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 Serre moi encore, serre moi. ( Trente baisers )

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Ξ Sujet: Re: Serre moi encore, serre moi. ( Trente baisers )   Serre moi encore, serre moi. ( Trente baisers ) - Page 2 EmptyDim 29 Juil - 23:16


# 20 . YOU GAVE ME A PROMISE
« NUMERO 10 »



Assise au fond de la pièce, Blake Andrews avait l'impression qu'elle n'avait pas sa place ici. Elle était uniquement venue parce qu'on l'avait invité, mais elle ne voulait pas rester plus longtemps, elle voulait partir, elle voulait disparaître et ne plus jamais revoir les personnes qui étaient ici. Et si cela voulait dire qu'elle allait être contrainte de rester seule pour le reste de sa vie, cela ne lui posait pas le moindre problème. De toute façon à force de trahison, on avait une certaine préférence pour la solitude. Et depuis quelques semaines, elle ne quittait que très peu souvent son appartement. Juste pour les formalités. Comme se nourrir, par exemple. Et pour ce qu'il en était de voir des gens, il était vrai qu'elle avait tourné le dos à un bon nombre de personne. Elle avait eu besoin de solitude et après ça, elle n'avait pas trouvé les mots, elle n'avait pas réussi à revenir vers les gens. Elle en avait souffert, elle savait que son entourage aussi, mais elle n'avait pas du tout été en mesure de faire autrement. Ou du moins, elle n'en avait pas eu le courage. Et elle n'était jamais revenue vers les gens. Elle en était incapable et qu'elle en souffre ou non, rien ne pourrait aller contre ça.

Un soupir s'échappa doucement des lèvres de la jeune fille alors qu'en regardant autour d'elle, l'idée d'être venue ici lui parut de plus en plus superflue. Elle se sentait débile et le pire, c'était que la personne qui l'avait invitée ne l'avait probablement fait que par pure politesse. Il ne voulait même pas de sa présence, sûrement. Mais il n'avait pas osé le lui dire de peur de la blesser peut être. Comme si, encore aujourd'hui, il s'en souciait. Il ne s'en inquiétait plus depuis déjà plus d'un an, et ce n'était pas aujourd'hui que ça allait changer. S'il l'avait invitée, c'était uniquement pour les années qui étaient passées et pendant lesquelles ils avaient passé de bons moments. Maintenant, il n'y avait plus rien qui puisse vraiment justifier cette invitation, de toute façon. Et il était clair que la situation était bien mieux ainsi. Elle n'avait aucun doute, ne serait-ce qu’infime, à ce sujet.

Elle voulut partir, mais se lever, alors qu'elle avait mis ses talons hauts allait probablement être une bien mauvaise idée, en fin de compte. Elle allait faire du bruit, attirer l'attention sur elle et les gens allaient penser qu'elle faisait exprès parce qu'elle refusait ce mariage, parce que ce mariage était la pire chose qu'elle ait été contrainte de voir. Mais on allait le lui reprocher, et elle ne voulait pas voir son regard haineux se poser sur elle. Jusqu'à présent, elle avait eu la chance de l'éviter et si elle pouvait continuer comme ça, il était plutôt évident que les choses iraient mieux, de son propre avis en tout cas. Mais elle ne pouvait rien jurer.

« Je me souviens de ce jour où se sont mes lèvres que les siennes cherchaient. Cet instant où je ne rêvais que de lui et où j'avais le grand plaisir de pouvoir dire qu'il m'appartenait. Je l'aimais, tellement fort que j'aurais été parfaitement en mesure de faire tout et de faire n'importe quoi pour qu'il reste avec moi, pour qu'il ne puisse jamais vouloir me quitter. Et je l'aimerais sans doute toujours. Mais ce n'est pas son cas... Je me rappelle de ce dernier baiser qu'il m'a donnait, son contact, sa chaleur. Il m'a dit au revoir mais son baiser était tellement lourd de promesses qu'il me donnait l'impression qu'il finirait par revenir. Mais lorsqu'il a franchi cette porte.. C'était avant tout pour la trouver elle.. ».

Penser à ce genre de chose n'allait pas pouvoir l'aider, elle le savait. Mais elle souffrait, encore aujourd'hui, alors qu'il l'avait quitté un an auparavant. Il lui avait promis d'être toujours là pour elle, et pourtant, il l'avait laissé tombé, il n'avait pas été là, il était parti, il l'avait laissé tomber alors qu'elle avait besoin de lui. Il lui avait fait cette promesse, de toujours être là pour elle, il avait été son meilleur ami, son confident, son amour, son âme sœur, mais il avait fini par partir.. Et que cela lui plaise ou non.. C'était finalement arrivé..

Ne pouvant pas en supporter davantage, la jeune blonde finit par se lever. Le claquement de ses talons dans l'église surprit tout le monde et attira l'attention. Son regard se posa alors sur Alek, qui la regardait, qui la transperçait de ce regard qu'elle avait toujours tant aimer. Et qu'aujourd'hui, elle détestait si fort.. Et sans un seul regard en arrière, elle finit par sortir de cette église, la tête bien haute, le dos bien droit. Sa fierté toujours là.

[ 798 Mots ]
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Ξ Sujet: Re: Serre moi encore, serre moi. ( Trente baisers )   Serre moi encore, serre moi. ( Trente baisers ) - Page 2 EmptyLun 30 Juil - 11:31


# 23 . JUSQU'A L'AUBE
« NUMERO 11 »



Blake Andrews n'avait pas vraiment pour habitude de faire des choses qu'elle allait sans doute finir par regretter. Elle détestait ça parce qu'elle se sentait toujours vraiment mal. Mais ce soir était différent. C'était la fin des études, la fin de la scolarité après tout. Et il était grandement temps d'en profiter. Tous les septièmes années avaient décidé de se retrouver, à Londres, après que le train ne les ait tous ramené à la gare. Oh bien sûr, tout le monde n'était pas venu. Il ne fallait pas rêver non plus, il y en avait toujours pour pourrir l'ambiance, d'une certaine manière, en tout cas. Enfin bref. Mais on s'en fichait, le plus important n'était pas de compter ceux qui n'étaient pas venus mais bel et bien ceux qui étaient là. Et personne ne pourrait le nier une seule seconde de toute façon. Donc comme ça.. Et du coup, une fête s'était improvisée dans un bar de Londres. Sans réelle raison, en fin de compte mais ça lui allait très bien hein, ou en tout cas, ce n'était pas elle qui allait en faire tout un drame et ce n'était pas elle qui n'allait pas aimer ça. Clairement pas non, ce n'était pas son genre.

Mais là, tout de suite, elle n'était plus en train bon état. Pour fêter ça, ils avaient biu, encore et encore. Et encore oui, voilà. Et ça ne l'avait pas dérangé une seule fois. Enfin.. Disons plutôt que maintenant que sa tête commençait à tourner, la situation était bien plus compliquée et bien plus difficile à gérer. Elle tenait à peine debout et pour cette raison, elle s'était posée sur un canapé, à côté de quelqu'un qu'elle ne parvenait même pas à identifier là, tout de suite. Son regard était flou, sa tête tournait, elle était un peu perdue en faite, si on voulait tout savoir. Oui voilà. Mais après avoir passé quelques secondes à fixer cette personne, elle identifia Emeric Larsen. Et c'était à se demander ce qu'il foutait là, puisqu'il n'avait pas fini sa scolarité. Il squattait quoi. Mais Blake l'appréciait bien et elle n'avait absolument aucune raison de l'engueuler ou un truc comme ça.  « Si Gale te voit ici il va t'arracher la tête ! ». Et voilà qu'elle se mettait à rire, c'était fou ce que l'alcool pouvait bien avoir comme effet. Ce que ça pouvait nous retourner le cerveau aussi tiens.  « Pas grave, il est trop bourré d'façon ». Et voilà qu'elle se remettait à rire.

Il passa son bras autour de ses épaules et elle se pressa contre lui. Elle ne savait pas trop ce qu'elle faisait, mais il semblait que lui non plus. C'était peut être un peu moins flagrant chez lui, mais il était dans le même état qu'elle.  « Et bah toi aussi t'es bourré ! ». Et ils se mirent à rire ensemble. Ils étaient comme dans une bulle, le monde autour d'eux ne les intéressait plus. Ils étaient là, bien installé, un verre dans les mains.  « On est bien là.. J'ai envie de prendre l'air par contre.. Pas toi ? ». Blake hésita, incapable de savoir si elle allait réussir à tenir debout. Elle tenta de se lever et retomba aussitôt. Mais glissant un bras autour de sa taille, Emeric l'aida à se lever. Et ils sortirent, rien que tous les deux, se mettant clairement à l'abri du regard des autres. Et une fois dans la rue, la nuit noire les dissimula.

Emeric lui plaisait, il était beau, il était gentil, ils parlaient bien. Mais ça n'avait pas été plus loin que ça. Mais ce soir.. Ce soir.. « Demain est une autre vie, que la folie m'emporte. Fuir le temps d'une nuit, et m'oublier jusqu'à l'aube » disait la chanson qu'elle avait eu l'occasion d'entendre à la radio. Et là, elle avait vraiment cette sensation que ça lui convenait, que ça lui allait très bien d'ailleurs.  « J'ai envie de t'embrasser. C'est fou hein ! ». Il se mit à rire et se pressa contre elle.  « Moi aussi.. ». Ils se jetèrent alors presque l'un sur l'autre. Probablement que ce n'était que pour une nuit. Mais là, tout de suite, le regret prendrait peut être place à son réveil après tout..

[ 720 Mots ]
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Ξ Sujet: Re: Serre moi encore, serre moi. ( Trente baisers )   Serre moi encore, serre moi. ( Trente baisers ) - Page 2 EmptyMar 31 Juil - 0:28


# 29 . SOLDIER
« NUMERO 11 »



Les gens ne comprenaient pas. Et Blake était usée, fatiguée, elle étouffait. Oh bien sûr qu'elle n'avait pas la vantardise de dire que c'était facile. Et elle n'aurais jamais eu le malheur de prétendre une chose pareille. Mais elle refusait totalement de lâcher prise, il en était absolument hors de question oui, voilà, si on voulait vraiment tout savoir. Et il était hors de question pour elle de se prendre la tête parce que les gens ne trouvaient pas ça bien. On ne pouvait pas contrôler les sentiments que l'on pouvait bien éprouver, on ne pouvait clairement pas décider du jour au lendemain que quelque chose pourrait être facile ou que quelque chose puisse ne pas l'être, ce genre de chose quoi. La jeune blonde apprenait juste à faire avec et que cela soit facile ou non, on ne pouvait pas dire qu'elle ait vraiment le choix, si elle ne voulait pas Le perdre. Parce qu'elle aurait beau dire ce qu'elle voudrait, elle aurait beau regretté et vouloir que les choses s'arrangent, avoir une vie plus simple, une situation beaucoup moins difficile, elle ne pourrait pas, elle ne parviendrait pas à arranger les choses. Et c'était stupide bien sûr, elle le savait très bien. Mais quoiqu'elle puisse bien dire de tout ça, ses sentiments ne pourraient pas changer, ça n'arriverait pas. Point barre. On ne pouvait pas faire en sorte de ressentir des sentiments, uniquement en fonction de ce que les gens en pensaient, en fonction de la difficulté de la relation. Rien de tout ça ne rendait vraiment une relation simple.

Au début, elle n'avait pas cru que ce serait compliqué à ce point, elle s'était dit que oui, ils se verraient moins, oui, il y aurait la peur, à chaque instant, à chaque seconde, mais ça irait. Mais on ne s'habituait jamais. A chaque fois que l'on frappait à la porte, ses mains tremblaient, son cœur manquait un battement et elle avait peur, vraiment peur. Peur que ce ne soit une mauvaise nouvelle, qu'on ne vienne lui dire que.. C'était terminé. Mais elle continuait à garder l'espoir, elle continuait de croire qu eles choses allaient s'arranger, que ça irait. Mais oui, bien sûr qu'elle avait peur, comment aurait-on pu croire le contraire hein ? Impossible, oui voilà. Elle faisait ce qu'elle pouvait pour se montrer forte. Mais la distance, le fait de ne pas le voir souvent.. C'était dur, très dur. Quand il était là, elle lui disait ce qu'elle pouvait, elle se montrait forte, elle lui laissait croire que cette situation ne la dérangeait pas tant que ça. Mais ce n'était qu'un mensonge bien sûr. Et dans le fond, peut être le savait-il.

Il passait le week-end à la maison, comme cela se trouvait être si rare. Et la jeune blonde avait réellement décidé de savourer ce moment, comme à chaque fois, de toute façon. Elle voulait être à ses côtés, dans ses bras, tout le temps, y passer tout son temps. Mais Alek disait que ce n'était pas possible, qu'il n'était pas là pour bien longtemps, qu'il voulait voir ses parents, sa famille, ses amis peut être aussi. Mais c'était trop, tellement trop aux yeux de la jeune femme. Il ne s'agissait que de deux jours, et il n'avait passé que quelques minutes à ses côtés et voilà qu'il se mettait déjà à parler de la perdre.. Impossible pour elle d'y penser un seul instant. Mais c'était difficile à gérer, difficile à assumer aussi. Tellement difficile..

Il posa ses lèvres sur les siennes puis glissa son front contre le sien.  « Je sais que c'est dur. Mais je ne peux pas te donner tout ce temps alors que d'autres comptent sur moi ». Il partit alors, la laissant là, seule comme elle l'était déjà presque tous les jours..

[ 634 mots ]
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Ξ Sujet: Re: Serre moi encore, serre moi. ( Trente baisers )   Serre moi encore, serre moi. ( Trente baisers ) - Page 2 EmptyMar 31 Juil - 12:35


# 18 . I'd come for you
« NUMERO 12 »



J'avais aimé Henri comme s'il avait été la plus belle chose qui puisse exister. Oh non il n'était pas une chose, peut être que je n'utilisai pas les bons mots. Mais malgré cela, je ne pouvais point négliger le fait que les choses n'allaient pas toujours aussi bien que j'aurais pu vouloir que cela aille. Je l'aimais oui, et rien, ni personne n'aurait pu aller contre ça. Cet amour si fort que j'éprouvais pour lui, je ne l'avais jamais ressenti pour personne. Mais bizarrement, à côté de ça, je me trouvais trop jeune, je ne parvenais pas à me faire à l'idée qu'il serait le seul, je ne parvenais pas à savoir si on pouvait réellement rester avec un seul homme, alors que je n'en avais pas connu d'autre. Certes, cette vision des choses était assez stupide. Et je savais très bien que l'idéal était d'arrêter de penser comme ça. Mais je ne parvenais pas à m'en empêcher. J'avais, d'une certaine manière, besoin de ça, besoin d'être entouré, mais aussi de savoir si je prenais la bonne décision, en étant avec lui pour toujours. Je me trouvais stupide, bien sûr, mais pour autant, je ne pouvais juste pas m'en empêcher, c'était plus fort que moi, plus fort que tout ce que l'on aurait bien pu faire pour me ramener à la raison. Lorsque l'on est jeune, on est vraiment stupide.

Ce n'est arrivé qu'une fois, mais je savais bien que c'était la fois de trop, de son point de vu, du moins. Et c'était sans doute ce qu'il y avait de plus important, de son propre point de vu. Ce qui n'était vraiment pas négligeable, de toute façon. Et on est allé beaucoup trop loin, on s'est vu, à plusieurs reprises, on s'est tenu compagnie, on a passé du temps ensemble et j'ai eu l'impression que je m'éloignais doucement de Henri pour lui. Le jour où j'ai échangé mon premier baiser avec Felix, je ne sais pas, j'ai eu des frissons, je me sentais bien, à ses côtés, en sa présence. Mais je savais que ce que je pouvais éprouver pour lui ne serait pas assez fort pour surpasser l'amour que j'avais pour Henri.

Lorsque Henri est mort, je fus vraiment dévastée. C'était horrible. Je m'en voulais, je me reprochais de ne pas avoir passer assez de temps avec lui, d'être aller vers Felix et de l'avoir délaisser, de l'avoir tromper. Mais je savais que je ne pouvais pas prévoir sa mort, que je ne pouvais absolument pas me sentir responsable. Mais quand même. Il avait peut être vu quelque chose, peut être compris. Mais je n'en savais rien et me poser tant de question n'allait pas vraiment pouvoir m'aider à aller mieux.

Je suis partie, je ne pouvais plus supporter les regards que l'on me lançait. Beaucoup de personnes savaient et le bruit a couru tellement vite que Henri n'aurais pas tardé à le savoir lui aussi si.. Lorsque je suis partie, Felix m'a attrapé par le bras, m'a attiré contre lui, m'a serrée dans ses bras. Je me suis effondrée en larme, je lui ai dit que j'étais responsable, que tout était de ma faute, que c'était à cause de moi que tout ça était arrivé. Il m'a dit de me taire, m'a dit qu'il comprenait et qu'il savait que de toute façon, Henri avait toujours été le premier dans son cœur.  « Je viendrais Blake. Je viendrais pour toi, je te retrouverais là bas.. ». Au début, je m'étais dit que ce n'était qu'une phrase comme ça, dans le vent, qu'il n'y croyait même pas lui même de toute façon.

Mais alors que cela fait un an que je suis entrée à Poudlard, voilà que mon regard se pose sur lui, il est le nouveau, il vient s'inscrire ici. Il n'a pas menti. Et je ne sais pas comment les choses vont se passer entre nous, un an sans nouvelles, sans se voir, ce n'est pas toujours vraiment évident. Mais je sais juste que j'ai besoin de lui et que là, tout de suite, il est mon seul point d'appui. Et il est là, comme il me l'avait dit...

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Ξ Sujet: Re: Serre moi encore, serre moi. ( Trente baisers )   Serre moi encore, serre moi. ( Trente baisers ) - Page 2 EmptyDim 26 Aoû - 23:35

# 09 . This dark Day
NUMERO 13 . BLAKE & ALEK


-> Fic inspiré de "The Hunger Games" de Suzanne Collins. Tous les droits lui sont réservés. De ce fait, ça reprend le même contexte.


PARTIE 1

Ce jour est craint depuis déjà soixante-dix ans. Oui c'est long, oui, on aurait peut être pu y faire quelque chose, après tout ce temps. Mais personne n'a jamais osé faire quoi que se soit. Les années ont passé, la crainte n'a pas quitté le moindre visage et on est resté là, tremblants, terrifiés. Sans oser faire la moindre chose. La douleur est insupportable à l'idée qu'aujourd'hui, deux d'entre nous vont encore être choisi pour s'écrouler sur un champ de bataille stupide. Un jeu, un vulgaire jeu que le Capitole trouve réellement marrant. Et ils s'amusent à nous le diffuser sur les écrans alors que nous sommes alors contraintes de voir un ami mourir des mains d'un enfant plus jeune, ou d'un adolescent sanguinaire.. Je ne veux pas être choisi, je me trouve trop peu douée avec mes propres mains, j'avais surtout l'impression que si je suis envoyée là-bas, je serais la première à mourir. Mais je préfère ne pas songer que je pourrais être appelé. Oui, les choses sont clairement mieux comme ça, de toute manière. Et j'en suis convaincue. Ne pas penser que l'on va être choisi aide peut être à ne pas être choisi, justement, allez donc savoir..

J'ai dix sept ans, et j'ai beau passé le plus clair de mon temps à tenter de me rassurer, on ne peut pas vraiment dire que cela marche vraiment. Mon nom est inscrit 35 fois à cause du manque de nourriture que l'on connaît, dans mon foyer. Ma mère nous a quitté en me mettant en monde. Mon père a un jour tenté de voler un peu de nourriture pour moi, et il avait été pris. Les pacificateurs l'avaient alors passé à tabac. Il ne peut presque plus marcher maintenant. Il ne peut plus travailler et j'ai, bien sûr, pris sa place, trouvé un boulot à ma hauteur pour que je puisse gagner un peu, de quoi tenter de nous nourrir, même si ce n'est clairement pas assez. Nous mourrons de faim. Mais c'est sans compter sur Alek. S'il n'était pas là, je me demande vraiment où nous en serions. Parce que oui, nous serions vraiment dans de beaux draps et nous serions.. En soit, probablement morts depuis déjà un bon gros moment. Je n'irais pas dire qu'il a de la chance, je sais que ce n'est pas toujours facile pour lui non plus. Même si le plus gros de la récolte ( à savoir 90% de toute évidence.. ) part vers le Capitole, sa famille vend des fruits, des légumes. Une part bien mince mais qui lui permet d'avoir de l'argent et il peu ainsi acheter de quoi manger.

J'ai peur pour lui aussi. Je refuse qu'il parte là bas. Nous sortons ensemble depuis deux ans. Deux années où, pour le moment, nous n'avons pas été appelé une seule fois. Et je sais que sous peu, nous serons trop âgés pour être envoyé là bas. Et il est vraiment grand temps que ce moment arrive, je n'aurais plus peur. Et mon père ne sera plus paralysé dans son lit à cause de la peur qui l'empêche davantage encore de tenir debout. Lorsque le jour de la sélection des tributs arrivent, il n'ose pas me regarder, poser le regard sur moi est beaucoup trop dur pour lui. Et je peux le comprendre bien sûr. Comment pourrait-on en douter, de toute manière hein ? Il a peur de me perdre, peur de me voir partir là bas et dans le fond, je ne sais même pas s'il serait capable de supporter une telle songe, une telle idée. Il n'a plus que moi et je n'ai plus que lui. Certes oui, j'ai Alek mais c'est différent, lui, il est mon père. Ma famille.

Je me décide enfin à me lever de mon siège et sors de la maison. J'ai faim mais nous n'avons presque plus rien à manger. Je décide de laisser à mon père nos maigres réserves en cas où. Je n'ai que la peau sur les os. Je mesure 1m76 et je ne pèse que 47kg. Mes longs cheveux blonds, mon teint bien pâle me montrent encore plus maigres que je ne le suis. Si je vais là bas, je vais me faire casser en deux en deux secondes.. Mais comment est-ce que je pourrais bien faire autrement hein ? Je mange tout ce que je peux. Mais ce n'est clairement pas assez. Ici, les personnes qui mangent à leurs faims sont presque inexistantes. Donc bon.. Il n'y a pas de miracle..

Un soupir s'échappe doucement de mes lèvres alors que je me ballade dehors. Mais l'heure tourne et après une heure de marche, il me faut me dépêcher de rentrer pour me préparer. Et une fois que je suis prête, il est temps pour moi de partir assister à la moisson. Sur la route, je croise Alek qui me sourit tristement et m'embrasse doucement sur la joue.  « Ca va aller Blake, tu vas voir. Cette année, ce ne sera aucun de nous deux ». J'essaie de sourire mais ce qui s'affiche sur mon visage n'est qu'une idiote de grimace. Je ne peux pas me réjouie en ce jour horrible et ce, même si nous ne sommes pas choisis. Un camarade de classe, un voisin.. N'importe qui que l'on connaît peut être choisi. Et c'est surtout ça qui compte vraiment. Ca qui se trouve vraiment horrible. Quoique l'on en dise.  « Mais ça peut être n'importe qui que l'on connaît.. Je ne supporte pas la Moisson.. ». Il glisse sa main dans la mienne et m'arrête un instant, posant alors ses deux mains sur mes épaules. Son regard plonge dans le mien.  « Ca ira Blake, je te le promets ». Il m'embrasse alors, ses lèvres chaudes et tendres se posent sur les miennes. Mais lorsque ce baiser prend fin, il n'y a rien à dire, la peur est toujours là.

Nous nous mettons en place. La scène est déjà là, les pacificateurs sont super nombreux.. Une imbécile du Capitole monte enfin sur scène. Ses cheveux sont rouge vifs, lâchés sur ses épaules, une coupe presque normale pour un membre du capitole. , ses faux cils sont verts et ses habits sont multicolores. A côté d'elle, le maire et sa femme. Un couple d'imbéciles se prenant pour des rois.. Mais je me moque bien d'eux, ce qui m'effraie, ce sont surtout les deux grandes boules de verre, juste devant. Une pour les filles, une pour les garçon. D'ordinaire, notre présence est obligatoire, mais pour le bien de l'émission, pour que l'on ne fasse soi-disant pas trop pitié, on accepte de laisser mon père dans la maison. Quoi de plus normal puisque ce sont des Pacificateurs qui ont fait ça hein.. ? Mon père a certes, une jambe défectueuse, sur laquelle il ne peut clairement plus s'appuyer, mais ce n'est pas tout. Il a été totalement défiguré aussi.. Regarder mon père m'a longtemps était difficile d'ailleurs.. Mais ce n'est pas le bon moment pour penser ça. Ma pression sur la main d'Alek se fait alors plus forte. J'ai besoin de sa présence.

L'hôtesse du district Onze et sa sale gueule toute pomponnée de femme bien nourris sourit au maire qui s'avance pour faire son discours. Il nous balance toujours les même débilités, l'histoire de Panem, l'histoire du pays qui fut un jour l'Amérique du Nord. Et blablabla.. Tout ça pour finir par dire que c'est la faute de la population, si les Hunger Games ont fini par voir le jour. Depuis le soulèvement, chaque district ( et il y en a treize, mais un a été entièrement détruit ) doit fournir un garçon et une fille, les « tributs ». Ces vingts-quatre personnes, âgés entre douze et dix-huit ans, sont alors lâchés dans une grande arène où on leurs demande de s’entre-tuer jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un qui deviendra alors riche et célèbre. Et dire que l'on est censé voir ça comme une distraction, comme un.. Plaisir à regarder.. Le nombre de vainqueur du district onze, ainsi que le maire s'amuse à le rappeler, ne sont pas nombreux. Kaïn Haner et Nina Moreau. Point barre. Trop faible ici pour gagner. Rien à voir avec le Distric un ou le deux. Ils s'avancent tout deux, d'ailleurs, gênés, dérangés par l'idée de devenir le mentor de deux autres enfants qui ne survivront probablement pas. Ils ne viendront pas tous les deux bien sûr. Seulement un. Un seul d'entre eux devient le mentor des tributs choisis. C'est la seule décision que les tributs ont le droit de prendre. Choisir leur mentor.

Cette idiote s'avance d'un pas joyeux vers le podium et lance un stupide :  « Joyeux Hunger Games ! Et puisse le sort vous être favorable ! ». Elle se présente aussi, elle se nomme Keira Williams. A la voir, elle a sans doute été vraiment rousse un jour, mais le Capitole ne peut être le capitole si rien n'est modifié sur leurs coprs. Si ça se trouve, elle a un jour été jolie. Maintenant.. Ce n'est plus trop ça. Rien de naturel... Elle nous balance qu'elle est heureuse d'être là. Ouais, elle peut être, mais elle est sans doute la seule.. De toute façon, c'est le moment de tirer les papiers. Et ma main s'agrippe encore plus fort à celle d'Alek lorsque mon nom est appelé.

Son regard se pose sur moi, il ne peut pas se porter volontaire, mais il en rêve. Il me serre dans ses bras, refuse de me lâcher, même lorsque les Pacificateurs viennent me chercher pour que je monte sur le podium à mon tour. Il se penche vers moi, m'embrasse doucement et me murmure qu'il m'aime. Mais malgré ça, je sais qu'il sait que je ne peux pas gagner. Que je vais mourir là bas, je ne me fais pas la moindre illusion. Je suis les pacificateurs pour monter sur le podium, je sais que je n'ai pas le choix, de toute façon, comme si on l'avait un jour laissé à quelqu'un tiens.. Une fois sur scène, Keira me lance un large sourire, toute heureuse de me voir là.  « Tu dois te sentir drôlement honorée ! Mais allez, ne perdons pas de temps, le garçon maintenant ! ». Et sa main se glisse dans l'autre boule de verre.

Et je sais que je n'ai pas la moindre chance lorsque je reconnais le nom qui est tiré. Je m'effondre et sombre dans l'inconscience alors qu'il avance vers ici. Alek Benson. Cette journée est bel et bien le jour le plus sombre que je n'ai jamais connu. Le pire jour de toute ma vie. Si je veux gagner le jeu, je vais devoir tuer le garçon que j'aime le plus au monde. Et une chose est sûre. Je n'en serais jamais capable.

1800
TO BE CONTINUED

« Puisse le sort vous être favorable »
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Ξ Sujet: Re: Serre moi encore, serre moi. ( Trente baisers )   Serre moi encore, serre moi. ( Trente baisers ) - Page 2 EmptyMar 28 Aoû - 0:00

# 30 . Welcome to the End
NUMERO 14 . BLAKE & ALEK


-> Fic inspiré de "The Hunger Games" de Suzanne Collins. Tous les droits lui sont réservés. De ce fait, ça reprend le même contexte.


PARTIE 2

Le temps semble s'être arrêté autour de moi. Enfin, pas totalement bien sûr, je me déplace, je vois les gens bouger autour de moi, mais pour autant, je n'ai plus conscience de rien. Je me retrouve bien vite toute seule, dans une pièce, je crois que c'est pour que ma famille puisse me dire au revoir. Je ne sais même pas si mon père trouvera le courage de venir ici, cela lui demanderait tant d'effort.. Mais la porte fini par s'ouvrir sur lui, il est aidé du père de Alek. Il est sûrement aller le chercher. Lui, dont je suis censée tuer le fils pour survivre. Il me lance un regard tendre, inquiet et triste. De toute façon, il n'a pas à se faire le moindre soucis à mon sujet. Je ne reviendrais pas. Je le sais très bien. Je n'ai pas la moindre chance. J'aurais tellement aimé que quelqu'un se porte volontaire pour moi, ils auraient dû le faire. Je sais que c'est stupide, et que je dis n'importe quoi. Mais ici, ils savent tous que je me blesse souvent, pour pas grand chose, que je ne suis pas vraiment débrouillarde aussi. Certes, j'apprends vite, mais je n'ai jamais pris la peine d'apprendre. Je suis désemparée.

Mon père n'hésite pas et dans un élan de force soudaine, il se jette sur moi pour me prendre dans ses bras. Il pleure, il sait. De toute façon, tout le monde sait. Même les gens qui ont aperçu mon visage à la télé le savent. Ils ont dû bien rire en me voyant à l'écran. Mal nourri, faible, les jambes trop fines, semblant avoir des difficultés pour porter mon corps.. Oh, je sais qu'il ne faut pas non plus abusé. Je peux marcher, je peux courir aussi. Je me déplace plutôt vite d'ailleurs. Mais je ne sais pas me nourrir. Et avec un corps comme le mien, même si je ne mange pas grand chose, il le faut. Je manque déjà de beaucoup trop de chose pour ne pas me nourrir. J'ai cette impression que je pourrais même mourir de faim là bas. J'ai peur.

Mon père est en larme, et je me mets à pleurer avec lui.  « Je veux que tu fasses de ton mieux Bee. Je veux que tu fasses ce que tu peux, je veux que tu reviennes. Je ne peux pas vivre sans toi, tu es tout ce qu'il me reste ma chérie.. ». Je sais tout ça. Je sais que si je pars là bas, il ne s'en remettra pas. Mais je n'ai pas le choix et même si je venais à lui promettre de revenir, je ne m'y tiendrais pas. Je ne me fais pas d'illusion. Oui, peut être que ça me laisse apparaître comme étant quelqu'un de faible, je n'ai jamais eu la vantardise d'en dire le contraire. Mais je ne vais pas non plus me mettre à me donner des qualités que je n'ai pas. J'espère juste que l'on a un entraînement, ne serait-ce que minime, là bas. Mon instinct de survie est quasi inexistant. Oh, je sais oui, vous me direz, dans un District comme le onze, on en a besoin pour vivre. Oui, je fais de mon mieux pour survivre, pour travailler et pour trouver à manger. Mais là, c'est différent.

Une fois que les adieux sont faits. Les Pacificateurs ne réfléchissent pas plus longtemps et m'emmène au train, en direction du Capitole. Je retrouve, bien sûr, Alek sur le chemin. Et ma main se glisse dans la sienne aussitôt. Je ne sais pas comment ça va se passer, mais j'espère pouvoir compter sur lui, au moins un temps.. Et puis je ne lui en voudrais pas, s'il devait lui-même me tuer, pour l'emporter. Une chose que je peux aisément comprendre, de toute manière. Devant nous, Keira Williams entre la première dans le train. Et nous sommes suivis de Kaïn Haner, notre mentor. Ca promet. Je ne dis pas qu'il va être un mauvais mentor bien sûr. Nous ne pouvions pas choisir Nina Moreau alors que cette dernière, lorsqu'elle a gagné, a pété un plomb. Il lui est déjà arrivé de faire du mal à des gens, après les Jeux. Certes, elle a été puni pour ça et depuis elle s'est un peu calmée mais je ne voulais pas d'un mentor déséquilibré. Non pas que Kaïn soit mieux. Il fume cigarette sur cigarette, a le regard vide.. Mais il dégage quelque chose. La confiance, la prétention aussi. Et puis, nous n'avions pas, de toute façon, tant de possibilités que ça.

Une fois que nous nous trouvons dans le train, Kaïn nous regarde d'un air éteint, puis son regard se penche vers nos mains enlacés.  « Vous pouvez vous lâcher. Il n'y a pas de caméra dans le train. Jouer les amoureux ne plaidera pas votre cause vous savez ? ». Il vit dans le quartier des vainqueurs, de ce fait, on ne le voit jamais. C'est sans doute pour ça qu'il pense que nous jouons la comédie. Pour tout dire, cela ne me serait même pas venu à l'esprit. Pour l'écouter, je tente de dégager ma main de celle de Alek mais il refuse. Et lançant un regard plein de mépris à l'homme devant lui, il finit par lui répondre d'une voix froide et pleine de mépris.  « L'idée que l'on puisse vraiment être ensemble ne te traverse pas l'esprit ? L'idée que l'on puisse avoir.. Si peu de chance.. ». Il lâche ma main et se lève d'un coup, se mettant à faire les cent pas. A mon tour, je le rejoins, l'incitant à se calmer. Dans le fond, de toute mon existence, je n'ai jamais sû faire que ça. Il a toujours été désinvolte, un peu violent, froid et solitaire. J'ai toujours fait de mon mieux pour qu'il se calme, ma présence semble l'apaiser.  « Ne pensez-vous pas que cela pourrait attirer des sponsors ? ». Son attention est toute à Kaïn. A croire qu'il lui a tapé dans l'oeil. Certes oui, il est pas mal, d'ailleurs, ça lui avait apporté un bon nombre de sponsors à l'époque. Et aujourd'hui, du haut de ses 23 ans, il reste charmant. Mais pas mon genre, il ne m'intéresse pas et de toute façon, je suis déjà prise ahah.. Mais à côté de ça, je me doute que l'hôtesse rêve d'avoir le tribut qui gagnera les Hunger Games dans son équipe. Là, pour le moment, elle dois grandement s'inquiéter. Nous ne sommes pas suffisamment en forme pour nous en sortir. Il n'y a qu'à regarder mon corps où les hauts sont flagrants..  « Ce garçon est charmant. Il pourrait attirer des sponsors féminins. Peut être que le côté déjà pris pourrait les attirer davantage. Elle, elle est mignonne, mais son manque de forme pourrait déplaire, au capitole ». J'inspire un grand coup et détourne mon regard d'eux. Je me moque de ce qu'ils pourraient bien dire.  « Ca tombe bien, c'est l'heure d'aller manger ! ». Et pleine d'euphorie, elle nous invite à passer dans le compartiment repas.

Je n'ai jamais vu autant de nourriture. Et je sais qu'il en est de même pour Alek, qui a eu bien plus de chance que moi, déjà, à la base. Il s’assoit, ne se fait pas prier et commence déjà à dévorer ce qu'il y a devant lui. Ce qui arrache un hoquet de surprise à Keira, probablement pas habituer à aussi peu de manière.  « La fourchette jeune homme ! Ne pouvez-vous donc pas vous nourrir correctement dans les districts.. Où sont donc toutes les bonnes manières ? ». Je la fusille du regard. Si elle se nourrissait autant que nous, elle serait dans la même situation que nous.  « Peut être que c'est parce que nous mourrons de faim chez nous. Mais vous, avec tout votre confort, vous n'en savez rien, alors occupez vous donc de vos affaires. ». Keira est surprise, que je puisse lui parler comme ça, mais je m'en moque. Je m'installe à côté d'Alek et à mon tour, je me mets à manger, après avoir aperçu un sourire en coin se dessinait sur les lèvres de Kaïn.  « Mais cette petite a une langue finalement ! Une vraie vipère, en plus de ça. Ca promet ! ». Alek pose doucement une main sur ma cuisse et m'embrasse la tempe. Puis nous nous concentrons sur nos repas. Nous ne devons pas nous jeter trop vite sur la nourriture pour ne pas tomber malade. Même si la peur et le stress me donne déjà envie de ressortir tout ce que je suis en train de manger.

Le reste du trajet passe un peu sous silence. Nous ne parlons pas du tout. Si ce n'est Kaïn qui tente de nous donner quelques conseils.  « Je suppose que puisque vous êtes ensemble, nous pouvons jouer sur ça. Nous allons faire pleurer le public, vous allez voir. Il ne verra plus que par vous et tous les sponsors seront là pour vous aider ! Mais il ne faut pas trop en abuser non plus. Arrêtez de constamment vous tenir la main. Surtout que quand on la voit ( il me point du menton, sans ménagement ), on a l'impression que tu trimbales ta petites sœur, tellement elle se ratatines à cause de la peur. Il ne faut pas se montrer trop faible, sinon, ils ne se donneront pas la peine de vous aider, vous pensant mort trop vite. Pour vous en sortir, il vous faut des sponsors. Si vous n'en avez pas, vous êtes morts. Cela me semble suffisamment clair ». Clair comme de l'eau de roche même.

Nous arrivons au Capitole. En regardant par la fenêtre, je peux m'empêcher de trouver que c'est très beau. Même si je sais que je vais détester tous les gens du Capitole que je vais croiser. Et alors que nous arrivons sur le quai, des centaines de personnes sont là pour nous accueillir. Gênés, nous ne savons pas quoi faire. Nous ne nous prenons pas la tête, quelques signes de main et déjà, nous sommes abandonnés à nos stylistes. Nous devons donc nous séparer. La peur me reprend. Je n'ai l'air que d'une idiote oui, je sais. Il s'approche de moi, mets ses mains sur mes joues et m'embrasse avec passion.  « On se voit juste après ça Bee. Ne t'en fais pas. Je t'aime, ne l'oublie pas. Il faut que tu sois forte, pour nous ». Je ressemble à une enfant et tout le monde veut me materner. Il faut que je me reprenne. Même si je ne sais rien faire de mes mains, même si je ne suis pas trop débrouillarde, je ne suis pas une gamine, je sais me prendre ne main, je sais me défendre ( verbalement du moins. ). je suis censée avoir un sale caractère, là, on n'en voit absolument rien. Super..

Les stylistes doivent s'occuper de nous pour nous rendre le plus joli possible. Avec mes cheveux blonds, à l'apparence de paille, les cernes sous mes yeux, le manque clair de nourriture, la fragilité de mon corps et le manque de forme.. Je sais qu'ils ont du boulot. Je les plains presque, presque seulement, parce que je n'oublie pas qui ils sont, et où je suis. Je suis en enfer. Dans quelques jours, je ne serais plus, je serais morte, tué par un jeune de mon âge, ou peut être un enfant plus jeune. Et tout le monde assistera à ma fin. Bienvenue dans ce monde où on aime vous voir mourir. Bienvenue à la fin de l'humanité, à la fin de la compassion. A la fin de tout..

2000 mots
TO BE CONTINUED

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Ξ Sujet: Re: Serre moi encore, serre moi. ( Trente baisers )   Serre moi encore, serre moi. ( Trente baisers ) - Page 2 EmptyMer 29 Aoû - 0:10

# 12. Don't mess with me
NUMERO 15 . BLAKE & ALEK


-> Fic inspiré de "The Hunger Games" de Suzanne Collins. Tous les droits lui sont réservés. De ce fait, ça reprend le même contexte.


PARTIE 3

On s'occupe de moi. On m'épile, m'arrange. On se plaint de mes cheveux, mal entretenu, qui pourrait être soi-disant si beau, on se plaint de mes formes, inexistantes, de ne rien avoir à mettre en valeur. On s'occupe de tout mon corps, jusqu'à mes doigts de pieds qui doivent soi-disant être parfait. Je trouve ça ridicule mais je ne montre aucune résistance. Je sais très bien que de toute façon, je n'ai pas le choix, je dois subir, endurer. Il n'y a rien de plus à en dire, rien de plus à y faire non plus. Je suis là et maintenant, je dois donner tout ce que j'ai pour réussir à rester en vie. Je ne sais pas comment je vais faire mais il va falloir que je me défonce, pour qu'ils se rendent compte que j'existe, que je suis là. Et qu'il faut compter avec moi et non pas m'éliminer en premier. Il me faut des sponsors. Je sais que pour Alek, il n'y aura pas de problème, je sais très bien qu'il va attirer bon nombre de fille, je ne me fais pas de soucis. Mais je ne dis pas que les choses vont vraiment être simples. De toute façon, ça ne l'est jamais, aux Hunger Games. Mais il faut faire avec, il n'y a rien de plus à en dire. Même si cela m'effraie, me terrifie. Je sais que je devrais faire avec, je n'ai pas vraiment d'autres solutions, de toute façon. Comme si on pouvait le croire une seule seconde tiens.. Une connerie pareille, vraiment ?

J'arrête de penser aux jeux et me laisse absorber dans ce qu'ils sont en train de faire de moi. Et lorsqu'ils ont fini et que je me retrouve devant un miroir. Je me rends compte que je ne suis pas trop mal. Mes longs cheveux blonds ondulent joliment sur mes épaules, mes yeux sont soulignés de noirs, on a un peu facilité les formes de mon corps, on a rembourré mon décolleté. Je suis jolie. Et c'est sans doute la première fois que je le pense vraiment. Bien sûr que Alek me l'a déjà dit, à plusieurs reprises, mais comment puis-je le croire vraiment hein ? Lorsque je me regarde dans le miroir, ce sont mes cernes que je vois, le creux de mes joues. Là, tout a disparu, je suis à peu près normal, les défauts de mon visage se sont envolés. J'ai vraiment du mal à imaginer que cela puisse être moi, en dessous de tout ça. Je suis sûre de plaire à Alek comme ça. J'aurais juste aimé être aussi jolie dans une autre situation. Là, je me trouve juste ridicule. Apprêtée comme ça pour sauter en plein dans la fosse au lion. Non mais franchement. J'ai surtout envie de partir de là, et de rentrer chez moi. J'ai envie de reprendre mon apparence initiale, du moment que cela veut dire que je suis chez moi, et non ici. Je porte une longue robe verte, on dirait une longue tunique. Pour rappeler les campagnes, la verdure qu'il y a chez nous.. On a beau être un district pauvre et dénué de chance, c'est beau chez nous, l'agriculture qui est le centre de notre activité y est pour beaucoup.

Je sais que ma tenue est ce qu'il y a de plus simple, mais ma styliste, Heaven Clarks, dit qu'il n'y a pas besoin de trop en faire, pour époustoufler les gens. J'imagine déjà les costumes, autour de moi. Brillant, étincelant, comme chaque année, comme toujours. Et je me vois, moi, habillée, certes, magnifiquement mais dans une tenue qui est loin d'être suffisante, malgré tout. Et ça me rend vraiment triste, au final. Tellement triste.. Mais je m'en fiche, que les regards ne soient pas tournés vers nous. Enfin.. J'espère surtout que les choses iront, que ce ne sera pas trop horrible, ce qui est déjà bien. Non.. ?  « Ne t'en fais pas. Tu auras beau avoir une robe simple, tu vas tous les époustoufler. Tu n'as pas besoin de paillettes pour étinceler. Tu es magnifique ». Je sens alors doucement mes joues brûler, la rougeur bien sûr. Les compliments m'ont toujours mises mal à l'aise.  « Merci beaucoup Heaven. Pour tout ce que vous faîtes ». Alors que tous sont là avec leurs excentricités physique, Heaven est une fille du capitole très jolie, vraiment, mais simple. Elle n'a pas besoin de toute cette fantaisie pour briller. Oh bien sûr, elle n'est pas blanche de tout décor. Elle porte tout de même des mèches de couleurs dans les cheveux, très peu mais qui sont tout de même là, bien sûr. Ses yeux sont de couleurs différentes aussi, je suis sûre que cela n'a rien de naturel. Enfin bref.. Ce n'est pas à moi de la juger. De toute façon, aussi gentils puissent-ils tous être, je déteste les gens du Capitole, pour ce qu'ils nous forcent à endurer. Les Hunger Games, la famine, tout est de leur faute.

Le moment de nous présenter à la foule ne tarde pas à arriver. Je suis surtout pressée de retrouver Alek, bien sûr.. Je ne croise personne des autres districts. Je suppose que je les verrais vraiment demain. Heaven m'a parlé d'un entraînement, d'une aide, si je puis dire, pour apprendre deux trois trucs. Heureusement, puisque je ne sais absolument rien faire de mes deux mains. Mon regard se pose doucement sur Alek. Il porte lui aussi un costume vert, une couleur plutôt étrange pour un costume, je l'avoue. Mais je sais que peu importe ce qu'il pourrait bien mettre, il sera toujours aussi élégant, je n'ai pas le moindre doute à ce sujet, de toute façon. Un sourire tendre se dessine sur ses lèvres, tandis qu'il me dévore du regard. Je m'avance timidement vers lui. Il me serre fort dans ses bras.  « Tu es magnifique Bee.. ». Je souris et l'embrasse. Kaïn passant par là nous attrape par l'épaule et nous sépare pour nous parler.  « C'est la première impression qui compte le plus. Je sais que vous allez voir les costumes des autres et réaliser que leurs costumes sont bien plus époustouflants. Ne vous arrêtez pas à ça. Vous devez montrer aux gens que vous êtes liés, que vous tenez l'un à l'autre. Jouez de vos sentiments. ». Je ne veux pas qu'ici, les gens se mettent à croire que ce que je ressens pour Alek puisse n'être qu'un mensonge. Je sais que ici, tout est faux, que rien n'est réel, que tout n'est qu'illusion. Mais je veux que les gens comprennent bien que ce que j'éprouve pour lui est bien là.

Nous défilons, serrés l'un comme l'autre mais voilà, rien de bien particulier. Les costumes des autres tributs sont fabuleux. Pleins de couleurs, plein de tout. Mon attention est surtout attiré par le premier district, je suis persuadée que leurs tenues sont faites d'or véritable.. Mais je m'en fous, je n'apporte pas le moindre intérêt à si peu de chose. Cela ne m'intéresse pas. Je préfère me concentrer sur mon propre parcours. Je sais que certaines personnes se sont intéressés à nous. J'ai entendu des gens crier le numéro de notre district. Et pour mettre un peu plus de jeu dans nos actes, alors que nous étions à mi-parcours de la parade, mes lèvres se sont doucement posés sur celles d'Alek. Je sais que cela a fait réagir les gens. Ce que je ne sais pas, c'est s'ils ont réagi par rapport au fait qu'ils ont cru que j'étais une fille facile ( idée que je répugne.. ) ou parce qu'ils se sont rendus compte que le hasard a fait entrer un couple dans l'arène. Mais je me fiche bien de leurs appréhension, de toute façon. Ce qui m'importe vraiment, c'est de savoir comment va se passer la journée de demain. Oui, c'est bel et bien la seule chose qui compte, en fin de compte..

1321 mots
Robe de Blake
Costume de Alek
TO BE CONTINUED

DISTRICT 1 : Keith Perry & Jade Hummingbird
DISTRICT 2 : Louis Sanders & Myrielle Symphonie
DISTRICT 3 : Nicolas de Liechtenstein & Jules Cameron
DISTRICT 4 : Jenson Samuelson & Laurell Heap
DISTRICT 5 : Emeric Larsen & Maïlie Stocker
DISTRICT 6 : Nicolas Jones & Sibelle Grown
DISTRICT 7 : Gale McQueen & Abby Parker
DISTRICT 8 : William MacOlley & Sally MacOlley
DISTRICT 9 : Ryan Carmichael & Eileen Howards
DISTRICT 10 : Felix McFall & Ella Lewis
DISTRICT 12 : Eliot Walsen & Emma Carter


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Dernière édition par Blake Andrews le Mer 10 Oct - 20:33, édité 1 fois
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Ξ Sujet: Re: Serre moi encore, serre moi. ( Trente baisers )   Serre moi encore, serre moi. ( Trente baisers ) - Page 2 EmptyMer 29 Aoû - 20:03

# 13 . ALL I WANT
NUMERO 16 . BLAKE & ALEK


-> Fic inspiré de "The Hunger Games" de Suzanne Collins. Tous les droits lui sont réservés. De ce fait, ça reprend le même contexte.


PARTIE 4

Chaque district possède son propre étage. Il suffit d'appuyer sur le bon bouton, dans l'ascenseur, pour que l'on arrive là où on doit être. Je n'ai jamais pris l'ascenseur de ma vie. Du coup, jusqu'à notre étage, je ne me sens pas très à l'aise. Ma main ne quitte pas celle de Alek de tout le trajet. Nous avons une chambre chacun. Ca fait bizarre. Mais je m'en fiche, dans le fond, je sais très bien que je ne serais pas en mesure de dormir seule. Je dormirais avec lui, que ça plaise aux gens, ou non, je m'en fous. Et puis je ne vois pas ce qui pourrait bien être dérangeant là dedans. Nous n'avons pas besoin de nous casser la tête, nous nous installons juste, ou en tout cas, surtout les stylistes. Nous, on ne peut pas vraiment dire que l'on ait eu l'occasion de prendre des affaires. Et je ne vois même pas à quoi cela aurait pu nous servir, de toute façon. Vous nous voyez, nous pointer avec nos habits devant le public ? Tout le capitole s'arracherait les cheveux, vous pouvez le croire. Une fois ici, je retire aussitôt la robe que je porte. Elle est très belle, mais je l'aurais préféré dans une autre situation. Je la dépose soigneusement bien sûr, sur une chaise, dans ma chambre. Et j'enfile aussitôt une tenue qui traîne dans mon armoire. On a dû me mettre ça là en cas où pour dormir ou allez donc savoir. Je n'en sais rien. J'enfile donc un short, pas très beau, noir et informe. Ainsi qu'un débardeur blanc, qui traîne là. Et je fais deux tresses avec mes cheveux.

Il faut que je m'efforce de ne pas pleurer, il faut que je me calme, il faut que je reste maître de moi-même si je ne veux pas finir par m'écrouler bêtement. Je veux montrer aux gens que l'on peut compter sur moi, avec moi. Je veux qu'ils comprennent que je suis là, que cela leurs plaise ou non. Je n'ai même pas envie de me rendre à ce dîner, mais je suppose que si je ne mange pas, je ne serais jamais capable de tenir demain, et ça, c'est bien la toute dernière chose que je souhaite. Je sais que j'ai besoin de force. Et pas seulement pour l'entraînement, je dois penser aux Jeux qui approchent aussi. Je m’assoies à côté de Alek. Kaïn semblait attendre que j'arrive, puisqu'il se lance aussitôt dans une tentative d'approche pour les jeux.  « Bon, déjà, qu'est-ce que vous savez faire ? ». Je regarde autour de moi, d'un air gêné, je ne suis douée pour rien, je n'ai aucun talent, absolument aucun.  « Chez nous, on s'occupe de l'agriculture. C'pas trop ce qui nous aide à gagner les jeux.. Je sais me débrouiller pour me nourrir, je sais faire du feu. Je sais me battre.. Je sais drôlement bien me battre à mains nues.. ». Et ça, je ne le sais que trop bien. Non pas qu'il ait un jour levé la main sur moi, cela serait une grossière erreur que de croire un truc pareil. Disons juste que j'ai déjà assisté à une baston. Et cela n'avait rien de très beau à voir. Un garçon me tournait autour, un peu trop... Et il lui est tombé dessus, d'un coup. Il a fallu beaucoup de temps à ce type pour s'en remettre..  « C'est déjà pas mal, au moins, tu sauras quoi faire en cas où ! ». Il tourne le regard vers moi, il attends que je parle. Mais je ne sais pas quoi dire, rien ne sort. Parce que je ne sais rien faire et parce que je sais que lui aussi, il s'en doute.  « Je ne sais rien faire. Je connais toutes les plantes. Vraiment toutes. Je n'ai aucune difficulté avec ça. Je sais laquelle est venimeuse, laquelle a quel effet. Mais je sais que ça ne m'aidera pas ici ». Je saurais quoi manger. Point barre. Ce n'est pas en jetant des sureaux mortels aux visages de mes ennemis que je vais les tuer, je le sais bien.

Il soupire, et baisse les yeux. Pendant de très longues secondes, il ne sait pas quoi ajouter. Normal vous me direz, ce n'est pas non plus comme s'il y avait grand chose à dire en faite. A sa gauche, Keira affiche d'un seul coup un sourire poli. Allez donc savoir pourquoi. Moi-même, je suis bien incapable de le comprendre.  « Même si elle n'est pas débrouillarde, il suffirait qu'elle ait un quelconque talent, qu'elle montre demain soir au public qu'il faut compter sur elle ou un truc comme ça vous voyez ? Quelque chose qui puisse attirer le public. Si elle ne peut pas se débrouiller dans l'arène, il faut qu'elle ait des sponsors au moins ». Kaïn soupire une nouvelle fois et je baisse les yeux. Oui, les sponsors sont importants, mais je sais ce qu'il pense, ce n'est pas suffisant, ce n'est pas la seule chose qui compte, il faut plus que ça. Il faut réussir à survivre. Il y a un long silence. Ou du moins, les secondes qui suivent me semblent très longues, on mange en silence, il n'y a pas de bruit.  « Arrêtez donc de planer. Je serais là, je compte bien faire en sorte que rien ni personne ne puisse l'atteindre ». Kaïn lève un regard triste vers nous deux. Je sais ce qu'il veut dire. Oui, je suis heureuse de me dire que je pourrais compter sur Alek et de toute façon, je savais très bien que j'aurais pu compter sur lui, je le savais depuis le début de toute façon, quoi de plus normal, de toute façon.. Mais à côté de ça.. Il ne faut pas négliger le fait qu'un seul gagnera le jeu. Et même si je le connais et que je sais qu'il serait prêt à se sacrifier.. Je ne le permettrais pas. Si à la fin, il venait à ne rester que nous ( même si je n'y crois pas une seule seconde ), je ferais en sorte qu'Alek l'emporte. Même si je ne le dirais jamais à voix haute.  « Et tu as un talent en particulier ? ».

X X X

Ce matin lorsque je me suis levé, il m'a fallu du temps pour me rappeler où j'étais. J'avais encore l'impression d'être chez nous, j'avais l'impression que rien n'avait changé. J'étais dans les bras d'Alek, c'était comme d'habitude. Et pourtant... Il m'a suffit d'ouvrir les yeux pour réaliser que je me trompais. Il ne nous a pas vraiment été permis de profiter de l'instant, nous avons dû filer pour l'entraînement. J'aurais sans nul doute préféré rester dans le lit si on m'en avait donné la possibilité, mais je savais aussi que j'avais besoin de cet entraînement. J'y ai appris à faire un feu, à me faire discrète, à me dissimuler à l'aide des couleurs que l'on peut tirer des plantes. On m'a appris à tirer aussi mais je ne suis pas vraiment très douée. Mais j'ai surtout eu l'occasion de voir les autres tributs. J'ai entendu dire que dans le district huit, c'était un frère et sa sœur. J'imagine le choc pour les parents bien sûr. Cela doit vraiment être horrible, j'en suis convaincue. Mais je n'ai pas été en mesure de les discerner, malheureusement. Par contre, j'ai très bien repéré le district deux.. Louis Sanders et Myrielle Symphonie. On dirait qu'ils sont nés pour tuer. Et le garçon a un regard.. Horrible. Le nombre d'enfants de douze ans, cette année, est bien trop élevé à mon goût.. J'ai été en mesure d'en compter quatre... C'est vraiment inhumain, d'infliger ça à des enfants.

Après l'entraînement, on a demandé aux tributs de passer devant les Juges pour qu'ils leurs accordent des notes. Je n'ai eu qu'un vulgaire 4. Pathétique. J'ai tout donné, j'ai fait tout ce que je pouvais, mais je ratais ma cible à chaque fois.. Je suis mauvaise n'est-ce pas ? Je suppose que j'ai eu un quatre de pitié, parce que j'ai fondu en larmes.. Pour Alek, je n'avais aucun doute bien sûr, il a eu un 9. Il a cogné contre un mannequin, ils ont dû halluciner devant sa force de frappe. Dans le district deux, ils ont eu 11 tous les deux..

Mais là, tout de suite, c'est en attente de mon interview que je me trouve. Ils sont tous passés déjà, sauf Alek. Je suis censée me mettre en scène, montrer que je sas faire quelque chose, soit disant pour épater la gallerie. Mais si vous voulez mon avis, ça ne va absolument rien changer en faite. Je vais surtout me ridiculiser et montrer à tout le monde que je suis nulle. Mais je dois donner tout ce que j'ai, je dois malgré tout laisser croire aux gens que j'y crois, ne serait-ce qu'un peu. Même si en réalité, je n'y crois pas une seule seconde.. Je n'écoute pas les gens qui passent avant moi, je préfère me cloîtrer dans le silence, histoire de croire un seul instant qu'ils n'existent pas. Mon tour, de monter sur la scène et de parler avec Alexander Shinku. De ce que je peux voir en général, lorsqu'il passe à la télé, c'est un garçon timide, un peu introverti, et je ne parviens jamais à savoir pourquoi il est à la tv. Mais il est calme et cool avec tout le monde, et je sais que ça ira.  « Bonjour Miss Andrews c'est bien ça ? Je suis ravie de vous avoir parmi ,nous. Vous êtes magnifique ! ». Pour l'occasion, le vert est encore à l'honneur, pour ma robe. Mais celle-ci est plus courte, un peu plus effronté. Heaven a dit que puisque je n'étais pas une machine à tuer, je devais montrer aux gens que j'étais une vraie fille. Allez donc savoir si ça peut marcher, ce genre de truc. Bref. Kaïn m'a dit de jouer la bonne petite fille innocente.  « Oh merci beaucoup ! C'est à Miss Clarks qu'il faut dire ça, c'est elle qui a tout fait ». Un sourire se glisse sur mes lèvres. Je tente de la jouer cool, pas effrayée pour un sou. Je veux jouer avec le public.

Pendant encore une minute, il me parle, me demande comment je vis la chose, si je vais bien. Je lui réponds que ça va, mais que j'aurais tout donné pour ne pas être là. Je lui dis que je ne pourrais jamais gagner, parce que mon petit ami est ici aussi. Le public siffle, il est triste pour moi. Je vois même Alexander verser une petite larme. Du cinéma tout ça, bien sûr. A mon tour d'entrer en action.  « J'aimerais chanter une petite chanson, si cela ne vous dérange pas.. ». Il me dit qu'il n'y a pas de soucis. Et je me mets à chanter. Je chante, comme si ma vie en dépendait et en réalité, c'est le cas, ma vie en dépend. C'est sur ça que l'on m'a demandé de compter. Et je vais compter sur ça, du mieux que je le pourrais parce que je sais que je n'ai rien d'autre. Toute la salle s'est tu, personne ne parle, tout le monde écoute. Tout le monde écoute ma lamentation...

Lorsque mon chant se termine, Alexander me sert contre lui et ne dit rien. Je quitte la scène, et retrouve Alek, qui me sert tout contre lui et qui me dit qu'il m'aime. C'est à son tour maintenant de monter sur scène. J'écoute ce qu'il se passe. J'entends Alexander dire qu'il est ému de nous savoir là. Que l'amour est un très beau sentiment. Je sais qu'il a dû dire un truc pareil pour les deux jeunes de la même famille.. Mais je m'en fous. Au final, mon cerveau ne s'arrête que sur une chose, que sur sa voix à lui, et sur ce qu'il dit en dernier..  « J'aime Blake plus que tout au monde, et tout ce que je veux, c'est qu'elle sorte de cette arène. Je veux qu'elle vive vous voyez.. Même si c'est sans moi.. Elle est la plus belle chose qui me soit jamais arrivé. Non mais sérieux, vous l'avez vu.. Elle est tellement belle.. Je serais prêt à tout faire pour qu'elle vive. Je tuerais tout le monde pour qu'elle vive. Quitte à me tuer moi même.. ». Je jette un regard plein de larmes vers Kaïn, il semble ému lui aussi, même s'il cherche à ne rien montrer.  « Monte sur scène, ça fera l'audience ». Je ne réfléchis pas plus longtemps et fonce me jeter dans ses bras, tout en posant mes lèvres sur les siennes. On nous applaudit, crie nos noms... Les deux membres de la même famille ne doivent pas jouer de ça. Tant pis pour eux.. Parce qu'au final, nous, nous ne jouons pas, nous somme sincères...

2154 Mots
TO BE CONTINUED


« Puisse le sort vous être favorable »
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Ξ Sujet: Re: Serre moi encore, serre moi. ( Trente baisers )   Serre moi encore, serre moi. ( Trente baisers ) - Page 2 EmptyVen 31 Aoû - 0:03

# 25 . THE DEVIL YOU
NUMERO 17 . BLAKE & ALEK


-> Fic inspiré de "The Hunger Games" de Suzanne Collins. Tous les droits lui sont réservés. De ce fait, ça reprend le même contexte.


PARTIE 5

Le vent soufflant dans mes cheveux, le soleil tapant juste au dessus, mon regard se posant sur mon père, là, assis, le regard fixe sur la fenêtre, se demandant de quoi demain sera fait.. Je m'imagine être à la maison, devant lui, à faire comme si tout ça n'avait été qu'un rêve et à reprendre le cours de ma vie. Je me vois retourner travailler, penser que rien de tout ça n'est réel, que quelqu'un d'autre est parti à ma place, que je suis triste, mais que je préfère ça.. C'est sans doute ce que tous les autres se sont dits, et ce n'est certainement pas moi qui vais leurs en vouloir, puisque ce n'est pas vraiment comme si moi-même, ce n'est pas ce que j'aurais fait à leurs places.. Mes yeux se ferment, un bref instant, et lorsqu'ils se rouvrent, je me trouve sur cette plateforme en métal. Je ne suis pas prête à entrer dans l'arène. Non pas là, pas tout de suite. Je serais même prête à donner tout ce que je peux pour y pénétrer demain. Je ne demande qu'un seul et unique jour, pour respirer, pour prendre le temps de penser, pour.. Non, c'est n'importe quoi. Si on m'avait permis d'avoir ce jour, je sais que j'en aurais demandé un autre, et encore un autre, jusqu'à ce que l'on m'achève une bonne fois pour toute. Je ne veux pas devenir le gibier de quelqu'un ici.

Je regarde un bref instant autour de moi, je tente de me souvenir de chaque visage qui se trouve là. Mon regard se pose sur chaque jeune enfant, un éclair de tristesse me traverse. Ils seront parmi les premiers à mourir bien sûr, je le sais et en soit, tout le monde le sait. J'en viens alors à me demander pourquoi est-ce que personne n'a pris son courage à deux mains et ne s'est pas proposé à leurs places ? Sérieusement..? N'ont-ils pas un frère, ou une sœur, plus âgé, prêt à se sacrifier pour laisser vivre le cadet ? Mais même si je dis ça, je sais que si je m'étais trouvée à leurs places, j'aurais hésité, peut être même que je n'aurais pas eu le courage de faire quelque chose. Je n'en ai vraiment pas la moindre idée et dans le fond, à quoi bon ? Mon regard se pose alors sur Alek, à quelques mètres de moi. Je me demande à quoi il pense, le regard figé vers ce qui se trouve devant. Je tente de suivre mon regard mais mes yeux s'arrêtent sur Louis Sanders. District 2. Il a un sourire carnassier sur les lèvres et il me fixe. Je ne peux soutenir ce regard. Je crois que c'est lui que Alek regarde aussi. Lorsque le début des Hunger Games retentira, je ne sais même pas si je tiendrais longtemps.

Je baisse les yeux sur mes mains, je les vois trembler, je serre les poings, tentant de reprendre contenance, mais je n'arrive à rien. Le compte à rebours a commencé, le « jeu » démarre dans trente secondes. Moins maintenant. J'ai peur. Je sens qu'ils sont là, prêt à se tuer les uns les autres. Je sens, moi pour ma part, qu'il me faudrait au moins une arme pour tenter vainement de me défendre. Alek, il peut se débrouiller à mains nues. Moi à mains nues.. Je suis uniquement capable de me blesser moi même. Je sais que les sacs devant nous, je ne les atteindrais pas avant d'avoir été tué. Je regarde donc autour de moi, un autre vers lequel prendre la fuite. L'arène est une immense ruine. Une ville peut être, il y avait bien longtemps. Aujourd'hui, il n'y a plus que poussière et bâtiment quasiment tous détruits. Au loins, il me semble apercevoir une forêt, je suis bien incapable de savoir si c'est réel ou si ce sont mes yeux qui me leurrent. Mais je sais que c'est ma seule option. Courir vers cette forêt qui n'est peut être qu'un mirage. Mon seul appui, ma seule possibilité. Je ne dis pas que je connais toutes les forêts par cœur. Mais je sais comment m'y nourrir, au moins. Et je sais aussi que si on ne parvient pas à rester ensemble, au début des jeux, Alek ira me chercher là bas. Mais je sais que s'ils l'ont vu aussi, ils iront tous là bas. Parce que ce n'est pas dans ces ruines que l'on trouvera de l'eau.

Lorsque le jeu commence vraiment, lorsque le décompte se termine. Je ne réfléchis pas et court tout droit. Je n'ai jamais eu la vantardise de courir vite. Je sais que je suis un peu lente sur les bords. Mais je sais que ceux qui voudront en premier me tuer iront prendre des armes. C'est sur ça que je compte. Un bref regard par dessus mon épaule et je manque de chuter, lorsque se fait entendre le premier coup de canon. Puis le deuxième. Un troisième ne tarde pas. Tout ça ne vient que de commencer, et il y a déjà trois morts. J'espère que ce n'est pas Alek et inconsciemment, je prie pour qu'il ne s'agisse pas des enfants. Mais je sais que ce n'est pas Alek, parce que derrière moi on se bat. Et que j'entends sa voix..  « Ne te retournes pas Bee ! Cours, cours et ne t'arrêtes pas... ! ». Il est en pleine lutte mais je l'écoute, je sais que si je m'arrête, ça en sera fini pour moi. Je sais qu'il a toutes ses chances mais que moi non. Je n'ai même pas eu le courage d'attraper un sac, alors qu'ils n'étaient pas si loin que ça.. Je n'ai absolument rien..

Cette forêt n'était pas un mirage. Mais j'ai appris au fil des années à ne pas me fier à ce que je voyais. Le Capitole nous réserve bien des surprises. Et s'il estime ne pas avoir eu suffisamment de mort au début des Jeux, il fera en sorte qu'il y en ait plus. J'ai déjà vu les mutation génétiques créées dans le seul et unique but de tuer certaines des tributs.. Et j'espère ne pas avoir à aller aussi loin.. De justesse, j'évite alors un couteau, qui me fonçait droit dessus. Au réalité, je ne l'avais même pas vu, le mouvement n'était qu'accidentel, mais heureusement. La fille du district deux.  « Oh allez 11, laisse toi faire, promis tu ne souffriras qu'un peu ». Je lui lance le premier truc qui me tombe sous la main, un caillou, et le lui lance. Bien sûr que je la rate, comme si on avait pu me croire capable de viser. Mais cela la distrait suffisamment pour que je puisse prendre la fuite. Et en deux secondes, je suis en train de grimper dans un arbre. Je ne sais pas faire grand chose. Mais j'ai déjà failli me faire sévèrement punir pour mes folies d'escalades. Je sais oui, c'est stupide, mais j'aime grimper dans les arbres. Dès que j'ai envie de me sentir seule, c'est le moyen le plus efficace.

Une fois en haut, je tente de ne pas bouger, espérant qu'elle ne me verra pas. Mais quelque chose passe juste à côté de mon oreille, et un coup d'oeil en bas me laisse à penser que je suis beaucoup trop confiante. Mais elle ne grimpe pas. J'imagine que je suis face à sa plus grande faiblesse. L'altitude sans doute. Tant mieux, ça me laisse une chance, si je parviens à rester bien accrocher à la grande branche ou je suis et si je reste bien collée à l'arbre pour qu'elle me rate.  « Je finirais par t'avoir 11. Mais cette fois.. Tu vas vraiment souffrir.. ». Comme si j'en doutais. Ce n'est pas non plus comme si je ne savais pas encore que je suis prédestinée à mourir ici..

Elle part, probablement pour trouver quelqu'un d'autre à tuer ou pour retrouver le tribut de son district. C'est probablement un d'eux qui va l'emporter. Moi, je pense que je vais rester sur ma branche un petit moment. Peut être jusqu'à ce que la nuit finisse par tomber. Je n'y verrais sans doute rien mais l'avantage, c'est que l'on ne me verra pas non plus, si je me cache suffisamment. Il me suffit de me recouvrir de terre, ou en tout cas, de cacher la blondeur de mes cheveux grâce à ça, pour que je me fasse moins repérer déjà.. Mais pas maintenant.. J'espère juste ne pas avoir trop soif d'ici là.. Je n'ai pas la moindre goût d'eau après tout.. Et je sais que sans eau, je ne tiendrais probablement pas bien longtemps.

J'ai besoin d'Alek, je me demande où il est, je me demande ce qu'il fait. Je me doute qu'il a déjà fait couler du sang.. Comme pour appuyer mes dires, un coup de canon se fait entendre. Je sais qu'il n'hésitera pas. La dernière fois que je l'ai vu se battre, il a presque tué quelqu'un après tout.. Lorsqu'il se met à frapper, il ne peut plus s'arrêter. La dernière fois, il m'a frappé, moi aussi.. Oh, il ne l'a pas fait exprès, je le sais bien. Et je ne lui en veux absolument pas pour ça. Même si j'ai eu sacrément mal et que j'ai eu un bien joli bleu. La colère le change, le rend vraiment méchant. Et dans le fond, je crois que j'ai peur de lui. De sa zone d'ombre, du moins..

'Dis moi Alek où es-tu, que fais-tu ? As-tu versé du sang ? Est-ce que tu te demandes où je me trouve ou bien est-ce que la colère t'a poussé à m'oublier et à foncer droit sur les gens. J'ai besoin de toi tu sais, reviens moi...'

Une larme roule sur ma joue. J'ai peur qu'il ne lui soit arrivé quelque chose. J'ai peur de ne plus avoir le privilège de goûter à ses lèvres. Ses lèvres.. A la maison, dans notre district, elles ont toujours le même goût. Ce goût d'orange drôlement bien prononcé. Il adore ça et moi, j'y goûte avec délice à chaque fois sur ses lèvres. Ses baisers. Je rêve de poser mes lèvres sur les siennes à nouveaux. Je rêve de son sourire, de ses yeux pour moi, de lui en train de me dire qu'il m'aime, comme il le faisait encore ce matin à notre réveil. Et là, je me retrouve sans lui alors qu'il me jurait qu'il serait là pour moi. Mais je ne dois pas m'emballer, je dois rester forte bien sûr. Je sais que j'en suis capable, je sais que c'est ce qu'il voudrait. Avec une légère rage, j'essuie les larmes qui coulent sur mon visage. Il faut que je me reprenne. Je tiendrais.

1792 mots
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DISTRICT 5 : Emeric Larsen
DISTRICT 8 : William MacOlley
DISTRICT 12 : Eliot Walsen


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Ξ Sujet: Re: Serre moi encore, serre moi. ( Trente baisers )   Serre moi encore, serre moi. ( Trente baisers ) - Page 2 EmptySam 22 Sep - 21:53

# 07 . EVIL ANGEL
NUMERO 18 . BLAKE & ALEK


-> Fic inspiré de "The Hunger Games" de Suzanne Collins. Tous les droits lui sont réservés. De ce fait, ça reprend le même contexte.


PARTIE 6

Je suis encore là. On a peut être l'impression que ce n'est pas le cas parce que je me la joue un peu discrète mais je suis là. Et en même temps, c'est un peu la seule et unique chose que je puisse faire. Oui je suis là et je sais que dans le fond, les autres me cherchent. Je suis une proie facile. Et si la seule chose dont je sois capable, c'est de me cacher, je compte bien continuer sur cette voie. Oh, ça ne doit pas plaire au Capitole. D'ailleurs, en réalité, j'attends ce moment où il va se passer quelque chose me poussant vers les autres tributs. Je sais que ça va arriver, c'est déjà arrivé dans les autres années. Mais je suppose que pour le moment, ils s'en foutent puisque nous sommes encore nombreux et qu'ils n'ont pas besoin de m'éliminer tout de suite. Peut être qu'ils attendent que je retrouve Alek, aucune idée. Et le pire, dans tout ça, c'est que j'ai peur de le voir. J'ai peur de croiser sa route, de me retrouver à son niveau, devant lui et de peut être, devoir fuir. Je l'aime et oui, je sais qu'il sera prêt à tout pour moi. Mais à côté de ça, si j'ai peur à ce point, c'est parce que je l'aime et que je ne sais même pas si je pourrais fuir devant lui. J'ai peur de rester là, figée devant lui et d'être parfaitement incapable de fuir. J'ai peur qu'il n'ait changé. Je sais que cela ne fait qu'un seul et stupide jour que nous sommes ici mais pour autant, je sais aussi qu'un rien peut le métamorphoser. Je le connais, il partage ma vie depuis.. Depuis déjà un bon moment et de ce fait.. je sais que la colère peut le changer. Je sais que pour peu de chose, il peut devenir assassin. Et c'est bien pour ça que j'ai si peur. J'ai peur qu'il s'en aille. Que le bon Alek que je connais disparaisse pour ne plus laisser que ce monstre horrible et terrifiant. Mais je me leurre, je me mine le moral alors qu'au final, je ne sais rien.

Un sursaut, un coup de canon. Et un autre. Encore deux personnes viennent de mourir. Si la fille du district deux n'est pas revenue ici, c'est probablement parce qu'elle a trouvé une autre cible et aussi, parce qu'elle pense que j'ai bougé. D'ailleurs, j'ai beau dire ce que je veux, je sais pertinemment que je dois me dépêcher de changer de place. Des fois qu'elle doute, des fois qu'elle vienne et qu'elle se rende compte que je suis encore plus stupide qu'elle ne le croyait. Et en soit.. Je sais bien que je ne suis pas très futée. Mais j'ai peur de descendre de mon arbre, de me retrouver nez à nez avec quelqu'un..

Mais je n'ai pas le choix. En soit, j'ai réussi à tenir cette nuit mais j'ai faim, j'ai soif. Et je sais que si je ne descend pas maintenant, je vais mourir, même si cela ne sera pas grâce à un autre tribut. Je regarde en bas, autour de moi, mais au sol et suis surprise de ne rien voir bouger. Tout le monde se cache, tout le monde a peur ou bien.. Tout le monde attend le bon moment pour tuer. Et c'est tout aussi effrayant, en fin de compte. Mais oui, je n'ai pas le choix et ainsi, je finis par descendre de mon perchoir. J'ai peur bien sûr, et je regarde tout autour de moi, effrayée, terrifiée. J'ai peur, mais il me faut à tout prix me trouver de l'eau, ça devient vraiment urgent, c'est nécessaire.

Je m'avance, tout en regardant autour de moi. Un buisson se fait entendre, et je saute aussitôt dans un tas de boue, à côté de moi, espérant me montrer suffisamment discrète, au milieu de tout ça. Mais je ne peux pas le jurer bien sûr, ce n'est pas comme si je pouvait vraiment faire grand chose contre ça. Je suis juste là, face à ce tas de boue et à cette personne qui va sans nul doute croiser ma route.

C'est Alek. Il a du sang sur le visage, sur les vêtements. Je n'ose beaucoup, et en même temps, j'ai envie de sauter dans ses bras. Et je finis, au final par craquer. Il sursaute, et pointe une arme vers moi. Une sorte de lance de sa fabrication. En soit, il s'agit surtout d'un bout de bois avec un petit couteau au bout. Mais s'il ne m'avait pas reconnu à temps, il est certain que le coup de canon aurait sonné, mais cette fois, cela aurait été pour moi. Il me fixe, incrédule et je vois doucement son regard se brouillait. Il me serre dans ses bras, m'embrasse même aux endroits où la boue me recouvre totalement. Je me serre contre lui, je suis tellement heureuse de le retrouver. Mais au moment où je me décide à ouvrir la bouche, il me retient, jugeant que c'est trop dangereux. Peut être qu'il sait qu'il y a des gens autour de nous, peut être qu'il sait que parler, c'est se faire tuer. Il m'embrasse tendrement mais un baiser bien trop court. Un baiser de trop peut être même, puisqu'il est question de survivre. Un baiser, c'est une perte d'attention. Même moi, je suis capable de m'en rendre compte. Je ne veux pas me faire avoir par mes sentiments. Cela serait trop facile, de toute évidence.. J'en suis convaincue. Il attrape alors ma main et m'entraîne avec lui. Nous marchons, encore et encore. La nourriture me dévore l'estomac, mes lèvres sont gercées, dévorées par la soif.  « Viens avoir moi, j'ai trouvé un petit coin tranquille. J'ai à boire, et à manger.. ». Il est là, encore une nouvelle fois il se montre présent pour moi. Je n'aurais jamais rien pu faire contre lui de toute évidence. Quoi qu'il puisse bien se passer, j'aurais toujours besoin de lui, de toute façon, je le sais bien.

Nous nous arrêtons à une grotte. Je l'aide à arracher des branches pleines de verdures afin d'en dissimuler l'entrée. Et une fois qu'elle semble vraiment bien cacher, nous nous y installons. Nous avons, au moins, un petit coin pour le moment. Je ne sais pas pour combien de temps mais ce sera toujours ça.  « Où tu étais, je t'ai cherché partout ? ».  « Tu sembles avoir mal cherché. J'étais dans un arbre, c'est là que j'ai passé la nuit, d'ailleurs ». Il sourit et m'embrasse le front. Il sait que c'est ce que je devais faire et que pour cette raison, j'ai bien fait. Il est fier de moi, je le sens.  « Je te reconnais bien là.. ».

Nous restons là, enlacés l'un dans les bras de l'autre, après que j'ai pu boire toute la gourde qu'il me tend et après avoir mangé du lapin, qu'il a lui-même chassé et vidé, quand un nouveau canon retentit, d'un seul coup, nous ramenant au jeu, nous ramenant là où nous sommes. Et alors, une question me brûle les lèvres.  « Tu as.. Tué ? ». Il me regarde, surpris par la question mais s'écarte doucement. Il n'a déjà plus besoin de me répondre qu j'en connais la vérité. Je sais qu'il a tué quelqu'un.  « Je l'ai vu te poursuivre. Je l'ai vu tenté de te tuer et je.. Je n'ai pas pu me retenir, je n'ai même pas pu réfléchir à ça. Je n'ai rien pu faire. Cela m'a échappé.. Je l'ai tué d'un coup, avec un couteau de fortune que j'ai trouvé ». Il a tué la fille du district deux. Voilà pourquoi elle n'est pas revenue, voilà pourquoi elle n'a pas remis les pieds à cette arbre. Je me doute bien qu'elle serait revenue sinon..  « Je n'ai pas réussi à la tuer de suite. Elle était farouche.. J'ai dû prendre mon temps mais je.. J'ai réussi à la tuer.. ». Je ne dis rien. Le meurtre me répugne mais dans le fond, je sais qu'il m'a sauvé la vie. Mon ange, mon ange gardien mais à la foi.. Mon petit ange malveillant...

TO BE CONTINUED
1373 Mots

Morts déjà déclarés :
DISTRICT 1 : Jade Humminbird
DISTRICT 2 : Myrielle Symphonie
DISTRICT 3 : Jules Cameron
DISTRICT 5 : Emeric Larsen
DISTRICT 8 : William MacOlley
DISTRICT 9 : Ryan Carmichael
DISTRICT 12 : Eliot Walsen


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