L'ennuie d'une rose [PV Katheline]

Vous vous demandez peut être ce que Roze est devenue depuis tout ce temps ? Et bien elle continue son petit bonhomme de chemin en solitaire. Elle est toujours obligée de consulter un psychiatre mais elle faisait de plus en plus de progrés maintenant que celui qui l'avait plongé dans ce cauchemard était sous les verrous depuis maintenant un an. Bien sûr il lui arrivait encore souvent d'avoir de subites crises d'angoisse mais elles finissaient par lui passer. Pour rattraper les heures où elle devait voir son psy, Alexander continuait à lui donner des cours de rattrapages. Les professeur avait pensé à lui changer de professeur particulier car le préfet de Poufsouffle avait beaucoup de travail mais cette idée ne les avait enchanté ni l'un ni l'autre. Quand ils travaillaient ensemble ils discutaient de choses et d'autres... Alex n'avait jamais assisté à un meurtre mais rien que de voir les cadavres de sa tante et de son oncle l'avait traumatisé alors il arrivait quand même à relativiser les bizarreries de son amie.

La petite allemande avait beaucoup grandi en l'espace d'un an, elle ne serait sans doute jamais une géante mais maintenant on pouvait difficilement la prendre pour une première année. Une seconde année à la limite mais c'était déjà un progrés. Roze le prenait comme ça en tout cas.

Ce jour là elle se promenait avec sa poupée dans le parc. La neige avait peu à peu disparu et Roze trouvait ça dommage. Le parc en hiver était tellement beau... Enfin... tant pis. Se faisant ces réflexions elle serra un peu plus Suu et sa cape autour d'elle, elle mourait de froid. "Je ne sais pas quel endroit d'Hamburg ou d'ici est le plus froid" marmonna-t-elle pour Suu. Elle parlait de moins en moins aux objets mais Suu restait une exception... la mignonne petite blonde laissait généralement sa poupée au dortoir mais là elle avait voulu la prendre pour se sentir moins seule.

Arrivant au banc qui était peu loin du saule cogneur elle s'assit et leva les yeux au ciel. Elle s'ennuyait... vraiment...

Plongée dans des pensées pleine de choses fabuleuses et iréelles, le petite allemande n'entendit pas la poufsouffle arriver. Ce n'est que lorsque celle ci lui demanda l'autorisation de s'installer que Roze récupéra Suu et la mit sur ses genoux pour laisser de la place à sa cadette en lui disant "Vas y, je t'en prie". Roze lui fit un petit sourire. La Serdaigle ayant des problèmes de croissances elle était à peine plus grande que sa nouvelle voisine alors qu'elle avait facilement deux ans de plus. Comme la Poufsouffle hésitait par peur que Roze attende quelqu'un, cette dernière la rassura "Non, non, je n'attend personne". Puis presque aussitôt se présenta : "Moi c'est Roze, Roze Maiden. Je suis en quatrième année à Serdaigle. Elle c'est Suu, ma poupée. Et toi ? Comment tu t'apelles ?". Ce n'était pas vraiment de la curiosité mais Roze avait du mal à se faire des amis parce que personne ne l'abordais jamais... Là qu'elle avait une occasion elle ne voulait pas la laisser passer si facilement.

Malgré tout elle avait toujours un peu froid. Elle serra un peu plus sa cape autour d'elle et prononça quelques mots plus pour elle même que pour Katheline mais après tout les européens sont connus pour avoir ce genre de sujet... "Il fait super froid aujourd'hui... C'est dommage j'aurais bien voulu faire un bonhomme de neige." Elle eu un petit soupir. Evidemment les seuls jours où il avait neigé elle n'avait pas pu sortir... A croire que c'était toujours comme ça... Retenant un nouveau soupir elle jeta un oeil au saule qui s'agitait parce qu'un oiseau volait trop près de ses branches à son goût. "Brrr, il fait peur cet arbre ! Je me demande pourquoi ils ont mis ça dans une école ! Ils doivent être fou !". Roze disait ça mais en fait elle aimait bien venir se promener aux alentours du saule cogneur... elle y était généralement seule mais le bruit du grand arbre faisait un peu d'animation.

Continuant de sourire avec Suu dans les bras, elle pensait aux cours qu'elle loupait régulièrement. Parmi eux il y avait celui de potion mais avouons le ce n'était pas une grosse perte... Roze n'aimait que les cours de son directeur de maison Flitwick. Comme elle était sérieuse elle travaillait d'une manière égale chaque matière mais point trop n'en faut... surtout quand il s'agit de potion !

Levant les yeux sur le saule que désignait sa nouvelle compagne, la petite Roze secoua la tête d'un air triste. "Saule ou pas, je serais quand même obligé d'aller à Sainte Mangouste." Mais toi, ne t'en approches pas, c'est sûr." Non qu'elle ait réellement l'intention de s'approcher du saule mais en général quand elle se sentait seule, elle allait prés de lui pour lui chanter un air. Il était plutôt bon spectateur car il ne bougeait plus quand Roze chantait. Il est vrai cependant que si elle avait eu la moindre véllélité de le toucher il aurait de nouveau secoués ses branches avec force mais Roze n'en avait pas l'intention. Elle n'était pas dérangée à ce point, soyez en sûr.

Tournant cette fois ses yeux bleus sur Kathe, elle regarda le nounours avec douceur. Les objets étaient les seuls compagnons de son infortune et même si elle les aimait tous, les jouets étaient vraiment ses préférés. "Il est très mignon, je suis sûre que Suu va l'adorer. Pas vrai Suu ?" dit elle en regardant sa poupée tendrement. Roze elle même ressemblait à une poupée, elle avait des cheveux blonds et soyeux qui tombaient en anglaise sur ses épaules, une peau blanche et sans aucune imperfection et de grands yeux bleus qui restaient généralement imperturbable et sans vie. Continuant à fixer Aelys et sa propriétaire, Roze expliqua "J'entend les objets parler. Du moins je crois les entendre parler. On me dit que je suis folle... mais si ça te dérange je ne te retiens pas." Elle ne disait pas ça d'un ton agressif, bien au contraire, elle voulait juste être honnête avec la jeune fille, quitte à lui paraître bizarre. Suu était très importante pour Roze et elle assumait totalement sa part de folie. Après tout "qui vit sans folie n'est pas si sage qu'on croit"... Il suffit juste de s'assumer en ce sens. Ce n'était pas toujours facile, mais cela restait l'une des priorités number one de la jeune allemande.

Esquissant un sourire vide, elle leva son regard impossible à déchiffrer vers le ciel, esperant y voir on ne sait trop quel signe annonciateur soit d'un soleil resplendissant soit d'une neige pure...

Les premières paroles de sa compagne la laissèrent un peu suspecte. Pourquoi être obligée d’aller à Sainte Mangouste ? La Serdaigle avait elle un quelconque problème de santé ? Les deux premières questions qui vinent mettre un semblant de curiosité dans l’esprit de Kathy, mais en les posant à voix haute, elle avait un peu peur de fourrer son nez dans ce qui ne la regardait pas. Après tout, elle n’aurait pas aimé parler de ces petits secrets d’avant Poudlard et de tous les problèmes qui l’avait laissée se renfrogner sur elle. Cette pensée lui fit envoler le soupçon de curiosité qui l’avait parcourut et elle se concentra plutôt sur les autres paroles qui parcoururent les lèvres de sa camarade :

"Il est très mignon, je suis sûre que Suu va l'adorer. Pas vrai Suu ?"

-Oh oui, je suis sûre^^

Roze lui parla alors de ses compétences à comprendre les objets qui l’entourent, Kathe un peu surprise par cette petite révélation s’attendait un peu à ce que la Serdaigle lui murmure que ce n’était qu’une blague et qu’elle avait bien eu, mais cela ne vint pas, et à la place la 4ème année lui déclara d’un ton doux et calme que si ce fait dérangeait la pouffy, elle n’avait pas à la retenir…

-Euh… Pourquoi ça me gênerait ? Tu ne me parais pas folle à moi^^’’… A vrai dire, quand j’étais seule dans mon pensionnat moldu, il m’arrivait de temps à autre de parler à mes peluches… Je me sentais mal à cette époque et pourtant elles étaient toujours à coté de moi.

Pourquoi parlait-on toujours de chiens comme meilleurs amis des hommes ? Les peluches n’étaient pas invisibles non plus ! Il fallait bien avouer que la jeune Domas ne pouvait pas comprendre ce que racontaient ses petits confidents, mais le simple fait qu’ils soient non loin d’elle l’enlevait déjà à sa solitude habituelle. Ses paroles lui rappelèrent bien vite la mort de sa grand-mère et ce qu’elle avait parcourut depuis. Bien sûr, l’amour de la vieille femme resterait à jamais gravé dans le petit cœur de la pouffsoufle, mais comment dire à une pierre tombale combien vous manque la personne qu’y était emprisonnée ?

Son cousin lui revint à la mémoire, lui, il avait tout perdu et pourtant il arrivait toujours à lui sourire aux moments où elle en avait besoin. Peut être cette pensée l’aidait elle en fin de compte à avancer dans la vie, mais ça clarifiait aussi son égoïsme en autre terme… *non je ne le suis pas, il n’a pas tout perdu, il m’a moi* Ses yeux bleus plongés jusque là dans l’une des branches du Saul cogneur, se remirent à la contemplation de la poupée de Roze.

Roze passa machinalement les doigts dans les cheveux longs de sa poupée tandis que la Poufsouffle parlait. Elle ne stoppa son geste que lorsque ce fut son tour de prendre la parole. "Oui, les objets sont vraiment les derniers compagnons que nous pouvons avoir lorsque nous sommes seuls." La solitude était une compagne que Roze n'avait cotoyé que trop. Son esprit était seul même lorsque son corps était entouré de médecin compatissant. Mais elle n'avait pas besoin de leur compassion... Ils pouvaient la garder pour d'autres. Reprennant ses caresses machinal dans les cheveux de Suu, elle porta ses yeux bleus légèrement vide de sentiments sur Kathe. "Si tu veux, un jour tu pourras venir prendre le thé. Rassure toi je n'en suis pas à faire boire Suu... bien qu'elle ait toujours regretté de ne pas pouvpoir prendre un bon darjeeling avec moi."

Il était vrai que par rapport à avant où son imagination et la réalité se confondait, maintenant elle arrivait tout de même à prendre en compte plusieurs facteurs purement pragmatique du genre, les poupées ne boivent pas de thé, ou bien, Suu ne peux pas bouger pas parce qu'elle est paralysé mais parce qu'elle est une poupée. Et pourtant pour Roze la poupée de porcelaine lui parlait toujours, tout comme le nounours de sa voisine mais peut être n'étais ce pas vraiment la peine d'en faire part à la jeune fille aujourd'hui. Plus tard peut être.

Les objets étaient fait de matière organiques ou non organiques tirés de la nature, et Roze se sentait très lié à cette dernière. Les oiseaux la réveillait le matin, le hiboux lui signalait l'heure de dormir. Bien sûr là encore on pouvait seulement y voir des délires de jeunes filles traumatisés, mais après tout, pourquoi pas ? Si certains avaient dés la naissance le pouvoir de lire dans les pensées des autres, pourquoi elle, elle n'aurait pas pu dévelloper une certaine empathie avec les plantes ? La question restait toujours entière à ce jour. Elle avait ses convictions et les autres avaient les leurs. Elle n'était pas assez contrariante pour chercher à savoir ce qu'il pouvait y avoir derrière les unes ou les autres, elle se connaissait elle, point.

"Suu serait sûrement heureuse de copiner avec un autre objet, moi je dois souvent me séparer d'elle, par moment je me dis qu'elle doit s'ennuyer." En tout cas, à la place de Suu, Roze se serait sûrement beaucoup ennuyé...