Visite de Londres côté moldu avec un fugitif (PV Sirius)

Londres ! Capitale du business, des cabines téléphoniques rouges, des bus à doubles étages pour touristes, de la Garde Royale de Sa Majesté la Reine et des rues tellement nombreuses que l'on s'y perdrait comme dans un labyrinthe, enfin pour ceux ne connaissant pas cette ville bien sûr. Pour Harry c'était un lieu assez familier qu'il connaissait assez bien même s'il n'avait jamais vraiment eut l'occasion d'en admirer toutes les richesses à cause des Dursleys qui, lorsqu'ils l'y ammenaient, le laissaient croupir dans la voiture toute la journée. Cependant, aujourd'hui, Harry pourrait savourer pleinement la magnifique journée qui s'offrait à lui, car il était en compagnie de son parrain Sirius Black, le fugitif très recherché par le Ministère de la Magie. Cela vous étonne ? Et pourquoi donc ?! Il y a une explication logique - façon de parler - à cela...

~°0°~ FLASH-BACK ~°0°~

Tic-tac, tic-tac, tic-tac... Depuis maintenant plus de deux heures et 54 minutes, Harry comptait les secondes de son horloge qu'il avait posé sur son bureau, assis ou plutôt à moitié effondré face à elle, impatient comme s'il allait recevoir un nouveau balai, ou mieux encore. Il était 8h54, et Harry était seul dans sa chambre, pour ne pas dire seul dans toute la maison. Mais bien évidemment, son oncle avait pris grand soin de vérouiller la porte de sa chambre pour l'empêcher d'en sortir, et Harry, qui s'était levé très tôt, avait fait les cent pas à l'intérieur tel un lion en cage, complètement surexcité.

Pourquoi tant surexcité ? Tout simplement parce que, dans la nuit, il avait reçu une lettre de son parrain, Sirius, qui lui disait qu'il viendrait le chercher dans la matinée vers neuf heures pour qu'ils puissent tou sles deux passer la journée ensemble. Cela avait grandement étonné le jeune homme, qui savait que son parrain ne pouvait sortir de peur d'être repéré par le Ministère et d'être renvoyé à Azkaban. Mais le plan que Sirius avait établi était si minutieux qu'Harry en avait été rassuré. A 8h30, les Dursleys étaient partis avec Dudley après avoir reçu une invitation de la part d'une célébrité importante habitant dans le Nord de l'Angleterre. Bien sûr, cette invitation était factice et était l'oeuvre de Sirius. Le temps que mettraient les Dursleys à arriver là-bas en voiture, à se rendre compte que c'était un leurre, et à revenir leur prendrait la journée minimum !

Harry s'extasiait, il s'était habillé normalement, d'un jean et d'un tee-shirt noir avec des baskets blanches un peu usées. Ils allaient aller à Londres, mais côté moldu ! C'était beaucoup moins risqué pour Sirius. Onze heure sonna, et Harry entendit le cliquetis de la porte de sa chambre indiquant que le verrou était levé. La porte s'ouvrit, son parrain apparut, et Harry se jeta dans ses bras sous le coup de l'émotion...

~°0°~ FIN DU FLASH-BACK ~°0°~

Harry marchait donc tranquilement aux côté de son parrain qui avait changé de look pour l'occasion, ayant essayé de s'habiller façon moldu, ce qui était un peu raté mais assez comique aux yeux d'Harry... Mais au moins, il n'était pas obligé de rester sous sa forme animale, il pouvait respirer et être naturel. Ils étaient arrivés à Londres par le Magicobus, car Harry ne savait pas transplaner. Heureusement, grâce au nouveau look de Sirius, Stan Rocade et le chauffeur n'avaient rien remarqué. Se promenant dans les rues de la capitale Anglaise, un grand sourire sur le visage, Harry demanda alors à son parrain :

"Alors, où veux-tu qu'on aille ? Tu as déjà visité Londres ?" demanda-t-il d'une voix trahissant son émotion et son état surexcité.

Le jeune Gryffondor n'avait pas été aussi heureux depuis bien longtemps. Lui qui était condamné à passer son été coincé dans sa chambre étroite de Privet Drive, il voyait en cette journée une échapatoire très divertissante, comme un rayon de soleil dans une longue tempête. Il était sûr que c'était pareil pour Sirius, ce qui ne pouvait le rendre que plus euphorique et ravi... Un parrain, il avait un parrain ! Et un Maraudeur en plus ! Un vrai rebel ! (XD) Et Harry, qui avait déjà pour habitude d'enfreindre le règlement de Poudlard, enfreignait cette fois-ci celui des Dursleys, qui allaient passer une journée dans leur voiture de mauvaise humeur, alors que lui ferait tout le contraire sans qu'ils ne le sachent jamais, pour son plus grand plaisir... Que pouvait-on demander de mieux par une si belle journée ensoleillée ?...

[HJ : s'il manque un truc ou si ça te convient pas dis-le moi et j'édite illico ]

D'un regard lointain, extérieur, l'homme à côté du jeune garçon avait juste l'air un peu idiot d'être ainsi harnaché par une telle chaleur. Un lourd et long manteau qui lui battait les molets, un chapeau de Moldu vissé sur ses cheveux fraîchement rasé et un col qui lui cachait le menton, voila ce qui constituait à peu près la tenue de Sirius. Il avait rajouté à cela, pour encore plus de... discrétion, des vêtements épais et de grosses bottes de marche, sa baguette magique étroitement accrochée dans une de ses poches - juste au cas où. Ainsi, on ne reconnaissait pas au premier regard ce fameux meurtrier d'Azkaban, non; l'on voyait juste là un grand frileux au visage barbu encore séduisant car très souriant.

Oui, il souriait. Depuis longtemps, il n'avait jamais été aussi heureux. Il avait son filleül... Il avait son filleul qui le respectait et savait bien qu'il n'était pas un assassin. C'était parfait, et les recommandations de Dumbledore, ainsi que la traîtrise de Quedver lui étaient sorti de la tête pour au moins un jour. Comme il avait eu raison d'aller chercher Harry...

Il avait été horriblement aisé d'attirer ces imbéciles de Moldus hors de leur maison éclatante de propreté. Une lettre d'une soit disante star venue du fin fond de l'Angleterre, et les Dursley s'était paré pour aller la rencontrer, laissant, comme il l'avait deviné, Harry seul dans sa chambre. Tant pis pour leur réaction lorsqu'ils reviendraient - et s'ils s'énervaient sur Harry, pas même Dumbledore ne pourrait le retenir d'aller les tuer.

Ainsi, il avait pénétré dans la maison du 4, Privet Drive aussi facilement que si elle avait été un moulin, s'aidant de sa forme d'Animagus à défaut de l'Eteignoir du Directeur de Poudlard qu'il n'avait osé quémander. Le "noir" et le silence règnant dans la maison lui avait clairement indiqué que son plan avait marché, et il s'était précipité à l'étage pour déverouiller la porte de Harry, s'apprêtant à le revoir depuis des semaines.

Et là... Harry s'était jeté dans ses bras, comme un fils retrouvant son père après une longue absence. Au départ très surpris, Sirius en avait été fier et ému - très ému - et lui avait rendu son étreinte.

Sirius doutait que Harry l'ait vu, mais lorsqu'ils étaient partis de la maison, direction Londres, il s'était essuyé les yeux.

Le Londres Moldu, il ne connaissait absolument pas ça, et ne pouvait donc pas s'empêcher d'observer les alentours d'un air franchement surpris, même éloigné de tout ça. Il ne pouvait s'empêcher de penser que les Moldus étaient vraiment étranges (Qu'est-ce que c'était qu'un Bowling, vraiment, il se le demandait!), quoiqu'au vu de son look du jour, il n'était pas vraiment meilleur juge.

Faisant crisser tous ses vêtements à chaque mouvement, Sirius reporta brusquement son attention sur Harry qui lui parlait. Lui aussi, avait l'air vraiment heureux d'être là, ce qui conforta Sirius dans son plan dangereux. Il avait envie de voir Harry, Harry avait envie de le voir, alors qu'y avait-il de mal là dedans? "Aux grands maux les grands remèdes", Sirius avait décidé d'appliquer cette règle et n'en délogeait pas - il ne le regrettait pas du tout.

- " Je ne sais vraiment pas où aller..." répondit-il à Harry avec un grand sourire qui élargit de belles focettes autour de sa bouche. "Comme tu veux! Non, je n'ai jamais visité le Londres Moldu... J'y suis allé une fois ou deux, seulement, quand j'étais jeune... Peu importe où l'on va, l'important c'est que tu me dises un peu comment se passent tes vacances... Tu as eu des nouvelles de Ron et de Hermione? Tiens, cette rue me dit quelque chose..."

Ses sourcils s'ourlèrent légèrement à ce souvenir, comme s'il fouillait dans sa mémoire pour connaître tous les détails manquants. Abandonnant cette idée, il haussa les épaules en baillant.

- " Dis moi, Harry..." dit-il soudain en fronçant ses sourcils. "Qu'est-ce que c'est qu'un..." - il plissa les yeux, le regard fixé quelque part sur la droite de Harry pour mieux lire l'inscription d'un magasin discret, soigneusement caché dans une ruelle à l'abri des jeunes yeux - "Un <SaxShop>?"

Que les Moldus étaient étranges...! La devanture du magasin ne donnait aucune idée de son contenu, les rideaux étaient tirés sur les fenêtres. Qu'est-ce que ça pouvait bien être?

A chaque pas, le bruit des lourds vêtements de son parrain donnait à Harry l'envie de partir en fou-rire, mais il se retenait au dernier moment. C'était vraiment on ne peut plus comique de le voir ainsi accoutré ! Le jeune garçon l'observait parfois du coin de l'oeil en se mordant la lèvre inférieure pour en pas rire devant l'air un peu paumé de Sirius lorsqu'il tentait de trouver à quoi correspondaient certaines enseignes ou devantures de magasins, comme le Bowling ou d'autres trucs de ce genre.

Apparemment, Sirius n'était jamais venu à Londres côté moldu, mais ce n'était pas grave du tout, Harry connaissait la ville pour ce qu'il en avait lu dans les livres de son placard à balai lorsqu'il avait onze ans. Faut dire qu'il n'avait eut que ça à faire, lire... Le fugitif lui expliqua qu'il y était venu quand il était jeune et qu'il se fichait de l'endroit où ils allaient. Harry lui rendit son éclatant sourire avant de répondre d'un air un peu moins joyeux :

"Mes vacances se passent comme des vacances doivent se passer lorsqu'on est chez les Dursleys, mais pour l'instant ça va, depuis que je leur ait parlé de toi, ils sont beaucoup plus gentils avec moi, bizarre non ?" plaisanta-t-il, "Quant à Ron et Hermione, ils m'écrivent chaque semaine depuis que je n'ai plus de barreaux à ma fenêtre et que j'ai le droit de laisser Hedwidge en liberté..." reprit-il ensuite d'un air joyeux en se revoyant patienter toute la semaine dans l'attente du prochain courrier de ses amis, et de leurs friandises aussi. Hagrid lui avait déjà envoyé le nouveau liver pour les Soins eux Créatures Magiques, et heureusement, celui-là ne mordait pas, ce qui avait beaucoup soulagé le jeune Gryffondor.

- " Dis moi, Harry..." commença alors Sirius.

"Oui ?"

Sirius posa alors sa question et Harry, qui ne voyait pas de quoi il parlait avec son "saxshop" se tourna vers lui et suivit du regard les petits yeux marrons et pétillants de son parrain, rivés en direction d'un magasin à la devanture des plus étranges. Harry comprit de suite que ça n'était pas un "saxshop" mais un "sexshop", et ça le fit exploser de rire sans aucune retenue.

"Laisse tomber Sirius, ça vaut mieux..." fit Harry en gloussant de rire et en poussant son parrain vers la rue opposée, "Allons par là c'est mieux."

Comment aurait-il pu lui expliquer ce qu'était un "sexshop" ? Expliquer ça à un sorcier relèverait de la folie ! Il imaginait déjà la réaction de son parrain en entendant ses explications... Explications qui ne seraient d'ailleurs pas très bonnes étant donné qu'Harry n'était jamais rentré dans un endroit pareil. Lorsqu'ils eurent repris une marche normale et qu'Harry eut réussi à faire cesser son fou-rire, il décida de reprendre une conversation à peu près normale, non sans se demander quel genre de surprise lui réservait encore son parrain sur le monde moldu.

"Et toi au fait ? Tu t'en sors avec le Ministère à tes trousses ? Ils sont toujours aussi hargneux à vouloir t'attraper ou bien ils se sont calmés ? Hermione m'a dit qu'elle était très inquiète depuis qu'elle avait lu dans la Gazette la nomination d'un nouveau Chef au bureau des Aurors, un certain Rufus Scrimgeour, qui d'après ce qu'elle m'a dit, est un des meilleurs chasseurs de toute l'Angleterre... Et puis ils ont une toute nouvelle équipe d'Aurors assez impressionnante je dois dire..." dit Harry, qui avait tout aussi peur pour son parrain depuis qu'il avait appris ça. Son amie lui avait même envoyé tout l'article sur lui - Rufus Scrimgeour -, et Harry avait pu lire des états de services exceptionnels et une ascencion fulgurante en un rien de temps, avec bon nombres d'arrestations à son actif. Et puis non seulement Rufus semblait être un chasseur hors pair très intelligent, en tout cas plus que les autres, mais il avait engagé de nouveaux Aurors, dont un certain Apophys Sykes, dont lui avait parlé le père de Ron, et qui n'était pas mieux que Scrimgeour... Rien de bien rassurant en somme...

Mais Harry avait confiance en son parrain, il savait qu'il ne prendrait pas de gros risques tant que l'affaire ne serait pas un peu oubliée - enfin il l'espérait - même si apparemment, la journée d'aujourd'hui était justement un gros risque de sa part... Et puis c'était Sirius Black ! Le seul à avoir réussis à s'évader d'Azkaban ! Un Maraudeur ! Il ne se laisserait pas attraper comme ça c'était certain... Quoi qu'il en soit, si Hermione était au courant, Harry savait qu'elle l'étriperait sur le champ et qu'il préfèrerait rester à Privet Drive toute sa vie plutôt que d'affronter sa colère. Il n'avait mis que Ron au courant pour cette journée, et son meilleur ami avait juré de ne rien dire...

Ses sourcils frémissaient encore de son interrogation (Peut-être que c'était un magasin vendant des Sax? Oui, mais c'était quoi, un Sax?) quand Harry tourna son regard dans la même direction que lui. S'il avait pu prédire cet éclat de rire aussi franc que bruyant, Sirius n'aurait pas posé la question. Il se sentait légèrement ridicule de ne pas savoir quelque chose d'aussi hilarant et visiblement évident, mais il lui suffit d'apercevoir l'expression radieuse (par sa faute!/grâce à lui!) de Harry pour à son tour sourire en haussant les épaules.

- " Bon, si tu veux!" réussit-il à articuler avant que son neveu ne le pousse devant lui.

Oui, vraiment, comme ça lui faisait plaisir de passer cette journée avec Harry... Loin de tout souci, loin de toute préoccupation... Certes, c'était peut-être un peu égoïste, mais il aurait pu se passer le plus grave accident du monde près de lui, il s'en serait moqué. Bon, peut-être pas à ce point, mais il se moquait de presque tout, à cet instant.

Avec un petit soupir songeur, Sirius se demanda si Harry avait remarqué qu'il avait meilleure mine. Après sa fuite de Poudlard sur le dos de Buck, Sirius avait pris la direction du Sud pour se faire oublier, et cela ressortait sur son teint, un peu moins blafard. Ses cheveux courts aussi participaient à "un mieux" de son physique: il paraissait plus jeune, surtout orné de ce sourire sincèrement heureux.

Ils marchaient à présent dans une rue latérale, bien plus peuplée de magasins divers, de boutiques, de snacks. Le regard de Sirius devint une nouvelle fois surpris lorsqu'il tomba sur une vitrine de vêtements pour adolescentes. Sa voix se fit un peu moins concentrée - car il observait avec beaucoup d'attention l'intérieur du magasin - quand il répondit enfin à Harry au sujet des Dursley:

- " N'hésite pas à insister sur le fait que je suis un meurtrier sans foi ni loi et que j'aime tuer les Moldus. Tu m'envoies un hibou s'ils n'en tiennent pas compte, Harry! Arrh, les Moldues s'habillent vraiment comme ça?!"

Il pointait en plissant le nez un ensemble très décousu en jean, avec des couleurs criardes de mauvais goût. Une jeune fille, derrière la vitrine du magasin, prit un air offensé en attrapant l'ensemble.

- " Le Ministère? Hahaha, tu appelles ça un danger?"

Sirius souleva son chapeau moldu et passa le revers de son pouce sur son front, chassant la sueur qui y perlait. Du bout du doigt, il gratta son menton barbu sans s'empêcher de sourire.

- " Oui Harry, j'arrive à m'en sortir... Mais c'est vrai qu'ils ont redoublé d'efforts, cette année. Hermione a parfaitement raison - comme toujours - Scrimgeour est très compétent... Peut-être un peu trop."

Mais Sirius n'avait vraiment pas l'air anxieux. Il se fichait pas mal de la promotion de cet idiot de Scrimgeour, comme de la formation d'élites au Ministère - et rien que pour lui, en plus! Il s'en amusait beaucoup, même, et cette constance sensation de danger le faisait planer au dessus des nuages... Mais il ne devait pas laisser à Harry l'impression qu'il prenait trop de dangers... Harry ne devait pas savoir qu'il était avant tout un amoureux de l'action et de l'adrénaline... Harry ne devait pas s'inquiéter pour lui...

Sirius lui jeta un bref regard, avant d'ajouter, plus sérieux:

- " Ne t'en fais surtout pas pour moi, Harry. Je m'occupe de tout ça, et toi, tu t'occupes de toi. Tu auras déjà beaucoup à faire cette année, alors tu ne vas pas en plus t'inquiéter pour le vieux Maraudeur que je suis. Je vais me débrouiller."

Sirius souriait plaisamment à Harry, car il était certain que son filleul relevrait l'allusion à son année bien pleine. L'air de rien, il détourna la tête en humant à plein poumon l'air pollué de Londres.

Oui, et puis, il AIMAIT le danger! Alors sa situation n'était pas si dure pour lui, finalement. Il adorait l'exaltation du fugitif en plein coeur de l'action - comme maintenant, si l'on pouvait dire ça comme ça - et même Harry n'aurait pas eu la force de le faire se terrer quelque part.

- " Dis le moi, Harry, si tu veux aller quelque part en particulier... Tu es déjà allé au Chemin de Traverse pour tes affaires scolaires?"

Harry soupira intérieurement de soulagement tandis que Sirius ne donnait pas de suite à l'affaire "Saxshop"... Oui parce que Harry lui-même n'y était jamais entré et, même s'il avait une petite idée de ce qui se trouvait à l'intérieur, il ne se voyait pas l'expliquer sans gêne à son parrain. Le Gryffondor s'arrangea pour l'entraîner dans une rue normale et un peu plus fréquentable, où les passants étaient si nombreux qu'il fallait se frayer un chemin à coups de coudes pendant quelques mètres, avant que le traffic ne soit plus fluide. Ils étaient à présent sur la célèbre avenue Londonienne de Oxford Street, tellement longue qu'il fallait minimum trois quarts d'heures de marche pour l'arpenter jusqu'au' bout. Cinémas, snacks, botiques chics, magasins attrapes-touristes, librairies, pubs... On y trouvait de tout.

Harry pensa que c'était une bonne chose d'être entouré d'autant de personnes. Il fallait dire qu'il était légèrement anxieux de s'imaginer que des Aurors pouvaient les avoir pris en filature, ou qu'un sorcier pouvait l'avoir reconnu. On était jamais trop prudent, aussi pensait-il qu'en se perdant dans la foule, ils ne risquaient rien et seraient vite perdus de vue si jamais l'une de ces choses arrivait. Sirius, quant à lui, ne semblait nullement inquiet. Il fallait dire qu'avec son acoutrement étrange, il passait au pire pour un de ces artistes français ou italiens bizarres habillés n'importe comment venu s'inspirer des beautés de la capitale anglaise pour une quelconque oeuvre future.

Harry le ergarda observer un peu tous les magasin d'un oeil étonné, avec un sourire joyeux non dissimulé. C'était fou comme son parrain avait changé depuis sa fuite de Poudlard sur le dos de Buck, vraimen, Harry, du peu qu'il l'avait vu, ne l'avait jamais vu aussi bien, physiquemente t moralement. Le jeune adolescent se doutait bien qu'il était allé vers le sud, car un tel bronzage ne se trouvait pas n'importe où, surtout au pays de la pluie. Et puis les cheveux courts lui allaient superbement bien, il n'avait plus l'air aussi abattu et aussi rongé par la vie dure et difficile qu'il avait eut ces treize dernières années. Non, là, il faisait on ne peut plus jeune et il semblait pétillant d'énergie. Cependant, Harry ne put s'empêcher de penser qu'il devait mourir de chaud sous ces lourds vêtements d'hiver.

"Ok, t'en fais pas je leur dirai... De toute façon je leur ai fait croire que t'élevais un dragon sauvage en ce moment, pour attaquer les moldus..." répondit Harry en rigolant lorsque Sirius lui dit d'accentuer son état de fugitif à celui de criminel sanguinaire tueur de Moldus. Il allait bien s'amuser tiens, il aurait peut-être une chance de sortir un peu plus souvent de sa chambre cadenassé avec ce genre de menaces... Puis il enchaîna avec une question très proche de celle du "Saxshop" mais concernant la mode chez les "jeun's" d'aujourd'hui, et Harry, en suivant son regard, faillit repartir en fou-rire, surtout lorsqu'une fille prit le vêtement désigné par Sirius d'un air vexé. Harry dû se mrodre le poing pour ne pas exploser de rire.

"Tu sais, les moldus diraient la même chose...des vêtements sorciers..." répondit Harry entre deux rires incontrolables, "Mais j'avoue que les habits moldus sont de plus en plus horribles, surtout pour les jeunes... Si tu voyais Dudley... Son jean pendouille tellement qu'on dirait qu'il s'est fait dessus... A moins qu'il ne sache pas à quoi servent les centures, c'est tout aussi probable après tout vu son Q.I. d'huitre..." dit Harry d'un air songeur, en essayant de se représenter Dudley fac à la délicate mission de trouver l'utilité d'une ceinture ainsi que son fonctionnement. Mais Sirius passa en suivant à la "question ministérielle" que Harry lui avait posé, lui faisant ainsi part de son inquiétude.

Le Gryffondor ne fut aucunement surpris de la réaction de son parrain lorsqu'il s'exclama sans retenue et avec ironie sur le sujet. Harry lui sourit, le connaissant assez bien pour savoir qu'il était du genre casse-cou. Et ce même s'il faisait tout pour ne pas le montrer Harry. Mais franchement, il suffisait de parler deux minutes avec Sirius pour tout de suite deviner que son truc, c'était l'action et le danger. N'était-il pas un Maraudeur après tout ? Et même si l'idée de le voir prendre des risques pour l'adrénaline ne lui disait rien qui vaille, Harry ne lui en voulait pas, au contraire, il le comprenait parfaitement. En fait, il était un peu pareil que lui, pour ne pas dire beaucoup même... Et il savait qu'il tenait ça de son père, c'était Lupin qui le lui avait dit l'année dernière. Il lui avait beaucoup parlé de son père d'ailleurs, et Harry en avait été très heureux car il avait l'impression d'un peu mieux le connaître maintenant.

Il ne releva pas la remarque sur Scrimgeour, comme quoi, d'après son parrain, il était trop compétent. Harry ne préférait pas vraiment plaisanter sur ce sujet, car il se souvenait encore de l'inquiétude d'Hermione là-dessus, et si elle affirmait qu'il était très compétent, alors c'était qu'il l'était. Elle ne se trompait jamais, ou extrêmement rarement. Harry, en tout cas, ne comprit pas sur le coup l'allusion de Sirius sur sa nouvelle année.

"Oh mais je ne m'inquiète pas vraiment, je sais très bien qu'un "vieux Maraudeur tel que toi" ne se laissera pas attraper facilement..." plaisanta-t-il en reprenant son expression, avant de poursuivre : "J'espère juste que... Quoi ? Beaucoup à faire ? Comment ça ? Ne me dis pas que tu es au courant toi aussi ! Le père de Ron, qui travaille au Ministère, n'a rien voulu lui dire mais il paraît que cette année sera spéciale à Poudlard... Oh s'il te plaît Sirius, si tu le sais dis-le moi je t'en prie je veux savoir !" le supplia Harry, qui ne se demanda même pas comment est-ce que son parrain pouvait être au courant de cette chose si secrète. Mais quelque chose lui disait que Lupin n'était étranger à cela, ayant cotoyé Dumbledore pendant toute une année, il avait dû être au courant... Enfin de toute façon, là n'était pas l'important, l'important était de savoir ce que c'était que cet "évènement spécial".

Mais Harry calma son excitation en voyant une fois de plus que Sirius semblait crever de chaud sous sa panoplie du parfait "artiste marginal", et lorsqu'il lui demanda où il voulait aller, Harry jeta rapidement un coup d'oeil aux magasins alentours, se trouvant tous les deux toujours dans Oxford Street.

"Mmm... Non je n'y suis pas encore allé, mais je ne sais pas si c'est une bonne idée pour toi d'y aller habillé comme ça... Tous les sorciers vont te regarder d'un air bizarre, tiens, allons là-dedans, on va te trouver des habits un peu plus euh... normaux..." lui répondit le jeune adolescent avec un sourire, tout en faisant entrer son parrain dans une boutique de fringues pour hommes. Harry avait pris soin de piquer l'argent de poche de Dudley, qui était assez important vu les sommes qu'il recevait chaque semaine par ses snobs de parents. Heureusement que cet abruti le cachait toujours au même endroit, dans une boîte à gateaux sous son lit, derrière quelques chaussettes à la propreté douteuse, histoire d'éloigner tout voleur ou curieux. Un système de protection des plus efficace en sachant qu'Harry s'y était repris à deux fois avant d'oser aller chercher le trésor personnel de son gros cousin. Il avait dû aller chercher une pince à linge à la deuxième tentative...

Le Gryffondor se balada entre les rayons à la recherche de quelque chose de saison, donc de léger à porter. Seulement, Harry était habitué à porter les vieilles affaires de Dudley, ce qui faisait qu'il n'avait pas du tout l'habitude d'aller dans faire du shopping, et que son goût en la matière était assez étroit et limité.

"Essayons de te trouver des vêtements qui te feront passer inaperçu partout où tu iras, et surtout, qui ne te tiendront pas aussi chaud que ceux-là..." précisa Harry en voyant que son parrain transpirait toujours autant du visage.

"Dis-moi ce qui te plais, j'ai pris l'argent de Dudley donc c'est bon..." ajouta-t-il en accrochant plusieurs vêtements à son bras au fur et à mesure qu'il faisait le tour du magasin. Des chemises simples à manches courtes, des bermudas pour hommes, des pantalons, etc... Harry piochait un peu partout au hasard et fourra le tout dans les bras de son parrain à l'autre bout du magasin, qui se baladait lui aussi avec curiosité.

"Tiens, essaye quelques-uns de ces trucs dans la cabine et dis-moi ce qui te plaît..." lui dit Harry qui n'avait pas vraiment confiance dans les choix de son parrain en matière de vêtements moldus. Des deux, Harry était le plus doué, bien qu'il soit nul vis-à-vis des autres moldus qui avaient plus l'habitude que lui. Mais bon, il fallait que Sirius soit un peu plus à l'aise, il faisait trop chaud pour qu'il reste sous son long manteau hivernal et avec son écharpe au cou. D4accord, c'était stupide de s'habiller avec des vêtements moldus pour aller au Chemin de Traverse ensuite, mais mieux valait que les sorciers le prennent pour un moldu amenant son fils - comme les parents d'Hermione et de plein d'autres enfants sorciers nés de parents moldus - acheter ses fournitures que pour un sorcier, car au moins personne n'aurait l'idée de le regarder assez pour y déceler une quelconque resseblance avec le fugitif recherché. D'autant plus qu'avec ses cheeux courts, il y avait peu de chances qu'on le reconnaisse...

Patientant devant la cabine, Harry se dit que c'était la plus belle journée qu'il avait passé depuis bien longtemps, et la plus étrange aussi, ne serait-ce que pour se retrouver à faire du shopping avec son parrain fugitif en plein Oxford Street...

Comptabilisé

Ses pas de moins en moins amples dans la rue où Harry l'avait poussé, Sirius observait chaque devanture de magasins d'un oeil franchement intéressé. Il allait moins vite car à présent, la foule était compacte et dense, le regardant d'un air perplexe, lui et son gros manteau d'hiver. Peu importe, tout comme Harry, les regards que "les autres" lui lançaient ne le touchaient plus vraiment. Aussi, Sirius trouvait la force de sourire malgré sa température (avoisinnant les 35 degrés) et malgré les personnes qu'il devait frôler sur le trottoir bondé.

- " Un dragon... Oui, pas bête..." ricana doucement Sirius en faisant un signe de la main innocent à la jeune fille qu'il avait apparemment blessée quelques secondes auparavant. "Franchement, je pense que les Moldus n'ont rien à dire aux so... Rien à nous dire au niveau de la mode!" lança Sirius, cette fois vraiment hilare après avoir jeté un regard à Harry qui devait se contenir pour ne pas éclater de rire.

Sirius avait remarqué que quelqu'un à côté d'eux s'était brusquement retourné à l'entente du mot "Moldus", mais il n'en tint pas compte, et ne jeta même pas un regard à cet homme.

Lentement, il s'éloignait du magasin féminin et Sirius continuait de rire, étrangement intéressé quant aux remarques sur Dudley. Tentant de garder son sérieux, Sirius déclara d'une voix laconique:

- " Tu sais, tu devrais compatir - pour Dudley... Dis toi que s'il est comme ça, c'est à cause de ses parents... Ou alors, c'est juste un parfait crétin bedonnant..." finit Sirius d'un ton faussement interrogateur.

Avec tout ce que Harry lui avait dit concernant l'affreux Dudley, Sirius avait cependant du mal à sincèrement s'apitoyer sur son triste sort. En toute honnêteté, il trouvait le gamin repoussant, répugnant même, et il aurait adoré apparaître dans sa chambre en un claquement, un soir; histoire de l'effrayer un peu... Juste un peu.... Hummm. Faisable. Parfaitement faisable.

En réponse à la soudaine interrogation de Harry sur son année bien chargée, Sirius se para d'un sourire étrange qui fit tressaillir sa courte barbe. Il haussa les épaules.

- " Tu verras, tu verras... Je ne peux rien te dire de plus..."

Et pourtant, il l'aurait voulu. Protéger et conseiller son filleul était désormais son seul but, sa seule préoccupation, et lui donner tous les détails du Tournoi des Trois Sorciers l'aurait grandement aidé à comprendre tout ce qui allait se passer cette année...


- " Oh, oui, c'est vrai..." sourit Sirius en jetant un oeil à sa masse de vêtement, quand Harry lui répondit au sujet du Chemin de Traverse.

En effet, mieux valait rester du côté Moldu, c'était plus (et à cette pensée, Sirius secoua la tête) prudent. Quand il se fit traîner dans un magasin de vêtements pour hommes, Sirius se plaignit quelques secondes, pas très emballé, pour finalement capituler. Mais pas question que Harry lui paie quelque chose!

Se dissociant un peu de Harry dans les rayons surchargés, Sirius flâna au milieu des vêtements d'un goût relatif, s'arrêtant devant un haut hideux, mélange de gilet et de tee-shirt, en poils semblait-il... Tirant le cintre du présentoir, Sirius fixa la chose d'un regard songeur, presque béat alors qu'un homme à ses côtés ricanait pour son choix. La tête remplie de questions existencielles principalement centrées sur les moeurs des Moldus, Sirius préféra passer à autre chose. Il reposa négligemment le cintre, toucha du bout des doigts une veste élégante en tissu - vraiment belle. Et soudain, alors que Harry lui disait de choisir ce qu'il voulait, alors que des Moldus l'entouraient et qu'il avait tellement chaud, il eut envie de rire. Une envie, un besoin même, qui lui chatouillait le ventre alors qu'il faisait du shopping dans un magasin Moldu. Hé oui! Le terrible, terrible meurtrier Sirius Black faisait ses courses dans un magasin de vêtements, très calmement, alors que des dizaines d'Aurors lui couraient encore après! Secoué d'un rire silencieux, Sirius épongea la sueur qui perlait encore sur son front. Finalement, oui, c'était une bonne idée, il lui fallait d'autres vêtements.

- " Harry, il est hors de question que tu m'achètes quelque chose - HORS de question." lança Sirius en accentuant bien chaque mot, alors que son filleul entassait dans ses bras tendus beaucoup d'affaires. "J'ai de quoi payer, ne t'en fais pas..." rajouta-t-il mystérieusement.

Les goûts de Harry étant tout à fait acceptables selon lui, Sirius lui fit une confiance aveugle et se laissa guider vers les cabines en portant difficilement le tas de vêtements. Devant le compartiment de petite taille, peint en blanc, Sirius fronça les sourcils, l'air soupçonneux.

- " Il faut que je me change... Là-dedans?"

Apparemment, oui. Copiant tous les gestes d'un homme qui, à côté, devait refaire entièrement sa garde robe en compagnie de sa femme, Sirius pénétra dans la cabine d'essayage et tira sur son manteau qu'il enleva rapidement. Remarquant le regard atterré qu'une femme lui lançait du magasin, Sirius resta perplexe, puis comprenant enfin, il rabattit le rideau qui masquait à tous sa pudeur personnelle. Retirant peu à peu tous ses vêtements, difficilement car l'espace clos était étroit et qu'il était lui-même massif par sa taille, Sirius poussa un juron sonore quand il se cogna le coude contre le mur, et le silence seul des clients choqués répondit à sa voix rauque. Finalement, choisissant un pantalon en toile noire, à pinces, et une chemise violet foncé, se sentant parfaitement ridicule, Sirius s'observa dans le miroir de la cabine, la mine dubitative. Il n'avait aucune idée de l'apparence qu'il donnerait en sortant. Etait-il élégant ou parfaitement ridicule? Haussant les épaules, Sirius passa une main dans ses cheveux rebelles et écarta brusquement le rideau.

Pieds nus dans le magasin, faisant face à Harry, Sirius réapparut donc, et il n'avait plus rien à voir avec l'étrange personne qui était entré dans la cabine quelques secondes plus tôt, avec ses vêtements grotesques et son air joyeux pour rien. Non, là, Sirius, un peu hautain, était véritablement séduisant.

Se passant une main dans la nuque d'un air pas très confiant et fourrant l'autre dans sa poche en accentuant ce côté désinvolte, il demanda à Harry d'un ton ironique:

- " Alors? Puis-je me fondre dans la masse?"

La femme qui guidait son époux à côté le dévorait des yeux [HJ: et moi donc!].

[Pour voir à quoi il ressemble: http://lea87.blogs.allocine.fr/blogsdatas/mdata/1/6/7/Z20051005084305673584761/img/1162747344_scan204ve.jpg
Ok, c'est parce que j'aime beaucoup cette photo, je l'avoue! ]

Harry avait eu beau supplier son cher parrain de lui avouer quel était ce grand évènement mystérieux censé avoir lieu à Poudlard, il n'en avait rien tiré et avait finalement été forcé d'abandonner. Harry commençait à avoir chaud lui aussi, mais il n'y faisait pas trop attention car il se disait que ça devait être minime comparé à son parrain sous ses vêtements épais. Maintenant il se demandait où son parrain avait bien pu trouver de l'argent moldu... Il ne voulait pas qu'Harry paye quoi que se soit, seulement ce n'était même pas son argent mais celui de Dudley, alors ça lui était totalement égal ! Au contraire il se ferait un plaisir de ruiner son cousin en réponse à tous ses prochains jours de torture à Privet Drive.

"Oui oui, c'est là-dedans que les mol... qu'il faut se changer..." expliqua Harry avec un sourire, en se rattrapant au dernier moment. Depuis qu'un homme s'était retourné dans la rue vers Sirius après que celui-ci ai prononcé "moldu", Harry avait jugé bon de ne plus le prononcer lui non plus. Imaginons un instant que ça eut été un sorcier ? Heureusement, il avait juste eu l'air surpris donc Harry en avait déduit que non...

Le jeune garçon patienta donc non loin de la cabine où Sirius s'était engouffré quelques secondes avant. Il mit sa main devant sa bouche pour ne pas exploser de rire à nouveau en voyant qu'il n'avait pas tiré le rideau, ce qui semblait avoir scandalisé les autres clients non loin de lui. Heureusement Sirius comprit vite ce qui n'allait pas. Harry en profita pour continuer un peu à flâner entre les rayons, entendant régulièrement son parrain maugrer derrière son rideau, ce qui faisait le faisait sourire à chaque fois. Il observa un peu les différentes nouvelles modes pour les jeunes de son âge, plus horrible les unes que les autres, et, après une dernière grimace devant un "baggy" déchiré version Dudley, il passa dans le rayon homme où il avait trouvé les vêtements de son parrain. Il sélectionna une magnifique chemise à sa taille, la même que celle de Sirius mais en noir, ainsi qu'un jean simple mais classe, bien coupé, plus une ceinture noire à la boucle en fer, classique. Il revint ensuite vers les cabines, rentra dans l'une d'elle et enfila - sans pousser un seul juron par contre - le tout. C'était un ensemble simple, mais classe, et pour son âge, c'était tout à fait correct, enfin du moins il l'espérait. S'ébourriffant les cheveux (on va dire qu'il ne les a pas aussi long que dans le film 4, mais plutôt comme dans le 3 ^^), geste qui le surpris lui-même car ce n'était pas dans ses habitudes de le faire - et il ignorait encore que son père le faisait régulièrement dans sa jeunesse - il ressortit rapidement, en tout cas avant que Sirius n'ai terminé, et attendit qu'il ne sorte.

Ce dernier semblait, d'après les grognements que l'on pouvait entendre, être aux prises avec ses futurs habits moldus. Puis enfin, le rideau s'ouvrit, et alors qu'Harry s'attendait à voir un horrible assortiment de vêtements assemblés à l'envers, il en resta tout simplement bouche bée. Il détailla son parrain de haut en bas. Il n'avait plus devant lui le fugitif de tout à l'heure avec les lourds vêtements ridicules, non, là il se trouvait face à un homme classe et séduisant, au charisme exceptionnel ! Surtout avec cette nouvelle coupe de cheveux, ça lui allait à ravir ! Il avait l'air d'un parfait gentleman moderne ! Chemise mauve foncé sur pantalon noir, ça le mettait vraiment en valeur !

Là il avait la confirmation de ce que lui avait dit Lupin l'an passé, à savoir que dans sa jeunesse, Sirius était un des garçon les plus séduisant de Poudlard.

"Waouh Sirius ! Si avec ça, tu te fonds pas dans la masse, alors je ne sais plus quoi faire ! Tu es parfait ! Un vrai gentleman !" lui répondit le Gryffondor avec un enthousiasme débordant. Il n'avait jamais vu son parrain comme ça, il semblait rajeuni de plusieurs années et personne ne pourrait s'imaginer, en le voyant à cet instant, qu'il avait passé treize ans à Azkaban. Harry vit la femme d'à côté le fixer d'un air étonné et avec une intensité qui en disait long. Harry sourit, et se félicita d'avoir réussi à lui trouver des vêtements plus que corrects. Cette journée était vraiment la plus belle qu'il ai passé depuis bien longtemps ! Il s'amusait comme un petit fou... Jamais il n'avait fait du shopping comme ça ! Jamais en s'amusant autant ! Et puis Harry avait encore moins l'habitude de chercher à s'habiller avec classe ! Il se sentait ridicule à côté du charisme naturel que dégageait son parrain ! Son père avait peut-être été un séducteur, mais en tout cas, lui Harry, était convaincu d'être loin de lui ressembler sur ce point-là !

Jetant un oeil aux vêtements qu'il avait choisi pour lui tout à l'heure, et à l'allure distinguée de son "nouveau parrain", Harry fut heureux de constater qu'ils étaient presque vêtu pareil, sauf au niveau des couleur et au fait que Sirius avait un pantalon en toile alors qu'Harry en avait un en jean. Et chacun avec une allure différente pourtant. Il se voyait déjà marchant dans la rue aux côté de son parrain séduisant, habillé avec autant de classe comme pour mettre en valeur leur lien de parenté et montrer aux passants que lui aussi, Harry, avait de la famille. C'est marrant, mais maintenant qu'il y pensait, cette journée ressemblait beaucoup à une journée père/fils où le père emmène son fils acheter de nouveaux vêtements pour en faire un homme, en lui apprenant tout ce qu'il faut savoir. A cette pensée, Harry ne put s'empêcher de se dire que Sirius était à ses yeux comme un père pour lui. Il adressa un sourire chaleureux à ce dernier.

"Peut-être que tu es un peu trop séduisant pour passer inaperçu finalement..." le taquina Harry avec un sourire. "Je plaisante, seulement il va falloir passer à la caisse, tu crois qu'on peut persuader la vendeuse de nous faire payer en les gardant sur nous ?" demanda Harry avec espoir, pivotant sur lui-même devant la glace.

Oui, en fait, il n'avait plus vraiment envie de les enlever maintenant. C'était nouveau pour lui de s'habiller comme ça, mais curieusement, passé le sentiment de honte des premières minutes, il se sentait bien dedans, plus sûr de lui. Il aurait bien voulu qu'Alehandra le voit comme ça, peut-être que ça lui aurait montré qu'il pouvait être un peu moins timide et un peu plus "cool" comme les autres élèves de Poudlard. Il essaya de ne pas trop penser à elle, car à chaque fois ça lui tiraillait le coeur. Il avait toujours peur que ces longues vacances ne l'ai trop éloigné de lui et qu'elle ai décidé de sortir avec un autre garçon, un garçon plus "cool" justement. Il chassa tout ça de sa tête, ce n'était pas le moment d'imaginer n'importe quoi...

Et puis, aujourd'hui, c'était pour déconner avec son parrain ! Depuis qu'il était avec Sirius, il n'avait pas une seule fois repensé à Voldemort et à Queudver censé être retourné auprès de lui, ni à tous les dangers qui pesaient sur lui. Il en avait presque oublié qu'il était Harry Potter, qu'il avait une cicatrice sur le front, il se sentait bien aujourd'hui, comme quelqu'un de normal ! Et ça, c'était vraiment le plus beau cadeau que Sirius pouvait lui faire... Ce dernier allait d'ailleurs sans nul doute faire des ravages auprès de la gente féminine une fois passé la porte du magasin... Harry n'en doutait pas une seule seconde, et ça ne fit qu'accentuer son sourire...

[Désolé pour le retard !!! Magnifique sign' au passage !! ]

Sirius se râcla la gorge, gêné d'être au centre des regards convergents de ces Moldus trop curieux. S'il avait regardé plus attentivement, il aurait vu dans les yeux des personnes l'entourant autre chose que la moquerie, quelque chose d'autre de très éloigné qu'il n'avait plus revu depuis ses années à Poudlard: l'admiration.

Mais inconscient de la fascination que certain(e)s lui vouaient, il paraissait maussade et grognon, comme s'il se savait ridicule dans cet ensemble pourtant saillant. Fourrant sa deuxième main dans sa poche, il arrondit soudainement les yeux en remarquant que Harry aussi s'était changé. Il le détailla en silence pour finalement installer un large et beau sourire sur ses lèvres qui s'étirèrent, et il éclata d'un grand rire animal.

Harry était très bien dans ses vêtements, il paraissait avoir vieilli de quelque années - à contrario de son parrain qui avait rajeuni - et ça lui allait à ravir. Son port, sa tenue, tout concordait: il était très beau.

Sirius eut un brusque pincement au coeur en levant son regard sur le visage familier. Jamais Harry n'avait ressemblé autant que ça à James... quelque part, au fond, c'était douloureux... Non, non, pas du tout, c'était génial, c'était parfait! Oui, Harry était le portrait craché de son père avec ses cheveux en bataille et Sirius en était heureux. Plus nettement que sur son physique, il avait rajeuni mentalement grâce à son filleul, parce qu'il avait l'impression de revivre ses belles années de jeunesse en compagnie de son meilleur ami...

- " Harry!" siffla l'homme d'un air appréciateur. "Tu devrais tout le temps t'habiller comme ça, plutôt qu'avec les torchons de ton idiot de cousin..."

James aussi était très séduisant - parole d'homme! -, mais Harry avait quelque chose de plus, indéfinissable... Si à Poudlard il avait pu s'habiller comme ça, Hermione serait tombée dans ses bras automatiquement... Quoi, ils n'étaient pas amoureux?

Alors que Sirius restait encore un peu dérangé par les oeillades insistantes de la femme d'à côté ("Quoi?! Vous avez un Troll dans le c...?!" avait-il envie de lui murmurer gentiment), il remarqua finalement l'air franchement étonné de Harry; bouche ouverte, yeux écarquillés... Etait-ce aussi horrible que ça? Ou finalement, peut-être que...

"Waouh Sirius ! Si avec ça, tu te fonds pas dans la masse, alors je ne sais plus quoi faire ! Tu es parfait ! Un vrai gentleman !"

Le sourire de Sirius s'agrandit alors qu'il se jetait un oeil critique, visiblement détendu. Il étendit ses bras devant lui et épousseta une poussière invisible, mine frimeuse au visage, comprenant finalement la nature de l'intérêt que lui portait la dame à sa gauche. Il ne lui jeta pas un regard mais s'avança d'une démarche conquérante vers Harry.

- " Alors on fait la paire... On se ressemble, non?" lança Sirius à Harry, le regard légèrement brillant. "A vrai dire, j'avais plutôt peur d'être grotesque, mais je te fais confiance..."

Avisant ses pieds nus, il demanda à Harry d'attendre quelques secondes et pivota en direction de la cabine, sur le chemin il fit un clin d'oeil à la femme fascinée qui détourna le regard. Ahhhhh, ça faisait du bien d'être beau...

Ramassant pêle-même ses anciens vêtements et laissant entassés et froissés ceux qu'il avait pris sur les étagères, Sirius retourna près de Harry au moment où il lui disait d'un air moqueur:

"Peut-être que tu es un peu trop séduisant pour passer inaperçu finalement..."

Sirius lui rendit son sourire. Il n'avait vraiment pas l'impression d'être aussi charmant que ça, mais plus son filleul le lui disait, plus il sentait son assurance augmenter... Peut-être était-ce vrai, finalement; pourquoi pas? Après tout, il se savait beau dans sa jeunesse, alors arrangé ainsi...

- " Ah, ça... C'est un des inconvénients de se promener avec un Maraudeur..."

Par cette petite allusion, Sirius espérait faire comprendre à Harry que son père non plus n'était pas en reste en ce qui concernait le charme... Lupin... Oh, ça allait, trop timoré peut-être... Et Peter...

"Je plaisante, seulement il va falloir passer à la caisse, tu crois qu'on peut persuader la vendeuse de nous faire payer en les gardant sur nous ?"

Sirius sortit de ses pensées alors que son sourire commençait à se figer, et il haussa les épaules en faisant la moue. D'un air désinvolte et faussement pompeux, il déclara:

- " Tu crois que quelqu'un pourrait refuser quelque chose à deux gentlemen comme nous? Et puis si elle ne veut pas, on la transforme en ra... en gnome!"

Peut-être que parler de rat n'était pas la meilleure idée du moment, mais le mot lui avait échappé... Siriut sourit plus que de besoin en laissant tomber négligemment ses vieux vêtements par terre; il n'avait repassé que ses chaussettes.

- " Je laisse ça là... Je peux, non? Ils ramasseront..." argumenta-t-il en tassant tout avec le pied pour que cela passe sous un présentoir. Ni vu, ni connu! "Et je vais prendre des chaussures..."

S'assurant d'un geste discret que sa baguette était bien en sécurité dans sa manche et que sa bourse lourde d'argent cliquetait dans sa poche, Sirius releva la tête dans un mouvement ample et chercha du regard une paire de chaussures sur une étagère. De ça, de là, il y avait quelques modèles présentés, mais ils étaient tellement différents de ceux des sorciers que Sirius n'avait aucune idée de ce qu'il fallait choisir pour coordonner chaussures et vêtements. Il hésita, la main au dessus d'une paire hideuse en peau de crocodile cuivrée, puis se tourna vers Harry.

- " Allons déjà payer ça..." fit-il en désignant du doigt leurs deux ensembles assortis.

En marchant vers le comptoir de la vendeuse, Sirius souriait en lançant de temps en temps à Harry un petit coup d'oeil fier. Oui, fier, car il était très altier de se promener en compagnie d'un jeune homme comme lui, élégant, amical et fort... La même pensée frappa durement l'esprit de Sirius: ils étaient comme un père et son fils partis faire leurs emplettes d'été, comme ces bourgeois qui s'habillaient pareil pour se mettre en valeur. Manquait-il de respect à James en faisait cela? En se promenant avec Harry le bonheur au ventre de lui parler, de lui sourire, de faire comme si "de rien n'était"? Non, pas vraiment... Au contraire, il lui rendait hommage dans ce qu'il n'avait eu le temps de faire...

Devant la caisse unique du magasin aéré - encore heureux! - Sirius s'arrêta en offrant à la vendeuse une expression séductrice... qui ne fonctionna pas vraiment...

- " Bonjour madame, je voudrais acheter les deux ensembles que..."

- " Vous les portez!" aboya la vieille dame aigrie, son menton proéminent tremblant d'une colère apparemment experte.

- " Oui, exact, bonne déduction... Ils nous ont vraiment plu et..."

- " Il est interdit de garder sur soi les vêtements essayés en cabine!"

Sirius écarquilla ses yeux sombres, effaré, puis il haussa les épaules.

- " Ce n'est pas grave puisqu'on VEUT LES ACHETER. Dites nous le prix des deux et puis il me faudrait des chaus..."

- " Les chaussures sont au bout du rayon! Il faut me dire exactement ce que vous portez et enlever les anti-vols! Les étiquettes des prix sont accrochées avec, si vous vous étiez donné la peine..." persifla la vendeuse.

Sirius, les mains sur le comptoir, resta silencieux un moment en la fixant droit dans les yeux, mais ce petit combat de regards ne dura pas. N'ayant pas compris un traître mot de ce qu'elle venait de dire, Sirius se détourna de la vieille femme et observa Harry avec de grands yeux effarés. "Qu'est-ce qu'elle dit?!" lui mima-t-il du bout des lèvres, tandis que la vendeuse sautait de son fauteuil armé de son "décapsuleur" d'anti-vols.

Son regard d'habituée nota les deux chemises, le jean, le pantalon et la ceinture et sa main si douce et agréable leur retira violemment anti-vols et étiquettes. Plusieurs fois sous sa poigne, Sirius se cambra comme un chien sortant de l'eau, poussant des jurons typiquement sorciers, et lorsque la vendeuse eut fini son petit manège, la mine joyeuse et galante qu'il arborait avait totalement disparu. Au contraire, les yeux plissés et la bouche pincée, il paraissait mauvais et réclama vivement le prix dans un grognement affecté.

- " X livres!" maugréa la vendeuse en se rasseyant derrière son comptoir.

- " De quoi...?" marmonna Sirius en prenant sa bourse et en l'ouvrant.

La dame répéta le prix plus fort, manifestement excedée, tandis que Sirius saisissait quelques Gallions dans sa bourse en cuir. Il les déposa sur le comptoir dans un geste ostensiblement brusque et agressif, vexé comme un gamin qu'une femme ait résisté à son charme et lui soit si antipathique.

La vendeuse observa les pièces d'or les yeux ronds et en attrapa une entre deux doigts.

- " Monnaie étrangère?" demanda-t-elle en examinant la pièce.

- " Hum? Pardon?" souffla Sirius sans comprendre que la vendeuse désirait peut-être de l'argent Moldu... On ne pouvait pas penser à tout...


[Aucun problème, désolée moi aussi... Ouais (merci Andgy!), je te retourne le compliment, super kit ^^ Par contre, je me rends compte que j'ai peut-être un peu trop précipité les choses, donc si y'a un problème, j'éditerai Et puis j'ai aucune idée de ce que nos achats peuvent coûter, personnellement ^^']

Harry essayait depuis un certain temps déjà de garder son sérieux alors qu'il voyait très bien que la dame d'à côté reluquait son parrain de haut en bas d'un air admirateur. Mais ce qui était vraiment drôle, c'était que Sirius ne semblait pas comprendre ça dans le bon sens... Il avait l'air de croire qu'il était ridicule alors que c'était tout le contraire ! Le Gryffondor rougit légèrement lorsqu'il complimenta sa tenue, il se sentait à vrai dire déguisé pour carnaval, mais il se sentait bien à la fois. Il se sentait comme un ado normal habillé avec des habits normaux ! Et non pas avec de vieux pulls à carreaux lui arrivant jusqu'aux genoux...

Finalement, la remarque plus que positive d'Harry envers le nouveau style vestimentaire de son parrain sembla mettre ce dernier un peu plus en confiance, si ce n'est même un peu trop à en juger par le clin d'oeil quelque peu arrogant qu'il lança à la dame à côté d'eux. Vraiment, il s'amusait comme un gosse ! Et puis le fait que Sirius lui fasse remarquer qu'ils se ressemblaient lui fit chaud au coeur. Harry n'avait jamais vécu ce genre de moment avec quelqu'un de SA famille ! Et c'était une chose merveilleuse... Il glissa une seconde allusion, cette fois vis-à-vis de son père...

- " Ah, ça... C'est un des inconvénients de se promener avec un Maraudeur..."

Si Harry l'avait pu, il aurait sourit de plus belle, mais il semblait être arrivé au maximum de ses capacité à ce niveau là. En tout cas il du se tenir le ventre tellement il riait face aux mimes de son parrain, qui prenait des airs aristocratiques en se pavanant devant lui et en prenant une voix "BCBG". Le seul truc qui obligea Harry à cesser de rire fut le "rattrapage" que Sirius exécuta de justesse en manquant de prononcer le mot "rat". Mais, impossible d'en être destabilisé, Harry garda son sourire. Rien, en cette belle journée d'été, ne pouvait lui gâcher son plaisir. Absolument RIEN...

Sirius eut alors la brillante idée de laisser ses vêtements de fugitif hivernal sur place en tassant le tout dans un coin. Harry fit de même avec les vêtements de Dudley, ne voyant aucune raison de les ramener vu leur état, mais prit bien sûr soin de transvaser avant l'argent de son cousin dans la poche de son nouveau pantalon.

"Et je vais prendre des chaussures..."

"Oui, il vaudrait mieux..." répondit Harry en rigolant à la vue de son parrain qui marchait pieds nus entre les rayons. Lui n'en avait pas besoin, il remit la paire qu'il avait en arrivant. Elle était toute neuve car son oncle les avait acheté pour Dudley mais pas à la bonne taille, alors Harry en avait hérité. C'était une paire de baskets blanche, basique, mais qui allait parfaitement avec son jean sombre et sa chemise noire. Il rangea sa baguette dans sa poche arrière en camoufflant le petit bout qui dépassait grâce au bas de sa chemise, puis suivit son parrain qui parcourait les étagères des yeux. Il semblait dépassé par les choix si étranges et si différents des sorciers. Harry, qui voyait revenir un grosse crise de rire, croisa les bras et observa Sirius... qui saisissait une paire de bottes en peau de crocodile ! 3,2,1...

"Allons déjà payer ça." déclara-t-il alors en parlant de leurs tenues. Et Harry éclata de rire. Vraiment, voir un sorcier se débrouiller dans le monde des moldus était la chose la plus comique qu'il ai jamais vu ! Il suivit néanmoins Sirius jusqu'au contoir, appréhendant la discussion avec la vendeuse qui promettait d'être tout aussi drôle. Harry était quasiment sûr que son parrain allait tenter de payer avec de l'argent sorcier...

La prise de contact avec la caissière se révéla être fastidieuse, et même l'offensive tentative de séduction de son parrain ne fonctionna pas. Mais il ne sembla pas en perdre son flegme, car ses répliques étaient provocatrices et donc amusantes aux yeux du Gryffondor, qui observait la scène non loin de son parrain. Choisissant de le laisser se débrouiller seul un instant avec elle, Harry fit rapidement demi-tour, alla chercher une magnifique paire de chaussures noires en cuir, impeccablement cirées, puis revint, juste à temps. Il posa la paire sur le contoir tandis que, comme il l'avait prévu, Sirius ne sembla pas comprendre un seul mot du baratin de la vieille femme au sujet des boutons anti-vols. Il se tourna vers Harry.

Ce dernier voulut lui expliquer dans un murmure mais la vendeuse l'en empêcha en s'attaquant à leurs vêtements pour enlever les anti-vols avec sa machine, et ce sans aucune délicatesse. Harry se laissa faire, n'ayant pas d'autre choix, alors que Sirius semblait être à deux doigts de s'énerver. Harry lui adressa un regard apaisant pour qu'il garde son calme. Puis le prix tomba, et Harry sursauta en l'entendant. C'était... excessivement excessif ! Comme il l'avait anticipé, Sirius sortit des Gallions et quelques Mornilles de sa poche sous les yeux étonnés de la vendeuse.

"Monnaie étrangère ?"

"Hum ? Pardon ?" répondit Sirius.

Harry plaqua sa main sur son visage d'un air gentiment désespéré.

"Je crois qu'il vaut mieux que je m'en occupe, Sirius..." dit-il avec un sourire mal dissimulé tellement la situation était comique. "Nous ne sommes pas sur le Chemin de Traverse ici, souviens-toi..." lui murmura-t-il ensuite en souriant hypocritement à la vendeuse, qui les observait du coin de l'oeil d'un air suspicieux.

Il redonna son argent à Sirius, puis plongea la main dans sa poche droite. Il en ressortit toute une liasse de billets de 20 livres, qu'Harry avait pris soin d'enrouler avec un vieil élastique déniché sous son lit. Il regarda le prix sur le compteur d'un oeil rieur, et commença à compter les billets pour en déposer le nombre exact, réunissant la bonne somme du premier coup. Une sacrée somme d'ailleurs que réclamait cette vieille harpie de vendeuse ! Mais quelle importance, puisque ce n'était pas son argent mais celui de son cousin... Justement, c'était un véritable plaisir de le ruiner impunément...

La caissière regarda avidement le tas de billets qui lui était destiné, et le prit d'un geste brusque une fois qu'Harry eut fini. Sans un mot de plus, Harry laissa Sirius enfiler sa nouvelle paire de chaussures, puis se dirigea vers la sortie en sa compagnie. Une fois la porte franchie, Harry retrouva sa bonne humeur !

"Ouf ! Pas trop tôt tôt qu'on soit enfin sortis ! J'ai cru pendant un moment que la vendeuse allait nous séquestrer de force pour nous faire déshabiller... Mais j'avais oublié qu'il faisait si chaud dehors !" dit Harry alors qu'il se sentait envahi par une soudaine vague de chaleur. Mais, une fois qu'il s'y fut réhabitué, il n'y pensa plus. Ses nouveaux vêtements étaient tellement confortables que s'en devenait même agréable, l'air passant régulièrement sous sa chemise pour le rafraîchir. Sirius aussi devait certainement se sentir mieux maintenant ! D'ailleurs, en tournant la tête vers ce dernier, Harry constata qu'il était déjà assaillis de regards ébahis de la part des passantes qu'ils croisaient en marchant. Harry ricana discrètement.

"Si tu continues à attirer tous les regards sur toi, tu vas finir par alerter le Ministère... Tiens, regarde, celle-là vient de trébucher sur le trotoir à cause de toi ! Tu es un danger public à toi tout seul !" plaisanta Harry alors que la femme en question devenait rouge de honte à leur approche. Elle fit demi-tour et traça sa route. Ils firent quelques pas et, alors qu'Harry continuait à se moquer du succes de son parrain pour le taquiner, il frôla soudain une jeune fille de son âge, un vrai canon il fallait l'avouer, qui lui fit un clin d'oeil malicieux au passage. Pris de court, Harry se retourna alors qu'elle continuait sa route, avant de reporter son attention devant lui, l'air hébété, n'en revenant toujours pas qu'une aussi belle fille ai daigné lui adresser un clin d'oeil ainsi qu'un sourire charmeur.

Il n'avait vraiment pas l'habitude que les filles agissent comme ça avec lui ! En général on se moquait plutôt de lui ! A croire que le fait de changer de vêtements lui conférait un tout autre style, et un tout autre charme... Plus sûr de lui, il passa sa main dans ses cheveux pour les ébourriffer un peu plus, d'un geste légèrement arrogant, tandis qu'un sourire s'étirait sur son visage. Il mit ses mains dans ses poches, et adopta une démarche conquérante, se sentant envahi d'une regain d'assurance sans précédent. Il tenait du côté de son père, c'était évident, vu que ce dernier avait été un frimeur et un séducteur de première catégorie, mais ça il l'ignorait encore ! Mais attention ! Harry n'oubliait pas Alehandra, comme pouvait-il le faire de toute façon ? Il y pensait constament ! Il l'aimait, et n'avait aucunement l'intention d'agir comme un dragueur invétéré... De toute façon, passé le cap des clin d'oeil, il restait toujours une nullité totale en drague. Et puis c'était pas son style ! Il était fidèle, ça ne l'intéressait pas plus que ça d'avoir du succes, il était très bien avec Alehandra et ne sentait aucun besoin d'aller voir ailleurs...

Il se rendit cependant compte alors que la jolie fille n'avait pas été une exception, continuant à marcher, il remarqua que la plupart des personnes du sexe opposé se retournaient sur leur passage, les jeunes pour lui et les adultes pour Sirius... C'est fou comme c'était valorisant ! Mauvais pour l'égo tout ça... Très mauvais... Mais tellement drôle ! Tellement électrisant d'être le centre de l'attention sans rien faire pour ! Et surtout pour une autre raison que sa cicatrice ! Harry se plut à rendre leur sourire charmeur aux demoiselles qui lui en adressaient, marchant d'un air décontracté... En plus, quelle fierté d'être avec son parrain ! Il rentrait simplement dans le jeu... C'était juste l'espace d'une journée. Il s'autorisait simplement à pouvoir en profiter vu l'éphémérité du temps, et de ce succes incongru...

[Re-désolé pour le retard >< T'en fais pas ton post est parfait !! J'espère que moi non plus je ne suis pas allé trop vite ^^ Si c'est le cas dis-le moi et j'éditerai ]