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| La dictature du bleu /pv Antiti/ | |
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Invité
Ξ Sujet: La dictature du bleu /pv Antiti/ Sam 11 Avr - 15:30 | |
| Au bout d'un nombre plus que certain de mois, Claes avait fini par envoyer son premier courrier à sa mère. Lorsqu'il était rentré à Noël elle lui avait bien fait comprendre qu'elle aurait apprécié recevoir de ses nouvelles un peu plus souvent. Il lui avait répondu d'un air pédant qu'il n'avait jamais cru utile de lui écrire puisque étant une grande prêtresse de la divination elle devait déjà tout savoir.
Mais cette fois-ci il avait bien été obligé de lui écrire. Fichue règle qui interdisait aux élèves de première et deuxième année de se rendre à Pré-au-Lard. Même si un sens, ça l'arrangeait un peu. Il avait donc écrit une lettre d'une brièveté des plus succinctes où il expliquait, et ce en un nombre de mots si réduit qu'il y avait presque matière à appeler le Guiness, qu'il s'était habitué à se promener souvent dehors et que pour se faire il aurait bien aimé une paire de chaussures un rien plus adéquate que ces souliers en peau de dragon aussi confortables à porter que s'il s'était agi des dragons eux-mêmes. En vérité, Claes savait pertinemment ce qu'il désirait. Il les avait rapidement aperçues dans une vitrine de Londres alors qu'il se rendait avec sa mère au Chaudron Baveur , et il avait immédiatement su qu'elles étaient faites pour lui. Dès lors, leur nom n'avait cessé de le hanter comme un rêve trop doux auquel on n'ose croire réellement : Converse. Il avait tout spécifié bien expliqué à sa mère et le résultat était là, flambant neuf entre ses doigts. Mais il avait visiblement négligé un détail. Les Converse étaient là, belles, neuves et à la bonne pointure. Mais bleues.
A force de s'habiller comme bon lui semblait depuis qu'il était à Poudlard, à force de porter un uniforme rouge et or en cours et des pulls dans les mêmes tons le reste du temps, Claes avait fini par oublier le culte que sa mère vouait au bleu. De préférence au bleu sur son fils.
A peine eut-il reçu le colis au petit-déjeuner ce matin-là qu'il monta à la Volière, visiblement trop agacé pour prendre soin de masquer ses sentiments. Il fouilla ses poches à la recherche d'un papier et en trouva un où avec l'aide de Pétronille et Antigone ils avaient cherché un nom adéquat pour le plan d'estragon que cette dernière venait de se procurer. Après une longue hésitation entre François-Froment et Georges-Macaron, c'était ce dernier qui l'avait emporté. Claes ratura grossièrement les délibération du jury (qui avaient en fait dérivés sur la suprématie des macarons sur tout autre dessert) et écrivit à la hâte un mot de vague remerciement, où il tint quand même à préciser que le rouge se serait mieux accordé à son uniforme.
Il s'empara de la première chouette qui lui parut un tant soit peu motivée (en même temps c'était leur boulot hein !) et l'envoya un peu brusquement porter sa lettre. Sa mauvaise humeur ne voulait décidément pas disparaître. Aussi jugea-t-il plus sage de ne pas redescendre immédiatement et s'assit-il tant bien que mal dans le premier centimètre carré non tapissé de fientes qu'il put trouver. La tête dans la main, une expression de pure exaspération sur le visage, il commença à chercher une solution à cette dictature du bleu. |
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Ξ Sujet: Re: La dictature du bleu /pv Antiti/ Dim 12 Avr - 16:56 | |
| Notre petite Antigone était très inquiète. En effet, alors qu'elle pensait que ce jour-ci serait comme tous les autres, une terrible, une insurmontable, une abominable catastrophe venait d'arriver : Robert-Pâquerette était souffrante ! Au matin de ce samedi de Mars, la petite Fergussion s'était bien tranquillement réveillée, et s'était dirigée ( comme de coûtume ), vers son adoré plan de tomate, pour lui donner son arrosage du matin et, bien évidemment, lui dire bonjour. Mais ce jour-là, Roberte-Pâquerette semblait beaucoup plus terne qu'elle ne l'était la veille ! Prise de panique, la petite Poufsouffle étouffa un cris de souris, tout en posant à la hâte ses deux petites mains sur sa bouche tout en ouvrant de grands yeux, puis retira ses lunettes frotta énergiquement les verres avec un petit mouchoir destiné à cet effet, avant de les remettre sur son nez. Après tout, peut-être que ses lunettes lui jouaient des tours ? Et bien non ! A son grand désespoir, elle avait bien vu : Le vert vif et tendre des feuilles de Roberte-Pâquerette était devenu beaucoup plus fade et triste... Mais enfin, qu'avait-elle donc ? Peut-être qu'elle ne supportait plus sa vie dans le dortoir des filles de Poufsouffle ? Oui, c'était certainement cela ! Ni une ni deux, Antiti prit son Plan de Tomante ( notez les majuscules ! ) dans ses bras, et se dépêcha de sortir du dortoir. Elle dévala les quelques escaliers qui la séparaient de la salle commune, manquant de peu de s'étaler au sol, et sortit rapidement dans les couloirs, en trébuchant dans l'un des tapis. Cependant, par chance, elle parvint à se rattraper à une petite table, sans que la lampe qui se trouvait dessus ne tombe malencontreusement au sol et ne périsse de façon tragique dans un horrible bruit d'éclats de verre et de cris de souris étouffés ( les cris... pas les souris ! XD ). Aintigone se retrouva donc bien rapidement dans le grand hall de Poudlard, mais ne savait pas vraiment ce qu'elle pouvait faire, maintenant Roberte-Pâquerette sortie de son dortoir. Peut-être lui fallait-il du soleil, en réalité ? Oui, c'était fort possible ! Bon, alors il n'y avait plus qu'à aller dans le parc ! La petite Poufsouffle se dirigea donc rapidement vers l'extérieur du château et, une fois arrivée, elle s'installa dans l'herbe, son Plan de Tomates à côté d'elle. Elle attendait patiemment que celle-ci reprenne des couleurs, mais elle commençait sérieusement à désespérer. Aussi, elle pensa qu'il n'y avait peut-être pas assez de soleil. Mais alors où aller ? Peut-être dans un endroit plus haut que là où elle n'était déjà ? Oui mais alors pas trop haut non plus, car elle avait le vertige ! Ainsi, la tour d'Astronomie ou la tour des Serdaigles étaient à exclure... Oh ! Peut-être la volière, alors ? Oui, c'était une bonne idée ! Enfin, ce n'était pas l'endroit le plus haute de l'école, mais il l'était assez pour le soleil de Roberte-Pâquerette, sans qu'Antigone n'ait ( trop ) le vertige. Elle partit donc rapidement en direction de la volière, puis grimpa les quelques marches qui la séparaient encore de cet endroit. Là encore, elle faillit tomber mais se rattrapa une nouvelle fois. Antigone courut jusqu'à l'une des fenêtres, et déposa Roberte-Pâquerette sur le rebord de celle-ci, de sorte qu'elle puisse accéder à tous les rayons de soleil dont elle pourrait avoir besoin, tout en prenant grand soin à ce qu'elle ne tombe pas. - Mais enfin, Roberte-Pâquerette ? Qu'est-ce que tu as ? Regarde le beau soleil ! Allez, reprend tes couleurs ! |
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Ξ Sujet: Re: La dictature du bleu /pv Antiti/ Dim 12 Avr - 17:44 | |
| Cela faisait bien vingt minutes que le garçon tournait et retournait dans sa tête toutes les possibilités imaginables pour mettre fin à ce véritable cauchemar (à chacun sa croix). Ayant miraculeusement sa baguette sur lui ce matin-là (y a pas de petits miracles, il n'y a que de modestes espoirs) il avait tenté de procéder au changement de couleur par lui-même, ce qui était particulièrement audacieux en fait, si l'on tenait compte du fait qu'il avait toujours considéré sa baguette comme un encombrant et les sortilèges comme inutile étant donné que les moldus vivaient sans. Et en effet, pour une fois son audace avait été balayé par la raison pure et dure : Claes aurait peut-être dû être un rien plus assidu en cours de Sortilèges. Et peut-être qu'alors les chaussures seraient devenues rouges. Plutôt que rose. Ahem.
Désormais assuré que sortir avec des chaussures roses étaient finalement un plus grand mal que des chaussures bleues (après tout il n'était pas le genre de garçon réputé pour passer beaucoup de temps à regarder ses chaussures et le bleu ne devait pas déranger grand monde d'autre que lui), il essayait donc de rendre aux chaussures leur couleur originale mais ne parvenait qu'à les décliner en une intéressante palette de rose. Barbie aurait été fière de lui.
C'est alors qu'il vit débouler sous ses yeux un tout petit bout de fille qu'il connaissait bien. Il voulut se lever pour l'aider mais il avait oublié où il s'était installé et il se cogna la tête contre l'angle d'un perchoir. La chouette qu'il venait de déranger ouvrit un oeil courroucé alors qu'il se frottait la tête. Antigone ne semblait pas l'avoir vu. Elle avait l'air très perturbé et il haussa un sourcil perplexe en l'entendant se lamenter auprès du plan de tomate (les relations entre Clahihi et Roberte-Pâquerette n'en était pas encore au point d'y mettre des majuscules). Il se leva précautionneusement sous l'oeil méfiant de la chouette et s'approcha lentement de la fillette pour ne pas lui faire peur.
"Salut" dit-il mollement, encore un peu agacé par ses chaussures "ça ne va pas ?"
Jamais il n'avait encore vu son amie aussi perturbée, et pourtant ce n'était pas les occasions qui manquaient à Poudlard ! Il jeta un coup d'oeil à Roberte-Pâquerette et remarqua en effet qu'elle avait la feuille tristounette et grise. Un être humain, on eut dit qu'il déprimait. Mais là...
"Peut-être qu'elle a besoin d'eau" proposa-t-il sans trop y croire lui-même, mais bon il faut avouer que Claes s'y connaissait autant en plante verte qu'en euh... ouais qu'en sortilèges, on pouvait le dire. Seulement il avait envie de faire quelque chose pour son amie sans trop savoir comment s'y prendre cependant. Il trouvait qu'il n'y avait rien de plus difficile que de consoler une fille triste. Et encore, il avait de la chance qu'il ne s'agisse que de plantes, il n'aurait supporté d'entendre des jérémiades dues à un garçon. Les filles devenaient tellement stupides dès l'instant où elles tombaient amoureuses ! Il pria intérieurement pour que Pétronille et Antigone ne tombent jamais amoureuses. Mais bon, en attendant, ça ne résolvait pas le problème actuel.
Machinalement, Claes tendit la main vers la plante comme pour la caresser. Mais à peine l'eut-il effleuré qu'il sentit très nettement une feuille lui rester entre les doigts. Son corps se raidit et il jeta un coup d'oeil en biais à la fillette pour s'assurer qu'elle n'avait rien remarqué, tout en se demandant comment il allait bien pouvoir le lui cacher. |
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Ξ Sujet: Re: La dictature du bleu /pv Antiti/ Lun 13 Avr - 11:18 | |
| La petite Antigone regardait d'un oeil inquiet cette pauvre petite Roberte-Pâquerette, posée là, sur le rebord de l'une des fenêtres de la Volière. Elle n'avait effectivement pas vu que Claes se trouvait lui aussi dans ce même endroit, et ne remarqua d'ailleurs pas qu'il s'était levé pour la rejoindre. Elle n'avait même pas fait attention au bruit qu'il y avait eu lorsque le jeune Gryffondor s'était cogné la tête contre l'un des perchoirs de la Volière. En fait, elle ne remarqua réellement sa présence que lorsque le petit garçon la salua, et lui demanda si ça n'allait pas. Elle tourna alors rapidement sa tête vers lui, sous le coup de la surprise, et fut très étonnée de voir qui se trouvait devant elle.
- Coucou Clahihi... En fait, je m'inquiète pour Roberte-Pâquerette... Je ne sais pas ce qu'elle a. Depuis ce matin, je trouve ses feuilles plus ternes que d'habitude...
Antigone était réellement très inquiète pour son amie le Plan de Tomate, et ça se voyait. D'ailleurs, elle n'avait pas une seule seconde quitté RP ( pour les z'intimes ) des yeux, pendant qu'elle répondait à son ami. Si elle s'en souvenait bien, la dernière fois qu'elle avait été aussi triste, c'était lorsque Cerise-Canelle avait tragiquement péri, au moment où les pouvoirs de la petite Fergusson s'étaient manifestés. D'ailleurs, ce jour-là, elle avait bien cru que c'était un mauvais coup du fils des voisins, jaloux, très certainement, de la beauté du fraiser, ou encore de la jolie toge n fibre végétale qu'Antigone avait eu il y avait peu de temps de cela .
Claes, voulant très certainement l'aider, lui dit que Roberte-Pâquerette avait peut-être besoin d'eau ce qui, en réalité, aurait été parfaitement possible s'il s'était agi de toute autre plante, à l'exception de ce cher plan de tomate ou, plu largement cette fois, d'une plante que notre jeune Antiti avait pris sous son aile. Cette dernier répondit ensuite à Claes, toutefois sans détourner son regard de RP qui, aujourd'hui plus qu'à n'importe quel autre moment, avait besoin de toute son attention.
- Non, je ne crois pas, Clahihi... Je l'arrose deux fois par jour : Une fois le matin, et une fois le soir... Et quand je me suis levée, je l'ai immédiatement arrosée, comme tous les matins. Et lorsque je me suis aperçue qu'elle était une petit peu tristounette, j'ai tout de suite pensé à l'amener au soleil... et comme dans le parc ça ne marchait pas, j'ai pensé à venir ici... parce que c'est plus haut mais pas trop quand même pour ne pas que j'ai trop le vertige...
Par chance pour le petit Gryffondor, Antigone avait une nouvelle fois gardé ses yeux rivés sur le pauvre Plan de Tomate à la mine grisonnante pendant qu'elle parlait, et elle n'avait donc pas remarqué que, lors de l'une de ses tentatives pour apporter tout son soutient à Roberte-Pâquerette, l'une de ses feuilles lui était restée entre les mains.
Mais que pouvait-elle faire pour ce cher Plan de Tomate dont elle s'occupait aussi bien que si c'était un chat, un rat, ou encore un hibou, que les élèves avaient très souvent pour leur entrée à Poudlard ? |
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Ξ Sujet: Re: La dictature du bleu /pv Antiti/ Lun 13 Avr - 14:39 | |
| Claes n'en menait pas large. Il avait réfréné un tic nerveux en entendant son surnom. Il lui faudrait un certain temps avant de s'y habituer (au moins une dizaine d'années, une bouteille de bourbon et une bonne psychothérapie), on n'acceptait pas aussi facilement de piétiner sans vergogne toute la dignité qu'on s'était construite avec patience et amour. Et il fallait avouer que se faire appeler "Clahihi" en public avait de quoi réduire en miettes toute une réputation. Et même pour l'amitié d'une moldue fille farfelue, Claes n'était pas tout à fait convaincu d'être prêt à ce sacrifice.
Mais la bonne nouvelle, c'est que le malaise dû à son nouveau surnom avait très vite disparu, plutôt pour le pire que pour le meilleur d'ailleurs. Tout compte fait là, il commençait à sincèrement regretter que son seul problème soit un surnom un peu euh... disons qu'adorable n'était pas le mot qu'il cherchait. Mais là, raide et immobile de peur qu'un simple geste n'alerte Antigone, il écoutait d'une oreille distraite la réponse de la fillette, trop occupé à chercher comment cacher qu'il venait d'amputer Roberte-Paquerette. Il ne pouvait pas rester comme ça ad vitam eternam, sinon restait à savoir qui de la crampe ou d'Antigone aurait raison de lui en premier.
Antigone était adorable et gentille comme tous les Poufsouffles, mais là il s'agissait de RP, et il sentait que même trente ans d'amitié ne pourrait lui faire ressentir pour lui la bouffée d'affection et le solide attachement qu'elle éprouvait pour le plan de tomate. Aussi si jamais il faisait du mal (encore que là l'imparfait était plus que superflu vu que le mal était déjà bien entamé) à RP, il risquait de le payer cher. Il lui fallait trouver un moyen de se tirer de ce mauvais pas.
Une diversion ! comme dirait la blonde peroxydée du Seigneur des Anneaux
Bon, il allait devoir se servir de ses talents pour faire passer discrètement sa gaffe. Ce qui ne laissait pas énormément de possibilités en fait. Il se voyait assez mal improviser un spectacle de claquettes là comme ça dans la volière. Il ne pouvait pas non plus tellement se moquer ou tourner la situation en dérision, déjà parce qu'il trouvait d'un coup qu'il n'y avait pas grand chose de drôle (à une feuille près éventuellement...) et qu'en plus la petite fille, paniquée comme elle l'était risquait de ne pas voir la partie ironique de l'histoire. Que savait-il faire d'autre au juste ? Trouver une solution pour Roberte-Pâquerette (seul moyen de revenir dans les bonnes grâces d'Antigone) était à exclure d'office à moins que l'esprit d'un grand botaniste moldu ne prenne possession de son esprit.
Il ne lui restait donc que la dédramatisation. Avec un peu de chances il arriverait peut-être au moins à consoler un peu la fillette et à se faire pardonner la mutilation de RP.
"Tu sais" commença-t-il en se demandant où ces deux mots le mèneraient et si la lecture d'une vingtaine de Terry Pratchett suffirait à l'aider à une improvisation totale "elle a grise mine, on ne dirait pas vraiment comme si elle était malade, mais plutôt un peu déprimée. Avec la direction actuelle de Poudlard en même temps on ne peut pas vraiment lui en vouloir. Et puis elle est tout le temps dans le dortoir des Poufsouffle, et bien que ce soit un endroit très agréable pour un plan de tomate, et bien qu'elle ait une maîtresse pleine d'attentions pour elle, tu sais elle s'ennuie peut-être un peu"
Petit à petit, sa voix se faisait moins hésitante :
"C'est une curieuse Roberte-Pâquerette ! Elle a probablement envie de visiter le château, de rencontrer de gens, de discuter avec des tableaux... Poudlard est un lieu tellement passionnant ! Ce serait dommage de devoir se contenter d'un dortoir non ? Et puis je suis sûre que tu lui parles beaucoup, mais tu lui racontes des blagues ? Je suis sûre qu'au fond ce petit plan de tomates a très envie qu'on le fasse rire. Enfin tu vois, ça n'est pas si grave au fond, elle s'ennuie juste un peu"
Rétrospectivement tout ce qu'il venait de raconter n'avait ni queue ni tête, mais il se dit qu'avec Antigone il y avait peut-être une chance que ça passe. Mais à force de parler il n'avait pu se retenir de faire des gestes amples avec la main et la feuille avait fini par atterrir contre ses chaussures. Il pressa rapidement le pied sur la feuille et exhiba les Converse roses sous le nez d'Antigone avant qu'elle n'ait le temps de s'interroger sur le mouvement :
"Tiens on pourrait commencer par lui montrer ça ! Des chaussures roses pour un garçon, je suis sûre que ça l'amusera !" |
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Ξ Sujet: Re: La dictature du bleu /pv Antiti/ Mar 14 Avr - 14:08 | |
| Le désespoire d'Antigone quant à l'amélioration de l'état de santé de Roberte-Pâquerette était tout à fait visible. Cependant, elle ne pu empêcher une petite lueur d'espoir de naître dans ses yeux, lorsque Clahihi lui dit qu'au fond, elle n'était peut-être pas malade mais juste un petit peu déprimé, principalement quant au fait qu'elle était peut-être un petit peu trop enfermée dans le dortoir des Poufsouffles.
- Donc en fait, d'après toi, Roberte-Pâquerette irait très bien mais aurait grise mine à cause du professeur Rogue, des professeurs Carrow, et aussi parce qu'elle reste trop dans le dortoir de Poufsouffle ? Oh, mais oui ! Tu dois avoir raison ! Par contre, je ne sais pas vraiment quoi faire... Peut-être que je devrais l'amener avec moi en promenade tous les soirs après les cours ? Oui, c'est peut-être une bonne idée ! Et alors tu viendrais avec nous ! Et il faudra prévenir Pétritri, dans ce cas ! Ce sera chouette ! Par contre, pour les professeurs, je ne sais pas trop comment faire, en fait... Tu crois que si je leur demandais gentiment d'être plus gentils, tout en précisant que c'est pour l'amélioration de l'état de santé de Robert-Pâquerette, ils m'écouteraient ?
Elle porta un regard interrogateur vers Clahihi, son ami, et reprit presque immédiatement la parole.
- Tu sais quoi ? Je suis sûre que tu as tout à fait raison ! Elle doit avoir envie de visiter les lieux... Ca fait quand même plus de six mois qu'elle est à Poudlard ( comme moi, donc ), et elle n'est jamais allée plus loin que la Volière, donc aujourd'hui... Sinon, c'était la Grande Salle, au début de l'année, mais Miss Carrow l'a vue et m'a interdit de la ramener un jour, sous peine d'avoir des tomates grillées pour le prochain repas... Sinon, tu as aussi raison : je ne lui raconte pas de blague... mais j'en connais pas beaucoup, moi, tu sais... peut-être que tu en connais plus que moi ? Vas-y, commence à lui dire une blague !
La petite Poufsouffle prit alors le pot de Roberte-Pâquerette entre ces mains et la tendit vers Claes. Cependant, elle eu un moment de recul lorsque le jeune Gryffondor releva son pieds pour le montre au joli Plan de Tomante d'Antigone, et la petite Poufsouffle pu alors s'apercevoir de la couleur des chaussures de Clahihi. Celles-ci étaient d'un magnifique rose bonbon, qui se serait magnifique bien accordé avec la couleur des vêtements d'une certaine poupée...
- Oui, peut-être, lui répondit-elle. Elles sont très jolies, mais... j'ai une question. Pourquoi tu les as choisis roses ? Tu aurais du les acheter rouges ! Comme ça, au moins, elles auraient été assorties aux couleurs de ton uniforme ! Ou peut-être jaune, pour faire or ? |
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Ξ Sujet: Re: La dictature du bleu /pv Antiti/ Mar 14 Avr - 18:05 | |
| Claes fut plus que soulagé de voir que sa diversion fonctionnait comme prévu et que pour l'instant le rapt involontaire de l'appendice de RP était passé inaperçu. Par contre il fallait qu'il fasse attention à ce qu'il racontait à Antigone parce qu'il ne faudrait pas qu'elle ait des ennuis par sa faute. Aussi se hâta-t-il de lui répondre lorsqu'elle lui soumit l'idée de demander aux Carrow et à Rogue de se montrer plus gentils (la naïveté avait encore de beaux jours devant elle à ce train-là).
"Oh tu sais je crois que rien de ce qu'on ne pourrait leur dire ne leur ferait changer d'avis. Et puis, ils n'ont pas assez de sensibilité pour compatir à l'état d'une plante"
En même temps lui-même n'y était pas franchement prédestiné.
"Ils seraient bien capables d'être encore plus mesquins juste pour la contrarier tu sais. Par contre l'idée de la balade quotidienne est excellente et je suis sûre que Pétronille sera aussi ravie que moi de la faire avec toi"
Lui-même y voyait plus une opportunité de passer encore plus de temps avec ses deux amies qu'une cure de santé pour le plan de tomate (encore que la dépouille de feu la feuille de RP qui gisait sous sa chaussure le faisait se sentir un peu plus concerné par l'état de santé du plan dépressif). Même s'il appréciait toujours autant ses moments de solitude (et puis bon ce n'était pas non plus comme s'il aurait vraiment aimé avoir des spectatrices lorsqu'il se lançait dans les claquettes, et il n'en voyait pas non plus tellement la nécessité lors de ses séances de lectures), et qu'il n'avait rien contre les rencontres fortuites que lui fournissaient le château (encore que celle de Daniel Sallers il s'en serait bien passée), il goûtait de plus en plus la compagnie des deux fillettes et il arrivait même qu'elles lui manquent (et ce même si Pétronille portait un uniforme bleu). Et puis, il fallait avouer que c'était ses premières amies, et les seules qu'il ait actuellement dans le château et il découvrait que c'était plutôt agréable en fait d'avoir des amis.
Il fut soulagé de voir la fillette enfin décoller les yeux de sa plante pour le regarder. Elle avait l'air un peu rassurée et même s'il ne savait pas si c'était justifié, il était content que ses bêtises servent au moins à quelque chose. Il fut juste un peu ennuyé de devoir raconter une blague parce qu'il n'en connaissait à vrai dire aucune (et ce pour les raisons ordinaires : il ne s'intéressait qu'à ce qui était moldu et les blagues moldues ne courraient pas les coussins dans les salons de sa mère), mais il trouva rapidement une parade :
"En fait je ne suis moi-même pas très bon pour les blagues mais mon auteur préféré est très drôle ! Si tu veux je pourrais lui faire la lecture à haute voix ? Je suis sûre qu'elle l'adorerait !"
Finalement, si la ruse de la chaussure était excellente, elle faillit empirer la situation de notre jeune lion qui faillit envoyer Roberte-Pâquerette ad patres d'un coup de pied un peu brutal. Il essaya de faire abstraction de cette donnée un rien gênante quand on y réfléchissait, pour s'intéresser à la question somme toute très pertinente d'Antigone :
"Haha" rit-il franchement jaune parce qu'il n'en menait pas large à l'idée de devoir se trimballer une paire de chaussures rose "C'est ça justement qui est amusant"
Enfin tout dépendait pour qui.
"Justement j'en aurais voulu des rouges, mais ma mère, persuadée que le bleu me met beaucoup mieux en valeur -en même temps est-ce qu'il avait franchement l'air d'avoir envie d'être mis en valeur ?- a décidé de me les acheter en bleu et disons que... j'ai voulu les changer en rouge mais il semblerait que je ne sois pas très doué en sortilèges"
Il ne put réfréner un élan d'espoir :
"Mais peut-être que toi tu saurais ?" |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: La dictature du bleu /pv Antiti/ Lun 27 Avr - 15:10 | |
| Lorsque Clahihi ( Claes de son vrai prénom ) dit à Antiti ( Antigone de son vrai prénom ) que Roberte-Pâquerette ( qui, cette fois, était son vrai prénom même si Roberte-Pâquerette pouvait être aussi RP, mais ça, seulement si on la connaissait bien ) avait très certainement grise mine à cause du climat qui régnait à Poudlard, avec le professeur Rogue en tant que directeur, mais aussi les professeurs Alecto Carrow et Amycus Carrow, pour l'Etude des Moldus et la Défense Contre les Forces du Mal, notre petite Antigone ( qui était parfois bien naïve, il fallait le reconnaître ), pensa instantanément que, si elle leur demandait gentiment d'être ne serait-ce qu'un tout petit peu plus souples et plus gentils, afin de contribuer à l'amélioration rapide de l'état de santé de Roberte-Pâquerette, ils accepteraient peut-être. Bien évidemment ( et fort heureusement, d'ailleurs, car l'on osait ne serait-ce qu'imaginer comment les Carrow et le professeur Rogue auraient pu réagir face à la demande d'Antigone, aussi gentille et naïve fusse-t-elle ), Claes reprit presque immédiatement son amie, en lui expliquant que l'état d'une plante n'était très certainement pas leur priorité. Surprise par tant de cruauté, Antigone ouvrit de grands yeux.
- Tu... Tu crois ? Vraiment ? C'est vrai qu'ils font peur, mais quand même, c'est important que Roberte-Pâquerette se remette au plus vite ! Tu ne trouves pas ?
Pour Antigone ( et comme chacun devait d'ailleurs s'en douter ), c'était une évidence et, très sincèrement, elle pensait tout de même que les professeurs Rogue et Carrow s'inquièteraient tout de même un peu pour l'une des pensionnaires de Poudlard. Grosse erreur, bien évidemment, mais cela, elle ne le savait bien évidemment pas... et c'était très certainement mieux ainsi. Clahihi réussi cependant à détourner l'attention de notre petite Antigone, en revenant sur l'une des choses dont elle avait parlé un peu plus tôt, à savoir faire faire des ballades dans le parc de Poudlard à Roberte-Pâquerette, tous les soirs, après les cours, avec Pétritri et Clahihi, bien évidemment. Antigone sourit lorsque son ami lui assura que Pétronille serait de toute évidence aussi heureuse que lui de participer.
La conversation dévia ensuite sur les blagues. Ce fut d'ailleurs Clahihi qui en parla le premier. Il demanda à Antiti si elle racontait des blague à son Plan de Tomate, ce à quoi notre petite Poufsouffle répondit qu'elle n'en connaissait pas. Ainsi, elle demanda à son ami de commencer à lui en raconter mais, lui non plus, n'en connaissait pas. Il lui proposa cependant de faire la lecture à Roberte-Pâquerette.
- Oh ! Comme ce serait chouette ! Et j'ai une idée ! Tu seras chargé d'amener un livre avec toi, après les cours, et quand on se reposera dans le parc avec Pétritri et Roberte-Pâquerette, après s'être bien promenés, tu feras la lecture !
A cette idée, notre petite Antigone sautillait presque sur place et avait un grand sourire sur le visage, tout autant pour l'amélioration de l'état de santé de son Plan de Tomate, que pour voir ses amis tous les soirs et faire des promenades avec eux dans le parc de Poudlard.
Clahihi montra ensuite de ses chaussures roses à Antiti, qui lui dit immédiatement que ce serait mieux si elles avaient été rouges. Elle apprit par la suite qu'elles étaient initialement bleues, et que Clahihi avait voulu modifier leur couleur. Il demanda ensuite à Antigone si, par hasard, elle ne saurait pas arranger ça. Bien évidemment, elle voulu aider son ami.
- Je peux essayer, si tu veux ! Enlève tes chaussures, s'il te plait !
Mais peut-être aurait-elle du préciser que, la dernière fois qu'elle avait utilisé la magie, c'était en cours de Sortilèges, pour le Wingardium Leviosa... Et qu'au lieu de voler dans les airs, la plume avait explosé... [ 620 mots ]Voltiflor |
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Ξ Sujet: Re: La dictature du bleu /pv Antiti/ Dim 14 Juin - 13:41 | |
| Le jour de chance de Claes était arrivé (du moins le croyait-il naïvement, car la naïveté n'était pas l'apanage de sa jeune amie amatrice de plantes vertes). Il n'en revenait pas d'avoir choisi aussi bien ses deux meilleures amies : une sorcière pro-moldu et une moldu totalement cinglée (comme tout moldu se devait d'être si l'on en croyait les livres de Terry Pratchett) qui plus est douée en sortilèges ! (c'est à ce stade de la conversation que l'on peut constater que Clahihi et Antiti n'ont jamais partagé la même table, sinon Clahihi n'aurait JAMAIS osé lui confier ses chaussures et aurait couru sur le champ demander de l'aide au premier Serdaigle (les Serdaigles sont des valeurs sûres) passant le couloir.
En vérité, Claes aurait pu être très doué en cours de Sortilèges, si seulement il avait daigné reconnaître l'intérêt de la chose (qui ne servait bien évidemment à rien puisque les moldus s'en sortaient sans) et aussi probablement s'il avait pensé à emmener sa baguette magique à l'occasion. Pour quiconque le connaissait bien, une photo du jeune homme avec sa baguette aurait pu procurer à Rita Skeeter le scoop de l'année (bon d'accord, ça ne se serait probablement pas vendu aussi bien que la tragique enfance de Harry Potter qui pleure encore chaque soir en pensant à ses parents morts pour lui, mais quand même). Seulement Claes n'aspirait qu'à la vie moldu et c'est pourquoi il s'en remettait à une moldu botaniste dont le talent pour les sortilèges était inversement proportionnel à celui qu'elle déployait pour s'occuper avec passion et amour de Roberte-Pâquerette, Edmund-Romarin et consor.
Mais c'est avec une confiance absolue, beaucoup d'espoir (en fait il était plutôt désespéré) et un sourire radieux qu'il lui tendit ses chaussures. Si elle réussissait, il n'était pas exclu que Claes-qui-n'aimait-pas-les-filles-parce-que-c'est-bruyant-et-ça-sert-à-rien lui demande de l'épouser sur le champ (et s'enfuit une fois réalisée l'aberration dans laquelle l'avait poussé un excès d'euphorie -là où vous mène la dictature du bleu...) |
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Ξ Sujet: Re: La dictature du bleu /pv Antiti/ | |
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