Je peux ? || Fried ||

L’allemand, une feuille à la main, répétait la composition qu’il avait finalement réussie à terminer. Depuis le temps qu’elle était inachevée ! trop heureux d’avoir enfin mit la note finale à son morceau, Fried courait dans les couloirs pour retrouver Sydney pour l’informer de la nouvelle.
Bon bien sûr, il devait encore apporter quelques améliorations à quelques mesures, mais elle finirait par être parfaite, cette mélodie qu’il avait en tête depuis… depuis tellement longtemps, en fait, qu’il avait oublié comment il l’avait trouvée. En tout cas, elle serait prête pour qu’il puisse l’offrir à Helena. Il n’avait pas encore réfléchit à un prétexte pour ça, mais il finirait par en avoir un. Au pire Sydney l’aiderait à trouver, non ?

Sauf qu’une fois encore les choses de la vie étaient contre lui. Non content de percuter de plein fouet un élève, Fried se retrouva à terre, les quatre fers en l’air, ses feuilles se répandant à terre en un mélange qu’il serait difficile de démêler à présent. Tout ce travail ruiné en une fraction de seconde. D’abord sonné, le blond poussa un profond soupir désespéré à l’idée du temps qu’il lui faudrait pour ranger tout ça et retrouver l’ordre de ses notes.
Prêt à s’excuser, il se releva doucement, mais déjà l’élève en face en face de lui pestait comme un putois. Et il ne vit pas arriver le poing qui lui atterrit droit dans la mâchoire, le collant à nouveau à terre. Sonné à nouveau, Fried resta d’abord à terre, ne sachant que trop bien que faire le mort était une tactique qui en général était payante. Sauf que là, il était assez désappointé. Et il avait mal à la mâchoire maintenant !
Il se releva tant bien que mal, un peu désorienté encore, et commença : « Tu demandes la permission, juste après m’avoir frappé ? Tu te moques de qui, F… » Puis soudain il réalisa un truc, interrompant là sa première phrase. « Attends… Attends une minute… Vincent Fayr ? Tu es l’ami de Fredericke c’est ça ? Qu’est-ce qu’elle a encore inventé pour m’humilier ? » pesta-t-il, persuadé qu’elle avait quelque chose à voir dans tout ceci. « Va voir ailleurs, Vincent, tu ne m’intéresses pas. Retourne donc voir Fred’ et laisse-moi tranquille ! » demanda-t-il, en espérant que ceci suffirait à persuader le serpentard qu’il devait tourner les talons et aller voir ailleurs s’il y était. Si seulement ça pouvait faire fuir les pires, qu’est-ce que le monde de Friedrich serait plus rose !

Il s’accroupit près de ses feuilles et les ramassa une par une, elles étaient salie, mais heureusement, ce n’étaient encore que des brouillons, mais il avait été tellement content de l’avoir enfin finie, qu’il en était encore plus vexé qu’on le prenne au dépourvu ainsi, en plus pour se faire les nerfs. Non en fait ça ne ressemblait pas à Fred de se faire remplacer pour lui faire sa fête, elle était trop heureuse de le faire elle-même. Jetant un regard consterné mêlé à la colère naissante (chose que Fried ne réalisait pas encore) il avait récupéré sous son bras tous les papiers sales qui lui appartenaient. Mais quelque chose lui disait que cela ne s’arrêterait pas là.

Ben quoi ? Pour une fois qu'il demandait la permission pour cogner, il n'allait tout de même pas se plaindre non ?! Oui bon, Vincent devait bien avouer qu'il avait demandé la permission après avoir cogné mais bon tout de même ! Il avait demandé quoi ! Alors il fallait arrêter quoi. Il n'allait pas se plaindre ce crétin alors que qu'il lui demandait le droit de pouvoir lui cogner dessus ! Oui bon, ce n'était pas très fin de taper sur quelqu'un que l'on ne connaissait pas juste par envie de se défouler mais bon, il faisait ce qu'il voulait non ?! Et là pour le moment, il avait sacrément les nerfs bordel ! Alors le seul moyen de le défouler, c'était de le cogner ! Alors laissez le taper sur ce crétin de Serdaigle par pitié, ça ne pourrait que lui faire du bien !

Mais sa colère redescendie d'un coup pour se transformer en surprise. Il connaissait Fredericke ? Merde ! C'était un ami de Fredericke ? Là il allait avoir des problèmes ! Bon il faisait quoi ? Il partait discrètement, il filait mais s'excusait avant ? Non il n'allait quand même pas s'excuser ! Ce n'était pas mais alors pas du tout son genre ça. Et en plus lui qui avait voulu se défouler... Mais là, il se rendit compte d'une chose. Serdaigle. Ce n'était pas le frère de Fredericke qui se trouvait là ? Si c'était ça, ça craignait encore plus ! Il aurait tapé sur un Maiden ! Là c'était cent fois pire ! Bordel, il ne savait vraiment pas choisir les gens sur qui taper. Il ne manquait plus que ça. Même s'il pouvait penser que Fredericke n'en aurait rien à faire qu'il ait tapé sur son frère, ça ne se faisait pas de frapper le frère de sa meilleure amie.

- T'es un Maiden ?!

Ben quoi ? Autant en être sûr. Si ce n'était pas le cas, il le taperait encore mais si c'était le cas ben disons qu'il ne pouvait pas se le permettre parce qu'il se prenait déjà bien assez la tête avec la Gryffondor pour ne pas risquer ça en plus.

- Qu'est-ce que ça peut me faire que je ne t'intéresse pas ? Je ne t'ai jamais demandé de t'intéresser à moi. Aux dernières nouvelles, ce n'était pas ma première question. Mais si t'es un Maiden, t'inquiètes, je te fous la paix. J'suis pas du genre à taper sur les membres des familles de mes amis, sauf s'ils le cherchent vraiment. Et toi, tu le cherches pas hein !

Y avait intérêt parce que si le Serdaigle se mettait à son tour à le chercher, il partirait au quart de tour, ça c'était certain mais bon après tout, ça serait bien puisque ça lui donnerait une raison de lui taper dessus.

Bien sûr, Vincent aurait pu aider le garçon à ramasser ses feuilles mais... Il se serait fatigué ! Alors non, il n'avait fait absolument aucun effort et c'était contenté de le regarder. C'était déjà bien non ?

C’est qu’il est agaçant ce serpentard. D’abord il frappe, ensuite il demande s’il a la permission, et ensuite seulement, son unique répartie est de dire qu’il ne frappe pas les parents de ses amis. « Pas du genre à taper la famille de tes amis, hein ? » pesta Friedrich, mécontent. « Si vraiment tu ne le faisais pas, tu te serais renseigné plus tôt… Au lieu de taper sur tout ce qui se présente devant toi. » Non vraiment pas content le Fried. « Oui je suis ‘un’ Maiden. Friedrich Maiden, mince alors ! On n’est pourtant pas nombreux dans cette école ! » S’emporta-t-il. « Avant de prétendre qu’ils sont tes amis, et que tu attaches de l’importance à leur famille, renseignes-toi mieux, le teigneux. »[/b][/color]

Ayant finir de ramasser toutes les feuilles de sa composition, Fried triait rageusement les feuilles. Par chance la mélodie était encore dans ses oreilles, il pourrait réussir à tout ranger sans trop de mal tout à l’heure… Lorsqu’il aurait fini de régler son compte à cette brute sans cervelle. « Ca ressemble bien aux amis de Fred, que des muscles et rien dans la tête. » impossible de se retenir de lancer cette pique. Au diable sa sœur et ses conseils à la noix, Axel et son cousin avaient raison, et ce depuis le premier mot qu’ils avaient échangé tous les trois.

Et finalement, la colère du petit mouton explosa comme une bombe à retardement. « Je ne cherche rien du tout Fayr, c’est toi qui est venu me trouver pour m’en coller une sans raison ! T’es rien qu’une brute violente et sans suite dans les idées ! » Il avait serré les poings, ça finissait par lui monter le bourrichon d’être sans arrêt le punching ball de tout le monde et personne, surtout depuis qu’il avait rencontré Helena et certainement encore plus depuis que les cousins lui avaient collé la réalité dans la figure. Zut à la fin, pourquoi est-ce qu’ils étaient tous aussi têtus, et pourquoi ne le laissait-on pas tranquille avec ses notes de musique et sa petite amie ?

Décidément, plus il voyait les amis de Fred dans son entourage, plus il était heureux de s’en tenir éloigné. Non mais sérieusement, Fred avait beau être sa sœur, ils étaient aussi différents tous les deux que les deux parties d’un yin et d’un yang. Il était calme, posé, elle était complètement folle furieuse et ne faisait rien pour améliorer sa situation. Et pourquoi fallait-il que ses amis soient aussi bourrus tous et chacun ? Non franchement, plus le temps passait à Poudlard, plus Fried avait des excuses valables et tangibles d’éviter sa sœur et ses fréquentations bizarres. En plus, il aurait mis sa main à couper qu’il n’y connaissait rien à la musique celui-ci ! Encore un âne…

Mais tout coléreux qu’il était, Fried serait certainement triste une fois le soufflé retombé. Etre aussi méchant envers une personne, qu'elle soit sa soeur ou non, ne lui ressemblait tellement pas… Oh! Non, il ne serait pas fier de ses pensées...

Pas du tout du genre à taper la famille de ses amis ? Qui ? Vincent. Non. Lui il était du genre, par contre, à demander après avoir taper, l'identité de la personne qui après le coup, était allongé par terre. Bon, en général, il avait un bon instinct. Mais il devait bien dire qu'il n'avait absolument pas remarqué tout de suite la ressemblance entre les deux. M'enfin bon, en même temps, il n'avait pas vraiment chercher à trouver une quelconque ressemblance hein ! Il avait juste eu envie de taper sur quelqu'un et n'avait même pas pris la peine de regarder avant de frapper ! Pour dire ! Mais bon, est-ce que c'était vraiment important ? Oui bon, peut être un peu quand même. Parfois. Comme là quoi.

Il se serait renseigné avant ? Et il aurait fait ça comment hein ? Il aurait posé des questions ? A qui ? Il aurait dû interrogé des gens avant de cogner ? Mais où allait le monde ! Bientôt, il faudrait donner son CV pour cogner sur les gens ! Ridicule ? Ca, c'était clair. Mais bon, après tout, pourquoi pas hein ?! Il ne manquait plus que ça ! En faite, quand Fred se moquait de lui, c'était justifié hein !

- Ouais vous êtes pas nombreux, mais à ce que je sache, c'est pas écrit sur ton front au premier coup d'oeil hein ! Crétin !

Que des muscles et rien dans la tête ? Mais il se prenait pour qui celui-là ? Un génie parce qu'il était à Serdaigle ? Si c'était ça, il se fourrait totalement le doigt dans l'oeil ce crétin ! Mais alors là, totalement de chez totalement ! Et ça, jusqu'au coude quoi !

- Et mon poing dans ta face, c'est que du muscle ? Tu te prends pour qui pour juger ? Juste parce que t'es un Serdaigle ? Ridicule ! Complètement débile et surtout, ça ne veut absolument rien dire tu vois.

S'il n'était qu'une brute ? Et bien oui, voilà, il était une brute. Il était devenu une brute afin de se protéger et jusqu'à maintenant ça avait toujours marcher alors ce n'était pas ce crétin de Maiden qui allait lui donner des leçons. Lui qui n'aurait même pas ouvert la bouche, si Seth ne l'avait pas aidé ! Ben oui, il était un peu au courant quand même, n'oublions pas qu'il était ami avec ce Serdaigle hein. Même si c'était assez incroyable quoi. Mais bon, Vincent savait être gentil lorsque cela était vraiment nécessaire. Et avec Seth le courant était plutôt bien passé tout de suite.

- Hum... Mais j'y pense, attends, tu te moques de qui ? Y a pas si longtemps que ça, tu n'étais même pas capable de ramener ta fraise ! Merci les Griffins hein ! Dis merci à Seth pour ça ! Tu sais quoi ? Jvais te dire. Tu le sais peut être pas mais Seth est un ami à moi. Je tenais à te le dire. Tu vois la brute epaisse que je suis a un ami en commun avec toi. Ironique comme situation non ?

Friedrich dévisagea Vincent avec une moue bizarre. Aussi blond l’un que l’autre, à peu près la même taille, elle a juste les cheveux plus longs. Puis le serpentard parti en délire sur les seprentard. Complètement désarçonné, la colère de Friedrich céda sa place à de l’incompréhension totale. « Euh non… j’ai rien dit à propos de Serdaigle… Puis tu serais aussi à Serdaigle aussi, ou moi à Serpentard, dans la même situation, j’aurais dit la même chose. » Il ne savait pas trop comment formuler ses phrases, tellement Vincent en face de lui, lui semblait plus décousu que lui-même. « Et en fait, je crois que si, ton poing sur mon visage confirme ma pensée première : tu es une brute et tu joues plus du muscle que du ciboulot. » Alors étrangement, autant il était persuadé d’avoir raison, autant ça lui était bien égal là sur le moment. Parce que plus ils parlaient, plus Vince lui semblait incohérent. Ou quelque chose du genre, Fried et le vocabulaire anglais… « Peut-être bien ironique, mais je vois pas en quoi avoir un ami commun avec toi pourrait avoir un sens dans cette conversation. Il a ses amis j’ai les miens, on s’entend bien et voila. C’est un souci pour toi ? Après tout, tu es le meilleur ami de ma sœur, avec qui je passe le moins de temps possible, on pouvait déjà se relier de plusieurs manières. Ca t’importune à ce point que Seth et moi nous entendions bien ? » Là, Fried en était au point de penser que Vincent fumait peut-être la moquette de sa chambre… Quoique si ce fût du parquet il s’était peut-être attaqué aux rideaux. C’est tellement mauvais pour la santé, qu’il avait une pointe de panique se dirigeant vers sa sœur. Elle côtoie un drogué ? Elle le sait au moins ?

Ou bien alors Vincent était jaloux que Junior ait trouvé quelqu’un pour le soutenir, ou qu’il ait des relations desquelles il pouvait s’enrichir… « Ah j’y suis ! Tu aurais préféré que je reste par terre à pleurer comme avant ? Ca t’ennuie que je me sois relevé ? Je peux me rassoir, si y’a que ça pour te faire plaisir, mais je soupçonne que cela n’aurait pas le même effet après cette discussion. » Comme pour approuver ses dires, il jeta lui-même ses feuilles de toutes façons en bazar en l’air, les éparpillant à nouveau au sol. « Bon ça fait moins vrai comme ça, mais bon… » Il avait admiré son travail par terre, et reposa son regard clair sur le meilleur ami de sa sœur. « Non ? Bon j’me punche tout seul ou tu vas réussir à le faire ? »

Un jeu dangereux, qu’il jouait, le Maiden. A trop provoquer un sanguin, on finir par s’y briser les os. Enfin le nez surtout, Vincent avait des doigts en acier trempé et Fried était loin d’avoir la résistance adéquate pour ne pas en souffrir. Mais il penchait pour la théorie suivante : à trop mettre en scène le scénario qui aurait pu se produire quelques moins plus tôt, Vince n’aurait aucune envie de jouer la comédie, et filerait sans demander son reste, par manque d’authenticité.

Fried se transformait non pas en bagarreur mais en joueur de poker ! Oo Est-ce que l'éducation made in Griffins avait des déviances?

Plus Vincent regarder Friedrich Maiden, plus il se rendait compte des points communs qu'il avait avec Fredericke. Sérieux... Quel imbécile ! Bon, en même temps bordel, il n'avait pas du tout regarder à quoi il pouvait bien ressembler. D'ailleurs pour tout dire, il n'avait même pas regarder avant de cogner. Enfin si, un peu quand même, il avait tout de même regarder si c'était un garçon ou une fille. Parce qu'il avait beau être quelqu'un de totalement détestable, il avait beau être quelqu'un que l'on ne supportait pas, il restait tout de même quelqu'un qui avait un coeur. Certes tout petit et certes dissimuler sous un mur de pierre, mais il avait tout de même un coeur. Il était tout de même bien présent même s'il ne le montrait jamais. Surtout que bon... A quoi bon le montrer hein ? Ca ne servait à rien. Et surtout, pire encore, ça ne l'intéressait pas. Il était humain. Un garçon humain. Breeeef !

Son poing sur sa figure confirmait son idée première ? Oui bon, dans un sens, elle devait bien avouer qu'il avait peut être raison mais bon, il était clair qu'il n'allait pas le lui dire hein ! Pas fou le jeune monsieur hein ! Genre il allait donner raison à l'imbécile qu'il venait de cogner !

Si ça l'importunait que Seth et lui soient amis ? Dans un sens, c'était n'importe quoi. Ben quoi ? Aux dernières nouvelles, le jeune Serdaigle faisait tout ce qu'il voulait non ? Vincent n'allait tout de même pas choisir ses amis ! (si c'était le cas, il n'y aurait pas Axel dans son entourage vu qu'il ne le supportais pas ! )

- Seth fait ce qu'il veut.

En faite, Vincent était totalement perdu dans la conversation. Ils n'avaient beau être que deux, aucun d'eux ne comprenaient quoi que se soit. Bordel... C'était vraiment n'importe quoi tout ça. Ridicule et surtout, il était totalement perdu. Dans ses propres paroles bordel ! Il ne comprenait rien à ce que Friedrich lui disait, et en plus il ne comprenait même pas ce qu'il disait lui même ! C'était là qu'on se rendait compte que tout ça, c'était absurde ! Totalement absurde.

Et au moment où Friedrich se mit à balancer ses feuilles dans tous les sens, là, il avait limite envie de partir en courant. Mais pourquoi il balançait ses propres feuilles ?! Et comment ça il voulait se puncher ? Il n'allait tout de même pas se taper tout seul bordel ! Mais il était où son problème ? Il avait fumer la moquette de son manoir et en avait emporté pour les cours aussi ? C'était quoi le délire ! D'ailleurs, ça ne fit réagir Vincent que d'une seule et unique manière.

- Je capte plus rien là.

Il explosa de rire. Pourquoi, il ne savait même pas. A vrai dire, la situation était tellement grotesque que c'était tout ce qu'il avait été capable de faire, exploser de rire. Non mais sérieux, où est-ce qu'ils allaient là ?! C'était débile ! En plus, s'ils ne comprenaient rien à ce que l'autre disait, c'était encore plus nul !

- T'as une raison à ton balançage de feuilles ?!

« Pardon ? Et bien, j’ai pensé que tu voulais qu’on rejoue le début de notre rencontre, avec les feuilles qui volent, ton poing dans mon nez, et tout… J’ai p’tet été trop rapide non ? Ou alors j’ai loupé un chapitre ? » Demanda-t-il, avec une innocence parfaitement sincère. « Ou bien on peut reprendre vraiment à zéro et se serrer la main ? Mais comme tu avais l’air déçu que je me défende et que je reste persuadé que tu aimes bien tes muscles, j’ai pensé qu’il fallait juste qu’on recommence ce qu’on avait fait » dit-il avec son sourire doux en haussant les épaules.
Pas contrariant le Frifri bouclé, quand on lui demande gentiment, il fait, c’est tout.
Mais réagissant d’un coup il fronça les sourcils et posa ses doigts sur ses lèvres, une espèce de tic qu’il avait lorsqu’il réfléchissait parfois. « Ah… à moins qu’en fait ce n’était pas ça que tu voulais dire ? J’ai compris de travers encore ? Ennuyeux… » Terrible quand même ces ratés qu’il essuyait encore en langue vivante. Pourtant il s’était rudement amélioré ces derniers temps. Il regarda un temps ses feuilles à nouveau éparpillées au sol et soupira. Il allait encore devoir les ramasser maintenant, et pire que tout, trier ses feuilles salies. Ou alors c’était le karma, et cette partition ne devrait jamais être écoutée ? Prenant en compte ce nouvel angle de vue sur son travail, il prit un quart de seconde pour réfléchir à la question plus profondément (hum !) puis une autre demi-seconde pour trouver quoi faire avec ses feuilles crades. « Tu sais quoi, Vincent ? » demanda-t-il avant de se pencher pour ramasser les feuilles « Je crois que tu m’as rendu service en fait. » Lui sourit-il.
Une fois toutes les feuilles en main, il s’approcha d’une poubelle, et sans un regard pour son travail, le laissa tomber dans la corbeille. « J’aurais dû le ranger là y’a longtemps, au lieu de me prendre la tête je crois… » A peu près satisfait de son coup de folie (c’était pas tellement souvent, il fallait en profiter !) Friedrich se sentit assez soulagé en fait. « Mais je t’aime pas vraiment quand même… » affirma-t-il au Serpentard. Attendez, un peu allumé, parce qu’il a une drôle de manière de se défendre, certes, mais pas masochiste non plus ! Croisant les bras, il se demanda s’il devait mettre un terme à l’entretien tout seul en tournant les talons comme ça et laisser Vincent au milieu du couloir, ou s’il attendrait que Vincent s’en aille en premier.
Au bout d’un temps, Friedrich perdit patience, et proposa les deux alternatives suivantes « Bon, on fait quoi ? On se tourne le dos, genre, on s’est jamais vu et on s’en va, ou on se cire la tête jusqu’à ce que mort s’en suive ? » Il avait dit ça avec sérieux, plus sérieux tu meurs. Pourtant… C’était juste une pique, savoir jusqu’où pourrait aller Fayr avec ses muscles idiots. Friedrich pourrait bien éviter quelques coups, finir à l’infirmerie, de toutes façons, ça faisait longtemps qu’il n’avait pas rendu visite à Madame Pomfresh, alors… Oui bon d’accord, l’humour de Junior avait parfois des ratés, mais bon, avec le stress tout ça… son coté pince-sans rire ressortait un peu plus que d’habitude. Pauvre Vincent… Ou peut-être bien Pauvre Fried en fait…

564 mots

546 Voltiflor

Friedrich Maiden, jeune Serdaigle. Vincent se demandait encore comment il avait ben pu faire pour ne pas s'en rendre compte plus tôt... Comment n'avait-il pas pu deviner qu'il était un Maiden bordel ! Pourquoi ne s'en était-il pas rendu compte plus tôt ? Ils se ressemblaient ! Bien sûr, il ne s'agissait que d'une ressemblance physique, parce que sinon, on ne pouvait pas vraiment parler d'une ressemblance au niveau du mental ! M'enfin, il n'avait pas vraiment parler à Friedrich mais ça se voyait très bien. Heureusement, sur le point mentalité, il n'y avait pas vraiment de ressemblance. M'enfin bon... Faire une erreur, aux dernières nouvelles, c'était quand même quelque chose qui arrivait à tout le monde non ? Même si là... Il n'aurait pas du se tromper puisqu'il avait cogné sur le frère de sa meilleure amie. En tout cas, il espérait que ça ne la dérangerait pas tant que ça qu'il lui ait un peu tapé dessus. A l'entendre, elle ne l'aimait pas beaucoup. Mais bon, il ne fallait pas non plus lui en tenir rigueur, il n'avait pas l'air très débrouillard à première vu et c'était quelque chose qui lui tapait sur le système. A lui en tout cas. Mais bon, Friedrich restait le frère de Fredericke alors le fait qu'il l'ait cogné, ça pouvait quand même la mettre en rogne. Ben oui bordel, il avait tapé sur son frère bordel ! M'enfin maintenant, c'était fait alors... On ne pouvait pas lui en tenir rigueur... N'est-ce pas ?!

Si Friedrich avait loupé un chapitre, le jeune Serpentard était certain d'une chose, et vous savez de laquelle ? Tout simplement qu'il avait loupé exactement le même chapitre ! Nan mais la journée allait être dure s'il ne comprenait vraiment rien de rien là ! En plus, c'était pareil pour le frangin de Fred ! C'était tout de même grave non ?!

Reprendre à zéro et se serrer la main ? Pour quoi faire ? Un signe de paix ? Il tirait le drapeau blanc c'était ça en faite ? Ridicule. Vraiment. M'enfin bon, après... C'était un geste sympa qu'il allait faire. Oui, mais bon, est-ce qu'il en était vraiment capable ? C'était là que résidait la question en faite. Surtout là. Parce que cogner quelqu'un pour au final lui serrer la main par aimabilité, c'était tout à fait quelque chose de différent hein ! Et levant la main, il leva les yeux au ciel puis regarda Fried.

- C'est plus sympa comme ça. Même si ta soeur ne t'aime pas, j'ai pas le droit de te taper. J'suis l'ami de Fredericke, c'est pas un très bon argument mais soyons pote t'en penses quoi ?

Notons que Vincent avait dit pote. Pour lui, les potes et les amis, ce n'était pas la même chose, c'était clairement moins fort mais c'était toujours ça. Au moins, ils ne se taperaient plus dessus non ? M'enfin après, les choses dépendraient de Friedrich hein parce que bon... Tendre la main ne signifiait pas qu'il la lui attraperait.

Lui rendre un service ? C'était quoi le délire ? Elle ne comprenait pas grand chose en faite, pas beaucoup de chose du tout même mais bon, ça devrait pouvoir gérer non ? Ben quoi ? Bon, il fallait voir le service quoi, il n'était pas non plus du genre à sauter dans n'importe quoi hein ! Et quand il vit le Serdaigle jeter ses feuilles à la poubelle, là, il dut bien avouer ne plus rien comprendre ! Et après ce service, il ne l'aimait pas quand même ? Vraiment, c'était méchant !

- Oh tu es méchant ! Moi qui t'adore eh... Je rigole hein !

Regardant Friedrich, il ajouta :

- Ca dépend, tu veux papoter peut être.

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595 Voltiflor

Fried ne savait plus tellement sur quel pied danser avec ce Serpentard. D’abord il lui cogne dessus, après il demande la permission et ensuite il lui dit qu’il ne lui fera plus de mal, parce qu’il est le frère de sa sœur. Veinard !
« C’est pas que Fred et moi on s’aime pas… On est juste… Différents. Ouais voila. Différents » Essaya-t-il de préciser. Oui en fait, ils ne s’aimeraient pas du tout, ils passeraient leur temps à se faire des crasses, à se tirer les cheveux et tout le bazar, mais en fait, ils se contentaient chacun de ne pas se retrouver dans l’entourage de l’autre, sauf cas exceptionnel. Et ça suffisait à chacun. Enfin peut-être que Fried en faisait un peu trop pour s’éloigner d’elle, mais lorsqu’elle avait ses crises d’hyperactivité aigüe, c’est limite si elle lui faisait pas peur. Enfin, peut-être que maintenant qu’il changeait un peu, ça serait autre chose, mais pour l’instant, le serdaigle restait sur ses préjugés. Un à la fois. Déjà ne plus se laisser faire en étant persuadé qu’on l’a mérité même quand on ne sait pas ce qu’on a fait était un grand pas pour le garçon, se sentir mieux dans sa peau aussi. Merci les Griffins et Helena !

Lorsqu’il ne lui tapait pas dessus, peut-être que Vincent pouvait être amusant. Un sourire en coin sur les lèvres, Fried avait presque rigolé quand il avait feint bien l’aimer. Pour lui c’était presque mission impossible d’aimer bien se sœur et lui de la même manière. Impossible d’apprécier les deux de manière égale, ils étaient trop différents pour que ça soit possible. « Ouais, c’est ça, c’est moi le méchant » répondit-il en levant les yeux au ciel, les mains sur les hanches. « Mais j’ai pas envie de parler particulièrement, là j’allais travailler un morceau de musique que je viens de jeter à la poubelle. J’ai donc plus qu’à tout recommencé, j’ai du travail. Si tu veux bien m’excuser, on reprendra ça un autre jour. » Lui dit-il. Et sans autre forme de procès, il tourna les talons et les mains dans les poches, il reprit son chemin vers son dortoir.

Il avait eu un échange instructif avec l’ami de sa sœur, mais il n’empèche qu’une fois passé le coude du couloir, il dû s’arrêter pour souffler et relâcher l’adrénaline qu’il venait d’utiliser. Il en tremblait encore. Mais au moins ça prouvait qu’il n’était pas si nul que ça, et qu’il avait un espoir pour changer en bien mieux.
Il avait tenu tête à Vincent Fayr quand même ! Si ça c’est pas à mettre sur son CV ! Bon ok, il a des circonstances atténuantes, notamment les Griffins qui apparemment connaissaient aussi le blond… brun… Gars qui se colore les cheveux tous les mois et qui a oublié de brancher le cerveau principal, mais ça n’enlevait rien à la fierté du serdaigle à ce moment-là. La prochaine page de musique qu’il écrirait serait certainement remplie de notes dans tous les sens pour le soulager de toute la tension. Un truc inaudible, quoi.