et possédait un sourire compatissant.

- Vous êtes alors une personne bien censée, lui accorda-t-il avec un sourire malgré le bâton de sucette et sa légère gêne pour ce qui s’était produit.

Elle renonça aussi à lui proposer de rejoindre leurs rangs.
Il eut craint de l’avoir froissée, mais il n’en était rien. Le vampire n’en fut que soulagé et ses traits se détendirent pour adopter une attitude plus douce et moins torturée.

- Commettrais-je une faute en vous disant qu’étrangement vous êtes une vivante que j’apprécie bien. Je tiens compagnie à bien des personnes et vous êtes la première à rester tant de temps en connaissant ma condition… Et votre personne me fait parfois ressentir des choses étranges…

Il la regarda avec un petit air de cocker, un sourire doux mais nostalgique.

- Est-ce que j’aurais le droit de vous revoir de nouveau après que cette journée ait disparue ? Le temps importe peu pour moi, je peux attendre longtemps, mais j’aimerais que vous m’accordiez le droit de vous revoir un jour, même si je n’ai pas rejoins votre camps. La possibilité de vous revoir quelque soit le vainqueur de la guerre si celle-ci a lieu trop tôt pour votre temps.

Il voulait tenter de savoir que quoi qu’il continue de se passer ici, il aurait la conviction qu’elle lui accorderait une nouvelle entrevue… dans une semaine, dans un mois, une année, une dizaine d’année ou même un peu plus, qu’importait. Après tout le temps était, depuis bien des années, une notion qui ne comptait plus.

La chance qu’avait le Mage Noir… non il y avait vraiment peu de chances qu’il en soit conscient. Il savait parfaitement qu’il avait de la chance d’avoir une sorcière aussi dévouée, mais à part ça, non. Quand elle y repensait, Bellatrix pouvait pleurer dans le noir, seule. Elle ne l’avait jamais fais pour son mari, mais pleurait souvent pour cet amour qui ne pourrait jamais prendre son envol. Elle se contenta de regarder le vampire avec un regard triste qui en disait long sur ce que savait ou non le Seigneur des Ténèbres, et ce que cela lui causait comme maux.

Il la trouvait « censée », Bellatrix ne put retenir un éclat de rire. Elle ne se moquait pas de lui, mais il était le seul à penser une telle chose d’elle. Son psychisme avait été très altéré à Azkaban, et tout le monde s’en rendait clairement compte. Ce pouvait-il qu’elle est eu un éclair de clairvoyance le temps de leur rencontre? Ou alors il était le seul à véritablement la comprendre…

- Je ne suis pas aussi censée que vous voulez bien le dire.

Lorsqu’elle lui dit qu’elle renonçait à le faire entrer dans les rangs du Seigneur des Ténèbres, Rayder sembla se décontracter tout de suite. Ca n’était pourtant pas la mort que de servir la très noble cause du Mage Noir! Cette réaction du sorcier aurait pu horripiler la mangemort, mais il n’en fut rien, elle le regarda. Dans un sens elle était soulagée de lui avoir laissé sa liberté. Non pas qu’elle n’aimait plus servir dans les rangs des Mangemorts, bien au contraire. Non, c’est plutôt parce qu’elle avait comprit qu’il ne serait pas à son aise en faisant cela. Ca aurait été contre sa nature. Bellatrix qui se lançait dans l’analyse psychologique des autres personnes, on aura tout vu!

Il l’appréciait bien, une chose qu’elle n’avait plus entendu depuis des siècles… Eh non, des années, comparé à la vie du vampire. Mais c’était toujours relativement agréable de se l’entendre dire. Elle lui fit un petit sourire. Rayder ajouta qu’elle était une des rares a être restée autant de temps avec lui, en pleine connaissance de sa nature. Comment aurait-elle pu le fuir? Il ne lui faisait absolument pas peur. Bien au contraire, il avait vécu des choses horribles, certes différentes des siennes, mais qui les rapprochaient au final. Elle était fuit des sorciers parce qu’elle était mangemort et légèrement démente, il était également fuit, mais parce qu’il était un vampire. Elle voulut lui dire tout ça, et que de toute façon elle ne voyait pas pourquoi elle ne serait pas restée en sa compagnie alors que ça avait été la meilleure de puis bien des années. Après celle du Seigneur des Ténèbres, cela va de soi. Mais il l’interrompit dans sa volonté en disant qu’elle lui faisait ressentir des choses étranges. Bellatrix se retrouva à baisser le regard, intimidée. Elle ne le faisait pas exprès.

Il lui demanda ensuite s’il avait le droit de la revoir, une autre fois. La mangemort ne le savait pas, mais son temps était compté. Elle avait certes très envie de revoir ce vampire, mais le destin le lui accorderait-il cette requête? Aurait-il pitié de cette mangemort qui était avant tout une femme meurtri?
Elle lui adressa un ravissant sourire, extrêmement rare pour elle.

- Bien sûr que vous en avez le droit, j’en serai même ravie.

Elle parlait presque comme une femme normale, de bonne société. Et cette fois ça n’était pas dans le but de le faire tomber dans son piège. Qu'elle le revoit ou non, elle ne l’oublierait pas, c’était une des rares choses certaines chez elle. La mangemort regrettait d’avoir osé pointer sa baguette sur lui en traitre sous la table, alors qu’il lui parlait du Mage Noir. Il ne s’en était pas rendu compte, heureusement, mais cela lui fit remarquer qu’il était très vulnérable. Il lui faisait apparement confiance et il ne s’était donc pas méfier.

Juste au moment où elle pensait à la vulnérabilité de Rayder, deux Aurors firent leur entrée dans le bar. Bellatrix les vit immédiatement et rabaissa de nouveau sa capuche. S’ils la voyaient, cette fois c’était certain, elle apporterait des problèmes au vampire, alors qu’il était certain maintenant qu’il ne ferait jamais partis des mangemorts.

Si le temps était compté pour la Mangemort et qu'elle ne s'en rendait pas compte, Rayder le savait. Pour lui, c'était une fin inéluctable: tout ce qui vit doit périr un jour… Bien évidemment, tout comme elle il ne prévoyait pas sa fin aussi rapidement, mais il savait que la mort la frapperait bien trop tôt pour lui. La vie était un temps trop éphémère pour lui… bien qu'il prenait encore le temps de l'apprécier, sa mort ne remontait pas à quelques millénaires après tout.

Son sourire s'illumina un peu lorsqu'elle lui annonça qu'elle lui accordait le droit de le revoir. Le regard pétillant d'un gamin devant un gros paquet, mais avec la retenue d'un gentilhomme.
Il savait que dans ce genre de situation, les vivants se laissaient aller à un débordement d'expressions et de sentiments, allant à se jeter dans les bras l'un de l'autre, s'embrassant… enfin il pensait que c'était des baisers car parfois c'était tellement fouillis qu'il se demandait si ils ne se battaient pas à coup de lèvres. Il allait de soit que cette source de renseignements venait d'une télévision… étrangement, dans tous les pays où il était allé, c'était à peu près la même chose alors ça devait être véridique.
Il avait toujours trouvé ça bizarre et embarrassant… Il était mort alors il avait le droit de ne pas en venir à de tels extrêmes. De son temps, les choses étaient plus simples, plus prudes, plus pudiques et c'était mieux ainsi.
Il espéra juste que cette différence de manières par rapport à l'époque ne le ferait pas passer pour quelqu'un de frigide. En même temps, en étant vampire, il n'était pas obligé d'agir comme les héros des films… il devrait plutôt avoir le rôle secondaire du lieutenant du méchant.

- Je suis ravi de cette nouvelle, lui admit-il.

Le jeune homme trempa à peine son doigt dans sa boisson et fit chanter son verre en faisant un tour du bord avec son majeur humide.

- Vous ne devriez pas vous dénigrer. Saviez-vous qu'il n'y avait qu'un pas entre le génie et la folie… Ce qui montre que les grands esprits sont souvent des incompris.

C'était tellement véridique que cela pourrait l'amuser si ce n'était si triste lorsqu'on savait qu'on brûlait des moldus herboristes pour sorcellerie ou des personnes ayant osé découvrir que la Terre n'était pas plate trop tôt pour leur temps…

Il s'étonna qu'elle rabaisse à nouveau sa capuche après l'entrée de nouveaux clients. D'autres mécontents? Les courses devenaient un sport de plus en plus dangereux… encore plus si on était Mangemort. Visiblement, le village ne manquait pas de mauvais joueurs.

- Encore des personnes incapables d'apprécier votre compagnie? demanda-t-il distraitement.

Rayder regarda furtivement où ils s'installèrent et rapprocha le verre de la Belladone vers lui.

- Je vais occuper leur attention dans la direction opposée à la porte en leur proposant deux boissons gratuites. Avec un sourire et quelques paroles aimables, je devrais pouvoir focaliser suffisamment leur attention sur moi… à moins que vous ne préfériez qu'on ignore leur présence?

Le sourire de Rayder se fit davantage rayonnant après qu’elle lui ait dit qu’il avait l’autorisation de la revoir. Cela la fit sourire également. Il était ravit dans la perspective de la revoir un jour, jamais personne n’était heureux de la voir, et encore moins de savoir qu’il allait la revoir. Elle avait une réputation à tenir, et elle le faisait à merveille, la mangemort acceptait donc cette situation. De toute façon, depuis qu’elle connaissait le Seigneur des Ténèbres, elle se disait qu’elle pouvait tout endurer rien ne la ferait plier par rapport à tout ce qu’elle éprouvait pour lui. Jamais personne, ni quoique ce soit, ne pourrait la faire dévier de la route qu’elle s’était elle-même tracée. Le Mage Noir était sa vie, et qu’importe que tout le monde la déteste, le seul être qui comptait pour elle, l’appréciait un tant soit peu, puisqu’il la présentait comme son plus fidèle lieutenant. Que pouvait-elle demander de plus?

Le vampire répondit simplement » Je suis ravi de cette nouvelle. », elle accueilla cette réponse avec un regard entendu. Elle savait pertinemment qu’il était très heureux en fait, son regard et son sourire en avait dit beaucoup plus que cette phrase, et c’était ce que Bellatrix retiendrait pour réponse. Les mots n’étaient pas toujours révélateurs de notre être et encore moins de notre coeur, un regard pouvait souvent en dire davantage, voire révéler une vérité qu’il valait mieux cacher.

Il n’y avait qu’un pas entre le génie et la folie. A en croire toutes les personnes qu’elle côtoyait, Bellatrix pouvait dire qu’elle avait franchit ce pas depuis de nombreuses années. Mais pour l’avoir fait, cela supposait donc qu’elle avait été un génie avant… La sorcière en doutait profondément. Elle n’était pas du genre à nier la pureté de son sang ou la puissance de sa magie. Oui elle était un peu prétentieuse, mais elle en avait bien le droit vu son arbre généalogique et ses explois magiques. Cependant, elle n’était pas du genre à se prendre pour un génie. Le Seigneur des Ténèbres en était bel et bien un, mais personne d’autre! Elle, elle n’avait donc que franchis le pas de la folie, une folie toute simple, toute courante et banal qui ne la quitterait jamais plus. Subir l’assaut quotidien de détraqueurs durant quatorze longues années, et évoluer dans une cellule tellement sale et petite que même les rats n’y mettaient pas les pattes, cela ne pouvait certainement pas laisser quelqu’un indemne. La Belladone n’avait donc rien à se reprocher de ce côté-là, mais une fois de plus, pouvait être infiniment fière d’avoir survécu. Même si sa force ne résidait qu’en l’espoir et l’amour qu’elle portait envers une seule personne…

- Mon Maître est donc un incompris. Moi, je ne suis qu’une simple démente.

Elle avait aimé le son qu’avait produit le verre sous l’effet du doigt mouillé. Cela l’avait ramené quelques années plutôt. Lorsque Cissy et elle faisaient également chanter leurs verres lors des longs repas de famille, où tous les adultes ne parlaient que de pureté de sang, de mariages arrangés, et bien sûr d’argent. Elles n’étaient alors que des gamines qui trouvaient le temps extrêmement long.

Elle ne s’était pas placée en tant que victime en se disant atteinte psychiquement, non, elle avait seulement été très réaliste sur son état actuel. De toute façon, le vampire ne trouverait certainement rien à y redire, elle n’était pas tout à fait normal, enfin pour la plupart des personnes. Car, elle n’était pas si dingue, elle était excessive, ce point est indiscutable. Mais sinon, elle n’était rien d’autres qu’une femme qui essayait de plaire à un homme par tous les moyens possibles. Et qui sans lui se voyait mourir. Voilà pourquoi elle n’avait jamais douté de son retour. Il n’avait pas pu mourir, pas à cause d’un stupide gamin qui aurait survécu grâce à l’amour que sa mère lui portait. Celui qu’elle éprouvait pour le Mage Noir était tellement plus fort et beau, qu’il ne pouvait pas avoir perdu face à la force maternelle.

Le sorcier avait remarqué sa tentative de se cacher à l’aide de sa capuche. Ca n’était pas grand-chose, mais ça pouvait la faire passer inaperçu, le temps qu’ils décident de polluer l’air ailleurs. Elle se demanda alors si Rayder savait qui était ces hommes. Il ignorait peut-être qu’en tant que mangemort, ses pires ennemis étaient les Aurors. Cette bande de dégénérés qui ne comprenaient décidément rien à rien des fabuleux projets du Mage Noir.

- oui…

Elle le vit jeter un regard furtif en direction des sorciers qui la dérangeait. Il prit alors son verre près du sien et lui proposa d’aller les divertir le temps qu’il faudrait, pour qu’elle puisse quitter l’enceinte du bar. Cette réaction porta un coup au cœur de la sorcière. Jamais personne ne s’était proposé de faire une telle chose pour elle. De toute façon elle aurait refusé, et aurait peut-être également administré un sort très douloureux au sorcier malchanceux qui aurait pensé à une telle chose. Elle était une sorcière de caractère, et jamais elle ne voulait qu’on l’aide, et encore moins un homme. Elle savait parfaitement se débrouiller seule et devait toutes ses réussites à elle seule.
Oui, mais avec lui ça n’était pas la même chose, c’était beaucoup plus fort, et cette proposition, qu’il l’aurait mise hors d’elle faite par un quelconque autre sorcier, la bouleversait faite par ce vampire. Les oiseaux qu’on met en cage peuvent-ils encore voler? Cette sanguinaire sorcière pouvait-elle encore être une femme?…

Elle prit la main du sorcier, qui un instant plus tôt prenait son verre, et la tint entre les deux siennes. Le regardant dans les yeux, elle était visiblement bouleversée, mais rien à par son regard ne laissait apparaître une telle chose.

- Ne faites rien, vous vous attireriez des ennuis. Je ne veux pas qu’il vous arrive quelque chose par ma faute. Elle marqua une pause pour réfléchir à comment le dire. Aussi, ne dites jamais que vous me connaissez. Parlez de moi comme tout le monde le fait, c’est-à-dire comme une sorcière absolument démoniaque et sans fois ni loi. Vous vous en tirerez toujours avec ces propos.

Elle lui donnait toutes les clefs pour que leur rencontre ne lui pose jamais aucun problème, la mangemort s’en voudrait à vie si jamais il arrivait malheur au vampire par sa faute. Rayder était certainement la seule et l’unique personne qui ait réussit à percer l’âme de la sorcière d’une telle façon, après le Seigneur des Ténèbres. Elle ne pourrait jamais plus l’oublier et encore moins lu faire du tord directement ou indirectement.

Elle reprit une nouvelle fois la parole, toujours ses mains entourant celle du sorcier. On aurait pu croire qu’elle était en train d’exercer elle-même un sort qui les lierait à mort. Mais il n’en était rien, de toute façon sa baguette n’était pas en vue.

- Ces sorciers sont des Aurors, ils sont tout à fait contre les personnes comme moi. Ils chassent les mangemorts pour les ramener à Azkaban, ou dans la pluspart des cas les tuer. Eux seront de votre côté tant que vous ne serez pas lier à un ou plusieurs mangemorts. Elle marqua une longue pause qui fut coupée par un soupire, puis la sorcière baissa son regard et sa voix. Promettez moi de ne jamais laisser un mangemort s’approcher de votre personne…

Cette promesse pouvait très bien induire qu’ils ne se reveraient donc jamais plus. Malgré qu’elle lui ait dit le contraire un instant auparavant. Les Aurors lui avaient rappelé les temps qu’il faisaient pour les sorciers comme elle et ceux qui la fréquentait. Bien sûr ça pouvait également dire, aucun autre mangemort, hormis elle. Mais seul le temps pourrait apporter les précisions quand aux conditions de cette promesse.

Spoiler:

Le vampire ne dit rien lorsqu'elle annonça que son maître était un incompris et elle un démente. Son avis contraire se trahissait tout de même dans son regard.
Il lui avait déjà dit de façon détournée qu'il ne la trouvait pas folle. Il pensa qu'elle avait compris l'illusion, tenter de répéter encore la chose alors qu'elle était convaincue du contraire ne ferait que faire tourner l'affaire en rond, ce qui conduit fatale à des sautes d'humeurs de mauvais augure. Ce n'était pas propre à elle ou aux femmes… plutôt au genre humain. Les gens restaient campés sur leurs positions et tenter de vouloir faire évoluer la conscience de chacun en un seul meeting conduisait inévitablement vers une voix sans issue car personne ne laissait le temps à personne de penser aux idées qu'on lui fournissait.

Il eut un léger sursaut à peine perceptible lorsqu'elle lui saisit la main.
Les femmes avaient déjà eu des contacts physiques avec elle. Rien de sexuels… il n'avait pas connu l'amour. Juste des contacts prudes, des contacts relevants de la routine parfois pouvant aller à une petite amitié.
Elle, elle lui tenait la main de ses deux mains chaudes, palpitantes, vivantes. Son regard se voulait naturel ou ne laissant rien paraître, mais il y voyait quelque chose qu'il avait du mal à déchiffrer. Quelque chose qu'il ne comprenait pas vraiment… cette situation était nouvelle pour lui.

Il se sentait être tellement peu de chose entre ses deux mains et ce regard plongés dans le sien.
Les femmes avaient tellement de pouvoir sur les hommes. C'était normal et pourtant cela l'étonnait tellement de commencer à en être la victime.

Le jeune homme perçut sa voix avec une oreille différente. Son timbre de voix n'avait pas changé mais ses paroles tintaient d'une nouvelle manière à ses oreilles.

La tristesse marqua ses traits lorsqu'elle lui demanda de parler d'elle comme le ferait n'importe quel personne ne l'ayant pas connu comme il l'avait connu. Mais il sentait qu'elle voulait qu'il fasse ça pour le protéger… cela ne lui plaisait pas, pourtant il ne pouvait aller totalement aller contre la volonté de cette fleur envoûtante qui lui tenait la main.

- Si c'est vraiment votre volonté, je tenterais de la respecter. Mais rien ne m'oblige à parler à des personnes qui veulent que je vous médise ouvertement, dit-il à contrecœur dans une sorte de murmure.

Son regard tenta de se détourner pour regarder dans la direction de ce qu'elle désignait par des Aurors, mais ne put s'y résoudre. Il se sentait si vulnérable alors qu'elle le tenait toujours. Il ne voulait pas son regard ne trahisse quoique ce soit qui aurait pu laisser penser aux sorciers qu'il se tramait une quelconque embrouille de leurs côtés.
Son regard ne cherchait pas d'aide. Il n'en avait pas besoin, elle ne lui voulait pas de mal, elle ne lui en voulait pas… mais la présence des Aurors l'amenait à avoir des paroles pour le mettre à l'abri mais qui le troublait grandement en même temps.

- Je ne fais rien de mal. Les Mangemorts ont bien de la famille et toute la famille n'est pas Mangemort… beaucoup de personnes sont ainsi liés aux Mangemorts… Mais si c'est toujours votre volonté, je… je m'y plierais, murmura-t-il.

Il eut une légère crispation des doigts à la dernière requête, mais se relâcha.

- Je n'en aurais pas… en dehors de vous. Je me plierais aux autres règles, mais en échange pourrais-je avoir une réponse positive à une requête? Vous semblez être connue… me permettriez-vous de connaître au moins votre nom?

Son regard semblait légèrement implorant. Il ne lui demandait pas pour sa vie avec ce regard, il implorait pour connaître son nom car cela lui ferait plaisir. La Mangemort aurait-elle jamais pensé qu'on la regarderait avec ces yeux pour une chose si simple?

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