Futur Imparfait [PV: première personne]

Aujourd'hui, c'était le week-end. Cela faisait un peu moins d'une semaine que Kurt était arrivé à Poudlard et avait commencé ses heures en temps que professeur d'étude des runes antiques. Il était très heureux d'enseigner dans le lieu où, plus jeune, il écoutait -plus ou moins- ce qu'enseignait les anciens professeurs de l'école des sorciers. Il ne lui avait pas fallut longtemps pour retrouver de la nostalgie lorsqu'il arpentait les murs de cette école si célèbre de part le Monde de la magie, ainsi que du bonheur, simple, réconfortant.

Kurt avait tout pour être heureux: un boulot qu'il adorait, un logement de fonction plus que correct, des parents avec qui il était très proche, des collègues sympathiques aux premiers abords, et beaucoup d'autres petits plaisirs éphémères. Non, vraiment, il avait tout pour être heureux.

*Non, j'ai pas de petite amie...*

Ah oui! c'est vrai, Kurt n'avait pas encore un être à qui donner son amour. C'était le seul détail qu'il avait ommis. Il allait y réfléchir à la question plus tard, à tête reposée.

Notre professeur d'étude des runes avait profité de son premier week-end pour aller faire le plein de fournitures dont il avait besoin pour assurer ses fonctions à Pré-au-Lard. En premier lieu, il se dirigea vers la boutique de Derviche & Bang pour aller y acheter une loupe magique, quelques bouquins sur l'utilisation de cette dernière et une malette sans fond où l'on pouvait ranger tout et n'importe sans avoir peur que ça ne craque. Ensuite, Kurt se dirigea vers la boutique de Gaichiffon pour aller y acheter une robe de sorcier et quelques vêtements à la mode que ces jeunes sorciers portent souvent: des t-shirt noirs avec écrit "Noke" ou "Pima" dessus. Après ces achats conséquents, le professeur se dirigea vers une petite bibliothèque qui faisait coin. Dans ce bâtiment, il y acheta une dizaine de livres plus ou moins intéressants sur les runes antiques, parsemés d'illustrations de signes que seul les diplômés en lettre pouvaient déchiffrer. Biensûr, Kurt faisait partit de ces diplomés-là. Ensuite, il se dirigea vers la boutique de farces et attrapes pour aller y acheter quelques trucs pour aller jouer quelques tours à ses élèves ou encore à ses collègues. En entrant dans la boutique, le professeur sentit une douce sensation de bien-être. Il ne savait plus combien de fois il était venu ici lorsqu'il n'était encore qu'un jeune loupiot tellement il y est allé de fois. Dans le bâtiment, on entendait presque en continue les rires des gamins qui rient à gorge déployée dès que leur copain se fait avoir pas un vrai faux bonbon, par exemple. Kurt acheta une trentaine de feuilles blanches effaçables -ce sont des feuilles où l'encre s'efface quand on y écrit dessus- et un faux poignard fournit avec une poche de faux sang -cela surprendra de voir leur professeurs avec un poignard dans le coeur lorsqu'ils viendront en cours. Le vendeur lui rendit la monnaie et le vieux farceur sortit de la boutique.

Depuis son départ de Poudlard, son chien, Refus, l'avait suivit jusqu'à Pré-au-Lard, car il n'aimait pas rester seul entre les quatre murs froids du logement de fonction de son cher maître vénéré. Le compagnon à quatre pattes attendait à chaque fois, devant la boutique dans laquelle Kurt allait et gardait ses achats précieusement. Lorsque le professeur sortit de la boutique de farces et attrapes, le chien se leva d'un bon, prêt à partir vers un autre endroit, tel un chien de chasse en attente de l'autorisation de son maître pour partir ramener le gibier abattu.
Les deux amis se dirigèrent vers l'unique destination du lèche-vitrine de Kurt: la boutique de Scribenpenne. Comme d'habitude, le professeur ordonna à son chien de rester sagement devant la porte du bâtiment et de mordre ceux qui voudraient prendre les achats de son gentil maître. Ce dernier poussa la porte de sa destination finale, sans avoir à l'esprit qu'il pourrait rencontrer quelqu'un avec qui il ferait connaissance...

Pauline Harrygthon, jeune femme qui approchait la treintaine. La brunette se savait jeune et belle. Elle avait tout ce qu'elle voulait, elle pouvait se le permettre puisque de toute façon, elle était une femme forte qui ne se laissait jamais se faire marcher sur les pieds. Elle était même plutôt du genre à marcher sur ceux des autres. Son caractère était endurci et le fait que le sang avait déjà coulé sur ses mains y était pour beaucoup. Et oui, la jeune femme avait déjà tué, et plus d'une personne. Disons que le meurtre avait toujours été comme un plaisir pour elle. Ca la distrayait, ça, c'était certain. Et elle n'était pas une Mangemorte pour rien. Elle avait choisi cette voie et n'avait jamais pensé à en prendre une autre. C'était une vie cachée, c'était une deuxième vie après tout. La jeune Psy' était devenue Mangemorte pour donner un peu plus de joie et de folie dans toute sa vie. Et puis après tout, ça restait assez marrant de s'occuper de tuer des gens, de les blesser. Il était bien plus plaisant de pouvoir faire ce qu'on voulait au service d'un maître tel que le Lord que de rester là, à se planquer comme n'importe quoi.

Enfin bien sûr, Pauline passait plus de temps à rester la gentille et "douce" Pauline plutôt que le Mangemort Harrygthon hein. Mais après tout, personne ne le savait alors elle n'avait rien à craindere. Alors les moments où elle ne tuait personne, elle le passait à faire son job où à draguer. De toute façon, on ne pouvait pas vraiment dire qu'elle était faite pour mener une vie bidon. Sans l'adrénaline que lui donner son deuxième job, les choses n'auraient pas été pareil.

Pour le moment, il était question pour elle d'aller à Pré Au Lard pour acheter des plumes, comme une personne tout à fait normal hein. En même temps, lorsque l'on ne savait pas que tuer était pour elle, un énorme plaisir, on ne pouvait pas vraiment dire qu'elle était autre chose qu'une fille comme les autres. Et dans un sens, tant mieux parce qu'elle ne voulait être rien d'autre de toute façon. Ca avait un petit plus, d'être hors norme.

Pénétrant dans la boutique qui lui faisait face, Pauline ouvrit légèrement sa veste puisqu'il semblait faire un peu plus chaud à l'intérieur qu'à l'extérieur. En même temps, c'était un peu normal vu qu'on était en janvier et qu'il faisait froid partout alors dans les boutique, il faisait toujours un peu plus chaud. Et heureusement, sinon, elle ne serait plus jamais sorti de chez elle. Quoique... Ce n'était pas dans sa maison qu'elle allait trouver les plumes dont elle avait besoin vu qu'elle n'en avait plus. Enfin voilà, elle percuta alors quelqu'un qu'elle n'avait pas vu. Bordel... Les gens étaient-ils vraiment tous obligé de prendre toute la place ? Non mais sérieux quoi, c'était complètement débile non ?

- Vous ne pourriez pas vous mettre un peu sur le côté ? Sérieux, si vous ne bougez pas, il est normal que je ne puisse pas passer.

La boutique était vraiment comme dans ses souvenirs les plus anciens. En effet, cela faisait de nombreuses années qu'il n'était pas revenu dans ce lieu si chalereux, accueillant et gentil. Eh oui, un lieu gentil, ça existe. Dans cet endroit reignait en permanence une odeur de vieu bois si agréable et de plumes de hiboux récemment lustrées. La boutique était vraiment bien rangée. Elle était baignée également dans une lumière ambiante qui donnait envie d'y rester pendant des heures, à parler avec le gérant du magasin ou à caresser et tester les plumes des différents volatiles qui serviraient de supports d'encre. Plus jeune, cet endroit avait vraiment surpris Kurt autant par sa propreté que par l'ambiance qui y reignait.

Malgré les années passées à ne pas avoir mit les pieds dans cet endroit, le professeur remarqua que le propriétaire -qui se trouvait en face de sa position, devant une étagère remplie de plumes toutes plus belles les unes que les autres- avait drolement bien vieillit. En effet, mis à part les cheveux blancs et les dents devenus légèrements pourries et malodorantes, il n'avait pas changé d'un cil.

Le vendeur, lorsque Kurt était rentré avait affiché un grand sourire, comme s'il l'avait reconnu, mais il devait afficher ce sourire à tous les clients qui rentraient pour dire de lui qu'il était accueillant. Mais, le professeur n'eût pas le temps de rendre ce sourire si chaleureux, car quelque chose, ou plutôt quelqu'un, avec beaucoup d'enbompoint le percuta. L'homme fit deux pas en avants en essayant de reprendre son équilibre tant bien que mal et ne tarda pas à se retourner avec un sourcil arcbouté. Il constata à sa grande surprise que la chose avec beaucoup d'enbompoint n'en avait pas tant que ça -un petit peu quand même- et était, qui plus est, un... être humain femelle.

*Alala... Ces femmes ne regardent jamais où elles mettent les pieds...*

Vous pourrez traiter autant que vous voudrez Kurt de macho, mais laissez-moi finir ce post-ci.
Cette créature n'était plutôt pas mal -pas trop non plus-, plutôt grande, la silhouète élancée, brune, les yeux noisettes qui pétillent de manière général et des courbes qui étaient, pour le professeur, bien généreuses. Il baissa le regard, car elle lui arrivait à la racine du nez et la regarda avec un air surpris. Desuite après, il remonta le coin droit de ses lèvres et se prit en pleine face les paroles qui devaient être -pour elle- blessantes comme quoi il prenait toute la place. C'est vrai que Kurt avait un peu abusé sur la boustifaille dernièrement à Poudlard, mais ce n'est pas pour autant qu'il était gros ou quoique se soit.

Le professeur se gratta le sourcil droit avec son index de la main gauche -qui est elle-même sur sa droite en partant du milieu gauche de la circonférence droite du sol- et dit d'une voix quelque peu neutre, mais pleine de sous-entendus:

"Si vous n'arrivez pas à passer, c'est certainement pas de ma faute."

Pas de sa faute ? Euh... Il était en train d'affirmer quoi là d'un seul coup ? Que c'était de sa faute à elle si il prenait toute la place ? Il rigolait au moins parce que ce n'était pas sa faute, absolument pas. Il était au beau milieu du chemin et de ce fait, il prenait toute l'allée et bloquait tout passage. Et si en disant ça, il venait d'affirmer qu'elle était grosse, il ne savait pas sur quelle voie il se lançait et encore moins avec qui parce qu'une chose était sûre, elle avait tué pour moins que ça ! Elle était tout à fait capable de lui en mettre plein la tête d'un claquement de doigt, elle était capable de le faire souffrir plus que n'importe qui ! Mais bon, Pauline devait bien dire qu'il était pas mal et de ce fait, elle ne voulait pas non plus trop l'abîmer, il aurait été dommage de le casser avant d'avoir pu faire joujou... Oui bon, là, on devait tout de même dire que c'était bizarre de parler comme ça mais Pauline avait toujours été comme ça.

- Est-ce que vous êtes en train d'affirmer que je suis grosse ?

Elle n'était pas grosse ! Même loin de là, elle était super belle ! Elle le savait ! Oui elle était narcissique et alros ? Pourquoi est-ce qu'elle ne pourrait pas l'être hein ? Elle était comme ça, voilà tout, elle n'allait tout de même pas se prendre pour de la m*rde alors qu'elle n'en était pas ! Et elle tuait tout ceux qui lui disait le contraire ! Assez extrême ? Oui, ça, c'était certain, mais elle avait toujours été comme et elle ne comptait pas changer alors qu'elle allait désormais sur ses trente ans. A quoi bon changé alors qu'on avait déjà vécu d'une certaine manière pendant un long moment ?

- C'est vous qui êtes en train de prendre toute la place, ne me jettez pas la faute ! Et puis allez, poussez-vous que je puisse prendre ce que j'étais venue chercher.

Se collant volontairement contre lui, elle passa et s'empara de plume qu'elle était venue chercher sans le regarder. Si c'était une technique de drague ? Non, c'était plutôt une manière de l'embêter, de le déranger du mieux qu'elle le pouvait parce que d'une certaine manière, il l'agaçait plutôt bien là.

*Quelle peste, cette garce...*

Madame n'avait pas appréciée ce que le gueux Kurt lui avait rétorqué à son pique sans raison. Madame n'appréciait guère qu'on lui dise franchement ce que l'on pense. M. le Gueux allait tout de suite s'excuser et baiser les pieds de sa dame tout en se faisant fouetter.
Non mais sans blague, pour qui elle se prenait cette bonne femme? Pourquoi était-elle si agrésive après lui alors qu'il ne lui avait strictement rien fait ni dit -au départ.

Cette jeune femme l'intrigait pour ainsi dire. Elle avait bien l'air de cacher son jeu. Comme si elle faisait la méchante, mais qu'elle était quelqu'un avec un coeur en or au fond d'elle-même -bien au fond. Le professeur se doutait réellement que sa rencontre avec cette femme allait lui changer la vie et peut-être lui attirer quelques ennuis...

Kurt regarda vivement par la vitrine de la boutique derrière l'inconnue et constata que son chien était bien là, assis devant l'entrée, en train de garder les sacs qu'il y avait déposés. Soudain, la jeune femme cracha son venin au visage du professeur en demandant au professeur s'il lui avait dit qu'elle avait de l'enbompoint, puis enchaîna sur une affirmation comme quoi c'était bien lui qui prenait toute la place et qu'il devait se pousser pour laisser passer madame. Il ne tarda pas à lui répondre d'un ton ferme:

*Oui*
"Biensûr que non, c'est juste que vous venez de me foncer dessus tête basse et que vous m'accusez. Je constate juste les faits."

Elle ne sembla pas entendre ce que Kurt lui avait dit car elle se colla à lui pour pouvoir passer et prendre ce qu'elle projetait acheter. Avait-elle fait exprès de faire cela? Etait-ce la seule façon de pouvoir passer -pour elle? Ca, le professeur n'en savait rien, mais il n'allait pas tardait à le lui faire remarquer.

*Non mais oh! on ne me colle pas comme ça, tout de même!*

Il vit la jeune femme prendre quelques plumes à la hâte. Le professeur l'imita et se dirigea le plus vite possible au comptoire pour payer ses affaires avant elle. Ses pas de courses raisonnèrent sur le sol en bois vernie de la boutique. Scribenpenne devait prendre ces deux jeunes gens pour des fous ou des gamins, allez savoir... Une fois arrivé au niveau du vieil homme, Kurt posa en vitesse les plumes d'hiboux qu'il avait choisit sans faire attention et dit à l'intention de l'inconnue sans monter les décibels de sa voix, car il était persuadait que la boutique faisait preuve d'une excellente acoustique:

"Vous avez fait exprès de me coller pour passer, ou vous avez 'trébuché'?"

Dit-il en imitant des guillemets avec ses doits lorsqu'il a dit le mot "trébuché".

Foncée dessus tête baissée ? Il avait totalement rêvé le bougre ! Il gênait le passage bordel ! Quoiqu'elle ait put tenter de faire le résultat aurait été le même ! Et puis même si elle avait réellement voulu faire exprès, à coup sûr, ça aurait clairement été moins drôle. Mais bon... Arf, bordel, c'était quoi ce délire hein ? Il constatait juste les faits ? Mon oeil ouais ! Il ne constatait absolument rien oui ! Il avait juste envie de se sentir plus intelligent que n'importe qui d'autres. Il se sentait supérieur à un point que s'en était totalement écoeurant là ! Ridicule ! Si Pauline n'écoutait qu'elle, elle lui aurait probablement déjà mis un gros coup de poing en pleine tronche, celui là il l'aurait senti ! Mais bon, non, elle était tout de même une jeune fille possédant un bon caractère, un savoir vivre. Alors il ne fallait pas trop insister.

- Vous constatez les faits avec votre air supérieur ridicule oui !

Et là, après avoir payé les plumes, l'abruti profond crétinus lui demanda si elle avait fait exprès de se coller à lui ou s'il avait trébuché. Ouh le gros malin ! Que pensait-il là, qu'elle n'était plus capable de tenir sur ses jambes ? Qu'elle était une jeune fille totalement débile et inutile ? Ridicule ! Elle était même plutôt le contraire de tout ça.

- Me pensez-vous donc à ce point maladroite au point de ne pas savoir marcher ? Me croyez-vous donc stupide ?

Ouh là, elle était tout de même en train de lui dire qu'elle avait fait exprès là non ? Ce n'était pas forcément très bon là non plus dans un sens. Mais bon, qu'aurait-elle bien pu dire d'autres ? Mais il fallait à tout prix qu'elle trouve parce qe ça craignait à mort sur ce coup, mais là, c'était carrément surpuissant quoi. Oui bon, par moment, elle devait bien avouer qu'elle avait de grosses expressions bien débiles. Oui bon...

- Et quant au fait que j'aurais peut être fait exprès, vous vous fourrez le doigt dans l'oeil et bien profond si vous voulez mon avis parce que si vous ne preniez pas toute la place, je n'aurais probablement pas eu à me coller à votre être infecte. Vile personnage !

Le vendeur était en train de calculer le prix des fournitures de Kurt avec une certaine peur au vu de la belle dispute qui allait avoir lieu dans sa boutique, lorsque l'acheteur se prit une belle réplique en pleine face, alors qu'il n'avait rien demandé à personne. Quoi? Le professeur avait vraiment un air supérieur ridicule? Cela l'étonnerait. Il avait envie de demander au gérant du magasin s'il avait vraiment un air pareil, mais il s'y résigna, en sâchant qu'il n'avait pas un dégaine pareil.

*Franchement, elle a pas vu son air de péripapéthicienne de luxe, celle-là*
"Cinq je-sais-plus-quoi, s'il vous plaît"

Kurt Reeves farfouilla dans sa poche et sortit un petit étuit d'où il en sortit la somme exacte que lui demandait Scribenpenne. Le tenancier le remercia et le professeur prit la poche remplit de plumes avant d'entendre l'autre mégère se plaindre en posant des questions. Ce n'était vraiment pas la peine... Elle l'interrogeait sur le fait que si elle était maladroite ou pas, ou si elle était réellement stupide. L'homme eût un sourire en se dirigeant vers la sortie, avant de commencer par lui répondre:

"Je pense que vous êtes plutôt stu..."

Puis elle recommença à déblatérer des choses beaucoup moins sympathiques que celles qu'elle avait beuglé quelques minutes plus tôt. Là, l'inconnue allait beaucoup trop loin: "être infecte". Ce groupe de mots résonna dans la tête de Kurt pendant un petit moment. Il n'arrivait plus à percevoir les sons qui pouvaient arriver jusqu'à ses oreilles. Tout autour de lui se mit à tourner. Le poivre lui monta au nez. Le professeur fit volte-face et dit, d'un air posé et lourd de reproches:

"Avez-vous pensé à la possibilité que ce n'était pas moi qui prenait toute la place, mais plutôt votre arrière-train, madame le Boudin?"
*Cool! une joute verbale!*

Pensa alors Kurt Reeves alors qu'il riait à gorge déployée à la belle remarque qu'il venait de lancer en pleine face à l'inconnue. Il vit dans le coin de l'oeil que le gérant de la boutique se cacha derrière son comptoir, par peur de voir ses étales voler dans toute la pièce.

Stupide ? Il avait voulu dire stupide ? D'elle ?! Il était fou ou quoi ? Il ne savait pas à qui il parlait, ce n'était pas possible ! Il ne sentait pas le danger là ! Elle, stupide... N'importe quoi ! Heureusement qu'elle lui avait coupé la parole parce qu'elle n'imaginait pas ce qu'il aurait bien pu lui dire et une Pauline vexée, c'était le genre de chose que l'on préférait éviter en temps normal. Ou en tout cas, lorsqu'on savait qu'elle était une Mangemorte hein. Or lui, il ne le savait pas et il pensait probablement faire face à une parfaite inconnue qui n'était pas capable de faire le moindre mal à une mouche. C'était ça non ? Sauf que là... Raté ! Il était tombé sur une folle psychopathe tout à fait capable de le tuer d'un simple geste de la baguette.

Mais bon, là, la situation allait trop loin. En plus, il avait beau s'en prendre à elle, Pauline devait bien dire qu'elle le trouvait tout à fait charmant. Ben quoi ? Qu'il soit méchant ou non, elle ne perdait pas le Nord hein. N'oublions pas qu'elle aimait les hommes et que pour un pari, elle cherchait un mari hein ! Donc au sujet des hommes, elle ne perdait jamais le Nord ! M'enfin bon. Là pour le moment, elle se voyait mal lui demander d'aller boir un coup, ça aurait fait bien stupide.

- Stupide ?! Vous vouliez dire stupide ?! Mais vous vous êtes vu ?!

A son tour, elle paya ce qu'elle était venue chercher. Après tout, à la base, elle n'était pas venue là pour se battre avec un imbécile hein.

C'est alors qu'il lui dit LA chose qu'il aurait mieux vallu ne pas lui dire. Elle était bonne celle-là ! Mais il se prenait pour qui hein ? Il se prenait pour qui ce crétin ?! Ni une ni deux, Pauline ne réfléchit même pas, et elle lui colla un coup de poing en plein visage. Ben quoi ? Oui elle était sorcière et maniait à merveille sa baguette, mais elle savait utiliser ses poings aussi ! Et là, cogner avait tendance à la soulager. Et normalement, il ne répondrait pas à son coup non ?

- Vous m'insultez de grosse maintenant ? Mais pour qui est-ce que vous êtes en train de vous prendre espèce d'affreux ?! Vous avez beau avoir une belle gueule ce n'est pas ça qui va m'empêcher de vous frapper ! Espèce de monstre ! Je ne suis pas grosse !

Oui, elle avait dit qu'il avait une belle gueule, et alors ? Ca lui avait échappé !