Compartiment 1 [Susan/Alexander/Lavande]

[HJ : Oups, je viens de penser que je commence le sujet avant la « fête de fin d’année » où il va pitetre se passer des choses… Enfin vous n’êtes pas obligés de répondre de suite, et sinon pour le moment Lavande ne parlera pas de la fête mais plutôt des vacances ^^. En fait je voulais commencer le sujet de suite pour ne pas oublier de le faire mais vous pouvez prendre votre temps pour y répondre ^^]

Ca y est, les examens étaient terminés et les grandes vacances approchaient à grand pas… En fait non, les élèves pouvaient déjà se considérer comme en vacances puisque l’année était finie et qu’aujourd’hui tous les élèves étaient cordialement forcés invités à rentrer chez eux via le Poudlard Express.

Pour Lavande, la fin d’année était un moment un peu triste… Bien sûr elle se réjouissait de ne plus avoir de devoirs à faire, mais pour elle désormais, sa vie, ses amies et son chéri d’amour étaient à Poudlard… Donc quitter tout ça pour deux mois lui serrait le cœur et elle avait pour la première fois un peu la trouille de quitter cet univers.

*Et si les gens changent pendant l’été ? Et si à la rentrée ça n’était plus pareil ! J’veux pas partir *

Quoi qu’il en soit la Gryffondor n’avait pas vraiment le choix et avait bouclé ses lourdes valises à contre cœur… Avant de monter dans le train elle avait donné rendez-vous à Alexander sur le quai afin qu’ils montent ensemble dans le train pour être sûrs d’avoir un compartiment tous les deux… Elle avait également proposé à Alex que Susan les rejoigne puisqu’ils s’entendaient bien (Alex et Susan d’un côté, puis Susan et Lavande de l’autre côté…). L’idée avait été approuvée par tous et le compartiment très select était donc déjà quasiment bouclé…

Comme prévu Lavande retrouva donc son chéri sur le quai… Elle laissa de côté ses lourdes valises le temps de lui sauter au cou et de lui faire un bisou sur la joue.

« Coucou toi, tu m’as manqué !!! J’suis teeellement triste de partir… Heureusement qu’on se retrouve dans le même compartiment !!! Tu viens on y va !!! »

Et Lavande prit immédiatement la main de son petit ami dans la sienne pour l’entraîner vers le train mais rapidement elle se rendit compte que son unique main restante n’était pas suffisante pour porter sa lourde valise qui allait demander la mobilisation de toutes ses forces.

« Ma valise est trop lourde ! J’ai pas trouvé de sort pour l’alléger, je savais que j’aurais du chercher… C’est la même chose tous les ans… »

Et Lavande fit une petite moue boudeuse avant de commencer à soulever sa valise et à avancer vers le wagon (en la reposant tous les 2 mètres pour faire une « pause » bien sûr… Après sa première pause elle se retourna vers son Poufsouffle chéri et lui sourit en constatant qu’il était toujours là

« Au faaait, où est Susan ? Elle nous rejoint ici ou à l’intérieur ? »

[hj : je répond maintenant parce que je veux ouvrir le sujet "japon" rapidement]

Alexander suivait quasi docilement sa petite amie, il lui reservait une surprise dont Susan était la complice plus ou moins volontaire (moins que plus en réalité) puisqu'elle savait que Lavande venait au Japon mais que Lavande ne le savait pas, elle. Il voulait attendre qu'ils soient dans le compartiment pour le lui dire mais en réalité l'information lui brulait les lèvres dangereusement depuis déjà deux bonnes semaines. Makiko Shinku avait contacté les parents de Lavande qui avaient donné leur accord de principe (sous condition donc que Lavande veuille venir, vu le nombre de filles invitées, qui parie qu'elle dit oui sans réfléchir ?). Lavande se plaignait du poid de sa valise et Alex sortit sa baguette.

- Locomotor valise.

Et la valise se dirigea selon la baguette de Alex qui l'emmena dans un wagon.

- N'attendons pas Susan, elle nous trouvera, en plus il faut que je te dise quelque chose.

Il fit aller la valise dans un rangement et fit signe à Lavande de s'asseoir. Il prit place à ses côtés et rfegarda sa petite amie avec un sourire, il entrelaça ses doigts aux siens et lui dit d'une voix douce :

- Tu te rapelles, je t'avais dit que j'irais au japon au mois de juillet... et bien en fait ma mère m'a autorisé à inviter quelques amis... comme je voulais te faire la surprise ma mère a demandé à tes parents si ils étaient d'accord et ils ont bien voulu à condition que ça t'interesse... alors ? Veux tu venir ? Il y aura Susan et Rowen, le pays ne te semblera pas trop étranger.

Il l'embrassa doucement sur les lèvres pour appuyer ses dernières paroles et attendit la réponse, guettant d'un oeil la porte pour voir si Susan allait arriver.

La Gryffondor s’était dépêchée de s’installer dans le compartiment. Son magnifique petit ami s’était occupé de sa valise (comble du romantisme ) et il lui fit une proposition complètement dingue pour leurs vacances d’été à tous les deux. Cette demande avait été formulée de façon tellement cérémonieuse que Lavande en était vraiment impressionnée.

« Ouaouh ça serait vraiment super… »

Le regard de Lavande se perdit quelques instants dans le vide… Elle était réellement enchantée mais elle n’arrivait pas à croire à tant de bonheur à vrai dire. Ca n’était pas possible que ses parents l’autorise à aller passer l’été seule avec ses copines et son petit ami à l’autre bout du monde dans un pays merveilleux… Il y avait forcément quelque chose qui clochait ! C’était trop beau pour être vrai… Le sourire de Lavande tomba quelques instants et elle regarda Alexander avec inquiétude.

« C’est vraiment vrai ? C’est pas possible que mes parents aient dit oui, surtout mon père ! Ca serait tellement, teeellement bien pourtant… »

*En plus Trelawney me prévoyait un été sombre… C’est vraiment pas normal… Ca serait pourtant tellement bien…*

Alexander ne pouvait toutefois pas lui faire une blague aussi méchante ! Elle refusait de croire que son petit ami si parfait soit capable d’autant de perfidie… Le cœur de Lavande se mit à battre à la pensée de vacances en amoureux et elle dut se mordre la lèvre pour s’empêcher de sourire à son chéri et de lui sauter au cou.

« Tu jures que c’est vrai et que tu ne me fais pas marcher ??? Mes parents ont vraiment dit oui ??? »

Les doigts de Lavande se crispèrent autour de ceux de son chéri et son sourire remonta tout seul… En cet instant, elle était vraiment, vraiment heureuse !!!

« Je pense que tu ne sais pas à quel point je MEURS d’envie d’aller au Japon… Ca serait tellement bien !!! Tu réaliserais un de mes rêves là !!! Alexou si je pouvais me téléporter là au Japon dans tes bras, je crois que je serais la plus heureuse du monde !!! »

Et la rouge et or plongea ses yeux noisette dans ceux de son chéri et lui déposa un doux baiser sur les lèvres. Tout d’un coup la perspective des vacances d’été semblait beaucoup plus attrayante

Non, Susan ne grognait pas. Susan ne grognait jamais. Susan était un ange de patience. Seulement elle commençait à trouver qu'il y avait vraiment trop de monde sur ce quai et que pour les adieux larmoyants entre copains, on allait peut-être pouvoir attendre jusqu'à Londres, non ? D'ailleurs, il faisait très chaud, PiKnikdouille, son hibou, était incontrôlable depuis qu'elle l'avait rentré dans sa cage et pour ne rien gâcher, une greluche de cinquième année lui écrasait le pied droit tout en lui déchirant le tympan gauche en riant de manière affreusement haut perchée à une blague même pas drôle que venait de sortir un bellâtre de sixième année. Rhâ les filles, qu'est ce qu'elles pouvaient être idiotes, parfois !

La fillette pinça les lèvres d'un air courroucé - quand on avait un rire pareil, on avait eu moins la décence de ne pas en faire profiter les autres, la pollution sonore, c'est très dangereux ! - et dégagea son pied d'un coup sec en marmonnant un "Désolée" qui manquait cruellement de conviction.

Une fois libérée de sa prison plantaire, le premier souci de Susan fut de s'éloigner un maximum de Miss-Rire-Tueur-De-Tympan en traînant sa grosse malle derrière elle.
Un petit "locomotor barda" aurait été le bienvenu, mais Susan était une élève sage : elle savait parfaitement qu'il était interdit aux élèves d'utiliser la magie une fois l'année scolaire terminée et de toute façon, elle n'avait aucune envie d'assommer un grand dadais en envoyant valser malnecontreusement un coin de sa valise contre son crâne. Or, au vu de la cohue qui régnait sur le quai et, a fortiori, dans les couloirs du train (une densité au km² parmi les plus élevées du monde, rendez(vous compte !), il y avait de bonnes chances pour que Susan ne parvienne pas à slalomer avec sa malle entre toutes les têtes.

Bref, sa valise à sa suite, Piknikdouille ébouriffant ses plumes de frustration (ou peut-être était-ce pour effrayer le chat d'une seconde année qui lorgnait sa cage avec un peu trop d'intérêt selon son instinct de survie de hibou, allez savoir !), Susan finit par monter dans le train.
Le parcours du combattant ne faisait que commencer. D'abord parce qu'elle n'était pas certaine de trouver le compartiment dans lequel Lavande et Alexander se trouvaient, ensuite parce que visiblement, personne n'avait compris que les compartiments étaient faits pour être occupés et que non, un voyage en train ne se faisait pas dans le couloir !

- Pardon... Pardon... Pardon... Excusez-moi... Désolée... Mais vous allez vous poussez, oui ?! Euh... Je veux dire... Siçanedérangepasjevoudraisbienpassers'ilvousplaît...

Finalement, à force de contorsions dont elle ne se savait pas capable et après avoir ouvert plusieurs compartiments sans succès ("Désolée, je ne voulais pas déranger... Euh ? Vous n'auriez pas vu passer Lavande Brown et Alexander Shinku ?"), elle finit par débouler dans le bon compartiment. Seulement, toute persuadée qu'elle était de s'être trompée (avec sa veine, elle allait certainement faire tous les compartiments du train avant de se rendre compte que Lavande et Alexander étaient sur le quai depuis le début), elle commença à débiter d'un ton las :

- Pardon, désolée, ce n'est pas ici, je cherche...

Et de s'arrêter net lorsque ses yeux tombèrent sur ses amis. Alléluia, Hosanna et tutti quanti ! Susan en aurait presque embrassé les deux autres de reconnaissance quoiqu'elle n'ait aucune raison d'être reconnaissante.
Retrouvant d'un coup toute sa gaieté, elle poussa un profond soupir de soulagement avant de s'exclamer d'une voix fluette, les joues roses de joie et de gêne mêlées :

- Ah ! Vous êtes là ! Pfiiiou ! J'ai bien crû que j'allais mourir dans le couloir !

Et d'entrer dans le compartiment.

Juste avant l'arrivée de Susan, Alex rassura Lavande sur la vérité de ses propos. La surprise était énorme, il était normal qu'elle n'y croit qu'à moitié.Pourtant tout était réel et il était tout aussi content qu'elle.

- Tout est vrai, nous partons dans une semaine, tes parents t'emmeneront chez moi à Londres et ensuite nous irons au Japon par la poudre de cheminette.

Il venait de finir de parler quand Susan entra, l'air perdue. Il faut dire qu'il y avait du monde partout et que ça se bousculait allégrement. Pour quelqu'un d'aussi discret que mademoiselle Bones ce ne devait pas être une partie de plaisir de se faufiler... L'important était qu'elle ait finit par y arriver et les trouver. Elle semblait d'ailleurs soulagée.

- Bonjour mademoiselle Bones, attendez, je vais vous aider.

Il s'avança vers elle, lui prit sa valise et la rangea avec force et virilité (enfin autant que faire se peut à 14 ans) à côté de celle de Lavande. Il reprit ensuite place aux côtés de sa petite amie.

- Vous semblez essouflée, ce ne doit pas être facile de naviguer avec une valise au milieu du vacarme ambiant. Ils n'ont pas l'air d'avoir compris qu'on ne stationnait pas dans les couloirs.

Il pouvait parler, 9 mois plus tôt il avait été comme frappé par la foudre dans le couloir et y était resté un long moment... Mais Alexander tentait d'effacer ce passage de son existence depuis qu'il fréquentait Lavande, il y arrivait plutôt bien, il faut le dire. Il changea de sujet et ramena le Japon sur le tapis, son but était de mettre Susan à l'aise avec le sujet, il commençait à bien connaître son amie et collègue et il la savait sur la défensive vis à vis des étrangers... hors par définition le Japon est pleins d'étrangers... Dans tout les sens du terme.

- Rin-san m'a écrit dernièrement, il m'a demandé de vous saluer de sa part. Nous le reverrons sans doute au japon même si il a cours jusqu'en août.

Il précisa pour Lavande.

- Rin et sa jumelle Ran sont mes meilleures amis depuis l'enfance. Susan les a rencontré lors de mon dernier anniversaire.

Il ne dit pas que Ran était un vrai pot de colle parce que sa pas-du-tout-jalouse-petite-amie s'en rendrait compte bien assez tôt. Et lui même verrait la réaction bien assez tôt aussi. Il adorait Ran mais il savait qu'elle était très possessive et sa dernière lettre le montrait clairement, elle n'acceptait pas bien que Alex ait une copine officielle. Elle était terrible et c'est une des raisons pour laquelle Rin était toujours célibataire, il ne voulait pas subir les foudres de sa soeur qui était encore pire avec lui, son jumeau, qu'avec Alex, moins proche dans son coeur.

- Je suis sûr que tu les aimeras.

*Du moins j'espère ^^"*

Susan finit par les rejoindre dans le compartiment et Alex l’aida à installer ses affaires comme il l’avait fait pour elle juste avant. Lavande nota qu’il ne tutoyait pas Susan et qu’elle le laissait la vouvoyer…

*Je pensais pas qu’elle le laisserait la vouvoyer elle qui est toujours tellement timide et qui n’arrête pas de s’excuser…*

Tout en regardant Susan s’installer, Lavande se cala plus confortablement sur la banquette et lissa son chemisier avant de croiser ses jambes. Quand Susan fut enfin installée, Lavande lui fit un grand graaand sourire (oui elle était contente et Susan était un peu une super copine ^^)

« Coucou ma chérie !!! Ca va bien ? »

Et Alexander revint s’asseoir à ses côtés et la Gryffondor s’empressa de lui prendre la main pour y déposer un bisou… Son petit ami se mit alors à énumérer plein de détails techniques sur le voyage.

*C’est vrai que Susan est déjà allée là-bas , elle a de la chance, j’ai peur de me sentir trop bête et trop mal à l’aise là-bas *

Rinsan, Ransan, Lavande essaya de mémoriser toutes les informations qui pourraient lui être utiles lors de ce voyage au Japon… Elle restait les yeux scotchés sur Alexander (tout en lui papouillant la main ) pendant qu’il parlait… Quand soudain une trouille la saisit.

*Et si ses amis ne m’aiment pas ? OH NON et si ses PARENTS ne m’aiment pas ???*

Elle allait avoir peu de temps pour se préparer psychologiquement à ces vacances… Il lui fallait de nouvelles fringues déjà : très important, et ensuite il faudrait qu’elle se montre irréprochable avec les parents d’Alexander, et vu l’éducation du fils, Lavande redoutait un peu les parents…

La jeune Gryffondor aurait eu des tonnes de question à poser à son petit ami pour être sûre que ses parents l’apprécient, mais allez savoir pourquoi, ça la gênait de parler de ça devant Susan. C’est donc d’une voix un peu moins assurée que d’habitude qu’elle posa une des questions qui lui brûlait la langue.

“Alex… Je devrai te vouvoyer quand on sera avec tes parents et tes amis ? ”

Susan aurait préféré mettre sa valise dans le porte-bagage toute seule - certes, elle aurait probablement mis un temps fou, peut-être même jusqu'à l'arrivée du train à Londre - et elle était tellement petite qu'elle se serait rendue ridicule, mais au moins, Alexander n'aurait pas eu à se déranger pour elle, abandonnant ainsi la main de Lavande, laquelle Lavande allait peut-être le prendre très mal.
La fillette déglutit donc et adressa un sourire crispé à Alender tandis que ses joues viraient progressivement au rouge :

- Merci, dit-elle d'un voix fluette, inaudible, le nez plongé en direction de ses chaussures.

Holàlà ! Pourquoi, mais pourquoi n'avait-elle pas opté pour le placard à balai du train au lieu d'accepter l'invitation de Lavande ? Au moins, elle n'aurait dérangé personne !
Et puis d'ailleurs, Lavande l'avait probablement conviée à partager son wagon par pure politesse. Elle préférait sans doute rester seule avec Alexander sans personne pour tenir la chandelle.

* Ah ! Susan ! Greluche ! Elle attendait que tu repousses son offre, c'est évident ! * songea-t-elle, se tordant les mains de désespoir. Comment avait-elle seulement pu penser un seul instant que quelqu'un d'aussi "in" que Lavande pouvait sérieusement vouloir d'une compagne de voyage aussi barbante que Susan.

* Ou alors c'est un pari ? Elle et Alexander se sont mis au défi de me supporter pendant tout le trajet ? *

Oh Merlin ! C'était moins gênant, certes, parce que cela signifiait aussi que sa présence était "voulue" mais néanmoins très blessant.

* Il faut que je trouve un moyen de fuir, vite ! *

L'air apeuré, Susan lança des coups d'oeil furtif à droite et à gauche, cherchant vainement la sortie de secours... Son regard tomba sur la fenêtre... Hum... Elle pouvait l'ouvrir et de là, se hisser sur le toit, avancer à plat ventre et...
Mais non, impossible ! Il fallait passer devant Alexander et Lavande pour atteindre la fenêtre et ils ne la laisseraient sûrement pas faire (ou criraient "Vas-y ! Saute !" )

En désespoir de cause, et presque les larmes, la fillette se précipita sur la seule issue qui restait :

- Euh... Oui... Merci, commença-t-elle par baragouiner à l'attention de Lavande et d'Alexander euh... Il fait chaud, non ? Euh... Vous ne voulez pas que j'aille voir si ils vendent de l'eau, quelque part ?

Alexander capta la réaction d'angoisse de Susan, bizarrement quand elle était en sa présence elle passait toujours par cette phase, ça en devenait limite vexant. Il lacha la main de Lavande et regarda Susan un instant avec un sourire.

- Je suis très content que vous soyez là mademoiselle Bones, cela faisait longtemps que nous n'avions pas été ensemble en dehors des rondes.

Puis il répondit à Lavande sur une question qu'en fait il ne s'était pas posé.

- Et bien... en fait... je ne sais pas. Je ne pense pas non, mon père est anglais de toute façon.

Si, si, pour Alex ce genre de chose expliquait tout, son père était anglais donc le tutoiement ne le génait pas autant que sa mère, c'était une question de culture. Le vouvoiment par définition, tout comme le respect, était quelque chose de culturel. Les japonais étaient ancrés dans une hierachie très sérrée que d'autres pays ne comprennaient pas et dont ils ne voyaient même pas l'interet. L'angleterre restait très vieux jeu, mais c'était un pays libéral, son père ne se choquait pas de grand chose.

- Je pense que vouvoyer mes parents suffira, d'ailleurs mademoiselle Bones, je vous le redis mais vous pouvez me tutoyer si vous voulez.

Ils avaient déjà eu cette discussion deux ans auparavant, ça semblait loin maintenant. Susan proposa alors d'aller chercher de l'eau, Alex se leva, en fait il ne voulait pas que Susan ait l'impression de tenir la chandelle, et expliqua :

- Les demoiselles n'ont pas à faire ce genre de choses, je vais y aller, j'en profiterais pour vérifier que tout va bien dans les couloirs.

Il déposa une bise sur la joue de Lavande et dit à Susan :

- En attendant les raffraichissements vous pouvez ouvrir la fenêtre.

Il sortit et revint environ un quard d'heure plus tard avec trois bouteilles d'eau et quelques bonbons. Les filles devaient avoir eu le temps de discuter un peu et il esperait que ainsi Susan serait plus à l'aise avec eux. Il distribua la collation et reprit sa place aux côtés de Lavande.

- Il y a un monde fou dans les couloirs, à croire qu'ils aiment mieux être debout.

Lui il préférait être assis avec sa petite amie et son amie, c'était bien plus agréable.

[A vous de voir ce que vous racontez durant l'absence de Alex et si vous ouvrez la fenètre ou non]

Visiblement Alex ne s’était pas vraiment penché sur la question puisqu’il répondit par un simple « je ne pense pas »… Beh quoi, il s’en fichait que Lavande puisse faire mauvaise impression devant ses parents ?

*En fait, ces vacances sont un test et je vais le râter *

Lavande s’inquiéta donc un peu de la réponse d’Alex, mais l’excitation prit rapidement le pas sur l’angoisse puisque mince… ELLE allait au JAPON !!! C’était vraiment fabuleux comme nouvelle ! La Gryffondor se remit rapidement à sourire, elle aurait 1 semaine complète pour s’angoisser avant le départ, là il valait mieux se montrer super contente avant qu’il n’ait l’idée de retirer son invitation.

« C’est trop trooop adorable de m’inviter en tous cas… Merci mon chéri, je suis tellement heureuse !!! »

*Quand Parvati va savoir ça elle sera teeellement verte !!!*

Susan proposa alors d’aller chercher de l’eau… La pauvre devait avoir trop chaud ! Elle n’avait pas l’air bien en tous cas et Lavande commença à s’inquiéter… Si on la laissait sortir d’ici, il était clair qu’elle n’était pas prête de revenir ! Elle était bien du genre à s’enfermer dans les toilettes jusqu’à ce que les ¾ du trajet soient passés.

« Oh non Susan reste un peu, le chariot va passer… »

Avant même que Lavande n’ait fini de supplier son amie, Alexander se leva et proposa lui d’aller chercher des rafraîchissements (quel ange !!!) et les abandonna toutes les deux dans le compartiment. Lavande profita de cette occasion pour se redresser et se pencher en avant afin d’être plus proche de Susan pour lui causer.

« Oh Susan je suis trop contente de te voir… Je suis trop contente tout court d’ailleurs !!! Alex est absooolument merveilleux… Je te jure, un ange, et il est tellement canon… Tu te rends compte qu’il nous invite au Japon ? J’y crois pas, il vient juste de me le dire j’en ai encore les jambes qui tremblent… Toi t’y es déjà allé, il faut que tu me racontes ? Comment c’est chez lui ? Il fait beau ? Ses parents sont comment ? Pas trop sévères ? Et ses amis ? »

Lavande savait qu’Alex ne serait pas absent longtemps… Même si elle était un peu triste qu’il les ait abandonné, elle allait profiter de cet instant pour bombarder Susan de questions. Son amie serait sûrement de bons conseils puisqu’elle connaissait Alex au moins aussi bien que Lavande (si ce n’est mieux )

*Si ça se trouve ses amis sont beaux… Ca serait chouette que Susan sorte avec un des copain d’Alex, on pourrait se faire des sorties à 4 *

Quelques bla bla plus tard, Alex retrouva sa place dans le compartiment et Lavande se laissa retomber en arrière sur son siège en attendant que son petit ami reprenne sa place à ses côtés.

« Tu as fait vite ! Merci mon cœur !!! La prochaine fois, c’est moi qui y vais »

Caramba, encore raté ! Soit Alexander avait flairé l'embrouille soit il voulait l'obliger à rester prisonnière du compartiment, toujours est-il que son excellente excuse faisait "flop".
Mais Susan pouvait se montrer tenace, aussi renchérit-elle d'un ton paniqué :

- Oh nonon ! Ne te déran...

Trop tard, Alexander était déjà parti. Il était véloce, le bougre ! Ce n'était pas pour rien qu'il était attrapeur pour l'équipe de Poufsouffle !
Susan lança un coup d'oeil presque terrifié à Lavande : elle allait probablement lui reprocher d'avoir contraint son petit ami à quitter le compartiment ! Déjà qu'ils n'étaient pas dans la même maison.
Devançant le - très juste - reproche, Susan s'empressa de s'excuser d'une voix pleine de larmes :

- Oh Lavande ! Je suis vraiment, vraiment désolée !

De toute évidence, Lavande n'entendit pas cette pathétique exclamation, elle était déjà partie sur la planète Amour, Gloire et Beauté (troisième galaxie en partant de la gauche de Sirius).
C'était un univers tellement inconnu à la petite Poufsouffle que celle-ci écarquilla les yeux, perplexe, en écoutant son amie sans comprendre où se trouvait la logique de son petit monoloque. En fait, elle avait un peu le sentiment de se noyer.

* Canon ? Comme un canon ? Alexander tire des boulets ? Il existe une formule pour ça ? Mais c'est extrêmement dangereux ! * songea-t-elle, parfaitement perdue.

De peur de se tromper, elle jugea préférable d'hocher la tête en parfaite potiche à tout ce que disait Lavande avant d'articuler, juste avant qu'Alexander ne les rejoigne, un faible :

- Euh oui, ça va, c'est bien, ils sont tous très gentils.

Elle n'eut pas le temps d'extrapoler, non seulement parce que Lavande avait l'air bien décidée à soliloquer pendant encore un moment et que, par conséquent, elle n'était pas apte à écouter ce que Susan disait, mais surtout parce que quelques secondes plus tard, Alexander franchissait à nouveau le pas de la porte or, tout le monde sait qu'il est très malpoli d'être surpris en train de parler d'un absent lorsque cet absent est derrière la porte.

* Ooooh non ! Il a ramené une bouteille pour moi aussi ! * se lamenta-t-elle mentalement en voyant Alexander déposer ses "emplettes".

La jeune Poufsouffle rosit et se tordit les mains de désespoir : Alexander avait dépensé de l'argent à cause d'elle parce qu'elle avait menti en prétextant avoir soif et qu'il était trop galant pour la laisser dépérir. Vilaine Susan, vilaine vas te coincer les doigts dans la porte du four !

Désespérée, elle se cacha le visage dans les mains et, s'effondrant sur la banquette qui faisait face à celle des deux amoureux, répéta en boucle, secouant la tête :

- Oh ! Je suis vraiment désolée, si vous saviez comme je suis désolée, pardonpardonpardon...

Puis, sans doute pour se donner une contenance, elle se leva d'un bond, manqua de retomber lorsque le train fit une soudaine embardée en amorçant un virage, et se précipita sur la fenêtre qu'elle ouvrit... Avant de la refermer aussi sec en s'exclamant à nouveau :

- Oh ! Pardon ! Vous n'en aviez certainement pas envie !

Mortifiée, elle se mordit la lèvre inférieure avec force et retourna à sa place sans regarder personne, à nouveau au bord des larmes.