Go [libre]

Le col en question était celui de la chemisette moldue de Susan qui, tout juste arrivée dans le train, n'avait pas encore eu le temps de passer son uniforme.
La pauvre Patricia ne pouvait pas plus mal tomber ! Susan, quoiqu'elle eusse bien grandi au cours de l'été, était une fillette encore très fluette, mesurant à peine 1m50 et dont les 38kg étaient loin d'être suffisants lorsqu'il s'agissait de tracter une valise... Elle avait déjà bien du mal avec sa propre malle !

Elle tirait d'ailleurs celle-ci, maudissant le réglement qui interdisait l'usage de la magie en dehors du château, lorsqu'elle s'était retrouvée happée par la main de Patricia.
Interloquée, Susan leva vers son agresseur deux prunelles noisettes particulièrement perplexe. Vraiment, les nouveaux avaient l'air très en forme, cette année !
Avec un flegme tout britannique, elle répondit d'une voix calme :

- Bonjour, je suis Susan Bones, je t'aiderai volontiers, c'est demandé avec tant de délicatesse. Par contre, il va falloir que tu arrêtes de me tordre le cou pour ça. Et je crois que nous ne serons pas trop de deux. Sans compter qu'il y a aussi ma malle à entrer. A part ça, ça va, toi ?

Susan sourit largement à Patricia : elle trouvait la situation très drôle. D'autant plus que la jeune fille, de deux années, au moins, son aînée, était bien plus grande qu'elle. Porter la valise à deux revenait à faire porter quelque chose à Laurel et Hardy ! Le côté de Patricia était bien plus élevé que ne l'était celui que tenait Susan, ce qui, bien entendu, contribua largement à l'ouverture de la valise.

La fillette se mordit la lèvre pour ne pas rire et aida, aussi vite qu'elle le put, la sang et or à ramasser ses affaires, consciente que sa propre malle bloquait toujours le couloir. Bizarrement, les gens avaient du mal à supporter les obstacles dans les couloirs de train quand ledit train était en branle.
Finalement, elles parvinrent à hisser tant bien que mal la valise dans le filet et Susan poussa un profond soupir avant de ramener ses épaules el arrière :

- Pfiou ! commenta-t-elle en coinçant une mèche de cheveux derrière son oreille droite, l'avantage des voyages en Poudlard-Express, c'est que àa fait les muscles !

Elle retourna dans le couloir et traîna sa grosse malle jusqu'au centre du compartiment, évitant soigneusement de répondre aux invectives des élèves qui, dans le couloir, la menaçait des pires châtiments si elle n'accélérait pas le mouvement.

* Je voudrais vous y voir, tiens ! *

Finalement, elle claqua la porte du compartiment derrière elle, étouffant ainsi le bruit des râleurs, et reprit :

- Bon, encore celle-ci et après, repos jusqu'à l'an prochain... Mais se tourner les pouces jusqu'au château risque d'être très ennuyeux, tu ne crois pas ?

Comment se faisait-il qu'elle n'ait pas entendu parler de Patricia avant ? Avec autant d'autorité et de "rentre dedans", il était étonnant que le nom de la jeune fille ne soit jamais arrivé dans les conversations de la salle commune de Poufsouffle !
Elle gratifia la Gryffondor d'un coup d'oeil mi-interloqué et mi-admiratif, songeant vraisemblablement que son travail de préfète se trouverait grandement facilité si elle avait ne serait-ce que la moitié de l'aplomb de sa camarade. Car si Susan n'avait rien entendu, elle était encore assez vive d'esprit (?) pour se douter que Patricia n'avait pas été des plus tendre avec le jeune sorcier qui venait de filer sans demander son reste.
Elle finit par sourire avant de répondre :

- De toute façon, ce train, c'est la jungle ! La majorité des élèves passe le voyage dans les couloirs : un jour, il faudra leur expliquer que les compartiments sont faits pour être occupés !

Considérant sans doute qu'il n'y avait rien à ajouter, elle hissa sa malle dans le filet, aidée de Patricia, et se laissa tomber sur une des deux banquettes.
Au-dehors, la riante campagne anglaise défilait. Le château était encore loin.
Elle demanda d'un ton dégagé, curieuse de savoir ce que la Gryffondor pouvait bien avoir en tête :

- Oh, et tu fais quoi, d'habitude, pendant le voyage ?

Oh biens sur que c’était la jungle dans les couloirs et ça l’était à chaque fois !Le plsu souvent c’était à cause de tout ces premières et deuxièmes années qui c’était perdu ou bien qui n’avait pas trouvé de compartiment ou on voulait bien d’eux !

« Sur, chaque année c’est un sacré remue ménage ! »^

Elle sourit en pensant qu’il lui arrivait fréquemment dit participer mais elle préféra se taire et regarder par la fenêtre pendant que son interlocutrice parlait.

« Ce que je fais d’habitude ? »

Elle sourit oh tout dépendait du lieu du moment mais en général…

« Ben l’année dernière je suis allée vois les serpy. Oh bien sur une simple visite de courtoisie ! »

Elle sourit un simple visite de courtoisie qui n’avait pas très très bien finit un des serpentard c’était retrouvé avec une patate à la place du nez. Ah ce souvenir elle explosa carrément de rire et n’arriva à se calmer que quand un élève passa la tête à l’entrée du compartiment pour vois qui faisait tout ce bruit.

« Ce qu’on peut faire ? A vrai dire je n’en ai aucune idée pour l’instant mais dans cinq ou dix minutes je pense que mon esprit tordu aura trouvé !ne t’inquiète pas ! »

Elle croisa ensuite ses bras et commença son intense réflexion à la recherche de coup fourrés à faire pour patienter.

Ce n'était pas exactement le genre d'occupation que Susan se serait attendue à trouver. En général, les élèves bavassaient en jouant aux cartes, comme de gentils petits galopins qu'ils étaient. Ce qui, soit dit en passant, facilitait énormément la tâche aux préfets.
Certes, il y avait bien quelques chenapans de Serpentard qui ne trouvait rien de moins intelligent à faire que d'aller enquiquiner de malheureux êtres sans défense (ou presque), de préférence à Gryffondor, mais dans l'ensemble, tout le monde restait dans son coin.

Par contre, il était rare de voir des membres d'autres maisons aller chercher eux-mêmes des noises à droite et à gauche. Cette fille devait sacrément s'embêter, durant le trajet, pour en arriver là.
Susan lui lança un coup d'oeil en biais, songeuse. Si elle était certaine que Patricia pouvait se sortir d'affaire avec les Serpentard, elle en était un peu moins sûre en ce qui la concernait. Susan était, répétons-nous, une fillette de corpulence fluette qui se trouvait en plus handicapée par une timidité et un sens des convenances extrêmes. Elle se voyait mal x rendre une "visite de courtoisie" à des Serpentard armés jusqu'aux dents.
Néanmoins, elle répondit d'un ton désinvolte :

- Ah oui ? Tu dois avoir l'estomac bien accroché, alors ! Les Serpentard aiment tellement la bagarre...

Elle avait rajouté cette dernière phrase d'un air légérement méprisant. Consciente que Patricia - qui, somme toute, semblait assez belliqueuse - pouvait s'en offusquer, elle tenta de s'expliquer en conservant soigneusement le même ton :

- J'entends par là qu'ils aiment taper pour le plaisir... Et même pas à la loyale. Quelle bande de lâche, vraiment !

C'était, bien entendu, exagéré. Mais Susan ne voulait surtout pas blesser l'orgueil de sa camarade de wagon. En fait, pour être honnête avec elle-même, elle commençait à se sentir un peu mal à l'aise. A tous les coups elle allait se retrouver embarquée dans une escapade pas nette qui mettrait en péril sa qualité de préfète.
Car elle ne pourrait pas s'opposer à la sang et or sans risquer de se retrouver en chapie.
En cette minute précise, Susan ne souhaitait rien tant que de voir débarquer Hope, Holly, ou Alexander, voire même Cédric. Enfin, des élèves plus capables de s'imposer qu'elle ne l'était.

[HJ : Lavande s'incrute, prévenez moi si ça vous embête ^^]

Lavande était montée dans le train avec un sentiment d’excitation qu’elle connaissait rarement. Elle allait retrouver Parvati : sa meilleure copine Parvati ! Et ensemble elles retournaient à Poudlard ! POUDLARD ! Cette perspective enchantait Lavande qui avait peu dormi la nuit précédente tellement elle était impatiente. Pourquoi autant d’impatience : les cours ? Pas vraiment, quoi que la divination l’intriguait vraiment et elle avait hâte de voir ce que ça allait donner. En revanche le reste ne la passionnait pas plus que ça : c’était des cours… En plus au grand regret de Lavande, le professeur Lockhart avait quitté le poste de DCFM pour des raisons obscures.

Non, la Gryffondor était impatiente de retrouver Poudlard pour retrouver sa relation de complicité parfaite avec Parvati (et Padma), ses longues heures à bavarder etc. Retrouver les potins de Poudlard, ses beaux garçons, ses banquets somptueux et tous ses fous rires. Lavande n’avait pas eu trop de mal à quitter ses parents car elle allait les revoir pendant les vacances de Noël. Quitter son petit lapin blanc avait été plus difficile. Elle avait fait des pieds et des mains pour l’emmener à Poudlard mais le règlement était formel : chat, rat, hibou ou crapeau et rien de plus. Elle avait tout de même réussi à l’emmener jusqu’à la gare pour le voir le plus longtemps possible et juste avant que le train ne parte elle lui fit un bisou sur le nez avant d’embrasser ses parents.

« Au revoir ! Prenez soin de lui et écrivez moi dès que possible ! Vous allez me manquer !!! »

Lavande s’engouffra dans le train et retrouva Parvati et Padma dans un compartiment. Elles bavardèrent un moment se coupant toutes la parole tellement elles avaient des choses à se dire. Bien sûr elles étaient restées en contact tout l’été mais tout de même ! Elles avaient BEAUCOUP à se raconter. Lavande particulièrement… Elle avait passé une semaine merveilleuse dans une sorte de Club Med au Maroc (d’ailleurs chacun pourra remarquer son bronzage impeccable qu’elle avait entretenu avec soin) et était sortie 3 jours entiers avec un garçon de 16 ans et beau comme un dieu (elle lui avait dit qu’elle en avait 14 et demi) et qui s’appelait Mehdi. Les fillettes papotèrent donc un moment jusqu’à ce qu’un garçon entre et commence à essayer de se mêler à la conversation. Padma et Lavande n’étaient pas ravies de cette intrusion mais Parvati semblait aux anges alors les deux filles décidèrent d’un regard d’aller faire un petit tour pour laisser Parvati faire connaissance avec « Roger »…

La jeune fille sortit alors du compartiment et se balada dans les couloirs. Elle regardait bien attentivement qui se trouvait dans chaque endroit et poussa un petit cri de joie quand elle aperçut Susan. Trop contente de revoir la Poufsouffle elle ouvrit la porte du compartiment si violemment qu’un grand BANG se fit entendre mais fut rapidement recouvert par le « SUSAAAAAAAAAAAAN » perçant que poussa Lavande avant de lui sauter dessus pour la prendre amicalement dans ses bras.

« Susaaaaan, tu m’as manqué ! J’suis contente de te voir, t’aurais du venir dans notre compartiment ! »

La Gryffondor serra fort Susan… Pendant l’été elles s’étaient échangé quelques lettres [HJ : je pars du principe que Susan a bien voulu répondre, si ça ne va pas je change ^^] mais elles ne s’étaient pas vu et surtout : la Poufsouffle n’était pas au courant pour Mehdi car Lavande n’avait pas écrit depuis le « Club Med ». Quand Lavande relacha enfin Susan, elle la regarda un instant et affichait un visage parfaitement content avant de pousser une exclamation.

« Tu as utilisé mon après-shampooing ! Le résultat est très beau ! J’adore ! Il est bien non ? »

Lavande n’avait pas vraiment prêté attention à la compagne de compartiment de Susan mais elle lui adressa un sourire tout de même, sourire sincère qui voulait dire « bonjour », même si officiellement elle ne lui dit pas un mot.

« Taper pour le plaisir je ne comprendrai quasiment jamais »

Et c’était bien vrai car même si elle allait souvent (très très très) enquiquiner les chers petits Serpys, elle ne les tapait jamais pour le plaisir et seulement quand ils la provoquaient ensuite elle trouvait ça tellement barbare d’aller se battre façon moldu ils ont quand même une baguette !

« Peut être même jamais »

Patricia était allée s’asseoir quand soudain une furie hurlent Susan à s’en casser l a voix était entrée dans le compartiment en sautant partout comme une folle. Elle lui avait marmonné un vague salut que je suppose elle n’avait pas entendu.
Ensuite c’était enchaînée une discussion pleine de profondeur entre les deux filles sur les miracles qu’avait accompli un shampoing, déjà que Patricia c’était retenue de rire quand elle l’avait vu entrer la sans était trop, elle explosa littéralement de rire et elle savait pertinemment que ça risquait de les vexer [me demande pourquoi ?].

« Heu oui c’est vrai que ce produit que tu lui as passé lui rend les cheveux aussi lisses et soyeux que hum qu’un hamster »

*Qu’un hamster oua super ! La prochaine foi trouve un truc moins stupide c’est vrai que c’est doux mais quand même !*

Quand elle avait parlé elle avait tenté de retenir son rire un maximum histoire qu’elle ne lui en veuillent pas à mort ! C’était leur droit si elle voulait ne se préoccuper de leur physique malheureusement ça la dépassait…à part un peu de maquillage elle n’y connaissait rien

« Mais bien sur seulement un hamster russe nain c’est tellement plus mignon que ces gros hamsters dorés qui prenne beaucoup de place et mordent ! »

La elle avait dépassé les limites s’enfonçant un peu plus dans le ridicule et dévoilant son ignorance dans ce domaine (pas dans celui des hamsters bien sur la elle en connaît un rayon ^^).

« Mais j’ai totalement oublié de me présenter Patricia Stimson je rentre en cinquième année à Griffondor »

Elle espérait que ce changement ultra rapide de thème de conversation leurs ferait momentanément oublier sa gaffe (ou triple gaffe) d’il y a quelques secondes. Après tout ça n’était pas vraiment sa faute si elle était en plus d’être arrogante orgueilleuse trop sure d’elle manipulatrice trop fière d’elle incorrigible lunatique … (et la liste est longue) elle est inculte et maladroite ainsi que incapable de tenir sa langue dès qu’il y a quelqu’un pour l’écouter à moins de 20 mètres.

« Scusez »

La ça ne voulait strictement rien dire sans autre informations ou sans avoir écouté ses pensées mais elle préféra s’abstenir d’étoffer ses paroles histoire qu’on ne crois pas qu’elle se laissait marcher sur les pieds surtout par des plus jeunes qu’elle ! Bien que ça soit impossible qui pourrait le croire avec son passé ! C’était juste un mot de politesse (même si au départ il devait y en avoir deux) qu’elle glissait dans la conversation comme un cheveu sur la soupe.[502]