~ Le soir de la répartition [FINI] ~

Le trajet avait été un peu mouvementé, de drôles de créatures avaient surgi à mi-chemin. Heureusement, aucune n’était apparue dans le compartiment que Merryl occupait avec Sarah, sinon elle serait bien tombée dans les vapes ne serait-ce qu’un petit moment. Le reste du parcours, elle resta silencieuse, et s’endormit contre la vitre à travers laquelle on pouvait apercevoir la nuit tomber.

Doucement, le train entra en gare. Accueillie par monsieur de très grande taille, elle suivit le petit groupe des premières années et emprunta les barques pour rejoindre le château par le lac. C’était magnifique ! Poudlard était tout illuminé, enfin l’excitation se fit sentir. Certains parlaient d’un calamar géant qui hantait les eaux du lac noir, était-ce vraiment possible, de telles créatures ne pouvaient exister !

Après avoir quitté les navettes marines, tous montèrent des marches les menant dans le hall et puis devant une immense porte où se trouvait une vieille dame au grand chapeau pointu. Avec grâce, elle se présenta, ainsi que les quatre maisons dans lesquelles ils seraient répartis. Suivant le discours, ils entrèrent dans la Grande Salle de banquet. « Waw » retint-elle discrètement entre ses dents, les yeux pétillants devant la beauté du plafond qui reflétait le temps extérieur, parsemé de petites bougies volantes.

Les élèves des autres années étaient déjà installés, c’était impressionnant de passer devant eux surtout que son nom allait être prononcé devant tout le monde ! Aïe ! Par ordre alphabétique, madame McGonagal fit passer les élèves sous le Choixpeau Magique. C’était au tour des enfants dans le nom commençait par ‘H’, Merryl fut la première.Calmement, elle alla s’asseoir sur la tabouret et sentit la coiffe se poser sur sa tête. Celui s’agita un peu et entendit « Une jeune fille reservée, très loyale, calme et travailleuse... POUFSOUFFLE ! ». Etait-ce une bonne maison ? Elle allait le savoir dans quelques instants.

Accueillie par des applaudissements, elle s’assit à sa table qu’elle salua d’un geste de la main. Surprise, elle vit le jeune garçon qu’elle rencontra à Gringotts. Quel soulagement de savoir cette si gentille personne faire partie de Poufsouffle, delà, toutes les craintes qui se fondèrent entre le temps de quitter le tabouret jusqu’à la table s’effacèrent.

La répartition mit une petite heure et demie, puis vint le discours du Directeur. Il parla de rester prudent face à la situation, Sirius Black, un mauvais sorcier, s’était évadé d’où la présence de ces grandes créatures, qui aux yeux de la jeune Merryl, ressemblaient à ce que les humains appelés la faucheuse, plus connue sous le nom de la mort. Le Directeur laissa place ensuite à un grand festin, Merryl n’avait jamais vu autant de plats de sa vie, ni autant de diversité. Elle opta pour quelques pilons de poulet, une bonne cuillère de petits pois, et une purée pour le moins succulente.

Elle se retourna à nouveau sur les élèves plus âgés. Deux portés un ‘P’ sur leur robe, elle ignorait ce que cela signifiait mais bon, ils devaient certainement avoir des fonctions bien précises ou alors, était-ce peut-être pour ‘PUNI’. La petite Hawkins observait intensément le jeune garçon à lunettes, et lui murmura un petit « Bonjour » avec le sourire.

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Le moral d'Alexander était au plus bas après les événements du train, Aelita n'aurait pas pu choisir pire jour pour faire son petit cinéma... Le garçon ne cessait de se dire en boucle qu'elle aurait mieux fait de lui envoyer un avada kedavra plutôt que de le laisser ainsi. C'est ce que Myrielle aurait fait, elle au moins elle ne frappait qu'au sens propre. Il regarda d'un œil terne les répartitions saluant à peine son amie Susan qu'il avait pourtant souhaité voir durant tout l’après-midi.

Finalement il remarqua la petite Merryl ce qui lui changea momentanément les idées, il applaudis avec conviction sa répartition à Poufsouffle qui bizarrement ne l’étonnait pas. Au premier coup d’œil il avait vu en elle une fille de sa maison. Elle avait le profil qu'ils recherchaient et peut être serait elle très motivé ! Il l'espérait !

Elle regarda son insigne puis lui dit "bonjour" elle avait dû le reconnaître, il se rapprocha d'elle et lui sourit.

- Bonjour mademoiselle Hawkins, je suis très heureux que vous fassiez partie de ma maison.

Puis il se mit à manger de bon appétit, à défaut d'autre chose la nourriture comblait l'un des vides de son mal être : celui de n'avoir rien pu manger à midi. Il jeta ensuite un regard aux autres élèves qui avaient été répartis à Poufsouffle, apparemment une majorité dominante était composé de filles ce qui n'était pas pour lui déplaire même si un ou deux camarades de plus auraient été rassurant. Cette maison manquait de virilité ! Il en était l'un des rares spécimens masculins, sans compter (de surcroît) que les autres garçons se faisaient toujours bizarrement discret vis à vis de lui, oui décidément il devait être effrayant.

D’un geste peut être un peu trop vif il prit la carafe d’eau et quelques gouttes tombèrent sur sa voisine la jeune Merryl ce qui stoppa son élan et le fit se sentir un peu bête, comme ça, la main en hauteur portant une carafe et le tout dans une immobilité toute surfaite vu que son bras tremblait.

- Pardonnez moi, j’ai été maladroit…

Ce n’était que quelques gouttes mais aujourd’hui un grain de riz lui aurait semblé une montagne tant il se sentait mal vis à vis de tout et de tous. Il finit par se servir puis à servir la jeune fille.

- Pour que vous acceptiez mes excuses.

Puis il se remit à manger mais cette fois sans véritable appétit, oui vraiment, ce n’était pas une bonne journée pour lui, pas du tout même. Peut être devrait il se faire porter pâle pour le premier jour de cours… sinon… il allait la revoir… et il en souffrirait sûrement. Elle le regarderait avec ses grands yeux et lui il se sentirait prés à fondre sur elle ou pire sur Miles… car il avait entendu, il avait entendu…

« J’embrassais Miles » c’était à peu de choses prés les mots d’Aelita, elle embrassait un autre que lui et pire un autre que Malefoy ! Tout ça pour ça… comme il la détestait et comme il l’aimait à la fois et surtout comme il se sentait minable.

Il se prit la tête entre ses mains, incapable d’autre mouvements… Cette année commençait vraiment, vraiment mal !

Il capta le regard de Merryl qu’il avait cherché sans trop savoir pourquoi, peut être pour avoir juste quelqu’un d’autre à penser qu’Aelita, mais aussitôt il se laissa retomber, front contre paume, ne pouvant même pas s’excuser de sa conduite étrange tant il manquait de courage. Il ne pouvait même pas se lever et partir, le festin n’était pas finit et il devrait montrer le chemin aux premières années en compagnie de Susan. Les obligations comme celles ci seraient mieux tombés une autre fois mais en un suprême effort il releva le buste et la tête et se tint en une position immobile attendant la fin du festin ou que quelqu’un daigne lui parler de quelque chose qui n’aurait rapport ni avec les filles ni avec les serdaigles et encore moins avec l’amour.

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Dégustant son plat dans le calme, elle ne cessait d’observer le jeune préfet qui ne semblait pas très présent. Alexander avait applaudi sa répartition ce qui réjouit la blondinette. Au moins, elle n’arrivait pas dans un endroit où elle ne connaissait personne. L’anglais aux traits asiatiques la salua, et fit part de joie en la sachant membre officielle de la maison de Poufsouffle. Si elle avait su, elle se serait cachée dans sa purée mais elle se contenta de dire d’une petite voix : « Merci, je suis heureuse également d’avoir été répartie ici. ». Elle s’essuya la bouche délicatement et termina son verre d’eau.

Poufsouffle semblait être une maison très conviviale et chaleureuse. Les autres élèves qui en faisaient parties dégagé quelque chose qui mit l’apprentie en confiance, mais elle restait tout de même prudente. Etant de nature extrêmement gentille, certains en profitaient pour lui demander des services avec pour seul merci être ignorée et ridiculisée par ces mêmes gens.

Un bras passa devant elle, c’était celui du jeune Shinku qui prit la carafe d’eau plate un peu trop hâtivement, et quelques goutes s’échappèrent du récipient pour venir s’écraser sur sa robe de sorcier. Merryl prit sa serviette et épongea les quelques misérables taches d’eau : « Ce n’est pas grave du tout ! » répondit-elle avec le sourire, un peu rassurée de voir qu’elle n’était plus la seule maladroite de l’assemblée. Pour s’excuser, son voisin lui remplit son verre et se remit à manger, ce qu’elle fit également.

Quel brouhaha ! Merryl n’aimait pas la foule, encore moins le bruit qu’elle causait, et actuellement, c’était le cas. Elle se concentra petit à petit sur elle-même, ce qui engendra une diminution du bruit extérieur. Soudain, elle eut droit à un regard du bon samaritain du chemin de Traverse, il lui avait tellement été d’une grande aide. Ne comprenant pas pourquoi, il se tenait la tête, une impression de se couper du monde. Peut-être avait-il tout simplement mal la tête ! Hésitante, Merryl mit tout de même sa main sur son épaule et lui demanda toujours aussi calmement : « Je tenais encore à vous remercier pour votre aide au chemin de Traverse. ». Elle but un peu d’eau pour desserrer sa gorge et paraître plus cool aux yeux du preux chevalier servant. « Si un jour vous avez besoin d’aide, je tiens à vous rendre service. » ajouta-t-elle en rougissant.

Quand tout le monde eut mangé, les plats changèrent pour laisser place à de multiples desserts. La jeune apprentie ôta son bras de l’épaule de son voisin et se servit de mousse au chocolat. « Mmmm, c’est délicieux ! » exprima-t-elle spontanément comme si elle n’en avait jamais mangé. Elle avala vite le tout et se resservit à nouveau. Dans la maison des Hawkins, les bonbons et autres mets comme le chocolat ou le nougat étaient un luxe que les enfants ne pouvaient pas connaître, considérés comme une perte d’argent inutile. Après la mousse, elle prit des marshmallows qu’elle mangea avec joie, et termina par un morceau de tarte au sucre. Elle venait de s’empiffrer honteusement de sucrerie devant les autres. Elle se rinça la bouche avec son verre qu’elle manqua de renverser mais heureusement, il n’en fut rien.

540 mots

La nourriture voilà un sujet de conversation que notre jeune anglo-japonais pouvait tenir sans trop de peine ! Il n’était pas grand gastronome mais il devrait pouvoir réussir à aligner quelques paroles sensées sans trop se tromper.

- Délicieuse oui, c’est le terme. La cuisine ici est excellente, les elfes de maisons font de leurs mieux pour nous gâter.

Il regarda un moment la jeune Merryl manger, lui même n’avait plus d’appétit mais ça irait certainement mieux demain, du moins il l’espérait. Il reverrait ses amis (rares mais peu importe) et ses camarades (on tombe dans le domaine du nombreux) et peut être réussirait il à s’abrutir de travail encore que les premières semaines n’étaient généralement pas les plus stressantes.

- Je n’ai pas très faim ce soir mais voir quelqu’un avec de l’appétit c’est agréable.

Il lui sourit puis se servit lui aussi un peu d’eau, son regard se fit vague durant quelques minutes mais il revint ensuite à la jeune fille.

- En ce qui concerne notre première rencontre ce n’est rien je vous assure, je suis toujours content d’aider les jolies demoiselles en détresse.

Il parlait de sa voix habituel à ceci prés que (même si il pensait ce qu’il venait de dire) son regard était un peu douloureux. Il continuait à parler comme il l’avait toujours fait à ses camarades féminines mais là que son cœur brisé avait subi de nouvelles fêlures il n’était plus qu’un chevalier sans armure… il voulait vraiment être celui auquel il aspirait devenir mais il doutait maintenant de réussir à y parvenir… déjà parce qu’il n’avait pas réussi à garder celle qu’il aimait en étant pourtant bien sous tout rapport, et ensuite parce qu’on lui avait préféré des serpentards malsains et méchants. Dans ce cas à quoi bon être un parfait gentlemen ? A quoi bon croire que cette conduite était la bonne si elle ne lui apportait que des déceptions. Une première fois il y a cinq ans il avait perdu Myrielle, l’an dernier il avait perdu Aelita… A quoi bon ?

Au lieu de « je pense donc je suis » Alex se trouvait plutôt dans une philosophie du « je souffre donc j’existe », il prenait durement conscience que ce n’était pas parce que Nathan Symphonie avait mis sa vie en sursis qu’il pourrait couler des jours heureux jusqu’à ce jour.

Il se reprit avec sévérité pour ne pas inquiété sa nouvelle amie et comme tout le monde se levait pour partir aux dortoirs il lui tendit le bras.

- Accepteriez vous que je vous serve de guide ?

Bien sûr il ne lui avait pas expliqué qu’il était Préfet et donc qu’il marcherait devant avec Susan et que si elle l’accompagnait elle serait comme une petite reine pour les premières années parce qu’elle connaissait les préfets. Non, pour une fois Alexander ne pensait qu’à ne plus être seul et une présence aussi innocente que celle de Merryl avait de quoi mettre du baume au cœur de n’importe qui.

[501 XD si si vous pouvez vérifier lol]

Remarquant qu’il ne mangeait plus, Merryl eut encore plus honte de s’être goinfrée de la sorte. Elle ne savait pas pourquoi mais elle avait l’impression d’avoir plein de chocolat autour de la bouche et ne cessait de la frotter avec sa serviette. Plus petite, elle avait l’habitude de mettre du chocolat partout aussi bien les mains que la zone de sa bouche. Son voisin revendiqua que la cuisine était excellente en ces lieux et que les quelques choses voulaient les gâter. D’un air bête, elle le regarda se demandant bien de quoi il pouvait parler « … elfes de maison ? » releva-t-elle, en même temps qu’un sourcil blond.

Sur le moment, elle aurait aimé être en possession d’un dictionnaire sorcier – moldu pour paraître moins bête en la présence du préfet de Poufsouffle. Enfin, il ne fallait pas lui en vouloir, elle était assez innocente mais compté bonifier avec le temps.

Vidant le verre d’eau, elle se resservit pour faire passer le goût un peu trop prononcé de la mousse au chocolat, et manqua d’avaler de travers quand Alexander la qualifia de jolie demoiselle. Reposant précipitamment le verre sur la table, elle en perdit de sa bouche et en renversa même sur elle. Quelle humiliation ! « Zut zut zut et zut » jura-t-elle à voix basse, tête baissée, les joues virées au rouge. Elle épongea le plus possible sa tenue, et tenta de se faire oublier de l’assemblée. Elle espéra que le jeune Shinku n’ait rien remarqué de sa maladresse, le regardant de côté bien droite sur sa chaise, elle dit tout de même quelque chose : « Vous êtes très gentil. J’avoue que pour être en détresse, je l’étais ! Mais je suis bien loin d’être jolie. ». Sa voix s’était faite de plus en plus discrète, elle n’aimait pas trop les compliments.

Le visage du jeune sorcier était serein mais ses yeux exprimaient tout le contraire. Merryl aurait bien aimé le voir aussi pétillant qu’au chemin de Traverse mais apparemment quelque chose avait du lui arriver durant cette période de séparation. Au moment où elle allait lui demander s’il était préoccupé par un évènement, ou autre, celui-ci lui proposa ses services en tant que guide. « Oh oui ! » répondit-elle ravie de la proposition. « Ca doit regorger de passages secrets, non ? » demanda-t-elle en se souvenant des châteaux qu’elle visita dans le Kent. Malheureusement pour elle, elle perdait souvent ses parents de vue car elle mettait souvent son petit nez où il ne fallait pas. « J’aime beaucoup les châteaux. » avoua-t-elle un peu rêveuse. Le roi Arthur et les chevaliers de la table ronde était son histoire préférée. En fait, c’est sa mère qui lui transmit sa passion pour l’histoire d’Angleterre, et de même pour l’Écosse. Un instant, elle s’échappa à cette époque, et se vit porter une tenue de la belle Guenièvre.

Le garçon accorda un sourire à la jeune fille, répondre à des questions occupait tout entier son esprit et lui évité de nombreuses souffrances.

- C’est exact, il y a de nombreux passages secrets à Poudlard, mais sachez bien mademoiselle qu’il vous est interdit de les utiliser… ou alors faites le discrètement.

Il désigna la table des Gryffondors d’un geste de la main.

- Si jamais vous avez besoin d’indication les jumeaux Weasley de la maison Gryffondor sauront vous conseiller, ils sont très doué pour contrer les règlements de cette école… mais il sont assez gentil. Du moins pour ce que j’en sais.

Prenant le bras de la jeune fille il prit le devant de la file et conduisit habilement les nouveaux élèves le long des couloirs non sans saluer Susan Bones.

- La jeune fille là bas se nomme Susan Bones, elle est la seconde préfète de la maison Poufsouffle.

Chuchota-t-il à la jeune fille pour qu’elle ne se montre pas trop gênée. Tout le monde les regardait et Alexander savait que tout le monde se demandait qui était cette petite jeune fille qui était au bras du Préfet. Encore un ragot de plus… mais le garçon en avait l’habitude et n’y prit garde. En revanche il s’inquiéta pour Merryl.

- Les élèves d’ici aime beaucoup les histoires, sans doute vous demanderont-ils pourquoi vous étiez avec moi mais ne chercher pas à éluder. Si vous faites ça ils inventeront n’importe quoi… Surtout si l’histoire va aux oreilles de la maison Serpentard.

Il eu un nouveau sourire malgré un regard toujours aussi tourmenté, et c’est alors qu’à quelques pas de l’entrée de leur maison une autre jeune fille lui adressa la parole…

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