Retrouvailles Rowen - Charl'n [ Terminé ]

La semaine qui suivait le Bal de Noël, un Mercredi matin à 10h00 tapantes, alors que les deux dernières heures de la journée avaient étés annulés pour intoxication passagère du Professeur de Botanique, suite à, selon ce qu’on disait, une trop grosse ingurgitation de langoustine peu fraîches, Rowen avait renvoyé tous les élèves de Gryffondors dans la salle commune, ou dans les Bibliothèques, pour ne pas qu’ils gênent le passage, en leurs disant que, étant donné que les préfets de Serpentards traînaient sûrement dans le coin, il valait mieux ne pas avoir affaire à eux, sous peine d’avoir au moins une dizaine de points soutirées à leurs maison. Et comme, et d’ailleurs c’était la première et dernière fois, les Rouges et Ors étaient assez préoccupés par leurs devenir et la Coupe des 4 Maisons, ils avaient obéit au doigt et à l’œil, en conseillant la jeune préfète d’en faire de même, pour ne pas qu’elle fasse perdre inutilement des points aux Gryffondors.
Leurs disant que ça irait, que elle, elle avait le droit de se balader dans les couloirs pendant les heures de cours et puis que bon, de toute manière, elle trouverait bien une excuse, la demoiselle avait pris le chemin des escalier, pour déboucher sur les couloirs du troisième étage, les harpentant sans buts précis, à la recherche d’une personne normale à qui s’adresser.
Regardant par une fenêtre pour voir si elle parvenait à voir le Professeur Chourave –les serres étaient visibles depuis cette fenêtre ci-, Rowen se demandait si son enseignante préférée allait s’en remettre, et si oui, si elle allait se mettre à arrêter de manger des langoustines. La jeune fille, même si elle avait été malade à cause de langues de chat, n’aurai jamais cessé d’engloutir comme Crésus, ces petites douceurs qui lui donnaient les joues roses –depuis quand des bonbons ont-ils les même propriétés que des carottes ?- .
Enfin bon, de toute façon, la question n’était pas là. Et pendant qu’elle shootait dans une boule de papier qui traînait là, la demoiselle aperçut quelqu’un au bout du couloir, et qui, par chance ou malchance si Isaac Irving ou Diaabalzane Södergreen était dans le coin, appartenaît à la maison des Gryffondor.
C’est ce qu’il y paraissait en fait, parce que la jolie cravate autour du col de chemisier blanc de la jeune fille qu’elle voyait au loin, était d’une couleur rouge sang. Mais peut être un élève d’une autre maison aurai eut envie de porter une cravate rouge qui sais ? Il en avait le droit, il faisait comme il le voulait.
Mais priant pour que ce ne soit pas un Serpentard –quoique, depuis sa défaite lors du match Serdaigle-Gryffondor, elle était assez amie avec les Bleu et Bronze, mais leurs en voulait tout de même un tout petit peu de les avoir littéralement explosés contre le poteau, donc si elle en voyait un, elle ne savait pas comment elle allait réagir, et serai sûrement prise d’une folle envie de lui enlever des points- la jeune préfète se dirigea vers la personne, et s’arrêta à quelques mètre d’elle, foudroyée par ce qu’elle voyait.
La jeune fille qui était en face d’elle, et qui avait à présent tourné les yeux vers elle, était grande, blonde, avec un air de femmes, et bien faite là où il le fallait. Elle avait de grands yeux verts méchants, et avant les mains derrière le dos, en faisant virevolter de temps en temps, sa mini jupe noire plissée, à la mode des écolières –la même que celle de Rowen grrr-. Elle était très jolie, et appartenait bien évidemment à Gryffondor, mais Rowen due se faire à l’idée que ce qu’elle voyait n’était pas une illusion : La personne n’était ni une Serdaigle, ni une Serpentard, mais bien pire.. C’était Charline ..
Charline Silver était, depuis bien longtemps déjà, une des cousines de Rowen. La préfète de l’avait vue qu’une fois, puisque je dois vous rappeler qu’elle fut séparée de ses parents, et que, niveau réunions familiales, c’était assez limité, mais ce jour ci avait été gravé dans l’esprit de la fillette, et elle avait à jamais marqué une séparation avec Charl’n. Cette incroyable peste était d’ailleurs devenue de pire en pire, depuis qu’elle était arrivée à Poudlard et pratiquait la chasse aux garçons, en menançant à chaque fois Rowen, d’aller courrir après els caleçons de Cormac.
Haussant tout de même les épaules, en se disant intérieurement que Charline avait peut être changé, et que, elle devait quand même aller dire bonjour à son aînée de cinquième année, Rowen, qui prenait Silver comme sa pire ennemie et son pire cauchemar, pris un air qu’elle voulait détendu et s’approcha de la jeune fille, tout en lui disant d’un air détaché :

« Hey !! Salut Charl’n !! Tu vas bien ? »

Elle croisa ensuite les doigts sous sa robe de sorcier, en bénissant la personne qui allait faire que, sa cousine ne l’agresserait pas littéralement, la demoiselle reporta son attention sur ce qui était logé sur l’épaule de la cinquième année, et qui ne cessait de battre de la queue à intervalles réguliers, miaulant d’une voix fortement désagréable. Celle là aussi, elle l’avait à la bonne.
Eris, le chaton dingue de Charline. C’était vraiment un tandem parfait, pestes avec pestes. Affreuses créatures, méchantes femelles. Elles étaient faites l’une pour l’autre, c’était sûr.
Et d’ailleurs, la dernière fois qu’elles s’étaient vue –soit l’an dernier-, le félin avait laissé une cruelle trace sur la main de Rowen, qui, après avoir été poussée par Charl’n, avait été mordue en essayant de caresser cette immonde boule de poil..
Et ce n’était pas tout. Mais il lui semblait que ce membre de sa famille qu’elle n’aimait pas vraiment, prenait un malin plaisir à la martyriser. Et pourtant, ce n’était pas un problème entre cousins et cousines, vu que Rowen s’était toujours bien entendue avec tout le monde, lors de la seule et unique fête qui tendait à tous les regrouper. Ses cousins un peu dingues, Joryss et Evan –et même un peu Anthony, qui pourtant, était assez sévère et froid-, ses jolies cousines Artémis et Lisa.. Et ce n’était qu’avec Charline que cela ne collait pas, on se demandait bien pour quelle raison. Mais le jour où les deux gamines s’étaient vues pour la première fois, cela avait bien dégénéré, lorsque notre tarzan international s’était mise à grimper à un arbre..
Que de mauvais souvenirs. Et, se retenant de cracher à la figure de la jeune fille en repensant à tout ce qu’elle avait pu lui faire subir en profitant de son ego et de sa naïveté, la fillette attendit patiemment, une quelconque réaction de Charl’n..

[ 1111 mots xD ]

Mercredi était, selon les dires des anciens, un jour de prospérité et de bonne entente. Il tendait à maintenir le moral des troupes, et à les encourager pour qu'ils soient plus efficace, le jour d'après. Mercredi était un jour où il n'y avait pas d'école l'après midi, et le matin, parfois, pour les plus jeunes. Et pour les plus âgés, il avait été, ce jour là, une mâtinée où les deux dernières heures de cours avaient étés annulées, en raison d'un plat bien peu goûteux, qui répugnait Charline, que son stupide professeur de "occupes toi des choux- avait mangé. Elle n'allait pas s'en plaindre, Line, mais le fait est que son travail qu'elle avait à rendre, et dont elle avait passé toute la veille à finir, allait être reporté au prochain cours. S'étant donc pressée pour rien, c'était vraiment terrible pour elle, et la colère lui montait inutilement au cerveau, perturbant ses traits pourtant si fins d'habitude.
Pour ne pas que quelqu'un la voie dans cet état, elle s'étala une couche de maquillage supplémentaire sur le visage, et s'appuya contre un mur, en regardant dehors pour se détendre, en se disant que ce n'était pas si terrible, après tout.
Tout cela l'exaspérait quand même, et pour une miss comme elle qui avait passé la moitié de son temps dans une bibliothèque miteuse sous le regard perçant de cet oiseau de mauvaise augure nommé Pince la vieille, c'était carrément insultant.

Son chaton au pelage blanc neige sur les épaule, elle passa une main sur sa tête pour le caresser, en soupira, et en se disant que les beaux garçons manquaient cruellement, dans cette école minable. A cette pensée, deux jeunes hommes d'année inconnus passèrent devant elle, mais à bien y regarder, pour ex s'appliquaient le proverbe : de loin tu es beau, mais de près, tu es loin d'être beau. Nouveau Soupire.
Qu'avait-elle fait pour mériter cela? Elle aurait finalement préféré aller à Beauxbâtons, même si Poudlard était la meilleure école d'Angleterre. C'était cruel, qu'il n'y ait pas plus de personnes séduisantes dans le coin.
Charl'n en avait bien repéré quelques uns, mais ils étaient déjà tous pris par des pimbêches aux couleurs de cheveux immondes. Blond, c'était la couleur par excellence voyons ! Surtout que les cheveux de Charline étaient bien doux, bien beaux, brillants, et soyeux. Donc elle ne comprenait pas pourquoi en 5 ans dans ce piteux château, elle était toujours célibataire.
Célibataire oui, mais quand même depuis peu. Elle avait déjà eut un petit ami elle, au moins ! Ce n'était pas une coincée, une paumée de la vie, et toutes ces greluches imbéciles qui prenaient la place des autres en aillant des têtes à réveiller les morts. Il ne fallait pas pousser, non plus !

Nouveau soupire. Ca faisait le troisième, et ce n'était pas bon signe. L'humeur de Charline devait être au plus bas dans ce cas. Ahh. Si au moins, il pouvait se passer quelque chose d'intéressant. Je ne sais pas moins ! N'importe quoi, une personne, un envoyé du ciel?!
Plop plop. Des bruits de pas? Oui, et ils viennent du couloir, de l'autre côté. Charline avança sa tête pour voir de qui il s'agissait, et remarqua que la personne en question la leurrait elle aussi. Cette façon de marcher. Cette chevelure châtain franchement désagréable. Il n'y avait pas de doutes possible, c'était Rowen ! Ô bon ciel, je t'avais dit n’importe quoi, mais tout sauf cela.
Elle détestait, haïssait, cette fille, et c'était la seule Gryffondor au monde qu'elle n'aurait pas voulut voir, alors pourquoi lui faisait-on subir cela? Oh fada …
Se redressant, Miss Silver ferma ses grands yeux verts, souhaitant disparaître ou au moins, se fondre dans la masse, en espérant que sa cousine ne la voie pas, et surtout, ne lui adresse pas la parole. Oh, affreux ! Et comme si celle ci avait entendu le fond de sa pensée, Line entendit une petite voix qu'elle trouvait franchement horripilante, lui dire, timidement :

« Hey !! Salut Charl’n !! Tu vas bien ? »

Comment? Comment osait-elle de 1, lui adresser la parole, et de 2, l'appeler par un surnom affectif? C'était de pire en pire et, Charline, faisant un sourire de crocodile à Rowen, lui dit d'une voix faussement amicale, doucereuse, désagréable, et brève en même temps :

-Rowen. Comme cela me fait plaisir de te revoir "chère" cousine.

Elle avait fait exprès d'appuyer son "chère", pour donner à Rowy, l'impression qu'elle ne voulait pas d'elle. Et pas seulement juste une impression, c'était la stricte vérité !
Si elle avait pu, elle aurait tapé du pied pour montrer son mécontentement, mais Rowen étant une nouvelle "préfète", il valait mieux ne pas l'énerver.
Continuant dans sa lancée, pour répondre à la seconde question de la Gryffondor, Charline dit :

-Oui je vais bien.

* Enfin non, plus depuis que tu es là. Comme j'aimerais te dire cela "très chère" *

Dit-elle et pensa t-elle en serrant les dents. Puis, elle attendit que sa cousine dise quelque chose, en se limant les ongles avec un couteau Suisse, en se disant qu'elle n'aller sûrement pas faire la conversation face à ce tarzan humain qu'elle devait appeler "cousine".

[865 mots]

Rowen, après avoir longé tous les couloirs à la recherche d’une âme charitable à qui taper la conversation, était enfin tombée sur une personne qu’elle aurai préféré ne plus jamais voir. Drago Malefoy me direz vous ? Oh non, quoique, niveau caractère et amabilité, les deux étaient au même niveau. Ils devaient penser à sortir ensemble d’ailleurs. Bien que ils soient dans des maisons opposées, notre petite préfète les aurai très bien vu se tenir la main et s’engueuler lorsque l’un ou l’autre ferai un petit pas de travers. Que c’était écoeurant, ce genre de couple, et surtout lorsqu’on connaissait les deux personnes. Mais le fait que Charline se mette à courrir après le Serpentard était très peu probable. Même si, à travers ce qu’on disait –mais Rowen n’en croyait pas un traître mot- Dragonouchet était un jeune homme affreusement séduisant qui faisait tomber les filles comme des mouches autour de lui. Oh sûrement pas, non, non et non.
Enfin bref, Rowen était en face de Charline, et avait commencé à prendre des nouvelles d’elle et à la saluer, pendant que son ignoble animal poilu la fixait d’un air nonchalant, en se passant une patte sur le museau de temps à autres, sans que la Gryffondor comprenne pourquoi. Et puis de toute façon, elle n’avait pas tellement envie de chercher pourquoi un chat se grattait le nez, elle n’avait pas que ça à faire, et la réponse était assez évidente : un chat, c’était stupide.
Remettant une mèche de ses cheveux qui lui tombait sur les yeux derrière son oreille, la demoiselle reporta son attention sur sa chère –attention, pointe de cynisme- cousine, et remarqua qu’elle essayait d’éviter son regard, tout en ne voulant pas engager la conversation. Tiens, Charl’n n’avait pas envie de taquiner Rowen cette fois ci ? Elle était bien trop fatiguée, lassée, ou à cours d’imagination pour dire quoi que ce soit ? Elle se contentait de répondre avec lassitude aux questions de la jeune Gryffondor, et celle-ci se demanda si la cinquième année n’était pas sujette à une potion de sérum de vérité qui la rendait totalement gaga.
Ayant assez d’expérience et d’idées fourbes dans la tête pour se permettre de jouer un mauvais tour à sa chère cousine, Rowen s’approcha doucement de celle-ci, avec un air sournois sur le visage, puis se posa juste à côté d’elle, dos contre le mur. Eris, le chaton stupide de Charline fut d’ailleurs très étonné de voir cette personne géante à qui elle aimait bien mordre les doigts –ou autre chose, on s’en fiche- s’approcher si près et si dangereusement, d’elle et sa maîtresse.

-Oui je vais bien.

Quoi.. C’était tout ce qu’elle lui disait ? Pas de « va t’en, tu me dérange Rowen » ni de « qu’est ce que cela peut bien te faire ? ». Les poules avaient des dents et les moules des gants ou.. Il y avait quelque chose de louche dans tout ça, c’était sûr et certain. –pensa Rowen, tout en faisant le regard de l’émoticone bleu du forum xD-
Elle se décida tout de même à continuer son engagement de conversation, bien décidée à saouler Charline, comme elle la dérangeait, d’ordinaire .. :

« Bah moi aussi si tu veut savoir ^-^. Alors ? Ca marche les cours ? »

Elle fit ensuite une courte pause durant laquelle elle continua de fixer sournoisement sa cousine, puis fit mine de caresser le chaton à rebrousse poil, en prenant bien garde à lui arracher des touffes de son pelage, un air méchant sur le visage.

~ Tiens sale bête, ça t’apprendra à me griffer à tout va.. Nyark ~

[ 607 mots >_< Désolée, vraiment à cours d’inspiration T-T ]

« Bah moi aussi si tu veux savoir ^-^. Alors ? Ca marche les cours ? »

Le sourire forcé s’imposait. Cette mijaurée, cette cruche sans cervelle, se permettait de lui dire quelque chose de la sorte. C’était du jamais vu.
Charline se demanda un instant si elle devait répondre ou non. Mais laisser parler sa cousine, même si c’était fortement tentant, n’était pas dans ses habitudes. Et comme une lady, Charl’n se devait de répondre à toutes les questions qu’on lui posait, à condition bien sur que celles-ci ne soient pas trop indiscrètes.
Se posant la question de « est ce que ses cours allaient bien ? », la miss se remémora le récent cours de potion qu’elle avait eut avec le professeur Rogue. Elle ne l’aimait pas, cette pourriture ambulante, et pourtant, elle essayait de faire de son mieux pour confectionner des liquides bizarres. Parce qu’il fallait dire que ça allait vachement lui servir, si elle voulait un jour faire un philtre d’amour. Pour séduire un quelconque bonhomme, beau garçon dont elle voyait tous les jours la trace, aux bras d’une minette couverte de boutons d’acné.
La question n’était pas là, et Charline se contenta de répondre un bref :

-Bah, la cinquième année quoi. C’est vraiment lassant ce genre de cours. Les profs ne nous apprennent rien et en plus, ils sont tout le temps sur les nerfs. C’est l’année qu’il faut bosser à tout prix. Mais il n’y a pas de problèmes à se faire, je pense, à condition bien sur que l’on ait quelque chose dans la tête. N’est ce pas ?

Sous entendu, que Rowen avait un pois chiche en guise de cervelle, et qu’elle ne savait pas s’en servir. Chose pas totalement fausse, si on savait toutes les allusions qu’elle faisait par rapport à ses deux neurones, devenu neurone unique depuis un choc violent. La Gryffondor hésitait entre Rowen qui se cogne contre un arbre, ou Rowen qui dévale l’escalier. Mais l’une comme l’autre, ces deux propositions étaient probables à 100%, et Charline se demandait même si les deux ne s’étaient pas déjà produites.
Baillant, lassée de la conversation plus que plate avec sa cousine, Charl’n haussa les épaules, en se disant que de toute façon, elle allait rester en sa compagnie longtemps. Autant prendre la parole alors, et parler de quelque chose qui l’intéressait.

-Et niveau garçons, ça marche pour toi ? Tu n’auras pas un bellâtre à conseiller à ta cousine ?

Première fois qu’elle souriait depuis le début de la conversation. Sincèrement, les hommes, c’était un sujet aux ressources inépuisables dont elle ne se lassait jamais de discuter. D’ailleurs, elle avait posé sa dernière question sur le ton de l’amusement et de la confidence, en se disant qu’au moins, Rowen lui serai utile pour quelque chose si jamais elle répondait oui.
Sachant tout de même que la deuxième année sortait (ou du moins, elle l’avait vu au bal avec) avec Cormack McLaggen, le beau jeune homme de quatrième année (il fallait bien qu’elle s’attaque à des plus jeunes qu’elle, le seul garçon plus âgé potable étant Dubois l’inaccessible) qui était dans leurs maison, Charline poussa une grimace. Rowen avait bien plus de succès qu’elle, et pourtant, elle n’était pas plus jolie.

-Il m’avait semblé que tu sortais avec Cormack non ? Ce n’est pas quelqu’un pour toi, tu ne le vaux pas. En bonne conseillère, je te dirai de le laisser tomber, avant qu’il ne le fasse.

Elle laissa le silence s’installer quelques secondes, puis ajouta :

-Ce serait bien malheureux pour toi, de te faire jeter. A ta place, mon ego ne le supporterait pas. Et puis regarde bien les choses en face, tout le monde le voit, qu’il ne t’aime pas. Je ne le comprendrais d’ailleurs jamais, je ne vois pas pourquoi il t’a choisie. Il était peut être trop désespéré pour en prendre une autre.

Elle lui fit ensuite un sourire de crocodile, en prenant l’air de la personne qui compatie, qui comprends, et en essayant le plus possible de briser Rowen.

[679 mots]

-Et niveau garçons, ça marche pour toi ? Tu n’auras pas un bellâtre à conseiller à ta cousine ? Il m’avait semblé que tu sortais avec Cormac non ? Ce n’est pas quelqu’un pour toi, tu ne le vaux pas. En bonne conseillère, je te dirai de le laisser tomber, avant qu’il ne le fasse. Ce serait bien malheureux pour toi, de te faire jeter. A ta place, mon ego ne le supporterait pas. Et puis regarde bien les choses en face, tout le monde le voit, qu’il ne t’aime pas. Je ne le comprendrais d’ailleurs jamais, je ne vois pas pourquoi il t’a choisie. Il était peut être trop désespéré pour en prendre une autre.

Lorsque Charl’n prononça la première phrase, Rowen ne pu s’empêcher de penser à Cormac, dont elle croyait être follement amoureuse.. Croyait parce que bon, parfois, il lui arrivait de se remettre en question, et de se demander si finalement, elle avait fait le bon choix.. Si décidemment, elle ne préférait pas être un papillon libre et insouciant, et que devoir assumer un petit ami, c’était tache trop dure pour elle.
Bref, elle laissa cela de côté, et s’intéressa à la seconde question. Un bellâtre à lui conseiller ? Non, elle ne connaissait pas beaucoup de garçon de l’âge de la cinquième année.. A part peut être Dubois, mais dans la mesure du possible, elle préférait éviter de les faire se rencontrer. Ca aurait été le calvaire pour le pauvre Olivier. Et appréciant tout de même le jeune homme, elle ne voulait pas lui faire subir cela. Elle sourit légèrement, en voyant que pour une fois, Charline prenait du plaisir à parler avec elle, puis rougit lorsque celle-ci parla de Cormac. Oui, elle était avec lui, et elle l’aimait beaucoup. Elle en se lassait jamais de sa compagnie, et les deux étaient liés comme les doigts de la main. Enfin c’était ce qu’elle croyait. Parce que les phrases suivantes de la Gryffondor lui effacèrent immédiatement son sourire joyeux, et la rendirent affreusement mal à l’aise..
Il voulait la jeter ? Il lui avait dit quelque chose par rapport à cela ? A Charline ? Comment savait-elle tout ça ? Elle devait le tenir de source sure alors.. De Cormac lui-même ? Non, c’était impossible.. Tout de même. Mais il était vrai que le quatrième année lui avait directement montré qu’il tenait à elle. Par comédie ? Peut être que c’était vrai, qu’il ne trouvait pas mieux, et qu’il devait à tout prix se la mettre entre les griffes pour ne pas paraître manchot lors du bal de Noël.. Mais c’était bien avant tout cela !! Elle qui avait été persuadée que c’était un coup de foudre.. Pas possible..
Rowen cessa ne caresser le chat de sa cousine pour se mordiller le doigt. Maintenant qu’elle y pensait, elle n’était sûre de rien, et si les autres voyaient leurs relations comme ça, c’était sûrement qu’ils n’avaient pas tord. En tout cas, savoir ce que les autres se disaient d’elle en la voyant n’était pas très flatteur.
Et une fois de plus, elle se laissait avoir par les paroles hypnotiques de sa cousine. Mais peut être que pour une fois, celle-ci ne lui racontait pas des ragots. Enfin..
Comme pour se défendre, la jeune préfète dit d’une voix quelque peu tremblante :

« Je ne pense pas. S’il m’a choisie, c’est peut être parce que je n’était pas comme toutes les autres. Et personnellement, ça m’aurai dérangé d’être comme vous toutes. A mon avis, tu es la seule à te dire ça. Les gens ne font même pas attention à ce qui se passe entre nous, et je préfèrerais qu’ils ne s’en mêlent pas. Ce n’est pas très gentil de ta part, de dire des choses pareilles. Mais de toute façon, tu n’es pas à ma place Char Li ne. »

Elle avait bien appuyé ses trois dernières syllabes, puis avait tourné la tête, en se disant que ce n’était pas son ego qui allait en prendre un coup lors de leurs rupture, mais plutôt elle, et ses sentiments..
Rien que d’y penser, elle en avait d’affreux frissons. Charline avait vraiment un don pour rendre les gens mal à l’aise, et surtout Rowen. Elle qui pourtant, était vraiment imperturbable.. Enfin, il fallait qu’elle oublie les paroles de sa cousine, elle ne voulait pas que celles-ci la hante.
Alors, en tapant sur le dos de Eris, le chaton de Charline, qui poussa un petit cri étouffé, Rowen se décolla du mur, puis s’avança, en se postant devant la fenêtre, et en regardant le paysage dehors. Non, elle n’allait plus y penser, ce n’était pas bon pour elle.
Elle en avait assez de cette conversation, c’était finit.. En se retournant doucement vers la cinquième année, la jeune préfète lui fit un timide sourire, puis dit, d’une voix calme mais froide, comme si elle lui en voulait pour ses paroles précédentes :

« Bon, et bien, j’y vais. A plus tard, Charline. »

Elle se dirigea ensuite vers le couloir, puis monta les marches de l’escalier.. Elle avait les bras croisés, et les traits tendus. La conversation ne lui avait pas fait le plus grand bien, et elle devait à présent avoir l’air aussi détendu qu’une Pomona Chourave ayant fait une allergie à cause de Langoustines..
Se dirigeant vers les étages supérieurs, avec la ferme intention d’aller prendre un peu de repos dans la Salle sur Demande, en jouant une petite mélodie au piano, la demoiselle pressa le pas, voulant à tout prix s’éloigner rapidement de ce monstre qu’était sa cousine..

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