L'appel irrésistible des livres

Wendy, discrète mais pourtant avec la curiosité d’un chat, suivait des groupes d’élèves au hasard des couloirs.

En sortant d’un cours ce matin, elle en avait suivi un justement qui parlait de la bibliothèque. L’envie était grande d’aller y jeter un œil, peut-être même les deux et plus si elle pouvait en avoir. Il fallait qu’elle avale tous les dictionnaires disponibles pour arriver à suivre en cours, nom d’une carotte !

C’est donc avec cet état d’esprit que Wendy suivait un groupe d’élèves, à pas de loup, vers la bibliothèque. Une fois entrée, elle s’arrêta émerveillée par toutes les étagères si remplie. Jamais elle n’aurait imaginé une bibliothèque si remplie, si grande, jamais elle n’avait osé imaginer autant de livre, même pas en rêve.

Wendy s’émerveillait devant les hauteurs vertigineuses de connaissance qu’on lui proposait, sur les moldus, sur la magie, sur les mondes et les personnages, tantôt en avançant, tantôt à reculons. C’est ainsi qu’elle percuta un obstacle. Elle tourna rapidement la tête, et identifia aussi vite cet obstacle. Une jeune fille, apparemment de son âge, d’ailleurs.

« Oh ! Je suis désolée... » Avait commencé Wendy

La bibliothécaire avait alors immédiatement lancé un « chuuuuut ! » tellement sifflant et sonore, le temps qu’elle courre jusqu’aux deux filles.

Wendy se pencha vers le visage de la demoiselle qu’elle avait alors heurté, et plaçant sa main en cornet sur sa joue, articula un « pardon ! » presque inaudible.

« Le... Le rugby ? oui oui... oui je connais, je... » dit-elle.

*Ah, mon dieu, je l’ai énervée !*

Wendy était déçue. Elle qui pensait surtout se faire des amis au sein de l’école, elle se construisait aussi des mauvaises ondes. Malheur. Elle passa rapidement sa main à l’arrière de sa jupe, machinalement. Wendy s’inclina encore une ou deux fois, pour s’excuser. Elle répéta doucement « pardon »

Wendy attrapa vite un livre parmi ceux devant elle, et se cacha dedans. Ca parlait de quelques créatures magiques. Tiens, quel était le nom qui avait été évoqué pendant ce cours si mal pris d’histoire de la magie ? Gryphon ? Ogre ? Non... l’animal qui est en fait composé de plusieurs. Ah oui ! Chimère ! C’était ça hein ? Ou bien peut-être pas. Wendy sortit son cours si brouillon et chercha partout l’animal magique en question. Une cocatris. Comment avait-elle réussi à oublier ce nom bizarre... Elle commença donc à lire la description attentivement.

Au bout d’un instant, elle osa lever les yeux, la demoiselle qu’elle avait bousculée était toujours là, à admirer les livres. Elle observa le manège, et surtout les yeux de la jeune fille. Elle semblait tellement heureuse d’avoir un livre en main. UN livre, ou CE livre ? Elle tournait les pages comme si c’était un trésor. Cela intriguait Wendy.

« Excuse-moi, pardon » chuchota-t-elle. « Ce livre ? Il parle de quoi ? »

Wendy réfléchit une seconde, et trouva sa phrase trop courte et mal formulée.

»Euh, je-je-je je veux dire... Enfin, euhm... tu sembles avoir trouvé un livre vraiment intéressant, alors j’aimerai savoir le thème, pour... euhm... pour apprendre aussi » expliqua-t-elle, maladroitement.

Mais plus que de passer pour une idiote, Wendy n’aime pas « ne pas savoir ». Et là, si un sorcier ou du moins un première année trouvait ce livre intéressant, Wendy voulait retenir le nom, pour venir le lire plus tard.

-Je lis l'Histoire de Poudlard. C'est un livre qui raconte... ben l'histoire de Poudlard. Il n'est pas souvent à la bibliothèque car c'est un ouvrage assez populaire, très souvent emprunté. Ca parle des pièces secrètes, de l'histoire des fondateurs, des sortilèges de protection, des mystères etc... Ca a l'air très intéressant. Et sinon tu ... tu lis quoi toi ?

Ho, des mystères ? Il y a assez de mystères à raconter pour écrire un livre si gros, et si demandé ? Et une histoire assez longue pour remplir encore des dizaines de pages ? Dommage que Wendy aie tant à rattraper pour ses cours, elle aurait aimé aussi pouvoir lire au moins quelques bribes, juste par curiosité. Et aussi parce qu’elle n’aimait pas être trop prise au dépourvu. Ce qui était pourtant le cas bien trop souvent depuis qu’elle était arrivée.
Wendy posa son bras sur la page qu’elle lisait, et referma le livre pour en lire le titre

« Et bien, je lis une encyclopédie sur les créatures magiques. C’est un domaine que je ne maîtrise pas du tout, et on a parlé d’une de ces bêtes en cours... de euhm.. »
Wendy jeta un rapide coup d’œil sur ses papiers sales pour retrouver l’intitulé exacte du cours. « Histoire de la magie !, voila c’est ça. Histoire de la magie. C’était un.. euhm.... »

Il fallu à Wendy quelques instant pour retrouver le gribouillage qui ressemblait au nom de la bête étudiée. Et une fois le gribouillage identifier, il lui fallu plisser les yeux pour le déchiffrer « Un cocatris. C’est ça voila. » annonça-t-elle, fière d’avoir pu relire ses notes. Elle rouvrit le livre, et fut dépitée de voir qu’il aurait été plus simple de rouvrir le livre pour se souvenir du nom de l’animal. Elle releva tout de même le visage vers son interlocutrice, et lui sourit du mieux qu’elle pu.

« Sûrement moins intéressant que l’histoire de l’école. » plaisanta-t-elle

Sa compagne de lecture posa alors la question la plus... Enfin, celle qu’elles auraient dû se poser dès le départ en fait ! Wendy se senti alors idiote de ne pas y avoir pensé avant. La lectrice s’étant alors présentée, Wendy l’imita :
« Je suis Wendy. Wendy Scotts, première année à Poufsouffle. Enchantée » dit-elle en tendant sa main.

Alors comme ça Alyss était à Serdaigle. Il aurait été facile de le remarquer, si l’indienne avait eut la présence d’esprit de noter les teintes bleues de son chemisier. N’étant pas très physionomiste et n’ayant pas non plus la mémoire des noms, Wendy nota discrètement le nom de son interlocutrice sur un coin de feuille, pour s’en souvenir plus tard et en parler à Charles. Où même juste pour elle-même.

Wendy réorganisa ses notes et sorti une nouvelle feuille blanche, pour les recopier au propre.

« Et comment... Comment tu trouves ça, ici ? Je veux dire, tu savais avant de venir à quoi ça ressemblerait, on t’en avait parlé ou tu découvre tout en même temps ? Tu as des sorciers dans ta famille ? » Demanda-t-elle.

Un peu simpliste comme question. Mais c’est la première qui passa par la tête de Wendy.

Lorsque la Serdaigle commença à rire, Wendy n’avait pas compris pourquoi. Ensuite, lorsque Alyss lui avoua que c’est parce qu’elle trouvait Wendy vraiment tordante, cette dernière avait gonflé les joues, comme une mini-gamine qui va bouder. Puis finalement, le rire communicatif de sa voisine aidant, elle s’était mise à rire aussi. Elle se sentait plsu détendue déjà que lorsqu’elles se sont maladroitement rencontrées.

« Je pense que la franchise est une très bonne qualité. J’espère que nous deviendrons de bonnes amies » sourit-elle.

A l’énoncé compliqué de l’arbre généalogique de la fille au tricot bleu et argent, Wendy s’embrouilla rapidement. Elle fit tout de même signe qu’elle suivait, en remuant énergiquement la tête. Pas la peine de répéter ces choses si compliquées, Wendy reposerait la question si elles devaient un jour prochain en reparler. Pour le moment, les réponses à propos de sa sœur Ashley la passionnaient un peu plus. Leurs relations semblaient aimables, tout en restant distante.
Alyss était donc d’une famille de sorciers. Et peu de gens de sa famille étaient des ‘Moldus’. Wendy enviait sa situation. Elle avait une sœur en plus.

Comme dans un jeu de ping-pong, la question fut renvoyée à son lanceur. Wendy sourit à sa nouvelle amie, et expliqua de la manière la plus concise qu’elle pu :

« Et bien, euhm... C’est un peu compliqué. J’ai deux familles. Je ne connais pas ma famille biologique. Peut-être qu’ils sont sorciers, ou peut-être pas, je ne les connais pas. Par contre, ma famille adoptive, enfin... Papa et Maman sont des ‘Moldus’ pur et durs. Ils ne savent pas que... Enfin ils ne sont pas au courant que je suis ici. J’ai de la chance, parce que Charles, mon tuteur, est issu d’une famille de sorciers, même si lui n’a que très peu de pouvoirs. C’est lui qui m’a aidé et appris le peu que je sais. Il est le seul sorcier de mon entourage ‘Moldu’ donc. »

Wendy souriait en racontant son histoire. Elle avait aussi réussi à tacher à nouveau sa nouvelle page, en laissant trop longtemps sa plume au-dessus de la feuille, cela avait laissé le temps à une énorme goutte pour s’écraser sur les premiers mots qu’elle avait réussi à réécrire. Elle pesta contre sa maladresse, froissa la première feuille, et en sorti une autre, pour noter à nouveau les pattes de mouches qu’elle avait réussi à saisir de son premier cours. Pas évident à relire parfois. Elle adressa une moue désolée à sa voisine, l’air de dire que le début d’année était tout sauf reposant. Puis se replongea consciencieusement dans ses gribouillis.

Wendy et Alyss échangeaint des propos très franc et pourtant il ne s'agissait que de leur première rencontre mais pourtant il se passait quelque chose. Miss Fledge se sentait vraiment à l'aise. Mais bon, il ne fallait pas exagérer, on ne deivent pas amie avec quelqu'un seulement parce qu'elle vous a percuté. C'était peut-être à cause de choc que la jeune fille se sentait "sur un petit nuage", elle devait certianement être encore dans les "vappes"... Peut-être faisait-elle un peu trop de bruit ? Ce n'était pas vraiment indiqué d'engager une longue conversation fourni dans une bibliotèque. Il fallait en général et étudie. Remarque Alyss n'avait pas encore assister à un seul cour. Mais pourtant il s'agissait bien du début de l'année et ça ne saurait tarder. Et oui ... Miss Flegde avait beau être dans l'école où elle avait toujours désiré être, à présent il fallait travailler comme tout petit Moldus ou autres sorciers qui voulaient réussir dans la vie. La Serdaigle voulait que les choses soient bien clair entre elles. Elle ne pouvait pas devenir de tèrs bonnes copines seulement après s'être rencontrées qu'une seule fois ! Mais remarque, il fallait bien que ça se passe à un moment ou un autre. Le sentiment d'amitié est queluqe chose de tellement agréable, de se sentir bien avec quelqu'un, de pouvoir lui dire nimporte quoi sans peur qu'on se moque ou qu'on ne le prenne pas bien.

-Ne nous embalons pas trop vite. Je suis sûr quo'n peut bien s'entendre mais on se connait à peine. Parfois c'est sûr, je suis quelqu'un de vraiment super, vraiment simpathique, dit-elle avec humour, mais je peux aussi être quelqu'un d'assez énervant, parfois peut-être blessant, ajouta-t-elle avec plus de sérieux.

Alyss adressa un merveilleux sourire à la personen en face d'elle puis dévala toute son histoire, avec de grands gestes et de nombreuses mimiques simpathiques. Puis ce fut au tour de Wendy d'énumérer toute sa famille. Elle faisait partie d'une famille adoptive, et ne connaissait pas ses véritables parents. Elle ne semblait pas vraiment comblée dans cette nouvelle famille d'acceuil. De plus il ignorait la véritable nature de leur nouvelle fille. Cette dernière devait supporter un lourd secret, mais heureusement son parrain était un sorcier, une chance pour elle ! Mais pourquoi ne pas annoncer à ses parents la vérité ? Elle devait certainement avoir des raisons plus que valable. Peut-être avait-elle peur qu'ils le prennent mal, et qui la mettent dehors ? C'était une position vraiment difficile pour la pauvre Mademoiselle Scotts... Mais Scotts n'était pas son véritable nom. Déjà qu'il y avait un grand voile de mystère sur son passé, et qu'elle devait à nouveau cacher des choses ... Dur, dur, d'être sorciers quand on est pas dans une vraie famille. Miss Flegde se surpris quelques secondes à prendre en pitié son interlocutric,e alors qu'elle avait seulement besoin de s'intégrer et de découvrir le nouveau monde auquelle elle appartenait réellement.

-Oh ... je comprend... fit Alyss islencieusement, préfèrant ne pas lui poser de question, soudain une petite idée traversa son esprit, et si... si je t'en disais un peu plus sur le monde des sorciers. Il y a forcément des choses que tu brules d'envie de savoir ? Vas-y pose-moi TOUTES les questions que tu veux ! Je t'écoute ! Je te répondrai à tout, tout et tout.

Alyss était vraiment trop bavarde, ilf allait toujours qu'elle répète trois fois la même chose alors que c'était toalement inutile. Et oui, elle radote, c'est un peu jeune pour commençait à faire ça... L'étudiante de première anéne passa rapidement un coup sur son visage pour éventuellement trouver quelquesrides de viellesse. Non ... il n'y avait rien ! Le contraire aurait été étonnant.

« tou-tou-tou... Toutes les questions ? » bafouilla la fillette.

Cela semblait presque irréel. Sa voisin se proposait comme encyclopédie sur patte. Une aubaine, c’était parfait, Wendy avait tellement de question. D’abord, les balais. Wendy avait bien tenté, étant toute petite, de voler sur le balai qui servait à faire le ménage à la maison, mais jamais elle n’avait réussi à ne serait-ce que s’élever à quelques centimètres du sol. Ou alors, comment on envoie une lettre. Oui, elle avait commencé à écrire des lettres pour Charles, mais elle avait beau ouvrir les yeux, pour le moment elle n’avait pas trouvé de boite aux lettres. Et puis y’a le quidditch, le match à priori officiel des sorciers, au moins aussi rependu et admiré que le foot chez les moldus. Et il y avait aussi les créatures magiques, y’avait-il un zoo ou un parc animalier pour aller en voir de plus près ? Et comment se vit une vie de sorcier, quand dans la famille, les gens sont au courant, et la pratiquent ? Et les quatre maisons de l’école, d’où sortent-elles ? Comment fait le Choixpeau pour répartir les gens ? Est-ce que les contes concernant les sorcières, par exemple celles de Salem, étaient vraies ? Le mythe du chat noir aussi ? Et quels étaient les sorciers les plus célèbres, qu’avaient-ils fait pour l’être ? Et est-ce que Alyss avait déjà appris un sort ? Lequel ? A quoi il sert ? Est-ce qu’il est simple ? Comment font les sorciers, pour que les moldus ne soupçonnent pas leur existence ?

Voici donc une partie des mille et unes questions qui fusaient dans la tête de Wendy. Ca tournoyait parfois tellement vite, qu’elle oubliait la question dès qu’elle était passée. Elle mit un certains temps à réfléchir pour une première question. Et comment être sûre de ne pas oublier de question ? Dilemme. Elle en oublierait forcément.

« J’ai beaucoup de questions oui... euhm... » Réfléchit-elle à voix haute.

Elle lâcha sa plume, qui tacha à nouveau sa feuille. Elle ne s’en rendit même pas compte, toute absorbée à sa réflexion qu’elle était. Quelle question poser ? Ou dans quel ordre poser toutes les questions ?

« Peut-etre que... Ma première question sera... Qu’est-ce que ça fait d’être sorcier ? Je veux dire, au quotidien, il doit y avoir plein de choses différentes, des tas de trucs qui se font tout seuls, pendant qu’on lit le journal ou ... » finit-elle par demander.

« Chuuuuuuuuuut ! Vous allez finir dehors mademoiselle ! » siffla la bibliothécaire.
Wendy rentra la tête dans les épaules, comme si ça pouvait la rendre plus discrète, et elle tira une langue embarrassée en guise d’excuse.

« Peut-être qu’il vaudrait mieux changer d’endroit, pour discuter plus librement, non ? Je crois que la bibliothécaire nous surveille plus que les autres. J’ai plus de questions à te poser que je n’ai de place sur une feuille pour les écrire. » Proposa-t-elle.

Pas que l’endroit soit désagréable, mais elle comprenait que les gens puissent être dérangés par sa voix lorsqu’elle parlait. Elle n’avait pas l’habitude de chuchoter, ni de parler tout bas. Elle était seule chez elle, et les gens étaient à son écoute, limite étaient là exprès pour ça.