[THEME]Parce qu'on adore tous le Poudlard Express (terminé)

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La jeune douce, charmante, intelligente, admirable, future élue pour sauver le monde Pétronille Bindweed était arrivée sur le quai bien en avance, aidée en cela par des parents trop heureux de voir leur fille repartir à Poudlard pour la laisser traîner plus longtemps que nécessaire à la maison. Non pas que les Bindweed n'aimassent pas leur fille, seulement elle leur avait donné quelques sueurs froides, au cours de l'été. S'ils avaient pensé qu'une année à Poudlard lui ferait oublier ses lubies moldues, ils s'étaient lourdement trompés. La faute au contexte sombre de l'an passé ou au caractère entêtée de la fillette, toujours est-il qu'elle avait passé une partie des vacances à supplier ses parents de l'inscrire dans une école moldue ou, en tout cas, de l'autoriser à suivre des cours par correspondance, et l'autre partie à leur vanter les mérites de la petite Antigone, née moldue aux connaissances faramineuses. Inutile de préciser que, si Claes Mézangier était considéré comme une fréquentation tout à fait convenable par les Bindweed, ils avaient d'ores et déjà pris Antigone Fergusson en grippe. La famille n'étaiit pourtant pas une anti-moldue primaire, et elle n'avait jamais adhéré aux thèses de Vous-Savez-Qui, seulement elle estimait qu'il fallait mieux pour les moldus et les sorciers éviter autant que possible de se mélanger. Probablement de lointaines réminiscences des bûchers et autres réjouissances.
Quoi qu'il en soit, les parents de Pétronille avaient été bien contents de voir le premier septembre arriver, les sempiternelles louanges que Pétronille leur faisait à longueur de journée du monde moldu commençant à avoir raison de leur patience.

Les adieux échangés avec ses parents échangés, Pétronille entreprit de chercher Claes et Antigone dans la foule. Malheureusement pour elle, son statut de petite deuxième année ne lui permettait pas de voir bien loin. Elle était bien moins grande que la plupart de ses camarades, et seuls les premières années semblaient encore plus petits qu'elle. La fillette se dressa donc sur la pointe des pieds pour tenter de mieux apercevoir les visages qui l'entouraient. Hum... Pas de Claes ou d'Antigone par ici... Peut-être que si elle montait sur sa malle... Non ! Cette solution manquait cruellement de dignité. Halàlà, si seulement elle avait un de ces outils moldus, là "esbaceau" ou quelque chose comme ça. C'était assommant, de savoir lancer des sorts et de ne pas avoir le droit de les utiliser ! Au moins, un moldu qui apprenait le théorème de Thalès n'avait pas attendre son dix-septième anniversaire pour l'appliquer ! Pfff, franchement, cette organisation, c'était n'importe quoi !
Elle était en train de se demander s'il y avait moyen de passer un appel micro ( "La petite Antigone est attendue par la petite Pétronille...") lorsqu'Antiti surgit de la foule telle l'héroïne sans peur et sans reproche. Pétronille lui adressa un large sourire ravi avant de s'exclamer d'une voix rendue aiguë par l'excitation :

- Antitiiii !

Le temps s'arrêta, les violons se mirent à jouer en fond sonore, une lueur rose descendit sur la terre et... *paaaaaf*
Ce fut précisément le moment que choisit la locomotive pour lâcher un épais jet de fumée noire dans un sifflement strident. Toussotant et crachotant, Pétronille s'essuya les yeux : pouah, mais ça piquait, en plus !
Elle tituba un tantinet et manqua de renverser un première année qui se trouvait à côté d'elle. Le Poudlard-Express était un train très dangereux !
En s'étranglant à moitié, elle demanda à Antigone, qui avait eu le temps d'arriver à sa hauteur :

- Kofkofkof... Dis, j'ai la figure sale ? Tu as vu ce jet de fumée ? C'est n'importe quoi ! Imagine s'il y avait eu des allergiques dans le coin ! Kofkofkof...

Elle reprit sa respiration avant de poursuivre, plus dignement :

- Je suis tellement contente de te revoir ! Vous m'avez énormément manqué, RP et toi ! Je voulais vous inviter mais mes parents n'étaient pas trop d'accord sous prétexte qu'il retapissait les salle de bain. D'ailleurs ils ont pris une affreuse couleur cyan qui ne va pas du tout avec la peinture des placards... Enfin passons, et toi, tes vacances ? demanda-t-elle, traînant son bagage derrière elle pour monter dans le train.

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Hiiiiiiiii ! Ses cheveux ? Oh Merlin ! Dire qu'elle avait fait un shampooing à la grenade et à la levure de bière le matin même ! Et elle avait un tout nouveau noeud en soie bleue sur la tête ! Un cadeau de Cousine Pélagie, celle qui était un peu folle et dont Pétronille s'était toujours sentie étonnamment proche. Peut-être parce que c'était sa mère, aha. Hérésie ! Le Poudlard-Express aurait dû être interdit de circuler pour cela ! D'ailleurs, sans Poudlard-Express, elle aurait pu aller dans une école moldue, non ? Huuuum... Il était un peu tard pour y songer cette année mais un sabotage du train dans les règles semblait s'imposer pour la rentrée prochaine.
Mais pour le moment, l'heure n'était pas encore à la rébellion. L'heure était au nettoyage capillaire. La Serdaigle se pencha un peu avant pour permettre à Antigone d'enlever les saletés que le Poudlard-Express lui avait envoyées dessus. Han ! L'engin devait plus ou moins inconsciemment sentir qu'elle ne portait pas la magie dans son coeur ! C'était un signe ! Elle devrait trouver une école moldue au plus vite avant que tous les objets sorciers n'entreprennent de la chasser de leur monde ! Ce serait franchement pénible, de devoir déambuler dans les dortoirs de Poudlard en évitant les projectiles lancés par les personnages des tableaux !

- Merci beaucoup, dit-elle en se redressant, lorsqu'Antiti eut terminé son petit ménage, quand même, c'est honteux ! Tu imagines si Roberte-Pâquerette avait inhalé cette vilaine fumée ?! C'est presque une tentative homicide ! souligna-t-elle ensuite en remettant soigneusement son noeud en place, juste avant de lancer un coup d'oeil réprobateur à la locomotive, viens, allons nous abriter à l'intérieur avant que le train ne tente une nouvelle action ! conclut-elle en saisissant le bras de son amie.

Les deux filles slalomèrent donc savamment entre les bagages pour se frayer un chemin afin de monter dans le train, sans cesser pour autant de bavarder (Antigone et Pétronille, la grande classe : on peut bavasser et éviter les valises en même temps. Si Claes n'est pas encore là, c'est parce que lui a besoin de se concentrer pour ne pas se prendre les pieds dans les bagages qui traînent). Pétronille écoutait avec intérêt Antigone lui parler de ses vacances et ses yeux brillèrent d'excitation en l'entendant évoquer la possibilité d'une invitation future :

- Oooooh ! Ce serait vraiment fabuleux ! On ferait un potager à la façon moldue, n'est-ce pas ? Et aussi biologique ? Et tu me montreras comment on conduit un tracteur ! Et aussi... Oh ! Mais il va falloir que mes parents me donnent l'autorisation, réalisa-t-elle subitement en se renfrognant, l'air malheureux.

*Hum, si je dis que je vais chez Claes mais en fait je suis chez Antiti, ça pourrait passer ? Non, mes parents voudront sûrement en profiter pour voir Madame Mézangier... Aaaarg ! Il va falloir trouver une parade !* songea-t-elle avec anxiété.

Un an de préparation ne serait pas de trop pour berner les Bindweed !
La petite fut tirée de ses pensées par la question de son amie. Claes ? Ciel, non, elle ne l'avait pas vu ! Secouant la tête, elle répondit d'une voix flûtée :

- Non, je ne l'ai pas vu ! Holàlà, j'espère qu'il n'est pas en retard... Ou pire ! Qu'il a décidé de partir dans cette nouvelle école, là ! Talisien ? Latiesin ? Enfin, un nom comme ça... Il nous l'aurait dit, non ?

Elle adressa un coup d’œil perçant à Antigone avant de reporter son attention sur les élèves présents dans le couloir du train. Non, pas de Claes parmi eux ! Sors ta tenue de combat, Antiti, l’opération «sauvons Claes» est lancée ! Nom de code ? «Baleine égarée».

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Dès l'instant où Pétritri évoqua le fait que Roberte-Pâquerette aurait pu inhaler de cette fumée, Antigone blanchit, ou tout du moins la petite Poufsouffle fut presque certaine que son visage avait du perdre de sa couleur. D'un autre côté, il y avait vraiment de quoi ! Roberte-Pâquerette était habituée à respirer l'air frais de la campagne ( surtout que depuis deux mois elle n'avait plus rien connu d'autre ), et déjà qu'elle supportait difficilement d'être toute la journée dans le dortoir, elle n'imaginait même pas ce que ferait un nuage de fumée comme celui du train. En tout cas, notre petite Jaune et Noir avait décidé qu'elle amènerait Roberte-Pâquerette avec elle en cours, à partir de cette année. Tout du moins, elle l'amènerait dans la majorité des cours où elle irait, puisque parfois ce ne serait pas vraiment évident... ou en tout cas là où elle serait acceptée. Tout d'abord, elle viendrait avec elle en Botanique, et Antigne doutait très sincèrement que Madame Chourave soit contre. Ensuite, pourquoi pas le cours de Sortilèges et Enchantements ? Le professeur Flitwick était si gentil ! Peut-être que si elle le lui demandait il accepterait ? Et ensuite... et bien cela dépendra des autres professeurs !

- Tu as raison, Pétritri ! Mieux vaut se mettre aux abris !

Ainsi, sans attendre, les deux amis partirent dans le train, en faisant une fois de plus attention à ne pas bousculer les autres élèves et surtout en évitant les grosses valises qui se trouvaient un peu partout dans l'allée. Avançant encore et encore, les deux petites deuxième année parlaient de choses et d'autres, et Antigone parla rapidement ses vacances. Lorsqu'elle évoqua l'hypothèse d'inviter Pétritri l'été prochain, cette dernière sembla littéralement ravie, se qui rendit Antiti très enthousiaste.

- Bien sûr ! On planterait pleins de légumes ! Et puis des fleurs aussi !

Toutefois, lorsqu'elle parla de l'autorisation de ses parents, la jeune Bleu et Bronze sembla un peu triste.

- De toute façon, nous avons le temps, d'ici l'été prochain !

Antigone fit un sourire à son amie, et la conversation dévia alors sur Clahihi. Notre petite Poufsouffle n'avait pas vu Claes depuis leur sortie de Poudlard, et elle se demandait bien pourquoi elle ne l'avait pas aperçu sur le quai. Mais tout à coup, lorsque Pétronille évoqua cette nouvelle école dont Antiti n'avait jamais entendu parler, elle ouvrit de grands yeux, se figeant presque.

- Non, voyons, enfin je ne pense pas qu'il ait quitté Poudlard... Et oui oui, je suis certaine qu'il nous en aurait tout de même parlé ! Mais dans ce cas...

Elle marqua une courte pause, cherchant Clahihi dans la foule comme le faisait son amie Pétritri, avant de reprendre.

- Dans ce cas, peut-être devrions-nous allez le chercher ? Je propose qu'on trouve une cabine, qu'on dépose nos bagages, puis qu'on partent toutes les trois à la recherche de notre amis, lorsque le train démarera !

Antigone avait bien évidemment dit cela en chuchotant, au cas où des oreilles indiscrètes traineraient dans les couloirs. Ainsi, les deux amies avancèrent à la recherche d'une cabine libre. Malheureusement, toutes celles qu'elles trouvèrent étaient prises mais, par chance, lorsqu'elles arrivèrent vers la fin du wagon, l'une d'entre elle se trouvait alors vide de tout élève !

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Holàlà, il y en avait, du première année égaré, dans ce Poudlard-Express. Ils avaient visiblement tous décidé de squatter le couloir. Jeunes dépravés ! Ils ne pouvaient pas se garer, non ? Pour laisser les grands autres circuler plus facilement ? Franchement, il aurait fallu un autre train pour les premières années pour que leurs aînés puissent voyager tranquillement. Comment pouvait-on décemment bourlinguer si le Poudlard-Express était envahi de jeunes élèves piaillant à tout va et bloquant totalement l'accès aux compartiments ? Quel manque d'organisation, vraiment !

- Pardon, pardon, pardon... Tu peux te pousser s'il te plaît ? Merci... Pardon, pardon... J'ai une Poufsouffle, et je n'hésiterai pas à m'en servir ! lançait la Serdaigle à la ronde, tandis qu'elle se frayait un chemin, avec Antigone, à travers la masse des élèves pressés contre les vitres et agitant des mouchoirs à l'attention des parents restés sur le quai.

Oui, parce qu'en plus, Antigone et Pétronille avançaient de front. Elles n'allaient tout de même pas se mettre l'une derrière l'autre ! C'était nettement moins pratique, pour discuter ! D'ailleurs, avancer de front comportait un autre avantage : il y avait un petit côté bulldozer. A fortiori lorsque les grosses malles suivaient. Les élèves étaient obligés de s'écarter au plus vite s'ils ne voulaient pas finir écrasés. Ainsi, tel un paquebot ayant atteint sa vitesse de croisière, les deux petites fendaient la foule sans vraiment se soucier des quelques orteils massacrés au passage. De toute façon, lesdits orteils étaient un peu des pertes obligées, à ce moment du voyage. Leurs propriétaires n'avaient qu'à faire plus attention ! Et puis dix orteils, c'est beaucoup trop.

- Oh oui ! Des fleurs ! répéta Pétronille, visiblement enthousiaste, en donnant sans le vouloir un coup de malle dans le genou d'un pauvre innocent qui avait eu le malheur de ne pas se garer assez vite, des pois de senteur, précisa-t-elle, en pouffant de sa (très mauvaise) blague. pois de senteur = Bindweed. Aha, elle était bien bonne, non ? *paaaf*

Elle retrouva un peu de contenance et fronça imperceptiblement les sourcils. Oui, elles avaient un an pour mettre l'opération "vacances à la ferme" on se croirait chez Martine en place ! Mais il allait falloir mettre au point une solide stratégie ! Les Bindweed ne se laisseraient pas entourlouper facilement. La brunette hocha donc vigoureusement la tête avant de répondre :

- Tout à fait ! Ce qui nous laisse largement le temps de dresser un plan d'attaque efficace ! Peut-être même que je pourrai dire à mes parents que le Professeur Chourave nous a demandé d'étudier les plantes moldues, pendant l'été, non ?

Hé ! Ce n'était pas une mauvaise idée. Surtout que Poufsouffle était connue pour son ouverture d'esprit et sa volonté de se rapprocher du monde moldu ! Bien entendu, ses parents seraient probablement du genre à envoyer une lettre de réclamation auprès de la direction pour tentative de dévergondage de la jeunesse sorcière, mais ce genre de lettres ne devait être lu qu'au retour des vacances, non ? Même MacGonagall devait aller se faire griller au soleil, de temps en temps. Euh...

- Oui ! Tu as parfaitement raison ! Un bon point, au bout de dix, une image pieuse ! reprit ma fillette, revenant au sujet qui les intéressaient plus particulièrement dans l'immédiat. Le pauvre Claes est peut-être accaparé par ses fans... suggéra-t-elle en suite, en insistant fortement sur le dernier mot.

Il était évident que, par fan, elle faisait allusion à une certaine Poufsouffle de leur année non, pas toi Antiti qui semblait adorer discuter avec Claes (malheureusement, la réciproque n'était pas vraie). Un Claes en danger, il faut le sauver !

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[ 535 mots ]

Pétritri n'était pas mécontente qu'Antiti ait dégotté un compartiment libre ! Sa valise commençait sérieusement à peser au bout de son pauvre petit bras en mal de muscles ! Rhalàlà, quand même, quel manque d'organisation ! L'administration sans coeur ne pensait visiblement pas aux élèves obligés de transporter toutes leurs affaires dans le train : il devrait y avoir des porteurs à disposition, dans le Poudlard-Express. En plus ça créerait de l'emploi, en période de crise, tout ça, tout ça, comment ça Pétronille est une vieille réac ? Dans un ultime effort, la petite Serdaigle parvint à glisser sa malle dans le compartiment et à la coincer sous une banquette. Hors de question de la soulever jusqu'au porte-bagages pour le moment, ses bras tremblaient déjà suffisamment comme cela !
Soufflant comme une malheureuse asthmatique qui viendrait de courir le quatre cents mètres haies, la Serdaigle se laissa tomber fort peu élégamment sur le siège le plus proche avant de demander d'une voix haletante :

- Pff... Tu penses que... Pff, pff... On peut... Pff, pff... Mettre nos bagages... Magiquement... Dans le filet ?

D'accord, la magie était officiellement interdite aux mineurs en dehors de l'école, mais des tas d'élèves usaient de sortilèges dans le train, et ils n'étaient pas tous majeurs ! Alors un innocent Wingardium Leviosa, franchement, on n'allait pas lui dire que ça portait à conséquences !
Pétronille finit par se redresser sur la banquette. Elle lissa sa jupe d'un geste machinal avant de demander, en remettant soigneusement son noeud en place dans ses cheveux :

- Indiana... Qui ? Qui est-ce ? Le nouveau professeur de Défense Contre les Forces du Mal ? Tu le connais ?

Car oui, souvenez-vous, Pétronille, fille de sorciers, petite-fille de sorciers, arrières petite-fille de sorciers et ainsi de suite, avait toujours été élevée dans la pure tradition sorcière et donc interdite de lectures moldues. Quant aux films... Inutile d'y songer ! Bref, Indiana Jones était, pour elle, un illustre inconnu. Par contre, elle connaissait par coeur les contes sorciers et la petite marmitte sauteuse n'avait plus de secrets pour elle !

- Des châteaux de sable ? répéta-t-elle, les yeux en forme de coeur, tu veux dire, comme les moldus ? Avec des seaux et des pelles en plas-ti-que ?

Ouh, hérésie, Pétronille, hérésie ! Ne savait-elle donc pas que le plastique était une saloperie de matériel polluant fabriqué avec du pétrole ? A moins qu'elle ne cherche à provoquer un arrêt cardiaque chez Roberte Pâquerette ? Ah non, tiens, à la réflexion, elle ne le savait pas. Encore une erreur à mettre sur le compte de son ignorance du monde moldu ! Elle en avait, du chemin à parcourir, avant d'être pâtissière moldue !

- D'accord, d'accord, reprit-elle finalement d'un ton enjoué, et une fois qu'on l'aura libéré des griffes de ses admiratrices, on pourra lui faire des petites tresses mettre au point un plan pour pénétrer dans la salle commune de Gryffondor sans qu'on nous voit !

Ouais, parce qu'il y en avait marre, de ne pas pouvoir comploter la nuit, sous les draps, à la lueur d'une pile de poche d'un lumos, en mangeant des friandises, bien après l'heure normale du coucher !

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TALIESIN
Tous comptés

[ Terminé =) ]

Pétronille avait hoché la tête en signe d'assentiment aux sages paroles de sa Poufsouffle d'amie :

- Oui ! Sans compter qu'officiellement, nous n'avons pas le droit de faire de la magie en-dehors de Poudlard ! Bon, le Poudlard-Express, c'est déjà un peu Poudlard, mais je n'ai pas très envie de commencer l'année sur une punition... Déjà, l'an dernier, Juliet m'a surprise en train de faire un recurvite dans les couloirs et elle m'a sermonnée pendant un temps fou comme quoi c'était interdit et blablabla ! Sauf que si je ne lavais pas la trace de boue, Rusard allait me passer à la moulinette... Halàlà, c'est compliqué, de respecter le règlement, quand même !

Pétronille se jucha en haut sur une des banquettes du compartiment en attendant que le train démarre et poursuivit :

- Un aventurier ? C'est un Gryffondor ? C'est follement excitant ! Il monte à cheval ? Il a un lasso et un grand chapeau ? Il chique ? Il se bat contre des boas constrictor ? Il est américain ? Rhô, maintenant j'ai hâte d'être aux prochaines vacances ! Mais bon, on va bien s'amuser aussi, à Poudlard, cette année ! Bien entendu, c'est dommage qu'on ne soit pas tous dans la même maison, mais il faut qu'on cherche un QG ou quelque chose comme ça, pour pouvoir se retrouver ! Et puis peut-être qu'on pourra dormir dans le dortoir de Gryffondor, parfois ? Je suis sûre qu'avec le déguisement adéquat, personne ne nous remarquera !

Pétronille, grosse petite rebelle. Ce fut le moment que le train choisit pour démarrer. Hiiiiii ! Mais il tanguait drôlement ! Faites un peu attention, tout de même ! Son noeud allait encore se faire la malle.
Marchant aussi dignement que possible à la suite d'Antigone et de Roberte-Pâquerette, Pétronille se fraya un chemin à travers le couloir, qui commençait - dieu merci - à se vider progressivement, dans l'espoir de trouver Claes au plus vite. Hélas ! Les petits bruns de douze ans étaient monnaie courante, dans ce train. A croire que Claes avait décidé de leur compliquer la tâche ! Que ne s'était-il pas teint les cheveux en blond ? Il allait falloir le présenter à Ophélia ! Heureusement qu'Antigone semblait avoir de meilleurs z'yeux qu'elle.

- Ouiiiii ! Tu as raison ! s'exclama la petite en battant des mains de satisfaction, Viens, on va le voir !

Et de se précipiter sur son ami avec un grand sourire :

- Rhô, Clahihi, on t'a cherché partout ! On a pensé que tu étais aux mains de tortionnaires ou pire, que tu étais parti pour Taliesin ! Allez viens, on va dans notre compartiment, tu ne vas pas rester tout seul !

Le temps de chaleureux embrassades et de prendre les bagages de Claes et le petit groupe, enfin au complet rejoignit le compartiment des filles. Pétronille, radieuse, ferma la porte coulissante derrière elle. L'aventure pouvait continuer : Poudlard, nous voici !

(Terminé)