Chocolat Chaud![Libre]

Angela regarda par la fenêtre et un tempête de neige s'annoncait. Dommage, elle qui voulait encore aller se promener dans le parc! Notre jeune amie descendit les escaliers de son dortoir encore vêtu de son magnifique pyjama en satin au couleur des Gryffondors, completé par de magnifique pantoufles doré.

-Bah...Tout le monde dort encore?

Angela était une lève-tôt, comme vous avez pu le remarquer. Il était normal que tout le monde veulent profiter de leur jour de congé pour faire la grasse matiné, mais Angela n'était pas programmé ainsi. Bon enfin bref...Elle s'assit un instant sur un canapé près du feu lorsqu'elle eut une soudaine envie de chocolat chaud. Mais la question était...Y'avait-il du chocolat chaud à Poudlard?

Neville avait rêvé toute la nuit qu'un alligator poilu le poursuivait à travers Poudlard en brandissant une pancarte sur laquelle on pouvait lire : "Arrêtez de balancer des cochonneries dans l'eau et les écailles resteront sur les crocos !". Il s'était réveillé en sursaut au moment où un troupeau de moufettes sauvages et géantes lui barrait la voie conduisant à la grande salle au fond de laquelle il apercevait tout de même Dumbledore qui jouait les vahinés avec Rogue.
Préférant sacrifier deux ou trois heures de sommeil plutôt que de prendre le risque de replonger dans un délire traumatisant, il avait sauté au bas du lit, enfilé sa robe de chambre verte avec une tête de serpent rouge et or et passé des chaussettes roses avec une barbie souriante de la même couleur.

Quittant alors l'atmosphère étouffante du dortoir où Ron bredouillait quelque chose d'assez incohérent sur les camemberts, le jeune garçon avait rejoint la quiétude de la salle commune, bien vide à une heure aussi matinale.
Vide ? Presque ! Outre Trevor qui coassait joyeusement sous un meuble, une fillette de première année, pour autant qu'il pouvait en juger, occupait déjà les lieux.
Neville se mordilla la lèvre nerveusement, hésitant à la déranger mais l'image de Dumbledore en pagne le décida finalement à franchir le pas et tant pis pour sa timidité légendaire !

- Salut, dit-il d'une voix anxieuse en s'asseyant.

Il lança un coup d'oeil de hibou à la fillette de sous sa mèche brune et s'enfonça un peu plus encore dans le fauteuil. Le feu crépitait joyeusement dans la cheminée, conférant ainsi à la pièce une atmosphère plus que chaleureuse, d'autant plus que la neige tombait drue au dehors.

Rowen n'arrivait pas à dormir en raison des ronflements de ses camarades..
De plus en plus sur les nerfs, elle s'était levée, puis avait enfilé une fine robe de chambre verte, pour sortir de la salle commune, voir si elle pouvait avoir de la compagnie à cette heure ci, parmis les tableaux de la salle aux portraits..
Depuis qu'elle était arrivée, elle les connaissait pratiquement tous par coeur, et ceux ci commencaient peu à peu à l'apprécier, et a lui raconter les derniers potins.
Quand elle fut entrée dans la salle, quelques petits bonhommes se réveillèrent en sursaut, prêts à proliférer des injures à la malheureuse personne qui venait les déraner, mais se ravisèrent lorsqu'ils virent Rowen..
D'une voix assez aimable, le portrait qui menait directement en face de la Salle sur Demande, à savoir un gros monsieur, ancètre du moine gras, fantôme des Poufsouffle, demanda à la jeune fille..

« Eh bien ma petite.. Tu ne dort pas? Tu as des soucis en ce moment? »

En hochant la tête, tout en remerciant le tableau de s'inquiéter pour elle, Rowen, qui avait bien vu qu'elle les dérangeait, sortit de la salle tout en leurs souhaitant en bonne nuit, puis flana dans le château..
Elle tomba sur un préfet, dont elle ne vu pas le visage, et se cacha rapidement derrière une colone, pour ne pas qu'il la remarque, chose assez bien réussite..
La seule chose qu'il aurai put voir, c'était sa cape verte, et il penserai surement que c'est un élève de Serpentard...

Jugeant qu'elle avait déjà prit assez de risque ce soir là, et qu'en plus, avec le monstre qui rodait dans le château, ce n'était pas très prudent de se pavaner ainsi, elle était revenue dans la Salle Commune, tout en bataillant avec la grosse Dame vêtue de sa robe rose pour entrer, et avait constaté avec stupeur qu'il y avait de la lumière..

Outre les croassement d'un crapeau qu'une personne avait laissé là, deux personnes se distingueaient à la lumière des lampes...
A en juger par leurs silouhette, c'était une jeune fille, et un garcon.
Le feu qui craquelait dans la cheminée, et les lueurs dansantes qui s'en évaporait, déformait légèrement les traits des deux personnes, et c'est dailleur à cause de ca que Rowen ne reconnut même pas Neville Londubat, un élève de deuxieme année qu'elle avait déjà croisé dans les couloirs, et dont le nom était assez connu dans le milieu.. Allez vraiment savoir pourquoi...

Tout en sachant qu'elle ne supporterai pas quelques secondes de plus en compagnie des belles endormies de son Dortoir, Rowen n'eut pas d'autre choix que d'aller s'assoir sur le siège en face de celui de Neville [ son fauteuil préféré ] et d'ouvrir la conversation avec celui ci, et l'aitre jeune fille qui ne se trouvait aps très loin..

« Salut !! A ce que je vois, je ne suis pas la seule à être matinale.. »

Tout en essayant de leurs sourire, la demoiselle croisa les jambes, puis plongea son regard noisette, où l'on pouvait voir des perles blanchâtre se mouvoir comme les flammes de l'âtre, dans les yeux de Neville, tout en coincant une mèche qui lui tombait devant les yeux, derrière son oreille droite...

« Je suis Rowen Clawden.. De première année.. Et vous? »

Il était evident qu'en disant "vous", elle s'adressait non seulement à Neville Londubat, mais aussi à Angela Red Rose.
Face au silence plat que manifestaient les deux, elle se demanda pendant quelques secondes si sa présence était indésirable..
Si les deux formaient un couple, et qu'ils étaient en pleine conversation intime, elle venait surement de les déranger en entrant comme une barbare dans la Salle Commune, les cheveux dans tous les sens, le souffle haletant, gachant ainsi de sa personne le doux instant romantique qui était omniprésent dans la pièce..

Mais non voyons !! Elle ne l'avait pas fait exprès !! Surtout qu'elle était toujours dans la salle Commune à cette heure ci.. c'était EUX qui l'avaient dérangée.. L'expression disait bien, " qui part à la chasse perd sa place.. " et " qui revient trouve un... pépin..? " .. Oh oui, pour un pépin, s'en était un..
Mais laissons passez le détail, et revenons en aux faits..
Raccapitulons dailleur.. Rowen partie en excurssion, revenue dans la Salle commune en constatant avec efferement qu'il y avait déjà d'autres gens.. Réaction : Je dérange? ou Qu'est ce que vous foutez là zavez pas l'droit c'est mon endroit à moi pas à vous !!
S'il fallait choisir, elle aurai surement pris la seconde solution.. Mais étant donné qu'elle était de bonne humeur, elle se contenta simplement de dire :

« Heum.. Je dérange? Vous voulez que je m'en aille? »

[ THE incruste XD Mais comme ce topic était un peu mourrut, fallait que je repunch :/ ]

[787 mots (Albus)]

Oh Merlin ! La civilisation revenait en force ! Si tôt le matin ? Pourquoi ? Pourquoi tant de haine ? Le cerveau de Neville, encore à moitié pris dans les filets de Morphée, criait désespérément "Help !" d'un côté et "Réponds quelque chose, n'importe quoi !" de l'autre.
Ce combat encéphalien fut certainement à l'origine du mutisme prolongé du jeune garçon face à la première question de sa camarade de maison. Toutefois, les neurones réveillés l'emportèrent, en toute logique, sur les neurones endormis. Enfin presque. Car la cohérence de ce qui s'en suivit restait encore à prouver.

- Les pingouins se révolteraient, s'ils avaient une conscience de classe.

Gné ? Pardon ? Ce qui signifiait ? Oh Seigneur ! Le voilà qui devenait écologiste marxien dès l'aube (à l'heure où blanchit la campagne, comme dirait tonton Hugo). Comment était-ce possible ? Il ne connaissait même pas Marx !
Le jeune Gryffondor se lança dans une imitation très réussie du homard rougissant et baissa nerveusement les yeux vers ses mains. Voilà, ç'en était fini de sa maigre réputation de sain d'esprit.
Tentant de se rattraper un peu, il poursuivit d'une voix inaudible :

- Enfin, je veus dire, avec la fonte de la banquise, tout ça...

Non, c'était pire, il s'enfonçait. Il leva deux grands yeux de hibou effarouché sur Rowen, l'air de dire "Pitié, je suis prêt à te payer autant que tu le veux pour que tu gardes cet incident pour toi".
Finalement, il lâcha dans un souffle honteux :

- Londubat, Neville Londubat.

Oui, Neville paraissait effectivement plus grand assis. la pile de coussins qui se trouvait sous ses fesses n'y était certainement pas pour rien.
Mais pour l'heure, le jeune garçon semblait plutôt chercher à se ratatiner un maximum plutôt à qu'à passer pour le phénix des hôtes de ces bois. D'ailleurs, la place de phénix était déjà occupée par le poulet qui créchait chez Dumbledore. Et puis, très franchement, se consumer pour renaître était un phénomène des plus désagréables, Neville préférait cent fois la place de la souris naine d'Amazonie à celle du volatile emplumée et orgueilleux au nom plus que douteux (Fumseck, j'vous jure, l'est pas net, le Dumby !).

Le jeune garçon lança un coup d'oeil effrayé à la fillette. Oh Merlin ! Elle lui parlait ! A lui ! La malheureuse ! N'avait-elle donc pas conscience qu'elle risquait de mourir d'ennui dans les minutes qui allaient suivre ? Si jeune, c'était dommage.
Le Gryffondor déglutit. Il avait le sentiment qu'on avait essayé de lui faire avaler une clef à molette au cours de la nuit et qu'elle était restée coincer quelque part entre sa gorge et son estomac. Si ça se trouve, on pouvait même en voir la forme, quand il se tenait face à son interlocuteur.

Il adressa un sourire hésitant à Rowen, comme s'il s'attendait à ce qu'ele sorte sa baguette pour lui lancer un sort vicelard en ricanant "Ahaha ! Je t'ai bien eu, hein, petit crapaud ! Tu n'as tout de même pas sérieusement pensé que j'allais être gentille avec toi, y'a des limites à la bonté !"
Dans un souffle, il répondit :

- Deuxième, en fait... Tu euh... T'intéresses à la situation de la banquise ?

Oh non ! Et dire qu'il avait dit ça juste pour engager la conversation ! Il n'aurait pas pu trouver mieux, non ?

- Deuxième, en fait... Tu euh... T'intéresses à la situation de la banquise ?

Heu.. Ara? o__O La situation de... Elle avait bien entendut?
Ce garcon était... Comment dire.. Un chouillat étrange, il fallait le reconnaitre.. Mais il en devenait de plus en plus interessant, et drole à la fois [ même s'il ne le faisait surement pas exprès ] si bien que la situation en devenait presque comique...
Neville, enfoncé dans son fauteuil, les joues écarlates, et Rowen, pratiquement en train de le lurer avec un air de "Keksé ce specimen?" formaient bien un duo des plus extravagant.. Mais bon...
Pour en revenir au sujet, la jeune fille ne savait pas du tout de quelle banquise il parlait, et dailleur, elle n'avait jamais entendut dire que leurs fonte était bénéfique, ou non, à l'avenir de la population humaine... Amen.

« Ah oui en deuxième année... Tu n'as donc qu'un an de plus que moi alors ^^ »

Hehe.. Bon raisonnement.. C'était logique non? On aurai dit que elle aussi était encore dans le gaz... Bah.. c'était le matin après tout... Soyons fou soyons heureux soyons totalement à coté de la plaque !! Pour l'un, comme pour l'autre...
Il n'y avait que cette Angela Red Rose, dont la présence était totalement effacée, qui semblait avoir assez de bonne conscience pour éviter de discuter avec ces deux syphonnés du cerveau.. Oh My God !!

« Si je m'intéresse aux banquises.. Heu.. Non pas tellement pour être franche.. Mais j'aime beaucoup les pingouins, et je ne voudrait pas qu'ils soient trop affectés par cette fonte.. »

Ouaiiis !! Elle avait réussit à dire une petite phrase avec un minimum de bon sens.. Quoique.. M'enfin.. Cela est-il, qu'elle ne mentait pas quand elle disait qu'elle aimait les pingouins...
C'était des créatures fascinantes, moitié blanc moitié noir, qui, dans les seuls documentaires qu'elle avait vu sur eux -soit des trucs style Disney ou autres dessins animés totalement baro- , se jetaient sur la banquise pour glisser sur la glace, tout en criant des "BANZAI" a tout bout de champs.. Heu oué.. C'était ca X3

« Tu peux m'en dire un peu plus sur la situation des banquises? Ca me titille, et je suis totalement out sur ce genre de sujet... Chiteplaiiit !! »

Bah vué.. Fallait bien faire durer la conversation non? Mais après cette courte succession de mots totalement bizaroide de la plus grande maniaco-depressive qu'il existe sur cette Terre, on n'entendait plus que les croassements de Trevor, le crapeau de Neville.. Bref, c'était le blanc complet...

[ Désolé du retard >___< Et du post -__-" ]

Neville avait un peu de mal à comprendre tout le vocabulaire rowenien. "Out" ? "Chiteplaît" ? Voilà des manières que sa grand-mère aurait probablement critiquées avec une fougue sans pareille. La vieille femme n'utilisait qu'une langue riche au style ampoulé et affreusement châtié.
Mais au fond, Neville se moquait bien des expressions de Rowen, tout ce qu'il voyait pour le moment, c'était qu'elle n'avait pas éclaté d'un désagréable petit rire en glapissant "Mais tu es fou, mon pauvre garçon !"
Il adressa un long regard de hibou - son favori - à la fillette, se demandant visiblement si c'était de l'oeuf ou du dragon. Peut-être qu'elle ne cherchait qu'à lui faire commencer un long exposé sur la situation glaciaire avant de l'interrompre pour lui dire quelque chose de cassant comme : "Attends, tu crois vraiment que j'en ai quelque chose à faire ? Quelle niaiserie désolante, pourquoi t'es pas à Poufsouffle ?"
Finalement, Neville adressa un sourire faiblard à sa camarade. Après tout, il était accoutumé aux railleries. On pouvait même dire qu'elles étaient - le pauvre chéri - son pain quotidien. Entre les Serdaigle qui le regardaient avec le regard de pitié qu'on réserve aux êtres particulièrement arriérés, les Serpentard qui se moquaient ouvertement de sa maladresse, les Poufsouffle qui larmoyaient presque en le croisant dans les couloirs et les Gryffondor qui avaient l'air de dire "Ah ouais, Londubat ! Brave gars, la nature ne l'a pas gâtée, le pauvre".

En fait, Neville ne semblait pas attacher une si grande importance que cela à sa situation. Du moment qu'on le laissait plus ou moins tranquille, il s'en accomodait. Ensuite, tout ce qu'il avait à faire, c'était s'en aller pour le pays des rêves dès que la situation, ici bas, lui semblait insupportable. De telle sorte qu'il entendait rarement complétement ce qu'on disait à son sujet.
Il s'enfonça un peu plus dans son fauteuil et passa sa main dans ses cheveux.
Enfin, il se tourna vers Rowen et expliqua d'une voix d'abord hésitante puis de plus en plus assurée :

- Hé bien tu vois, le problème, c'est que nous sommes dans une période de réchauffement de la planète, réchauffement tout à fait naturel à la base mais qui a été accéléré par l'activité humaine comme l'emploi du Magicobus, par exemple. Nous sommes de plus en plus nombreux à vivre sur terre et nous la polluons sans faire attention aux conséquences que cela pourrait avoir. Le problème, c'est que nous vivons comme si la planète nous appartenait et que rien ne pouvait l'entamer. Ce qui est faux dans les deux cas. Nous ne sommes pas seuls à vivre sur terre et nous n'y vivront pas éternellement. Quant à l'auto-recyclage de la planète... Hé bien il semblerait qu'elle ait de plus en plus de mal à évacuer les cochonneries que nous produisons.
Donc oui, les banquises fondent de manière beaucoup plus rapide qu'elles ne le devraient, ce qui met en péril la vie de la faune qui y habite mais aussi celle des individus vivant sur les littoraux. On estime que si les choses continuent à ce rythme, le niveau de la mer aura monté de près de 250 mètres d'ici entre 50 et 100 ans. Ce qui signifierait, par exemple, que Londres serait au bord de la mer et certains de ses quartiers sous les eaux.

C'était un discours bien étrange, dans la bouche d'un garçon de douze ans. Mais Neville était fait de telle sorte que lorsque quelque chose le passionnait, il se livrait dedans sans compter et cherchait à tout prix à faire le tour de la question.
Son amour pour la banquise avait été mis à jour lors d'une visite au zoo avec sa classe, quand il avait sept ans. Il était d'ailleurs resté tellement en admiration devant les ours polaires qu'il en avait perdu le groupe, ce qui lui avait valu un savon magistral de Miss Zimmer, son institutrice de l'époque.
Depuis ce jour, Neville avait enregistré dans sa cervelle autant d'informations qu'il l'avait pu sur la banquise, ce qui lui avait permis de découvrir le cataclysme terrien.
Comme dirait l'autre : "Et s'il n'y avait plus de place pour les rêveurs et les savants ? Pour les poètes et les enfants ? Et si les hommes avaient oublié que nous sommes tous des oiseaux de passage ?"
Avec le temps, nul doute que Neville deviendrait un pro-développement durable.

Oui, c'était bien connu, Neville était un garçon d'une intelligence hors du commun et d'une témérité rarement égalée chez un jeune garçon de cet âge. Neville MacFlappy, bien entendu, ce jeune anglais résidant à Winchester et âgé de quatorze ans depuis quelques jours. D'ici quelques années, il serait un héros mondialement connu, mais pour le moment, il se contentait d'aider la veuve et l'orphelin à descendre les chats coincés dans les arbres.
Neville Londubat, lui, n'avait de commun avec ce Neville là que le prénom. Il n'était pas plus intelligent qu'un autre, et on le prenait même souvent pour plus bête qu'il ne l'était en raison de sa maladresse chronique tirant sa source dans un manque de confiance en soi maladif. Quant à son courage... Il était encore persuadé que le choixpeau avait commis une erreur en l'envoyant à Gryffondor. Peut-être était-il particulièrement distrait à l'idée d'avoir à répartir le célèbre Harry Potter ou peut-être avait-il deviné que la grand-mère de Neville l'écorcherait vif s'il n'était pas envoyé à Gryffondor... Toujours est-il qu'il y avait nécessairement eu une erreur d'aiguillage, car pour le moment, il se sentait plus l'âme d'un paisible Poufsouffle que d'un hardi Gryffondor.

Enfin, la question n'était pas là. Neville resta muet et courte minute et adressa à Rowen un regard larmoyant de reconnaissance. Non, vraiment, c'était très gentil de sa part de faire semblant de s'intéresser à la cause des icerbergs. Généralement, les gens l'arrêtaient au bout de dix minutes pour lui dire "Ah oui, je vois, attends, y'a machin qui me fait des signes, là-bas, vas-donc em... jouer ailleurs...". Quand ce n'était pas carrément un "Oui, et alors, que veux-tu que j'y fasse, moi, hein ?" Les gens avaient tendance à jouer aux autruches dès qu'il s'agissait de prendre conscience d'un problème un peu grave (voire, dans le cas présent, franchement inquiétant) dépassant leurs petites compétences ou une sphère privée englobant une petite vingtaine de personnes.
Le jeune garçon adressa un sourire pantelant de bonheur à Rowen avant de reprendre, essayant de contenir sa joie mais visiblement bien plus animé que l'instant auparavant :

- Non, parce que le problème, c'est que ça demanderait une masse de magie énorme. Il faudrait que tous les sorciers de la planète s'unissent pour réussir or, certains ne sont pas d'accord, ils pensent qu'on dramatise la situation ou alors que c'est parfaitement naturel et pas du tout humain ou alors que les moldus sont responsables et qu'il faut les laisser se débrouiller seuls... Et puis, personne ne peut garantir la durée du sort. En plus, on sait que nous sommes dans une période de réchauffement planétaire naturel mais on est incapable de mesurer ce réchauffement naturel. En gros, quelle est la part humaine donc culturelle de ce réchauffement et quelle est la part naturelle ? Si on ralentit le réchauffement ou qu'on le stoppe, on risque du même coup de ralentir ou de stopper une part du réchauffement naturel avec des conséquences que l'on ne connait pas à l'heure actuelle.

Il se tut un instant, le temps de reprendre sa respiration (quand même !) et de lancer un coup d 'oeil à Rowen genre "Il faut faire quelques chooooose !" Enfin, il reprit :

- En fait, il y a plus de moldus que de sorciers sur terre mais bon, d'ici quelques décennies, ils n'auront plus de pétrole, ce qui signifie qu'ils vont devoir se débrouiller autrement pour faire fonctionner leurs voitures... J'espère juste que ce sera une méthode moins polluante pour l'environnement...

Il sourit timidement à Rowen pour finir sur un timide :

- Euh... Enfin voilà quoi... Euh... Je t'embête ?