Emeline s'était réveillé de bonne heure aujourd'hui. Elle resta un instant dans la chaleur de ses draps mais, entendant des pas dans l'escalier, elle comrpit qu'il était plus que temps de se lever. Le jour se levait à peine, et c'est le coeur lourd que Emeline ouvrit les rideaux pourpres de sa chambre.
Et c'est les membres douloureux et sa bouche sèche que la jeune fille empoigna son peignoir de soie blanche. Elle glissa ses longs doigts fins dans ses cheveux dorés et les rejetta en arrière. Elle enfila ses chaussures et descendit les escaliers. Sa mère s'appretait déjà dans la salle de bain et son père, habillé conformement à ses habitudes, déjeunait tranquilement dans le salon, lisant les nouvelles.
Emeline s'asseyait posément sur une chaise en osier et prit quelques toats au beurre. Elle n'avait guère faim. Il ne lui fallut pas plus de deux minutes pour saluer la servante et embrasser son père. Elle monta de nouveau l'escalier et croisa sa mère.
Elle s'appretta rapidement et prit soin de ne pas plisser sa robe orange pâle. Elle tressa une natte haute et s'empressa pour aller prendre sa valise dans sa chambre.
En bas, elle vit son père et sa mère discutant de chose et d'autre. Et quand ils virent qu'elle était prête, ils l'a prièrent de descendre.
Le voyage se fit long jusqu'à la gare et Emeline s'ennuyait profondement. Ses grands yeux bleus espéraient un renouveau proche qui changerait sa petite vie monotone. Elle arrivait enfin à la gare. Déambulant parmit les moldus, elle regardait attentivement son père, calme et posé, qui le regardait, lui aussi du coin de l'oeil. Elle aimait son père et ses manières de gentleman accompplit. Ses cheveux bruns clairs lui rappellant l'écorce des bouleaux au printemps. Sa tête haute, il n'imposait aucune faiblesse. Seul la grandeur des Spencer respendissait sur son visage. Elle regarda droit devant elle. Elle aurait voulu être une fille digne et ordonnée, mais son instint rebèle l'avait toujours soumit à faire le contraire de sa volonté. Elle embrassa sa mère et son père et passa à travers la foule, elle était hors de vue désormais.
L'épaisse fumée que dégageait le train carresait les carreaux d'un voile noire encre et la foule qui s'entassait sur le quai se distinguait à peine face au rideau de brume.
Portant sa valise à bout de bras, elle jetta un dernier regard méprisant vers sa mère et croisa le regard sévère et dédaigneux de son père. Elle laissa un instant vaguer son regard vers les hautes collines qu'on distinguait nettement au loin.
Emeline monta sur la première marche, presque nostalgique. Elle ne reverrait ses marches que l'année prochaine, elle le savait bien. Elle espérait faire de nouvelle rencontre, mais c'était tellement dûr quand on était différente.
Elle rejetta ses longs cheveux satins clair d'un geste large et posa ses yeux sur un crapaud immonde qui se baladait à ses pieds. Elle n'y prêta guère attention mais aperçut un garçon qui courait à sa suite.
Elle parcourut longtemps le train, ne faisant guère attention aux personnes qui se fatiguaient à parler dans les couloirs et riant naturellement de l'une ou l'autre plaisanterie.
Elle ouvrit alors un compartiment, une seule fille de serdaigle y était assise. Elle l'a regarda un instant, pensive. Elle était assez bizarre avec ses cheveux blonds presque bouclé, sa baguette sur l'oreille et ses bagagues à ses pieds. Elle regarda le nom indiqué sur sa valise. Mais avant même qu'elle ai pu dire un mot, le train ralentit et elle s'empressa vers la sortie.
Elle était fatiguée, et quand elle vit derrière elle Luna, elle ne put s'empêcher de sourire, un geste qui n'était pas dans ses habitudes.
" Il fait une chaleur étouffante dans ce train. "
Elle passa sa main sur son front et saisit la plongée de sa valise. Elle distingua une énorme silhouette dans la brume et délaissa son regard sur l'étendue d'eau parfaitement lisse où s'évissait quelques barques anciennes.
" Est-ce que tu sais où doivent se diriger les premières années? "