[3ème année et +] #Cours 2# Le sortilège d'Alegresse

La jeune Serdaigle entendant les directives du professeur se dirigea automatiquement vers la jeune Poufsouffle qui se nomme Susan Bones. Elle prit soin bien évidement de prendre sa baguette avant de se rendre prés d’elle, sinon elle aurait fait le trajet pour rien.

- Ca ne te dérange pas que l’on fasse les travaux pratiques ensemble ? demanda-t-elle en la regardant.

La jeune bleu et bronze savait que la jeune fille était un peu timide et réservée, mais elle connaissait aussi ses capacités. Malheureusement la jeune Poufsouffle se sous estimait et pensait souvent qu’elle n’était capable de ne rien faire correctement. Aelita allait donc essayer de lui prouver le contraire pendant les travaux pratiques en espèrent que la jeune fille veuille bien participer, ce qui ne semblait pas totalement gagné.

La jeune Serdaigle avait plusieurs fois observé la jeune fille, lors de leur cours en commune, elle avait aussi vu un rapprochement entre un autre élève de Poufsouffle et la jeune fille. Le jeune homme essayé de l’aider, mais la collait d’un peu trop prés ce qui gêné la jeune fille, non pas dans ses gestes, mais parce qu’elle était timide. C’était vraiment adorable de la voir rougir au moindre effleurement du jeune homme, bien sûr le jeune homme n’avait rien remarqué… Pensez bien, un garçon ne remarque jamais ses choses là, ils sont bien trop occupés à vérifier qu’on ne fait pas de bêtises. Alors que la plus part du temps se sont eux qui les font, ils nous reprochent bien souvent des choses, mais au fond d’eux, ils nous aiment et ne pourraient pas vivre sans nous.

Aelita attendait toujours la réponse de Susan Bones, quand elle vit Clara et Andréanne se mettre ensemble, elle se doutait que les deux jeunes filles se mettraient ensemble. Ce n’est pas pour cela que la jeune fille avait choisi la jeune Poufsouffle, Aelita aimait changer de partenaire durant les travaux pratiques pour voir les potentiels de chacun. Hélas au cours de potion, elle n’avait pas pu voir le potentiel de Neville Londubas qui pourtant avait une sacrée réputation chez les Serpentard, personne ne voulait être en binôme avec lui. Aelita aurait aimé vérifier cela malheureusement, le jeune n’avait pas paru fort « présent », toujours perdu dans ses pensées. La jeune fille pensait que peut-être, il était amoureux et puis on l’avait informée que non pas du tout, Neville était toujours comme ça.

*J’espère que sa réponse sera positive*, se dit-elle en regardant Susan qui semblait entrain d’évaluer le pour et le contre de travailler avec elle.

La jeune bleu et bronze, tourna alors ses mains dans les sens essayant de ne pas éveiller les sens de la jeune fille sur sa nervosité. En fait, Aelita avait hâte de commencer pour vite finir aussi et pourvoir rejoindre sa salle commune pour pouvoir étudier. Elle pensa même un moment aller s’inscrire au club de duel, pour parfaire sa connaissance dans les différents sorts, mais elle risquait de croiser des Serpentard et ça elle ne le voulait pas.

[505 mots^^]

Susan avait, bien entendu, grimacé lorsqu’il avait été question de pratique. Et sa grimace n’avait fait que s’accentuer quand Flitwick, croyant sans doute leur faire une fleur, les invita à choisir eux-mêmes leur binôme. Pour une fois, elle aurait vraiment voulu qu’il s’en charge : personne ne voudrait jamais se mettre avec elle et elle aurait la honte suprême de lever le doigt pour signaler d’une voix frêle «Professeur, je suis seule». Flitwick se verrait contraint de la mettre d’autorité dans un groupe déjà constitué («Oh non, m’sieur, pas nous !»), un groupe de Serpentard, bien entendu, Flitwick n’avait certainement pas envie de pénaliser Serdaigle. Ses coéquipiers la détesteraient et elle finirait pendue haut et court tandis que défilerait devant ses yeux déjà inutiles une cohorte vociférant : «Ah, ça ira, ça ira, ça ira, les aristocrates à la lanterne».

Toute à ses morbides pensées, Susan sursauta avec violence lorsque Aelita, pourtant loin d’être brutale avec son prochain (du moins, de la connaissance de Susan) lui adressa la parole. Un instant elle faillit même s’écrier : «Non, pitié, je suis du peuple !» mais, heureusement pour elle, elle avait été bien trop effrayée par l’arrivée impromptue de la Serdaigle pour être capable d’articuler quoi que ce soit. En fait, sa voix semblait tout simplement être partie faire un tour du côté de chez Swann, loin, très loin d’ici.

En fait d’évaluer le pour et le contre de la proposition d’Aelita, Susan se contentait de la dévisager avec des yeux de merlans frits (ce qui n’a rien de flatteur pour les merlans), l’air parfaitement stupide et le cerveau vide… Mis à part un message clignotant du type «Alerte demande de binôme, alerte demande de binôme, alerte…».
La jeune Poufsouffle finit par déglutir avant de cligner des yeux sottement, comme si elle craignait de voir Aelita s’évaporer. Ce ne pouvait être qu’un délire grave, n’est ce pas ? Quand on était une Serdaigle réputée (toujours du point de vue de Susan) on ne choisissait pas de son plein gré de faire équipe avec la plus misérable des Poufsouffle, c’était manquer de discernement. Ou alors, la mansuétude de la jeune fille était sans borne. Ou alors (toujours !), elle devait sérieusement détester tous les autres élèves présents pour en être réduite à un tel choix.

Susan adressa un coup d’œil en coin à Aelita, compatissante. Ce devait être dur, pour quelqu’un comme elle, de s’abaisser à demander une «cohabitation» à une vulgaire Bones. L’idée de refuser effleura l’esprit de la fillette : il fallait sauver l’honneur d’Aelita, que diable ! Cependant, cette dernière risquait de le prendre très mal et mieux fallait-il ne pas la provoquer… Sans compter que Susan risquait de se retrouver sans binôme, si elle n’acceptait pas la proposition de sa camarade.
D’autre part, et bien inconsciemment, sa fierté (oui, on oublie souvent qu’elle existe, mais le fait est que…) se sentait toute chose : Aelita Stones, ce n’était pas personne tout de même, et c’était vers elle, Susan Bones, vermisseau entre tous, qu’elle s’était dirigée. Susan était presque étonnée de ne pas voir une horde de journalistes débarquer pour se saisir de l’information toute affaire cessante.

Elle ouvrit la bouche, toute rouge (Susan, pas la bouche, m’enfin !) et bafouilla pitoyablement, d’un ton quasiment inaudible et qui allait probablement faire regretter à Aelita sa proposition :

- Euh… Oui, d’accord, siçanetegênepas…

Puis, la fillette piqua du nez en direction de ses chaussures et entreprit de se triturer savamment les doigts, très mal à l’aise.

(585 mots)

Un peu de gaieté dans ce monde de brute ! Voilà un sortilège bien audacieux que les jeunes troisièmes années allaient devoir apprendre en ce jeudi. Une fin de semaine heureuse allait pouvoir venir ? Non ! Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que le jour suivant, plus précisément le vendredi, n'était autre que le double cours de potion ! Ô chance ... Ô désespoir plutôt !
Par Merlin mais pourquoi avait-on eu l'idée de détruire le moral des collégiens en cette année ? Corruption ! Manipulation ! Malédiction ! Aah que c'était injuste ! Professeur Flitwick, croyez vous au meurtre divin contre le professeur Rogue ?
La jeune adolescente soupirait alors qu'elle se concentrait sur ce qu'on lui demandait de faire.
Alors qu'elle allait lever le bras pour répondre à une question du professeur de Sortilège, un Serpentard réagit plus vite qu'elle et déballa tout son savoir sans aucune pudeur.

Si la Serdaigle avait été une langue de vipère comme cette Pansy Parkinson ou les autres Serpentard tout court, elle l'aurait insulté mentalement de tous les noms d'oiseaux possibles mais n'étant pas du même caractère, elle se contenta de baisser sa main en regardant Dréa. Son amie et elle avaient prévu bien des choses et malgré la sagesse de la brunette, comment pouvait-elle dire non aux quatre cents coups que lui proposait Dréa ? C'était tout bonnement impossible !
D'ailleurs en repensant à tout cela, heureusement qu'Andréanne n'avait pas fait la connaissance avec le mister O'Bryan... sinon quelle serait encore la misère qu'elle lui infligerait ?
Dans tous les cas, Dréa serait la parfaite petite fouineuse qui essayerait de savoir des choses qui n'existeraient même pas ! Ah la la !
C'était étrange de savoir d'ailleurs que Damien et elle ne se rencontraient que lors des jours d'examens. Ce serait plutôt agréable de le voir à la table des Serdaigle un jour, non ? Peut-être en parlerait-elle alors à la petite Dréa !

Le professeur Flitwick venait de dire que le TP pratique allait commencer et qu'il laissait les élèves choisirent leur binômes. Il était évident que les Serpentard se regroupaient tous entre eux et c'était ainsi pareil dans toutes les maisons. Sauf Aelita. Non, la blondinette avait décidé de rejoindre une amie à Clara, Susan Bones. Les saluant poliment d'un signe de tête, Clara tourna son regard en direction de son amie, Andréanne. Aucune parole n'avait été prononcée car il était évident qu'avec un tel regard, Dréa avait tout de suite compris que Clara voulait être avec elle pour le sortilège d'Allégresse.
Elle fit rouler ses yeux alors que sa tête repartait de côté pour regarder son directeur de maison donner les consignes. Il ne changerait jamais celui-là. Toujours aussi gentil avec ses élèves... et surtout toujours aussi patient !
La seule chose plutôt embêtante dans ce TP était de devoir rédiger tout ce qu'ils avaient observé sur eux-mêmes et sur leurs binômes en plus de la pratique. Arf... ce n'était pas très évident de décrire tout ce à quoi on pouvait penser ou ressentir dans un moment pareil, si ?


********
[ 515 mots ]

Plusieurs minutes passèrent et la jeune fille finit par reprendre un semblant de souffle régulier ainsi qu’une tête, on ne peut plus normale. Plusieurs élèves arrivèrent de nouveau et Andréanne finit par relever la tête de sur son sac, observant que le professeur Flitwict était à côté de Clara et elle. Depuis quand était-il là ? Peut-être bien depuis le début. A dire vrai, elle n’avait pas fait attention à la place du professeur de sortilèges lors de son arrivée essoufflée. Alors qu’elle aurait dû se cacher sous sa table pour manque d’attention, la jeune fille se contenta de sourire largement à son professeur et directeur de maison. Après avoir répondu au professeur et le rassurer sur l’état et l’avancée de leurs cours, ce dernier retourna à sa place. Le cours de sortilège pouvait commencer. Jetant un léger coup d’œil par-dessus son épaule, la jeune fille remarqua que beaucoup d’élèves étaient arrivés. Tous étaient surement présents. Bon, ce n’était pas tout mais il fallait si mettre maintenant. Sortant de quoi travailler, la jeune fille repoussa ses cheveux en arrière. Bon, tout y était, on pouvait commencer ?!

Un cours de T.P. ?! Génial ! Rien de tel qu’un peu de pratique au contraire du théorique. Et oui, on l’aurait deviné, Andréanne n’était pas une fanatique des cours de théorie. Néanmoins, elle ne put s’empêcher d’afficher un léger sourire sur ses lèvres. Le professeur Flitwick ne changerait jamais. Il avait toujours la même manière d’introduire ses cours. Qui ne pouvait ne pas aimer le professeur « minuscule » de sortilège ? Les sortilèges d’Allégresse ? Avait-elle bien entendu ? Mais, ce cours allait être le meilleur de toute sa vie. Ecarquillant les yeux, elle ne pût empêcher un énorme sourire de perler sur ses lèvres. Ce n’était pas tout les jours que l’on nous autorisait à rire en cours, sans se prendre : « Quelque chose ne va pas Mademoiselle ? Vous ne désirez pas aller vous calmer dehors ? ». Nya, ce cours allait vraiment être des plus intéressants. Les questions de théorie commencèrent. Tout se passait on ne peut mieux jusqu’à ce que la bleu et bronze ne soit attirée par une voix. Une voix qu’elle n’entendait que très peu d’ailleurs en cours mais qui était bel et bien présence. Regardant par-dessus son épaule, Andréanne regardait l’une de ses camarades : une Poufsouffle de même année qu’elle (normal vu qu’on est en classe de troisième année >.<) et qui avait une voix toute fluette. D’apparence, tout comme de comportement, on aurait di que la jeune fille allait se briser par le moindre coup de vent. Etrange. Cependant, se fut sa timidité et son léger bégaiement qui firent sourire la Serdaigle.

* Trop choupinette ! *

La moitié du cours se déroula ainsi, où les élèves se démenaient afin de répondre aux questions du professeur. Les Serdaigles participèrent également, notamment Aelita. Néanmoins, la sortilège qu’elle énuméra fit à Andréanne l’effet d’un glaçon qui glisse contre la colonne vertébrale. Contrôler l’esprit de quelqu’un ?! C’était horrible. Comment des personnes pouvaient-elles s’abaisser aussi bas ? Tiens en pensant à des sortilèges qui bloquaient le mental, n’avait-il pas également le sortilège de babillage ? Celui qui nous fait pratiquement dire n’importe quoi tellement que l’on parle. Réfléchissant à cette opportunité, la jeune fille leva la tête en l’air, tout en réfléchissant.

|Professeur Flitwick| « […]Le TP est simple : pratiquez le sortilège et notez les effets que vous observerez sur vous et sur votre partenaire sur une feuille que vous me rendrez à la fin. La pratique est notée sur 15 et la feuille sur 5. A vous de jouer. Ah oui j’oubliais, le sort est « Joncuditas ».[…] »

Yessssssssssss ! Le T.P. allait enfin commencer. Serrant ses poings, la jeune fille aurait bien levé l’un des deux en l’air en signe de victoire mais elle préféra se restreindre. Après tout, il fallait mieux ne pas trop se faire remarquer, on ne savait jamais. Les choses sérieuses allaient enfin pouvoir commencer. « Joncuditas » ? Drôle de nom quand même pour un sortilège. Voyons voir, quelle tactique mémorielle allait-elle pouvoir utiliser ? Jonquille ? Non, les jonquilles cela ne faisaient pas sourire et encore moins rire. Pouah, elle y réfléchirait plus tard. Tournant son regard vers le reste de la classe, Andréanne croisa alors celui de Clara. Nya, c’était quoi cette étincelle dans ses yeux ? Un coin s’étira, bientôt rejoint par son frère… C’est ainsi que le sourire d’Andréanne s’étira tel, qu’il en aurait fait peur à un clown.

* Le sortilège d’Allégresse, hein ? …. Elle va me massacrer ce soir xD Je prendrai Crapouille en otage pour ma défense *

Et oui, car qui dit Allégresse dit forcément « pas de pitié même avec ses camarades ». Enfin, tout du moins dans l’esprit de la jeune fille. Drôle d’esprit, on vous l’accorde.
Alors, il fallait noter les effets que cela produisait sur son partenaire. Il avait-il une durée limitée ? Après tout, on ne peut pas mourir à force de sourire béatement, si ? D’ailleurs, cela allait-il jusqu’au rire ? Bah, Andréanne verrait bien les effets que cela donneraient. Au pire, Clara n’aurait que mal aux joues ce soir… mais elle serait plus apaisée. Même si elle ne le disait pas, elle en avait bien besoin ses derniers temps. Pas besoin de dire pourquoi, même si Andréanne adorait écouter les potins pour savoir quoi en tirer pour ses petites enquêtes, elle n’irait jamais jusqu’à en profaner certaines et encore moins sur le compte de ses amis. C’était ainsi, écouter sans dire mot. Le maitre mot pour le cheminement d’une enquête bien tournée. Cependant, il restait à savoir une chose pour commencer ce cours de pratique. Andréanne se tourna alors vers Clara avec son plus beau sourire où, malheureusement pour elle, on pouvait apercevoir toute sa malice.

|Andréanne| « Alors, tu passes à la casserole en première ? »

Après tout, il fallait bien un commencement à ce cours de TP. Or, pour commencer, il fallait que quelqu’un se dévoue… sinon, l’heure allait finir par sonner. xD

La jeune fille remarqua le malaise de Susan et ne dit rien se contentant de la regarder et d’attendre une réponse. Aelita fit néanmoins le tour de la classe du regard, il y avait néanmoins un groupe impaire dans la classe et c’était un Serpentard. La jeune Serdaigle soupira en se disant qu’elle avait bien fait de porter son choix tout de suite envers Susan. Car le Serpentard lui aurait s’en doute fait rater ses travaux pratiques. C’est alors qu’elle entendit la voix chevrotante de la jeune Poufsouffle lui dire qu’elle était d’accord de faire les travaux pratiques avec elle si ça ne la gênait pas.

*Bien sûr que ça ne me gêne pas, sinon je ne t’aurais jamais demandé de te mettre avec moi, pour les faire*, se dit-elle en la regardant.

La jeune Serdaigle savait qu’elle ne devait pas dire cela à la pauvre Susan qui le prendrait s’en doute mal donc elle se tut et réfléchit à une réponse qui ne ferait pas rougir sa partenaire.

- Non, ça ne me dérange pas et je suis contente que tu acceptes, lui dit-elle en lui souriant.

Elle sortit alors un parchemin de son sac, son encrier et un plume afin de noter tout ce que le sort faisait sur elle, mais aussi sur sa partenaire et néanmoins – elle l’espérait – amie Susan Bones. La jeune bleu et bronze avait déjà vu les prouesses de la jeune fille, mais celle-ci restait timide et modeste – je vous ai déjà raconté l’histoire en potion non ?... voilà que je me mets à radoter…

- Tu préfères commencer ? lui demanda-t-elle gentiment en la regardant avec une certaine attention Susan pour voir ses réactions.

Néanmoins Aelita avait déjà sa baguette en main et se répétait la formule en pensée pour ne pas l’oublier. Elle se dit aussi qu’elle pourrait l’utiliser sur elle, si jamais elle se sentait vraiment mal et si la formule marchait vraiment bien. Elle regarda le professeur Flitwick pendant un moment en attendant toujours la réponse de Susan. La jeune Serdaigle vit aussi que ses amies Clara et Andréanne c’était mise en binôme, elle leur sourit et écouta avec attention leur conversation – enfin, il n’y avait qu’Andréanne qui avait parlé – la jeune Serdaigle demanda à Clara si elle se sentait prête à passer à la casserole en premier.

*Drôle d’expression*, pensa-t-elle en souriant.

Jamais Aelita n’avait entendu cette expression et elle dû se pincer les lèvres pour ne pas rire devant tout le monde.

*Cela aurait fait mauvais genre devant le professeur Flitwick*, se dit-elle en plaquant une main sur sa bouche.

La jeune fille était au bord du fou rire et sans que son amie ne lui ai envoyé de sort d’Allégresse, la jeune essaya de reprendre son sérieux mais à chaque fois elle repensait à la phrase et voyait Clara dans une immense marmite. Ce qui n’était pas bon pour ses zygomatiques et à chaque fois qu’elle voyait le sérieux donc le professeur Flitwick faisait preuve, une nouvelle vague s’emparait d’elle. Elle regarda de nouveau Susan en espérant que celle-ci lui donne sa réponse pour qu’elle puisse enfin commencer.

[521 mots^^]

Ne pas faire rougir Susan ? Ahaha *Hilarité profonde*. Non, se moquer du fol espoir d’Aelita n’était pas très charitable, d’autant plus que c’était vraiment adorable de se part de chercher à ne pas trop effrayer Susan (notez, elle avait peut-être peur de perdre son binôme !), d’autres avaient jetés l’éponge depuis longtemps ! Mais il fallait tout de même bien admettre que c’était mission impossible.

Susan et rougeur était, pour ainsi dire, un pléonasme de la pire espèce. Un peu comme Serdaigle et intelligent ou Dumbledore et bonbon au citron. Tiens, on aurait presque pu en faire une formule homérique : «Susan aux rouges joues», «Susan à la prompte rougeur», ou quelque chose comme ça. C’était déjà beaucoup plus classe et conférait presque une dimension héroïque à la timidité de la fillette. Et dans cette phrase, c’est le «presque» qui est important.

Bref, tout louable que fut l’effort d’Aelita pour mettre Susan à l’aise il n’en demeurait pas moins inutile : Susan rougit, et salement, encore ! Rogue l’aurait surprise en train de tripatouiller dans les fioles de Malefoy pour remplacer la bave de rhinocéros laineux par du jus de rats pressées (pauvre Skiirt !) qu’elle n’aurait probablement pas été plus rouge.

Mais Aelita impressionnait véritablement Susan. En soi, ce n’était pas très difficile : la jeune Poufsouffle était facilement impressionnable, mais elle avait tout de même élaboré une hiérarchie mentale très stricte et Aelita n’était pas loin de tenir le haut du pavé. En tout cas, elle n’était pas tout de bas. Il n’y avait guère que Rogue pour occuper le rez-de-chaussée, de toute manière.

*Holàlà ! Elle a dit qu’elle était conteeeeente !* se répéta mentalement la fillette, presque en pâmoison et pressant ses petites mains tremblantes sur son cœur qui battait la chamade. Aelita lui aurait annoncé qu’elle venait d’être nommée spécialiste de Dumas que Susan n’aurait pas été plus heureuse.

Elle adressa une œillade gênée mais nettement reconnaissante à la Serdaigle. Il n’aurait pas été étonnant de la voir s’effondrer à ses pieds, se frappant le front contre le carrelage et psalmodiant avec conviction : «Merci Sainte Aelita, merci Sainte Aelita !»
Heureusement pour Susan, ses jambes, encore sous le choc, semblaient engluées et aussi inamovibles d’un vieux chêne ce qui lui épargna la honte de jouer à la carpette devant toute la classe.

Un sourire béat aux lèvres, Susan cligna des yeux plusieurs fois de suite avant de sursauter et de secouer la tête avec fougue : Grand Dieu ! Mais c’est qu’elle risquait de s’impatienter, la grande blonde qui lui servait de coéquipière (*Joie et Bonheur*). Sans compter qu’elle allait sérieusement commencer à regretter de faire équipe avec une gourdasse comme Susan !

Tentant de se rattraper un peu pour faire oublier sa niaiserie mielleuse à la jeune sorcière mais ne parvenant – hélas – qu’à rougir de plus belle, Susan écarquilla les yeux de plus belle lorsque la jeune fille lui proposa de commencer. Elle ? Commencer ? Merlin non ! Le cri jaillit du cœur :

- Oh non, surtout pas ! Je t’en prie, à toi l’honneur, répondit-elle d’une voix que la crainte de devoir exercer sa baguette la première rendait claire, comme si toute timidité en avait été chassée.

Puis, rougissant – décidemment ! – à l’idée qu’Aelita puisse mal prendre ses propos, Susan essaya de se justifier tant bien que mal, baragouinant un faible :

- Enfin… Je veux dire… Je pourrais faire des bêtises… Tu vois ?

Mais elle avait conscience elle-même de la faiblesse de son argument : en effet, qu’elle passe en première ou en seconde, si elle devait faire une bourde, elle la ferait et la position n’y changerait rien. Non, ce qu’elle espérait en fait, c’était que la sonnerie retentisse avant qu’elle n’ait eu le temps d’envoyer Aelita à l’infirmerie, défigurée à vie et définitivement cul-de-jatte. Peut-être même ressemblerait-elle à «L’homme qui rit» de Hugo !
Terrible vision en vérité, que la fillette chassa de son esprit en secouant vigoureusement la tête… Pour la seconde fois en l’espace de deux minutes. Merveilleux ! Aelita allait la prendre pour une niaise déphasée.

(684 mots)

Drago avait écouté attentivement le cours. Le sujet du jour : le Sortilège d’Allégresse. Moui pourquoi pas… L’an passé ils avaient bien du se taper le Sortilège de Chatouillis alors ça pouvait difficilement être pire.

Dans les grandes lignes ce sortilège était visiblement capable de procurer du bonheur artificiel et de rendre un peu euphorique les personnes sur lesquelles il était pratiqué. Dès les premières minutes du cours, le Serpentard se retourna un instant vers son voisin de derrière afin d’échanger ses impressions sur le sujet qu’ils allaient étudier aujourd’hui.

“Regarde comme le prof frétille… Il est déjà tellement euphorique à la base que je me demande ce que ça ferait de lui rajouter de l’allégresse. A coup sûr il se mettra à marcher sur les mains !”

Et le blondinet ricana doucement alors que le cours commençait. Durant l’heure, il resta calme, écoutant le cours mais ne participant pas. Aujourd’hui c’était à Poufsouffle et Serpentard de ramener des points, les Gryffondor s’étant faits plutôt discrets (ce qui au passage n’était pas plus mal pour une fois !)

La théorie passa vite et bientôt il fut temps de passer aux travaux pratiques. Drago se retourna alors à nouveau vers Blaise et plongea ses yeux gris dans ceux du préfet. Il ne desserra pas les dents mais son regard voulait tout dire : « on le fait ensemble ce TP ? ». Ca n’était pas n’importe quel TP et Drago voulait quelqu’un d’un peu digne pour pouvoir subir le sortilège en toute tranquilité : ni Crabbe, ni Goyle donc (ça allait l’énerver), ni Pansy (il n’aimait pas trop faire les TPs avec des filles, question de principe). Blaise à la limite aurait été aussi un bon choix mais il n’était pas dans le même coin de la salle que Drago alors il se retourna vers son préfet.

« Alors ? On y va ? »

Un simple échange de regard et cette question toute bête leur suffisait à tous les deux. Isaac venait d’accepter et les deux élèves se levèrent ensemble et se mirent face à face afin de commencer.

*Dommage qu’on soit obligés de faire ce genre de démonstration en public.*

« Promets moi de m’assommer si ce sort commence à me faire perdre les pédales. J’ai une réputation à tenir moi ! »

Et Drago soupira. Il se sentait mal à l’aise par rapport à ce TP mais n’avait pas envie de se révolter, il le prenait au contraire de façon résignée. Inconsciemment à vrai dire, il espérait que le sortilège marcherait sur lui et lui permettrait de relâcher la pression pendant quelques minutes. En partant du principe qu’il n’allait pas se mettre à rire bêtement comme le professeur Flitwick ce qui le ferait mourir de honte instantanément.

Le jeune héritier Malefoy sortit alors sa baguette de sa poche et recula de quelques pas avant de saluer Isaac comme lors d’un duel. Ca n’était pas un duel donc ce geste ne servait à rien mais pour Drago c’était une marque de respect alors il saluait son adversaire tout en espérant que celui-ci lui rende la pareille.

*Je commence ? Non il vaut mieux que lui commence, j’ai pas envie qu’il rate son sortilège sur moi parce qu’il est à moitié mort de rire !*

« Vas-y commence ! »

*Comme j’ai hâte [ironie] ! Est-ce que ça marche le Finite Incantatem sur ce sort ?*

[566 mots]

Aelita toujours perdue dans ses pensées et au bord du fou rire, elle fut tirée par ses pensées par la jeune Poufsouffle nommée Susan. La jeune fille lui dire de commencer à lancer le sort, la jeune bleu et bronze n’était pourtant pas très franche à lancer un sort d’Allégresse à sa voisine. Elle regarda alors les autres binômes qui c’était formé dans la classe et son regard se dirigea alors vers les vert et argent. La jeune fille détourna alors immédiatement le regard et entendit Susan poursuivre, elle lui dit qu’elle pouvait faire une bêtise en lui jetant le sort, Aelita eut alors un sourire tendre envers la jeune fille.

- Je te fais confiance, tu ne le rateras pas, lui dit-elle en prenant sa baguette, mais je suis d’accord de commencer le sort.

La jeune Serdaigle voulait attendre les autres binômes pour voir comment, ils faisaient pour lancer le sort. Mais voyant qu’ils ne commençaient pas, la jeune fille se décida à prendre les choses en mains, elle se concentra alors en fermant les yeux.

*Concentration, une bonne concentration fait un bon sort, n’oublie jamais ça Aelita*, se remémora-t-elle en pensant soudainement à son père. *Un jour, tu suivras mes traces, j’en suis sûr et tu feras une bonne épouse pour ton futur mari, n’est ce pas ?... Tu ne me décevras jamais n’est-ce pas Aelita ?*, lui avait dit son père avant de la serrer dans ses bras, c’était la seule fois où il l’avait vraiment étreint.

La jeune Serdaigle aimait se souvenir de lui comme ça, pas comme le monstre qu’il était devenu avant sa mort. Elle ouvrit alors les yeux en fixant Susan, la jeune fille était prête à lancer son sort, elle ne prévient pas la jeune Poufsouffle qu’elle allait le faire et elle pointa sa baguette vers le cœur de la jeune fille.

- Joncuditas, dit-elle d’une voix forte et clair.

La jeune fille s’empressa ensuite de prendre sa plume et de la tremper dans son encrier pour noter tout ce qu’il allait se passer chez sa partenaire. La jeune bleue et bronze essayait tant bien que mal de faire abstraction des autres élèves pour se consacrer uniquement à Susan. Toute fois, elle avait bien envie de voir et surtout d’entendre le rire de Malefoy, il n’avait rit qu’une seule fois et ce lors d’un duel avec Harry Potter l’année passée. Malheureusement Aelita avait été trop loin pour le voir et l’entendre rire, elle avait juste entendu des filles soupirer et dire qu’il avait un sourire divin. La jeune Serdaigle ne s’était même pas sentie jalouse, elle avait juste était encore plus blessée, car elle n’avait pas découvert cela chez lui en étant avec lui. Certes, il avait eut des sourires mais il n’était jamais franc…

*A quoi bon remuer le passé ?*, se demanda-t-elle alors en retombant sur terre avec la plume prête à écrire et noircir le parchemin qu’elle avait devant elle.

Il faut bien avouer qu’elle attendait avec une certaine impatience que Susan ressente les premiers symptômes du sort.

[509 mots^^]

Et voilà, une bonne réponse pour gratifier la maison de Serpentard de quelques points supplémentaires. C’est que le jeune homme en savait des choses, pas comme ces Serdaigles qui aimaient se la jouer les ‘m’as-tu vu’ en cours, surtout quand celui-ci se déroulait avec leur directeur, à savoir le professeur Flitwick.

Le petit homme était pareil à lui-même, toujours tout émoustillé à l’idée de leur enseigner un nouveau sort, et le magicien de petite taille s’emballait toujours au moment des travaux pratiques. A croire qu’il subissait le sortilège d’allégresse à longueur de journée. Le jeune sorcier qui se trouvait devant lui - pour info : Drago Malfoy – fit un petit commentaire à ce sujet. Le jeune préfet esquissa un bref sourire amusé mais se concentra vite sur la matière qui suivit.

L’annonce du travail pratique arriva assez vite. Le jeune sorcier écouta les consignes de l’enseignant avant de parcourir la classe des yeux afin de se trouver un partenaire avec qui il ne risquerait pas de se retrouver borgne ou éclopé. Goyle ? Crabbe ? Même pas la peine d’y penser, avec eux ces deux benêts, Isaac serait plutôt sous un sort de colère que d’allégresse. Puis il vit d’autres élèves sans le moindre intérêt, jusqu’à croiser Zabini. Pas question de faire la moindre chose avec lui, il serait encore capable de faire perdre des points à sa maison avec son égocentrisme. Enfin le dernier élève fût Drago. A croire qu’ils avaient pensé tous les deux à la même solution. Une bête question venant de l’autre blondinet suffit pour confirmer.

*Bon, voyons le côté positif de l’exercice, ça nous fera des points en plus. Sauf si l’un d’eux arrivent à faire n’importe quoi* pensa-t-il en observant les filles des autres maisons s’activer dans les quatre coins de la pièce.

Malfoy fils fit une requête à son préfet, la remarque était assez prévisible, mais après tout pourquoi pas, assommer le gars le plus en vogue des verts et argents serait amusant. Allons, qu’allez-vous penser ? Isaac n’était pas de ce genre là. « Ne t’inquiète pas. Au moindre signe, je mets fin au sort ! Fais-en de même » répondit-il en espérant que Drago, quant à lui, ne le laisse pas trop longtemps sous l’effet du sortilège.

Tous les deux sortirent leurs baguettes, et prirent leur distance l’un par rapport à l’autre. Le geste habituel entre deux gentlemen se fit, c’est-à-dire saluer son adversaire même si dans cette situation ils étaient bien loin d’un duel. Toujours le bout de bois devant le nez, Malfoy donna le feu vert pour commencer l’expérience n° 184. Bien, il se dévouait pour être le cobaye en premier !

Isaac leva sa baguette, prononça le sort : « Joncuditas » tout en dessinant de son poinget le signe de l’infini avant de pointer d’un geste fixe le sujet d’expérience. *Joncuditas* répétat-t-il dans sa tête pour lui-même. *Je me demande à quoi pensait l’imbécile qui a découvert ce sort, quel nom ridicule à prononcer !* se fit-il pour réflexion en découvrant petit à petit les effets qu’avait Drago.

« Comment te sens-tu ? » demanda-t-il à titre d’information, afin de savoir ce qu’il allait ressentir quelques minutes plus tard, une fois que cela serait son tour.

[539 mots]