1er cours pour les 3° années

Susan avait vraiment serré les fesses quand Malefoy était entré. Elle avait complètement oublié cette histoire de bras - soit disant - estropié. A tous les coups il allait devoir faire sa potion avec quelqu'un et, connaissait sa chance, elle allait être l'heureuse élue, victime immolée sur l'autel de la stupidité malefoycienne.
Pour une fois cependant, la bonne étoile de Susan semblait un peu plus éveillée que de coutume. Ce fut Aelita qui écopa du "bébé" Malefoy et Susan de soupirer... Mentalement du moins, car elle osait à peine respirer quand Rogue trainaît dans les parages. L'instinct de survie peut vous pousser à agir de manière très paradoxale.

Enchantée qu'on ne s'occupe pas plus d'elle que d'un mur, Susan avait lancé un coup d'oeil empli d'admiration à Aelita. Participer alors qu'elle n'était pas à Serpentard relevait, dans l'esprit de Susan, de l'acte de bravoure un peu insensé plus digne d'un Gryffondor que d'une Serdaigle, d'ailleurs. Mais peut-être que l'esprit hautement intellectuel des bleus et argentés les obligeait à prendre la parole dès qu'ils avaient la bonne réponse ? Une piste intéressante à creuser pour quiconquer souhaiterait se lancer dans une étude sociologique des maisons de Poudlard.

Susan sauta littéralement sur sa plume, se détournant du même coup de ses projets bourdieusiens, lorsque Rogue ordonna de noter. Quand Rogue demandait, on obéissait. Et de préférence, sans réfléchir. Parce que si "on" ne faisait pas ce que Rogue voulait, "on" risquait de passer un très sale quart d'heure (surtout son "on" avait la chance le malheur de ne pas être à Serpentard).
Avec soin, elle nota mot pour mot le cours, espérant toutefois que Rogue n'aurait pas l'idée saugrenue d'aller se pencher sur son parchemin ("Bones, vous avez fait une tache, là... Dix points en moins pour Poufsouffle").

* Transparente, je suis parfaitement transparente * songea-t-elle avec force, comme s'il pensait pouvoir ainsi devenir véritablement invisible. En bonne disciple de Mémé Ciredutemps, elle croyait dur comme fer aux vertus de la têtologie.

Relisant la recette qu'elle venait de noter, Susan fronça le nez. La potion avait l'air bien plus compliqué que toutes celles qu'elle avait fait jusqu'alors. On lui avait bien dit que la marche était haute entre les deux premières années - années de mise en place des bases essentiellement - et les suivantes mais ce cours le confirmait.
Susan commençait vraiment à sentir le vent de la panique souffler dans sa direction. Merlin ! Combien de temps encore avant les vacances ?

Elle contint un nouveau soupir, désespéré, cette fois-ci, et prit gaillardement son chaudron qu'elle posa à l'endroit prévu (sans quoi, ça risque d'être véritablement dangereux). Tant qu'à le faire, ce maudit TP, autant commencer tout de suite. Comme le dit le sage (qui n'a de sage que le nom) : Plus tôt commencé, plus vite terminé.
Tirant sa baguette de son sac de cours, elle lança d'une voix étrange, mêlant inaudibilité (elle craignait de faire trop de bruit) à farouche conviction (ne pas réussir à lancer un sort aussi simple la minerait véritablement et elle foncerait très certainement demander à Dumbledore son expulsion de l'école dès le cours fini) :

- Becbinzen !

Tout le monde a-do-rait l'incendio. Mais tout le monde était bien idiot : le becbinzen, sort à l'effet identique, était tout de même bien plus rigolo à prononcer, il fallait le reconnaître. Incendio, ça manque cruellement d'originalité, comme nom. Depuis qu'elle était entrée à Poudlard, la jeune Poufsouffle résistait encore et toujours à l'envahisseur incendio, préférant se souvenir, dans ces heures critiques qu'étaient les cours de potion, qu'il existait encore des choses amusantes sur cette terre (même si, bien entendu, "chose" est un horrible mot affreusement plat et insignifiant).

Bref, aussitôt dit, aussitôt fait, un joyeux petit feu s'en vint chauffer le fond du chaudron (lequel était toujours ni trop épais ni trop fin). La fillette n'en demeura pas moins perplexe un instant. Etait-elle censée laisser son chaudron vide de tout liquide dès maintenant ou bien devait-elle le retirer du feu ? Elle avait toujours entendu dire qu'il était très mauvais de laisser un récipient vide, quel qu'il soit, sur le feu, ne serait-ce que quelques secondes.

Finalement, elle décida de suivre la sagesse populaire et retira le chaudron du feu avec le sentiment que la première instruction était, si non stupide, du moins totalement illogique. La logique, Susan la tenait en haute estime, et elle sentait le vieux démon du rationnel lui chatouiller la gorge tandis qu'elle posait son chaudron à l'abri du feu.
Laisser un chaudron vide chauffer était idiot. Mais laisser un feu chauffer sans rien dessus l'était encore plus. Conclusion, aux yeux d'une sorcière de treize ans à qui on ne donnait pas plus d'éléments que cela, cette instruction n'avait pas de raison d'être.

Elle lança un coup d'oeil aux alentours pour voir comment les autres faisaient mais n'en retira malheureusement pas grand chose. Elle était si mal placé qu'il lui était impossible de voir les autres chaudrons, hormis celui de Neville et elle savait, comme tout un chacun, que se fier à ce que faisait Neville en potion était parfaitement inutile voire vraiment suicidaire.
Conservant son idée de base, elle haussa les épaules et saisit sa trentaine de marguerite d'un geste vif.

Elle était allergique aux marguerites, d'ailleurs. Comme une grande majorité d'individus : le pollen de la marguerite est l'un des plus allergissant au monde. La mine mécontente, Susan prit son couteau et entreprit de séparer avec minutie les têtes du reste du corps du végétal (d'ailleurs, étaient-ils censés garder les feuilles ? Encore une précision qui avait sauté... Dans le doute, elle décida que oui). Elle ne savait pas Rogue si amoureux des fleurs. Peut-être était-il amoureux tout court ! Un court instant, l'image de Rogue, ses cheveux gras gominé plaqué en arrière, un bouquet de marguerites à la main, frappant à la porte du professeur McGonagall traversa l'esprit de la Poufsouffle qui se mordit la lèvre pour ne pas laisser un large sourire goguenard s'étaler sur sa figure.
Baissant la tête, elle redoubla de frénésie dans la coupe de ses marguerites. Tout de même, des marguerites en septembre... Rogue devait nécessairement en avoir des plants dans sa chambre ! C'était suspect.

Versant ses marguerites tranchées au fond du chaudron, elle remit ce dernier sur le feu avant de saisir sa cuiller de bois rapidement, redoudant probablement que les végétaux ne brûlent et n'attachent au fond du chaudron puisqu'aucun liquide ne se trouvait dans celui-ci pour le moment.
Elle commença à tourner lentement, franchement déstabilisée. Combien de temps devait-elle tourner ? Deux minutes ? Moins ? Plus ?

La fillette gratifia sa recette d'un coup d'oeil affolé, comme si elle espérait qu'une indication zappée allait miraculeusement y apparaître. Il n'en fut rien. Non mais vraiment ! C'était quoi, ça ? Un cours de potion divinatoire ? Le but était de laisser le troisième oeil retrouver les instructions manquantes, peut-être ? Finalement, ce devait être à Trelawney, que Rogue portait ses marguerites !

Elle prit le parti de touiller trois minutes - le trois était, somme toute, un chiffre symbolique - et reposa sa cuiller après l'avoir frappée deux fois contre le rebord interne du chaudron afin d'en faire tomber les morceaux de fleurs qui s'y étaient accrochés. Ses lèvres étaient dangereusement pincées et elle se sentait très contrariée : tout ce qui manquait de précision avait le don de l'agacer au plus au point. Car l'esprit de Susan était d'un perfectionnisme à toute épreuve et il se sentait très frustré face à cette recette.

Essayant de ne pas trop y penser, elle pela soigneusement ses deux figues (Merlin ! La figue ! Un fruit estival ! Des vacances, donc... Que de cruauté chez cet homme... Osez mettre sous le nez d'élèves innocents des élèments associés aux congés !), elle les coupa en quatiers égaux avant de les laisser tomber dans le chaudron où ils rejoignirent leurs copines les marguerites décapitées.

Un peu soulagée en constatant que pour le coup, elle avait des indications claires, Susan tourna cinq fois dans le sens des aiguilles d'une montre le mélange. Elle évita toutefois de regarder quelle tête tirait le brouet. Le mélange marguerite cuite/figue devait être un peu ragoûtant.
Ceci étant fait, elle prit son bocal de chenilles, vérifiant au passage que ses cheveux étaient toujours bien attachés car "Un cheveu dans ma potion, c'est dix points en moins pour ma maison", comme le disait le regretté Zakespinool, maître de potions de son état.

(Pardon : je n'ai pas le temps de tout faire d'un coup...)

Vu la tête que tirait Stones, elle n’était pas du tout enchantée par le fait de devoir l’épauler pour son TP. Enfin l’épauler, ça n’était pas complètement exacte car Drago avait bien l’intention de ne pas remuer le petit doigt pour faire autre chose que mettre les ingrédients dans le chaudron… Stones s’installa à ses côtés en tirant une tête de 3 têtes de longs et Drago se retourna pour chercher du regard Crabbe et Goyle. Quand il les aperçut, il ricana et eux-deux en firent de même.

*Elle a intérêt à bien obéir à mes instructions, sinon Rogue lui fera perdre des points par vingtaine !*

Drago écoutait le cours tout en pensant à son futur TP et c’est alors que Stones parla sans permission…

« Idiote… Idiote… »

Charrier Stones n’était pas aussi jouissif que de charrier Potter, mais comme il n’avait que ça à se mettre sous la dent il n’allait pas s’en priver. En plus là, elle allait forcément se tenir tranquille ou Rogue n’hésiterait pas à la renvoyer. Le cours continua et les instructions furent données pour commencer le TP. Drago soutenait son bras « blessé » avec son bras valide et faisait mine de souffrir le martyr pour que son cinéma marche encore mieux.

« Quelle misère cette blessure ! Qu’est ce que ça fait mal encore maintenant ! Vraiment quelle plaie d’être invalide comme ça ! Bon alors tu fiches quoi, tu l’allumes mon chaudron ? Je ne peux pas me servir de ma baguette tu vois bien que mes bras ne sont pas disponibles ! »

Intérieurement Drago jubilait mais extérieurement il montrait une grande impatience. Il était bien décidé à prendre tout le temps d’Aelita pour qu’elle lui fasse son TP à lui et qu’elle n’ait plus de temps ensuite pour le sien.

*Ca t’apprendra à être aussi bête !*

Alors que je venais de répondre j’entendis une petite voix méprisante, juste à mes côtés qui me traité d’idiote.

*Miles, pense à Miles, ses cheveux, ses yeux, sa peau douce et ses lèvres si… , tu t’égares là Aelita*, pensais-je en me mordillant la lèvres tout en souriant légèrement.

Je pris alors un bout de parchemin et nota ce qu’il faisait écrit sur le tableau juste en face de moi.

Citation :

Potion de Ratatinage
Cycle 3

Ingrédients :

- une trentaine de marguerites
- deux figues
- 300 grammes de chenilles
- 6 sangsues
- une foie de rat

Conditions :

Allumer le feu. Couper finement les marguerites de façon à ce que la tige et la fleur soient séparées. Les verser dans le chaudron et tourner lentement. Peler les 2 figues et les couper en tranches. Les verser et tourner cinq fois dans le sens d'une aiguille. Ôter la tête des chenilles, et les jeter. Verser le reste du corps dans la potion. Faire de même pour les sangsues. Tournez 2 fois dans le sens contraire d'une aiguille. Attendre 5 minutes et mettre le foie de rat dans le breuvage.

Après avoir rédigé tous les éléments de la potion, je vis du coin de l’œil Malefoy grimacer, avait-il si mal que ça ? Finis-je quand même par me demander. Mais je me ravisa, je n’allais quand même pas le prendre en pitié et encore moins le soigner, donc je décidé d’allumer le feu sous nos chaudrons. Quand je l’entendis encore parler, il se plaignait encore de sa blessure, il se disait invalide.

*Non mais qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre*, pensais-je en soupirant alors que j’allais allumer à l’aide de ma baguette un feu sous son chaudron.

Il me dit alors que ses bras n’étaient pas disponibles pour allumer son feu, je n’en revenais pas, je faillis lui adresser la parole pour lui dire qu’il n’avait qu’un bras qui était blessé et pas l’autre. Mais je m’abstins de tout commentaire, en pensant à ce que je m’étais faite comme promesse dés le départ, je pris donc une inspiration lui fit un sourire et continua la potion. Je coupais alors mes marguerites et les siennes en même temps en veillant bien à ce que la tige et la fleur soient séparées, puis je pelais les 4 figues et les coupaient en tranches, j’ôtais la tête des chenilles et j’en fis de même avec les sangsues. Je les versais ensuite dans le chaudron les marguerites et je jetais un sort sur la cuillère qui se trouvait dans mon chaudron pour qu’elle remue lentement les plantes. Tandis que je le fis à la main pour le chaudron de Malefoy tourner lentement, j’espérais quand faisant comme ça, il ne me dirait rien et ne me ferait pas de remarque désobligeante. Je versais alors les figues dans les deux chaudrons, je commanda à la cuillère de tourner dans le sens des aiguilles d’une montre et j’en fit de même avec le chaudron de Malefoy, je compta 5 et fit stopper ma cuillère et celle que je tenais en main, je jetais alors le corps des chenilles et des sangsues dans les chaudrons et recommença l’opération de touillage mais cette fois ci il s’agissait de faire tourner deux fois la potion dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Je stoppai tout quand cela fut terminé puis j’attendis 5 minutes et la potion de Malefoy était entrain de prendre un joli vert clair, tandis que la mienne virer au vert foncé. Je soupirais, en constatant que ma potion avait échoué lamentablement, alors que celle de Malefoy avait parfaitement réussit. J’avais tenu bon, pas un mot n’était sorti de ma bouche, mais j’attendais qu’il me dise une méchanceté gratuite, sur le fait sans doute que j’étais une incapable et que c’était une chance que ce ne soit pas sa potion que j’ai raté.

Si Malefoy avait regardé d’un œil suspicieux les premiers mouvements de Stones, il ne trouva pas grand chose à redire. Elle pela ses figues fort proprement et traita tout aussi bien ses chenilles et ses marguerites. Déçu de ne pas avoir le moindre petit reproche à lui faire, Drago finit par totalement se désintéresser d’elle et essaya du coup de déconcentrer Potter en lui faisant son éternel mime du Potter-qui-s’évanouit-devant-le-Détraqueur.

*Alleeer, regarde par là idiot !*

Au bout de deux minutes, Harry n’avait toujours pas regardé dans sa direction et Drago déçu fut bien forcé de se rasseoir correctement. En se remettant face au tableau il donna un coup de coude à Stones (moitié fait exprès seulement) mais elle ne se laissa pas perturber. Le Serpentard soupira alors bruyament et prit sa tête dans sa main valide dans la position de celui qui s’ennuie royalement.

*Tu devrais pas laisser ta cuillère remuer pour toi, tu vas rater ta potion…*

Ses yeux gris pales rivés sur leur deux potions, Drago vit également à quel moment Aelita rata sa propre potion mais ne réagit même pas devant l’infime changement de couleur. Il n’avait plus qu’une envie, qu’elle réussisse sa potion et qu’il ait la permission de sortir. Quand sa propre potion vira à la bonne couleur il afficha un sourire très satisfait.

« Pas mal Stones… Finalement on pourra peut-être faire quelque chose de toi ! »

Et soulagé que ce cours ennuyeux se termine enfin, Drago ramassa son sac et attendit la permission de partir avant de le mettre sur son épaule.

Hermione était entrée comme tout le monde, quelques minutes plus tôt. Elle avait saluée poliment le professeur Rogue et se dirigea vers le fond de la salle. Habituellement, elle était heureuse de faire des potions, mais aujourd’hui, étrangement, elle avait un pressentiment que le cours serait long. Elle sorti don ses affaires, prenant soin de ne pas briser son tout nouveau pot d’encre. Attendant que le cours commence, la Gryffondor ouvrit son manuel et commença à lire la recette qu’ils allaient faire aujourd’hui; La potion de Ratatinage. Les ingrédients semblaient communs, mais Hermione fit la moue lorsqu’elle vit l’inscription « Foie de Rat » gravée dans le parchemin. Elle aurait à touché un rat... *Beurk !*.

Puis, le professeur pris la parole. Il demanda qui pouvait lui en dire plus sur la potion. Hermione leva la main, mais, comme d’habitude depuis un certain temps, elle fut devancée. Aelita Stones pris la parole et mentionna quasiment les mêmes choses que la Gryffondor voulait dire. Hermione fit la moue et recopia le tout sans même la demande du professeur Rogue. Comme la Gryffondor l’avait redouté, il avait pris la parole et ce qu’il avait dit avait laissé Hermione rouge comme une tomate et morte de rage.
« Deviendrez-vous comme Miss Granger, une petite je-sais-tout ! »
Hermione n’arrivait pas à le croire. Était-elle vraiment ainsi... ? Elle se renfrogna et suivit les indications du professeur, à savoir de recopier les étapes et les ingrédients, bien qu’elle les sache déjà.

Lorsqu’elle eut fini, elle tassa d’un geste délicat la feuille devant elle et se leva, allant chercher les ingrédients. Elle se dirigea vers l’armoire du professeur Rogue et l’ouvrit, comme tout les autres élèves. Elle commença par chercher les marguerites. Elle les repéra au deuxième étage de la tablette, toutes entortillées dans un pot. Hermione saisit une poignée et alla les porter sur son bureau. Puis, elle les compta. Elle en avait 34. Elle pris donc les 4 fleurs de trop et alla les porter. Revenue à l’armoire, elle pris les deux figues – et à son grand malheur- le foie de rat. D’un geste dégoûtant, elle déposa sur une plaquette le rat et laissa tomber les deux figues, se pressant de retourner à l’armoire. Il ne lui manquait plus que 300 grammes de chenilles et six sangsues. Hermione pris le bol où se nichaient les bestioles dégoûtantes et l’amena à son bureau. Elle en pris six et les versa dans un bol. Puis, elle retourna pour la dernière fois au bureau de l’enseignant pour calculer les 300 grammes de chenilles. Une fois cela fait, elle retourna à sa place, se disant qu’elle avait intérêt à se dépêcher si elle voulait terminer la première.

Après avoir allumer le feu, Hermione pris le couteau à sa disposition et commença à couper finement les marguerites, de façon à ce que les tiges soient séparées des fleurs. Lorsqu’elle eut finie, la Gryffondor pris le tout et le versa tranquillement dans le chaudron. Ensuite, elle brassa doucement la mixture comme l’indiquait le manuel. Lorsqu’elle eut fini cela, Hermione pela les deux figues et les hacha lentement pour ensuite les verser et tourna cinq fois dans le sens des aiguilles d’une montre.

Après tout cela, Hermione pris les chenilles. Elles étaient... Comment dire, peu intéressantes... Mais bon, Hermione n’avait pas le choix. La jeune troisième année coupa la tête des bestioles et les jeta, car comme le mentionnait la recette, elle n’en avait pas besoin. Elle pris soin de verser le reste du corps dans la potion, s’assurant que aucune des chenilles ne manque à l’appel. Ensuite, elle lu le manuel. « Faire de même pour les Sangsues. » Hermione coupa donc la tête des sangsues et les jeta à la poubelle. Ensuite, elle rempli le bol de la mixture mais ne brassa pas, car il n’était pas indiquer qu’il fallait le faire. La délicatesse qu’il fallait avoir pour fabriquer des potions envahissait Hermione à chaque cours, qui devenait quasiment parano à l’idée de manquer une potion.

Lorsqu’elle eut fini, la jeune fille s’essuya les mains et attendit cinq minutes. Pendant ce temps, elle alla porter le bol dans lequel elle avait mis les sangsues et les chenilles. Avant, elle pris le soin de le laver. Puis, elle retourna à sa place et incorpora le foie de rat, comme il était demandé. Puis, Hermione aperçu le professeur Rogue qui s’approchait de son bureau. La jeune fille regarda son bol, attendant le verdict de son enseignant.

Peeves ne respectait vraiment plus rien. En fait, si on y réfléchissait Peeves n'avait jamais respecté quoique ce soit mais jusqu'à présent, il ne lui était jamais venu à l'esprit d'aller enquiquiner les élèves durant les cours. Sans doute parce que l'administration avait toujours fait en sorte que les classes aient des heures de libre dans la journée ce qui signifiait des couloirs toujours plus ou moins fréquentés et donc des victimes à chahuter.

Mais depuis le début des cours de la journée, Peeves errait comme une âme en peine dans le château, ne trouvant rien de plus distrayant à se mettre sous la dent qu'un vieux rat et une chauve-souris mal lunée.
Alors il s'était dit "Pourquoi pas ?" et le sourire des mauvais tours était venu fendre son visage rond.
L'esprit frappeur avait laissé échapper un gloussement de mauvaise augure avant d'effectuer une galipette dans les airs. Youpi et tralala : une nouvelle ère de la farce venait de s'ouvrir !

Traversant les murs, il était allé jusque dans la salle des cartes où un plan (très approximatif) de l'école était consultable. Il brûlait d'envie d'aller rendre visite à la vieille McGonagall, qu'il était capable de faire exploser en un temps record, mais sa salle de classe était beaucoup trop proche du bureau de Dumbledore pour pouvoir s'amuser tranquillement...

... Les cachots, par contre. Agacer Rogue était presque aussi drôle que de pousser McGonagall hors d'elle-même. Ni une, ni deux (ni trois, d'ailleurs), il avait retraversé murs et sols/plafonds (tout dépend de quel côté on se trouve) pour se retrouver au niveau de la salle de classe de Rogue.
"Hihihi !" Avait-il ricané avant d'entrer, tel le lutin malin, dans ladite salle.

Prestement, il s'était glissé dans un recoin sombre, entre une armoire et une vitrine emplie de flacons en tout genre avant d'observer les élèves présents. Ahah ! Malefoy ! Un individu certainement très intéressant à enquiquiner.
La tentation était grande... Mais Peeves savait que s'en prendre au chouchou de Rogue dès le départ était une mauvaise idée : il serait plus vite expulsé de sa "cour de récréation"... Un Gryffondor par contre.

Il coula un oeil calculateur vers Londubat avant de plisser le nez en une moue peu convaincue. Non ! Londubat était trop facile à impressionner.
Son regard tomba alors sur Hermione et il se frotta les mains de plaisir.

*Aaaaah ! Granger ! A nous deux mon p'tit lapin...*

Par "lapin" il était évident que Peeves désignait ainsi les dents d'Hermione. Il ne s'agissait en aucune sorte d'un petit surnom affectif, pas de ça chez lui !

Toujours aussi discrétement, Peeves profita de ce que Rogue regardait ailleurs pour voltiger jusqu'à la table d'Hermione. La Gryffondor semblait bien satisfaite... Il fallait absolument y remédier !
Avisant le bol, Peeves descendit à hauteur humaine, adressa un petit "coucou" de la main à sa victime et poussa du coude le récipient...

... Qui s'écrasa sur le sol en un affreux "tchiiiiiiinc" qu'il aurait été impossible de ne pas entendre.
Peeves remonta dans les airs et prit une mine proprement horrifiée avant de brailler :

- PROFESSEUR ROGUE ! GRANGER A CASSE DU MATERIEEEEEEEEEL !

Aelita regardait le professeur Rogue pour lui faire signe que les potions étaient finie, quant elle se souvient des cours précédent. Elle prit alors une fiole et l’étiqueta en indiquant : Drago Malefoy sur l’une et Aelita Stones sur l’autre, elle les déposa en face de chaque chaudron, pour que le professeur Rogue les prennent en passant. Aelita commença à ranger ses affaires quand elle entendit soudain, une chose qu’elle n’aurait jamais cru entendre de la bouche de Malefoy.

*Un compliment ? Non impossible, j’ai dû rêver*, pensa-elle en s’occupant de son rangement.

C’est alors qu’elle vit Malefoy faire de même, elle pensait qu’il en avait sans doute assez d’être prés d’elle et elle le comprenait très bien cette fois, car elle non plus n’avait plus très envie d’être en sa compagnie. Pas que d’avoir un beau jeune homme prés d’elle la dérangeait vraiment, c’est qu’il pouvait être tellement blessant quant il le voulait, à certain moment elle aurait préféré ne jamais avoir eu une histoire avec lui. Mais maintenant, elle se disait que tout cela était du passé et qu’elle devait aller de l’avant, elle avait Miles maintenant, elle sourit donc en à cette pensée.

Quand soudain un bruit retentit au fond de la classe, ce qui la fit sursauter et se retrouver presque dans les bras de Malefoy.

Par…, pardon, dit-elle en se retirant immédiatement.

Elle regarda alors autour pour voir d’où provenait le bruit quand elle vu Peeve tout prés d’Hermione Granger, elle le regarda en fronçant les sourcils.

Franchement il a un de ses toupets de venir perturber le cours du professeur, en plus il est sur le territoire du Baron, murmura-t-elle comme ci elle s’adressait à Malefoy mais en fait, elle se parlait à elle-même.

Aelita regarda Malefoy puis détourna tout de suite son regard elle se sentait mal de s’être retrouvée si prés de lui, alors qu’elle avait tenté pendant tout le cours de ne pas lui parler. Pour ne pas devoir affronter son mauvais caractère et ses remarques cinglantes, Aelita n’avait pas peur de Malefoy, elle ne le craignait pas comme tous les autres. Pour elle c’était juste un garçon ordinaire, qui avait presque eut la même enfance qu’elle avait eue, d’après ce qu’elle en savait, peut-être que tout ce qu’elle avait entendu n’était pas vrai… Mais alors pourquoi aurait-il agit comme ça ? Peut-être parce que c’est enfin de compte un enfant pourrit gâté, qui veut ressembler à Papa qui à l’air tellement sûr de lui et tellement fier de son fils.

Le regard d’Aelita se dirigea alors vers le professeur Rogue, elle attendait de voir la réaction de celui-ci. Elle espérait au fond d’elle qu’il chasserait Peeve et qu’il ne retire pas de points à Gryffondor. Mais elle savait au fond d’elle que le professeur n’aimait pas les Gryffondor et surtout pas les amis de Potter, Aelita soupira en s’attendant à la remarque qu’il allait faire à Hermione. Elle regardait aussi la jeune fille, se demandant si celle-ci allait réagir à la futur remarque du professeur sur sa mal adresse, ne tenant pas compte que Pevee était dans la pièce et surtout qu’il n’avait pas le droit de s’y trouver.

[528 mots]