- Jaloux ? Qui ? Quoi ? Où ça ? - PV

Noël, ses festivités et toute son animation étaient enfin passés. Stephen était épuisé. Les vacances de Noël étaient sans nul doute les plus éreintantes de toutes. L’été n’était pas forcément de tout repos non plus, ceci dit en règle générale, les vacances étaient fatigantes quand Payton était dans les parages, plus particulièrement, on se demande bien pourquoi…. Néanmoins, cette année, il avait passé les vacances de Noël sans voir la petite brune ultra dynamique qu’il connaissait depuis qu’elle était née (à quelques semaines près) et étrangement, ces vacances avaient été encore plus usantes que d’ordinaire. Non pas que la présence de Payton lui soit désagréable bien au contraire, elle était plutôt classée comme indispensable, mais disons que cette fois-ci, il avait eu droit aux pleurs de son frère (qui heureusement ne pleurait plus autant que lorsqu’il était nouveau né), mais qu’en plus il avait eu cette frustration de savoir Payton, seule, au château, livrée à elle-même c’est bien connu, pendant les vacances, si les élèves veulent manger, il faut avant tout savoir tuer !!! Seuls les plus forts survivent ! Les Hunger Games à côté, c’est pour les Barbies ! et plus particulièrement aux âmes dénuées de savoir vivre et de tendresse. Elle allait forcement se faire agresser embêter, là bas, toute seule. On allait l’aborder, la draguer sans vergogne (la drague n’a pas d’âge de nos jours, ça commence même dans les bacs à sable à ce qu’il paraît !!!). Bref, c’était tout simplement affreux d’être bloqué à la maison, loin de la belle princesse en détresse pas évident la vie de preux chevalier, de nos jours, ha ça non.

Bref, Stephen avait un peu fait du boudin (surtout le soir du bal de Noêl où il aurait tué son beau père sans la moindre hésitation comment ça ça ne compte pas ?? pour rejoindre la belle brune au bal). Stephen détestait les bals et tout ce qui s’en rapprochait de près ou de loin. Il trouvait ce concept puéril, ridicule, sans le moindre intérêt. La fille qui voulait l’y traîner allait d’ailleurs devoir sérieusement s’accrocher si jamais elle espère parvenir à ses fins. Ceci étant, l’affection qu’il portait à Payton était telle qu’il y serait sûrement allé avec elle et elle aurait même pu le faire danser sur les mains, si elle le lui avait demandé (ce qui n’est pas peu dire étant donné l’amour qu’il porte à la danse). Cependant la question ne s’était pas posée, puisqu’il était chez lui, avec son frère, sa maman et son super beau père (qui a dit qu’il allait finir par l’adorer l’autre là ??), et Payton, elle, était restée à l’école. Stephen avait eu très envie de gronder sèchement Pénélope et Jason, les parents de la brunette, mais il n’avait pas eu cette joie, puisqu’ils étaient passés voir Cordélia quand lui était occupé à bouder dans sa chambre. On ne peut pas tout faire en même temps, c’est bien connu. De plus, bouder est une occupation à temps plein.

Heureusement, les vacances avaient pris fin. Oui, Stephen faisait parti du très faible pourcentage de la population ravi de revenir à l’école après les vacances de Noël (nous en tairont la cause réelle, évidemment) et la jeune vipère était donc de retour au château –pour son plus grand bonheur-. Il avait retrouvé son lit, son dortoir, sa salle commune et, surtout Payton qui était toujours vivante apparemment. Il l’avait par ailleurs dans sa ligne de mire, là, ce matin là. Il avait stagné dans le hall, l’air de rien (qui a dit que c’était louche un Serpentard caché dans un coin sombre et zyeutant avidement sur la porte de la Grande Salle ?), attendant que son amie sorte enfin. Lorsqu’elle avait poussé la porte, il l’avait très rapidement rejointe, faisant comme si de rien n’était je passais par là et hoooo tiens ça alors…

« Payton !!!! Tu vas bien ? »

Oui oui, autant commencer tout doux, on ne va pas tout de suite parler du bal hein. Ceci étant, on était samedi matin, il n’y avait pas cours et Stephen avait tooooooout son temps pour grappiller les informations qu’il voulait. Et Merlin savait à quel point il pouvait être têtu quand l’envie l’en prenait !

Stephen ne pu s’empêche de sourire en regardant les cheveux de son amie ornés de ses cadeaux. Le fait qu’elle les porte n’était après pas dénué de signification n’est ce pas ? C’était un peu comme si le territoire avait été marqué au préalable (comprendre ici que le territoire en question correspond plutôt à la fillette qu’à une terre à proprement parlé). Le seul hic dans cette méthode de marquage c’est qu’elle n’en était que plus jolie et donc plus remarquable pour les autres garçons… ce qui n’était pas spécialement de bon augure !

D’ailleurs, elle enchaîna en parlant de Louis… Non mais comment ça elle s’est bien amusée avec lui ??? ça veut dire quoi, ça, d’abord ??? Fronçant légèrement les sourcils, le sorcier ne répondit rien, cherchant les mots adaptés à ses propres maux. Sa jalousie était certes trop importante pour la hauteur des faits contés, mais que pouvait-il faire contre ceci ?

« C’était si bien que ça avec Louis ? »

Ben quoi ? Il n’était pas non plus le champion de la formulation, et puis il l’avait quand même sacrément mauvaise quand même ! Quant aux gâteaux… Il n’était pas du tout étonné de savoir que la demoiselle avait finalement craqué pour les deux, cela était typiquement du Payton.

« Tu en auras à la maison, bien sûr… Maman t’en fera avec plaisir, tu t’en doutes bien. »

Cordélia aimait bien la fille de Pénélope, c’était après tout la seule véritable amie de son fils… Certes, Poudlard avait quelque poussé le Serpentard à s’ouvrir, mais pas tant que cela non plus ! Un brin de vie social c’était ce qui manquait sans doute le plus au garçon depuis sa plus tendre enfance.

Les deux enfants avaient par ailleurs encore d’autres sujets à aborder, plus ou moins importants, plus ou moins intéressants (pour eux et pour les autres) et finalement, Louis passa plus ou moins en arrière plan (pas totalement zappé non plus, ne pas sous-estimer le petit gars quand même !). Souhaitant achever la conversation sur une note tout de même plus joyeuse, le sorcier finit sur un :

« N’empêche que tu es encore plus jolie que d’habitude avec cette coiffure ! »

Ce qui n’était pas peu dire, puisqu’elle était sûrement la plus jolie de l’univers (en toute objectivité évidemment). Il glissa un baiser sur la joue de son amie, geste qu’il adoptait depuis un bon bout de temps déjà. Puis ils finirent par retrouver leurs occupations respectives, l’un comme l’autre. Il y avait des devoirs à faire par exemple, et diverses activités auxquelles s’adonner (Payton ayant une vie nettement plus chargée que Stephen de ce côté-ci).