Goûter de Bienvenue =D ! [tous les Serdaigles]

La jeune Pétroloin Pétronille avait plongé son nez dans son verre lorsque Flitwick était arrivé vers elle, dans l'espoir, vain, qu'elle disparaîtrait à sa vue par ce stratagème aussi puéril qu'impoli. Non qu'elle n'aimât pas son directeur de maison, seulement, elle doutait de rester stoïque suffisamment longtemps pour ne pas laisser échapper un gloussement nerveux s'il venait lui parler et, pour l'heure, même l'appât d'une conversation sur les moldus n'était pas suffisant pour qu'elle accueille avec joie le tout nouveau directeur adjoint. Ce fut donc un affreux sourire crispé que la petite adressa à son professeur en recrachant à moitié sa boisson, s'efforçant tant bien que mal de ne pas trop fixer ses vêtements. Hélas ! Le pantalon retro du petit homme semblait avoir un effet hypnotique sur la fillette qui ne pouvait s'empêcher de lui lancer des coups d'oeil effarés. Avant qu'elle n'ait eu d'ouvrir la bouche (ou plutôt, avant qu'elle n'ait eu le temps de trouver quoi que ce fût à dire), Flitwick lui fourra une énorme part de gâteau entre les mains en jacassant joyeusement mais faites le taire, quelqu'un, pitié !.

- Ooooh, merci Professeur, dit-elle en lorgnant la part de gâteau d'un oeil vaguement suspicieux, il est fait à partir d'ingrédients biologiques ? Parce que si non, Antigone me tue !

La jeune Serdaigle était, en effet, fort allergique au chocolat noir du Mozambique (mais pas aux autres, attention, c'est très important) et elle craignait fort que sa part de gâteau - qui, soit dit en passant, rappelait furieusement une madeleine géante - n'en contienne. Or, ses parents, très à cheval sur la bienséance, lui avaient appris qu'il était très malvenu de demander la composition d'une part de gâteau qu'on vous offrait généreusement (sans compter que la question : "Excusez-moi, votre chocolat, il vient du Mozambique ?" restait souvent sans réponse). La politesse exigeait de lui faire honneur, quitte à se retrouver couverte de pustules par la suite. L'espace d'un instant, la Serdaigle caressa l'idée de refiler son assiette à Emma dans la pure tradition de l'accueil des premières années mais la ficelle lui paraissait un peu grosse, surtout avec Flitwick à quelques pas !

*Est-ce que si je fais semblant d'avoir oublié quelque chose à la bibliothèque, j'ai une chance de sortir ? Une diversion, vite, vite, une diversion ! Un crocodile volant, une attaque de mangemorts, n'importe quoi !*

Fort heureusement pour elle, et alors qu'elle s'apprêtait, résignée, à risquer sa vie au moins tout ça en prenant une bouchée de gâteau, Flitwick fonça brusquement vers Ethele prions pour elle, la laissant à son sort. Elle s'empressa de reposer son assiette sur le table avant de glisser à Emma, visiblement très inquiète quant à l'état de santé de son pauvre professeur :

- Holàlà, tu crois qu'il va bien ? Il a peut-être pris quelque chose de mauvais pour lui avant de venir ? Ou alors il est surmené ?

Elle allait rajouter "surtout que ça ne doit pas être facile de gérer une assistante aussi gourdasse que Bones" lorsque Flitwick l'appela. Elle se retourna en bloc, très raide, s'attendant à essuyer les foudres professorales pour quelque obscure raison ("Comment, Bindweed ? Vous n'avez pas touché à cet excellent gâteau ? Honte sur vous ! Sortez ! Sorteeeez ! Et ne revenez jamaaaaais !"). Mais le lynchage en règle n'était pas encore écrit et, pour l'heure, il ne s'agissait que de déplacer des sacs. Ah ben bravo, exploitation d'élèves, maintenant ! C'était l'occasion rêvée pour s'éloigner du buffet ! Avec plus de zèle qu'il n'en fallait, Pétronille s'empressa d'aider Flitwick à terminer sa petite installation. Paf, cinquante points en plus pour Poufsouffle.

*Eeeerk ! Mais c'était super lourd, son truc ! Qu'est-ce qu'il a bien pu mettre dans ces sacs ? Je crois que j'ai un muscle luxé... Mince, et j'ai perdu Emma !*

Tout en agitant son bras droit d'un air de martyr, Pétronille plissa les yeux dans l'espoir de retrouver Emma parmi les Serdaigles qui commençaient à emplir la pièce. Ah ! Là-bas ! La Serdaigle commença à jouer habilement des coudes pour rejoindre sa camarade lorsqu'elle fut stoppé dans son élan par le sort de Flitwick. Pardon ? Des poufsouffles ? Volants ? Merlin lui vienne en aide, elle n'était vraiment pas au bout de ses peines !

*Non mais on ne va pas réellement monter là-dessus, n'est-ce pas ?* songea-t-elle avec horreur.

Car Pétronille, en plus d'être allergique au chocolat du Mozambique, était sujette au vertige. Mais non, elle n'a pas que des tares. A tel point, d'ailleurs, qu'il lui fallait toujours un temps fou pour monter en haut de la tour d'astronomie et qu'elle savait d'ores et déjà qu'elle refuserait de prendre divination, l'an prochain, en raison de la hauteur de la salle de classe. Quant au quidditch... Hé bien ce n'était même pas la même d'y songer !
Ceci étant, elle ne pouvait tout de même pas rester à terre pendant que tous les autres s'envolaient dans les airs ! Prenant son courage à deux mains, Pétronille, très pâle, posa ses fesses réticentes sur le pouf le plus proche et s'éleva lentement au-dessus du sol. Oh Merlin ! Mais comment on le dirigeait, cet engin ?

Accrochée des deux mains au bord de son pouf, les dents serrées et la mine aussi digne que possible, Pétronille s'efforçait de respirer lentement et surtout, surtout, de ne pas regarder en bas. Elle aperçut alors Anaëlle, à quelques battements d'aile, de là. La jeune fille était dans la même année qu'elle et, bien qu'elle ne la connût que fort peu, Pétronille l'avait toujours trouvée sympathique. Elle voulut lever la main pour la saluer mais son bras refusa de lui obéir et sa main demeura fermement crispée sur le pouf. Hiiiii ! Elle allait mouriiiir !

"Hey, tu veux une praline?"

Blodwyn sursauta, s'apercevant qu'on s'adressait à elle à la sortie de son cours d'Histoire de la Magie. Perdue dans ses rêveries, elle ne cessait de se repasser le film de ses premiers jours à Poudlard, chaque jour amenait son lot de surprise, chaque minute ou presque, elle apprenait quelque chose de nouveau, d'ailleurs l'une des phrases qu'elle avait le plus souvent prononcées fut "Qu'est-ce que c'est?". Elle en prenait plein les yeux, et comme le laissait déjà présager l'essai de la baguette chez Ollivanders, les premiers cours de sortilèges ou de métamorphoses furent particulièrement intéressants aux yeux de Blodwyn, qui restaient d'ailleurs grands ouverts et brillants, une expression béate d'émerveillement subsistant sur son visage rond tout au long des cours pratiques. Même si ses tuteurs avaient tenté de la préparer aux nouveautés du monde sorcier par rapport au monde moldu qu'elle avait toujours connu, un petit mois à Pré-au-Lard n'avait bien sûr pas été suffisant pour tout savoir et tout apprendre, et il ne suffisait pas de lire des livres pour savoir à quoi s'attendre lorsqu'on vit véritablement la chose.

Elle observa d'un air un peu ahuri le garçon arborant les couleurs de Gryffondor qui venait juste de s'adresser à elle, tendant un bonbon tentant qui tenait dans la paume de sa main. Fronçant les sourcils, elle fut cependant contente que quelqu'un s'adresse à elle.

"Merci."

Un léger sourire reconnaissant apparut sur ses lèvre, et s'apprêtant à s'emparer de la douceur, cette dernière fut interceptée par un autre élève de Gryffondor, semblait-il un ami du généreux garçon, qui l'avala d'un coup après avoir pris soin d'ôter l'emballage (ou plutôt après l'avoir littéralement déchiqueté). "C'est vachement bon dis donc, tu l'as eu où mon p'tit Dany?" Le petit Dany en question répondit d'un ton moqueur "Mais t'es aussi bête qu'un gnome toi, ce sont les Pralines Longues Langues qu'on a achetées pendant les vacances!", et aussitôt la phrase achevée, la langue du malheureux s'allongea de manière spectaculaire... Abasourdie, Blodwyn ne releva pas tout de suite que la mésaventure lui était destinée, elle se mit à rire de la situation cocasse, tout en se promettant à elle même qu'elle n'accepterait plus de bonbon ou sucrerie provenant de qui que ce soit... Sauf s'il s'agissait de chocogrenouilles. Une Gryffondor plus âgée avait assisté à la scène, et réprimandant les deux amis, elle les envoya chez Mme Pomfresh, ajoutant à l'intention de Dany que c'était vraiment bête et méchant de vouloir faire une telle plaisanterie à une première année... "C'était pas méchant, c'était juste pour rire... " put-elle entendre alors que les trois élèves s'éloignèrent de la part du fameux Dany qui avait l'air tout penaud. Un "Aïe!" s'échappa de la bouche du jeune garçon qui venait de recevoir un petit coup derrière la tête de la part de la jeune fille.

Son livre du moment sous le bras, Les Grands Evénements de la sorcellerie au XXe siècle, Blodwyn se remémora soudainement du goûter organisé par le Directeur de sa maison, le professeur Flitwick, annoncé à l'aide d'un parchemin accroché au panneau d'affichage, et ne souhaitant pour rien au monde rater ça, après avoir rangé le livre dans son sac, elle se hâta d'aller rejoindre sa salle commune, qui pour son plus grand malheur, se situait dans une Tour... Les escaliers étaient peut-être magiques, ils ne dispensaient pour autant pas de monter une à une toutes les marches, et à cet instant Blodwyn regretta Londres et ses escalators... un très court instant. Prenant son courage à deux mains, elle franchit la première marche, observant au passage les différents tableaux accrochés. Certains étaient sympathiques, d'autres moins... "Tu veux mon portrait?" s'exclama une belle dame élégante, alors que Blodwyn admirait sa robe bleutée toute en plis... Sursautant aux paroles de la dame, elle ne dit mot et accéléra le pas, parvenant enfin à l'aigle qui gardait l'entrée de la partie du château réservée à Serdaigle, après avoir monté l'ultime escalier en colimaçon... La voyant arriver essoufflée, une voix provenant de l'aigle s'adressa à Blodwyn en ces termes :

"Et bien mademoiselle, ne vous mettez pas dans des états pareils, le goûter vient juste de commencer..."

Reprenant son souffle posément et calmement, elle attendit que l'aigle pose sa question, se demandant au passage si les élèves des autres maisons accédaient à leur salle commune de la même manière... Elle n'eut pas le temps de pousser plus loin la réflexion, quelqu'un sortit de la salle commune, laissant Blodwyn entrer sans qu'elle ait à répondre à une quelconque énigme... La salle était décorée pour l'occasion, avec pour présider les personnes présentes un Professeur Flitwick dans un accoutrement pour le moins... étonnant. Si ce n'était les lunettes de soleil, inutile au vu du temps grondant au dehors et des nuages sombres que l'on parvenait à voir à travers les fenêtres, mais ses vêtements étaient dans leur genre pas mal... détonants. Le Professeur fit apparaître des poufs sur lequel il prit place, et aussitôt installé, le pouf s'éleva dans les airs... Un sourire émerveillé vint poindre sur les lèvres de Blodwyn, qui aussitôt s'installa à son tour sur l'un des poufs qui s'avéra bien confortable... Son regard se posa par terre, et elle se sentit décoller doucement, s'éloignant peu à peu du sol... Relevant la tête, elle évita de justesse l'un des saladiers contenant des sucreries que quelqu'un de l'autre bout de la salle appelait, et repensant à sa mésaventure qui était finalement devenue la mésaventure de quelqu'un d'autre, elle s'abstint d'en appeler un autre, regardant avec appréhension la jeune fille qui s'était emparée d'un bonbon ressemblant à la praline longue langue, mais poussant un petit soupir de soulagement en la voyant s'emparer d'un autre, sans pour autant que sa langue s'allonge...

Ses yeux se posèrent à présent sur une jeune fille qui semblait fort peu à son aise sur son pouf volant, malgré ses efforts pour que cela ne se remarque pas... Ce n'était autre que Pétronille, sa co-chaudronnière (j'aime inventer des mots) lors de son premier cours de potion avec le professeur Slughorn. Sans savoir comment, le pouf de Blodwyn sembla réagir à ses pensées, car il flotta doucement vers la Serdaigle apparemment sujette à une peur de la hauteur... Tentant un petit sourire, elle s'adressa à elle :

"Tu crois qu'il y a une ceinture de sécurité ou quelque chose de ce genre sur ces engins?"

Emma était totalement concentrée sur la mastication de sa part de gâteau au chocolat, sentant le regard bienveillant du professeur Flitwick braqué sur elle. On mâche correctement, pas la bouche ouverte, et on évite de faire du bruit. La jeune Serdaigle était incapable de faire autre chose que de mâcher: certes le gâteau était très bon, mais il était aussi très consistant et très bourratif. Pendant ce temps, le minuscule professeur de sortilèges parlait sans s'arrêter, Emma se contentant de hocher la tête de temps en temps. De toute façon, elle n'était pas en mesure de parler. Malheureusement, arriva le moment où elle n'eut plus le choix étant donné qu'il voulait connaître son nom. Soucieuse de répondre rapidement, elle avala directement toute la bouchée qu'elle avait dans la bouche, et suffoquant à moitié, parvint à articuler le mot "Carter" d'une voix rauque.
A peine eut-elle prononcé son nom, que le minuscule professeur recommençait à parler, parler, permettant à la jeune fille de faire entrer de l'air dans ses poumons. J'ai failli mourir étouffée par une part de gâteau au chocolat ... Pitoyable. Pendant qu'elle songeait au fait qu'elle venait de frôler la mort, elle n'avait pas pu suivre ce que disait son interlocuteur, et revenant à elle, le premier mot qu'elle entendit fut "Wigworthy". Elle se sentit totalement déboussolée. J'ai raté quoi ?

Heureusement, le professeur ne sembla pas remarquer son air abasourdi, et se tourna vers une autre élève de Serdaigle à qui Emma avait déjà adressé quelques mots. La malheureuse ne savait pas encore ce qui l'attendait. Et en effet, quelques secondes plus tard, le professeur Flitwick lui fourrait dans les mains une énorme part de gâteau au chocolat avant de lui présenter Emma. La dénommée Pétronille avait l'air assez mal à l'aise avec sa part de gâteau dans les mains, ses yeux lorgnant les mains désormais vides d'Emma semblant vouloir le lui refiler. Malheureusement pour elle, le professeur était toujours devant elles, fixant sur elle un regard pétillant mais inquisiteur qui semblait dire "Maaaaange". Résignée, elle approcha la part de ses lèvres, mais ce fut à ce moment que le professeur repéra une autre élève à aller torturer à qui aller parler. Il fila à une vitesse impressionnante, tel un coup de vent minuscule. La classe.
Emma se retourna vers Pétronille qui venait juste de s'adresser à elle d'une voix discrète.

- "Il a peut-être pris des substances illicites", répondit la jeune fille d'un air songeur. "Ou excès de vitamine C, ça arrive." conclut-elle tandis que le professeur discutait avec animation avec la jeune fille aux cheveux rouges qu'Emma avait vu entrer quelques instants plus tôt.

Le minuscule professeur commença ensuite à faire voltiger des boîtes à travers à la pièce avant de demander un peu d'aide à Pétronille et à l'autre jeune fille en désignant d'énooormes boîtes à déplacer. Ouuf, je suis épargnée ! songea Emma en voyant Pétronille fléchir sous le poids d'un des cartons.
Pendant ce temps, la salle continuait à se remplir et la jeune Serdaigle se rapprocha du buffet pour prendre des réserves avant que tous ces affamés aient tout mangé pour prendre un bonbon. Le professeur Flitwick apparut soudain de nulle part et présenta à Emma les diverses variétés de sucreries qui étaient étalées devant elle. La Serdaigle voulut acquiescer lorsque le professeur lui demanda si elle connaissait les dragées surprises de Bertie Crochue, mais le vieil homme ne lui en laissa pas le temps, continuant à lui parler des différents parfums dans une longue tirade, en ne marquant qu'une seule pause durant laquelle Emma eut tout juste le temps de caser un "Oui oui j'aime beaucoup" prononcé à toute vitesse.

Elle prit un fondant du chaudron tandis que le professeur se tournait vers l'assemblée, avant de lancer un sort. Aussitôt, des poufs multicolores apparurent de toutes parts. Emma ne put qu'ouvrir des yeux surpris lorsque le professeur, après s'être assis sur l'un d'eux, s'envola à quelques mètres du sol. Wow.
Emma, rejointe par Pétronille, s'approcha précautionneusement d'un pouf d'une couleur jaune criarde. Elle se tourna vers sa camarade qui semblait n'en mener pas large. Avec un courage digne d'un Gryffondor, Emma s'assit délicatement sur le pouf (oui enfin s'asseoir délicatement sur un pouf on repassera) s'écrasa mollement dans le pouf avant de se sentir décoller vers l'infini et l'au delà. Elle tourna la tête et vit Pétronille s'envoler à son tour, blanche comme un ligne, les dents serrées, l'air au bord de l'évanouissement. Emma lui adressa un sourire encourageant, elle ne souffrait pas de l'altitude, par contre, le fait de ne pas savoir comment fonctionnait le pouf l'inquiétait un peu. Elle n'avait pas envie d'aller s'écraser lamentablement par terre sous les regards de tous les autres Serdaigle.

Oh, crotte, j’ai un reste de dragée à la vase coincé entre les dents, pestait intérieurement le petit nain, vautré pesamment sur un large pouf orange bariolé de grandes rayures bleues vives, tout à fait en accord avec les multiples paillettes de sa veste, donnant à Flitwick un air de boule à facettes assez impromptu. Subrepticement, alors que les jeunes demoiselles l’entourant se mettaient à bavasser joyeusement sur des sujets aussi variés que « couverts en or » et « festin plantureux », le petit professeur s’étira, s’arcboutant en tendant ses petites jambes malingres, feignant un long bâillement, qui n’était qu’une technique particulièrement saugrenue pour ramener discrètement ses mains à sa bouche aux bajoues flasques, tentant vainement de décoincer d’un ongle pointu ledit morceau clandestinement agrippé à ses précieuses dents blanches. Du coin de l’œil, il surveillait les horizons, histoire qu’on ne prenne pas un Flitwick, ascendance gobeline non déclarée, en plein curage de dents au beau milieu d’un goûter officiel, son regard perçant se posant sur le petit groupe de jeunes Serdaigle qui faisaient connaissance, sur les chenapans du bas qui tentaient d’enflammer un vieux fauteuil défoncé en approchant du rembourrage un marshmallow incandescent, captant les bribes de discussion et attrapant des sueurs froides à chaque syllabe du mot « dégoutant ». Feignant une profonde quinte de toux, le vieux professeur recherchait le moindre sourire en coin, genre « vous devinerez jamais ce que je viens de voir, suivez mon regard de proxénète qui se pose vilement sur un innocent professeur en lutte contre les morceaux de dragées mal logés », histoire de lancer précipitamment un sortilège de Mutisme… Ah, les joies du pouvoir, ou comment transformer impunément le Poufsouffle moyen, malveillant et trop bavard, en blaireau à poils drus en concluant sur un « Pour demain, vous vous entraînerez à me faire apparaître un mammouth, et du premier coup s’il vous plaît ! » et s’en retourner sur un petit pas sémillant. « Ah », soupira dans un élan de contentement Flitwick, reprenant sa respiration, après avoir manqué de s’étouffer avec le morceau de dragée à taille sous-estimée, les joues affreusement vermeilles, les yeux larmoyants. Le vieux professeur s’affala alors sur son pouf, épanchant de sa petite main noueuse la sueur qui perlait sur son large front dégarni, songeant que ce repos était fort bien mérité après tant d’efforts face à l’adversité des Dragées Surprises, avec un petit « Pff » qui fit vibrer ses bajoues flasques.

Cette expulsion d’air fort inopportune eut un effet des plus incongrus, propulsant à l’autre extrémité de la salle le petit professeur dans un tonitruant « Aaaaaaaah », qui ponctua toute la trajectoire, ou plutôt tous les pérégrinations de son pouf, tel un gros ballon de baudruche que l’on aurait lâchement percé, venant rebondir contre les parois de pierre de la pièce et ricochant sur les poutres du plafond. Dans son incroyable débandade aussi imprévue que magistrale, le pauvre bougre de maître des sorts manqua de tenter la roulade arrière cinq mètres au dessus de la rassurante présence du sol, son équilibre mis à mal par les oscillations dangereusement amples du pouf volant, qui failli précipiter le royal postérieur de Flitwick dans les airs. Alors que le pouf semblait s’être enfin calmé, Flitwick agrippa de ses petits doigts pointus le précieux tissu, histoire de ne pas virer la tête la première dans le saladier rempli de Nids de Cafards qui virevoltait avec un petit air avide en dessous de son destrier, non mais, finir la soirée avec un cafard entrain de lui grignoter le cerveau, ça, non merci ! Fichue Magie, fichue rentrée, fichus poufs, fichu goûter, fulminait intérieurement le maître des sorts, qui desserra précipitamment son étreinte sur les coutures du pouf, au vu des bruits de très mauvaise augure, du genre « RoooooaAAAaaRRr » qui manifestaient l’envie de son pouf de vouloir faire une gentille et innocente partie de rodéo. Reprenant contenance, redressant un peu son gilet et paillettes, une main passée furtivement dans ses cheveux hirsutes, le nain rouge pivoine esquissa un grand sourire à l’assistance Serdaigle, du genre « Moi, avoir manqué de m’étouffer avec un morceau de Dragée Surprise à la vase ? Moâh, avoir manqué de m’écraser lamentablement sur le sol à cause d’un pouf un brin capricieux ? Mais jamais de la vie ! ». D’un geste rapide, il sortit sa baguette magique, et attira à lui un grand saladier rempli de chocogrenouilles d’un petit coup précipité, plongeant sa main dans des profondeurs insondées pour attraper une des dernières encore intactes, et envoya le saladier virevolter du côté de Pétronille d’un revers de main, avec un petit sourire malicieux, qui avait tout du « Et maintenant, bisou à Pépé » accordé à Emma. S’assurant du coin de l’œil que Pétronille ingurgitait une quantité satisfaisante de chocogrenouilles, il s’approcha du petit groupe qui se formait à grands moulinets de ses petits bras frêles, situation assez caustique vu que Flitwick tenait en joug son pouf, baguette prête à le faire disparaître en main, tout en soufflant comme un bœuf enragé. Etonnement, la jeune Serdaigle qui animait la conversation n’avait pas plus de traces de chocolat autour de la bouche que Fudge d’armées d’Héliopathes, alors qu’Emma et lui-même étaient tout barbouillé de noir, des éclats constellant le bout de leur nez, une pépite écrasée trônant sur la joue de Flitwick, telle une horrible mouche du XVII° siècle, ne manquait plus que la perruque enfarinée.

« Humpf, engagea le vieux professeur sur le ton de la conversation avec un petit air badin, j’avais quelque peu sous-estimé mon charme de propulsion ! Beaucoup trop sensible si vous voulez mon avis, dit Flitwick en hochant la tête avec indignation, l’air résigné, on aurait bien besoin de plus de sécurité ! ». Brandissant sa baguette, il exécuta une série de petits gestes précis, murmurant des mots incompréhensibles, avant de tourner sa baguette d’un geste magistral sur les poufs de l’assistance, qui aurait très bien pu paraître être un « Aha, maintenant, massacrons les élèves de Serdaigle en joie, tous avec moi mes petits agneaux », si l’on considérait Flitwick comme un psychopathe dangereux et déséquilibré, enfin, cas peu probant. Et le petit maître des sorts de donner un dernier coup sec qui sembla soudainement faire baisser la pression dans la salle, alors qu’apparurent sur son propre pouf deux énormes sangles qui semblaient le ficeler, ainsi qu’une une double ceinture maintenant son adipeuse besace, s’emmêlant dans un ensemble assez burlesque avec les paillettes de son gilet, des lunettes de pilote aux verres teintés mi bleus, mi rouges, telles les babas cool, suppléant ses lunettes de soleil. Très satisfait de lui, un étrange enchevêtrement de paillettes, de sangles spéciales camouflage, qui donnait l’impression qu’on avait arraché Flitwick de force de la piste de danse dans un vieux club moisi, pour l’enrôler dans les paras de l’armée, section parachutismes et pilotages de gros engins avec plein de boutons partout, tapota son avion de chasse orange fluo et bleu criard, les yeux pétillants. « Je ne sais vraiment pas où j’ai la tête en ce moment, grommela Flitwick en se frappant le front de sa main noueuse, mais enfin, j’ai ajusté le sortilège de propulsion, et puis j’ai oublié de vous prévenir, expliqua-t-il avec un petit sourire rassurant envers Pétronille, qu’il n’avait pas vu aussi blanche depuis le jour où, attendant devant les toilettes des dames, elle avait du prendre place derrière Macgonagall, qui lui avait décroché un horrible sourire qui relevait plus de la rage de dent qu’autre chose. Si l’un de nous venait à tomber, la chute serait amortie par un sortilège de coussinage, et nous nous poserions telle une plume virevoltante sur le sol, en toute douceur. Bon, il arrive aussi des genres de désagréments étranges avec ce sortilège, par exemple, j’ai vu un jour le crapaud d’un élève qui s’entrainait à lancer ce sort tripler de volume, et s’envoler vers le plafond, rebondissant sur les murs, mais bon, il est quand même fiable à plus de 95 % du temps, déblatéra-t-il avec conscience professionnelle, un petit air nostalgique assez incongru naissant dans ces yeux bleus et vifs. Donc pas d’inquiétude à avoir, nous sommes en sécurité, dit-il à l’adresse de la petite Pétronille, qui ne sembla pas vouloir reprendre des couleurs de si tôt : et si elle faisait partie des 5% restant, elle, parce que Flitwick, lui, ce pleutre dérangé du cerveau, avait prévu le coup, s’entourant de ceintures… ».

« Ah, soupira Flitwick, entendant à peine la porte grincer en contrebas, s’extasiant en montrant d’un large geste de la main les hautes fenêtres en arcade, cette vue, j’avais oublié combien elle est magnifique ! On a vraiment beaucoup de chance d’être ici, pas vrai, lança-t-il à Emma avec un clin d’œil complice, fier du magnifique spectacle qu’il offrait à ses Serdaigles, coucher de soleil au dessus des montagnes entourant l’école, les rayons du soleil formant une énorme couronne au dessus des plus hauts sommets, l’humidité de la journée commença déjà à se condenser et à . Je me souviens, reprit-il une fois qu’Emma lui avait raconté deux ou trois choses sur les hiboux qu’on voyait virevolter près de la volière, qu’au petit matin, du dortoir des garçons de cinquième année, on arrivait même à apercevoir Pré-Au-Lard et le Stade de Quidditch, oui, celui-là même qui est à l’autre bout du château ! Et puis ces montagnes, quelle beauté, dit-il avec émotion, sa voix s’éteignant doucement, dans effet ravissant qui laissa la salle silencieuse pendant quelques secondes. Oui, ce qu’il y a de merveilleux avec Poudlard, c’est que même après presque 70 ans passés ici, on reste émerveillé devant la beauté des lieux… Et puis on découvre quotidiennement de nouvelles merveilles, ajouta-t-il, le regard perdu au loin, quelque part entre deux montagnes, ce matin, par exemple, en cheminant vers la bibliothèque pour vérifier une donnée, je me suis perdu, et de détours en détours, je me suis retrouvé dans un coin du château que je n’avais encore jamais exploré ! J’espère en tout cas pour vous que vous avez un sens de l’orientation plus aiguisé que le mien, parce que le professeur Macgonagall est très sévère à propos de la ponctualité… et de plein d’autres choses, pouffa-t-il en s’enfonçant un peu dans le tissu, la respiration un peu opprimée par la ceinture trop serrée, saisissant une bonne poignée de pâtes à citrouille. D’ailleurs, je ne sais pas si vous le saviez, mesdemoiselles, mais l’idée du concept de mouvement perpétuel du château, avec les escaliers vivants, les portes chatouilleuses, les pièces changeantes et même les armures qui se baladent dans les couloirs, est celle de Rowena Serdaigle ! On raconte même, s’enjoua Flitwick avec dans la voix le petit air éthéré du conteur mystérieux, mais cela demeure injustement au titre de légende, que c’est elle qui aurait choisi l’emplacement et le nom de l’école, au cours d’un rêve où un sanglier de Java l’aurait mené à la falaise bordant le lac ! Enfin, je doute que quiconque ayant un certain équilibre mental rêve de Sanglier de Java, pouffa-t-il une nouvelle fois, son regard, accompagné d’une mimique de la bouche qui semblait exprimer une grande soif, se posant sur les sacs laissés en contrebas, qui avaient manqué d’accorder à Ethele et Pétronille une statue du genre « Ethele la bossue, célèbre pour avoir côtoyé notre maître à tous, Filius Flitwick ».

Mais d’ailleurs, où était-elle, cette fameuse Ethele ? Les sourcils broussailleux du petit professeur se rapprochèrent légèrement de perplexité, scrutant les visages du petit cercle dont il faisait parti, mais il n’y avait pas la moindre trace de la présence d’Ethele, bien qu’un léger bruissement semblât s’élever en direction des dortoirs… « Oh, bonsoir Miss Monroe, mais vous me flattez, s’exclama le petit nain aux joues rosées qui esquissa un grand sourire, avec un ton si sucré que seul le battement de cils niais manquait à l’appel, mais approchez-vous donc, prenez ce pouf là-bas ! Emma, je te présente Rory Monroe, notre massacreuse, heu, je voulais dire batteuse officielle, fit-il avec un clin d’œil complice. Pétronille, vous devez sans doute connaître Miss Monroe, ne serait-ce que pour l’exploit qu’elle a réalisé au match d’entrée de saison de l’année dernière, je crois que Pritchard gardera son nez tordu toute sa vie… et puis vous auriez du voir sa tête, pouffa-t-il en formant un grand O silencieux avec sa bouche, les yeux écarquillés. Même le professeur Macgonagall a applaudi, ce qui n’est pas peu dire ! Les chocogrenouilles sont à droite, Miss Monroe, reprit Flitwick après une longue gorgée de Bièraubeurre. Vous connaissiez déjà le Quidditch, Emma ? Oh mais suis-je bête, vous n’avez même pas assisté à votre premier cours de vol, couina Flitwick en agitant la main dans le vide, genre « Barre toi la mouche ». Entrez, entrez donc, Anaëlle, et vous aussi, Miss… Blodwyn, c’est vraiment ravissant, s’enjoua le maître des sorts, papillonnant sur son pouf en s’approchant des nouveaux arrivants. Cette année, je dois dire que nous avons une belle brochette de noms originaux, n’est ce pas, Ethele ? Ethele, répéta le professeur qui afficha une mine toute étonnée, jubilant intérieurement de son stratagème aussi perfide qu’infaillible, où Ethele était le pauvre petit cochon sur son pouf volant et Flitwick le gros loup avec une arme de destruction massive à la main, genre grosse bombe H version bout de bois innocent. Sans chercher à plus éclaircir le mystère, alors qu’un léger bruissement se rapprochait aussi discrètement que possible du cercle, genre « Moi, vouloir lâchement m’enfuir et finir la soirée avec un bon bouquin ? Non, mais jamais de la vie ! », Filius se retourna vers Aulivia, Anaëlle et Blodwyn, et les invita à s’approcher du buffet, à grand renfort de « Alors, cette première semaine de cours ? J’espère que vous vous adapterez vite au rythme de travail, avec tous ces nouveaux professeurs et les événements de l’année dernière… D’ailleurs, j’ai même eu droit à une assistante cette année. Je me suis demandé s’il craignait pour ma santé mentale à la base, mais bon, j’avoue que l’idée de refourguer toutes mes copies à corriger à une assistante… » Et autre « prêtes pour le match contre les infâmes Poufsouffles ? A vrai dire, je crois que nous n’avons jamais eu autant de besoin de sang-neuf dans cette équipe ! L’année dernière, les Gryffons nous ont dépassés d’un minuscule point, vous vous rendez compte ? ». Après avoir écouté avec passion leurs réactions, Flitwick s’affaira à sortir des sacs en toile tout un tas d’appareils étranges, avec une pléthore de fioles brillantes formant un véritable kaléidoscope, laissant les demoiselles discuter un instant avant de les inviter à prendre part à une superbe animation…

Jour pluvieux, jour heureux pensa t-elle en se levant. L’humidité en Ecosse ou en générale en Grande Bretagne l’indisposait car elle était habituée au Soleil Californien ou celui du sud de L a France.
Elle n’aime pas tous ce qui concerne la pluie et l’humidité elle trouve que cela à tendance à la déprimé. Se réveillée avec un soleil éclatant est plu s agréable et donne envie à se lever et profiter pour aller se promener. L’orage ,un vieux ami qu’elle appréciait quand elle est devant un feu de cheminée avec une tasse de thé et qu’elle sait qu’il ne peut l’atteindre.

La rentrée à Poudlard s’était bien passée mais la nostalgie de son foyer était toujours présente. Elle rentre en 2 eme année dans la maison des bleus ; Un gouter de bienvenue serait organisé en fin de journée après la journée de classe. Une idée géniale de leur directeur de la maison et le professeur de sort et enchantement, un excellent enseignant.

Elle rentra dans la salle de bain et se doucha. Elle revêtit son uniforme qu’elle trouvait trop sinistre. Elle s’attacha les cheveux en couette. Elle souligna ses yeux de noir et glosa ses lèvres qui devinrent rose.

Elle quitta tardivement son dortoir. Elle quitta sa Salle Commune et se dirigea à la Grande Salle pour prendre son petit déjeuner. Elle retrouva ses amis du dortoir et la discussion était animée.

Sa journée se passa agréablement, elle commença par les potions deux heures dans un cachot humide et peu illuminé avec les Serpentard mais cette matière faisait partis de ces matières préférées. Puis une heure de pause suivi d’un cours de Sortilège avec les Gryffondor. L’heure du déjeuner sonna, elle mangea une salade et deux tranches de jambon cuit pour le dessert un pamplemousse et un yaourt agrémenté de jus de citrouille. Suivi de deux heures de botanique en compagnie des Poussouffle puis une heure interminable d’Histoire de la Magie où elle somnolait les trois quart du temps, le quatrième quart elle papotait avec ses camarades, eux aussi incapable de suivre ce cours. Elles seraient obliger d’aller faire des fiches de révisons à la bibliothèque. Après le diner, Naima partit à la bibliothèque et pendant une heure durant elle a fait sa fiche qui récapitulait le cours de, l’histoire de la Magie .

Elle monta à dix-neuf heures et cinq minutes dans la Salle Commune le gouter d’accueil avait déjà lieu. Elle fût surprise de voir voler sur des coussins ses camarades de Serdaigle. Une jeune fille à l’ écart, à la chevelure de feu était à coté du buffet qui imprégnait la Salle d’une odeur alléchante. Cette jeune fille lui était connu, elle était elle-aussi en deuxième-année et elle n’avait jamais eu l’occasion de lui parler. Ce gouter sera le moment opportun de faire connaissance. Elle se dirigea d’un pas gracieux jusqu’à elle avec un sourire amicale sans regarder les autres personnes sur son passage.


-Salut, Je m’appelle Naima Halliwell. L’année dernière nous n’avons jamais eu l’occasion de nous parler et te voyant seul je me suis dis que c’était le bon moment de faire connaissance dit elle calmement avec un sourire de plus en plus accueillant.

-Mais si tu préfères rester seul, tu me le dis déclara-t-elle toujours avec ce même sourire.

Et en attendat la réponse de la jeune fille elle observait intriguée leur directeur de maison et ses appreils étranges qui éveillait sa curiosité.

* Mais qu'est qu'il a encore inventé,notre bon professeur*

{580 mots}

BOMBABOUSE

Perchée en haut de son pouf, Emma regardait défiler des saladiers remplis de friandises et des pichets pleins de breuvages aux couleurs alléchantes /non Emma n'est pas alcoolique/. Les discussions se poursuivaient joyeusement autour d'elle, et tandis qu'elle observait par la baie vitrée les majestueuses montagnes qui se dressaient au loin, un soudain et bruyant cri la fit sursauter, ramenant son regard sur la salle commune et les élèves qui l'entouraient. Quoi quoi ? Un mangemort ? Un tueur en série ? Severus Rogue ? Suspense insoutenable.

Ses pensées délirantes furent balayées par la vision de son directeur de maison propulsé à toute vitesse à travers la pièce et rebondissant partout. On joue à la balle au prisonnier et c'est Flitwick qui joue la balle ? Après avoir effectué des acrobaties plus qu'impressionantes sur son pouf volant, le professeur et son destrier finirent par s'immobiliser, le professeur se raccrochant désespérément à son siège bariolé. Emma dut se mordre les joues pour ne pas éclater de rire tant la situation était drôle. Néanmoins, personne ne paraissait enclin à aller secourir le minuscule professeur, qui, avec quelques difficultés parvint finalement à se redresser et à adresser un sourire éblouissant à l'assemblée qui l'observait.

Priant pour qu'il n'ait pas remarqué les larmes qui commençaient à perler au bord de ses yeux suite à ses tentatives pour ne pas rire, Emma baissa la tête pour se faire discrète et s'aperçut brusquement de l'état de ses mains. Elles étaient tout simplement couvertes de chocolat, et la jeune fille resta horrifiée devant ce spectacle. Elle espéra de tout son coeur que personne n'avait remarqué à quel point ses mains étaient sales :Emma la dégueu et chercha aussitôt une serviette pour se les essuyer. Malheureusement pour la pauvre Bleu et Argent, il n'y avait aucune serviette à l'horizon,à croire que leur professeur avait zappé le côté salissant de son gâteau au chocolat. A moins que ce ne fut un piège destiné à repérer directement les élèves qui ne savaient pas manger proprement pour les virer aussitôt de Serdaigle ! Un complot ! Une machination !

Sentant que son imagination commençait à déborder légèrement, Emma jeta un coup d'oeil à son professeur qui était en train de parler de l'échec d'un sortilège de propulsion. Mais la jeune fille n'ayant pas suivi le début de sa phrase, elle se sentit une nouvelle fois déboussolée. Elle ramena les yeux sur sa voisine, qui n'était autre que Pétronille, et son attention fut aussitôt attirée par la cape propre et brillante qu'arborait celle-ci. Pendant quelques instants, elle contempla la cape, les yeux brillants de convoitise. Et si ? Naaaan ... Et pourquoi pas après tout ? Il lui suffirait de s'approcher discrètement de la jeune fille et hop : Elle s'essuierait les mains sans que personne ne s'en aperçoive. Ensuite lorsque la Serdaigle s'en apercevrait il lui suffirait d'afficher un regard innocent type "Mouaaaah ? M'essuyer les mains pleines de chocolat sur ta caaape ? Jamais !" et le tour était joué ! Oui mais néanmoins, comment s'essuyer les mains sans que personne ne s'en aperçoive ? Finalement, Emma se souvînt que le matin même un élève du cours de botanique lui avait donné un paquet de mouchoirs pour s'essuyer après qu'elle se soit lamentablement étalée sur de la bouse de dragon.

Joyeusement, elle plongea avec précaution une main dans sa poche et en tira le paquet de mouchoirs salvateur. Aleluiaaa ! Les mains enfin propres, sa réputation (quelle réputation ?) sauve, elle put concentrer son attention sur le discours du professeur Flitwick. En effet, celui-ci s'était à nouveau lancé dans une très longue tirade concernant la beauté de Poudlard, qui était tout à fait fascinante. Après quelques secondes, Emma commença à se demander si la faculté de parler sans avoir besoin de reprendre sa salive était une capacité à attribuer aux gobelins.
Il présenta ensuite une autre Serdaigle à Emma, une batteuse membre de l'équipe de Quidditch.

- Enchantée, dit Emma à l'attention de la nouvelle venue.

Le Quidditch était un sport qu'Emma appréciait beaucoup, particulièrement pour les sensations qu'il offrait, voler était vraiment fantastique.

- Oui oui professeur je connais le Quidditch, ajouta-t-elle en réponse à la question du professeur Flitwick, de crainte qu'il ne se lance dans un long discours sur le Quidditch et ses règles.

Le professeur leur conta ensuite la défaite de l'équipe de Quidditch de Serdaigle l'année précédente. Emma avait hâte d'assister au match et de pouvoir supporter l'équipe de sa maison. Leur premier les opposerait donc à Poufsouffle ...

- J'espères que l'on va gagner, dit Emma avec un sourire tout en regardant Rory qui après tout faisait partie de l'équipe.

Un instant plus tard, le professeur Flitwick faisait surgir d'étranges instruments de torture d'un grand sac, ainsi qu'une très grande quantité de fioles. La jeune Serdaigle observa cet attirail avec des yeux ronds. Une démonstration ?