Direction: La cuisine

Jibrius tira alors Susan hors de la salle commune des poufsouffles et épongea à nouveau son nez, ayant subi une pastille de néansang. Il jetta un rapide coup d'oeil à sa montre: 23h24. Oula! Si les deux poufsouffles se faisaient avoir, ils risquaient gros. Tandis que le portrait se refermait derrière aux, Jib jetta de rapides coups d'oeil autour de lui. Susan parraissait passablement inquiète. En signe de réconfort, Jibrius lui fit un clin d'oeil amical.

Ne t'inquiète pas! On a une bonne excuse! dit il en montrant son nez qu'il épongea à nouveau avec un mouchoir en papier. Je te dis qu'on aura pas de gros problèmes! Au pire on nous soupsonnera, c'est tout! ajouta t'il avec un sourire.

Il s'engagea dans un nouveau couloir, en regardant derrière lui si Susan le suivait. Ils montèrent un escalier de pierre. Mais soudain, il changea de direction pendant qu'ils étaient dessus. Jibrius parut affolé, et son nez coula de plus belle. Ils arrivèrent sur un palier que Jibrius ne connaissait pas.

Oh non! s'exclama t'il. Je connais pas cet endroit. Normalement, on aurait du continuer sur un couloir ou deux, mais là, je ne sais pas du tout comment on fait pour se retrouver. Il jetta un regard en biais à Susan. Je... Je suis désolé. Je... Je vais essayer de nous tirer de là. bégaya t'il avec un regard appeuré.

Susan savait que les cuisines étaient censées être tout près de la salle commune des Poufsouffle, c'était un atout : ils n'auraient pas à traverser tout le château et leurs risques de se faire prendre par un Rusard déjà sur les dents en raison de la prétrifiction de Miss Teigne s'en trouvaient diminués.
La fillette suivait Jibrius, lançant de temps à autre des coups d'oeil anxieux par dessus son épaule, comme si elle s'attendait à voir Rogue surgir des profondeurs de la nuit noire pour s'élancer vers eux, telle la chauve-souris courroucée.
Par conséquent, elle ne prêtait aucune attention au chemin qu'ils empruntaient. Ce n'est que lorsque Jibrius s'arrêta qu'elle compris que quelque chose clochait.
A son tour, elle regarda autour d'elle pour essayer de repérer où ils se trouvaient. Le problème était que les couloirs labyrinthique du château étaient loin d'être tous connus. Susan avait beau faire régulièrement des rondes, comme sa qualité de préfète le lui imposait, elle restait généralement dans les sentiers "balisés".
La fillette fronça les sourcils et se mordilla la lèvre d'un air songeur, quelle était la meilleure attitude à adopter ?

- Il faudrait mieux faire demi-tour, non ? proposa-t-elle d'un ton bien plus assuré qu'elle ne l'était, après tout, les cuisines sont près de notre salle commune, derrière le tableau d'une coupe de fruits... On a dû rater un embranchement quelque part. En tout cas, je ne connaîs pas du tout ce couloir, rajouta-t-elle à mi-voix.

Pour l'instant, ils s'étaient dirigés avec la lumière des torches, mais ce couloir-ci était particulièrement obscur aussi Susan pointa-t-elle sa baguette devant elle et illumina un peu l'endroit à l'aide du très basique "lumos".
Ceci étant fait, elle fit demi-tour et gratifia Jibrius d'un sourire confiant : ils allaient retrouver, c'était juste un contretemps, voilà tout.
Il n'en restait pas moins qu'elle espérait ne pas tomber sur le sinistre individu (le monstre ?) qui s'amusait à pétrifier tout le monde en ce moment, elle avait beau être sang pur, elle n'en était pas moins inquiète.

- Hum, essayons d'éviter notre ami l'assassin en puissance qui traîne dans les couloirs en ce moment. Colin Crivey a été attaqué de nuit, après tout.

A ces derniers mots, Jibrius scruta l'obscurité du couloir, plus sombre que les autres visiblement. Il s'attendait, pour une raison inconnue, à voir surgir un monstre, à six têtes, repoussant comme un calamar géant essayant de l'étreindre, couvert de verrue, avec une halein pestidentielle. C'était cette idée qu'il se faisait du monstre de la chambre des secrets. Cependant, le couloir resta inanimé, les seuls mouvements étant les flames des torches, s'agitant dans l'obscurité.

Il posta son bras devant Susan comme pour la protéger. Il se retourna, et se décida à suivre la suggestion de Susan. Mais ce qu'il vit n'était en rien quelque chose de connu. L'éscalier les avait emmenés bien loin de leur destination. Il jetta un coup d'oeil à Susan pour voir si elle, connaissait cet endroit. Son visage n'était guerre plus rassuré que celui de Jibrius qui fut fixé sur la question. Il pensa que c'était sa faute si ils étaient dans cette situation. Il jetta un coup d'oeil à sa montre: 0 h 06. Son nez continuait de couler. Jibrius se demanda si il allait prendre la partie violette de la pastille mais il se ravisa, ayant besoin de l'excuse du nez en sang au cas ou il aurait besoin de justifier sa présence dans les couloirs à cette heure-ci.

Aucun des deux n'avaient de véritable idées sur la question de savoir ou ils étaient. C'est alors que Jibrius se souvint que leur salle commmune se trouvait à l'est du château. Il sortit sa baguette de sa poche, et prononça distinctement: Pointe au nord! L'extrémité de sa baguette indiqua un couloir devant lui qui paraissait particulièrement sombre. Il jetta un regard derrière lui pour voir l'escalier, mais celui-ci avait disparu. Il se dit qu'il falait aller à droite pour rejoindre leur dortoir, mais un mur leur barrait la route.

Ce couloir devant nous, c'est le nord. dit Jibrius en montrant du doigt sa baguette qui s'orientait vers le couloir sombre et peu accueillant. Notre dortoir se trouve vers l'est. Mais on a ce gros mur qui nous gêne. Le truc, dit il en prenan une repiration saccadée par l'apréhension, c'est qu'il faut prendre se couloir, et tourner à la première à droite. Mais il a l'air particulièrement peu accueillant, et... Il hésita un instant, se rendant compte de la gravité de ce qu'il allait dire. Et... c'est un bel endroit pour tenter une embuscade, si tu vois ce que je veux dire. Il reprit sa baguette qui flottait dans les airs et la tenu fermement. La peur se lisait dans les traits de son visage. Tu me suis ou pas? demanda t'il, conscient que c'était sa faute à lui seul, si ils en étaient là.

De toute évidence, ils ne pouvaient pas rester éternellement plantés au milieu du couloir, telles deux potiches, il fallait bien prendre une décision.
Susan ne savait pas, comme l'avait si bien deviné Jibrius, où ils se trouvaient exactement. Elle aurait certainement commencé à paniquer si le jeune garçon n'avait pas eu la présence d'esprit de tirer sa baguette. Quelle sotte elle faisait ! Même pas fichue de songer à employer un sortilège basique mais très utile pour se repérer dans le château, c'était bien la peine d'être en seconde année.
Maudissant son esprit pratique qui semblait s'être mis en repos, Susan lança un coup d'oeil prudent en direction du couloir indiqué par Jibrius. Il était sombre et, effectivement, peu accueillant. En même temps, nous étions au beau milieu de la nuit, dans un château médiéval et il y avait fort à parier que tous les couloirs avaient la même tête.

D'autre part, Susan commençait à s'inquiéter sur l'état du nez du Poufsouffle. Ne risquait-il pas de se vider de son sang, s'ils hésitaient trop ? Certes, c'était un scénario catastrophe, mais après tout, mieux valait-il envisager le pire pour être certain de ne pas se faire surprendre s'il arrive.
La fillette respira un grand coup et adressa un long regard où se mâlaient appréhension et volonté d'en découdre au couloir. Bien, si leur salle commune était par là, la cuisine l'était aussi, alors ils n'avaient pas trent-six solutions.
Elle hocha la tête lentement et pensivement avant de répondre en chuchotant sans en avoir conscience :

- De toute façon, tous les couloirs sont sombres et peuvent être utilisés de manière malheureuse, de nuit, alors s'il faut prendre celui-ci autant y aller et serrer les dents.

Ce qu'elle fit d'ailleurs, tout en songeant que s'ils tombaient sur la bestiole velue qui hantait les corridors, ils risquaient de se réveiller quelques mois plus tard, à l'infirmerie, avec le sentiment affreux d'avoir manqué un épisode. L'avantage étant qu'ils éviteraient ainsi la punition qui leurs pendait au nez s'ils se faisaient prendre maintenant.
Elle toussota légérement avant de reprendre d'une voix dégagée :

- Bon, on y va ? De toute façon, les élèves agressés ne semblent pas l'avoir été par anticipation, mais plutôt par hasard. Ils se sont trouvés au mauvais endroit au mauvais moment, en fait. D'ailleurs, tu es sang-mêlé ? Tu m'as dit que ta mère était sorcière, c'est ça ?

Elle s'en voulait un peu de poser cette question étant donné que Jibrius ne semblait pas avoir une envie folichonne de parler de son enfance mais il fallait qu'elle sache : après tout, s'il l'était, l'héritier de Serpentard risquait fort de s'attaquer à lui et non à elle, il fallait mieux être prévenu.

[Votre topic n'étant pas privé je me permet une petite incursion, si jamais je géne dites le et je pars ]

Alexander marchait dans les couloirs, profitant de son statut de prefet pour se dégourdir les jambes. Ces derniers temps il dormait très mal et ne savait pas trop quoi faire contre ça à part s'occuper à autre chose qu'à se reposer.

Au détour d'un couloir il aperçu deux silhouette au loin sans pouvoir les distinguer, il avait bien fait de sortir ! Les élèves normaux n'avaient pas l'autorisation de traîner dans les couloirs à une telle heure !

Il s'approcha d'eux vivement et dit d'une voix forte :

- Que faites vous ici ?! C'est Interdit aux élèves de sortir la nuit de leur salle commune !

C'est alors qu'à la lumière de sa baguette il aperçu Susan et un autre Poufsouffle.

- Mademoiselle Bones !!!

Il fronça les sourcils, elle était dans son bon droit mais pas son compagnon. Il examina ce dernier d'un rapide coup d'oeil et détecta du sang non seulement à sa vue mais aussi à l'odeur... Alexander eu un haut le coeur, il ne supportait pas l'odeur du sang, elle le rendait malade...

Il prit une profonde inspiration et demanda plus séchement qu'il ne l'aurait voulu :

- Puis je savoir s'il vous plaît ce qui est arrivé ?

Il sortit une tablette de chocolat de la poche arrière de son jean delavé et en coupa un gros morceau qu'il tendit au garçon.

- Mangez je vous prie, ça vous donnera des forces. Mademoiselle Bones, pouvez vous prendre la peine de m'expliquer ? Je n'ai pas pour habitude de voir ma collegue dans cette position... inconfortable.

Il regardait fixement la jeune fille pour ne pas voir le sang couler par moment sur le menton du garçon. Il n'était pas aussi agréable que d'habitude mais à sa décharge le manque de sommeil se faisait sentir...

HJ/ Ba tant pis c'est pas grave tu es déjà intervenu. /HJ

Jibrius aprouva d'un signe de tête et dit d'un ton sarcastique à l'adresse de Susan:

Ne t'inquiète pas! Si le monstre se pointe maintenant, c'est moi qu'il attaquera et pas toi.

Tandis qu'il méditait intérieurement sur l'égoïsme de Susan, une voix derrière lui, lui glassa le corps. Jib avait sa baguette dans les mains et était près à s'en servir. Si l'héritier de Serpentard était là, Jib allait vendre chèrement sa peau. Il pointa sa baguette devant lui, et vit à son grand désarroi que c'était un préfet. Il se demanda si ce n'aurait pas été mieux si ça avait été l'héritier de Serpentard. Le préfet commença à parler et demanda des explications à Susan. C'est vrai q'elle était préfète. Jibrius voyait plus en elle une amie qu'une préfète. Puis avant qu'elle prenne la parole, il parla, luttant contre l'apréhension.

Euh... Je suis tombé dans les escaliers dans un grand bruit qui a révéillé Mlle Bones. mentit Jib en montrant son nez. Cette préfète a voulu m'accompagner à l'infirmerie,ajouta t'il en montrant Susan du doigt, mais l'escalier à bougé et nous a emmené plutôt loin de notre déstination. Mais il n'y a pas de problème, elle avait la situation bien en main. dit il en regardant maintenant Susan. Elle me disait justement qu'en prenant ce couloir et en tournant à la première à droite on retrouverai notre dortoir. Et maintenant, excusez nous! dit Jib en regardant le préfet du coin de l'oeil et en prenant Susan par la main pour l'emmener dans le couloir. Mais merci quand même pour l'aide et le chocolat. Euh... Vous venez Mademoiselle? ajouta t'il en regardant Susan.

Au lieu de monstre, c'est un Alexander bien éveillé pour l'heure tardive qui se pointa en face d'eux. Zut ! Susan aurait mille fois préféré essuyer les foudres de Rusard que de devoir composer avec son collégue préfet.
En outre, Susan sentait que Jibrius avait très mal pris sa dernière question et elle s'en voulait : elle n'avait nullement l'intention de sous-entendre qu'elle préférait voir le jeune garçon attaqué à sa place et regrettait amérement qu'il l'ait pris ainsi. Une petite explication serait de mise dès qu'ils seraient à nouveau seuls. Elle s'excuserait platement en s'embrouillant dans des explications sincéres mais inaudibles avant de fondre en sanglots à l'idée d'avoir gâché une amitié naissante. Jibrius la mépriserait à vie, elle serait renvoyée de l'école et elle s'en voudrait toute sa vie de s'être montrée aussi sotte.

Alors qu'elle était déjà en train de s'imaginer refusée à tous les postes pour lesquels elle postulerait pour cause d' "égoïsme odieux" et d' "indélicatesse ragoûtante", Jibrius prit la parole pour fournier leur excuse officielle à Alexander. Restait à savoir si le jeune garçon serait assez dupe pour gober ladite excuse. Ceci étant, le nez ensanglanté de Jibrius était assez crédible.
Susan écarquilla les yeux de manière candide : position inconfortable ? Euh... Qu'avait-elle d'inconfortable, sa position ? Elle ne faisait rien de mal, si ? Elle était juste en train d'essayer de trouver le chemin de la cuisine pour une collation nocturne d'accompagner son camarade blessé à l'infirmerie. En tant que préfète, c'était parfaitement normal, n'est ce pas ?

Pour que la situation reste crédible, mieux valait-il ne pas fuir comme des voleurs. De toute façon, Alexander étant à Poufsouffle, il les recroiserait rapidement ! La fillette, qui avait sursauté de surprise quand Jibrius lui avait pris la main pour la simple et bonne raison qu'elle avait été tirée, une nouvelle fois, de ses pensées, resta plantée devant Alexander.
Elle hocha la tête pour signaler son approbation vis-à-vis des propos du Poufsouffle et reprit d'une voix ferme :

- Oui, Monsieur Magicman est tombé dans les escaliers conduisant aux dortoirs des filles. Il est nouveau, voyez-vous, et s'est trompé de chemin en voulant regagner son propre dortoir... Vous savez comme les escaliers des filles sont capricieux lorsqu'un garçon tente d'y monter, n'est ce pas ? Monsieur Magicman s'est retrouvé les quatre fers en l'air devant la cheminée sans trop savoir comment. Il se trouve que j'étais sur le point de me mettre au lit lorsque je l'ai entendu crier en chutant, alors je suis descendue voir... Son nez saignait tellement que j'ai jugé préférable de le conduire à l'infirmerie. Mais dans la précipitation, je n'ai pas eu - c'est idiot - la présence d'esprit d'allumer ma baguette plus tôt, alors nous nous sommes égarés, d'autant plus que les escaliers du château ne se sont pas montrés très coopératifs. Enfin, tout va bien à présent, je devrais pouvoir retrouver le bon chemin sans encombre.

Elle n'avait pas détourné le regard une seule fois, sentant qu'une telle erreur serait fatal et n'avait marqué aucune hésitation. Quant à la rougeur qui aurait pu monter jusqu'à ses joues, elle parvint à la contenir.
La Poufsouffle hésita à lancer un "Et vous, Monsieur Shinku, debout à une heure pareille, est-ce raisonnable ?" mais y renonça, ce n'était pas le moment de jouer au plus fin.

Alexander sentait qu'on ne voulait pas lui dire toute la vérité, le nez du jeune garçon saignait un peu trop pour être dû à une chute... toutefois le préfet de Poufsouffle n'avait nullement l'intention de passer son manque de sommeil sur ses camarades aussi conséda-t-il :

- Très bien, faites donc, mais au cas où vous vous perdriez encore l'infirmerie n'est pas dans la même direction que notre salle commune.

Sa voix était neutre et totallement dénuée de tout sentiment.

- Que le reste de la nuit vous soit meilleur. Mademoiselle Bones...

En disant cela il lui prit la main et y déposa son fameux "baise main" par habitude, on saluait toujours les dames ainsi non ? Et il inclina ensuite legerement la tête en direction du garçon.

- ...Monsieur Magicman...

Puis il recula d'un pas dans les ombres de la nuit qui cachaient si bien ses traits tirés.

- ...Mes hommages.

Ceci dit il disparut tout à fait aux yeux des deux autres et avait déjà changé de couloir.

Epongeant la sueur sur son front, et le sang sur son nez, Jibrius écarquilla les yeux, visiblement surpris que cette petite histoire se soit passé avec autant de facilité. Le préfet avait avalé leur histoire, bien qu'ayant l'air septique. Il avait disparu dans la pénombre, et à nouveau, le couloir devant eux se montra particulièrement menaçant. Il s'était éclipsé des pensées de Jib lorsque le préfet était apparu.

Bon alors, on y va. dit il en faisant signe à Susan de le suivre. On a qu'à suivre ce chemin.

Il commença à marcher devan Susan, les bras écartés pour la protéger en cas de déconvenue. Il était toujours un peu vexé de ce qu'avait dit Susan, mais dans ces circonstances, ce n'était guerre important. Le couloir semblait abriter toute sorte de secrets, et de créatures. C'était peut être l'imagination de Jib mais il avait entendu du bruit derrière une armure. Ils cotinuèrent longtemps, sans mot, ne trouvant pas de chemin allant à droite. Il jettait de temps à autres des regards à Susan pour s'assurer qu'elle était toujours là.

Susan doutait fortement qu'Alexander ait été assez crédule pour gober leur histoire. Sa petite allusion sur le chemin à prendre pour retrouver l'infirmerie était claire : il ne les croyait pas mais n'avait pas vraiment envie de connaître la Vérité. C'est là qu'on se rend compte qu'il a tort et qu'il devrait prendre exemple sur Monsieur des Mots car, c'est bien connu, la Vérité vous rendra libre, enfin, sauf si Vétérini a la bonne idée de venir fourrer son nez crochu dans vos affaires ou si les nains décident d'ouvrir un journal concurrent disposant d'une imprimante bien plus puissante.
Trêve de déviation, revenons à nos blaireaux qui, en cette glorieuse nuit de la saint Glinglin, faisait mentir la réputation de leur maison en sortant, que c'est mal !, la nuit. Hé ! Pourquoi les Gryffondor seraient-ils les seuls à avoir le droit de baguenauder la nuit, hein ?

Tourne la Grande Ourse, Tourne la Petite Ourse, il n'y a pas de nuit sans matin, le soleil brillera demain. Enfin, ce serait tout de même pas mal qu'ils trouvent la cuisine avant que le soleil ne se lève, justement.
Tout en avançant silencieusement à la suite de Jibrius, Susan se remémorait une vieille ritournelle d'un illustre anonyme pour se donner du courage. Le couloir était particulièrement long et la faible lueur dispensée par sa baguette l'éclairait à peine.

* Enfin, c'est ridicule, il n'y a aucune raison d'avoir peur de l'obscurité, tout est exactement pareil qu'en plein jour, sauf qu'il n'y a pas de lumière, voilà tout ! Tiens, c'est de moi, ça ? Aurais-je le plagiat inconscient ? *

Susan sourit avec amusement, ce qui, pour toute personne ne se trouvant pas dans sa tête, devait paraître absolument hors contexte et son regard tomba sur la nuque de Jibrius.
Se mordillant la lèvre avec gêne, elle songea que le moment était peut-être venu de se traîner à ses pieds pour implorer un pardon voire proposer d'être son esclavette soumise jusqu'à ce qu'il décide d'accepter ses excuses. Qui a dit "aucune dignité" ? Ne confondons pas dignité avec orgueil puéril, je vous prie. Susan était en tort et elle le reconnaissait. En outre, elle détestait les malentendus et celui-ci en était un de taille !

- Ecoute, je voulais juste te dire que... commença-t-elle d'une voix tremblotante et chuchotante.

Mais elle se stoppa net. N'y-avait-il pas eu un couinement, là, sur le côté ? Susan se raidit et tendit l'oreille, vigilante. Son imagination lui jouait sans doute des tours, que pouvait-il lui arriver au sein de Poudlard, si ce n'était la rencontre avec un gros montre velu ? Oh tais-toi cerveau, tais-toi !
A nouveau, un faible grincement se fit entendre sur la droite. Plus de doute, quelque chose remuait tout près.

- Ben y'a du mouvement chez les souris, on dirait, murmura-t-elle d'un ton bien plus dégagé qu'elle ne l'était.