Un blizzard bizzard [PV Merryl]

Alexander se baladait docilement à travers le parc (et non par monts et par vaux) dans l’espoir d’occuper son après midi. Il faisait frais dehors mais ça ne dérangeait pas le jeune métis, encore qu’il n’eut pas été contre quelques degrés de plus au thermomètre. Bref, sa promenade ne le mena pas bien loin car il aperçu dans le blizzard une jeune fille de sa connaissance qui n’était autre que Merryl, une première année de sa maison qu’il avait rencontré l’été précèdent – il faisait meilleur à l’époque- et elle était si petite et semblait si fragile qu’il pensait la voir bientôt s’envoler.

Il s’approcha et alors qu’elle chancelait il la retint en l’attrapant par les épaules, elle leva les yeux vers lui et lorsque leurs regards se rencontrèrent il lui adressa un sourire et lui dit :

- Bonjour mademoiselle Hawkins, vous semblez en mauvaise posture en ce temps venteux.

Et « venteux » était un euphémisme, il faisait vraiment un vent effroyable tel qu’on n’en avait pas vu à Poudlard dans les dernières années, pourtant c’était en même temps assez logique vu la configuration des lieux, tout était fait pour que dans le parc le vent triomphe, aucun arbre, aucun bâtiment ne s’opposait à sa toute puissance.

Il lâcha Merryl et lui adressa un sourire chaleureux, ça faisait longtemps qu’il ne lui avait pas parlé leurs emplois du temps étant incompatibles surtout avec la charge de préfet du jeune garçon. Il n’avait pas beaucoup vu Susan non plus et espérait remédier à ça très vite, décidément l’amitié était une chose qu’il fallait entretenir étroitement et malheureusement pour Alex il en avait assez peu la possibilité, d’autant qu’il devait aussi assister à tout les entraînements de quidditch en vu du prochain match. Encore une sacrée affaire que celle là et qui allait lui bouffer le peu qui restait de loisir sur son sacro saint emploi du temps.

Heureusement que Alex avait une excellente mémoire et qu’il avait un peu lu les manuels scolaire durant l’été car sinon il ne savait pas comment il aurait fait pour assurer de bonnes notes à côté de tout ça, à moins de ne plus dormir évidemment. Hors Alex tenait aux 4/5h de sommeil qu’il lui restait…

- ça fait bien longtemps que nous ne nous sommes vus.

Car c’était à cette conclusion (et oui tout ça pour ça) qu’il voulait en venir. Il ne savait pas ce qu’en pensait son amie, le temps passait si rapidement à Poudlard, mais en tout cas lui, il trouvait ça dommage, alors qu’au début de l’année ils étaient partis pour être bons amis. Malheureusement les choses ne vont pas toujours comme on veut.

- je vous ai vu de loin au bal mais je n’ai pas pu vous parler, par ailleurs tant que j’y pense je vous souhaite mademoiselle mes meilleurs vœux. J’espère que cette nouvelle année vous sera profitable et vous apportera énormément de bonnes choses.

Il continuait de sourie tandis que le vent leurs sifflait aux oreilles des menaces de décollage express.


[506 mots]

Mais quelle idée ! Quelle stupide idée d’avoir eu envie d’aller prendre l’air avec cet horrible blizzard qui glaçait les joues de la petite fille. Le vent dans le dos, elle tentait de toutes ses forces de ne pas s’envoler, sentant par moment ses petits pieds quitter le sol. Bien sûr, pour compléter le tout, il n’y avait même pas un arbre sur son chemin pour elle aller s’agripper. Loin d’avoir le gabarit d’un rugbyman, elle luttait contre ce vent effroyable pour rejoindre un coin à l’abri. Dans son horizon, une silhouette se dessinait. Assez floue, la mini Poufsouffle se protégea le regard du revers de son bras pour mieux découvrir qui c’était mais une bourrasque inattendue manqua de la faire tomber, titubant tel un ivrogne sur place. Sentant des mains l’attraper aux épaules, elle retrouva quelque peu l’équilibre et leva ses yeux bleutés sur la personne qui se mit à parler.

« Alexander ! » dit-elle à voix haute, très heureuse de le rencontrer. « C’est une aubaine de te rencontrer par ce temps ! » avoua-t-elle en s’agrippant à sa manche par peur de décoller à nouveau, ou d’être renversée par un nouveau coup de vent. « Sans toi, je serais déjà là-haut avec les bébêtes noires ! » expliqua-t-elle par la suite, en pointant son doigt vers le ciel.

La dernière fois qu’ils s’étaient vus, en fait, ils ne s’étaient pas vraiment vus, c’était seulement elle qui l’avait remarqué, donc c’était au bal. Elle se souvenait qu’un bonbon rosé se trouvait accroché à son bras, une friandise toute souriante ! Certes, elle ne devait pas porter une robe crée par sa grand-mère comme Merryl, une robe sans valeur en dehors de la valeur sentimental. La grand-mère de la petit blondinette était d’une extrême gentillesse, mais aussi un vrai emmental tellement elle oubliait des choses. Ca devait être le Sherry qui produisait ça. Aaah qu’il était bon de se retrouver en un tête à tête inattendu avec son préfet. Ils étaient bien loin d’être au calme avec cette tempête qui grondait dans leurs oreilles. Pour ce qui était des retrouvailles, le jeune bridé résuma bien la situation. « Oui trop longtemps je dirais ! » rectifia-t-elle en se sentant obligée de faire un pas en avant à cause du vent, s’agrippant cette fois ci des deux mains sur Alexander. « Excuse moi, mais si je lâche, le vent m’emporte » exclama-t-elle un peu fort pour que sa voix passe au dessus du sifflement que provoquait Eole à force de souffler sur Poudlard.

Riant de bon cœur malgré être sur le point de quitter la terre, elle tendit l’oreille pour mieux entendre ce qu’il disait. Oh, il l’avait vue au bal ! Pourquoi n’avait-il pas pu lui parler ? Se rappelant la soirée, c’était peut-être suite à son départ précipité. Il passa de sujet mais au moins, elle savait que quelqu’un l’avait remarqué… peut-être le fait d’avoir une robe de soirée assez typique et londonienne, ce qui changeait des longues tenues de soirées dignes d’un gala mondain. « Ouiiii Bonne Année ! » souhaita-t-elle en lui sautant dans les bras et enchaina avec trois bises sur ses joues. « J’espère qu’on aura plus l’occasion de se voir ! » convoita-t-elle avec le sourire.

Par contre, la situation de maintenant était assez embarrassante. Le vent était tellement puissant qu’elle avait un mal fou à se détacher du corps de l’attrapeur de l’équipe de Quidditch des Poufsouffle.

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576 mots

Niap, Alexander avait comme l’impression de s’être fait happé dans quelque chose sans trop savoir ce que c’était. Peut être étais ce d’avoir les mains de la jeune fille dans les siennes mais il avait chaud d’un coup, il se sentait un peu mal à l’aise. En fait pour tout dire il avait la sensation que si Lavande passait par là il était mort. Non qu’il n’ait pas l’habitude de se sentir mort par anticipation mais là c’était un peu différend. En même temps il se voyait pas laisser Merryl s’envoler dans ce vent affreux donc il allait falloir s’y faire.

Puis ensuite, elle lui sauta au cou pour lui sauter la bonne année, amicale attention très certainement, mais là il était sûr que si Lavande ou sa copine Parvati passait par là il était fichu, pourtant ça commençait à bien marcher avec elle… bon il verrait si le cas se présentait.

Il ne lâcha donc pas Merryl et ris de la situation.

- Nous voilà bien compromis ma chère mademoiselle Hawkins, si je vous lâche vous risquez de vous faire renverser par le blizzard, si je vous garde c’est une autre sorte de tempête qui risque de s’abattre sur vous.

Alexander n’était pas sans ignorer que Lavande devait très certainement le considérer d’hors et déjà comme sa propriété mais il espérait simplement que personne ne les voient et à l’occasion il raconterait l’anecdote à son amie de gryffondor. Il n’avait vraiment aucune envie de se fâcher avec Lavande sur un simple quiproquo, surtout que la rouge et or avait le don d’agacer le poufsouffle quand elle se mettait trop profondément quelque chose en tête. Bref… il faudrait qu’il pense un jour à mettre au clair sa relation avec sa cavalière d’un soir histoire de savoir si cette soirée avait juste été une soirée ou si il fallait s’attendre à plus. Il ne se voyait pas trop avec la jeune fille, elle était tellement… énergique. Mais pourquoi pas ? Lui ne dirait pas non bien qu’il doute de la viabilité de l’affaire.

- Je vais vous emmener dans un endroit un peu plus protégé.

Sans la lâcher tout à fait il la guida rapidement plus près du château derrière un pan de mur, ce n’était pas parfait mais pour discuter c’était déjà mieux. Il redonna sa liberté de mouvement à Merryl et passa la main dans ses mèches brunes partis en tout sens.

- Ce vent est vraiment trop fort, je ne comprends pas que je puisse avoir entraînement de Quidditch ce soir par ce temps ! Il ne manquerait plus qu’il se mette à pleuvoir et ce sera complet.

Puis il reporta toute son attention sur Merryl qui selon lui devait être frigorifié. Il dénoua les lacets de sa cape de sorcier et l’ôta, puis il la passa sur les épaules de la petite Merryl d’un geste vif et précis.

- Voilà, comme ça vous aurez moins froid.

Lui-même portait en dessous la cape dont il venait de se débarrasser un chandail à col roulé noir très chaud, il avait mis ça au lieu de son habituel chemise blanche en raison de la température vraiment très basse pour un semi nippon. Le pull était un peu moulant sur son torse mince car il était d’une coupe moderne et très « jeune » du moins chez les moldus.

- Je m’en voudrais que vous attrapiez froid, c’est votre première année vous devez bien faire attention à votre santé pour pouvoir avoir des notes excellentes aux examens et pourquoi pas, faire gagner la coupe à notre maison ?

Il lui fit un clin d’œil pour lui montrer qu’il plaisantait… enfin au moins à moitié car il ne voulait vraiment pas qu’elle attrape un rhume.


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Vu la situation, on se serait cru dans un remake de Dirty Dancing, mais au lieu de la grosse pluie, ils avaient droit à un bon blizzard, bien froid, à vous geler les oreilles. Bien sûr, ils n’étaient pas là pour danser mais pour s’informer des nouveautés dans la vie de l’un et l’autre mais le sujet principal était ‘abrittons-nous de cette tempête’. Le préfet fit part du dilemme devant lequel il se trouvait : le premier était, la lâcher au risque qu’elle s’envole pour rejoindre les détraqueurs, le second de la maintenir fermement au risque d’une autre sorte de tempête s’abatte sur elle, sur ce point la petite fille ne comprit et le regarda en haussant le sourcil gauche. Elle ne lui laissa pas trop le choix en serrant ses petites mimines dans les mains du vaillant préfet qui, dans un geste protecteur, l’emmena dans un endroit à l’abri de la colère d’Eole.

Sans se lâcher d’une phalange, les voici tous les deux partis vers le château. Etant du côté qui ne donnait pas accès au hall, un mur fit le bonheur des deux jeunes gens, brisant ainsi le souffle du dieu. Les mains de Merryl se libérèrent. Dommage, elle avait si froid qu’elle aurait bien aimé les laisser dans celles de monsieur Shinku, bien plus grandes, et chaudes. « Quidditch ! Par ce temps ! Mazette ! » exprima-t-elle sans en revenir. Il fallait être complètement fada pour autoriser l’entraînement. Espérons qu’aucun membre de l’équipe ne se blesse car le match contre Serdaigle était très proche.

Un geste inattendu se produit. Le jeune sorcier ôta sa cape de sorcier et lui passa sur les épaules. Mais… mais c’est lui qui allait avoir froid maintenant. L’apprentie sorcière lui aurait rendu immédiatement si elle n’était pas frigorifiée sur place, essayant de retenir un léger claquement de dents. Il portait un gros pull à col roulé, ça lui allait très bien en plus. Elle sourit entre deux tremblements et le remercia par un nouveau baiser sur la joue, se contentant d’un seul. « Au moindre tremblement, je te rend votre cape. Je ne voudrai pas être la cause d’une bonne grippe. » répliqua-t-elle à ce qu’il venait de dire. Chacun s’inquiétait de la santé de l’autre, évitant un site une visite gratuite chez l’infirmière de l’établissement. Pour ce qui était des notes scolaires, elle rougit un peu et se cacha un rien la tête dans la cape.

Changeant de conversation, la curiosité de la mini Poufsouffle prit le dessus. Qui pouvez être cette jeune fille accrochée à son bras lors de la soirée de Noël. Toussotant un peu pour s’éclaircir la voix, elle dit : « Je t’ai également vu au bal, mais j’ai du partir un peu précipitamment », elle ne souhaitait guère s’éterniser sur la raison de son départ, « Ta cavalière semblait très… enchantée de t’y accompagner. », elle ne savait pas trop quelle terme utiliser pour exprimer les sentiments que la jolie fille reflétait ce soir là.

Alexander sourit à l’évocation de la joie de Lavande au bal, c’est vrai qu’elle semblait plutôt contente ce jour là. Tout à fait différente des fois précédentes où en général elle baissait la tête et croyait (apparemment) que Alex lui en voulait à mort à cause du coma de Roze. Bref ça avait été une soirée vraiment au top.

- Oui, elle était assez contente me semble-t-il. Elle s’appelle Lavande Brown, elle est de mon année mais à Gryffondor.

Il s’adossa au mur et regarda le ciel comme pour ne pas avoir à regarder la petite Merryl, en fait c’était dur pour lui. Il était très (trop) sensible aux charmes des jeunes filles qui l’entouraient et depuis sa rupture avec Aelita il recherchait un nouvel amour. Il pensait de plus en plus à Lavande depuis le bal mais le problème c’est qu’il ne l’avait pas revu seul à seul depuis… alors ça ne l’avançait pas !

- Elle ne ressemble pas du tout à mon ancienne petite amie et ça m’a fait du bien de l’avoir pour cavalière, ça change.

Puis il tourna ses yeux bleus sur Merryl et lui dit avec un sourire en coin :

- Même si à la base c’est vous mademoiselle Hawkins que je devais emmener, mais mademoiselle Brown m’a invité alors…

Le vent avait tourné et les cheveux de Merryl s’envolaient de son côté, il attrapa une mèche et l’enroula autour de son doigt.

- Mais vous êtes ma protégée et il vaut peut être mieux que mes ennemis me voit avec Lavande plutôt qu’avec vous. Les choses portent ainsi moins à confusion.

Un moment la rumeur avait couru que Alexander Shinku sortait avec une première année qu’il avait rencontré au chemin de traverse l’été précèdent, bref… il s’agissait de Merryl quoi. Il n’avait jamais démenti mais le fait qu’ils ne se soient plus trop parlé les temps suivants ont suffit à calmer les esprits. Les préfets avaient une place importante dans la hiérarchie du collège et de ce fait ils étaient souvent le sujet des cancan du moment… du moins quand monsieur Potter ne leur suffisait plus. Toutefois cette ambiance était propre à tout les pensionnats, son père était un moldu et il avait été dans un internat durant plusieurs années. Il lui avait dit que c’était on ne peut plus normal… au milieu d’un groupe coupés de l’extérieur les gens discutent de ce qu’ils peuvent. Mais Alex avait de nombreux ennemis et ce serait bête que sa petite Merryl, qu’il considérait comme une petite sœur, soit sujette à des représailles sous prétexte que la rumeur courait qu’il se passait quelque chose. Il s’en serait voulu pendant longtemps…

- Peut être l’ignorez vous mais au début de l’année on vous a prise pour ma petite amie, et j’ai craint un moment qu’à cause de ça les serpentards ne s’attaque à vous.

Ils passaient vraiment par les sujets les plus diverses mais bon, comme ils ne s’étaient pas vus depuis longtemps c’était assez normal quelque part.

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La voilà plus éclairée sur le mystérieux bonbon rosé qui accompagnait le préfet de Poufsouffle lors du bal de Noël. Lavande Brown, ca sentait bon le printemps rien qu’à prononcer le nom de Lavande surtout que Merryl aimait beaucoup le parfum que dégageait cette fleur. L’autre particularité de la jeune demoiselle était qu’elle faisait partie de la maison de Gryffondor. Poursuivant la conversation, la petite fille apprit qu’Alexander avait eu une précédente petite amie, donc celle-ci était la nouvelle ? Merryl fut contente de le voir sourire, la jeune Brown semblait apporter de la joie à son ami. Il ne fallut que cinq petites secondes pour que les joues de Merryl passent d’un blanc satiné à un rouge fraisé quant elle apprit qu’elle aurait pu être sa compagne pour la soirée. *Il comptait m’inviter, et il a préféré accepter d’accompagner le bonbon parfum lavande. Pourquoi ? Qu’est ce qu’il me manque pour, ne serait-ce qu’un instant, pour qu’une personne s’intéresse vraiment à moi ?* se demanda la jeune fille, le regard un peu attristé qu’on ait préféré une autre jeune fille qu’à elle. Elle ne voulait pas se laisser faire, et chercha à s’avoir pourquoi ce changement. Elle n’eut pas le temps de poser sa question, que le jeune métisse lui expliqua qu’il était mieux de le voir en compagnie de mademoiselle Brown que de la sienne. « Votre protégée ? » demanda-t-elle avec un sourire timide. Pourtant elle ne se savait pas en danger ou quoi que ce soit. Elle ne comprenait pas très bien, de quoi pouvait-il parler ? Comment une si agréable personne pouvait avoir des ennemis ? C’était impensable.

Merryl pouvait manquer de lucidité par moment mais ici, elle comprit assez vite que s’il gardait une certaine distance avec elle, c’était pour mieux la préserver du danger qui pouvait s’abattre sur son ami, et les personnes qui lui étaient proches. Toujours à son écoute, une nouvelle pour le moins troublante se révéla. La petite amie du préfet. Voilà comment certains élèves l’avaient perçu. Pouvait-elle le croire ? Quelqu’un de si parfait n’avait rien à faire avec une gamine si puérile que la petite Hawkins. Ses doigts se mêlaient encore à ses longs cheveux blonds quand elle fit entendre sa fine voix : « Tu es sur de ça ? ». Elle bascula un peu sa tête pour ne plus qu’il trifouille ses cheveux, ça la mettait mal à l’aise, surtout qu’il en fallait peu pour que ça arrive. « Enfin, c’est gentil de te… vous soucier de moi ! » exprima-t-elle avec un sourire discret. La timidité la possédait complètement.

Elle replaça quelques mèches derrière son oreille. Cette révélation l’avait dénué de tout sujet de conversation. *La petite amie d’Alexander… c’est Lavande Brown !* se répéta-t-elle plusieurs fois dans sa tête. Puis, comme il l’avait dit, c’était mieux que tout le monde pense ça pour lui éviter quelques ennuis. « Alexander, pourquoi vous vous préoccupez pour moi ? » lui demanda-t-elle en le regardant, appréciant le profil mi-anglais, mi-asiatique de son être.

Alex fut on ne peut plus surpris de la question de Merryl, en fait il ne savait pas trop quoi y répondre... Il n'y avait pas non plus de raison précise... Est ce qu'il en fallait vraiment une pour apprécier quelqu'un ? Il pinça les lèvres puis finalement sourit. Il ne devait pas oublier que comme Susan, la plupart des Poufsouffles n'étaient pas sûr d'eux. Tout le monde ne pouvait pas avoir l'égo sur-devellopé d'un Shinku.

- Et bien, parce que vous êtes mignonne.

Comprennant que cette réponse ne suffirait pas il continua sur sa lancée. Il était bien partie, allez savoir combien de temps ça allait durer !

- Vous voyez je suis enfant unique, je n'ai pas beaucoup d'amis, pas de cousins non plus.... Mais à Poufsouffle je me sens comme dans une famille, je me sens le protecteur de la plupart et le grand frère de certains, ou plutôt de certaines car ce cas particulier ne concerne que deux personnes, Susan Bones...

Puis regardant en direction des arbres qui étaient durement secoués par le blizzard il termina sa phrase :

- et vous. Vous êtes comme deux soeurs que je voudrais protéger plus que les autres parce que vous êtes tellement mignonnes et gentilles que j'ai peur que les autres en abusent.

Il se réadossa au mur pour finalement conclure sur le temps qui les retenait ici ensemble :

- Nous sommes bloqués ma belle amie, nous n'allons pas pouvoir partir sans que vous vous envoliez avant que le vent ne retombe et Eole semble bien assez faché aujourd'hui pour nous retenir encore un long moment. J'espère au moins que ma compagnie vous est agréable.

Quoi ? A-t-elle bien entendu ce qu’il venait de dire ? Merryl mignonne ? Il devait y avoir erreur sur la personne. Lavande bonbon était mignonne, Susan Bones l’était également, mais pas elle. La petite fille n’était tout simplement pas désagréable à regarder, mais pour tout vous dire, elle n’aimait pas trop les compliments. Se sentir mise en valeur comme ça ne lui convenait pas, d’autres personnes méritaient plus qu’elle d’être honorées de la sorte. « N’exagérons pas, je ne suis pas ‘mignonne’ » rit-elle en imitant les guillemets de ses doigts. Il ne faut pas déconner non plus !

Son ami continua quelques explications, et la jeune apprentie en apprit plus sur lui. Enfant unique, tout comme elle. Pas beaucoup d’amis, c’est étonnant ça lui qui est si super gentil. Pas de cousins, encore un autre point commun. Après l’avoir entièrement écouté, elle rougit de plus belle. D’abord le compliment, puis ça… mais qu’entendait-il par ‘gentille’. Naïve ? Se laisse facilement avoir par les plus forts ? Non non, Merryl se forgeait son petit caractère et comptait bien ne pas se laisser marcher sur les pieds par les plus grands. « Un vrai bon samaritain, ou un héros ? Je ne sais pas… mais tu n’as pas à vous soucier, nous pouvons nous débrouiller tu sais ! » assura-t-elle timidement en croisant ses mains dans son dos contre la paroi de pierre.

L’un contre l’autre, il attendait que le temps passe, que le vent s’estompe mais ça n’allait pas être pour tout de suite. Elle allait émettre un commentaire sur la situation mais elle fut devancée. « Oui, Eole n’a aucune pitié pour nous. » commenta-t-elle en levant les yeux au ciel, suppliant le Dieu de leur laisser un petit moment de répit. Un frisson la parcourra, c’est qu’en dessous de sa veste, elle portait un t-shirt très léger et un pull aussi fin qu’une feuille de papier. Espérons qu’il ne l’avait pas vue, elle ne voulait pas qu’il lui donne son propre pull à col roulé en plus de sa cape.

Elle repensa à ce qu’il dit à son propos à l’affection qu’il lui portait. « Je suis également enfant unique, aucun cousin, aucune cousine, ma famille est réduit à mes parents, ma grand-mère et moi ! » expliqua-t-elle pour ne pas qu’il se sente le seul à être dans cette situation. « Pour les amis… et bien, tu es le premier à m’avoir adressé la parole, et aussi à m’avoir aidée à Pré-au-Lard. Quand j’y repense, je crois que je n’aurais pas survécu face à tous ces gobelins ! » rit-elle en se remémorant sa tête à la vue de ces créatures, ce qui lui couta cher en fait car elle avait rependu une bonne partie de son argent de poche. « … mais ce fut une bonne journée, j’aimerai que ça se reproduise plus souvent. J’aime beaucoup ta compagnie. » avoua-t-elle en baissant sa voix sur L’AVEU. ‘Rhaaa Monsieur Shinku pourquoi êtes-vous si aimable avec ma petite Merryl ?’ se demanda le narrateur !!!

Alexander écoutait ce que disait Merryl tout en observant l'état du ciel alentour, les nuages gris portait dans leurs seins une menace de pluie et honnêtement il esperait que cette menace attendrait qu'ils soient à l'intérieur. Bien sûr au grand pire ils auraient un rhume mais Alex n'aimait pas l'infirmerie (notez bien que "au grand pire, c'est du mauvais français, mais après tout nous sommes en angleterre). Lors de sa première année il y avait été envoyé avec une côte félée et un bras tailladée, ça l'avait dégouté à vie des remèdes magiques. Les potions qu'on servait là bas étaient vraiment trop mauvaises et après lorsqu'il fallait attendre que l'os se ressoude on ressentait une drôle de sensation... pas agréable du tout. Du moins au goût de Alex qui sans être douillet aimait son confort, il ne supportait la douleur que lorsqu'elle était nécessaire et ce jour là son orgueil en avait pris un coup... même si il avait toujours su que la belle serpentard était plus forte que lui de toute façon.

Il baissa les yeux vers Merryl lorsque celle ci eu finit de parler, il la regarda un moment. Il ne savait pas trop pourquoi elle avait rectifié le mot "mignonne" car en fait à part certaines serpentardes il trouvait la majorité des filles et femmes belles et Merryl étaient adorable alors... Enfin, encore un des mystères que malgré les leçons de sa très chère mère il ne comprendrait jamais. Les femmes étaient un mystère que l'homme ne comprendrait jamais... et que souvent il ne cherchait de toute façon pas à comprendre, là était bien leur problèmes en règle générale. Autrement, pour en revenir à la conversation elle même, bien que Merryl ressente ces paroles comme un aveux lui les trouvaient "normale" , enfin, du moins, elles ne les choquèrent pas le moins du monde. Il était même plutôt content que la jeune fille aime bien être avec lui et qu'elle le considère comme un ami. Surtout que comme ça au moins c'était réciproque.

- Je persiste et signe en ce qui concerne le "mignonne" mais si le mot vous offusque laissons le de côté... Pour en revenir à notre rencontre ce fut un réel plaisir que de vous venir en aide...

Tiens, en parlant de vouvoiement. Il semblerait que la petite jeune fille ai le coeur qui balance entre les deux, c'était mignon. En fait ça lui faisait penser au petit prince "monsieur, s'il vous plaît, dessine moi un mouton." ou quelque chose de ce genre. Merryl était aussi innocente (ou presque) que le petit prince de Saint Exupéry aux yeux du métis.

- L'été prochain nous pourrions nous rendre ensemble là bas, cette fois sans que le hasard soit le fait de notre rencontre... Nous pourrions aller manger une glace, ou un gateau, c'est moi qui offre.

Il se rappelait des problèmes de budget de la petite jeune fille, lui, il travaillait tout l'été à promener des chiens et autres corvés du même genre donc il avait toujours un peu d'argent de poche en plus de celui que ses parents lui donnait pour ses études à Poudlard. Presque tout passait dans les livres (romans et poésie surtout) qu'il achetait pour les longues soirée d'hiver mais il resterait sans doute assez pour une glace à deux.

- Je compte inviter quelques amis chez moi au japon aussi, je serais enchanté que vous puissiez venir. Il ne sagirait que d'un week end... mais peut être que vos parents n'auront pas confiance car ils ne connaissent pas les miens. Enfin... Il faudrait déjà savoir si le projet vous plaît. Je compte aussi inviter quelques autres Poufsouffle et ma cavalière du bal évidemment.

Il continuait à être tout proche d'elle, il avait l'impression qu'elle avait encore froid et il ne voyait pas quoi faire d'autre pour la réchauffer que de la protéger du vent glacial envirronant.

- Alors, dites moi mademoiselle Hawkins, le projet vous tenterait il ? Ce serait comme une sortie scolaire moldu, en nombre restreint c'est tout. Ceci aurait lieu un peu avant la coupe du monde.

Il n'avait même pas encore demandé aux autres mais bon... il avait décidé de s'intégrer socialement, il fallait y mettre les grands moyens. Il y arriverait c'était sûr. La liste de ses futurs invités n'étaient pas encore tout à fait fixé mais ça ne tarderait sans doute pas.

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Le jeune homme ne voulait rien entendre et à ses yeux Merryl était une petite fille mignonne, causant ainsi de jolies rougeurs au niveau des joues de l'apprentie. Elles virèrent au cramoisi quand il fit part du plaisir qu'il ressentit au moment où il lui porta secours à la banque des sorciers. En reparlant de leur première rencontre, le jeune préfet lui proposa de s'y rendre ensemble à la fin des grandes vancances pour faire de nouvelles emplettes, et par la même occasion, lui offrir une délicieuse crème glacée. « Je ne peux refuser une crème glacée ! »sourit-elle en haussant les yeux remplis de gourmandise. « Mon parfum préféré c"est la noix de coco ! » dit-elle pour information en le léchant les babines rien qu'à penser à cette onctueuse saveur se déposer sur ses fines lèvres. C'était tellement rare de manger une crème glacée pour la petite Hawkins.

Pensant à l'été, Merryl se dit qu'elle devrait se trouver un petit emploi pour pouvoir se payer de nouveaux vêtements, au du moins ne pas revenir avec une robe de sorcier bon marché, préférant une neuve ! Pour ce qui était des cours, elle essayerait de se procurer des bouquins d'occasions, ou alors, demander aux anciens de Poufsouffle de racheter leurs anciens bouquins. Elle avait peu d'argent de poche de ses parents, et de temps en temps un petit sous de la part de sa grand-mère, mais tout ça réunit constituait un piètre porte-monnaie.

Tout en parlant des congés, Alexander l'invita à passer quelques jours dans son pays : le Japon. Les yeux de la jeune fille s'émerveillèrent. Ce pays devait être magnifique ! Alors qu'elle s'imaginait déjà se balader dans les beaux paysages de l'orient, elle revint sur terre quand les mots 'compagne du bal' s'éternisèrent aux creux de ses oreilles. « C"est très gentil, mais c"est un peu loin et puis j"ai peur de l"avion » mentit-elle en faisant une mine attristée. En fait, elle rêvait de prendre l'avion, mais le budget familial ne les autorisait qu'à une petite escapade en bord de mer, utilisant le train comme moyen de locomotion. Il parla d'une coupe du monde... C'est vrai, la coupe du monde football avait lieu cette année. Aux Etats-Unis ! C'est le papa de Merryl qui allait être content, c'était un grand accro de ce sport. « Avant la coupe du monde c"est impossible Alexander ! Nous sommes en examen ! » fit-elle remarquer en toute innocence pensant que cela concernait le sport moldu.